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Vaccin Pfizer : un peu moins efficace contre le variant indien?

Vaccin Pfizer : un peu moins efficace contre le variant indien?

 

En l’état des recherches les évaluations diffèrent parfois sur l’efficacité des vaccins notamment à l’égard du variant actuellement le plus dangereux : le variant indien. Malgré «une efficacité légèrement diminuée, d’après les tests en laboratoire, le vaccin Pfizer est probablement protecteur», rassure Olivier Schwartz, coauteur de l’étude et directeur de l’unité virus et immunité à l’Institut Pasteur (Paris).

Par contre, les résultats de l’étude, réalisée avec des hôpitaux universitaires français, montrent qu’une dose du vaccin AstraZeneca, un vaccin efficace contre le variant anglais, «fonctionne très peu contre les variants indiens et sud-africains».

Une seule dose de ce vaccin apparaît donc «peu ou pas du tout efficace» contre le variant indien, souligne le chercheur.

 

Il conviendra sans doute de multiplier encore les études permette une évaluation pertinente des vaccins actuellement utilisés. En effet les laboratoires de leur côté estiment que ces vaccins présentent une efficacité contre tous les virus.

Vaccins Covid-19: Pfizer, le plus efficace ?

Vaccins Covid-19: Pfizer, le plus efficace ?

 

Une étude publiée par des  scientifiques indépendants confirme la grande efficacité du vaccin Pfizer et rend compte des premiers résultats dévoilés en mars par Pfizer et le ministère israélien de la Santé. Elle porte sur des données de santé récoltées entre le 24 janvier et le 3 avril, date à laquelle 72% des plus de 16 ans (soit près de 5 millions de personnes) et 90% des plus de 65 ans en Israël avaient reçu leurs deux doses du vaccin Pfizer/BioNTech. L’analyse porte essentiellement sur l’efficacité du vaccin contre le variant anglais (appelé B.1.1.7), dominant dans le pays.

L’étude montre que le vaccin est «hautement efficace» chez les plus de 16 ans sept jours après la seconde dose: il protège à 95,3% contre les infections, à 97,2% contre les hospitalisations et à 96,7% contre les décès. Ces niveaux de protection restent similaires chez les plus de 85 ans. Mais ils baissent notablement quand les personnes n’ont reçu qu’une seule des deux doses: 57,7% contre l’infection, 75,7% contre les hospitalisations et 77% contre les décès chez les plus de 16 ans. Cette étude «montre l’importance d’une vaccination complète chez les adultes», avec deux doses, jugent les auteurs. Selon eux, une dose unique pourrait en outre offrir une protection moins longue, en particulier avec l’émergence de variants plus résistants au vaccin.

« Un État nounou peu efficace » (Mathieu Laine)

« Un État nounou peu efficace » (Mathieu Laine)

ce qu’estime Mathieu laine, entrepreneur et essayiste dans un nouveau livre.. Interview dans la Tribune

 

Dans votre nouveau livre, vous critiquez sévèrement le rôle de l’Etat français dans la gestion de la crise sanitaire, un Etat-nounou que vous aviez dénoncé il y a une quinzaine d’années dans un précédent ouvrage. Mais n’est-ce pas le rôle de l’Etat de protéger les citoyens ?

 

MATHIEU LAINE. Il est tout à fait légitime que l’État intervienne face à une pandémie. Freiner la propagation d’un virus et protéger les citoyens, c’est bien son rôle. Friedrich Hayek défendait d’ailleurs une telle approche. Mais, en tant que libéral, c’est la manière dont l’Etat français a réagi qui m’a intéressé. Cette pandémie a été un révélateur, au sens chimique, voire un accélérateur de tendances. Elle a fait apparaître la faiblesse de l’Etat français qui mixe le centralisme et le morcellement, en particulier à travers l’inefficacité incarnée par l’administration de la santé publique, constituée d’une myriade d’organismes qui ne font que produire et appliquer de la norme. Le retard pris dans notre campagne vaccinale est en grande partie à imputer à cette énorme machine.

La gestion de cette crise a aussi montré les excès tatillons de la bureaucratie qui a souvent pris une tournure ubuesque. Les exemples sont nombreux : l’imposition d’attestations, dont la dernière faisait deux pages dans une langue bureaucratique incompréhensible, sous peine d’amende ; le bâchage des rayons des livres ou des jouets dans les supermarchés ; le casse-tête des fonctionnaires pour savoir si un pyjama pour enfant de 2 ans était un bien essentiel. Ce ne sont pas des détails, c’est la vie quotidienne des Français.

Cela conduit nombre d’entre eux à comprendre qu’un homme seul, juste parce qu’il a été élu président de la République, doit nous protéger de tous les risques relève d’un dangereux mirage. C’est une pathologie bien française que de déployer, dans une circonstance pareille, des normes d’une complexité folle. Notre addiction à l’interventionnisme extrême nous perdra. Il est devenu urgent de découvrir en quoi la liberté pourrait contribuer au retour de l’ordre et de l’efficacité.

Le régime présidentiel caractéristique de la France est-il donc en cause?

Il est vrai que cette promesse néo-monarchiste de nous prémunir des risques, renforcée en 2005 par le président Chirac quand il inscrit le principe de précaution dans la constitution, a créé une nouvelle idéologie : le précautionnisme. Aujourd’hui, au moindre problème, tout le monde se tourne vers le président. C’est désormais un argument de campagne présidentielle. Chaque candidat fait de la surenchère. La question n’est donc pas tant la personne que la lourde machinerie administrative qu’il dirige et qui ne répond plus. Tout cela ne se règle pas à coup de dégagisme mais en s’attaquant enfin à cette faille structurelle.

Ils ne sont pas nécessairement cyniques lorsqu’ils le disent…

Ils sont même assez sincères, j’en suis certain. Mais en transformant l’action politique en nurse géante formulant des promesses toujours plus intenables, les citoyens désapprennent la responsabilité individuelle et les citoyens sont inévitablement déçus. L’État a été créé pour nous protéger contre les agressions extérieures, les individus lui transférant le monopole de la violence légale. Mais en France, l’État régalien – Intérieur, Défense et Éducation – est devenu en quelques décennies un État Providence qui s’est transformé en « État Précaution ». Un Etat nounou, qui nous materne et nous paterne ! Cette tendance lourde nous pousse dangereusement sur un chemin de servitude. La réaction à la pandémie confirme ce que je pointais déjà il y a 15 ans.

Dans ce cas, pourquoi publier ce livre?

J’y vois une opportunité de faire la pédagogie des idées libérales qui défendent l’ordre spontané, les libertés individuelles. Le meilleur moyen de protéger les gens consiste à les rendre plus forts en les armant intellectuellement et pratiquement, via l’école, l’université, la formation tout au long de la vie. Je soutiens également le retour à une subsidiarité vraie. Il faut partir de la base et non du sommet. Dès qu’un problème apparaît, le premier réflexe est de se tourner vers l’État, et non vers soi-même, son entourage, sa famille, ses amis, les associations, ou encore l’entreprise. On ne devrait passer à l’échelon supérieur, la commune, que si l’on ne trouve pas de solution. Comment se fait-il que des grandes villes à travers le monde puissent fournir à manger à des millions de personnes à l’heure du déjeuner sans qu’un grand cerveau l’organise ? L’ordre spontané illustré par ce simple exemple est devenu tellement contre-intuitif qu’on ne s’en rend même plus compte. Aujourd’hui, lorsqu’on distribue du pouvoir aux citoyens, cela semble une offrande de l’être suprême. Mais ce sont les citoyens les moteurs de la démocratie, non quelques élus. C’est pour cela que j’appelle de mes vœux, après cette crise sanitaire, à la constitution d’un mouvement de personnes souhaitant peser sur la présidentielle de 2022 et interpellant les candidats sur leurs solutions pour faire revenir, comme on le dit d’un fleuve, l’État dans son lit.

 

Un tel mouvement n’est-il pas limité par le complexe du citoyen face à l’Etat, une servitude volontaire en quelque sorte? Ne faudrait-il pas une réelle décentralisation qui se heurte en France au surmoi jacobin?

Ce dont nous avons besoin, c’est une révolution profonde, presque civilisationnelle. Il faut redéfinir le rôle du citoyen dont découlera ensuite celui de l’Etat. C’est ça, la démocratie. Or on fait le contraire aujourd’hui. La décentralisation participe de cette logique mais la mettre en œuvre nécessite d’être extrêmement vigilant. Depuis des décennies, plusieurs projets de décentralisation ont été lancés sans grands résultats. Cela rend le mot impopulaire. Car, à chaque fois, on a gardé l’État central tout en multipliant les instances avec la bureaucratie qui allait avec. C’est le fameux « millefeuille » qui se caractérise par une déresponsabilisation favorisée par les occasions de dépenses sans donner les opportunités de recettes. Il faudrait que l’Etat se recentre sur quelques actions pour laisser aux instances locales, régions ou départements, une plus large autonomie pour à la fois dépenser et prélever de l’argent.

Pourquoi?

Parce que dès qu’elles seront mises en concurrence, certaines opteront pour une politique fiscale plus attrayante, offrant au citoyen de déménager dans la région qui lui sera plus favorable. Avec l’Etat central, on a perdu cette notion de concurrence. Or aujourd’hui, on a le pire des deux systèmes : très centralisé, très morcelé et multi-couches !

Comment résoudre cette contradiction ?

Il faut un discours positif. Il s’agit de trouver, comme le suggère l’économiste Daron Acemoglu, que je cite dans mon livre, le « corridor étroit » entre le « Léviathan despotique » et le « Léviathan absent ». Pour ce chercheur du MIT, il faut définir ce que doivent faire les instances publiques pour être au service de l’émancipation des citoyens. C’est le premier principe. L’évolution de l’histoire, par exemple la Révolution française, a permis que nous sortions, vous et moi, du régime de servage, que nous puissions avoir voix au chapitre. Or il faut prendre la mesure d’une telle émancipation. Vous avez évoqué une servitude volontaire. C’est vrai que non seulement la population a peu réagi mais une partie d’entre elle a demandé plus de fermeture et de restriction des libertés. Cela participe aussi de l’épidémie de la peur, qui, comme le disait Jean Giono dans « Le hussard sur le toit », relève des circonstances d’une telle période. Le problème est que même hors de cette période nombre de personnes veulent qu’on les protège en réglementant notre façon de boire, de fumer, de nous déplacer ou même de caricaturer… C’est une mécanique qui s’auto-alimente, résultat d’une perte de confiance depuis des décennies dans la responsabilité et la liberté personnelles. Par cette normalisation forcée, les personnes, traitées comme des enfants, finissent par ne plus avoir confiance en elles-mêmes et demandent toujours plus de protection. En réalité, désapprendre la liberté est un phénomène psychique qui relève de l’emprise. A force d’avoir des politiques qui nous disent tout le temps qu’il faut tout faire à notre place et contrôler tout ce que nous faisons, nous finissons par nous trouver très bien dans notre servitude.

N’y-a-t-il pas aussi une spécificité de la société française, qui a été documentée, à savoir une « société de défiance », qui aurait pour conséquence de réduire la puissance de la société civile et de donner mécaniquement un rôle central à l’État ?

C’est exact, à force d’avoir un Etat qui promet de tout faire « quoi qu’il en coûte », une partie non négligeable de la population considère que ça lui convient, et en demande encore plus parce qu’il y a un certain confort à vivre en transférant à d’autres la gestion de bon nombre de risques quotidiens. C’est pourtant là une mécanique perverse qui précipite notre déclassement. Tout le défi des amoureux de la liberté consiste à expliquer que la meilleure des protections est en vérité d’être soi-même plus responsable, plus libre, de participer à un mécanisme d’innovation et d’entraide renforcé. Mais cette pédagogie est difficile à faire, notamment sur un plateau télé, car cela nécessite quelques explications et va contre l’opinion courante.

C’est un phénomène récent…

Oui, dans les années 1990, je ne me préoccupais pas de défendre la liberté politique tant c’était évident, alors qu’aujourd’hui elle recule, même en Europe. Regardez ce qui se passe en Pologne ou en Hongrie. La liberté n’est pas un vain combat. Des gens sont morts pour elle. Depuis des décennies, aucun leader politique n’a réussi à convaincre suffisamment de monde sur un projet restaurant le primat de la liberté. Après l’importante intervention de l’État durant la crise, il sera difficile de le faire reculer, d’une part, parce que le pouvoir ne rend jamais facilement ce qu’il a pris, et d’autre part, bon nombre de citoyens sont pris de vertige face à une liberté retrouvée. Quand un prisonnier est libéré au bout d’un certain temps, il est lui aussi gagné par la peur. Il est donc nécessaire de faire la pédagogie des vertus inhérentes à une société qui valorise la liberté, pour être plus heureux, pour donner un meilleur avenir à ses enfants, pour sortir de la pauvreté. Or personne ne le fait. Même les initiatives locales qui se sont multipliées durant la crise prouvant que l’on peut agir malgré le cadre bureaucratique n’ont pas été valorisées !

Cette crise sanitaire a visiblement remis en cause la mondialisation et, au moins dans un premier temps, mis à mal la cohérence de l’UE? Assiste-t-on à un repli sur le cadre national?

Défendre aujourd’hui l’idée de mondialisation comme solution fait fuir tout le monde. Mais prenons un seul exemple : si nous avions privilégié le repli sur la nation française en étant coupés du monde, nous n’aurions pas vacciné aujourd’hui un seul Français. La mondialisation de la science est le meilleur avocat de la globalisation. Le premier vaccin a été le fruit du travail de recherche de migrants turcs venus en Allemagne, financé avec des fonds provenant du monde entier, notamment d’Europe, et développé avec un laboratoire américain. Dans notre quotidien, souvent sans y prendre garde, nous bénéficions tous de l’échange d’idées, d’innovations et des capacités de production à travers le monde.

Cette pandémie montre bien que la solution du repli sur soi prônée par le populisme est un mirage. Elle constitue une régression qu’il faut dénoncer tant c’est une solution autoritaire qui peut glisser vers le despotisme.

De ce point de vue, la stratégie vaccinale est un moment intéressant. Au nom de l’efficacité et du respect de la liberté individuelle, les pays membres de l’Union européenne avaient décidé de s’unir pour négocier au meilleur prix l’important volume de vaccins. Or, cette vision strictement comptable nous a fait prendre un retard considérable comparée à la stratégie du Royaume uni qui, pourtant, avait mal géré la crise à ses débuts. Mais en reconnaissant ses erreurs, en retrouvant du bon sens, Boris Johnson et Matt Hancock, le secrétaire d’Etat à la Santé, ont compris, au regard du coût en termes de vies humaines et du coût économique des confinements, qu’il fallait commander rapidement des vaccins, sans se soucier du prix, de la quantité et de la provenance. Pragmatiques et libres, les Britanniques ont pris une longueur d’avance face aux processus technocratiques et la recherche de consensus. Étant viscéralement européen, je suis triste de faire ce constat. Cela ne signifie pas qu’il faille quitter l’Europe, mais qu’il nous faut réconcilier l’Union avec la puissance, le pragmatisme et l’efficacité.

Cette crise ne fait-elle pas douter les libéraux?

Douter est naturel, cela fait même partie de la pensée libérale qui est l’inverse d’un dogme hors sol. Elle n’a pas d’idée préconçue de ce que devrait être l’individu. En revanche, elle affirme le primat de la liberté de la personne humaine, la plus petite des minorités, qu’il nous faut plus que jamais défendre. Son objectif n’est autre que l’émancipation des personnes en restituant du pouvoir à chacun. Ce n’est pas juste une croyance. L’histoire témoigne de l’existence d’un ordre vertueux né de l’interaction libre et responsable entre les personnes, bien plus efficace que la pensée magique qui voudrait que quelques-uns, au prétexte qu’ils ont été élus, savent mieux que nous ce qui est bon pour nous.

La lutte contre le réchauffement climatique est un thème absent du livre. Pourtant il devrait s’imposer comme cause mondiale à la sortie de la crise sanitaire?

Je dis dans mon livre qu’on ne luttera pas contre le réchauffement climatique sans les entreprises ou contre elles. Interdire les publicités pour des voyages au motif qu’ils ont un bilan carbone trop élevé, c’est de la censure et de l’infantilisation. L’État devrait plutôt favoriser un débat sur un monde décarboné, à condition de ne pas le faire contre les hommes ou contre les entreprises. Cessons de considérer que quelques-uns savent mieux que tous les autres et peuvent nous imposer des interdictions, des taxes ou des obligations. Après la pandémie, retrouvons la liberté.

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(*) Mathieu Laine « Infantilisation. Cet Etat nounou qui vous veut du bien », éditions Les Presses de la Cité, 174 pages, 18 euros.

 

Les prix du carbone : trop bas pour être efficaces (OCDE)

Les prix du carbone : trop bas pour être efficaces (OCDE)

Le  prix est trop bas et l’évolution est trop lente. C’est ce qu’a mis en évidence l’OCDE en examinant les prix effectifs du carbone en 2018 dans 44 pays membres et du G20 – responsables d’environ 80% des émissions dans le monde – et en étudiant l’écart avec une valeur cible de 60 euros la tonne. Il faudrait sans doute plus que doubler le prix du carbone et en espérant que cette augmentation répercutée dans les entreprises et chez les particuliers incitera à une consommation plus réduite. Le problème c’est que cette taxation du carbone ne résoudra pas les inégalités fiscales et la concurrence faussée.

Cette valeur de 60 euros est considérée comme une « estimation moyenne du coût réel des émissions de CO2 pour 2020 et une estimation basse pour 2030″. Il s’agit d’un chiffre « compatible avec un scénario de décarbonation lente d’ici 2060″, précise l’OCDE.

Résultat: seules 19% des émissions de carbone se voyaient appliquer une tarification de 60 euros la tonne ou plus.

« Les progrès varient considérablement selon les secteurs économiques, le prix du carbone étant généralement le plus élevé dans le transport routier », précise le rapport. Il est au contraire « très faible » dans les secteurs de l’électricité et de l’industrie, sauf dans quelques pays.

L’OCDE estime qu’une augmentation du prix de 1 euro par tonne de CO2 conduit en moyenne à une réduction de 0,73% des émissions dans la durée.

Dans un rapport séparé, l’OCDE constate aussi une hausse de 5% en 2019 du soutien public aux combustibles fossiles dans 50 pays de l’OCDE, du G20 et du Partenariat oriental de l’UE, pour un total de 178 milliards de dollars.

Cette hausse des subventions vient inverser une tendance à la baisse de cinq ans. Selon le rapport, le soutien direct et indirect à la production en particulier a bondi de 30%, marquée notamment « dans les pays de l’OCDE, sous l’impulsion de l’Amérique du Nord ».

Vaccin Novavax : efficace aussi contre le variant britannique

Vaccin Novavax : efficace aussi contre le variant britannique

aAors que des interrogations naissent dans certains pays sur certains vaccins quant à leur efficacité vis-à-vis des variants, le vaccin Novavax vient de démontrer que lui est efficace à 86% pour protéger contre la variante de virus la plus contagieuse découverte pour la première fois et maintenant répandue au Royaume-Uni, pour un taux d’efficacité combiné de 90% global basé sur les données d’infections des deux versions du coronavirus.

Les actions de Novavax ont bondi de 22% après les heures de négociation à 229 $. Ils se négociaient en dessous de 10 dollars le 21 janvier 2020, lorsque la société a annoncé qu’elle développait un vaccin contre le coronavirus.

Dans un essai de moindre envergure mené en Afrique du Sud – où les volontaires étaient principalement exposés à une autre variante plus récente et plus contagieuse qui circulait largement là-bas et se répandait dans le monde – le vaccin Novavax était efficace à 55%, basé sur des personnes sans VIH, mais a quand même totalement empêché une maladie grave.

S’il était autorisé, il suivrait trois vaccins COVID-19 précédemment approuvés pour une utilisation en Grande-Bretagne par Pfizer et son partenaire BioNTech, Moderna Inc et le vaccin AstraZeneca développé avec l’Université d’Oxford.

La société basée dans le Maryland a reçu 1,6 milliard de dollars du gouvernement américain en financement pour l’essai de vaccin et pour obtenir 100 millions de doses.

Vaccin : Moderna efficace contre les variants

Vaccin : Moderna efficace contre les variants

 

Une bonne nouvelle, le laboratoire Moderna affirme que son vaccin serait toujours efficace vis-à-vis des variants britanniques et d’Afrique du Sud. Une administration en deux doses du vaccin devrait donc assurer une protection contre les variants émergents détectés à ce jour, a ajouté le laboratoire pharmaceutique américain.

Il précise néanmoins qu’il va tester un rappel du vaccin contre le variant identifié en Afrique du Sud dans le cadre d’essais précliniques afin de mesurer son efficacité.

Si tous les virus sont en mutation permanente, les scientifiques sont préoccupés par l’émergence des variants identifiés au Royaume-Uni et en Afrique du Sud car ils semblent capables de modifier des fonctions clés du virus.

Traitement Covid 19 : le remdesivir pas plus efficace que l’hydochloroquine

Traitement Covid 19  : le remdesivir pas plus efficace que l’hydochloroquine

 

Alors que  nombre de sommités médicales prétendaient que l’antiviral du laboratoire américain Gilead, le remdesivir,  était notoirement plus efficace que l’Hydrochloroquine, les évaluations n’ont pas montré d’avantage particulier du traitement américain. Pourtant,  le remdesivir  a été autorisé en France et en Europe Pas étonnant nombre des sommités médicales entretiennent des liens d’intérêt évidents avec ce laboratoire.  Finalement,  la sécurité sociale a décidé de ne pas le rembourser et le laboratoire renoncera même à ce remboursement.

« La HAS prend acte du retrait du laboratoire, avant même son audition et en dépit d’un avis favorable à l’inscription au remboursement dans certaines indications », écrit la Haute Autorité dans un communiqué. Gilead a apparemment décidé de faire marche arrière après avoir pris connaissance du projet d’avis de la commission de la transparence de la HAS, qui a évalué le médicament cet été. Le traitement est facturé 2.081 euros dans les pays développés, un prix assez élevé. À noter que l’Hydro chloroquine ne coûte que quelques euros !

 « Il est à noter que, bien que le remdesivir soit éligible à une évaluation économique, la commission d’évaluation économique et de santé publique (CEESP) a été dans l’incapacité d’évaluer son efficience dans l’indication revendiquée car le laboratoire n’a pas fourni de données », ajoute la HAS. La question du rapport coût/bénéfice n’aura donc pas de réponse dans l’immédiat.

 

 

Coronavirus : le remdesivir pas plus efficace que l’hydrochloroquine

Coronavirus : le remdesivir pas plus efficace que l’hydrochloroquine

 

Alors que  nombre de sommités médicales prétendaient que l’antiviral du laboratoire américain Gilead, le remdesivir,  était notoirement plus efficace que l’Hydro chloroquine, les évaluations n’ont pas montré d’avantage particulier du traitement américain. Pas étonnant nombre de ses sommités entretiennent des liens d’intérêt évidents avec ce laboratoire.  Finalement la sécurité sociale a décidé de ne pas le rembourser et le laboratoire renoncera même à ce remboursement.

« La HAS prend acte du retrait du laboratoire, avant même son audition et en dépit d’un avis favorable à l’inscription au remboursement dans certaines indications », écrit la Haute Autorité dans un communiqué. Gilead a apparemment décidé de faire marche arrière après avoir pris connaissance du projet d’avis de la commission de la transparence de la HAS, qui a évalué le médicament cet été. Le traitement est facturé 2.081 euros dans les pays développés, un prix assez élevé. À noter que l’Hydro chloroquine ne coûte que quelques euros !

 « Il est à noter que, bien que le remdesivir soit éligible à une évaluation économique, la commission d’évaluation économique et de santé publique (CEESP) a été dans l’incapacité d’évaluer son efficience dans l’indication revendiquée car le laboratoire n’a pas fourni de données », ajoute la HAS. La question du rapport coût/bénéfice n’aura donc pas de réponse dans l’immédiat.

Coronavirus : Le vaccin russe 100% efficace ?

Coronavirus : Le vaccin russe 100% efficace ?

 

La Russie a annoncé que son vaccin contre le Coronavirus est efficace à 100 %. Bien entendu aucun expert international n’a été convié à procéder à son évaluation.] Le plus surprenant, c’est que cette information russe a été reprise dans la revue médicale célèbre dans le milieu  The Lancet. Évidemment toute la communauté médicale et l’opinion le souhaitent. Reste que la revue The Lancet n’est pas à l’abri de certaines manipulations de la part de l’industrie pharmaceutique. Cette revue scientifique a d’ailleurs publié des avis très controversés à propos de la crise sanitaire. Comme ce vaccin n’est autorisé aujourd’hui qu’en Russie, on peut imaginer que les experts qui ont précédé à l’évaluation sont également russes.

 

D’où la nécessité d’une certaine prudence vis-à-vis de cette information. Le vaccin russe anti-COVID-19 « Spoutnik V » aurait  produit une réponse immunitaire chez tous les participants lors des premiers essais cliniques, selon les résultats publiés vendredi par la revue médicale américaines The Lancet.

Les résultats des deux essais, menés en juin-juillet de cette année et impliquant 76 participants, ont en effet montré que 100% des participants développaient des anticorps contre le nouveau coronavirus et que ceux-ci ne présentaient pas d’effets secondaires graves, d’après The Lancet.

« De essais de grande ampleur sur une période plus longue, comprenant une comparaison avec un placebo, et une supervision supplémentaire sont nécessaires afin d’assurer la sûreté et l’efficacité à long terme du vaccin », a ajouté la revue.

Certains experts occidentaux ont néanmoins mis en garde contre l’utilisation du vaccin tant que tous les tests, approuvés au niveau international, et toutes les mesures réglementaires n’auront pas été menées à bien.

Avec ces résultats publiés pour la première fois dans une revue internationale et le lancement, la semaine dernière, d’un essai clinique de stade avancé de 40.000 personnes, Moscou a répondu à ses détracteurs, à l’étranger notamment, a commenté Kirill Dmitriev, le patron du fonds souverain russe qui a contribué au financement du vaccin.

 

Le vaccin russe 100% efficace ?

Le vaccin russe 100% efficace ?

C’est en tout cas ce qu’affirme la revue médicale célèbre dans le milieu  The Lancet. Évidemment toute la communauté médicale et l’opinion le souhaitent. Reste que la revue The Lancet n’est pas à l’abri de certaines manipulations de la part de l’industrie pharmaceutique. Cette revue scientifique a d’ailleurs publié des avis très controversés à propos de la crise sanitaire. Comme ce vaccin n’est autorisé aujourd’hui qu’en Russie, on peut imaginer que les experts qui ont précédé à l’évaluation sont également russes. D’où la nécessité d’une certaine prudence vis-à-vis de cette information. Le vaccin russe anti-COVID-19 « Spoutnik V » aurait  produit une réponse immunitaire chez tous les participants lors des premiers essais cliniques, selon les résultats publiés vendredi par la revue médicale américaines The Lancet.

Les résultats des deux essais, menés en juin-juillet de cette année et impliquant 76 participants, ont en effet montré que 100% des participants développaient des anticorps contre le nouveau coronavirus et que ceux-ci ne présentaient pas d’effets secondaires graves, d’après The Lancet.

« De essais de grande ampleur sur une période plus longue, comprenant une comparaison avec un placebo, et une supervision supplémentaire sont nécessaires afin d’assurer la sûreté et l’efficacité à long terme du vaccin », a ajouté la revue.

Certains experts occidentaux ont néanmoins mis en garde contre l’utilisation du vaccin tant que tous les tests, approuvés au niveau international, et toutes les mesures réglementaires n’auront pas été menées à bien.

Avec ces résultats publiés pour la première fois dans une revue internationale et le lancement, la semaine dernière, d’un essai clinique de stade avancé de 40.000 personnes, Moscou a répondu à ses détracteurs, à l’étranger notamment, a commenté Kirill Dmitriev, le patron du fonds souverain russe qui a contribué au financement du vaccin.

Coronavirus : Un vaccin américain efficace chez les singes ?

Coronavirus : Un vaccin américain efficace chez les singes ?

Le vaccin développé par la biotech américaine Moderna est comme le vaccin britannique entré en phase trois c’est-à-dire en expérimentation sur une population très large. On ne connaît pas encore les résultats chez l’homme. Par contre il semblerait que le vaccin américain ait déclenché une réponse immunitaire «robuste» et empêché la réplication du virus dans les poumons et les nez des singes, selon des résultats publiés mardi.

Sept des huit singes vaccinés dans cette étude, puis exposés délibérément au coronavirus quatre semaines plus tard, n’avaient plus de virus en réplication détectable dans les poumons deux jours plus tard, et aucun des huit n’avait de virus dans le nez, selon les résultats publiés par la revue médicale New England Journal of Medicine. Les scientifiques avaient auparavant constaté que la vaccination, en deux doses séparées de 28 jours, provoquait non seulement la production d’anticorps contre le coronavirus, mais également de lymphocytes T indispensables à la réponse immunitaire. «C’est la première fois qu’un vaccin expérimental contre le Covid-19 testé sur des primates non-humains démontre sa capacité à produire un contrôle viral rapide dans les voies respiratoires supérieures», se sont félicités les NIH dans un communiqué.

Mais seuls les essais de phase 3, en cours, permettront de vérifier si l’un et/ou l’autre des vaccins protège les humains.

Le confinement efficace ?

Le confinement efficace ?

 

Roland Salmon

Le Dr Roland Salmon,épidémiologiste, dans une tribune au « Monde », met en doute la fiabilité du modèle mathématique de l’Imperial College de Londres sur le Covid-19, qui sert de justification scientifique aux politiques de confinement.( le Monde)

 

Tribune. « Dans ce cas, gardez vos remèdes. Je ne veux pas avoir deux maladies, celle qui me travaille et celle que vous me donnerez », aurait rétorqué Napoléon à son dernier médecin, le docteur Antommarchi, rapporte celui-ci dans ses mémoires. Cette boutade pourrait s’appliquer à une population entière. La France et la Grande-Bretagne font l’expérience d’un confinement à domicile historique, dont le coût est évalué 350 milliards de livres sterling en Grande-Bretagne et 345 milliards d’euros en France, selon les indications des gouvernements.

Comment cette politique, imposée avec enthousiasme, est-elle susceptible d’évoluer ? La question se pose au moment où, en en France, le Conseil scientifique Covid-19 conseille à l’exécutif de prolonger le confinement à six semaines et où, au Royaume-Uni, le gouvernement promet de réfléchir à sa position dans les jours à venir.

Tort aussi souvent que raison

Dans les deux pays, c’est le modèle mathématique de l’Imperial College de Londres sur le Covid-19 qui a joué un rôle déterminant dans l’avis des experts. Ce modèle suggère actuellement qu’en Grande Bretagne, la vague épidémique puisse s’étaler sur une durée de douze à trente-deux semaines, pendant laquelle serait privilégié le confinement, l’objectif étant de limiter la surcharge des services de réanimation en ralentissant la circulation du virus.

Mais ce modèle est-il vraiment fiable ? L’Imperial College entretient des liens historiques avec les décideurs scientifiques britanniques et bénéficie d’une aura d’infaillibilité. Pourtant, dans ses prédictions sur l’évolution des grandes épidémies des trente dernières années, l’équipe de l’Imperial College a eu tort presque aussi souvent qu’elle a eu raison. Ses chercheurs ont prédit avec succès les épidémies évitables par l’immunisation (la rougeole, notamment), mais ont obtenu sur d’autres crises sanitaires des résultats mitigés.

Lors de la crise dite de la « vache folle », ils ont ainsi prédit, avec précision la date (mais pas l’ampleur) du pic de l’épidémie d’encéphalopathie spongiforme bovine (ESB). Ils ont aussi surestimé de six fois l’impact du VIH (sida) et, sur la nouvelle variante de la maladie de Creutzfeldt-Jakob (la forme humaine de la maladie de la vache folle), ils ont cité une fourchette d’estimations variant de quelques dizaines de cas à des dizaines de milliers.

Pour ces deux crises sanitaires, d’autres groupes, utilisant des approches plus simples, ont fait des estimations plus exactes. Dans l’épidémie de fièvre aphteuse, en Grande-Bretagne en 2001, le plaidoyer de l’Imperial College pour l’abattage du bétail dans les fermes voisines a d’abord été loué pour avoir raccourci l’épidémie, mais des analyses ultérieures ont suggéré que le pic était déjà passé avant l’application de cette politique.

Economie-Politique énergétique : pour une transition juste, efficace et cohérente

Economie-Politique énergétique : pour  une  transition  juste, efficace et cohérente

 

 

 

La question de l’énergie est trop souvent abordée de manière caricaturale notamment quand elle oppose partisans du nucléaire et partisan des énergies renouvelables. Évidemment comme souvent, la question est plus complexe qu’il n’y paraît. Il s’agit en effet de développer une politique énergétique qui soit à la fois efficace, cohérente et juste. Efficace car il s’agit de privilégier la production d’énergie au moindre coût afin  d’améliorer la compétitivité du système de production et de rendre accessible l’énergie à tous les ménages. La cohérence vise à rendre compatible cet objectif de compétitivité avec la prise en compte de l’environnement et plus particulièrement du climat. Enfin la transition énergétique ne peut pas être brutale et ne doit pas pénaliser  des couches populaires qui ne peuvent immédiatement accéder aux techniques non polluantes (exemple voiture électriques ou à hydrogène ou encore chauffage à faible émission). Une transition cohérente impose de partir des réalités, de se fixer des objectifs à long terme avec des étapes à moyen terme réalisables et socialement acceptables. Pour partir des réalités, il faut notamment revenir aux chiffres. L’une des principales préoccupations environnementales concerne les gaz à effet de serre qui découlent directement de l’énergie produite et utilisée. L’énergie représente environ 80 % de ces émissions.  Notons que les  émissions de CO2 en France  sont inférieures de moitié à celle de l’Allemagne, quatre fois moins importantes que celle des États-Unis et inférieure aussi à celles de la Chine. Les émissions de la France représentent environ 1 % des émissions mondiales ; en cause, la nature de la consommation intérieure d’énergie primaire avec environ la moitié en combustibles fossiles dont 30 % de produits pétroliers, 44 % d’électricité primaire nucléaire, 10 % d’énergie renouvelable (7 % biomasse, 2 % hydrauliques, 1 % éolien et photovoltaïque). L’électricité, c’est environ un quart de la consommation finale d’énergie. Une électricité issue du nucléaire pour plus de 70 %, du renouvelable pour 18 % (hydroélectriques 10 % et éolien 5 % et 10 % des centrales thermiques fossiles). On sait que des programmes politiques prévoient de réduire la part de l’électricité nucléaire de plus de 70 % à 50 %. L’objectif avait été défini dans le programme de François Hollande avec une échéance à 2025, repoussée à 2035 et sans doute même bien plus loin. En raison notamment du fait que la production d’origine nucléaire ne sera pas réduite avant des années. Le gouvernement actuel n’envisage en fait que la fermeture de Fessenheim qui sera largement compensée par la mise en service de l’EPR de Flamanville ; sans parler de nouvelles centrales EPR qui pourront être décidée à partir de 2021 comme l’a indiqué le président de la république. Notons que la France est par ailleurs engagée dans un énorme plan de renforcement de la sécurité des centrales avec notamment le grand carénage qui découle des nouvelles normes après la catastrophe de Fukushima. Du coup, ce grand carénage d’un coût de 50 à 100 milliards selon les hypothèses rendra possible la prolongation de la vie des réacteurs de 20 à 30 ans. Ceci étant la fission nucléaire pose la redoutable question de la gestion des déchets radioactifs (et la fusion nucléaire n’est pas encore opérationnelle). Parallèlement, se développeront des énergies alternatives notamment  la méthanisation, le photovoltaïque, l’éolien et la géothermie. Techniquement, on voit mal comment les énergies  renouvelables pourraient se substituer aux éventuels suppressions de 20 à 25 % d’électricité nucléaire d’ici 10 ans voire 20 ans. Le problème étant que la plupart des énergies alternatives sont intermittentes alors que la production d’électricité doit être constante comme la distribution. Se pose aussi la question du coût et de l’efficacité énergétique. Ceci étant  des modifications non négligeables peuvent intervenir avec les évolutions techniques (stockage énergie, fusion nucléaire au lieu de la fission, filière hydrogène etc.) mais aussi les modifications du système de production et du mode de consommation. Cela suppose d’intervenir sur chacun des secteurs consommateurs d’énergie primaire. Ces consommateurs sont les ménages 30 %, l’industrie pour 20 % les transports pour 32 % les services pour 16 % l’agriculture pour 3 %. Techniquement la transition sera forcément progressive en France d’autant qu’une des principales préoccupations concerne l’influence des gaz à effet de serre sur le climat. La transition de ce point de vue doit être cohérente. On ne peut en effet souhaiter une réduction des gaz à effet de serre et en particulier du CO2 et en même temps promouvoir des centrales thermiques qui viennent compenser à chaque fois l’intermittence de certaines énergies renouvelables. Quand on examine l’utilisation de l’énergie primaire par secteur, on constate que l’effort et surtout à faire en direction des ménages et des transports. Des secteurs largement influencés par le mode de production, le mode de consommation et l’aménagement du territoire. Il est clair que l’éclatement du mode de production à l’échelle internationale est très consommateur d’énergie en particulier en logistique et en transport. Pour certaines productions notamment basiques on peut en effet s’interroger sur le bien-fondé de produire à des milliers de kilomètres. De la même manière qu’il est sans doute possible de réduire la complexification des processus de production tellement gourmande en prestations logistiques et en transport. Un transport nettement sous tarifé puisque par exemple  le prix de transport d’un container de Hong Kong à Anvers n’est pas plus cher qu’un transport du même container de Paris à Marseille. De ce point de vue, le renforcement de l’économie circulaire serait sans doute de nature à réaliser d’énormes gains  mais aussi à réduire de façon significative les émissions polluantes (sans parler des distorsions de concurrence sociales, fiscales ou environnementales). Le mode de consommation mérite lui aussi d’être mis en question compte tenu de l’obsolescence programmée de nombre de produits voire de leur inutilité. Dernières aspects liées au précédent, le problème de l’aménagement du territoire qui concentre des productions dans des métropoles spécialisées qui sont très gourmandes en transport. Alors que l’économie circulaire permettrait de satisfaire un certain nombre de besoins. En conclusion on voit que la problématique n’est pas simple qu’il convient d’articuler des éléments économiques, techniques, environnementaux et sociétaux. De ce point de vue, il n’est pas certain que la seule régulation par la fiscalité demeure le moyen le plus efficace. Il est souvent injuste et inopérant quand il n’y a pas d’autre choix que de recourir aux énergies classiques. À cet égard la régulation par les normes et l’offre technique est beaucoup plus efficace et juste qu’une régulation par la fiscalité. À tout le moins la question énergétique mérite un débat approfondi et le plus décentralisé possible pour éviter la simplification voire la caricature.

Energie : pour une transition juste, efficace et cohérente

Energie : pour  une  transition  juste, efficace et cohérente

 

 

 

La question de l’énergie est trop souvent abordée de manière caricaturale notamment quand elle oppose partisans du nucléaire et partisan des énergies renouvelables. Évidemment comme souvent la question est plus complexe qu’il n’y paraît. Il s’agit en effet de développer une politique énergétique qui soit à la fois efficace, cohérente et juste. Efficace car il s’agit de privilégier la production d’énergie au moindre coût afin  d’améliorer la compétitivité du système de production et de rendre accessible l’énergie à tous les ménages. La cohérence vise à rendre compatible cet objectif de compétitivité avec la prise en compte de l’environnement et plus particulièrement du climat. Enfin la transition énergétique ne peut pas être brutale et ne doit pas pénaliser  des couches populaires qui ne peuvent immédiatement accéder aux techniques non polluantes (exemple voiture électriques ou à hydrogène ou encore chauffage à faible émission). Une transition cohérente impose de partir des réalités, de se fixer des objectifs à long terme avec des étapes à moyen terme réalisables et socialement acceptables. Pour partir des réalités, il faut notamment revenir aux chiffres. L’une des principales préoccupations environnementales concerne les gaz à effet de serre qui découlent directement de l’énergie produite et utilisée. L’énergie représente environ 80 % de ces émissions.  Notons que  émissions de CO2 en France  sont inférieures de moitié à celle de l’Allemagne, quatre fois moins importantes que celle des États-Unis et inférieure aussi à celles de la Chine. Les émissions de la France représentent environ 1 % des émissions mondiales ; en cause, la nature de la consommation intérieure d’énergie primaire avec environ la moitié en combustibles fossiles dont 30 % de produits pétroliers, 44 % d’électricité primaire nucléaire, 10 % d’énergie renouvelable (7 % biomasse, 2 % hydrauliques, 1 % éolien et photovoltaïque). L’électricité c’est environ un quart de la consommation finale d’énergie. Une électricité issue du nucléaire pour plus de 70 %, du renouvelable pour 18 % (hydroélectriques 10 % et éolien 5 % et 10 % des centrales thermiques fossiles). On sait que des programmes politiques prévoient de réduire la part de l’électricité nucléaire de plus de 70 % à 50 %. L’objectif avait été défini dans le programme de François Hollande avec une échéance à 2025, repoussée à 2035 et sans doute même bien plus loin. En raison notamment du fait que la production d’origine nucléaire ne sera pas réduite avant des années. Le gouvernement actuel n’envisage en fait que la fermeture de Fessenheim qui sera largement compensée par la mise en service de l’EPR de Flamanville ; sans parler de nouvelles centrales EPR qui pourront être décidée à partir de 2021 comme l’a indiqué le président de la république. Notons que la France est par ailleurs engagée dans un énorme plan de renforcement de la sécurité des centrales avec notamment le grand carénage qui découle des nouvelles normes après la catastrophe de Fukushima. Du coup, ce grand carénage d’un coût de 50 à 100 milliards selon les hypothèses rendra possible la prolongation de la vie des réacteurs de 20 à 30 ans. Ceci étant la fission nucléaire pose la redoutable question de la gestion des déchets radioactifs. Parallèlement, se développeront des énergies alternatives notamment  la méthanisation, le photovoltaïque, l’éolien et la géothermie. Techniquement on voit mal comment les énergies  renouvelables pourraient se substituer aux éventuels suppressions de 20 à 25 % d’électricité nucléaire d’ici 10 ans voir 20 ans. Le problème étant que la plupart des énergies alternatives sont intermittentes alors que la production d’électricité doit être constante comme la distribution. Se pose aussi la question du coût et de l’efficacité énergétique. Ceci étant  des modifications non négligeables peuvent intervenir avec les évolutions techniques (stockage énergie, fusion nucléaire au lieu de la fission, filière hydrogène etc.) mais aussi les modifications du système de production et du mode de consommation. Cela suppose d’intervenir sur chacun des secteurs consommateurs d’énergie primaire. Ces consommateurs sont les ménages 30 %, l’industrie pour 20 % les transports pour 32 % les services pour 16 % l’agriculture pour 3 %. Techniquement la transition sera forcément progressive en France d’autant qu’une des principales préoccupations concerne l’influence des gaz à effet de serre sur le climat. La transition de ce point de vue doit être cohérente. On ne peut en effet souhaiter une réduction des gaz à effet de serre et en particulier du CO2 et en même temps promouvoir des centrales thermiques qui viennent compenser à chaque fois l’intermittence de certaines énergies renouvelables. Quand on examine l’utilisation de l’énergie primaire par secteur, on constate que l’effort et surtout à faire en direction des ménages et les transports. Des secteurs largement influencés par le mode de production, le mode de consommation et l’aménagement du territoire. Il est clair que l’éclatement du mode de production à l’échelle internationale est très consommateur d’énergie en particulier en logistique et en transport. Pour certaines productions notamment basiques on peut en effet s’interroger sur le bien-fondé de produire à des milliers de kilomètres. De la même manière qu’il est sans doute possible de réduire la complexification des processus de production tellement gourmande en prestations logistiques et en transport. Un transport nettement sous tarifé puisque par exemple  le prix de transport d’un container de Hong Kong à Anvers n’est pas plus cher qu’un transport du même container de Paris à Marseille. De ce point de vue, le renforcement de l’économie circulaire serait sans doute de nature à réaliser d’énormes gains  mais aussi à réduire de façon significative les émissions polluantes (sans parler des distorsions de concurrence sociales, fiscales ou environnementales). Le mode de consommation mérite lui aussi d’être mis en question compte tenu de l’obsolescence programmée de nombre de produits voire de leur inutilité. Dernières aspects liées au précédent, le problème de l’aménagement du territoire qui concentre des productions dans des métropoles spécialisées qui sont très gourmandes en transport. Alors que l’économie circulaire permettrait de satisfaire un certain nombre de besoins. En conclusion on voit que la problématique n’est pas simple qu’il convient d’articuler des éléments économiques, techniques, environnementaux et sociétaux. De ce point de vue, il n’est pas certain que la seule régulation par la fiscalité demeure le moyen le plus efficace. Il est souvent injuste et inopérant quand il n’y a pas d’autre choix que de recourir aux énergies classiques. À cet égard la régulation par les normes et l’offre technique est beaucoup plus efficace et juste qu’une régulation par la fiscalité. À tout le moins la question énergétique mérite un débat approfondi et le plus décentralisé possible pour éviter la simplification voire la caricature.

La taxe carbone efficace ?

La taxe carbone efficace ?

Une étude d’un économiste de l’OCDE démontrerait qu’une hausse de 10 % de la taxe carbone pourrait générer une diminution d’autant des émissions carbone. Une étude toutefois discutable dans la mesure où le prix de des énergies polluantes dépend davantage des fluctuations du marché et des autres fiscalités que d’une taxe carbone dont  l’impact demeure marginal. L’étude porte sur une période de cinq ans de 2013 à 2018. En moyenne, les émissions de carbone auraient diminué de 1 % par an d’après cet économiste. Le problème méthodologique est d’en imputer la responsabilité à la taxe carbone et non aux évolutions technologiques , aux normes et surtout aux autres éléments constitutifs du prix. Bref ,on se situe dans l’épaisseur du trait qui ne permet certainement pas des conclusions définitives.

La taxe carbone française a bien permis de faire diminuer les émissions industrielles de CO2 entre 2013 et 2018, selon l’étude de cet  économiste de l’OCDE (Organisation de coopération et de développement économiques) présentée mardi. «La taxe carbone, à son taux actuel, a permis de réduire les émissions de carbone en 2018 de 5%, soit 3,6 millions de tonnes de CO2 par rapport à un scénario sans taxe», écrit ainsi Damien Dussaux.

Et «une augmentation supplémentaire de 45 à 86 euros par tonne de CO2 générerait une réduction des émissions de carbone de 8,7%, soit 6,2 millions de tonnes de CO2», poursuit-il. Ces 86 euros/tonne correspondent à l’objectif de taxe carbone pour 2020, voté par la majorité LREM à l’automne 2017… mais annulé à la suite des manifestations de «gilets jaunes» en décembre 2018.

De façon plus générale, l’étude montre qu’une hausse de 10% du coût de l’énergie – provoquée par la taxe carbone - «fait fléchir la consommation d’énergie de 6% et les émissions carbone, de 9%». Enfin, cette hausse ne détruit pas d’emplois au global. Les suppressions de postes dans un secteur sont compensées par les embauches dans un autre. Il faut donc prévoir des «politiques complémentaires sur le marché du travail qui atténuent les impacts de ces ajustements», conclut de manière un peu hâtive l’étude.

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