Archive pour le Tag 'écologistes'

Budget 2025 : pour des « Écologistes » responsables

Budget 2025 : pour des « Écologistes » responsables 

Faire déraper la dette aujourd’hui, c’est tout simplement ne plus pouvoir financer les politiques que nous voulons mener demain, y compris les plus vitales, telles que la transition écologique. Par Yann Wehrling(*), Président du parti « Ecologie Positive » dans la « Tribune »

Oui, il faut agir et le gouvernement le fait avec les instruments dont il dispose : augmenter les impôts et baisser les dépenses.

Pour autant, l’urgence avec laquelle le projet de budget a été élaboré, de l’aveu même du Premier ministre, n’a pas permis de rendre une copie parfaite.

Le débat parlementaire et les semaines et mois qui viennent doivent nous permettre d’ajuster au mieux la remise à flot de nos finances. Et parmi les ajustements, sans doute faudra-t-il en apporter davantage sur la transition écologique.

Précision importante au moment où nous constatons à regret que l’architecture gouvernementale s’est dotée de deux ministres en charge des questions énergétiques, et que le porte feuille de la biodiversité a disparu. L’écologie est un tout : climat, nature, eau, océans, air, ressources. Elle n’est pas tout à fait une politique comme les autres. Sans planète vivable, tout le reste devient anecdotique. Il faut donc, comme l’a d’ailleurs souligné le Premier ministre dans son discours de politique générale, penser aussi bien à notre dette budgétaire qu’à notre dette écologique. Une autre manière de dire que la fin du mois importe autant que la fin du monde.

Mais à la différence de bien des écologistes, nous refusons de céder aux facilités habituelles de l’extrême gauche qui est adepte de l’argent facile : facile à trouver dans la poche des riches et facile à dépenser, car le danger des déficits publics ne serait qu’une crainte farfelue de libéraux. Gardons la tête sur les épaules et vivons dans le monde réel. La situation actuelle impose aux écologistes de faire preuve de sérieux budgétaire… précisément pour sauver l’écologie.

Dès lors, quelles pistes explorer pour à la fois rester ambitieux pour l’écologie et raisonnable dans la dépense publique ?

  • Que cette contrainte budgétaire soit l’occasion d’enfin conduire une vraie revue des missions communes à toutes les administrations d’État, de toutes les collectivités, et de tous leurs opérateurs et organismes associés. Identifions tous les doublons pour les supprimer. Que l’État se décharge vers les collectivités locales d’un certain nombre de ces actions. Une loi de décentralisation réelle et tranchée est nécessaire avec pour ligne directrice : une action = un acteur public seul et unique.
  • Autre source d’économie : évaluons l’incitativité des aides publiques. Autrement dit, vérifions que les actions aidées ne seraient pas en mesure d’exister sans appui, et déterminons quelles actions restantes les pouvoirs publics doivent prioritairement conduire. L’exemple du soutien à la décarbonation est parlant : un prix bas des énergies fossiles rend le recours aux énergies renouvelables trop onéreux sans aide publique. Le gaz et donc les émissions de gaz à effet de serre gagneraient la partie sans aide aux énergies renouvelables.  Il faut donc maintenir, par exemple, le fonds chaleur dont c’est précisément l’objet.
  • Actons deux lignes directrices, en matière fiscale et budgétaire : le principe « pollueur/payeur » et la suppression (ou du moins la réduction) des subventions et dépenses publiques néfastes au climat et à la biodiversité. Bien entendu, à la lumière des impacts économiques et sociaux de ces deux actions, il est probable qu’il faille agir avec sélectivité… mais il est néanmoins fort probable que l’issue ne pourrait être que bénéfique pour le budget de l’État et pour la planète. Cette logique a d’ailleurs été amorcée dans le projet de budget 2025 avec le renforcement du malus automobile ou la TVA sur les chaudières au gaz. Ce serait aussi l’application concrète des engagements de la France pris dans les conventions internationales « climat » et « biodiversité » qui invitent les États à mettre fin aux subventions nocives pour le climat et la biodiversité.
  • Dernière suggestion : lançons une opération « écologie low cost », autrement dit, réfléchissons tous azimuts au coût des dépenses pour la transition écologique. À y regarder de plus près, de nombreux investissements aidés dans la transition écologique sont à des coûts souvent exorbitants. Un exercice pourrait être d’évaluer méthodiquement quelles sont les actions les moins coûteuses avec le meilleur bénéfice environnemental.

Le niveau d’investissement que nous devons faire dans la transition écologique doit rester important, mais il nous faut prendre le temps de les remettre à plat, les rendre plus efficients, faire la chasse au gaspi, aller à l’essentiel, prioriser sur ce qui marche et ne pas hésiter à abandonner ce qui ne marche pas.

Pensons la période comme une opportunité de faire des choix pour ne pas sacrifier la fin du monde sur l’autel de la fin du mois.

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(*) Yann Wehrling Président du parti « Écologie Positive » ; Vice-président de la Région Île-de-France à la transition écologique et Ancien ambassadeur de France à l’environnement.

Élections européennes : Raphaël Glucksmann cible des écologistes, des « insoumis » et des communistes

Élections européennes : Raphaël Glucksmann cible des écologistes, des « insoumis » et des communistes

À défaut de présenter un front uni et cohérent sur les questions européennes, la gauche se déchire. Au lieu de proposer des orientations pour l’Europe et de combattre le pouvoir actuel, elle choisit de s’entre-déchirer. Haro notamment sur Raphaël Glucksmann qui figure en tête de la gauche dans les sondages.

La vérité c’est que toute la gauche est en pleine décomposition ; les plus radicaux se sont complètement discrédités du fait de leur radicalité et du caractère illusoire de leurs propositions. ( Exemple quitter l’Europe pour sauver l’agriculture !).

Certes, le parti socialiste n’est pas non plus dans un très bel état. Il est d’ailleurs aussi divisé entre marxistes et sociaux-démocrates. Mais pour les européennes Raphaëlle Glucksmann qui n’est pas encarté pourrait permettre aux socialistes de se refaire une santé même si cela ne résoudra pas leurs problèmes internes

Ce week-end, Raphaël Glucksmann, qui conduira, sauf surprise, la campagne du PS pour ce scrutin, et qui devance les autres candidats à gauche dans les sondages, a été la cible d’EELV, de La France insoumise (LFI), et du Parti communiste (PCF). Les jours précédents, l’eurodéputé, considéré comme un refuge potentiel pour les déçus du macronisme, avait multiplié les interventions médiatiques, donnant des sueurs froides aux écologistes, qui bataillent pour le même électorat.

Priorité aux trains ? (Elus écologistes)

  Priorité aux trains (Elus écologistes)

 

Alors qu’existe une majorité transpartisane pour faire du train le fer de lance de notre politique de mobilité, rien ne se passe au sommet de l’Etat, déplorent, dans une tribune pour « Le Monde », les élus écologistes, qui prônent l’adoption d’un « bouclier mobilité » .

Une intention louable et sympathique. Le seul problème c’est que le train ne dessert plus que les grandes villes et que le réseau ferroviaire très maillé il y a 100 ans a été complètement massacré. Le train n’occupe plus une part très marginale dans le déplacement des personnes. ( Il est en voie de d’obsolescence complète en marchandises)NDLR

 

 

La hausse vertigineuse des prix de l’énergie plonge des millions de familles dans la précarité énergétique. Entre mi-2021 et mi-2022, en cumulant le renchérissement de l’électricité, du gaz et des produits pétroliers, les prix de l’énergie ont augmenté de 28 % pour les ménages. Cette crise est un révélateur des choix politiques pris depuis des décennies, privilégiant la route pour les personnes comme pour les marchandises, et freinant trop souvent la nécessaire sortie de notre dépendance aux énergies fossiles.

En France, les transports sont le premier secteur émetteur de CO₂ et le seul secteur qui ne réduit pas ses émissions depuis 1990. Il faut agir sans attendre. Alors comment se déplacer tout en restant dans les limites planétaires acceptables pour la survie de l’humanité ? Comment tenir nos engagements de réduire de 55 % nos émissions de carbone d’ici à 2030 ? Et comment soulager le porte-monnaie des ménages ? La réponse passe nécessairement par le train.

 

De la déclaration « Pour un état d’urgence ferroviaire », signée le 24 mai par trois sénateurs dans Alternatives économiques, au « sursaut pour sauver le ferroviaire français » appelé, le 19 juillet, dans une tribune publiée dans Le Monde, par Jean Rottner, président de la région Grand-Est, les prises de position se multiplient. Elles attestent de l’existence d’une majorité transpartisane pour faire du train le fer de lance de notre politique de mobilité. Qu’en est-il au sommet de l’Etat ? A part de bonnes intentions dans les discours : rien. Aucune annonce forte de la part du gouvernement concernant le train du quotidien.

Pourtant, nos voisins européens empruntent d’autres voies. Il est temps de s’en inspirer pour investir dans le matériel roulant et les infrastructures, et activer tous les leviers pour développer considérablement l’offre, le maillage, la fréquence, l’accessibilité sociale (avec tarifs adaptés) et le confort des trains

PS et écologistes trahissent leurs convictions européennes pour quelques places de députés

PS et écologistes trahissent leurs convictions européennes pour quelques places de députés

Pour le politiste Olivier Costa, le ralliement des deux grandes forces de gauche proeuropéennes à La France insoumise revient à pousser l’électorat progressiste favorable à l’Europe dans les bras de la majorité présidentielle.(« Le Monde »)

 

Tribune.

 

Au moment de la Primaire populaire, en janvier, on remarquait que la plate-forme de dix points à laquelle le futur candidat à la présidentielle devait se rallier n’évoquait pas les questions européennes et internationales. C’était paradoxal, s’agissant de l’élection du principal responsable de la politique étrangère de la France.

Ce silence était le reflet des profondes divisions qui traversent depuis toujours la gauche française sur le sujet, entre une branche antieuropéenne, rétive au capitalisme et non alignée, et une branche proeuropéenne, favorable à l’économie de marché et convaincue de l’utilité de l’OTAN.

L’Union populaire entend réussir là où la Primaire populaire a échoué : présenter des candidats uniques de la gauche dans chacune des 577 circonscriptions. Les questions européennes et internationales ne sont plus évacuées, puisque le programme commun dérive de celui de Jean-Luc Mélenchon, marqué par un ton très antieuropéen, voire nationaliste sitôt qu’il s’agit d’économie ou de protection sociale.

Le leader des « insoumis » estime que beaucoup des malheurs de la France résultent des politiques et des normes européennes. Depuis cinq ans, il présente Emmanuel Macron comme étant soumis tout à la fois aux Allemands, à la Commission européenne et aux Américains. Le président français serait le jouet de l’OTAN qui provoque inutilement Vladimir Poutine.

Sur les questions spécifiquement européennes, M. Mélenchon ne formule guère de propositions : il affirme simplement son intention d’ignorer des pans entiers du droit européen, ce qui pourrait impliquer un blocage des institutions européennes, une sortie de la France de l’Union ou la désagrégation de celle-ci – si chaque Etat membre faisait de même.

L’agence Triple E, consortium de six associations actives sur les questions européennes, a organisé une évaluation du programme européen des différents candidats à la présidentielle. Elle a attribué à Jean-Luc Mélenchon la note de 6,5/20, reflet de sa défiance envers l’Union.

Anne Hidalgo et Yannick Jadot ont obtenu 12,5 et 15/20, en vertu de visions plus proeuropéennes. En 1983, sous la houlette de François Mitterrand, les socialistes avaient en effet opté pour la construction européenne et l’ouverture au monde ; à l’échelle de l’Union, ils appartiennent au Parti socialiste européen, qui milite pour un renforcement de l’Union et une évolution fédérale de ses institutions.

Quant aux écologistes, ils considèrent depuis longtemps que les grands enjeux du moment ne peuvent trouver de solution qu’à l’échelle européenne ; ils ne ménagent pas leurs critiques contre les politiques de l’Union, mais ne remettent pas en cause leur pertinence.

Excès des écologistes : le risque d’une hécatombe humanitaire

Excès des écologistes : le risque d’une hécatombe humanitaire

 

A l’occasion de la COP26, l’analyste en politique publique Ferghane Azihari déconstruit les raisonnements de certains écologistes qui « crient à la catastrophe climatique mais font la guerre aux solutions les plus crédibles aux défis actuels. » ( dans l’Opinion, Extrait)

Votre premier ouvrage de philosophie politique prend la défense de la modernité, face à ce que vous décrivez comme les assauts de l’écologisme. Comment est-il né ?

Comme tous mes contemporains, je suis sensible à la question environnementale. Et je constate avec consternation que le qualificatif de climatosceptique n’est plus réservé à ceux qui nient le changement climatique, mais s’applique à tous ceux qui ne partagent pas le combat millénariste, anticapitaliste. Ce mouvement anti-progrès condamne une partie de l’Humanité à rester dans la misère. Le fait que l’Homme élève son existence dérange les écologistes. Tout cela tourne aux débats d’enfant gâté : le progrès est conspué par ceux qui en profitent, alors même que la société qu’ils se plaisent à dénigrer contient les solutions à la crise que nous connaissons. Je suis né de parents comoriens installés en France avant ma naissance. Je suis dans une situation familiale où j’ai un pied sur les deux rives du développement. Je suis très conscient des inconvénients d’une société qui n’a pas les moyens de se développer.

Vous vous insurgez contre l’image fantasmée d’un « paradis préindustriel »…

C’est une traduction écologiste du mythe rousseauiste du bon sauvage. Il suffirait de se libérer de la société moderne pour retrouver un air pur. Il faut ne jamais avoir ouvert de livre d’Histoire pour croire une telle chose. La pollution fait bien plus de victimes dans les sociétés sous-développées que dans la nôtre. Et je ne parle pas de nos pollutions exportées : je parle de pollutions pré-modernes, de la pollution de l’air qui vient du fait qu’on brûle n’importe quoi pour cuisiner faute d’électricité, de l’absence d’infrastructures de traitement des eaux usées – on a longtemps considéré en Europe que le vin était plus sain que l’eau pour cette…

Primaire des écologistes: le triomphe du « Wokisme » et une débâcle électorale annoncée ?

Primaire des écologistes: le triomphe du « Wokisme » et une débâcle électorale annoncée ?

 

Comme souvent les militants d’Europe écologie les Verts risquent de choisir le candidat le moins pertinent et le moins populaire. Yannick Jadot , le modéré est en effet affronté Sandrine Rousseau  dont la radicalité dans tous les domaines est essentiellement ce qui la caractérise. Bref une sorte de wokisme franchouillard qui condamnerait les hommes, le progrès, le nucléaire et qui favorise les approches essentialistes qui divisent contre l’universalisme. Une reprise des thèses universitaires américaines.

Finalement Sandrine Rousseau parle très peu d’écologie mais beaucoup de sociéts. Rien ou à peu près sur l’économie alors qu’elle est parait-il diplômé d’économie industrielle. ( Il est vrai qu’en France on distribue les diplômes d’économiste – comme ceux de sociologue ou encore de politiste–un peu comme des petits pains)

Jusque-là il ne semble pas que Sandrine Rousseau produit d’analyse économique très pertinente et très connue sur le plan national. Ainsi condamne-t-elle EPR sans autre analyse. En tant qu’ancienne fonctionnaire elle est évidemment pour la décroissance. Une position confortable quand on est assuré de recevoir son salaire de l’État. Un mal récurrent chez les écolos.

Rousseau appartient clairement à ce courant Islamogauchiste et wokiste qui risque de renvoyer une nouvelle fois le parti Vert un rôle marginal. Les sondages ne donnent à l’intéressée pour les présidentielles que de l’ordre de 2 % ! Le pire c’est que l’appareil d’Europe écologie les Verts va sans doute continuer de soutenir Sandrine Rousseau contre Yannick Jadot. Un vrai suicide collectif !

Écologistes : un manque de crédibilité pour gouverner

Écologistes : un manque de crédibilité pour gouverner

Selon la politiste Vanessa Jérome, alors que leurs idées se propagent, les écologistes ne savent toujours « pas vraiment comment faire majorité ».

 

Vanessa Jérome est politiste, docteure associée au Centre européen de sociologie et de science politique de l’université Paris-I. Elle vient de publier Militer chez les Verts (Sciences Po les presses, 304 pages, 22 euros), une enquête sur le parti écologiste et le parcours de ses militants. Pour elle, la faiblesse d’Europe Ecologie-Les Verts (EELV) réside dans leur rapport méfiant au pouvoir et leurs impasses politiques internes.

Après leurs succès électoraux aux élections européennes et aux municipales, les dirigeants d’EELV sont divisés à l’approche de leur primaire. Quel regard portez-vous sur cette séquence ?

Il faut d’abord relativiser leurs bons scores car les européennes ont toujours été favorables aux écologistes, même si, cette fois, ils sont arrivés devant toutes les autres formations de gauche. Pour les municipales, les Verts ont gagné des villes dans des conditions inattendues de pandémie avec une abstention très élevée. Ils ont acquis une surface politique certaine mais sans pouvoir valider aucune stratégie car leurs alliances sont restées à géométrie variable : ils ne savent donc pas quelles sont celles qui sont les plus porteuses pour eux. C’est une des raisons qui vient alimenter leurs divisions récurrentes.

 

On entend souvent dire que les Verts ne sont pas prêts à accéder au pouvoir. Partagez-vous cet avis ?

Les écologistes savent qu’avec l’urgence écologique leur tour est venu : tout ce sur quoi ils alertaient, au risque de passer pour des Cassandre, est devant nos yeux. Et pourtant, on sent bien que ce moment politique pourrait leur échapper car l’évidence de l’urgence climatique s’est imposée à l’agenda de tous. Du coup, la guerre des autres forces politiques pour l’écologie et contre les écologistes a commencé. Le discours de certains leaders comme Yannick Jadot répétant comme un mantra « on est prêt à gouverner », est une manière de dire aux électeurs : « Les vrais écolos sont là. » Comme s’ils ne croyaient pas eux-mêmes en leur légitimité.

Les dernières semaines ont vu se multiplier les sujets de polémique à la suite des déclarations de certains maires écologistes. Comment analyser ce que leurs opposants décrivent comme de l’amateurisme ?

Ces élus sont des outsiders sur la scène politique – ils sont issus d’un petit parti de gouvernement avec peu de militants et peu de moyens – mais ils ne sont pas pour autant des amateurs : ils se sont souvent engagés très tôt et sont multicartes (activistes associatifs, syndicalistes et militants politiques). En revanche, parce qu’ils ont siégé comme simples conseillers dans des assemblées locales, ou au mieux comme adjoints au maire, ils n’ont pas exercé les fonctions qui professionnalisent le plus. Alors, on doute de leur capacité à coller à l’image normée du pouvoir, qui tient beaucoup à l’élocution, aux tenues, à la geste politique. De ce fait, leur parole politique ne paraît pas assez légitime pour emporter une majorité. Ce manque persistant de crédibilité, alors que leurs idées s’imposent, est leur plus grand échec.

« Un manque de crédibilité des :écologistes »

« Un manque de crédibilité des :écologistes » 

Pour le délégué général de la Fondation Jean-Jaurès, Gilles Finchelstein , les écologistes font encore preuve d’un manque de crédibilité notamment, matière d’immigration, de sécurité ou d’économie. (Interview le Figaro)

 

«L’écologie politique ne parle qu’à une petite partie du potentiel de l’écologie électorale», souligne Gilles Finchelstein. 

 

L’urgence climatique semble une réalité pour les Français mais EELV ne répond pas aux attentes d’un parti de gouvernement. Comment l’expliquez-vous?

Gilles FINCHELSTEIN. - Le changement climatique arrive en effet en tête du quinté des préoccupations des Français, hors Covid, juste après le pouvoir d’achat. C’est ce que nous dit l’enquête que la Fondation Jean-Jaurès et le Cevipof viennent de mener pour Le Monde avec l’institut Sopra-Steria-Ipsos. Ce n’est pas tout à fait nouveau mais ce n’était pas le cas il y a cinq ans.

Deuxième force pour le parti qui représente les écologistes, Yannick Jadot, candidat à leur primaire pour la présidentielle, passe dans cette même enquête, pour la première fois, en tête des candidats de gauche, devant Jean-Luc Mélenchon et Anne Hidalgo. Mais en effet, il y a aussi des difficultés persistantes chez eux.

Mosquée turque de Strasbourg: les écologistes naïfs ou complices

Mosquée turque  de Strasbourg: les écologistes naïfs ou complices

 

Décidément la question est de savoir si les écologistes d’Europe écologie les Verts sont naïfs ou complices de  islamogauchiste. À Strasbourg en particulier, la maire  tente de se dédouaner en affirmant qu’elle n’était pas au courant du mode de financement de la future mosquée et de l’influence d’organisations proches d’Erdogan.

 

Incompétence ou hypocrisie ? Sans doute un peu les deux car ce n’est pas la première fois que les écologistes d’Europe écologie les Verts sont pris les voix dans le pot de confiture du gauchisme. D’une certaine manière, sur le plan philosophique et politique les élus d’Europe écologie les Verts se caractérisent à la fois par un radicalisme d’extrême-gauche..

 

Il paraît pour le moins peu crédible que la maire et son conseil municipal ne soient pas au courant que l’association qui soutient cette construction de mosquée est sous influence directe de la Turquie. Pour preuve elle fait parti des organisations qui refusent de signer la charte de l’islam de France élaborée au sein du CFCM et  ses représentants sont en première ligne pour défendre les positions d’Erdogan.

 

Si les écologistes ont réussi une percée électorale dans les grandes villes lors des dernières élections municipales c’est essentiellement des préoccupations environnementales. Or depuis leur élection les élus d’Europe écologie les Verts se signalent surtout pour leurs positions gauchistes. Voir à cet égard leur posture très ambiguë vis-à-vis de l’islamogauchisme.

Notons aussi que jamais un tel montant n’avait été accordé pour un projet de cette nature. 2,5 M€ sans aucune garantie sur les cofinancements, c’était tellement gros que l’équipe municipale a dû in extremis revoir sa délibération pour conditionner l’aide de la ville à la production d’un plan de financement crédible.

Fondée par l’ancien Premier ministre Necmettin Erbakan, Milli Görüs («vision nationale») est l’un des vecteurs de l’influence politico-religieuse turque en Europe. Faisant partie des organisations qui refusent de signer la charte de l’islam de France élaborée au sein du CFCM, ses représentants sont en première ligne pour défendre les positions agressives d’Erdogan contre la France, accusée «d’islamophobie».

 

Pour la capitale européenne des droits de l’Homme, c’est un drôle de symbole ; surtout au moment où Ankara se retire de la convention…d’Istanbul contre les violences faites aux femmes !

Autrement dit, les écologistes strasbourgeois font un cadeau conséquent à l’un des fleurons de l’offensive islamiste en Europe. Pour la capitale européenne des droits de l’Homme, c’est un drôle de symbole ; surtout au moment où Ankara se retire de la convention…d’Istanbul contre les violences faites aux femmes!

On voit mal comment cette décision pourrait rester sans conséquence au niveau national, tant elle confirme une inflexion plus générale, pour ne pas dire un changement de cap, de l’écologie politique telle que l’incarne et la pratique Europe Écologie Les Verts.

Si  on fait abstraction des conditions très particulières du vote de mars/juin 2020, il n’est pas sûr que l’électorat qui a porté ses équipes aux responsabilités, qu’on devine jeune, intégré et diplômé, trouve forcément son compte dans ce nouveau logiciel idéologique, d’ailleurs très composite, entre philosophie «décroissante» qui puise aux sources du christianisme social, modernisme et volontarisme affichés en matière de transports, d’alimentation ou d’aménagement urbain, et le retour à une certaine radicalité d’extrême-gauche.

Surtout si c’est pour faire la courte échelle à une dictature nationaliste, autoritaire et religieuse comme celle d’Erdogan.

Séparatisme : des écologistes très confus

Séparatisme : des écologistes très confus

 

Les écolos d’EELV se font très discrets vis-à-vis du crime dont a été victime le professeur Samuel Patty. Il faut dire que pour le moins ils ne sont pas très clair dans leur rapport à l’islamo-gauchisme assez présent en leur sein. Pour l’essentiel leurs réactions se limitent à souhaiter qu’il n’y est pas d’instrumentalisation de l’attentat qui a frappé le professeur.

De fait,  les responsables écolos se font très discrets en raison du flou qui caractérise leur position vis-à-vis des radicaux religieux qui constituent il est vrai une partie de l’électorat qu’il ne faut pas contrarier. À peu près la même attitude que celle d’une partie du parti socialiste de ces dernières années et d’une partie de ce qu’il en reste. On notera que la ligne politique des verts  sur ce sujet est surtout une posture de défense.

Les écolos d’Europe écologie les Verts indiquent surtout ce qu’il ne faut pas faire mais sont fort peu prolixes sur la stratégie à tenir contre le terrorisme et la défense des valeurs républicaines.

Les Verts assument leur prise de distance. «Contrairement à d’autres, nous ne sommes pas dans l’exploitation politicienne», défend Julien Bayou. «Nous ne pensons par exemple pas qu’il faille s’affranchir du cadre légal pour combattre

2022 : les maires écologistes et PS préparent l’union

2022 : les maires écologistes et PS préparent l’union

Réunis à Tours les maires écolos et TS se sont rencontrés mardi à Tours pour préparer une plate-forme en prévision de 2022; ils étaient tous là notamment Éric Piolle (Grenoble), Emmanuel Denis (Tours), Anne Hidalgo (Paris) et Johanna Rolland (Nantes)

 

Ce 21 juillet, une vingtaine de maires écologistes et socialistes réunis  dans la capitale tourangelle pour réfléchir à un réseau d’alliance des villes « pour le climat et la justice sociale ».

 

L’objectif de cette journée de rencontres : « poser la première pierre de ce réseau de villes humanistes, en s’appuyant sur les expériences des uns et des autres », explique le nouveau maire de Tours Emmanuel Denis, qui ne cache pas sa fierté d’accueillir cette première réunion de travail. “Tours fait partie des villes symboliques à avoir basculé vers la social-écologie. L’idée est d’incarner un véritable renouveau en se réunissant ailleurs qu’à Paris ou Grenoble, dans une ville facile d’accès.”

La collapsologie: le nouveau concept pour discréditer les écologistes

La collapsologie: le nouveau concept pour discréditer les écologistes

 

La collapsologie n’est pas réellement nouvelle mais elle est d’une certaine manière réhabilitée pour discréditer les écologistes et les experts de l’environnement. Certains climat- sceptiques hystérisent  ce qu’ils considèrent  comme des dérives des protecteurs de l’environnement en qualifiant les écolos de collapsolgues  voire de prophètes du malheur. Il conteste évidemment l’idée selon laquelle la civilisation est en péril. En fait, deux  idéologies s’affrontent : celle des partisans du productivisme sans limite et celle  de la décroissance ou en tout cas pour un  autre contenu de la croissance (calculée aujourd’hui uniquement sur l’addition des valeurs ajoutées, donc des valeurs marchandes). Les antis collapsologues agitent  évidemment le chiffon rouge du chômage pour démolir  les thèses économiques et sociales détendues par certains écologistes radicaux. Il est clair que la question n’est pas simple, qu’on ne changera pas brutalement la société et une transition écologique soit doit s’inscrire dans le temps pour progressivement faire évoluer les modes de production, d’échange, de consommation et de comportement. Le problème, c’est qu’il y a une certaine urgence avec le dérèglement climatique qui s’accélère et qui se traduit notamment par une augmentation des températures, un déplacement du climat, la raréfaction de l’eau en certains endroits, des inondations dans d’autres, une augmentation des tempêtes et autres typhons, d’une manière générale la fonte des glaces et la montée des eaux. Sur la tendance, il est évident que les objectifs de l’accord de Paris ne seront pas tenus et que la température aura augmenté d’au moins 2° ici la fin du siècle sinon davantage. Sur la tendance on sera même proche de 3 degrés. Il y a sûrement un chemin pour concilier la nécessité d’un développement économique et social avec  le respect et la protection de l’environnement. Encore faudrait-il sortir du clivage caricatural entre écologistes, considérés comme des collapsologues apocalyptiques et des productivistes irresponsables qui nient l’impact de l’activité humaine sur le climat et plus généralement sur l’environnement. Mais ce chemin n’est certainement celui qui consiste à faire des discours très volontaristes mais à ne rien changer concrètement.

 

Enquête sur le financement des écologistes d’EELV

Enquête sur le financement des écologistes d’EELV

 

Une enquête  judicaire  vise le parti écologiste et son centre de formation, le Cédis.  Elle met en cause l’achat en 2004 par ce dernier de parts (75.000 euros) de la société civile immobilière (SCI) qui a acheté le siège social du parti à Paris, « Un toit pour les verts ». Le centre de formation était dirigé jusqu’en 2011 par le sénateur de l’Essonne Jean-Vincent Placé.  Cette affaire était évoquée dans un reportage de l’émission « Cash investigation » diffusé sur France 2 en octobre 2013. Le Cédis étant financé par les impôts locaux, l’UCF considère dans sa plainte, qu’ »il y a nécessairement financement du parti et détournement de bien public ». Dans un communiqué publié après la diffusion du reportage, le Cédis avait affirmé que « plutôt que de payer très cher des locaux privés à Paris pour y tenir des formations », il « avait envisagé d’utiliser les salles de réunion de l’immeuble qui devait abriter le siège des Verts. Il avait ainsi « de façon tout à fait légale et transparente » acheté des parts de la SCI. « Il s’est avéré très vite que l’utilisation de ces salles de réunion n’était pas une solution fonctionnelle. Le Cédis a donc, conformément à la loi, revendu ses parts l’année suivante et a finalement fait en 2008 l’acquisition de locaux à Montreuil », poursuivait le texte. Selon l’avocate de l’UCF, Me Beryl Brown, « ce sont des pratiques qui deviennent aujourd’hui insupportables pour l’opinion publique, pour les contribuables ». La plainte vise également une somme de 20.000 euros qu’aurait payée le Cédis à EELV pour la location d’une salle aux universités d’été des Verts à Toulon en 2004, afin d’y dispenser une formation de quatre jours.

 

Ecologistes : Canfin menace d’un départ des ministres verts

Ecologistes : Canfin menace d’un départ des ministres verts

Le ministre délégué au Développement, Pascal Canfin (EELV), a menacé mercredi d’un départ des ministres verts du gouvernement, au lendemain du limogeage de Delphine Batho, si des « actes » n’étaient pas rapidement posés pour faire « la transition écologique ». « Nous considérons qu’il faut maintenant davantage d’actes posés par ce gouvernement pour faire que la transition écologique soit réellement une priorité de la France et du gouvernement. Il y a devant nous des rendez-vous qui sont déterminants et si ces rendez-vous étaient ratés, à ce moment là (…) bien évidemment nous en tirerons toutes les conséquences », a expliqué le ministre écologiste sur France Info.

Les écologistes pour des engagements clairs

Les écologistes pour des engagements clairs

Les écolos restent au gouvernement ; mais ils veulent des engagements clairs ; A défaut de budget pour l’environnement, ils auront surement un discours rassurant d’Ayrault ! Tout s’est décidé lors d’une réunion mardi soir entre Cécile Duflot et Pascal Canfin, les deux ministres écologistes, et les principaux responsables d’Europe Ecologie/Les Verts (EELV). L’entretien a eu lieu au ministère du Logement de Cécile Duflot, comme pour dire « j’y suis, j’y reste ». A la fin de la réunion, Le secrétaire national d’EELV, Pascal Durand, a demandé au président François Hollande et au Premier ministre « des engagements clairs et des actes pour que l’écologie soit définitivement prise en compte dès le budget 2014″. Avec une date pour la prise de décision : septembre. Il a ajouté attendre de François Hollande et Jean-Marc Ayrault une expression de « la volonté du gouvernement de mettre en oeuvre les engagements sur la transition écologique pris lors de la conférence environnementale ». « Nous jugerons à la rentrée sur les grandes lois, notamment la loi de transition énergétique, sur le budget, les engagements de ce gouvernement et la volonté de faire en sorte que l’écologie soit prise en compte », a-t-il ajouté devant la presse. Des propos bien mesurés quand certains écologistes ont laissé éclater leur colère sitôt l’annonce faite. Pour Noël Mamère, interrogé par leJDD.fr, « Ce n’est même pas une rupture, c’est une pré-fracture qui est en train de s’ouvrir », au sein de la majorité. Pourtant, le départ des ministres écologiques n’a pas trotté longtemps dans les têtes des dirigeants du parti. Lors d’une réunion de crise entre les cadres EELV, « la question de la sortie du gouvernement a été évacuée assez vite », a assuré devant la presse Barbara Pompili, co-présidente du groupe écologiste à l’Assemblée nationale. « On attend de rencontrer Jean-Marc Ayrault. On a besoin d’avoir des éléments qui nous rassurent sur ce que veut faire le gouvernement par rapport à l’écologie », a-t-elle ajouté.

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