Archive pour le Tag 'efficace'

Sciences : Refonder un système de formation efficace

Sciences : Refonder un système de formation efficace

La réforme du lycée général a cinq ans. Elle a remplacé l’organisation du lycée en séries par un système « au choix » qui impose un tronc commun auquel s’ajoutent trois spécialités à choisir parmi treize en 1re, réduites à deux en terminale. La réforme a entraîné une baisse massive de l’accès aux parcours scientifiques, particulièrement importante pour les filles. Elle est assortie d’une perte de polyvalence qui réduit d’autant les possibilités d’études supérieures.
Le Groupe de réflexion sur la formation scientifique, le collectif Math & Sciences s’inquiète, dans une tribune au « Monde », du net recul des nouvelles inscriptions en cycles d’ingénieurs, alors qu’il n’y a jamais eu autant de besoins
Malgré les alertes répétées sur les conséquences délétères de cette organisation, aucune correction systémique n’a été proposée. Le déficit de formation scientifique perdure donc au lycée alors que les besoins s’accroissent, en particulier dans les métiers exigeant un haut niveau de compétences scientifiques et technologiques.

L’étude de l’effet de la réduction massive de l’accès aux sciences au lycée sur les études supérieures devient cruciale pour évaluer la capacité du pays à relever les enjeux sociaux, environnementaux, technologiques et économiques actuels.

L’ampleur de ce décrochage rend indispensable une analyse des principales causes possibles. Entre 2020 et 2023, trois bouleversements peuvent être identifiés : la réforme du lycée, qui a entraîné la chute des effectifs de bacheliers scientifiques diplômés à partir de 2021 ; la transformation des DUT en BUT, qui concerne pour la première fois les bacheliers 2021 ; et la crise sanitaire de mars 2020 à juillet 2021.

Politique–un besoin d’Europe mais plus efficace

Politique–un besoin d’Europe mais plus efficace

 

À moins de deux mois des élections européennes, alors que la campagne pour élire un nouveau parlement est lancée, on peut s’interroger : que pensent les Français de l’Europe ? Les enquêtes eurobaromètres de 2023 apportent un éclairage saisissant : les Français sont devenus méfiants à l’égard de l’Union. Au printemps 2023, seulement 34 % font confiance à l’Union alors que c’est le cas de 47 % des Européens. 48 % se disent très pessimistes sur le futur de l’Union, le plus fort pourcentage des 27 pays membres. Les Français sont aussi les plus nombreux à juger mauvaise la situation économique de l’Union (52 % contre 44 % en Europe). Ils sont encore les plus réticents à l’égard du plan européen de relance économique de 800 milliards d’euros, jugé efficace par seulement 35 % (et inefficace pour 38 %). Cela dit, 69 % jugent aussi mauvaise la situation de l’économie nationale et 46 % estiment que leur qualité de vie s’est dégradée au cours des 12 derniers mois. Ces chiffres défavorables concernant l’Union peuvent donc probablement s’expliquer à la fois par une défiance spécifique envers l’Europe mais aussi par un pessimisme général à l’égard des institutions et des politiques publiques, qui tend à se renforcer selon le Baromètre de la confiance politique.

 

Par Pierre Bréchon, Professeur émérite de science politique, Sciences Po Grenoble dans The Conversation France


Remontons dans le temps pour comprendre l’évolution de l’opinion des Français à l’égard de l’Union européenne. Le Traité de Rome instituant un partenariat économique entre six pays (Allemagne, France, Italie, Belgique, Pays-Bas, Luxembourg) a été signé en 1957. Jusqu’au début des années 1990, l’opinion publique française était favorable à cette entente qui devait permettre d’éviter la guerre entre Européens et de construire la paix, tout en accélérant la croissance économique et le développement des pays alliés. Cet optimisme était facilité par le caractère encore embryonnaire de la construction européenne. Si les élites politiques françaises ont fortement contribué à l’émergence progressive de l’Union, ce n’était pas un sujet important de la vie politique. L’opinion laissait faire les élites qui ont construit d’abord une politique agricole commune, puis développé des actions dans de nombreux autres domaines. On a parlé d’un fonctionnement au « consensus permissif » de l’opinion publique jusqu’à la fin des années 1980.

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Pendant les années 1970, entre 52 % et 68 % des Français interrogés par les enquêtes Eurobaromètre considèrent que « l’appartenance de la France à l’Union européenne est une bonne chose ». Ce fort soutien monte même au début des années 1980 pour atteindre son summum à l’automne 1987 (74 %), alors que la Commission est présidée par Jacques Delors et qu’est adopté l’Acte unique européen visant à dynamiser l’intégration des pays membres.

On a pu aussi montrer que le soutien à la construction européenne était à l’époque un peu plus fort en période de prospérité économique et un peu plus faible lorsque l’économie connaissait une période de crise. Les aspirations européennes se développent lorsque l’économie se porte bien, aussi bien en France que dans les autres pays. Au contraire, lorsque les difficultés économiques se font sentir, les tentations de repli sur les États-nations émergent. L’Union n’était donc pas perçue comme une solution pour faire face aux aléas de la conjoncture économique. Il est possible que la situation ait évolué depuis, la pandémie de Covid et la guerre en Ukraine ayant montré que l’Union pouvait être fort utile dans ces situations.

Dans le prolongement de l’Acte unique, le traité de Maastricht vient en 1992 concrétiser les avancées de la construction européenne, listant les 17 domaines de compétences pour des politiques publiques de l’Union. Il adopte le principe d’une future monnaie commune et annonce une politique étrangère et de sécurité plus intégrée ; il instaure aussi une citoyenneté européenne. On s’attendait à une ratification assez facile du traité. Ce ne fut pas le cas, notamment en lien avec un résultat très serré du référendum français pour son adoption : seulement 51 % des suffrages exprimés y ont été favorables (avec une abstention relativement faible de 31,3 % des inscrits) après une campagne intense où les partisans du oui ont perdu beaucoup de terrain, le référendum devenant en partie un choix pour ou contre le président François Mitterrand. Les catégories populaires ont voté à 60 % pour le non alors que les cadres y ont été largement favorables. Ce clivage social est assez constant, montrant que l’Union convainc davantage les catégories favorisées que les catégories populaires.

Les années 1990 ont donc ouvert une période où la question européenne s’est politisée et clivée. L’euroscepticisme devient une constante. Les Français, dans leur majorité, ne souhaitent pas que la France sorte de l’Union. Néanmoins, ils sont dubitatifs sur les politiques menées et sur les modes d’action de l’Union, avec des décisions nécessairement longues à adopter et une technocratie bruxelloise qui exaspère beaucoup de milieux professionnels qui doivent s’y soumettre. La confiance en l’Union européenne devient assez souvent minoritaire dans les sondages semestriels Eurobaromètres.

L’Union va accepter en 2003 son élargissement à huit pays de l’est européen, plus Chypre et Malte. Pour adapter les règles de l’Union à cette évolution majeure et pour mieux assurer l’intégration des États membres, consolider le respect des valeurs communes par les pays membres et protéger les droits des citoyens, les institutions européennes (commission, chefs d’État et parlement) ont négocié un nouveau traité, se donnant le nom de Constitution pour l’Europe, ce qui résonne comme l’établissement d’un État.

Un nouveau référendum est organisé en France en 2005 pour sa ratification et là, stupeur : 54,7 % des Français votent non, avec seulement 30,7 % d’abstention. Les sondages préélectoraux, jusqu’à deux mois et demi du scrutin, donnaient le oui majoritaire à au moins 60 % des suffrages. Comme en 1992, la campagne a attisé les peurs d’une partie de l’électorat. Une portion de la gauche fonde son rejet sur l’établissement d’une Europe libérale et défend une Europe beaucoup plus sociale, alors qu’une (petite) partie de la droite fustige la perte de souveraineté nationale et la possible entrée de la Turquie dans l’Union. Ce résultat montre le décalage entre l’électorat et une classe politique très largement favorable à ce renforcement institutionnel, puisque plus de 90 % des députés français avaient approuvé le texte quelques mois auparavant.
Depuis, si les Français restent toujours attachés à l’existence de l’Union européenne, ils portent souvent des jugements très négatifs sur les politiques mises en œuvre. Ainsi, en 2019, 65 % disaient que le fonctionnement de l’Union n’était pas efficace. Dans le dernier eurobaromètre, à l’automne 2023, 55 % se disent attachés à l’UE et 62 % se sentent citoyens européens. 38 % ont une image positive de l’UE (28 % négative) et 36 % n’arrivent pas à se situer, montrant que l’image de l’UE n’est pas très affirmée, les connaissances sur l’Union restant relativement faibles. La distinction entre un sentiment général plutôt pro-européen et une perception beaucoup plus critique de la politique européenne caractérise toujours le rapport des Français à l’UE. Seulement 45 % sont satisfaits du fonctionnement de la démocratie dans l’UE et seuls 35 % déclarent lui faire confiance (55 % pas confiance).

Il existe toutefois un paradoxe : entre 60 et 77 % des Français se disent favorables à des politiques publiques communes pour la défense et la sécurité, l’énergie, la politique commerciale commune, les migrations, la santé, une politique étrangère commune. La demande d’Europe est forte, mais les politiques suivies ne satisfont pas et beaucoup voudraient que la souveraineté nationale soit mieux préservée. En 2022, 58 % des Français estimaient qu’« Il faut renforcer les pouvoirs de décision de notre pays même si cela doit conduire à limiter ceux de l’Europe ».

Un besoin d’Europe plus efficace

Un besoin d’Europe plus efficace

À moins de deux mois des élections européennes, alors que la campagne pour élire un nouveau parlement est lancée, on peut s’interroger : que pensent les Français de l’Europe ?

Les enquêtes eurobaromètres de 2023 apportent un éclairage saisissant : les Français sont devenus méfiants à l’égard de l’Union. Au printemps 2023, seulement 34 % font confiance à l’Union alors que c’est le cas de 47 % des Européens. 48 % se disent très pessimistes sur le futur de l’Union, le plus fort pourcentage des 27 pays membres. Les Français sont aussi les plus nombreux à juger mauvaise la situation économique de l’Union (52 % contre 44 % en Europe). Ils sont encore les plus réticents à l’égard du plan européen de relance économique de 800 milliards d’euros, jugé efficace par seulement 35 % (et inefficace pour 38 %). Cela dit, 69 % jugent aussi mauvaise la situation de l’économie nationale et 46 % estiment que leur qualité de vie s’est dégradée au cours des 12 derniers mois. Ces chiffres défavorables concernant l’Union peuvent donc probablement s’expliquer à la fois par une défiance spécifique envers l’Europe mais aussi par un pessimisme général à l’égard des institutions et des politiques publiques, qui tend à se renforcer selon le Baromètre de la confiance politique.

 

Par Pierre Bréchon, Professeur émérite de science politique, Sciences Po Grenoble dans The Conversation France
Remontons dans le temps pour comprendre l’évolution de l’opinion des Français à l’égard de l’Union européenne. Le Traité de Rome instituant un partenariat économique entre six pays (Allemagne, France, Italie, Belgique, Pays-Bas, Luxembourg) a été signé en 1957. Jusqu’au début des années 1990, l’opinion publique française était favorable à cette entente qui devait permettre d’éviter la guerre entre Européens et de construire la paix, tout en accélérant la croissance économique et le développement des pays alliés. Cet optimisme était facilité par le caractère encore embryonnaire de la construction européenne. Si les élites politiques françaises ont fortement contribué à l’émergence progressive de l’Union, ce n’était pas un sujet important de la vie politique. L’opinion laissait faire les élites qui ont construit d’abord une politique agricole commune, puis développé des actions dans de nombreux autres domaines. On a parlé d’un fonctionnement au « consensus permissif » de l’opinion publique jusqu’à la fin des années 1980.

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Pendant les années 1970, entre 52 % et 68 % des Français interrogés par les enquêtes Eurobaromètre considèrent que « l’appartenance de la France à l’Union européenne est une bonne chose ». Ce fort soutien monte même au début des années 1980 pour atteindre son summum à l’automne 1987 (74 %), alors que la Commission est présidée par Jacques Delors et qu’est adopté l’Acte unique européen visant à dynamiser l’intégration des pays membres.

On a pu aussi montrer que le soutien à la construction européenne était à l’époque un peu plus fort en période de prospérité économique et un peu plus faible lorsque l’économie connaissait une période de crise. Les aspirations européennes se développent lorsque l’économie se porte bien, aussi bien en France que dans les autres pays. Au contraire, lorsque les difficultés économiques se font sentir, les tentations de repli sur les États-nations émergent. L’Union n’était donc pas perçue comme une solution pour faire face aux aléas de la conjoncture économique. Il est possible que la situation ait évolué depuis, la pandémie de Covid et la guerre en Ukraine ayant montré que l’Union pouvait être fort utile dans ces situations.

Dans le prolongement de l’Acte unique, le traité de Maastricht vient en 1992 concrétiser les avancées de la construction européenne, listant les 17 domaines de compétences pour des politiques publiques de l’Union. Il adopte le principe d’une future monnaie commune et annonce une politique étrangère et de sécurité plus intégrée ; il instaure aussi une citoyenneté européenne. On s’attendait à une ratification assez facile du traité. Ce ne fut pas le cas, notamment en lien avec un résultat très serré du référendum français pour son adoption : seulement 51 % des suffrages exprimés y ont été favorables (avec une abstention relativement faible de 31,3 % des inscrits) après une campagne intense où les partisans du oui ont perdu beaucoup de terrain, le référendum devenant en partie un choix pour ou contre le président François Mitterrand. Les catégories populaires ont voté à 60 % pour le non alors que les cadres y ont été largement favorables. Ce clivage social est assez constant, montrant que l’Union convainc davantage les catégories favorisées que les catégories populaires.

Les années 1990 ont donc ouvert une période où la question européenne s’est politisée et clivée. L’euroscepticisme devient une constante. Les Français, dans leur majorité, ne souhaitent pas que la France sorte de l’Union. Néanmoins, ils sont dubitatifs sur les politiques menées et sur les modes d’action de l’Union, avec des décisions nécessairement longues à adopter et une technocratie bruxelloise qui exaspère beaucoup de milieux professionnels qui doivent s’y soumettre. La confiance en l’Union européenne devient assez souvent minoritaire dans les sondages semestriels Eurobaromètres.

L’Union va accepter en 2003 son élargissement à huit pays de l’est européen, plus Chypre et Malte. Pour adapter les règles de l’Union à cette évolution majeure et pour mieux assurer l’intégration des États membres, consolider le respect des valeurs communes par les pays membres et protéger les droits des citoyens, les institutions européennes (commission, chefs d’État et parlement) ont négocié un nouveau traité, se donnant le nom de Constitution pour l’Europe, ce qui résonne comme l’établissement d’un État.

Un nouveau référendum est organisé en France en 2005 pour sa ratification et là, stupeur : 54,7 % des Français votent non, avec seulement 30,7 % d’abstention. Les sondages préélectoraux, jusqu’à deux mois et demi du scrutin, donnaient le oui majoritaire à au moins 60 % des suffrages. Comme en 1992, la campagne a attisé les peurs d’une partie de l’électorat. Une portion de la gauche fonde son rejet sur l’établissement d’une Europe libérale et défend une Europe beaucoup plus sociale, alors qu’une (petite) partie de la droite fustige la perte de souveraineté nationale et la possible entrée de la Turquie dans l’Union. Ce résultat montre le décalage entre l’électorat et une classe politique très largement favorable à ce renforcement institutionnel, puisque plus de 90 % des députés français avaient approuvé le texte quelques mois auparavant.
Depuis, si les Français restent toujours attachés à l’existence de l’Union européenne, ils portent souvent des jugements très négatifs sur les politiques mises en œuvre. Ainsi, en 2019, 65 % disaient que le fonctionnement de l’Union n’était pas efficace. Dans le dernier eurobaromètre, à l’automne 2023, 55 % se disent attachés à l’UE et 62 % se sentent citoyens européens. 38 % ont une image positive de l’UE (28 % négative) et 36 % n’arrivent pas à se situer, montrant que l’image de l’UE n’est pas très affirmée, les connaissances sur l’Union restant relativement faibles. La distinction entre un sentiment général plutôt pro-européen et une perception beaucoup plus critique de la politique européenne caractérise toujours le rapport des Français à l’UE. Seulement 45 % sont satisfaits du fonctionnement de la démocratie dans l’UE et seuls 35 % déclarent lui faire confiance (55 % pas confiance).

Il existe toutefois un paradoxe : entre 60 et 77 % des Français se disent favorables à des politiques publiques communes pour la défense et la sécurité, l’énergie, la politique commerciale commune, les migrations, la santé, une politique étrangère commune. La demande d’Europe est forte, mais les politiques suivies ne satisfont pas et beaucoup voudraient que la souveraineté nationale soit mieux préservée. En 2022, 58 % des Français estimaient qu’« Il faut renforcer les pouvoirs de décision de notre pays même si cela doit conduire à limiter ceux de l’Europe ».

Inflation : la politique monétaire restrictive n’est pas efficace

Inflation : la politique monétaire restrictive n’est pas efficace


 par 

Patrick Artus

le Cercle des Economistes, économiste à Natixis dans » Le Monde » . 

 

Une analyse très « classique » qui passe sous silence le phénomène de spéculation qui a largement alimenté l’inflation et continue de faire les beaux jours des bourses. NDLR

 

Un choc négatif d’offre, c’est-à-dire la réduction du niveau de l’offre des biens et services, peut venir d’une hausse du prix des matières premières importées (pétrole, gaz naturel, métaux industriels), d’une hausse importante des salaires résultant d’une tension forte sur le marché du travail, ou encore d’obstacles au commerce mondial. Un recul de l’offre de biens et services par rapport à la demande engendre une augmentation de l’inflation en même temps qu’une baisse de la croissance. Aujourd’hui encore, les économies américaine et européenne subissent les effets d’un tel choc d’offre : les restrictions au commerce mondial et les difficultés de recrutement, qui font monter les salaires, sont toujours là.

Traditionnellement, la réaction de la politique économique face à un choc négatif d’offre est de passer à une politique monétaire plus restrictive : hausse des taux directeurs de la banque centrale, c’est-à-dire des taux d’intérêt à court terme ; réduction de l’offre de monnaie (quantitative tightening), c’est-à-dire baisse de la taille du bilan de la banque centrale. C’est la politique mise en place aux Etats-Unis et dans la zone euro depuis le printemps et l’été

D’abord, les délais entre la mise en place d’une politique monétaire restrictive et ses effets stabilisants sur l’inflation sont longs – au moins un an et demi –, ce qui permet à l’inflation due à un choc soudain (par exemple, une hausse des prix des matières premières) de se transformer en inflation salariale par le jeu des mécanismes d’indexation des salaires sur les prix. C’est clairement ce qui est arrivé aux Etats-Unis, et plus encore en Europe, avec la forte hausse des salaires (4,5 % sur un an aux Etats-Unis en 2023, et 5,5 % dans la zone euro), conséquence des hausses des prix du gaz naturel, du fret maritime, des semi-conducteurs et des matières premières alimentaires à partir du milieu de l’année 2021.

Sondage Gabriel Attal , Ministre de l’éducation, soutenu par l’opinion

Sondage Gabriel Attal , Ministre de l’éducation, soutenu par l’opinion

Gabriel Attal fait une rentrée politique relativement efficace auprès de l’opinion. D’après l’étude Odoxa Backbone consulting les annonces du ministre de l’éducation sont bien accueillies. Qu’il s’agisse de l’interdiction l’abaya ou du rétablissement des épreuves de spécialité du bac au moins de juin, respectivement soutenues par 74% et 76% de citoyens. L’objectif de «faire de la lutte contre le harcèlement à l’école une priorité absolue» fait aussi consensus (88%), tout comme la volonté, dans une moindre mesure, d’expérimenter l’uniforme ou la tenue unique à l’école (63%). «Notons tout de même que sur ce dernier sujet, comme pour l’interdiction de l’abaya, que les plus directement concernés, c’est-à-dire les parents et surtout les élèves eux-mêmes sont nettement plus circonspects», fait remarquer Gaël Sliman.

Enfin, l’image de Gabriel Attal est globalement positive. Le ministre est salué comme étant «courageux», «sympathique» et «compétent» par six Français sur dix. Dans un gouvernement longtemps critiqué pour être trop technique, le macroniste est aussi perçu comme un «vrai» politique. Avec les défauts qui peuvent y être associés, à savoir le fait d’être «ambitieux» (80%) mais surtout «pas sincère» (51%). Ses points faibles se trouvent aussi du côté des jeunes générations – élèves et parents -, moins nombreux à le plébisciter que les seniors.

Sondage Macron : une politique ni juste ni efficace pour plus des deux tiers des Français

Sondage Macron : une politique ni juste ni efficace pour plus des deux tiers des Français

Plus des deux tiers Français condamnent la politique économique et sociale de Macron. selon un sondage Viavoice pour Libération publié jeudi quand on interroge les Français les mots « incompréhension » et « colère » sont ceux qui reviennent en premier lieu (16% chacun). S’en suivent le « dégoût » (13%) et l’ »espoir » (10%). Vient ensuite l’ »indifférence » (9%).

Le décrochage est bien réel. Seuls 26% des Français interrogés conservent une image positive d’Emmanuel Macron -et 4% une image « très positive »-, ce qui représente tout de même 2 points de plus que la Première ministre Élisabeth Borne. A l’automne dernier, un tiers de Français étaient satisfaits.

Les libertés ont également régressé depuis la présidence d’Emmanuel Macron pour 55% des Français. Le président est par ailleurs considéré comme « plus autoritaire » actuellement qu’en 2017, lors de sa première élection.

Sa politique est également vue comme « solitaire » pour plus de la moitié des Français (53%). Et pour plus de deux tiers d’entre eux, elle n’est jugée ni « au service de l’intérêt général » (68%), ni « juste » (69%) ni « respectueuse des oppositions politiques » (69%). Elle n’est pas non plus considérée comme « à la hauteur des enjeux d’avenir » (65%) ou « claire » (66%).

« Des constats qui plaident pour une suite et fin de quinquennat sous le signe d’une réforme sociétale qui réconcilie les libéralismes et le rapport du président de la République à la liberté », avance dans les colonnes de Libération Adrien Broche, responsable des études de Viavoice.

Selon une enquête Elabe pour BFMTV publiée mercredi, Marine Le Pen aurait été largement en tête du premier tour si l’élection présidentielle 2022 était rejouée aujourd’hui, dans un contexte défavorable à l’actuel président, et elle sortirait gagnante au second tour avec 55% des voix.

Et selon un autre sondage Ifop-Fiducial pour Le Figaro Magazine, Marine Le Pen arriverait en tête du premier tour de la présidentielle 2027, quelles que soient les hypothèses de candidature pour la majorité présidentielle.

Sondage Conseil national de la refondation : Pas efficace pour 56 % des Français

Sondage Conseil national de la refondation : Pas efficace pour 56 % des Français

 

Pour 56 % des Français, il ne sera pas efficace pour trouver des solutions aux problèmes actuels, selon un sondage Odoxa Backbone Consulting pour Le Figaro. Ce désaveu citoyen s’ajoute à un fort rejet de la classe politique : de gauche à droite, tous les partis d’opposition ont décliné l’invitation à participer à cette nouvelle instance, promise par Emmanuel Macron pendant la campagne des élections législatives et supposée réunir différents syndicats et organisations politiques.

Dubitatifs sur les chantiers à venir, les Français sont 63 % à penser qu’Emmanuel Macron ne parviendra pas à mettre en place les réformes annoncées pendant sa campagne. « Ce sentiment d’un “quinquennat empêché” est partagé par toutes les catégories de la population, hormis les sympathisants Renaissance (73 % pensent qu’il y parviendra) », précise Gaël Sliman.

 

(Cette enquête a été réalisée auprès d’un échantillon de 1005 Français représentatif de la population française âgée de 18 ans et plus, interrogés par internet du 7 au 8 septembre 2022.)

Contre l’inflation aux Etats-Unis : Une politique efficace ?

Contre l’inflation aux Etats-Unis : Une politique efficace ?

Dans sa chronique, Arnaud Leparmentier, correspondant du « Monde » à New York, constate que les Américains, contrairement aux Européens, ont engagé plus vite la lutte contre l’inflation. Avec un début de succès.

 

Un article intéressant mais qui passe cependant sous silence le faite que les États-Unis sont autosuffisants en matière d’énergie, ce qui structurellement n’est pas sans incidence sur l’inflation NDLR

 

En finance, la règle fondamentale est de regarder devant et de ne pas atermoyer. C’est aussi ce qu’il convient de faire sur le front de l’inflation. Et l’évidence s’impose : les Américains font le job. Certes, il y eut beaucoup d’erreurs : d’abord, la Fed, la banque centrale, a cru que l’inflation n’était que passagère et a attendu le mois de mars pour commencer à relever ses taux. Surtout, Joe Biden a jeté de l’essence sur le feu avec son plan de relance inutile de mars 2021, alors que l’économie rebondissait. Mais, depuis, chacun fait son travail. La Fed, qui n’avait jamais sombré dans l’absurdité européenne des taux négatifs, a fait passer ses taux à court terme de zéro à 2,25 % en quelques mois.

Le gouvernement fédéral serre la vis budgétaire, à la différence des Européens, qui multiplient les mesures de soutien au pouvoir d’achat de leur population, et le déficit public est en chute libre. Il devrait baisser à 4 % du produit intérieur brut pour l’exercice clos en septembre 2022, après 15 % en 2020 (sous la présidence Trump) et 12,4 % en 2021 (sous Biden). Ce reflux massif s’explique par la fin des aides liées au Covid-19 et les bonnes rentrées fiscales dues à l’envolée de Wall Street. Joe Biden se vante de son orthodoxie : le propos peut faire sourire, cette vertu s’expliquant en partie par son incapacité à faire adopter des plans d’investissement et sociaux aussi massifs qu’espérés. Il n’empêche, la Fed et le Trésor mènent de facto une politique concertée, rude budgétairement, moins stricte monétairement, qui devrait porter ses fruits.

L’administration Biden tente de mettre fin aux goulets qui entravent l’économie, avec des subventions massives à l’industrie des microprocesseurs, l’augmentation du trafic dans les ports californiens et les aides aux infrastructures. La Fed ne se ment pas en prétendant que l’inflation est uniquement due à des problèmes d’offre ou d’inflation importée contre laquelle la hausse des taux serait impuissante – une étude réalisée par quatre économistes de la Fed de New York, d’Harvard et de l’université de Maryland montre que l’inflation aurait été, fin 2021, de 6 % au lieu de 9 % sans les goulots d’étranglement, ce qui laisse quand même une contribution de 60 % à la demande excessive.

 

Résultat, l’inflation aux Etats-Unis semble avoir atteint son pic cet été, avec une hausse des prix annuelle retombée de 9,1 % en juin à 8,5 % en juillet. Le prix du gallon d’essence, qui avait dépassé les 5 dollars (5 euros) au printemps, a reflué autour de 3,80 dollars, et quand l’automobiliste va, tout va.

Le marché d’échange de quotas de pollution encore efficace !

Le marché d’échange de quotas de pollution encore efficace !

 

L’économiste Anna Créti défend, dans une tribune au « Monde », l’efficacité du marché européen d’échange de quotas d’émissions de gaz à effet de serre, attestée par sa volatilité en cette période de crise du gaz russe.

 

Difficile à croire ce point de vue dans la mesure où précisément le prix des énergies atteint des sommets écrasant de fait l’intérêt de la taxation du carbone. Des prix qui n’ont pas modifié de façon structurelle voire conjoncturelle  les comportements donc les émissions nocives de carbone. NDLR

 

Tribune.

L’un des outils de la stratégie de protection de l’environnement de l’Union européenne (UE) est le système d’échange de quotas d’émission (SEQE). Créé en 2005, le SEQE s’applique à 11 000 installations dans des secteurs variés – électricité et chaleur, raffineries, acier, fer, ciment et chaux, verre, céramique, pâte à papier, aviation, aluminium, hydrogène, produits pétrochimiques – dans les vingt-sept pays de l’UE et les trois pays de l’Espace économique européen (Norvège, Liechtenstein et Islande). Il couvre environ 45 % des émissions de gaz à effet de serre (GES, soit dioxyde de carbone ou CO2, oxyde d’azote et perfluorocarbones) en Europe.

Le volume global des quotas (ou « permis ») en circulation est décidé par la Commission européenne : c’est le « cap », ou plafond d’émission.

Dans un premier temps, ce plafond a été fixé pour réduire les émissions polluantes de 20 % par rapport à leur volume de 1990. A partir de 2021, les permis en circulation sont réduits de 2,2 % par an, avec une diminution correspondante d’environ 55 millions de quotas, de façon à atteindre progressivement l’objectif de 40 % de baisse des émissions, toujours par rapport à 1990. Le cap est aujourd’hui de 1 571 583 007 quotas.

Dans la pratique, les entreprises ont besoin chaque année d’autant de permis d’émission qu’elles prévoient de rejeter de GES dans l’environnement. Les secteurs industriels obtiennent des quotas gratuitement, mais si ces quotas ne couvrent pas complètement leur pollution, ils doivent acheter des permis supplémentaires par le biais d’un système d’enchères.

Les énergéticiens, eux, ne reçoivent pas de quotas gratuits et ne peuvent donc obtenir de permis que par enchère. Ces permis sont fournis par les entreprises qui émettent moins que les quotas reçus, par exemple parce qu’elles ont investi dans l’efficacité énergétique et peuvent donc vendre les permis en excédent. Outre les entreprises, des traders spécialisés sont présents sur ce marché d’achat et de vente de quotas, ainsi traités comme des actifs financiers.

Le fonctionnement de ce marché de quotas reflète donc un principe simple : celui qui émet plus paie plus. Mais, comme tous les marchés, il connaît de fortes fluctuations.

La crise économique de 2008, couplée à une allocation antérieure de quotas trop généreuse, a eu pour conséquence de maintenir un prix très faible (entre 5 et 15 euros la tonne), ce qui a rendu le système très peu incitatif. Le SEQE a alors fait l’objet de plusieurs révisions, jusqu’à l’actuelle phase 4 (2021-2030), qui permettent de retirer les quotas excédentaires, notamment grâce à un mécanisme de stabilité qui adapte le « cap » aux transactions sur le marché.

Protection sociale : Une étatisation efficace ?

 Protection sociale : Une étatisation efficace ?

Dans l’édition 2021 de leur ouvrage, le sociologue Jean-Claude Barbier et les économistes Michaël Zemmour et Bruno Théret analysent les changements dans l’organisation et le financement des systèmes nationaux qui, depuis la création du Conseil national de la Résistance en 1943, ont permis de réduire les inégalités entre les personnes actives et les retraités, les personnes en emploi et celles qui sont au chômage.

Les changements les plus importants concernent  l’étatisation du système dont on peut se demander s’il sera plus efficace que précédemment. Pas sûr si l’on s’en tient à la gestion habituelle de l’État. NDLR

Analyse par Anne Rodier du Monde

Le livre 

L’arrivée au pouvoir d’Emmanuel Macron en 2017 a radicalement rebattu les cartes de la protection sociale, et le Covid-19 en a bouleversé la gestion politique. Le Système français de protection sociale (La Découverte), publié pour la première fois en 2004, est à l’origine une description de ses dispositifs, prestations et caractéristiques nationales de la couverture des risques sociaux.

L’édition 2021 analyse le tournant pris par cette institution au cours des cinq dernières années. Le sociologue Jean-Claude Barbier et les économistes Michaël Zemmour et Bruno Théret expliquent les changements dans l’organisation et le financement des systèmes nationaux qui, depuis la création du Conseil national de la Résistance en 1943, avaient permis de réduire les inégalités entre les personnes actives et les retraités, les personnes en emploi et au chômage, entre autres exemples.

Ce recueil de la collection « Repères » paru fin 2021 répond dans le détail à des questions vitales pour la protection sociale : Quelle est l’architecture du système ? Comment a évolué le financement depuis 2018 ? Qu’est-ce que l’activation à la française des politiques de l’emploi ? Le vieillissement est-il une bombe à retardement ?BasculementCe faisant, les auteurs décryptent les tendances de long terme. Que reste-t-il, par exemple, du modèle « bismarckien »  ? Ils expliquent comment à travers la fiscalisation et l’étatisation de la protection sociale, la France passe sans le dire du modèle « bismarckien » de gestion paritaire au modèle « beveridgien » né au Royaume-Uni en 1942, qui privilégie une couverture universelle, pour tous, fut-elle minime, avec un système géré par l’Etat.

En France, en 2018, une partie des cotisations famille, maladie, et chômage a en effet été remplacée par un impôt – la ­contribution sociale généralisée (CSG) – ; les employeurs ont bénéficié d’exonérations de cotisations ; et c’est de l’impôt – un « panier de recettes fiscales » – qui a été apporté aux assurances, afin qu’elles puissent continuer à jouer leur rôle. Pour accompagner ce basculement, l’Etat a progressivement remis en cause la gestion des assurances sociales par les assurés.

Le monde du travail est ainsi le théâtre d’une rupture avec « la tradition de la démocratie sociale, dans laquelle une partie de l’organisation du travail (conventions collectives) et la gestion de la protection sociale sont l’affaire des assurés-salariés et de leurs représentants », écrivent-ils. Dès 1996, le pilotage de la Sécurité sociale avait été transféré des mains des partenaires sociaux à celles de l’Etat, les syndicats n’ayant plus qu’un rôle consultatif. C’est désormais au tour de la retraite (Agirc-Arrco) et du chômage (Unédic) d’affronter ce « long processus de dépossession des syndicats de la gestion des assurances sociales au profit de l’Etat ».

Covid-19 : Paxlovid, la pilule de Pfizer efficace dès les premiers jours de contamination

Covid-19 : Paxlovid, la pilule de Pfizer efficace dès les premiers jours de contamination

Paxlovid, la pilule de Pfizer doit être prise pour être efficace dès le diagnostic et dans les cinq jours après l’apparition des symptômes du Covid-19. Le  risque d’hospitalisation et de décès serait réduit de 89%.

«Le Paxlovid arrivera fin janvier dans les pharmacies françaises», a indiqué le ministre de la Santé Olivier Véran .

«Prescrit aux personnes à risque diagnostiquées positives, il va changer la donne pour nos systèmes de santé, en désengorgeant les hôpitaux», estime Albert Bourla. «Le Paxlovid va permettre de réduire le risque de mortalité de façon très significative», se réjouit également le virologue Bruno Lina, membre du Conseil scientifique, dans les colonnes du Parisien .

Régulation -L’Arcom, le nouveau CSA plus large mais encore moins efficace

Régulation -L’Arcom, le nouveau CSA plus large mais encore moins efficace

 

 

Le nouveau régulateur L’Arcom  qui va remplacer le CSA aura en plus la surveillance des plateformes de streaming et des réseaux sociaux, la lutte contre le streaming illégal, ou encore au respect de l’âge minimal d’entrée sur les sites pornographiques. Autant de tâches très vastes qui exigeront lucidité et détermination alors que le CSA n’a jamais fait preuve de son utilité dans un champ plus réduit.Le  super-régulateur poursuivra les missions respectives de ses deux prédécesseurs ( CSA et Hadopi) : la régulation de l’audiovisuel et la lutte contre le piratage des contenus numériques, mais avec des pouvoirs renforcés. A sa tête, on retrouvera l’actuel président du CSA, Roch-Olivier Maistre, dont le mandat court jusqu’à 2025.

On se demande en particulier comment le nouveau régulateur pourra intervenir sur des contenus qui proviennent de plus en plus de l’étranger. Sans parler de la tare fondamentale de ce type d’organisme dit indépendant et qui en fait subit d’une part la pression du pouvoir politique en place d’autres par la pression des grands intérêts financiers.

On voit mal le petit régulateur français par ailleurs influencer  beaucoup les grands d’Internet comme Facebook, Instagtam ou Twitter ou encore les grands  du streaming. Une régulation à l’échelle nationale n’a guère de sens pour lutter contre les grandes sociétés internationales.

L’Arcom, le nouveau CSA plus large mais encore moins efficace

L’Arcom, le nouveau CSA plus large mais encore moins efficace

 

 

le nouveau régulateur L’Arcom  qui va remplacer le CSA aura en plus la surveillance des plateformes de streaming et des réseaux sociaux, la lutte contre le streaming illégal, ou encore au respect de l’âge minimal d’entrée sur les sites pornographiques. Autant de tâches très vastes qui exigeront lucidité et détermination alors que le CSA n’a jamais fait preuve de son utilité dans un champ plus réduit.Le  super-régulateur poursuivra les missions respectives de ses deux prédécesseurs ( CSA et Hadopi) : la régulation de l’audiovisuel et la lutte contre le piratage des contenus numériques, mais avec des pouvoirs renforcés. A sa tête, on retrouvera l’actuel président du CSA, Roch-Olivier Maistre, dont le mandat court jusqu’à 2025.

On se demande en particulier comment le nouveau régulateur pourra intervenir sur des contenus qui proviennent de plus en plus de l’étranger. Sans parler de la tare fondamentale de ce type d’organisme dit indépendant et qui en faitubit d’une part la pression du pouvoir politique en place d’autres par la pression des grands intérêts financiers.

On voit mal le petit régulateur français par ailleurs influencer  beaucoup les grands d’Internet comme Facebook, instables grammes, ou Twitter ou encore les gants du streaming. Une régulation à l’échelle nationale n’a guère de sens pour lutter contre les grandes sociétés internationales.

Covid : un traitement oral Pfizer efficace ?

Covid : un traitement oral Pfizer efficace ?

Un traitement complémentaire par voie orale serait efficace pour lutter contre le virus notamment le traitement Paxlovid de Pfizer.. Les essais cliniques du laboratoire Pfizer  démontreraient que son traitement antiviral, qui sera commercialisé sous le nom de Paxlovid, réduit de près de 90 % les hospitalisations et décès chez les personnes à risque, lorsque prise dans les premiers jours après l’apparition des symptômes. Une efficacité qui devrait tout aussi bien fonctionner contre le variant Omicron, estime Pfizer dans un communiqué.

Ces résultats s’appuient sur la totalité des participants aux essais, soit plus de 2.200 personnes, et confirment ce qui avait été annoncé début novembre à partir de résultats préliminaires. Aucun décès n’a été enregistré parmi ceux ayant reçu le traitement. Les participants étaient non vaccinés et présentaient un haut risque de développer un cas grave de Covid-19.

Les antiviraux agissent en diminuant la capacité d’un virus à se répliquer, freinant ainsi la maladie. Ces traitements représentent un complément clé aux vaccins pour protéger du Covid-19, notamment car ils sont très faciles à administrer, en pouvant être pris simplement chez soi avec un grand verre d’eau. Le concurrent de Pfizer, Merck , est le premier à s’être lancé dans ce médicament, qui a été autorisé au Royaume-Uni.

Ces résultats interviennent alors que le régulateur américain, la Food and Drug Administration (FDA) examine s’il convient d’autoriser l’utilisation de Paxlovid chez les adultes à haut risque, une décision attendue avant la fin de l’année.

Covid: vaccin Pfizer toujours efficace…. mais plus cher

Covid: vaccin Pfizer toujours efficace…. mais plus cher

 

 

D’après les laboratoires Pfizer/BioNTech, leur vaccin est toujours efficace par rapport aux différents variants actuels. Curieusement cependant les mêmes labos recommandent une troisième dose alors que pour l’instant les experts n’ont encore pas déterminée la période de protection effective des vaccins. L’objectif est évidemment pour les labos d’augmenter les chiffres d’affaires et les profits qui sont considérables. En attendant le prix du vaccin Pfizer va augmenter. Le vaccin Pfizer passe ainsi de 15,5 à 19,5 euros et celui de Moderna de 19 à 21,5 euros. La logique voudrait cependant que la croissance exponentielle de la production tire les prix vers le bas. Une augmentation injustifiée d’autant que le vaccin n’a pas bénéficié d’amélioration depuis son début.

Le vaccin a rapporté à Pfizer 10,8 milliards de dollars (environ 9,2 milliards d’euros) de revenus au premier semestre 2021, période à partir de laquelle il a commencé à encaisser l’essentiel des ventes de ce traitement. De son côté, BioNTech a enregistré 7,3 milliards d’euros de chiffre d’affaires au premier semestre. Pour tout 2021, il estime que ses ventes de vaccins anti-Covid 19 représenteront 15,9 milliards d’euros.

Du coup le vaccin sera encore plus inaccessible aux pays pauvres et notamment en Afrique où la vaccination atteint à peine 2 %. De quoi entretenir la pandémie pendant encore longtemps… et la production de vaccins

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