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French Tech: « Un écosystème insuffisant « 

French Tech: « Un écosystème insuffisant « 

 

 

INTERVIEW. Directrice de la mission French Tech depuis le 1er novembre, Clara Chappaz, 32 ans, Regrette l’insuffisance de l’écosystème

 

 

 

Les critères du Next 40 et du French Tech 120 sont fondés exclusivement sur la notion de croissance et d’hypercroissance. Faut-il les revoir ?

Non, nous allons conserver des critères purement de croissance économique pour le Next 40 et le French Tech 120 parce qu’il faut réfléchir à une échelle plus macro-économique. On voit que l’écosystème tech en France prend de l’ampleur tant sur les levées de fonds que sur l’emploi, avec 400.000 emplois et 200.000 créations prévues d’ici 2025, mais ce n’est pas suffisant. On reste encore en retrait sur la scène internationale malgré nos vingt licornes puisque sur les dix plus grosses capitalisations boursières mondiales aujourd’hui, huit sont des entreprises technologiques mais aucune n’est française ni même européenne ! Il y a donc encore besoin de soutenir ces entreprises qui ont le potentiel économique de devenir un acteur mondial. On doit, par exemple, viser la place de leader dans le domaine de la Green Tech [technologies liées à l'environnement et l'énergie]. On lance la nouvelle édition de ce programme et le seul ajustement prévu vise à prendre en compte la crise du Covid-19 en prenant un critère de croissance moyenne sur trois ans plutôt qu’un critère de croissance par an.

En revanche, nous allons multiplier des programmes thématiques tels que le Green 20 qui était le premier laboratoire pour aller chercher des technologies innovantes et du potentiel commercial sur des temps plus longs.

Dans cette logique, la French Tech Bordeaux vient de lancer un appel à projets, le NA 20, qui vient lorgner du côté de l’économie sociale et solidaire. Est-ce une piste à suivre au niveau national ?

Oui, je trouve ça génial ! J’ai travaillé dans deux startups du marché de l’occasion. Ce sont donc des sujets qui me sont très chers et qui sont chers à la plupart des entrepreneurs en France puisque c’est dans notre ADN de repenser l’innovation et les modèles de société. Nous avons créé un « board impact » pour le French Tech 120 et le Next 40 pour travailler sur les mesures qu’on peut mettre en place dans les entreprises. On a aussi le programme Tremplin pour aller des profils d’entrepreneurs différents : boursiers, issus des zones rurales ou des quartiers prioritaires de la ville, réfugiés, etc. Donc, oui, le programme NA 20 est un très bon pilote que nous regardons de près.

Votre prédécesseure, Kat Borlongan, avait notamment piloté le déploiement de la mission French Tech hors de l’Ile-de-France. Allez-vous poursuivre cette dynamique ?

Oui, pour la V3 (version3) de la mission French Tech, il y a une vraie ambition d’accompagner les startups de toutes les régions françaises. On voit d’ailleurs que de plus en plus d’entreprises et de startups s’installent ou ouvrent des bureaux dans les grandes métropoles françaises. Ces villes, et notamment Bordeaux qui attire beaucoup d’entreprises, ont une carte à jouer dans un contexte plus global de guerre des talents, notamment sur des profils seniors qui ont déjà vécu les phases d’accélération que connaissent beaucoup de startups aujourd’hui.

Ce réseau de 13 capitales French Tech et 40 communautés, qui vit grâce à l’implication des équipes et des chefs d’entreprise, est une très grande force. Il faut le soutenir parce que c’est un système unique qui est regardé avec attention par nos voisins européens. C’est d’ailleurs un sujet que nous allons porter lors de la présidence française de l’Union européenne en 2022.

Pour un écosystème français des technologies quantiques

Pour un écosystème français des technologies quantiques 

Quatre expert(e) s de l’innovation technologique et de son financement appellent, dans une tribune au « Monde », les entreprises françaises à ne pas passer à côté du quantique, prochaine révolution dans le domaine de l’informatique et des communications (extraits)

Tribune.

 

Nous sommes à l’aube d’une révolution technologique. Issue des découvertes de la physique quantique, la possibilité de manipuler des particules élémentaires (électrons, ions, atomes, photons) ouvre la voie à des ruptures dans des domaines tels que l’informatique, les communications, la métrologie ou la cybersécurité. Le cabinet de conseil en stratégie BCG a identifié une trentaine de cas d’usage, et une création de valeur comprise entre 25 et 50 milliards d’euros à horizon 2030.

Les géants du numérique, Google et IBM en tête, mettent au point des prototypes de calculateurs quantiques de plus en plus puissants. Cette course aux technologies quantiques mobilise aussi les gouvernements, à commencer par ceux de la Chine et des Etats-Unis. Le Royaume-Uni et l’Allemagne ont initié une stratégie nationale il y a déjà plusieurs années.


Et la France ? L’année 2020 a débuté par la remise du rapport de la députée Paula Forteza (Français de l’étranger, ex-LRM), et aurait dû s’achever par l’annonce d’un plan stratégique (« Quantique : le virage technologique que la France ne ratera pas »). La crise sanitaire a retardé son lancement, désormais attendu pour les premiers mois de 2021. Il y a pourtant urgence, car sans un engagement fort et rapide de l’Etat pour affirmer ses ambitions académiques, industrielles et économiques, la France ne pourra pas rattraper son retard.

Exception

Au-delà de ce plan, notre pays doit absolument construire un écosystème des technologies quantiques. Nous en possédons déjà plusieurs briques indispensables. Une recherche de très haut niveau, tout d’abord, autour de trois pôles situés à Paris, Saclay et Grenoble. Un portefeuille de start-up de grande qualité, ensuite, comme Pasqal, Qubit Pharmaceuticals, Alice & Bob, C12, Quandela, Cryptonext ou VeriQloud.

Des structures d’investissement, enfin, qu’elles soient publiques, avec le plan Deeptech de Bpifrance, ou privées, avec Quantonation, pionnier dans le financement en amorçage de ces technologies. Cet écosystème naissant commence à se structurer, notamment autour du think tank Le Lab quantique, créé en 2018 pour associer start-up, industriels, PME et ETI. La région Ile-de-France soutient à travers lui une approche originale, le « Pack quantique », pour développer les cas d’usage.

Mais le tableau est encore incomplet. Un point doit concentrer toutes les attentions : la plupart de nos grandes entreprises n’ont pas pris conscience de cette révolution. Une poignée de groupes industriels de premier plan ont commencé à se mobiliser, à l’image d’Atos, Thales, Orange, Air Liquide ou Airbus, mais ils demeurent l’exception quand ils devraient être la règle.




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