« Loi El Connerie » : la banalisation de la vulgarité en politique
La vulgarité semble faire office de programme chez certains responsables politiques qui masquent ainsi le vide de leurs pensées. En cause récemment le du député Républicain de Paris, Bernard Debré. En parlant de Travail, qui a changé le nom de la ministre Myriam El Khomri en : « El connerie ». Bernard Debré est un habitué des jeux de mots approximatifs et de l’outrance verbale. D’une certaine manière, c’est aussi une tradition dans la famille Debré (Michel Debré, le père, Jean-Louis Debré, le frère). Bernard Debré n’est pas seul le seul à pratiquer la vulgarité, on en trouve à gauche comme à droite, exemple : Mélenchon, Wauquiez, Sarkozy, Marine Le Pen, Gilbert Collard, Robert Ménard ; à l’étranger, Donald Trump, Berlusconi bien d’autres qui ont tous en commun de servir leur démarche populiste en utilisant la grossièreté, la vulgarité voir l’insulte. Pour gagner la faveur des masses le discours politique s’aligne sur les propos de bistrot. La politique évidemment ne se grandit pas. La démagogie populiste qui peut séduire un moment donné mais aboutit enfin de compte à une indifférence de plus en plus grande vis-à-vis des responsables politiques et même vis-à-vis de la démocratie. Il est clair que le politiquement correct a trop souvent utilisé une langue de bois difficilement compréhensible mais cela ne saurait justifier l’excès inverse qui consiste à mettre le débat au niveau du caniveau. À cette vulgarité s’ajoute aussi souvent non seulement l’insulte mais aussi la haine. Une haine justifiée par la recherche simpliste de bouc-émissaires qui permet ainsi de faire l’économie d’une analyse approfondie et pertinente. L’infantilisation du propos politique témoigne d’une certaine manière de la crise du fonctionnement de notre démocratie. Quand les responsables politiques se transforment en clowns ils quittent l’arène politique pour le cirque, cirque aujourd’hui le plus souvent médiatique.