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Inflation– des taux d’intérêts élevés pour longtemps

Inflation– des taux d’intérêts élevés pour longtemps (FMI)

le chef du département des marchés monétaires et financiers du FMI, Tobias Adrian, estime qu’il est probable que l’inflation se maintienne encore pour longtemps et recommande des taux d’intérêt élevés.

Le fonds monétaire international se montre beaucoup plus prudent que nombre d’experts qui prévoient la chute de l’inflation à partir de l’été. Certes il y a un léger tassement des prix mais des prix à un niveau encore exceptionnel. Pour le FMI, l’inflation sera durable et va affecter 2023 est sans doute de 1024. Du coup, la lutte contre la hausse des prix via les taux d’intérêt doit continuer. Le risque évidemment c’est que la rigueur de la politique monétaire vienne accentuer la tendance baissière de la croissance par tout le monde.

Le contraire de ce que pensent certains opérateurs qui souhaiteraient aux États-Unis l’engagement d’un processus de baisse des taux. À tout le moins le FMI recommande de maintenir les taux actuels tant que l’inflation ne sera pas redescendue autour de 2 %.

Les taux d’intérêt se situent désormais entre 4,50 à 4,75% aux Etats-Unis et entre 2,5% et 3,25% dans la zone euro après les dernières hausses annoncées mercredi par la Fed et mercredi par la BCE, et de nouvelles hausses sont d’ores et déjà prévues cette année. Le gap est encore important entre les taux d’intérêt et l’inflation autour de 7 % en Europe et de 5 % aux États-Unis.
« Les banques centrales devraient communiquer sur la nécessité probable de maintenir les taux d’intérêt à un niveau plus élevé pendant plus longtemps, jusqu’à ce qu’il soit prouvé que l’inflation – y compris les salaires et les prix des services – est durablement revenue à l’objectif », ont écrit le chef du département des marchés monétaires et financiers du FMI, Tobias Adrian, et ses deux adjoints dans un message diffusé sur un blog.

« Un relâchement prématuré pourrait faire courir le risque d’une forte résurgence de l’inflation une fois que l’activité aura rebondi, laissant les pays sensibles à de nouveaux chocs qui pourraient désancrer les anticipations d’inflation », ont-ils ajouté.

Selon le FMI, l’histoire a montré qu’une inflation élevée mettait souvent du temps à se résorber en l’absence de mesures de politique monétaire « énergiques et décisives ». Le fonds estime que si la hausse des prix des biens a ralenti, c’est peu probable que ce soit le cas dans le secteur des services sans un ralentissement significatif du marché du travail.
« Il est essentiel que les banques centrales évitent de mal interpréter les fortes baisses des prix des biens et d’assouplir leur politique avant que l’inflation des services et les salaires, qui s’ajustent plus lentement, n’aient aussi nettement diminué », écrivent les auteurs. « Il est essentiel que les responsables politiques restent résolus et se concentrent sur le retour de l’inflation à l’objectif sans délai ».

Frais bancaires élevés: La France en tête (UFC-Que choisir )

Frais  bancaires élevés: La France en tête (UFC-Que choisir )

 

Les frais de rejet de prélèvement sont 17 fois plus élevés en France qu’en Allemagne, 8 fois plus qu’en Italie et 3 fois plus qu’en Belgique, dénonce l’UFC-Que Choisir. L’UFC-Que Choisir estime ainsi que les consommateurs français pourraient gagner plus d’un milliard d’euros si les frais de rejet étaient limités à 8 euros, une somme qui correspondre à une « commission intervention ». Et pour cause, le plafond de 20 euros en cas de rejet de prélèvement est systématiquement appliqué par toutes les banques, selon l’UFC-Que Choisir. L’association a calculé que la durée moyenne de ces interventions était inférieure à 1 minute 30, et évalué les marges des banques françaises sur ces frais d’incident à 86%.

Lorsque le prélèvement est effectué malgré un compte dans le rouge au-delà du découvert autorisé, seule la commission d’intervention est prélevée mais «une banque sur quatre (24%), toutes membres du groupe Banques Populaires-Caisse d’Épargne (BPCE), ne trouve rien de mieux que d’alourdir la note en adressant à leurs clients une lettre « d’information » à 10,70 euros en moyenne».

Devant ces pratiques, l’UFC demande plus de transparence aux banques dont seules deux – la Banque postale et la Bred – rétrocèdent systématiquement les doubles facturations des rejets qui se produisent lorsque le compte du client n’a pas été alimenté avant la deuxième tentative de prélèvement d’une facture.

L’encadrement des frais est un sujet qui revient régulièrement dans les débats, face à des banques qui sont souvent accusées par les associations de consommateurs d’en faire leurs rentes. Fin 2018, le secteur bancaire français s’était engagé auprès du gouvernement à plafonner les frais d’incidents bancaires pour les clients détenteurs de l’« offre spécifique » – qui donne accès à des services bancaires de base pour trois euros mensuels maximum – mais aussi pour la clientèle fragile, estimée à 3,4 millions de personnes fin 2019. Depuis, les bénéficiaires de l’offre spécifique ne peuvent pas se voir facturer plus de 20 euros par mois et 200 euros par an pour des frais d’incidents bancaires, et les personnes fragiles financièrement plus de 25 euros par mois.

Plus généralement, le coût global des frais bancaires ne cesse de s’élever aussi.

219,90 euros. C’est en moyenne ce que les Français vont payer en frais bancaires cette année, selon la dernière étude* annuelle du comparateur Panorabanques. Un montant en hausse sensible de 1,5% sur un an, soit la progression la plus forte depuis 2017 souligne le spécialiste. En 2021, l’augmentation de ces frais n’avait été que de 0,6%. Certains services vont augmenter « sensiblement » comme les frais de tenue de compte, les virements en agence et les retraits déplacés.

Les frais de tenue de compte connaissent en effet une inflation constante depuis plusieurs années. Ils étaient en moyenne de 17 euros par an en 2019 et se hisseront à 19,30 euros cette année, soit une progression annuelle de 6%. Entre 2013 et 2017, ils avaient déjà triplé.

Combattre l’inflation avec des prix élevés de l’énergie

Combattre l’inflation avec des prix élevés de l’énergie 

Pour lutter efficacement contre l’inflation avec une guerre à la porte de l’Europe et une montée en flèche des coûts de l’énergie, la Banque centrale Européenne et le Gouvernement français disposent de plusieurs instruments. Il leurs appartient de les utiliser rapidement avec cohérence. Par Gabriel Gaspard, Chef d’entreprise à la retraite, spécialiste en économie financière.

 

L’inflation a commencé à se mettre en place depuis l’année 2021 fruit de la crise sanitaire et du redémarrage économique qui s’en est suivi. Elle s’est accentuée en 2022. Il faut rappeler que les prix de l’énergie, principale cause de l’inflation, montaient déjà en flèche bien avant le conflit Ukrainien par rapport aux prix les plus-bas obtenus pendant la pandémie. Avec la repise des activités et le retour de la production et des loisirs, la demande a augmenté mais l’approvisionnement est resté limité par plusieurs facteurs : l’incertitude, la chaîne d’approvisionnement, l’infrastructure et un marché mondial hétérogène. La guerre en Ukraine et la dépendance de l’Europe aux achats Russe ont accentué la hausse des prix de cette énergie. Avec des mesures curatives et coûteuses, les premières solutions envisagées par la France (chèque énergie, indemnité inflation, une remise carburant de 15 centimes par litre) ne peuvent pas réduire les prix de l’approvisionnement. Ces mesures d’urgence obligent le gouvernement à augmenter son budget, à emprunter, à créer de la monnaie (des liquidités) et donc générer de l’inflation additionnelle.

Une grande partie de la responsabilité du contrôle de l’inflation incombe à la Banque centrale européenne (BCE). La première cause de cette inflation est l’excès de liquidité créée principalement par l’endettement public. La vraie origine est le « quoi qu’il en coûte », le plan de relance Européen et le programme d’achat d’urgence des dettes des États par la BCE face à la pandémie (PEPP). Le taux d’intérêt directeur est le principal outil utilisé par les Banques centrales pour gérer l’inflation. L’expérience montre que l’inflation et les taux d’intérêts ont tendance à fluctuer dans la même direction mais avec des décalages. Lorsque la BCE augmente ses taux directeurs, elle augmente le niveau des réserves en limitant la masse monétaire disponible pour l’achat d’actifs plus risqués tels que la cryptographie ou les obligations « pourries ». La hausse des intérêts décourage les dépenses des consommateurs et des entreprises. Les taux en Europe restent inchangés, et contrairement aux autres Banques centrales, pour contrer cette inflation, la BCE est inscrite « aux abonnés absents ».

Il existe de nombreuses méthodes utilisées par les gouvernements pour contrôler l’inflation, et bien qu’aucune ne soit un pari sûr, certaines ont été plus efficaces et ont infligé moins de dommages collatéraux que d’autres. Les principales méthodes :

Le gouvernement peut utiliser le contrôle des salaires et des prix pour lutter contre l’inflation. Cette mesure a pour objectif de lutter contre l’inflation globale plutôt que d’atteindre certains objectifs d’efficacité ou d’équité économique. Elle touche plusieurs secteurs au lieu d’un marché particulier, etc. Bref, pour les experts, ces politiques ont très mal fonctionné dans le passé.

Le gouvernement peut réduire les dépenses publiquesDepuis plus de quarante ans la France est en déficit budgétaire. La dette au sens du traité de Maastricht est arrivée à 2 813 Md€, soit 112,9% du PIB fin 2021 et on continue à dépenser, à dépenser. Il est certain que maîtriser les dépenses abaisserait la pression de la demande sur l’offre, mais une guerre à la porte de l’Europe plombe le budget de la défense. La consommation des soins de santé augmente, les financements climat s’accentuent, l’éducation en péril, etc. Comment dépenser moins avec plusieurs secteurs en détresse ?

Le gouvernement peut abaisser les investissements publics. Depuis le début de la pandémie, la politique des investissements est inflationniste. Avec une création massive de liquidités, il y a une facilité à se procurer des fonds d’investissements dont la rentabilité n’est pas en adéquation avec un objectif de croissance sain. Le gouvernement rallonge les aides aux entreprises, des subventions, des prêts, des primes pas toujours nécessaires au développement de la production. Les investissements publics financés par des prêts bancaires sont source d’inflation. Il est temps d’arrêter les emprunts extérieurs et mettre l’épargne des ménages au service de l’économie.

Le gouvernement peut améliorer ses importations. L’augmentation des importations à des prix bas peut stabiliser l’inflation. Mais hélas la Chine, premier partenaire de la France, augmente ses prix à la suite de l’envolée des coûts des matières premières, une flambée du transport maritime et un euro faible. Voilà un échec de 100 milliards d’euros pour le commerce extérieur français sur un an au 10 mai 2022.

Le gouvernement peut développer à court terme la production intérieure. Augmenter la production de biens accessibles rapidement en diminuant les prix pour infléchir l’inflation. Choisir les mesures qui peuvent réduire les prix : meilleur partage des ressources existantes, meilleure répartition des forces productives, développement des heures supplémentaires avec une rémunération non excessives, amélioration des contraintes corporatives, etc.

Le gouvernement peut créer une croissance sans inflation. Une des explications d’une croissance sans inflation pourrait être une explosion de gains de productivité, tirés par les progrès des technologies vertes et numériques. Cela signifie une production plus élevée pour un coût inférieur et des prix inférieurs. Une autre explication serait de bénéficier d’une offre d’investissement importante qui créerait une croissance avec des salaires stables : un développement rural et écologique avec un déplacement massif de salariés des villes vers la compagne. Les salaires restent contrôlés, aidant ainsi l’inflation à rester faible.

La nécessité et le courage d’agir. Dès le début des restrictions sanitaires en mars 2020, des mesures pour soutenir les entreprises dans la crise ont été mises en place. Au total, 230 milliards d’euros ont été mobilisés à la fin juin 2021. Aujourd’hui, le gouvernement estil prêt à fournir un effort similaire pour soutenir les foyers modestes pour affronter cette inflation ? En vérité, la Banque centrale européenne et le gouvernement doivent choisir et agir très rapidement ou faire face à un défi structurel élevé.

Carburant : les cours du pétrole baissent mais les prix du carburant demeurent élevés

 

Carburant : les cours du pétrole baissent mais les prix du carburant demeurent élevés

Le phénomène d’évolution des prix du carburant est bien connu. Quand les cours du pétrole augmentent, la hausse des prix du carburant est à peu près immédiate. Inversement quand les cours du pétrole sont à la baisse il faut attendre des semaines pour que le prix du carburant diminue. Pour preuve de tout cela ,c’est quand les prix du pétrole sont au plus haut que les sociétés pétrolières gagnent le plus d’argent. Pourtant ces derniers temps les prix du baril de pétrole sont passés en deux de 80 $ mais les prix du carburant sont toujours à des niveaux records.

En moyenne, le gazole se vendait à 1,5560 euro le litre, contre 1,5577, la semaine précédente. Il frôlait alors son niveau record atteint à la mi-octobre (1,5583 euro le litre), peu avant que le gouvernement n’annonce une « indemnité inflation » de 100 euros pour plus de 38 millions de personnes face au renchérissement du coût de la vie.

De son côté, le super SP95-E10, essence la plus consommée en France, a en revanche très légèrement augmenté la semaine dernière, à 1,6351 euro le litre, contre 1,6327 la semaine précédente. Un tarif qui reste assez proche du record enregistré début novembre, avec un SP95-E10 à 1,6358 euro le litre.

Depuis début octobre, le prix moyen du SP95-E10 n’est pas retombé sous le seuil symbolique de 1,6 euro le litre, un niveau jamais atteint jusqu’ici.

Le gazole n’avait de son côté pas connu une période prolongée au-dessus de 1,5 euro le litre depuis novembre 2018.

Plan d’épargne retraite : Des coûts trop élevés

Plan d’épargne retraite : Des coûts trop élevés

 

Sébastien d’Ornano , président de Yomoni, une société de gestion de type robo-advisor estime dans l’Opinion  que les coûts du plan d’épargne retraitent sont trop élevés du fait en particulier du manque de concurrence

 

Le Plan d’épargne retraite vient de fêter son deuxième anniversaire. Le ministre de l’Economie et des Finances Bruno Le Maire s’est félicité du grand succès remporté par cette enveloppe, l’objectif de 3 millions de plans ouverts en 2022 étant déjà largement dépassé, avec 3,8 millions de détenteurs !

Mais quelques semaines après la remise d’un rapport du Comité consultatif du secteur financier (CCSF) ,qu’il avait lui-même commandité, le ministre n’a pas pu ignorer ce qui vient quelque peu gâcher la fête, l’éléphant au milieu du couloir : le niveau trop élevé des frais.

Au-delà de la critique objective d’une pratique commerciale excessive, il faut surtout craindre la désillusion de ces premiers volontaires qui acceptent de prendre en main une partie de leur retraite à venir.

Un avantage considérable pour les distributeurs au détriment des épargnants

Certes, Bruno Le Maire a reconnu l’importance du sujet en déclarant récemment qu’il allait « prendre les mesures nécessaires pour que les frais soient moins élevés ». Mais la voie qu’il envisage pour trouver une solution laisse perplexe : « un travail de place avec les banques et les assurances », autrement dit avec les responsables directs de ces frais trop élevés.

Le rapport du CCSF, très pédagogique, est pourtant édifiant. Si le CCSF a trouvé sur le marché 34 PER assurantiels, il n’en a déniché que deux au format compte-titres. Et pourtant, 12 des PER assurantiels analysés émanent de banques à réseaux, qui auraient pu choisir l’autre formule… mais ces banques ont elles aussi des activités d’assurance et ont préféré cette enveloppe bien mieux margée pour promouvoir leur solution.

C’est l’éternel recommencement des produits disposant d’un avantage fiscal à l’entrée, avantage qui profite trop largement au distributeur du produit plutôt qu’au bénéficiaire théorique

Les frais sur versements ressurgissent également de plus belle sur les PER. C’est l’éternel recommencement des produits disposant d’un avantage fiscal à l’entrée, avantage qui profite trop largement au distributeur du produit plutôt qu’au bénéficiaire théorique.

D’autres acteurs existent

Monsieur le ministre, le rapport du CCSF vous apporte tous les éléments d’appréciation pour faire bouger les lignes. En réunissant banquiers et assureurs autour d’une table, vous n’aurez en fait que des acteurs très similaires, qui auront bien du mal à promouvoir des solutions innovantes et performantes.

Pourquoi ne pas mettre tout simplement en avant des acteurs déjà existants, sachant parler à une clientèle de particuliers, et qui ont démontré sur le marché leur capacité à faire la chasse aux frais ?

Le rapport met clairement en évidence que les PER proposés par des courtiers en ligne affichent systématiquement une gratuité des frais sur versements et qu’ils sont aussi les mieux placés en matière de frais de gestion des contrats sur la partie “unités de compte”.

C’est tout sauf une surprise : cela fait maintenant près de vingt ans que le monde de la distribution en ligne est l’aiguillon concurrentiel qui fait chuter les coûts d’accès à l’épargne du plus grand nombre.

La seule solution pour faire baisser les frais : favoriser une concurrence saine

La Loi Pacte a créé le PER “compte-titre” pour favoriser la création de PER par les sociétés de gestion et impliquer ainsi ces acteurs spécialistes de la gestion de l’épargne directement dans la problématique des retraites. Là encore, beaucoup de chemin reste à faire puisque, deux ans après, un seul PER émanant d’une société de gestion a vu le jour.

Il est temps de tirer les leçons de cette réalité. Les assureurs ont beau jeu de mettre en avant l’avantage de leurs produits en matière de droits successoraux par rapport aux PER bancaires. On s’étonne ici que le législateur ait omis d’aligner parfaitement les règles du jeu entre des produits reposant sur des enveloppes différentes, mais ayant le même nom. Remédier à cette incohérence est un premier pas si l’on veut voir le potentiel du PER compte-titres se matérialiser pleinement.

Saluons l’initiative récente des sénateurs pragmatiques Albéric de Montgolfier et Jean-François Husson qui ont décidé de prendre le taureau par les cornes en élargissant à l’assurance-vie en général le sujet du coût de la gestion de l’épargne avec 17 propositions concrètes.

Pour faire baisser les frais sur les produits d’épargne vie ou retraite, il n’y a qu’une seule solution : favoriser une saine et dynamique concurrence. Il convient de ne pas céder au mirage d’un accord de place qui se négocierait au sein d’un oligopole de banquiers et d’assureurs. C’est bien l’ensemble de la chaîne de valeur autour de l’épargne des Français qu’il faut convier à la table des négociations. Cela inclut à la fois les sociétés de gestion, cœur du réacteur en matière d’épargne, et les acteurs de la distribution numérique, qui ont prouvé leur capacité à faire bouger les lignes et tomber les prix.

Sébastien d’Ornano est président de la société Yomoni.

Vaccination des élèves: le tabou

Vaccination des élèves: le tabou

 

Le protocole sanitaire du ministère de l’éducation est sans doute nécessaire mais il fait l’impasse sur la vaccination obligatoire des élèves et des enseignants. Sans parler Du faite que l’on institue pas  le dépistage régulier et réglementaire. Alors on sait que les élèves en général sont plus asymptomatiques que les adultes mais qui sont des vecteurs de transmission entre eux, dans la famille et la population.

La vraie raison tient sans doute dans le faite d’un manque crucial de doses encore en France qui risque de se renforcer avec l’hypothèse d’une troisième vaccination pour les personnes les plus âgées et fragiles dés septembre.

Pour l’instant tout cas aussi bien côté ministériel que côté des organisations professionnelles la vaccination en milieu éducatif constitue un tabou. 

Les raisons du faible niveau des élèves en maths

Les raisons du faible niveau des élèves en maths

A l’occasion de la semaine des mathématiques, Pierre Arnoux, professeur à l’université d’Aix-Marseille et vice-président de la commission française pour l’enseignement des mathématiques, revient dans le Monde sur le faible niveau des élèves en mathématiques et sur les difficultés de la discipline.

La 10e édition de la Semaine des mathématiques a lieu du 15 au 21 mars. Selon le ministère de l’éducation nationale, cette initiative vise à « valoriser les maths, en proposer une image actuelle, vivante et attractive, sensibiliser le grand public à leur aspect culturel, à la diversité des métiers et disciplines scientifiques, techniques ou artistiques qui font appel à elles ». L’occasion de revenir sur le faible niveau des élèves français en mathématiques et sur les difficultés de la discipline, avec le chercheur Pierre Arnoux, professeur à l’université d’Aix-Marseille, vice-président de la commission française pour l’enseignement des mathématiques et du comité scientifique des instituts de recherche sur l’enseignement des mathématiques (IREM).

La dernière enquête Trends in International Mathematics and Science Study (Timss), publiée en décembre 2020, place la France dernière élève des pays européens. Comment expliquer ce niveau des Français en mathématiques ?

J’ai entendu les critiques de ceux qui disent que les critères de cette enquête internationale ne seraient pas adaptés aux petits Français. Mais de Timss à PISA [Programme international pour le suivi des acquis], en passant par l’étude Cèdre du ministère, les résultats sont cohérents sur la longue durée : le niveau de l’élève moyen d’aujourd’hui est celui du cancre d’il y a trente ans.

La principale raison de la chute de niveau en primaire est connue : c’est le manque de formation des professeurs des écoles en mathématiques ; ils viennent dans leur grande majorité des filières de sciences humaines, ont abandonné les maths depuis longtemps, et n’ont droit qu’à une trentaine d’heures de mathématiques à l’Inspe [institut national supérieur du professorat et de l’éducation]… Malgré des améliorations, la formation continue, trop faible, ne permet pas de rattraper cela.

Comment voulez-vous qu’ils enseignent bien cette discipline qu’ils connaissent mal, et que certains parmi eux n’aiment pas ? Le ministère a longtemps interdit les licences pluridisciplinaires qui pourraient renouveler leur profil. J’attends de voir ce que vont donner les nouveaux parcours préparatoires au professorat des écoles [PPPE], mais sans illusions.

Coronavirus Japon et Suède : les anciens modèles devenus mauvais élèves

Coronavirus Japon et Suède : les anciens modèles devenus mauvais élèves

 

Le Japon comme la Suède ont souvent été cité comme des modèles d’efficacité et de liberté par rapport à la crise sanitaire. C’était effectivement le cas lors de la première vague. Malheureusement la tendance s’est complètement inversée dans ces deux pays lors de la seconde vague et à l’amorce de la troisième.la Suède et le Japon  ont opté pour une approche différente de celle de leurs voisins, et ont attribué leur succès initial aux avantages présumés de leurs spécificités nationales. Les deux pays semblent aujourd’hui payer le prix de cette stratégie.

Ces deux gouvernements ont préféré se baser sur le volontariat, la responsabilité individuelle et, surtout, le caractère exceptionnel de leurs citoyens.

 

La Suède n’a ainsi pas ordonné la fermeture de ses bars, restaurants et salles de sport durant la pandémie, pas plus qu’elle n’a imposé le port du masque dans les espaces publics. À l’instar de la Suède, le Japon a choisi l’option sans confinement et refusé d’imposer des restrictions strictes, même si le pays a fermé ses frontières il y a quelques mois. Le problème aujourd’hui c’est que les deux pays sont affrontés à une flambée de contamination qui contredit totalement leur politique sanitaire précédente.

 

Les 300 élèves enlevés au Nigéria libérés

Les 300 élèves enlevés au Nigéria libérés

les trois ou 400 élèves enlevés par beaucoup Aram Nigéria ont été libérés Selon des informations de l’AFP, ce rapt de masse a été coordonné par le chef de gang Awwalun Daudawa en collaboration avec deux autres bandits renommés, Idi Minoriti et Dankarami, groupes armés qui terrorisent les populations dans le nord-ouest du Nigeria, et perpètrent des enlèvements contre rançon et des vols de bétail. Selon plusieurs témoignages de jeunes garçons qui ont réussi à s’échapper, les otages avaient été divisés en plusieurs groupes, le soir même de leur enlèvement. Aujourd’hui tous les élèves ont pu être libérés sans doute après une négociation.

Boko Haram et sa branche dissidente, le groupe État islamique en Afrique de l’Ouest (Iswap), actifs dans le nord-est du Nigeria, ont fait plus de 36.000 morts en dix ans de conflit et deux millions de personnes ne peuvent toujours pas regagner leur foyer.

Plusieurs centaines d’élèves du Nigéria enlevés

Plusieurs centaines d’élèves du Nigéria enlevés

 

 

. Boko Haram a revendiqué l’attaque de la voix même de son chef Abubakar Shekau. Dans un message audio de propagande, celui-ci explique :  »Je suis Abubakar Shekau et nos frères sont derrière les enlèvements de Katsina. »

« Ce qu’il s’est passé en Katsina a pour but de décourager les pratiques anti-musulmanes comme l’éducation occidentale qui n’est pas ce que permet Allah et son Prophète », a déclaré Abubakar Shekau.  Mais l’attaque pourrait être l’œuvre de groupes armés, installés dans le nord-ouest du Nigeria qui ont fait allégeance il y a peu au chef de Boko Haram. Cela indique clairement l’extension de l’influence du groupe islamiste qui gagne ainsi tout le nord du pays, le long de la frontière avec le Niger.

Enseignement–Niveau des élèves : les Français derniers en Europe

Enseignement–Niveau des élèves : les Français derniers en Europe

Une nouvelle confirmation de la situation catastrophique du niveau des élèves en France. Une étude publiée mardi par l’Association internationale pour l’évaluation de la réussite éducative (IAE), un organisme scientifique basé aux Etats-Unis, montre que les élèves français en classe de CM1 et quatrième sont, en maths et en sciences, parmi les moins bons de l’Union européenne. Un constat auquel a réagi l’économiste Christian Saint-Etienne au micro d’Europe 1.  »C’est une déception majeure puisque les mathématiques ont été un point d’excellence de l’enseignement français depuis le début de l’enseignement primaire dans les années 1870. C’est un recul historique », souligne le spécialiste.

 

Dans le détail, cette étude TIMSS montre en effet que les élèves de CM1 affichent un score de 485 points en mathématiques et 488 en sciences, en deçà de la moyenne internationale (529 et 526 respectivement) et de la moyenne européenne (527 en maths, 522 en sciences). En quatrième, en maths, la France est aussi en retrait avec un score de 483 points, soit sous la moyenne internationale (511), et se trouve en dernière position au niveau de l’Union européenne. En sciences, avec un score de 489 points, l’Hexagone se situe aussi sous la moyenne internationale (515).

Immobilier : prix trop élevés

Immobilier : prix trop élevés

 

Près de quatre acheteurs sur dix ont prévu de reporter leur projet d’achat selon un sondage réalisé par Le Figaro Immobilier entre les 20 et 27 novembre. Une statistique en hausse de 13 points par rapport à la  précédente enquête en octobre dernier. La raison? Les prix de l’immobilier sont trop élevés, répondent 47% des sondés. Mais, et c’est à souligner, ils étaient 56% il y a deux mois. Lala perspective d’une éventuelle baisse incite environ un tiers des acheteurs (31%, comme en octobre) à patienter et à envisager d’acheter plus tard.

Immobilier : prix trop élevés

Immobilier : prix trop élevés

 

Près de quatre acheteurs sur dix ont prévu de reporter leur projet d’achat selon un sondage réalisé par Le Figaro Immobilier entre les 20 et 27 novembre. Une statistique en hausse de 13 points par rapport à la  précédente enquête en octobre dernier. La raison? Les prix de l’immobilier sont trop élevés, répondent 47% des sondés. Mais, et c’est à souligner, ils étaient 56% il y a deux mois. Lala perspective d’une éventuelle baisse incite environ un tiers des acheteurs (31%, comme en octobre) à patienter et à envisager d’acheter plus tard.

Niveau des élèves : les Français derniers en Europe

Niveau des élèves : les Français derniers en Europe

Une nouvelle confirmation de la situation catastrophique du niveau des élèves en France. Une étude publiée mardi par l’Association internationale pour l’évaluation de la réussite éducative (IAE), un organisme scientifique basé aux Etats-Unis, montre que les élèves français en classe de CM1 et quatrième sont, en maths et en sciences, parmi les moins bons de l’Union européenne. Un constat auquel a réagi l’économiste Christian Saint-Etienne au micro d’Europe 1.  »C’est une déception majeure puisque les mathématiques ont été un point d’excellence de l’enseignement français depuis le début de l’enseignement primaire dans les années 1870. C’est un recul historique », souligne le spécialiste.

 

Dans le détail, cette étude TIMSS montre en effet que les élèves de CM1 affichent un score de 485 points en mathématiques et 488 en sciences, en deçà de la moyenne internationale (529 et 526 respectivement) et de la moyenne européenne (527 en maths, 522 en sciences). En quatrième, en maths, la France est aussi en retrait avec un score de 483 points, soit sous la moyenne internationale (511), et se trouve en dernière position au niveau de l’Union européenne. En sciences, avec un score de 489 points, l’Hexagone se situe aussi sous la moyenne internationale (515).

Crise sanitaire : « les conséquences graves chez les élèves »

Crise sanitaire : « les conséquences graves chez les élèves »

La crise sanitaire ne sera pas sans dommage pour l’enseignement et les élèves pour  Andreas Schleicher , à la tête de la direction de l’éducation et des compétences de l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE). Il est également conseiller spécial du secrétaire général, chargé de la politique de l’éducation. Il a notamment lancé le Programme international pour le suivi des acquis des élèves (Pisa).( Interview dans l’Opinion)

Pendant ce reconfinement, l’école reste ouverte en France. Une décision que vous saluez.

Oui, tant la fermeture des écoles au printemps a eu des conséquences négatives. A court terme, pour les élèves qui ont « décroché », mais aussi, à plus long terme, sur les apprentissages en général. Il est encourageant de constater que, dans ce nouveau confinement, le maintien de l’ouverture des écoles a désormais la priorité sur celui des bars et des restaurants.

Avec le recul, quels sont les pays de l’OCDE qui se sortent le mieux de cette période ?

Les pays qui ont des systèmes éducatifs misant sur l’innovation et la coopération tirent leur épingle du jeu. Comme le Danemark, l’Estonie, plusieurs régions en Allemagne et une large partie de l’Asie. Ils ont pour caractéristique commune de donner une très large marge de manœuvre aux enseignants, mais aussi aux responsables des établissements. L’autonomie professionnelle, l’éducation collaborative ne sont pas que des mots. Face à une situation de crise, elles permettent d’être plus agile et plus résilient.

« Les professeurs, dans leur grande majorité, travaillent de façon trop isolée, sans coopérer avec leurs collègues, sans être incités à prendre des initiatives »

A cet égard, quelles sont les principales lacunes du système français ?

Les professeurs, dans leur grande majorité, travaillent de façon trop isolée, sans coopérer avec leurs collègues, sans être incités à prendre des initiatives. Bien sûr, des initiatives individuelles formidables existent mais, globalement, le travail en solitaire est ancré dans les habitudes et dans les mentalités. Pour prendre une image, l’éducation pourrait s’inspirer de l’hôpital où les médecins soignent, mais font aussi de la recherche, expérimentent, échangent sur leurs pratiques. C’est ce qui manque au système éducatif français : s’intéresser systématiquement à ce que fait son voisin.

Quelles formes concrètes prend cette collaboration dans d’autres pays ?

L’exemple extrême est celui de la Chine où les enseignants y consacrent la moitié de leur temps. Ils échangent beaucoup avec leurs collègues, discutent avec les parents. Ils ne sont pas seulement des « profs », ils sont aussi des mentors, des coachs, des animateurs et des travailleurs sociaux vis-à-vis de leurs élèves. Cette conception de l’éducation a également cours dans les pays scandinaves comme le Danemark, la Finlande ou l’Estonie. Dans dix ans, ce dont les élèves se souviendront peut-être le plus, c’est l’enseignant qui a veillé sur eux, qui a été à l’écoute et qui les a aidés à aller de l’avant. En période de pandémie, l’école reste souvent un repère de stabilité. L’Espagne s’est bien débrouillée aussi, notamment parce que les partenariats public-privé ont été multipliés et des initiatives très intéressantes pour l’éducation par de multiples canaux, notamment en ligne, à la télévision et à la radio, ont été prises.

« On arrive à un coût stupéfiant à long terme de 2 000 milliards d’euros pour la France » 

L’OCDE a commencé à mesurer les conséquences des pertes dans les apprentissages. Quelles sont-elles ?

Il est naturel qu’une grande partie de l’attention du public se concentre aujourd’hui sur les défis à court terme en matière de santé et d’emploi. Mais les lacunes dans l’apprentissage qui découlent des fermetures d’écoles jetteront une ombre durable sur le bien-être économique des individus et des nations. Les personnes moins qualifiées seront moins productives, moins aptes à participer aux activités économiques et sociales et plus susceptibles de bénéficier de transferts sociaux. Et contrairement à l’impact économique direct de la pandémie, qui sera temporaire, ces effets se feront probablement sentir longtemps. Pour dire les choses simplement, nos écoles d’aujourd’hui sont nos économies de demain. Nous estimons que les élèves peuvent s’attendre à une baisse de revenus de quelque 3 % sur l’ensemble de leur vie. Ce calcul est basé sur des pertes d’apprentissage déjà équivalentes à un tiers de l’année scolaire en moyenne. Projeté sur nos économies, on arrive à un coût stupéfiant à long terme de 2 000 milliards d’euros pour la France. Et ce n’est que la moyenne. Les effets pour les élèves issus de familles défavorisées seront beaucoup plus importants.

Vous échangez souvent avec le ministre Jean-Michel Blanquer. Quelle appréciation portez-vous sur sa gestion de la crise ?

Jean-Michel Blanquer est sans doute l’un des meilleurs experts de l’éducation, et l’expertise est rare parmi les principaux décideurs politiques en Europe. Le problème majeur est le poids de la bureaucratie qui rend très difficile la mise en place de pratiques innovantes dans le système scolaire. L’idéal serait d’inclure les enseignants dans l’élaboration des politiques éducatives. Il n’est pas difficile d’introduire de nouvelles idées à l’école. Mais il est bien plus important de trouver ce qui fonctionne vraiment dans les salles de classe, de les mettre à l’échelle et de les diffuser. Lors d’une crise, la question n’est pas de savoir combien de personnes suivent les instructions, mais plutôt quelle est la qualité de leur collaboration

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