Archive pour le Tag 'EDF'

Page 3 sur 12

EDF lâche le solaire

EDF lâche le solaire

 

EDF va sans doute céder sa filiale Photowatt.

 

 

Après avoir investi, depuis sa reprise en 2012, près de 360 millions d’euros dans une filiale toujours jugée comme « structurellement déficitaire », la branche EDF Renouvelables (dont dépend Photowatt) aurait ainsi annoncé à ses salariés la semaine dernière qu’un nouveau projet de rachat est en cours de discussions, auprès d’un consortium d’acteurs européens.

Si sur le terrain, la perspective d’une solidification de l’entreprise en faisant rentrer de nouveaux actionnaires semblerait, en elle-même, plutôt bien accueillie par une portion des salariés, la perspective d’un possible désengagement total d’EDF au sein du capital de la filiale fait cependant bondir.

Un tel retrait constituerait en effet une « grave erreur stratégique pour EDF, comme pour l’Etat », selon la CFE-CGC, qui rappelle que dans un contexte « ultra favorable » au développement de l’industrie solaire, « il est incompréhensible qu’EDF décide de se retirer totalement de l’actionnariat de Photowatt ».

EDF Renouvelable ne souhaite pas confirmer l’information à ce stade.

La CFE-CGC, l’un des trois syndicats présents chez Photowatt, estime que « malgré des investissements de la part d’EDF pour maintenir l’outil de production à l’état de l’art, EDF ne montre aucune volonté pour ramener l’entreprise sur le chemin de la rentabilité ».

Le syndicat brandit notamment en exemple le projet de la ferme solaire annoncée au sein de la centrale nucléaire de Creys-Malville, en Isère. Un exemple jugé emblématique, pour lequel « EDF a préféré utiliser des panneaux asiatiques, plutôt que ceux de sa filiale, Photowatt, située à 26 km de là, alors que nous avions remporté un appel d’offres pour un projet voisin, situé à Saint-Savin par un autre développeur », explique à La Tribune Emilie Brechbuhl, ingénieure et déléguée syndicale CFE-CGC.

Depuis 2019, le nombre de projets remportés par Photowatt auprès de sa maison-mère se serait ainsi tari drastiquement, affirment les représentants du personnel. Questionné à ce sujet, le groupe EDF Renouvelables justifie quant à lui ses choix par les critères présents au sein des appels d’offres de la CRE, ainsi que son engagement de consulter, à chaque reprise, sa filiale Photowatt, tout comme l’ensemble des acteurs du marché.

Et Barbara Bazer-Bachi, élue CGE-CGC du CSE, d’abonder : « Nous répondons aux appels d’offres, mais le critère principal est toujours en premier lieu celui du prix », rappelle-t-elle. « Le critère carbone ne pèse pas encore assez », abonde également à la commission Mines et Energie de la CGT, Cédric Thuderoz.

« EDF justifie sa position en disant qu’il n’est pas un industriel chargé de développer la filière photovoltaïque, mais il est important selon nous que l’Etat, à travers EDF, reste présent au capital d’un acteur comme Photowatt, afin de conserver une souveraineté sur des approvisionnements amenés à être critiques », reprend Barbara Bazer-Bachi.

L

EDF : Le premier dossier piège d’Élisabeth Borne

EDF : Le premier dossier piège d’Élisabeth Borne

De façon unanime la grande presse a accordé des vertus de compétence sur tous les sujets à Élisabeth Borne qui pourtant ne peut faire la preuve que d’un bilan très insignifiant depuis qu’elle navigue dans les cabinets ministérielsde droite et de gauche. On va mesurer rapidement les limites de sa technicité avec le dossier EDF qui renaît sous la pression des salariés du groupe. La plupart des journalistes ne connaissent pas grand-chose. Pour eux, ingénieur des ponts et chaussées, le cas d’Élisabeth Borne, c’est la même chose qu’un ingénieur des mines. .  Pour traiter un dossier aussi complexe il faut un ingénieur des mines que n’est pas Élisabeth borne. Et qui n’est pas non plus une grande stratège politique et sociale.

Les instances représentatives du personnel se préparent donc à un « match retour » pour défendre l’intégrité du groupe EDF et appellent au dialogue. Ils espèrent que les questions de souveraineté énergétique, devenues brûlantes depuis le début de la guerre en Ukraine, joueront en leur faveur. « Nous souhaitons qu’à partir d’aujourd’hui, la parole de celles et ceux qui ont des idées sur la conception du service public de l’énergie de demain puisse être entendue », expose le secrétaire général du CSEC d’EDF.

« Si nous avons un message à faire passer à Elisabeth Borne, c’est que l’avenir du service public de l’électricité ne doit pas se discuter dans les cursives, sous l’influence des banques d’affaires », Estiment les représentants des salariés

Les deux représentants des CSEC plaident, eux, pour « une renationalisation complète d’EDF » et pour « la sortie du dogme de la concurrence et donc l’émancipation de la France du marché européen de l’énergie ».

« Cela demande un courage politique très fort. Est-ce que Madame Borne l’aura ? » interroge Frédéric Fransois, secrétaire général CFE-CGC du CSEC d’Enedis.

Les instances représentatives du personnel remettent en cause l’ouverture du marché de l’électricité à la concurrence au début des années 2000, en application de la directive européenne de 1996, qui supprime ainsi les tarifs fixés par les pouvoirs publics. Depuis, les prix sont définis par le jeu de l’offre et de la demande sur les bourses nationales de l’électricité, interconnectées entre elles, et via des contrats de long terme entre producteurs et consommateurs.

 

Sur ces bourses, la formation du prix repose sur le principe de la vente au coût marginal. C’est-à-dire que les prix au mégawattheure (MWh) dépendent du coût nécessaire à la mise en route de la toute dernière centrale appelée afin de répondre à la demande dans chaque Etat membre, notamment aux heures de pointe. Or c’est généralement une centrale au gaz ou au charbon, qui est appelée en dernier recours en Allemagne, par exemple. Résultat : quel que soit leur mix national, ou presque, tous les pays membres de l’UE subissent peu ou prou la même hausse de prix, liée à la flambée des prix des hydrocarbures.

Les organisateurs du Conseil national de l’énergie exigent également « l’abrogation totale et définitive de l’Arenh », ce mécanisme qui oblige EDF à vendre un certain volume d’électricité nucléaire à prix cassés à ses concurrents. « L’Arenh a été mise en place il y a dix ans pour organiser la concurrence et permettre [aux fournisseurs alternatifs, ndlr] de pouvoir investir dans des moyens de production. La concurrence n’a pas investi dans l’appareil productif. L’Arenh ne repose plus sur aucun argumentaire législatif », estime Philippe Page Le Mérour.

 

Corrosion Nucléaire EDF : L’âge des centrales n’est pas en cause

Corrosion Nucléaire EDF : L’âge des centrales n’est pas en cause

On a découvert de minuscules fissures qui semblaient remettre en cause la totalité du parc que nucléaire ancien, au moment-même où l’exécutif lui demande de prolonger « le plus possible » son parc nucléaire.

 

En fait les défauts sont très localisé s.Découvertes à Civaux, Chooz et Penly, les anomalies en question ne devraient pas, a priori, concerner l’ensemble des installations. Les réacteurs de 900 MW, qui sont les plus anciens et les plus nombreux (32 réacteurs) semblent en effet « peu voire pas » concernés, a fait savoir mardi le président de l’Autorité de sûreté nucléaire (ASN), Bernard Doroszczuk. Et qui pourraient même l’amputer de près de 14 milliards d’euros en 2022, selon les dernières estimations d’EDF. D’autant que leur découverte s’ajoute à un contexte pour le moins tourmenté, entre un énième retard de l’EPR de Flamanville, la mise à l’arrêt de la centrale de Fessenheim, l’impact du Grand Carénage et le report des contrôles à cause de la pandémie. De quoi faire chuter la production électrique du géant tricolore à un niveau historiquement bas, à l’heure où l’Hexagone subit de plein fouet la flambée des cours de l’énergie.

 

Les réacteurs nucléaires de 900 MW, qui sont les plus anciens et les plus nombreux en France, semblent « peu voire pas » affectés par le phénomène de corrosion identifié dans des réacteurs plus récents, a indiqué mardi le président de l’Autorité de sûreté nucléaire (ASN). Le phénomène pourrait ainsi être lié à des différences de conception des modèles, plutôt qu’à un vieillissement du parc.

Tarifs Électricité : EDF attaque l’Etat

Tarifs Électricité : EDF attaque l’Etat

Après les syndicats EDF, c’est l’entreprise elle-même qui attaque l’État à propos de la réglementation qui contraint les prix de l’électricité ( La Tribune).

« Comme indiqué dans son communiqué de presse du 13 janvier 2022, EDF prendra toutes mesures de nature à préserver ses droits qui lui paraîtront utiles en relation avec le décret du 11 mars 2022 mentionné ainsi qu’avec les trois arrêtés qui complètent le dispositif en cause. Dans ce cadre, EDF a adressé à l’Etat, dans des conditions de délais préservant ses droits, un recours gracieux demandant le retrait de ces quatre actes. En tout état de cause, EDF se réserve la possibilité de saisir les juridictions administratives compétentes », précise ainsi l’entreprise.

De fait, cette mesure, qui lui impose d’augmenter de 20% la production de 100 térawattheures (TWh) vendue dans le cadre de l’Accès réglementé à l’électricité nucléaire historique (ARENH), devrait lui « coûter » cher : 10 milliards d’euros de manque à gagner sur l’année, selon mes dernières estimations d’EDF présentées début mai.

De son côté, l’exécutif avait accusé EDF de charger la barque de ses pertes, assurant que la vente des 20 TW supplémentaires d’ARENH à ses concurrents ne coûterait en elle-même à l’entreprise publique « que de l’ordre de 3 milliards d’euros ». Les 7 autres milliards d’euros manquant à l’Ebitda d’EDF seraient donc dus à la moindre hausse tarifaire résultant de l’action du gouvernement.

« S’agit-il d’un service public, pour aider les Français, ou bien d’une entreprise dont le seul but est le profit ? Moi j’opte pour la première réponse », avait ajouté le 25 janvier le ministre de l’Economie, Bruno Le Maire, au micro de FranceInfo.

Un argument partagé par Jean-François Carenco, le président de la Commission de régulation de l’Energie (CRE). En effet, le haut fonctionnaire avait volé au secours du gouvernement, en affirmant fin janvier que la baisse de l’Ebitda d’EDF n’était « pas souhaitable mais indispensable », puisque sans intervention de l’État, le tarif réglementé aurait bondi à 44,5% pour les particuliers au 1er février, au lieu de 4%.

« Ce qui compte, ce sont les consommateurs, industriels et domestiques. Comment peut-on se moquer des consommateurs ? Oui l’Ebitda, la marge, a baissé de 8 ou 9 milliards. [...] Sauf qu’ils vont revenir un peu en-dessous de ce qu’ils avaient prévu en 2020 pour 2022. Ce n’est pas vrai qu’on pille EDF, ils auront juste moins à gagner. [...] Est-ce qu’EDF peut dire : « j’aurais pu gagner 8 milliards », et pendant ce temps, des entreprises ferment ? Ce n’est pas possible. EDF lui, n’est pas menacé de fermeture », avait-il tempêté au micro de FranceInfo.

EDF: une perte réelle de 16 milliards

EDF: une perte réelle de 16 milliards

 

On comprend le rôle stratégique d’EDF dans la crise énergétique actuelle amplifiée par la guerre en Ukraine. Le gouvernement s’est servi de cette particularité énergétique française pour limiter la hausse des prix de l’électricité. Reste que cela contribue aussi à agrandir encore l’énorme trou d’EDF ( dette passée, coût du grand carénage, coût des déchets etc.).

En outre,  le gouvernement a décidé de construire EPR d’un cout d’environ de 50 milliards dont on ne sait absolument pas comment elles seront financées.

EDF a donc annoncé lundi 14 mars dans un communiqué avoir revu à la hausse l’estimation de l’impact négatif sur ses résultats 2022 de sa baisse de production ainsi que des mesures gouvernementales relevant le volume d’électricité nucléaire que le groupe vend à prix réduit à ses concurrents.

L’énergéticien français précise que son estimation de l’impact négatif de la baisse de sa production sur son Ebitda pour 2022 a été réévaluée à environ 16 milliards d’euros, soit cinq milliards de plus qu’estimé lors de la présentation des résultats annuels début février.

Par ailleurs, l’impact négatif des mesures annoncées mi-janvier par le gouvernement pour limiter la hausse des prix de l’électricité en France a également été revu en hausse à 10,2 milliards d’euros, contre 8,4 milliards auparavant.

Au-delà du financement se posera sans doute rapidement la problématique de la renationalisation d’EDF dont  la privatisation n’a aucun sens puisque les grandes orientations sont prises par le gouvernement; Mais sans indication des moyens de financement !

EDF : une amende de 300 millions ridicule

EDF : une amende de 300 millions ridicule

Une sanction de 300 millions d’euros par l’Autorité de la concurrence pour abus de position dominante. Une amende assez ridicule d’abord parce que finalement elle sera payée par le contribuable et par l’usager. Ensuite parce qu’elle repose sur un reproche assez inédit concernant l’ouverture du fichier clients EDF aux autres opérateurs dans le cas de la libéralisation.

L’organisme indépendant « au service de la compétitivité et du consommateur », comme il se présente, reproche au fournisseur d’électricité d’avoir « exploité abusivement » de 2004 à 2021 des fichiers de clients, dont le groupe disposait dans le cadre de sa mission de service public de l’électricité. Et ce dans le but de proposer aux consommateurs des offres de marché en gaz, électricité et autres services énergétiques, dans une « logique de conquête commerciale » lors de la période d’ouverture à la concurrence du secteur.

Ces pratiques ont ainsi contribué « à conforter la position d’EDF dans l’ensemble du secteur de l’énergie et à retarder le développement de fournisseurs alternatifs », est-il précisé.

 

Depuis 2007, les particuliers peuvent souscrire au tarif réglementé de vente (TRV) d’EDF (pour l’électricité) avec des prix fixés par les pouvoirs publics, mais aussi à des offres de marché, à prix libres, vendues aussi bien par l’opérateur historique français que par des dizaines de concurrents (Engie, Eni, Total, Vattenfall, etc).

Lors d la  crise récente sur les prix de l’énergie nombre de c es fournisseurs qui avaient promis la lune ont mis la pédale douce pour la fourniture d’électricité ou même ont cessé toute activité dans ce domaine. Sans parler de ce qui promettait de fournir de « l’électricité verte »alors qu’il n’existe qu’un réseau qui véhicule l’électricité produite par les différentes énergies. L’autorité de la concurrence serait sans doute mieux à faire en se préoccupant de l’approvisionnement nécessaire à l’économie puisqu’aujourd’hui la France est même contrainte d’importer de l’électricité. Tout cela pose la question aussi de ces différents organismes de régulation qui ne servent  pas à grand-chose et qui pour des questions existentielles se singularisent  par des décisions assez discutables.

Nucléaire-EDF : Une recapitalisation de 2 milliards qui ne suffit pas

Nucléaire-EDF :Une recapitalisation de 2 milliards qui ne suffit pas

 

La recapitalisation de 2 milliards est loin d’être négligeable mais au regard des enjeux, elle est cependant presque anecdotique ( 5 milliards en tout avec les 3 milliards d’actifs qui vont être réalisés par l’entreprise). EDF traîne déjà une dette de près de 40 milliards  et va perdre de l’ordre  10 milliards avec la décision du gouvernement de bloquer le prix de l’électricité. EDF doit faire face aussi à l’énorme facture du renforcement de la sécurité , notamment grand plan de carénage d’un cout d’une cinquantaine de milliards. Et encore 50 milliards pour le financement des six premiers réacteurs EPR  décidés par Emmanuel Macron. Il faudra encore ajouter quelques dizaines de milliards pour les plans d’enfouissement des déchets. Bref si EDF était une entreprise privée il y a longtemps qu’elle serait en faillite. D’où l’idée sans doute d’une possible renationalisation qui avance.Cela d’autant plus qu’il faudra aussi financer les huit autres EPR mis à l’étude ( il faudrait une trentaine d’EPR d’après les spécialistes).

Car malgré cette commande colossale d’EPR, le groupe traverse une période douloureuse, à la suite d’un enchaînement de mauvaises nouvelles. Le fournisseur historique subit notamment la décision de l’exécutif d’augmenter le volume d’électricité qu’il devra vendre à prix cassé à ses concurrents en 2022 afin de plafonner les factures des Français. Surtout, il se trouve confronté  du fait de la crise sanitaire à chute sans précédent du niveau de disponibilité de son parc nucléaire et  du fait d’un défaut de corrosion identifié dans plusieurs installations, et dont les causes restent inconnues. De quoi renforcer ses difficultés à emprunter sur les marchés, après que Fitch a abaissé d’un cran sa note de crédit, et que Moody’s l’a placé sur une perspective négative.

 

EDF :Une recapitalisation de 2 milliards qui ne suffit pas

EDF :Une recapitalisation de 2 milliards qui ne suffit pas

 

La recapitalisation de 2 milliards est loin d’être négligeable mais au regard des enjeux, elle est cependant presque anecdotique. EDF traîne déjà une dette de près de 40 milliards  et va perdre de l’ordre  10 milliards avec la décision du gouvernement de bloquer le prix de l’électricité. EDF doit faire face aussi à l’énorme facture du renforcement de la sécurité , notamment grand plan de carénage d’un cout d’une cinquantaine de milliards. Et encore 50 milliards pour le financement des six premiers réacteurs EPR  décidés par Emmanuel Macron. Il faudra encore ajouter quelques dizaines de milliards pour les plans d’enfouissement des déchets. Bref si EDF était une entreprise privée il y a longtemps qu’elle serait en faillite. D’où l’idée sans doute d’une possible renationalisation qui avance.

Car malgré cette commande colossale d’EPR, le groupe traverse une période douloureuse, à la suite d’un enchaînement de mauvaises nouvelles. Le fournisseur historique subit notamment la décision de l’exécutif d’augmenter le volume d’électricité qu’il devra vendre à prix cassé à ses concurrents en 2022 afin de plafonner les factures des Français. Surtout, il se trouve confronté  du fait de la crise sanitaire à chute sans précédent du niveau de disponibilité de son parc nucléaire et  du fait d’un défaut de corrosion identifié dans plusieurs installations, et dont les causes restent inconnues. De quoi renforcer ses difficultés à emprunter sur les marchés, après que Fitch a abaissé d’un cran sa note de crédit, et que Moody’s l’a placé sur une perspective négative.

 

Electricité-EDF : entreprise ou administration ?

Electricité-EDF : entreprise ou administration ?

 

La plupart des orientations d’EDF se décident dans les couloirs politiques avec toutes leurs contradictions. Ainsi l’orientation nucléaire découle d’une décision d’État ancienne. Il en sera de même pour le renouvellement de la filière avec notamment la décision de construire six nouveaux réacteurs EPR nouvelle génération. Un cout de l’ordre  de 50 milliards dont on ne sait pas très bien comment il sera financé. Cela d’autant plus que c’est l’État qui régule les prix de cette énergie. Témoin cette dernière décision de limiter l’augmentation des prixà 4 % au lieu des 25 à 30 % prévus. Bilan pour EDF une perte sèche d’une bonne douzaine de milliards.Une bonne nouvelle évidemment pour les clients (ménages et entreprises) ; une orientation catastrophique financièrement pour EDF qui accessoirement finance aussi ses concurrents.

À ces éléments conjoncturels,  il faut ajouter des aspects plus structurels relatifs aux financements déjà indiqués des  six EPR ( pour l’instant), environ 50 milliards. 50 milliards aussi pour l’opération du grand carénage qui consiste à renforcer la sécurité du parc actuel. Plus encore une cinquantaine de milliards sans doute pour la gestion des déchets et un endettement d’un peu plus de 40 milliards. Au total donc un besoin de financement de l’ordre de 200 milliards. Impossible d’amortir la dette avec l’augmentation des tarifs et la question sera sans doute réglée par une nouvelle augmentation de capital en provenance de l’État.

Baisse des tarifs EDF : les syndicats demandent une compensation

Baisse des tarifs EDF : les syndicats demandent une compensation

Les représentants syndicaux des salariés au conseil d’administration d’EDF  réclament que l’Etat compense « intégralement » le coût des mesures de réduction de tarif pour le groupe.

« (…) nous demandons à l’Etat actionnaire de compenser intégralement le coût du soutien provisoire demandé à EDF » pour limiter la hausse des prix de l’électricité, ajoutent-ils, jugeant que « d’évidence, EDF vend à perte » sa production électrique nucléaire.

« Nous refusons que ce soit le Groupe EDF qui assume, seul, encore et toujours, les risques de marché alors que c’est aussi lui seul qui assume tous les risques industriels. »

À noter qu’aux difficultés financières d’EDF s’ajoutent des problèmes d’entretien qui paralyse plusieurs réacteurs Actuellement, sur les 56 réacteurs du parc nucléaire français, cinq sont ainsi à l’arrêt à cause de problèmes de corrosion identifiés ou soupçonnés sur un circuit de sécurité, plus autant à l’arrêt pour d’autres raisons.

Ces cinq réacteurs représentent à eux seuls environ 12% de la capacité nucléaire française. Cela a conduit EDF à revoir en baisse sa prévision de production nucléaire jeudi soir. Ces arrêts non prévus accroissent un peu plus la tension sur la sécurité d’approvisionnement électrique cet hiver en France, alors que la disponibilité du parc est déjà faible avec au total 10 réacteurs arrêtés.

À noter que plusieurs sont également liés au report d’entretien de certaines centrales du fait de la crise sanitaire.

Energie-EDF : entreprise ou administration ?

Energie-EDF : entreprise ou administration ?

 

La plupart des orientations d’EDF se décident dans les couloirs politiques avec toutes leurs contradictions. Ainsi l’orientation nucléaire découle d’une décision d’État ancienne. Il en sera de même pour le renouvellement de la filière avec notamment la décision de construire six nouveaux réacteurs EPR nouvelle génération. Un cout de l’ordre  de 50 milliards dont on ne sait pas très bien comment il sera financé. Cela d’autant plus que c’est l’État qui régule les prix de cette énergie. Témoin cette dernière décision de limiter à 4 % au lieu des 25 à 30 % prévus. Bilan pour EDF une perte sèche d’une bonne douzaine de milliards.

À ces éléments conjoncturels,  il faut ajouter des aspects plus structurels relatifs aux financements déjà indiqués des  six EPR ( pour l’instant), environ 50 milliards. 50 milliards aussi pour l’opération du grand carénage qui consiste à renforcer la sécurité du parc actuel. Plus encore une cinquantaine de milliards sans doute pour la gestion des déchets et un endettement d’un peu plus de 40 milliards. Au total donc un besoin de financement de l’ordre de 200 milliards. Impossible d’amortir la dette avec l’augmentation des tarifs et la question sera sans doute réglée par une nouvelle augmentation de capital en provenance de l’État.

Difficile dans ces conditions pour EDF d’avoir la maîtrise de sa gestion.

Renationaliser EDF ( Jadot)

Renationaliser EDF ( Jadot)

 

Face à la crise financière dans laquelle se trouve EDF, Yannick Jadot propose la renationalisation de l’entreprise. Soit d’après lui, un coût  « autour de 5 à 6 milliards d’euros ».

« L’électricité est un bien commun. Il faut renationaliser l’EDF comme un établissement public EPIC », a-t-il ainsi lancé sur Twitter.

 « Quand l’Etat ferme une centrale nucléaire, on paye des indemnités astronomiques à EDF et aux actionnaires. Aujourd’hui vous avez un opérateur EDF qui, à travers les décisions du gouvernement, est en train de se faire hara-kiri pour que Total et Engie fassent des records de bénéfices et versent des dividendes astronomiques à leurs actionnaires », a-t-il fustigé.

 Et Jadot de critiquer aussi la dérive du cout de l’EPR de Flamanville et indirectement la filière EPR.

Renationalisée ou pas comme le propose Jadot, de toute situation financière d’EDF nécessitera une nouvelle augmentation de capital essentiellement assurée par l’État.

EDF : entreprise ou administration ?

EDF : entreprise ou administration ?

 

La plupart des orientations d’EDF se décident dans les couloirs politiques avec toutes leurs contradictions. Ainsi l’orientation nucléaire découle d’une décision d’État ancienne. Il en sera de même pour le renouvellement de la filière avec notamment la décision de construire six nouveaux réacteurs EPR nouvelle génération. Un cout de leur de 50 milliards dont on ne sait pas très bien comment il sera financé. Cela d’autant plus que c’est l’État qui régule les prix de cette énergie. Témoin cette dernière décision de limiter à 4 % au lieu des 25 à 30 % prévus. Bilan pour EDF une perte sèche d’une bonne douzaine de milliards.

À ces éléments conjoncturels,  il faut ajouter des aspects plus structurels relatifs aux financements déjà indiqués des  six EPR ( pour l’instant), environ 50 milliards. 50 milliards aussi pour l’opération du grand carénage qui consiste à renforcer la sécurité du parc actuel. Plus encore une cinquantaine de milliards sans doute pour la gestion des déchets et un endettement d’un peu plus de 40 milliards. Au total donc un besoin de financement de l’ordre de 200 milliards. Impossible d’amortir la dette avec l’augmentation des tarifs et la question sera sans doute réglée par une nouvelle augmentation de capital en provenance de l’État.

Difficile dans ces conditions pour EDF d’avoir la maîtrise de sa gestion.

 

 

Comment sauver EDF ?

Comment sauver EDF ?

 

 

Un papier de la Tribune pose la question de savoir comment sauver financièrement EDF après la décision du gouvernement de limiter la hausse du prix de l’électricité.

L’ ‘Etat est intervenu cette semaine pour limiter à 4% la flambée en France du prix de l’électricité. En décidant d’augmenter unilatéralement de 20 TWh (térawattheures) la part de l’électricité revendue « à prix d’ami » (le fameux Arenh) à ses concurrents par EDF, Bruno Le Maire vient de prendre une décision de pays collectiviste que ne renierait pas un Mélenchonfavorable à un retour à des prix administrés pour certains biens essentiels, comme c’est le cas de l’électricité. La facture sera de plus de 8 milliards d’euros pour l’électricien public français dont le cours de Bourse (il est détenu à 81% seulement par l’Etat) s’est effondré au cours d’un « vendredi noir ».

En réalité c’est bien une semaine noire qu’a vécu EDF, et l’électricien français vit, après la bonne nouvelle de l’accord en cours de négociation à Bruxelles sur le classement du nucléaire dans la « taxonomie » des énergies vertes, à l’heure d’un désalignement des planètes, raconte Marine Godelier, notre journaliste Énergie avec l’annonce successive de problèmes de corrosion et de sûreté dans plusieurs centrales nucléaires puis le choc d’un énième report de la mise en service du réacteur EPR de Flamanville, à au moins 2023…

Au total, en associant les baisses de taxes sur les prix de l’énergie et la revente à prix cassé de la production d’EDF, l’Etat aura mis pas loin de 14 milliards d’euros sur la table pour freiner seulement la morsure de la flambée des prix de l’énergie sur le pouvoir d’achat des ménages. Qui doute encore après qu’Emmanuel Macron est un président-candidat ? Valérie Pécresse lui reprochera-t-elle à nouveau de « cramer la caisse » ? Mais que ferait-elle de différent face à la brutalité de la hausse de l’inflation via les prix de l’énergie qui ont poussé les prix en décembre à 2,8%, au plus haut depuis 2018 ?

En réalité, même tempéré par des interventions étatiques comme en France, c’est à l’équivalent du choc pétrolier de 1973 auquel on assiste et les banquiers centraux ont bien du mal à rassurer en affirmant telle Christine Lagarde la présidente de la BCE vendredi que « les moteurs de l’inflation vont ralentir en 2022 » après un pic hivernal autour de 5% en moyenne dans la zone euro. La BCE pourrait agir en prévention pour empêcher le dérapage d’une inflation au plus haut depuis 25 ans en Europe.

Aux Etats-Unis, la Réserve fédérale a moins de pudeur et prépare les investisseurs à un resserrement monétaire. La perspective de hausse des taux commence déjà à calmer l’exubérance boursière et la spéculation sur les crypto-monnaies avec un bitcoin sous les 40.000 dollars, loin des 100.000 escomptés par la banque américaine Goldman Sachs. Année de la consécration pour le bitcoin ? Pas si sûr.

Une autre banque américaine, très présente en France via son siège historique de la place Vendôme, met les pieds dans le plat en affirmant que la prochaine étape pour EDF sera une recapitalisation financée par l’Etat. Si le consommateur français peut se réjouir à court terme, il doit s’inquiéter comme contribuable car la facture, non seulement de ces 8 milliards mais plus globalement, celle de la remise en ordre des comptes du géant français de l’électricité confronté à une équation impossible – financer le nucléaire, de la rénovation du parc existant à la construction éventuelle de nouveaux réacteurs plus modernes comme annoncé par Macron, financer aussi la diversification dans les énergies renouvelables-, finira par arriver. Et il faudra bien que les pouvoirs publics s’expliquent devant les consommateurs, contribuables et électeurs français pour dire comment et par qui elle sera payée.

La chute du titre EDF pose à nouveau la question de sa place en Bourse. L’éléphant dans la pièce, c’est évidemment la restructuration pour l’instant avortée d’EDF, le fameux projet Hercule d’un EDF « bleu » pour le nucléaire restant public et « vert » pour les énergies renouvelables privatisées. Abandonné l’an dernier faute de trouver un accord entre EDF, les syndicats de l’électricien et la commission de Bruxelles, la question va revenir en boomerang, plus vite qu’on ne le pense, ne serait-ce que parce que Bruno Le Maire a dû négocier un accord de Bruxelles pour faire accepter la limitation de la hausse des prix de l’électricité annoncée jeudi… Selon notre chroniqueur Marc EndeweldJean-Bernard Lévy, le bouillant PDG d’EDF, convoque le Top 200 des cadres de l’électricien lundi pour affronter la crise. Et si c’était le moment de relancer Hercule, ou Ulysse. Il faudra bien un demi-dieu grec pour sauver EDF et le sujet de l’avenir de l’électricien et des prix de l’énergie pourrait bien s’inviter au cœur de la présidentielle.

EDF : Jean-Bernard Lévy veut toujours une réforme du groupe

EDF : Jean-Bernard Lévy veut toujours une réforme du groupe

Alors que les négociations pour réformer le groupe sont au point mort, l’électricien français craint de se faire doubler par la concurrence qui investit notamment dans les énergies renouvelables. Jean-Bernard Lévy, le PDG, plaide pour une accélération des investissements du groupe détenu majoritairement par l’Etat. EDF doit dans le même temps continuer à investir dans le nucléaire pour maintenir son parc vieillissant.

Pour justifier la réforme du groupe le patron d’EDF estime indispensable des investissements aussi bien dans le renouvelable que dans le nucléaire . « Depuis 2015, nous avons construit avec l’État une stratégie pour EDF qui repose à la fois sur le nucléaire et sur les énergies renouvelables. Nous souhaitons l’accélération de certaines décisions », a-t-il déclaré.

 

Concernant les énergies renouvelables, Jean-Bernard Lévy dit vouloir doubler le rythme actuel de construction d’installations. « Partant de 34  gigawatts, notre objectif serait d’atteindre 100  gigawatts en 2030. Mais il faudrait que nous disposions des moyens nécessaires à ce changement de rythme pour pouvoir

Dans un  entretien au JDD, Jean-Bernard Lévy estime de son côté que « les parts de marché d’EDF irritent à Bruxelles, alors que le choix nucléaire français engagé dès l’après-guerre nous fait bénéficier d’un système électrique autonome, exportateur, décarboné à plus de 90%, et moins cher que ceux de nos voisins européens ».

12345...12



L'actu écologique |
bessay |
Mr. Sandro's Blog |
Unblog.fr | Annuaire | Signaler un abus | astucesquotidiennes
| MIEUX-ETRE
| louis crusol