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Plan Emploi des jeunes : un effet d’aubaine ?

Plan Emploi des jeunes : un effet d’aubaine ?

 

Un plan pour absorber les 7 à 800 000 jeunes qui vont venir sur le marché du travail à la rentrée. Un plan destiné à favoriser l’embauche, l’insertion ou la formation. La mesure la plus importante est une aide à l’embauche de 4000 euros pour les entreprises pour favoriser 450.000 embauches d’ici janvier. Un dispositif qui pourrait être attractif pour les entreprises sous condition évidemment que la croissance continue de ce redresser. Dans ce domaine tout dépendra du climat et de l’attitude des ménages qui pour l’instant manifestent quelques inquiétudes pour l’avenir et préfèrent pour ceux qui le peuvent épargner plutôt que de semer.

 

Or la consommation des ménages et le moteur de la croissance en France. Dans une hypothèse favorable de reprise de l’activité, la question se pose cependant de savoir si ce dispositif ne va pas constituer une aubaine pour certaines entreprises qui pourraient alors substituer ces emplois jeunes à des emplois classiques peut-être même pour se débarrasser de salariés anciens relativement coûteux par rapport aux nouveaux.

 

Pour aider les entreprises qui hésitent à recruter, le gouvernement instaure une prime pour tout jeune de moins de 25 ans recruté entre août et janvier sur un contrat d’au moins trois mois jusqu’à 2 Smic. Cette « compensation de cotisations » sera de 1000 euros chaque trimestre pendant un an maximum. Le plan reprend aussi les aides, déjà en vigueur depuis le 1er juillet, pour les embauches de jeunes en alternance d’ici fin février : 5000 euros pour un apprenti ou un contrat de professionnalisation de moins de 18 ans, 8000 euros pour un majeur.

Versé trimestriellement, ce « coup de pouce pour accélérer l’embauche des jeunes » sera ouvert aux CDI et aux CDD conclus entre le 1er août et fin janvier. L’exécutif a choisi de placer le curseur très bas, avec un accès à l’aide y compris aux CDD de 3 mois seulement, signe de l’ampleur de sa crainte que la génération qui arrive sur le marché du travail se retrouve violemment impactée par la crise.

 

Ce plan est destiné à faire face à l’arrivée de 7 à 800.000 jeunes sur le marché du travail « dans une rentrée compliquée » selon le Premier ministre, qui a présenté le plan après la visite d’un centre de formation d’apprentis à Besançon, où il a multiplié les échanges avec les jeunes.

Ce plan  »un jeune, une solution » table aussi sur la signature de 230.000 contrats d’apprentissage et 20.000 missions supplémentaires en service civique dès cette année, d’une durée moyenne de 8 mois, et 80.000 l’année prochaine. Il prévoit également 300.000 « parcours d’insertion », dont 60.000 contrats aidés dans le secteur marchand, et 200.000 places supplémentaires en formation. Pour les jeunes en échec dans l’enseignement supérieur, 100.000 formations qualifiantes ou pré-qualifiantes seront proposées « dans les métiers d’avenir » (transition écologique, santé, numérique, secteurs prioritaires du plan de relance).

« convention citoyenne: un effet limité pour le climat»

« convention citoyenne: un effet limité pour  le climat»

François Gemenne, Chercheur en sciences politiques, estime  dans le Monde que les avancées dans la lutte contre le réchauffement climatique de la convention citoyenne restent limitées. Et pour cause elles ne font que reprendre les orientations d’ailleurs souvent contradictoires du gouvernement, n’imposent réellement rien et surtout ne prévoit pas les moyens ,surtout les financements, pour favoriser la transition écologique.

Tribune. La convention citoyenne pour le climat s’est achevée le 21 juin dans un climat de satisfaction générale : satisfaction des participants, qui ont voté à la quasi-unanimité le rapport final ; satisfaction des organisateurs, qui ont fait la démonstration de la possibilité d’un tel exercice de démocratie participative ; satisfaction du gouvernement enfin : la ministre de la transition écologique et solidaire, Elisabeth Borne, à qui ont été remises les conclusions, a estimé que celles-ci allaient « dans la direction des grandes orientations prises depuis le début du quinquennat ».

Au lendemain de la vague verte des élections municipales, Emmanuel Macron a reçu, lundi 29 juin, les 150 citoyens tirés au sort et les a chaleureusement félicités pour leur travail. Sans doute s’en est-il aussi félicité, par la même occasion, puisqu’il a avalisé 146 des 149 mesures proposées. Et a promis l’organisation d’autres conventions citoyennes, sur d’autres sujets.

Quel bilan tirer de ces neuf mois de travail ? Il est contrasté, selon qu’on regarde le verre du côté de la démocratie participative ou du côté des avancées pour le climat. Du point de vue de la démocratie participative, le bilan de la convention citoyenne est indéniablement un succès. L’exercice a véritablement constitué une démonstration d’intelligence collective sur un sujet complexe. Il faudrait être un esprit grincheux pour ne pas reconnaître cette réussite. Mais celle-ci soulève aussi un grand nombre de questions.

Tout d’abord, dans quelle mesure ces 150 citoyens tirés au sort sont-ils toujours, à l’issue de l’exercice, représentatifs de la population française ? Pendant des mois, les citoyens ont auditionné militants, politiques et experts, et l’exercice les a souvent transformés en fervents défenseurs du climat. A quelques exceptions près, la plupart des mesures proposées, y compris les plus radicales, ont été votées à une large majorité. Bien sûr, quelques rares mesures ont été rejetées, bien sûr, quelques opinions minoritaires ont été exprimées, mais, globalement, peu de lignes de fracture ont émergé, sur des sujets pourtant controversés dans la population.

Pourquoi a-t-on toujours parlé des « 150 », et jamais des « 87 pour et 63 contre », par exemple ? Sans doute l’effet de groupe a-t-il joué à plein, renforcé par des projets artistiques comme les portraits géants de JR ou le projet de documentaire de Yann Arthus-Bertrand, Les 150. Surtout, je crois que la délibération collective, encadrée et façonnée par des experts, a fait naître un consensus qui, à l’évidence, n’existe pas dans la société française. En témoignent les réactions violentes suscitées par certaines propositions, celle concernant la limitation de vitesse sur les autoroutes notamment. »

 

Coronavirus : un effet systémique (Carmen Reinhart)

Coronavirus : un effet systémique (Carmen Reinhart)

 

Carmen Reinhart, l’économiste américaine spécialiste des crises financières, craint un effet systémique du Corona virus

 

Tribune.

 

Alors que les pandémies sont relativement rares et que les pandémies sévères le sont encore plus, je ne connais aucun épisode historique à même de fournir un aperçu des conséquences économiques probables de la crise mondiale du coronavirus que nous traversons. Cette fois-ci, c’est vraiment différent.

Une caractéristique essentielle de cet épisode qui le rend unique est la réponse politique. Les gouvernements du monde entier accordent la priorité aux mesures qui limitent la propagation de la maladie et qui sauvent des vies, notamment au confinement complet d’une région (comme en Chine) et même de pays entiers (Italie, Espagne et France, par exemple). Un grand nombre d’autres pays, dont les Etats-Unis font partie, ont imposé de strictes interdictions sur les voyages internationaux et ont interdit toute forme d’événements publics.

Ces mesures se situent aux antipodes de la réponse politique à l’épidémie virale la plus meurtrière des temps modernes, la pandémie de grippe espagnole de 1918-1919. Cette pandémie, qui a coûté la vie à 675 000 personnes aux Etats-Unis et à près de 50 millions de personnes dans le monde, s’est produite dans le contexte de la première guerre mondiale. Ce fait à lui seul empêche d’établir des comparaisons significatives sur les effets spécifiques de la pandémie de Covid-19 sur l’économie américaine, ou mondiale.

En 1918, l’année où les décès liés à la grippe espagnole ont culminé aux Etats-Unis, les faillites étaient à moins de la moitié de leur niveau d’avant-guerre, et elles étaient encore inférieures en 1919. Grâce à l’effort de production en temps de guerre, le produit intérieur brut (PIB) réel des Etats-Unis a augmenté de 9 % en 1918 et d’environ 1 % l’année suivante, alors même que la grippe faisait rage.

En revanche, avec le Covid-19, l’énorme incertitude qui entoure la propagation possible de la maladie, et la durée de la quasi-paralysie économique nécessaire pour lutter contre le virus, font qu’on ne peut plus distinguer les prévisions des tentatives d’un devin pour prédire ce qui nous attend. Mais compte tenu de l’ampleur et de la portée du choc du coronavirus, qui simultanément fait plonger la demande et perturbe l’offre, les effets initiaux sur l’économie réelle vont probablement dépasser ceux de la crise financière mondiale de 2008-2009.

Bien que la crise du coronavirus n’ait pas commencé comme une crise financière, elle pourrait bien acquérir une gravité systémique. »

Suppression ISF : aucun effet positif sur l’économie

Suppression ISF : aucun effet sur l’économie

 

Pour vendre sa réforme sur la fiscalité, Macron n’avait pas manqué de souligner les conséquences bénéfiques des mesures sur la croissance et l’emploi. En allégeant ainsi le poids des impôts des plus riches, l’argent devait s’orienter vers l’investissement productif et donc soutenir l’activité. La vérité, c’est que Macron devait renvoyer l’ascenseur au plus riches de la France qui ont soutenu sa campagne (une enquête est toujours en cours sur ce sujet et sera sans doute enterrée). En outre, l’évaluation de ce genre  de dispositifs est toujours difficile à effectuer car on ne dispose pas de période de référence. Ceci étant  d’après un rapport d’un comité indépendant (une relative indépendance car les membres ne sont jamais choisis au hasard !),  la suppression de l’impôt de solidarité sur la fortune (ISF) et l’instauration d’un prélèvement forfaitaire unique (PFU) sur les revenus du capital, deux mesures décidées par Emmanuel Macron au début de son quinquennat, n’ont pour l’instant pas produit d’effet visible sur l’emploi et la croissance en France, montre un rapport publié mardi par le comité indépendant chargé de l’évaluation de ces mesures.

Ce comité d’évaluation des réformes de la fiscalité du capital a cependant constaté une forte progression des dividendes perçus par les ménages en 2018, année où ces mesures sont entrées en vigueur, et une chute du nombre de départs à l’étranger de contribuables soumis à l’ISF en 2017, année où Emmanuel Macron, candidat puis président, avait annoncé ces projets fiscaux.

Faute de recul et de données à l’égard de mesures instaurées début 2018, le comité déclare qu’il ne peut pas dès à présent fournir une évaluation complète de ces réformes, “tout simplement parce que celles-ci mettront des années à porter l’ensemble des fruits que l’on en attend”. Pour être honnête le comité d’évaluation devrait aussi préciser qu’il est possible qu’on ne voit jamais les fruits attendus saufs dans la poches des très riches.

Les réformes Macron fiscalité : aucun effet sur l’économie

Les réformes Macron fiscalité : aucun effet sur l’économie

 

Pour vendre sa réforme sur la fiscalité, Macron n’avait pas manqué de souligner les conséquences bénéfiques des mesures sur la croissance et l’emploi. En allégeant ainsi le poids des impôts des plus riches, l’argent devait s’orienter vers l’investissement productif et donc soutenir l’activité. La vérité, c’est que Macron devait renvoyer l’ascenseur au plus riches de la France qui ont soutenu sa campagne (une enquête est toujours en cours sur ce sujet et sera sans doute enterrée). En outre, l’évaluation de ce genre  de dispositifs est toujours difficile à effectuer car on ne dispose pas de période de référence. Ceci étant  d’après un rapport d’un comité indépendant (une relative indépendance car les membres ne sont jamais choisis au hasard !),  la suppression de l’impôt de solidarité sur la fortune (ISF) et l’instauration d’un prélèvement forfaitaire unique (PFU) sur les revenus du capital, deux mesures décidées par Emmanuel Macron au début de son quinquennat, n’ont pour l’instant pas produit d’effet visible sur l’emploi et la croissance en France, montre un rapport publié mardi par le comité indépendant chargé de l’évaluation de ces mesures.

Ce comité d’évaluation des réformes de la fiscalité du capital a cependant constaté une forte progression des dividendes perçus par les ménages en 2018, année où ces mesures sont entrées en vigueur, et une chute du nombre de départs à l’étranger de contribuables soumis à l’ISF en 2017, année où Emmanuel Macron, candidat puis président, avait annoncé ces projets fiscaux.

Faute de recul et de données à l’égard de mesures instaurées début 2018, le comité déclare qu’il ne peut pas dès à présent fournir une évaluation complète de ces réformes, “tout simplement parce que celles-ci mettront des années à porter l’ensemble des fruits que l’on en attend”. Pour être honnête le comité d’évaluation devrait aussi préciser qu’il est possible qu’on ne voit jamais les fruits attendus saufs dans la poches des très riches.

Carburants : un nouvel effet « Gilets jaunes » ?

Carburants : un nouvel effet « Gilets jaunes » ?

 

Sitôt après les attentats concernant les installations pétrolières de l’Arabie Saoudite, l’Union française des industries pétrolières (Ufip) a indiqué qu’il fallait prévoir à une augmentation rapide des prix “de l’ordre de 4 ou 5 centimes” au litre. Une annonce à la fois approximative et prématurée. En effet, on a appris hier que les installations saoudiennes seraient rapidement remises en état et opérationnelles d’ici la fin du mois. Le pétrole qui s’était envolé immédiatement après les attentats a nettement reculé hier. Cette perspective d’augmentation a d’ailleurs été confirmée par la ministre des transports et de l’écologie. Une perspective tout à fait aléatoire car ce n’est pas ce qui sort actuellement des puits qui est commercialisé à la pompe. Il faut environ deux à trois mois entre la sortie du puits et la commercialisation du carburant. Conclusion les hausses rapides évoquées ne sont pas justifiées.

 

En outre l’augmentation de quatre à cinq centimes est tout à fait hypothétique. Cette évolution des prix dépendra essentiellement d’une part de l’évolution de la croissance chinoise actuellement en berne aussi des relations entre les États-Unis et l’Iran. Sans parler des autres  théâtres de conflits. Cette augmentation de quatre à cinq centimes de type préventif n’est donc pas admissible.

 

Il se pourrait par ailleurs que cela redonne du grain à moudre à un mouvement des gilets jaunes qui s’essouffle. On se souvient en effet que c’est l’augmentation des prix du carburant qui avait déclenché le mouvement à l’origine. Du côté du gouvernement tout en admettant l’augmentation des prix on se veut quand même rassurant :

“Nous appelons les pétroliers à la modération sur les prix”, a dit le secrétaire d’Etat aux Transports Jean-Baptiste Djebbari, sur franceinfo.La ministre des Transports s’est voulue rassurante sur les stocks pétroliers français.“L’Arabie Saoudite, c’est 10 à 15% de notre approvisionnement et là, c’est la moitié de la production qui est touchée, donc il n’y a pas de problème d’approvisionnement”, a-t-elle dit sur France 2.“Si nécessaire, a-t-elle ajouté, on mobilisera nos stocks stratégiques pour qu’il n’y ait pas de tensions sur les marchés qui feraient monter les prix”.

Le collectif des “Gilets jaunes citoyens”, l’une des émanations d’un mouvement aux nombreuses ramifications, a demandé mardi dans un communiqué un “gel immédiat” des prix des carburants.

Loi santé : pas d’effet avant 2030, au moins

Loi santé : pas d’effet avant 2030, au moins

 

Théoriquement la loi santé qui vient d’être adoptée en première lecture par l’assemblée nationale vise à régler le problème des déserts médicaux. En réalité,  cette loi n’aura pas d’effet avant 2030au  moins puisque pour l’essentiel elle concerne la suppression du numerus clausus qui permettra d’augmenter le nombre de médecins dans une douzaine d’années. Le reste relève de l’anecdotique voire de l’illusion. Par exemple ces réseaux, appelés communautés professionnelles territoriales de santé (CPTS), qui intégreront tous les professionnels d’un territoire donné (médecins, pharmaciens, kinés, infirmières, etc.). Comme les maisons de santé, ces réseaux n’augmenteront pas le nombre de thérapeutes. Il s’agit de construction virtuelle pour donner l’impression du nombre. Les maisons de santé par exemple sont essentiellement du béton où l’on regroupe des praticiens, généralement ceux qui exercent déjà, rarement de nouveaux. Compte tenu de la démographie le nombre d’intervenants ne cesse de diminuer. Autres gadgets la création d’un assistant médical y compris pour les généralistes. Afin de libérer du “temps médical”, la loi crée le métier d’assistant médical. Le contour de cette nouvelle profession doit être défini par la négociation entre les syndicats de médecins libéraux et la Sécurité sociale. L’objectif est de créer 4.000 postes d’assistants médicaux d’ici à 2022. Si l’on calcule bien cela fait environ 40 postes par département pour environ 60 000 médecins ! Et seuls les médecins travaillant en coordination avec d’autres professionnels de santé auront le droit d’avoir un assistant médical, signale Stéphanie Rist. Travailler en réseau “fait gagner du temps” et permet de mieux prendre en charge les patients, souligne cette rhumatologue. Ne parlons pas du  système permettant de rémunérer au smic (1.200 euros par mois) des étudiants en médecine qui acceptent de travailler en zone tendue une fois diplômés. Un système qui a été étendu aux Praticiens à diplômes hors Union européenne (PADHUE) et qui lui est réellement efficace si l’on en juge par le nombre croissant d’étrangers pratiquants en FranceToujours pour alléger les tâches des médecins, les pharmaciens seront habilités à délivrer sans ordonnance des médicaments qui en nécessitent une. Les infirmiers pourront pour leur part modifier certaines posologies de traitement. Très controversés, les hôpitaux dits de proximité ne pratiqueront pas d’accouchements ni de chirurgie lourde, mais pourront offrir des services d’urgence, de gériatrie, de radiologie et de biologie. En gros des maisons de convalescence ! Le gouvernement veut “labelliser” 500 à 600 hôpitaux de proximité, en lieu et place des 250 hôpitaux locaux actuels. Dans un but de rationalisation, la loi officialise la création de l’espace numérique de santé qui contient le dossier médical du patient, un accès à son compte Assurance-maladie, d’éventuelles applications santé, ainsi que ses ordonnances. Le soin à distance, jusqu’ici autorisé pour les médecins (télémédecine) sera ouvert aux autres professionnels de santé. Ainsi, en l’absence d’un orthophoniste près de chez lui, un patient pourra consulter à distance celui d’une grande ville.

Brice Lalonde : «la priorité est la réduction des gaz à effet de serre.

Brice Lalonde : «la priorité est la réduction des gaz à effet de serre. 

Brice Lalonde, défend un mix énergétique ou le nucléaire à sa place (par parenthèse, il considère aussi dans une autre interview que le développement des éolienne en France va surtout profiter taux chinois).  Nouveau président de l’association Équilibre des énergies, il entend peser dans les débats de la PPE discutée dans les prochains mois. Interview de l’ancien ministre de l’Environnement. (Interview le Monde)

Vous avez succédé fin janvier à Serge Lepeltier à la présidence d’ Équilibre des énergies. Pourquoi avoir accepté de devenir le président de cette association ? 
En tant qu’ambassadeur français chargé des négociations internationales sur le changement climatique en 2007 et coordonnateur exécutif de la Conférence des Nations unies sur le développement durable Rio+20 de 2010 à 2012, j’ai été amené à travailler énormément avec les entreprises.
Le fait de collaborer avec les entreprises était formateur car elles sont beaucoup plus réactives, capables d’avoir une vision, un budget. J’ai organisé le premier Business and Climate summit en 2015 avant la COP21 justement dans l’idée que sans les entreprises nous arrivions à rien.
Avec elles, on peut réussir à rassurer et mettre dans le coup la sphère politique et les décideurs. Je pense, modestement, avoir réussi à amorcer la pompe du côté des entreprises. Aujourd’hui, j’ai accepté cette présidence car il me semble que les contours de la transition énergétique, un peu floue et contradictoire, doivent être précisés.
Il y a donc un vrai travail à faire avec les entreprises et c’est l’essence même d’ Équilibre des énergies.

Qu’attendez-vous de la PPE, la fameuse Programmation pluriannuelle de l’énergie ? 
J’attends de cette PPE qu’elle serve et qu’elle soit simple. Nous sommes dans une société où le consommateur devient consomm’acteur. Nous avons les compteurs Linky, le digital et ce que certains appellent les 3D, la décentralisation, la décarbonation et la digitalisation.
Dans la vision idéale de ce que la transition énergétique doit apporter, les Français ont non seulement leur mot à dire mais aussi à mener. Actuellement, il me semble qu’il y a une très grande complexité, parfois excessive, dans laquelle les techniciens et les lobbys font leur délice.
Cela aboutit à des décisions qui sont, à mon avis, contraires à l’objectif de la loi. Je pense que si nous devons travailler sur la PPE, il faut simplifier et que le gouvernement nous dise que la priorité est la réduction des gaz à effet de serre. Si vous avez une priorité comme celle là, les autres objectifs s’ordonnent derrière elle. Pour l’heure, vous avez des objectifs qui sont contradictoires ou qui finissent par se contrecarrer. Cela me paraît dommageable.

Dans cette PPE, vous prônez donc un Équilibre des énergies ?! 

Oui, mais un équilibres des énergies décarbonées ! Ou en tout cas à des systèmes énergétiques qui contribuent à la décarbonation. On ne peut pas promouvoir le charbon, sinon il y a un déséquilibre !

La question climatique est au cœur du combat de votre association. C’est un travail de longue haleine. Le combat peut-il être gagné ? 
Nous avons une situation de départ qui est quand même plutôt favorable avec la France qui est un pays avec un système de consommation et de production d’énergie relativement décarboné. Il va falloir cependant travailler la question de nos importations.

Vous avez déclaré que, jeune, vous étiez anti-nucléaire et qu’aujourd’hui vous ne l’étiez plus. C’est à dire que vous êtes pro-nucléaire ? 
Je ne suis pas contre. En France, il y a une litanie anti-nucléaire qui interdit de penser. Si on n’est pas anti-nucléaire, il faut travailler à la transition, à la sécurité des centrales, à la relève, à l’ EPR…  On ne peut s’interdire de mettre les mains dans le cambouis. Le nucléaire a un avantage, c’est qu’il produit extrêmement peu de gaz à effet de serre. C’est par conséquent un atout important qu’il ne faut pas balayer d’un revers de la main.  Le nucléaire rentre d’autant plus naturellement dans le mix énergétique qu’il produit de l’électricité. Et la question de l’électricité est une question très importante puisqu’il semble qu’elle soit le vecteur principal de la transition énergétique.
Elle permet de faire le lien entre le bâtiment, la mobilité et la production décarbonée. Il faut que la PPE cesse clairement de mettre des bâtons dans les roues de l’électricité, je pense notamment au coefficient de conversion. Il faut que les énergies soient en compétition à niveau égal.

A vous écouter, vous allez vouloir peser dans les débats qui vont alimenter la PPE… 

Oui, naturellement. Nous allons essayer de peser sans négliger la dimension européenne. C’est essentiel. Quand vous discutez avec RTE, la question de l’intégration des énergies intermittentes dans le réseau électrique trouve une partie de sa réponse dans la dimension européenne.
À ce jour, il faut dire que la politique énergétique européenne reste relativement boiteuse car nous avons toujours cette difficulté entre l’Allemagne et la France qui ont des mix différents, des conceptions peu convergentes… 

L’Europe de l’énergie n’est donc pas efficace ? 
L’Europe de l’énergie a été surtout pour l’instant de voir comment on pouvait aider les pays baltes et l’Est de l’Europe à avoir du gaz et de l’électricité sans être forcément connectés à la Russie.

Revenons à la PPE. Allez-vous participer à des débats en tant que lobbyiste ? 
Oui, nous sommes des lobbyistes de la décarbonation ! La réalité du système énergétique français, c’est que le pétrole est la source d’énergie la plus importante. Et c’est elle qui est responsable de la majorité des émissions.
Donc, si vous travaillez sur la décarbonation, vous essayez de réduire la consommation de pétrole et d’autres combustions fossiles.

 

Prime à l’achat un effet d’aubaine coûteux

Prime à l’achat un effet d’aubaine coûteux

 

 

Globalement, les Français soutiennent les mesures du gouvernement mais ne pense pas qu’elles seront de nature à favoriser de manière significative la transition énergétique. Il n’y a pas de contradiction entre ces deux effets ces deux vis-à-vis. En effet les la plupart des Français qui vont changer de véhicule ou de chaudière sont déjà ce qui avait décidé de la faire parce qu’il dispose des moyens financiers. Ce qu’on appelle un effet d’aubaine. En clair cela ne changera rien pour ce qui ne dispose pas des ressources suffisantes pour procéder au changement d’équipement. La mesure réelle d’incitation ne devrait guère concerner plus de 20 % de ce qui vont investir. En clair on va accorder des subventions à 80 % d’une population qui de toute façon était prête à changer de véhicule ou de chaudière. C’est le danger évidemment de ce type de mesure un peu général compris lorsqu’elles sont assorties de conditions de ressources. Autre exemple celui du CICE accordé à toutes les entreprises sans garantie et sans discernement et qui n’a eu d’effet sur l’emploi que pour 20 % environ des les entreprises, ce qui certes n’est pas négligeable mais quand même 20 milliards par an. Une somme démesurée par rapport aux effets. Les mesures les plus appréciées sont l’élargissement du système d’indemnités kilométriques pour les personnes parcourant au moins 60 km par jour entre leur domicile et leur travail et la prime à la conversion des chaudières au fioul. Ces deux mesures recueillent chacune 79% d’avis favorables. La “super prime” à la conversion automobile de 4.000 euros est jugée favorablement par 75% des sondés.

CICE : effet nul sur l’emploi ?

CICE : effet nul sur l’emploi ?

L’institut des politiques publiques considère que les effets de  la transformation du crédit d’impôt compétitivité emploi (CICE) en allègement de cotisations sociales pérennes sont douteux en matière d’emploi. Pourtant on se souvient qu’une étude du trésor indiquait que La transformation du CICE pourrait créer 100 000 emplois en trois ans et augmenterait le PIB de 0,2 %. Une évaluation, comme tout exercice de ce genre, très approximative. La raison essentielle est qu’on ne disposera pas d’une période de référence dans la même conjoncture. Il est clair que cette étude du Trésor est une demande du gouvernement qui cherche à donner une légitimité à la transformation du CICE en mesure permanente. D’un point de vue très théorique il est clair que la réduction des charges des entreprises a des conséquences sur la gestion et les résultats. Le nouveau CICE pérennisé va améliorer la situation des trésoreries, des résultats et de l’endettement. Reste à savoir si une partie de cette amélioration sera consacrée à l’embauche. Rien n’est certain car tout dépendra aussi de la demande et du pouvoir d’achat notamment des ménages qui représentent 60 % du PIB. Or il est vraisemblable que pour les trois prochaines années le niveau de l’activité générale sera marqué par un certain tassement. Pas sûr dans ces conditions que l’allégement des charges par ailleurs nécessaire soit mis au service du développement de l’emploi. L’’Institut des politiques publiques considère que les effets de cette transformation sur la compétitivité et l’emploi restent très incertains voire dangereux pour les équilibres financiers  La dépense publique pourrait s’accroître de 20 milliards d’euros, passant de 22 à 42 milliards d’euros avant de retomber à 24 milliards d’euros en 2020.  »La transformation du CICE en réductions de cotisations sociales se traduit en 2019 par un quasi doublement du coût budgétaire, avec d’un côté la créance de CICE au titre des années précédentes et de l’autre la dépense fiscale due à la réduction des cotisations sociales équivalentes pour les salaires de 2019″, expliquent les auteurs. Les effets sur l’emploi seraient faibles d’après l’institut des politiques publiques par contre ses effets seraient importants pour la recomposition de la trésorerie et des marges. Les investissements seraient peu impactés. De toute manière, ces différentes études sont sujettes à caution pour la raison déjà évoquée à savoir l’absence d’une période de référence permettant des comparaisons pertinentes. Pour l’emploi, tout dépendra de la croissance mais si cette croissance est favorable il est clair que l’amélioration de la situation financière des entreprises peut constituer un encouragement à l’embauche.

Climat : effet de serre à un niveau record en 2017

Il y a les discours mais aussi la réalité concernant l’effet de serre. L’année 2017 aura en effet  établi en record pour les effets de serre selon le rapport annuel publié par l’Agence nationale océanique et atmosphérique (NOAA) et la société américaine des météorologistes. Ce rapport de 300 pages, compilé par plus de 450 scientifiques originaires d’une soixantaine de pays, emploie le mot « anormal » plus d’une douzaine de fois pour décrire des tempêtes, des sécheresses, les températures élevées ou encore la fonte record de la glace dans l’Arctique en 2017. L’année dernière, le taux de concentration des trois gaz à effet de serre les plus dangereux relâchés dans l’atmosphère, dioxyde de carbone, méthane et protoxyde d’azote, a atteint des nouveaux records. Le taux de concentration annuel de dioxyde de carbone à la surface de la Terre a atteint 405 parties par million (ppm), « au plus haut dans l’enregistrement des mesures atmosphériques modernes ». « Le taux de croissance global du CO2 a presque été multiplié par quatre depuis le début des années 1960, ajoute le document. Le record de l’année la plus chaude de l’époque moderne a été battu en 2016 mais 2017 n’en est pas loin avec  »des températures bien plus élevées que la moyenne » sur une bonne partie de la planète, souligne le rapport. L’année dernière, des températures record ont été enregistrées en Argentine, en Uruguay, en Espagne et en Bulgarie. Quant au Mexique, il a « battu son record de chaleur pour la quatrième année consécutive ». En 2017, le niveau de la mer a également affiché un record pour la 6ème année consécutive. Le niveau moyen de la mer est désormais plus élevé de 7,7 centimètres qu’en 1993.

Les gaz à effet de serre ont atteint un niveau record en 2017

Les gaz à effet de serre ont atteint un niveau record en 2017

En dépit des discours, des grandes négociations mondiales, l’année 2017 aura établi en record pour les effets de serre selon le rapport annuel publié par l’Agence nationale océanique et atmosphérique (NOAA) et la société américaine des météorologistes.

Ce rapport de 300 pages, compilé par plus de 450 scientifiques originaires d’une soixantaine de pays, emploie le mot « anormal » plus d’une douzaine de fois pour décrire des tempêtes, des sécheresses, les températures élevées ou encore la fonte record de la glace dans l’Arctique en 2017. L’année dernière, le taux de concentration des trois gaz à effet de serre les plus dangereux relâchés dans l’atmosphère, dioxyde de carbone, méthane et protoxyde d’azote, a atteint des nouveaux records. Le taux de concentration annuel de dioxyde de carbone à la surface de la Terre a atteint 405 parties par million (ppm), « au plus haut dans l’enregistrement des mesures atmosphériques modernes ». « Le taux de croissance global du CO2 a presque été multiplié par quatre depuis le début des années 1960″, ajoute le document.

Le record de l’année la plus chaude de l’époque moderne a été battu en 2016 mais 2017 n’en est pas loin avec  »des températures bien plus élevées que la moyenne » sur une bonne partie de la planète, souligne le rapport. L’année dernière, des températures record ont été enregistrées en Argentine, en Uruguay, en Espagne et en Bulgarie. Quant au Mexique, il a « battu son record de chaleur pour la quatrième année consécutive ». En 2017, le niveau de la mer a également affiché un record pour la 6ème année consécutive. Le niveau moyen de la mer est désormais plus élevé de 7,7 centimètres qu’en 1993.

Chômage: pas d’effet Macron au second trimestre

Chômage : pas d’effet Macron au second trimestre

Le chômage est pratiquement stable au second trimestre et on attend toujours l’effet Macron. La réalité c’est que la croissance ne repart pas réellement lourdement handicapée par une consommation des ménages atone plombée elle-même par les hausses de fiscalité. S’ajoute aussi un environnement international mois dynamique. Mais la France sur la croissance comme sur le chômage fait moins biens que ses principaux voisins de l’Europe.   Le nombre de demandeurs d’emploi sans aucune activité (catégorie A) a augmenté de 0,1% au deuxième trimestre en France métropolitaine, une hausse qui touche essentiellement les femmes, les plus jeunes et les chômeurs de longue durée, selon les chiffres publiés mercredi par le ministère du Travail et Pôle emploi. Il s’agit de la deuxième diffusion de ces chiffres au format trimestriel désormais adopté par Pôle emploi et la Direction des études et statistiques du ministère du Travail (Dares) pour mieux refléter les tendances sous-jacentes du marché du travail, auparavant occultées par les évolutions mensuelles en dents de scie de cet indicateur. La légère hausse enregistrée sur la période avril-juin fait suite à deux trimestres de baisse. Le nombre moyen de demandeurs d’emploi de catégorie A s’élevait à 3,441 millions au deuxième trimestre, soit 4.600 de plus qu’au trimestre précédent. Mais sur un an, il est en recul de 1,3%. En ajoutant les catégories B et C (personnes exerçant une activité réduite), le nombre d’inscrits à Pôle emploi a également progressé de 0,1% sur le trimestre, à 5,628 millions, un nouveau record (5,941 millions en incluant les départements d’Outre-mer hors Mayotte). Il progresse de 1,4% sur un an.

Coupe du monde: pas d’effet pour Macron

Coupe du monde: pas d’effet pour Macron

Selon  l’enquête mensuelle BVA-La Tribune-Orange-RTL , il n’y a pas deffet sur la popularité sur Macon.

Un Français sur deux estime que la victoire des Bleus aura par contre un impact positif sur son moral (51%) et sur le niveau de la consommation en France (54%). Les interviewés se montrent en revanche un peu moins convaincus que le Mondial aura un impact positif sur la situation du pays (45%). Ces réponses témoignent d’un certain effet du Mondial sur l »Etat d’esprit des Français sans pour autant que cela ne se traduise par le sentiment massif que cette victoire va profondément bouleverser les choses en France. 39% des Français déclarent avoir une bonne opinion d’Emmanuel Macron en tant que président de la République, soit 2 points de moins qu’en juin. A l’inverse, 59% affichent leur opposition (+6 points). Emmanuel Macron voit donc sa popularité́ décrocher ce mois-ci et atteindre son plus bas niveau dans notre baromètre.

Sécurité routière : baisse des morts en juin, effet 80 km-heures ?

Sécurité routière : baise des morts en juin, effet 80km-heures ?

 

 

 

Baisse en mai mais aussi en juin ;  du coup, certains s’interrogent pour savoir s’il ne s’agit pas déjà d’un effet des 80 km. Difficile à  croire dans la mesure où cette limitation de vitesse n’a été instaurée qu’au 1er juillet. La vérité est plus complexe, en réalité, on a les pires difficultés méthodologiques à comprendre l’évolution des statistiques en matière d’insécurité routière faute notamment d’institutions statistiques compétentes. En réalité,  les commentaires sur les chiffres d’accidents sont tout à fait aléatoires, autant d’ailleurs que la désignation des facteurs explicatifs accidentogènes. On est évidemment incapable de comparer l’évolution de deux périodes en tenant compte du même de trafic, des mêmes conditions météorologiques et des mêmes types de déplacement. Pas étonnant qu’on ait décidé de prendre une mesure un peu brutale en limitant tout le monde à 80 sur la plupart du réseau. Dernière observation,  les évolutions se font à la marge et il suffit d’un mort en plus ou en moins par région pour changer la tendance. Il convient donc de rester modeste dans l’appréciation qu’on peut faire de ces résultats. Le nombre de morts sur les routes de France métropolitaine a de nouveau fortement baissé (-9,3%) en juin avec 294 tués, a annoncé la Sécurité routière, lundi 16 juillet. C’est 30 victimes de moins que lors du même mois l’an dernier. En comptant aussi les départements d’outre-mer, 306 personnes ont perdu la vie sur les routes, et 6 923 ont été blessées. Un chiffre également en baisse, selon les estimations provisoires de l’Observatoire national interministériel de la sécurité routière (ONISR).

Cette diminution intervient après une forte baisse déjà survenue en mai (-8,4%). Ces chiffres confirment la tendance à la baisse de la mortalité routière en France, amorcée en 2017 après trois années consécutives de hausse.  Ces chiffres sont publiés deux semaines après la mise en place de la limitation controversée de la vitesse à 80 km/h sur 400 000 km de routes secondaires. Depuis le 1er juillet, les routes à double sens sans séparateur central ne sont plus limitées à 90 km/h. L’objectif est de réduire le nombre de tués sur les routes.

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