Ecole- Niveau mathématiques des élèves de sixième : la catastrophe
Disons le clairement, les niveaux des connaissances en mathématiques (comme d’ailleurs en français) sont catastrophiques. Pourtant, on continue de pousser une génération vers le bac désormais distribué à la quasi-totalité et qui forme surtout des chômeurs futurs alors que le pays manque de main-d’œuvre dans les métiers qualifiés. En outre, le collège unique provoque un brassage social qui tire tout le monde vers le bas . Il est clair qu’il conviendrait de distinguer nettement ceux qui sont capables de poursuivre des études et ceux qu’on doit orienter vers des métiers dès la sorties du CM2.
«Combien y a-t-il de quarts d’heure dans trois quarts d’heure?» À cette question apparemment simple, seule la moitié des élèves qui entrent en sixième trouve la bonne réponse. Dans une note d’alerte publiée le 20 septembre, le Conseil scientifique de l’Éducation nationale (Csen), présidé par le neuroscientifique Stanislas Dehaene, conclut à une «inquiétante mécompréhension» des nombres et surtout des fractions de la part des élèves qui sortent de l’école primaire.
Pour beaucoup, «les nombres décimaux et les fractions n’ont aucun sens. Ces constats viennent confirmer les résultats des enquêtes internationales Pisa (la prochaine évaluation, centrée sur les maths justement, sera dévoilée le 5 décembre) et Timms, qui soulignent le retard considérable des élèves français en mathématiques. Dans cette discipline, la France occupe la dernière place en Europe.