Crise du porc : Michel Édouard Leclerc déclare qu’il achète au prix le plus fort ! On rit ou on pleure !
Sur France Info Michel Édouard Leclerc a déclaré qu’il achetait le porc au prix le plus fort et qu’il s’alignerait sur le prix demandé par les producteurs. De quoi évidemment rire ou plutôt pleurer car Leclerc est l’un des principaux responsables avec ses centrales d’achat de la dérégulation du marché, de la baisse des prix avec la dégradation aussi de la qualité. Il y a quelque chose de surréaliste quand Leclerc déclare qu’il faut revoir la régulation car il n’y a plus de politique agricole en Europe. Une manière pour Leclerc de faire parler deux fois de sa marque d’abord comme responsable de la désorganisation du marché ensuite comme chevalier blanc pour le reconstruire. Une vraie politique de communication chez Leclerc dont l’essentiel est de parler, parler, de dire tout et son contraire. La marque qui s’est surtout caractérisée par son slogan : » moins cher, moins cher » aurait pourtant intérêt à mettre un bémol à son bavardage contradictoire. Pourtant le patron des magasins E. Leclerc « s’engage » : « Quelle que soit la solution que les éleveurs nous demanderont, nous la suivrons. » Au marché du porc breton de Plérin, le prix du kilo s’établit maintenant à 1,31 euros, loin de l’objectif d’1,40 euros fixé cet été. Environ 60.000 porcs restent dans les exploitations, sans débouché pour l’instant. Pour Michel-Edouard Leclerc, PDG du groupe E. Leclerc, « tant que quelqu’un n’achètera pas ces 60.000 porcs, quel qu’en soit le prix, on ne va pas retrouver un prix d’équilibre ». Le distributeur s’engage sur un point : « Leclerc aujourd’hui, avec Intermarché, je pense que nous achetons le prix du porc le mieux payé d’Europe. Système U aussi a fait des propositions pour surpayer après cotation. Il y a une bonne volonté de la part de l’ensemble des distributeurs. J’en fais la promesse : quelle que soit la solution que les éleveurs nous demanderont, nous la suivrons. » Au-delà des mesures d’urgence, Michel-Edouard Leclerc appelle à des « réponses européennes » : « Il faut résoudre la question de la régulation du marché. Il n’y a plus de politique agricole ! »