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Les institutions républicaines menacées par des éléments radicaux 

Les institutions républicaines menacées par des éléments radicaux 

C’est la thèse des députés Renaissance Jean-François Lovisolo et Karl Olive disent, dans une tribune au « Monde », leur inquiétude face à la violence qui s’emparerait de la société française. Pour défendre le pacte républicain et réaffirmer le respect de nos institutions et de ceux qui les incarnent, il est nécessaire de légiférer.


Un article évidemment qui condamne à juste titre la radicalité violente. Reste que cette contribution fait l’impasse sur de nombreux facteurs explicatifs qui expliquent la montée de la violence. Par ailleurs, il existe bien d’autres violences que celle des radicaux par exemple la violence sociale ou la violence démocratique subie du fait de l’impuissance ou de la complicité du pouvoir. Bref un article un peu court voire mensonger concernant la concertation .
NDLR

Le bien commun, l’intérêt général ou le « bonheur de tous », énoncé dans le préambule de la Déclaration des droits de l’homme et du citoyen de 1789, constituent l’essence même de notre République. C’est un état d’esprit, celui de vouloir vivre ensemble, d’embrasser une destinée commune, par-delà nos différences et nos singularités, par-delà nos intérêts individuels ou nos divergences de vues.

Ce pacte républicain se fonde sur la démocratie. Par nos suffrages, nous nous fixons des règles communes de fonctionnement social. Fruits d’une expression majoritaire, ces règles deviennent celles de tous. Partagées et acceptées, elles nous permettent de faire société et de nous protéger des affrontements d’intérêts communautaires et contradictoires, dont l’issue est soit l’anarchie, soit la dictature, c’est-à-dire la confiscation de la société au bénéfice de quelques-uns.

Ce pacte républicain est aujourd’hui abîmé, maltraité par une société oublieuse de son histoire et dominée par l’instantanéité, par une société fissurée par l’omniprésence médiatique de minorités contestataires persuadées de détenir la vérité et moralisatrices au point d’en devenir autoritaires et violentes, par une société où l’intérêt individuel prend le pas sur le collectif et l’intérêt général.

Jamais nos lois et règlements n’ont laissé une aussi large place à l’expression des opinions avant que ne soit prise une décision d’intérêt général : concertations publiques, consultations publiques, enquêtes publiques, etc. Pourtant, jamais nous n’avons vu autant de phénomènes de violence, qui ne sont rien d’autre que le refus du processus démocratique arrivé à son terme.

Un territoire se dote d’un ouvrage pour sauver son agriculture face à la sécheresse, et Sainte-Soline (Deux-Sèvres) devient le théâtre d’affrontements inacceptables ; le législateur – à l’issue de plusieurs semaines de débats – adopte la réforme des retraites, et les mouvements sociaux sont pris en otage par des casseurs jusqu’à l’indignité du 8 mai, où des débordements inacceptables se sont produits en marge d’une manifestation à Lyon ; une commune, Saint-Brevin (Loire-Atlantique), au terme d’une longue procédure administrative, accepte l’implantation d’un centre d’accueil, et l’on brûle la maison de son maire !

Eléments de problématique de la crise économique et sociétale (G. Bessay, expert en prospective)

Eléments de problématique de la crise économique et sociétale  (G. Bessay, expert en prospective)

Rien de fondamental ne pourra être résolu sans adhésion  à la complexité de la crise qui est à la fois .une crise, économique, sociétale, environnementale et culturelle. Les aspects socio-économiques sont les plus visibles (processus de production, marché du travail, technologie etc.) mais la crise est tout autant sociétale dans la mesure où elle affecte le rapport des citoyens à la démocratie et plus généralement aux valeurs notamment collectives.  Cette crise est systémique car  les transformations internes interagissent les unes sur les autres. Un des problèmes réside dans le fait qu’il n’existe pas de formation scientifique de type généraliste pour tenter de comprendre et d’expliquer les évolutions du système global dans lequel nous évoluons. D’une certaine façon au contraire,  nous assistons à un éclatement des connaissances qui certes s’approfondissent de façon spectaculaire mais de manière de plus en plus éclatée ; même si certaines découvertes d’un champ peuvent indiscutablement profiter à un autre. Ce qui est en cause, c’est  la nature des changements et aussi leur rythme. Jamais sans doute dans l’histoire humaine les transformations n’ont été aussi importantes et aussi rapides. Les changements ont été plus importants en quelques dizaines d’années que pendant des siècles et des millénaires, ils ont été encore plus rapides au cours de la dernière dizaine d’années. Les changements les plus médiatisées et les mieux connus du grand public concernent les domaines économiques et technologiques  avec leurs conséquences sociales. Les processus de production sont aujourd’hui complètement éclatés dans plusieurs pays qui se spécialisent sur un des éléments de la chaîne. Les grandes marques  se contentent  surtout du montage final voire  seulement du pilotage numérique de l’ensemble du système de production. C’est  valable d’abord évidemment pour l’industrie, mais cela affecte progressivement l’agriculture et surtout les services. Finalement,  le concept de nationalité d’un produit n’a plus beaucoup de sens. Le made in France par exemple est une fiction puisqu’il peut se limiter à l’apposition d’une étiquette ou d’un couverte pour que le produit importé devienne français. Il en est de même par exemple pour l’industrie automobile française  dans la plus grande partie vient de l’étranger. Cet éclatement est surtout le fruit de distorsions de concurrence relatives aux coûts sociaux, à la fiscalité et aux normes environnementales et sanitaires. La recomposition du produit final et sa distribution génèrent évidemment des gaspillages incalculables qui affectent l’environnement. Un simple yaourt peut nécessiter par exemple 1000 km de transport. On ne peut nier cependant certains aspects indiscutables du progrès matériel qui a permis à de plus en plus de populations de mieux se nourrir, se vêtir, s’instruire ,  se loger et vivre plus dignement. Par contre si le niveau moyen de satisfaction matérielle a augmenté, on ne peut contester l’augmentation des inégalités. Avec d’un côté des géants industriels, financiers ou des géants du numérique qui non seulement brassent  des milliards de profits   mais surtout imposent  une domination économique et culturelle. Dans l’agriculture,  l’industrialisation a permis de multiplier par 5 ou par 10 les rendements grâce à la mécanisation mais aussi à l’utilisation de cocktails chimiques dont  on ne pourra mesurer les effets sur la santé que dans des dizaines d’années par exemple concernant le développement des affections neurovégétatives ou des cancers. Concernant les inégalités,  il faut citer l’accès au logement de plus en plus difficile dans les grandes métropoles qui rejette dans les banlieues lointaines ou les zones rurales les catégories les moins favorisés. En France par exemple,  les couches moyennes sont progressivement chassées de Paris où il faut en moyenne 1 million d’euros pour un appartement à peu près décent. C’est un peu le même phénomène dans le monde entier ou dans des métropoles françaises de province. Les inégalités se développent aussi en matière de formation même si globalement les effectifs scolarisés augmentent et vont de plus en plus loin dans les études. Des études très approfondies pour certains ( notamment les écoles d’ingénieurs et certaines disciplines universitaires)  mais des études qui débouchent sur des diplômes fictifs pour d’autres condamnés à des emplois de faible qualification ou au chômage, un phénomène particulièrement français qui culturellement pointe l’apprentissage comme une sorte de tare sociale. D’un point de vue social, il n’est pas admissible que des pays développés comptent autant d’inégalités voire de pauvreté sans parler des gens dans la rue. Le domaine culturel est aussi affecté  avec d’un côté des productions de grande qualité mais de l’autre des productions de masse de type industriel faites  pour abêtir, endoctriner ou endormir. Pour s’en persuader, il suffit  d’analyser le contenu des 200 ou 300 chaînes de télévision disponibles en France. La complexité qui mériterait d’être bien davantage appropriée   crée une sorte de refuge vers  l’individualisme. Faute de réassurance identitaire, nombre de personnes se réfugient  dans le mirage d’un passé illusoire avec le fol espoir qu’il  prendra la place du  futur. Ce qui explique aussi les nouvelles résistances face aux flux migratoires considérés comme des facteurs anxiogènes économiques mais aussi culturels. Cela d’autant plus que les capacités d’intégration se sont considérablement affaiblies pour ne pas dire parfois écroulées dans certaines zones   D’où le développement de formes  de populisme  voire de néopoujadisme  et de nationalisme. Une sorte de reflexe  face à la peur des changements. Ce repli réactionnaire et individualiste remet en cause le ciment et le dynamisme qui fonde uen nation ; une  nation dont l’unité est mise en cause également  par le refuge dans des groupes identitaires religieux autant que civils. Un refuge qui peut se même se réduire à la cellule familiale voire encore moins. En bref,  la dimension collective fout le camp sauf dans quelques cercles très restreints. Ceci étant, tout cela se nourrit aussi de l’injustice,  des dysfonctionnements de l’anarchie des marchés et des flux  qui souffrent d’un manque évident de régulation et d’équité ;   Non seulement à  l’échelle européenne mais mondiale. Les facteurs explicatifs de cette crise sont nombreux et complexes, on ne saurait les résumer dans un court papier. Mais la première démarche pour mieux comprendre consisterait d’abord à admettre cette complexité. Cela pour éviter le piège du simplisme qui ne peut conduite qu’à la caricature. Les responsables chacun à leur échelle, tentent  bien de résoudre certains des effets de la crise mais ce sont le plus souvent des actes trop partiels et de court terme là ou il faudrait des orientations plus globales qui s’inscrivent dans le temps. De ce point de vue,  la démocratie en est sans doute encore au stade néandertalien concernant le mode d’élection et les conditions d’exercice du mandat. D’où l’insatisfaction générale et souvent partout dans le monde trop de contradictions entre les intentions affichées et les réalités pouvoir : De quoi nourrir un peu plus le populisme et l’incompréhension de la crise.

« Lucidité et combativité », nouveaux éléments de langage de Hollande et Valls

« Lucidité et combativité », nouveaux éléments de langage de Hollande et Valls

 

Impuissants devant la situation dramatique du pays, Hollande et Valls  s’en remettent une nouvelle fois à la communication avec de « nouveaux éléments de langage » : « lucidité et combativité ». Lucidité sans doute parce qu’on ne peut pas faire autre chose que de constater que la France est en panne et qu’il illusoire d’annoncer des prévisions optimistes l’inversion du chômage ou la sortie de crie. Combattivité, parce qu’il fait montre qu’on est prêt à entreprendre quelque chose même si on ne sait pas quoi. François Hollande et Manuel Valls ont tenu une réunion de travail vendredi pour préparer la rentrée avec « lucidité » et « combativité » au lendemain de la publication des mauvais chiffres de la croissance, nulle pour le deuxième trimestre. Le président et le Premier ministre ont fait le point dans la résidence présidentielle varoise du fort de Brégançon, en marge des cérémonies du 70e anniversaire du Débarquement de Provence.  Manuel Valls a assuré qu’il entendait garder le cap et renforcer les réformes malgré les critiques d’une partie de la gauche et de l’opposition sur la politique économique suivie par l’exécutif. « Le cap doit rester le même, il ne s’agit pas de zigzaguer, il s’agit d’avoir du sang-froid, de tenir bon, et de mettre en œuvre une politique qui doit créer de la richesse et donc, de l’emploi », a-t-il dit sur France 2. « Nous n’allons pas faire des annonces, nous allons au contraire renforcer les réformes qui sont plus que jamais nécessaires pour que le pays soit plus fort demain », a-t-il ajouté. « Les chiffres annoncés hier ont confirmé les estimations de ces dernières semaines », a commenté pour sa part un membre de l’entourage présidentiel.   »Le président et le Premier ministre ont considéré qu’il fallait les regarder avec lucidité et affronter la situation avec combativité », a-t-il ajouté.  Le gouvernement a implicitement abandonné jeudi l’objectif de ramener les déficits publics à 3% du PIB en 2015 en raison d’une croissance nulle aux premier et deuxième trimestres, alors que le chômage de cesse de grimper et que les mises en construction sont en chute libre.

 




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