Archive pour le Tag 'éclatement'

Européennes : Éclatement officiel de la gauche, provisoire ou définitif ?

Européennes : Éclatement officiel de la gauche, provisoire ou définitif ?

C’est maintenant officiel le parti socialiste présentera aussi sa propre liste aux européennes de même que le PCF et les écolos. Et LFI se retrouve donc isolée. Il s’agit d’un éclatement de la Nupes. Ce qui est en jeu c’est le leadership de la gauche. Il se pourrait bien que la dérive gauchiste de LFI coûte très cher électoralement, en plus des méthodes staliniennes internes récemment découvertes finalement consubstantielles à l’idéologie de ce parti.

LFI à l’issue des européennes pourrait se retrouver très minoritaire par rapport aux autres partis de gauche et à l’inverse de ce qui se passe aujourd’hui se trouver alors en tutelle de ses partenaires.

Pas sûr que Mélenchon accepte cette inversion du rapport de force car lui compte bien encore représenter l’unité de la gauche aux prochaines présidentielles. Ce qui se joue aux européennes constitue donc une sorte d’indicateur des évolutions de la gauche pour 2027.

Ils imitent leurs alliés du PCF et d’EELV, au grand dam de LFI qui souhaite une union de la gauche.

Les militants socialistes ont validé, jeudi 5 octobre dans la soirée, la liste autonome de leur parti aux prochaines élections européennes. L’issue du scrutin, organisé de 17 heures à 22 heures dans les sections du parti, ne faisait aucun doute : le texte d’orientation stratégique sur lequel les militants votaient a été adopté à l’unanimité le mois dernier par les cadres du Parti socialiste, réunis en bureau national. « Le jeudi 5 octobre, à 23h30, sur plus de 60% des bulletins dépouillés, les deux textes sont adoptés à plus de 90% des voix », a rapporté le PS dans un communiqué transmis à l’AFP.

Politique-Élections européennes : un éclatement durable de la NUPES ?

Politique-Élections européennes : un éclatement durable de la NUPES ?

Il se confirme que les partis membres de la NUPES, c’est-à-dire les Insoumis, le parti socialiste, et le parti communiste présenteront leurs propres listes aux élections européennes. La question est de savoir s’il s’agit d’une division temporaire ou d’un fait politique plus structurel. Il est vraisemblable que l’ancienne union dite NUPES va définitivement éclater.

En cause des résultats très défavorables pour le parti des Insoumis prévisibles aux Européennes qui va changer les rapports de force et rendra désormais impossible la maîtrise des Insoumis sur la NUPES.

Dans un entretien à Libération, le patron du PS Olivier Faure a défendu jeudi 24 août le principe d’une candidature autonome de son parti aux élections de juin 2024. Souhaitée par les troupes de La France insoumise de Jean-Luc Mélenchon, l’idée d’une liste commune de la Nupes a une nouvelle fois été repoussée par le leader socialiste, à l’unisson d’EELV et du PCF.

Le responsable du parti socialiste nourrit toutes les contrées contradictions sur la ligne du parti puisqu’il affirme qu’en vue de la présidentielle de 2027, il fera ire « tout ce qui est en [son] pouvoir pour maintenir le cap du rassemblement de la gauche et des écologistes ». « C’est un impératif si nous voulons gouverner demain. Le rassemblement pour 2027 n’est pas une option mais une obligation », martèle-t-il. Mais sans doute un rassemblement qui ne se fera pas autour des « Insoumis ».

Élections européennes : un éclatement durable de la NUPES ?

Élections européennes : un éclatement durable de la NUPES ?

Il se confirme que les partis membres de la NUPES, c’est-à-dire les Insoumis, le parti socialiste, et le parti communiste présenteront leurs propres listes aux élections européennes. La question est de savoir s’il s’agit d’une division temporaire ou d’un fait politique plus structurel. Il est vraisemblable que l’ancienne union dite NUPES va définitivement éclater.

En cause des résultats très défavorables pour le parti des Insoumis prévisibles aux Européennes qui va changer les rapports de force et rendra désormais impossible la maîtrise des Insoumis sur la NUPES.

Dans un entretien à Libération, le patron du PS Olivier Faure a défendu jeudi 24 août le principe d’une candidature autonome de son parti aux élections de juin 2024. Souhaitée par les troupes de La France insoumise de Jean-Luc Mélenchon, l’idée d’une liste commune de la Nupes a une nouvelle fois été repoussée par le leader socialiste, à l’unisson d’EELV et du PCF.

Le responsable du parti socialiste nourrit toutes les contrées contradictions sur la ligne du parti puisqu’il affirme qu’en vue de la présidentielle de 2027, il fera ire « tout ce qui est en [son] pouvoir pour maintenir le cap du rassemblement de la gauche et des écologistes ». « C’est un impératif si nous voulons gouverner demain. Le rassemblement pour 2027 n’est pas une option mais une obligation », martèle-t-il. Mais sans doute un rassemblement qui ne se fera pas autour des « Insoumis ».

Parti socialiste: Pour un éclatement salutaire

Parti socialiste: Pour un éclatement salutaire


Les partisans de Nicolas Mayer-Rossignol qui contestent l’élection d’Olivier Faure comme secrétaire du parti socialiste en appellent maintenant à la justice.
Si une cinquantaine de responsables départementaux du parti appellent à « reconnaître » l’élection d’Olivier Faure à peu près autant récusent son élection
.

Sauf raccommodage de façade , le parti semble s’orienter vers une scission salutaire tellement les différences sont grandes entre les radicaux marxistes et les sociaux-démocrates. n’y a en effet que deux hypothèses pour l’avenir politique du parti socialiste soit devenir un satellite anecdotique du parti de Mélenchon, soient devenir un vrai parti de gouvernement sur des bases claires et social-démocrates .

la a justice sollicitée aura beaucoup de mal à démêler cette sordide affaire de cartes d’adhérent plus ou moins bidon. Ce n’est en effet pas la première fois que les résultats sont bricolés et, par exemple, c’est ainsi que Martin Aubry a pu prendre la tête du parti socialiste notamment. Le concept d’adhésion au parti socialiste est d’ailleurs assez approximatif. Beaucoup ne règlent leurs cotisations qu’au moment des élections et beaucoup de cartes sont payées par les fédérations notamment les plus grosses comme la fédération d’une Nord et des Bouches-du-Rhône

Nicolas Mayer-Rossignol conteste toujours l’élection d’Olivier Faure, en évoquant des « irrégularités », les résultats de la commission de récolement, qui a validé dimanche la victoire d’Olivier Faure, lui donnant 51,09% des voix, contre 48,91% à son rival. À peu près autant récusent son élection.

Il est clair que depuis des années et même depuis sa création, le parti socialiste ne cesse d’entretenir les contradictions internes qui inévitablement le conduiront à sa disparition. Pour l’instant le parti socialiste ne tient que grâce aux promesses d’investiture de Mélenchon. Il est clair cependant que le paysage politique peut changer de manière assez sensible à l’avenir y compris à partir de 2027.

La plus grande contradiction est représentée par l’opposition entre le courant marxiste gauchiste d’une part et le courant social démocrate d’autre part. Une querelle de toujours dans le vieux parti et qui a aussi abouti à la fin de la SFIO.

En clair, la tendance gauchiste se veut surtout une organisation d’opposition contre le capitalisme tandis que le courant démocrate se présente en futur parti de gouvernement. Ces gens-là n’ont rien à faire ensemble.

Leur unité factice reposait uniquement sur les fausses déclarations à la veille des élections. Une sorte de synthèse bidon aussitôt abandonnée après l’élection y compris par Mitterrand. Il faut se rappeler le projet socialiste de Chevènement vite remplacé par les 101 proposition de Mitterrand, elles-mêmes en grande partie abandonnées.

La France ne peut pas avoir comme seule perspective le choix entre les gauchistes révolutionnaires de Mélenchon et le front national. Ces courants ont évidemment le droit d’exister mais ils sont trop caricaturaux et trop sectaires pour prétendre diriger le pays.

La grande faiblesse du parti dit socialiste résulte aussi du fait qu’il n’a jamais été capable d’intégrer des forces sociales représentatives des réalités françaises. Ce parti en a été approprié et manipulé à la fois par les technocrates et autres arrivistes. Du coup hormis les élus, le parti socialiste n’a guère de réalité sur le terrain.

Politique- Pour un éclatement salutaire du parti socialiste

Politique- Pour un éclatement salutaire du parti socialiste

Il est clair que depuis des années et même depuis sa création le parti socialiste ne cesse d’entretenir les contradictions internes qui inévitablement le conduiront à sa disparition. Pour l’instant le parti socialiste ne tient que grâce aux promesses d’investiture de Mélenchon. Il est clair cependant que le paysage politique peut changer de manière assez sensible à l’avenir y compris à partir de 2027.

La plus grande contradiction est représentée par l’opposition entre le courant marxiste gauchiste d’une part et le courant social démocrate d’autre part. Une querelle de toujours dans le vieux parti et qui a aussi abouti à la fin de la SFIO.

En clair, la tendance gauchiste se veut surtout une organisation d’opposition contre le capitalisme tandis que le courant démocrate se présente en futur parti de gouvernement. Ces gens-là n’ont rien à faire ensemble.

Leur unité factice reposait uniquement sur les fausses déclarations à la veille des élections. Une sorte de synthèse bidon aussitôt abandonnée après l’élection y compris par Mitterrand. Il faut se rappeler le projet socialiste de Chevènement vite remplacé par les 101 proposition de Mitterrand, elles-mêmes en grande partie abandonnées.

La France ne peut pas avoir comme seule perspective le choix entre les gauchistes révolutionnaires de Mélenchon et le front national. Ces courants ont évidemment le droit d’exister mais ils sont trop caricaturaux et trop sectaires pour prétendre diriger le pays.

La grande faiblesse du parti dit socialiste résulte aussi du fait qu’il n’a jamais été capable d’intégrer des forces sociales représentatives des réalités françaises. Ce parti en a été approprié et manipulé à la fois par les technocrates et autres arrivistes. Du coup hormis les élus, le parti socialiste n’a guère de réalité sur le terrain.

Un éclatement salutaire du parti socialiste

Un éclatement salutaire du parti socialiste

Il est clair que depuis des années et même depuis sa création le parti socialiste ne cesse d’entretenir les contradictions internes qui inévitablement le conduiront à sa disparition. Pour l’instant le parti socialiste ne tient que grâce aux promesses d’investiture de Mélenchon. Il est clair cependant que le paysage politique peut changer de manière assez sensible à l’avenir y compris à partir de 2027.

La plus grande contradiction est représentée par l’opposition entre le courant marxiste gauchiste d’une part et le courant social démocrate d’autre part. Une querelle de toujours dans le vieux parti et qui a aussi abouti à la fin de la SFIO.

En clair, la tendance gauchiste se veut surtout une organisation d’opposition contre le capitalisme tandis que le courant démocrate se présente en futur parti de gouvernement. Ces gens-là n’ont rien à faire ensemble.

Leur unité factice reposait uniquement sur les fausses déclarations à la veille des élections. Une sorte de synthèse bidon aussitôt abandonnée après l’élection y compris par Mitterrand. Il faut se rappeler le projet socialiste de Chevènement vite remplacé par les 101 proposition de Mitterrand, elles-mêmes en grande partie abandonnées.

La France ne peut pas avoir comme seule perspective le choix entre les gauchistes révolutionnaires de Mélenchon et le front national. Ces courants ont évidemment le droit d’exister mais ils sont trop caricaturaux et trop sectaires pour prétendre diriger le pays.

La grande faiblesse du parti dit socialiste résulte aussi du fait qu’il n’a jamais été capable d’intégrer des forces sociales représentatives des réalités françaises. Ce parti en a été approprié et manipulé à la fois par les technocrates et autres arrivistes. Du coup hormis les élus, le parti socialiste n’a guère de réalité sur le terrain.

Élection présidentielle : Désenchantement et éclatement

Élection présidentielle :  Désenchantement et éclatement

OPINION. Pourquoi sent-on une certaine fébrilité dans le camp macroniste ? Pourquoi les sondages annoncent-ils un score serré entre les deux finalistes ? Un autre manière d’interpréter le vote de dimanche. Par David Cayla, Université d’Angers. 

 

Le résultat du premier tour de l’élection présidentielle peut être lu de deux manières. Si l’on suit une grille de lecture politique, on peut comptabiliser trois blocs idéologiquement cohérents et de force comparable. La droite néolibérale rassemble 32,63% des voix autour des candidatures d’Emmanuel Macron et de Valérie Pécresse ; l’extrême droite identitaire (Le Pen, Zemmour et Dupont-Aignan) constitue un deuxième bloc qui pèse 32,28% des suffrages ; enfin, le total des voix de gauche et d’extrême gauche représente un dernier bloc rassemblant 31,94% de l’électorat. Reste les 3,13% des électeurs de Jean Lassalle, inclassable politiquement.

Une telle analyse du scrutin conduit à minimiser les risques d’une accession de Marine Le Pen à la présidence. Non seulement Emmanuel Macron parviendrait facilement à rassembler son bloc (légèrement plus important numériquement que celui de l’extrême droite) mais de plus il bénéficierait de l’appui d’une partie importante de la gauche dont les responsables sont unanimes dans leurs appels à faire « barrage » à l’extrême droite. Ainsi, sans trop prendre de risque, on pourrait pronostiquer une facile réélection du Président.

Mais si c’est ainsi qu’il faut interpréter le scrutin, pourquoi sent-on une telle fébrilité dans le camp macroniste ? Pourquoi les sondages annoncent-ils un score serré entre les deux finalistes ? C’est qu’il existe une autre manière d’interpréter le vote de dimanche.

Si l’on adopte une grille de lecture sociologique, il n’y a pas trois blocs mais deux camps. Le premier, le camp conservateur, représente les gagnants de la mondialisation. Il rassemble ceux qui défendent plus ou moins l’ordre établi et qui s’accommodent, sans toujours l’approuver, de la politique actuelle. Ses électeurs sont des personnes âgées qui n’ont pas connu la précarité au travail. Ils ont confiance dans les institutions, dans la presse et sont bien insérés socialement. Ils sont de droite et de gauche, d’un niveau socio-éducatif élevé et vivent majoritairement dans les banlieues aisées, en centre-ville et dans les métropoles.

Ce camp agrège aux néolibéraux les partis pro-européens de gauche (Hidalgo et Jadot) ainsi qu’une bonne moitié de l’électorat d’Éric Zemmour et une partie de l’électorat de Mélenchon ou de Fabien Roussel.

En face de ce camp se trouve la France des ronds points, des « gilets jaunes », celle qui manifestait contre le passe sanitaire et la vaccination. Cette France, peu sensible à la politique institutionnelle, rassemble les précaires et les classes populaires. Politiquement, elle est le plus souvent abstentionniste, même si elle s’exprime davantage à l’occasion des élections présidentielles.

C’est à cette France que Marine Le Pen doit pratiquement tous ses suffrages, mais cet électorat s’est aussi porté électoralement sur Mélenchon, notamment dans les banlieues et les Antilles, et sur Dupont-Aignan, Lassalle et Zemmour. Cette France déclassée tient les clés du second tour. Selon la dynamique de campagne, elle pourrait soit retourner à son abstention habituelle, soit voter Marine Le Pen. Ce qui est sûr, c’est qu’elle est potentiellement majoritaire.

D’une manière plus triviale, ce qui frappe dans cette élection c’est la force des partis anti systèmes. Pour la première fois depuis le début de la Ve République, les électeurs ont voté à une très large majorité pour des candidats porteurs d’un discours de rupture.

Dans un ouvrage paru en 2019, les chercheurs Yann Algan, Elizabeth Beasley, Daniel Cohen et Martial Foucault proposent une explication quant à l’émergence des mouvements anti systèmes. Selon eux, le populisme émerge lorsque la défiance s’accroît au sein de la société.

Ils distinguent deux sortes de défiance et donc deux sortes de populisme : d’abord, une défiance purement institutionnelle qui fait le lit d’un populisme de gauche qu’incarnerait par exemple Jean-Luc Mélenchon ou le mouvement des « gilets jaunes ». Ce populisme croit en l’action collective mais ne croit plus aux institutions actuelles qu’il souhaite transformer en profondeur.

À l’inverse, pour les auteurs, les populistes de droite seraient le produit d’une défiance généralisée qui s’adresse autant aux personnes qu’aux institutions sociales. On retrouve cette forme de populisme dans l’électorat de Marine Le Pen, chez les abstentionnistes et au sein des mouvements « antivax ».

Il est la conséquence d’une société marquée par l’individualisme et une forme d’anomie. Il se nourrit parfois d’une paranoïa qui rend sensible les personnes concernées aux thèses du grand remplacement et au complotisme. C’est une population qui a tendance à se replier sur sa sphère privée ou familiale.

Les ouvrages du journaliste américain Thomas Frank décrivent assez justement les sociétés « anomiques » (« sans loi ») au sein desquelles prospère le populisme de droite. Dans ces quartiers résidentiels américains, souvent marqués par la désindustrialisation et la dégradation des services publics, la haine contre le « progressisme » tient lieu de ciment social.

Si les causes des populismes sont assez claires, les raisons pour lesquelles la défiance s’accroît au sein d’une société le sont moins. Dans Populisme et néolibéralisme, j’ai avancé une explication.

La population perd confiance envers ses institutions lorsque ces dernières ne jouent plus leur rôle qui consiste à tisser des liens et à construire la vie sociale. Ainsi, la première des institutions est l’État, et le premier rôle de l’État est de protéger ses propres citoyens. Or, en choisissant d’insérer la France dans la mondialisation, les gouvernements, depuis quarante ans, ont réduit le champ de l’action politique à des logiques d’attractivité et de compétitivité.

La règle de la « bonne gestion » est devenue d’arbitrer systématiquement en faveur des capitaux et des classes supérieures, qui sont mobiles et s’installent là où la fiscalité est la plus douce, contre le travail et les classes populaires et moyennes qui elles sont immobiles et doivent supporter l’essentiel de la charge fiscale.

Vu sous cet angle, le quinquennat qui s’achève fut celui d’une clarification néolibérale, c’est-à-dire qu’il a pris un parti pris clair : celui de mettre l’État au service d’une adaptation de la société aux marchés.

Ce parti pris se retrouve dans la politique fiscale : suppression de l’impôt sur la fortune, baisse de la taxation du capital et de l’impôt sur les sociétés, hausse les taxes sur la consommation. Il se retrouve aussi dans une conception des services publics marquée par la réduction des coûts (fermeture des lits dans les hôpitaux, gel des salaires dans la fonction publique, réduction des dotations aux collectivités territoriales).

Enfin, la gestion du Covid a donné l’impression que « l’argent magique » qui n’existait pas pour répondre aux besoins des soignants de l’hôpital de Rouen pouvait soudainement affluer pour compenser les pertes des entreprises liées à la crise sanitaire.

Cette politique publique orientée vers le soutien prioritaire au secteur privé, au détriment des besoins sociaux a nourri et entretenu une défiance au sein de l’électorat. Les politiques gouvernementales sont-elles au service de l’intérêt général et du plus grand nombre, ou répondent-elles aux pressions des lobbies et des grandes entreprises ? Cette défiance qui s’est révélée lors du mouvement des « gilets jaunes » s’est ensuite cristallisée au moment de la crise sanitaire durant laquelle les théories les plus folles ont circulé sur l’innocuité des vaccins ou sur la pertinence des confinements.

Plus généralement, ce qui est apparu aux yeux d’une partie de l’opinion, c’est que l’État n’était pas là pour protéger la population, mais pour la punir ou la manipuler. C’est cette thèse teintée de paranoïa que défend la philosophe Barbara Stiegler. Les conséquences de cette défiance ont pu être mesurées par le taux de vaccination, beaucoup plus faible dans les territoires populaires et les départements d’outre-mer que dans les quartiers favorisés.

Le résultat du 10 avril semble exprimer la même défiance. Si les institutions ne sont pas remises à l’endroit, si les politiques menées continuent de donner l’impression de servir des intérêts qui ne sont pas ceux de la majorité, il est clair qu’une partie grandissante de la population sera tentée par le vote de sécession.

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Par David Cayla, Enseignant-chercheur en économie, Université d’Angers.

La version originale de cet article a été publiée sur The Conversation.

Immobilier : un éclatement de la bulle (FMI) ?

Immobilier : un éclatement de la bulle (FMI) ? 

 Le « retournement soudain des prix des logements » fait partie des risques soulignés par le Fonds monétaire international (FMI) dans ses perspectives économiques et son rapport sur la stabilité financière mondiale publiés mardi. ( extrait d’un papier de l’Opinion)

Historiquement, les prix des logements avaient tendance à baisser durant les récessions. Mais en 2020, ces derniers (corrigés de l’inflation) ont grimpé de 5,3 % en moyenne dans le monde, leur rythme annuel le plus rapide depuis quinze ans ! « Dans certains pays (Luxembourg, Nouvelle-Zélande, Turquie), ils ont même bondi de plus de 15 % depuis la fin 2019 », note l’institution. Les loyers résidentiels ont eux progressé de 1,8 %. Cette insolente santé s’explique par les politiques monétaires ultra-accommodantes qui ont fait baisser les taux d’emprunt, le soutien budgétaire des Etats qui a préservé les revenus des personnes, la forte demande de logements dopée par les confinements, et le manque d’offre, surtout autour des métropoles.

 

Or, « des périodes prolongées de hausse rapide des prix des logements peuvent créer l’attente que ces derniers vont continuer de grimper à l’avenir, menant potentiellement à des prises de risque excessives et des vulnérabilités grandissantes sur le marché du logement comme durant la crise financière mondiale », alerte le FMI. « Les risques de baisse des prix semblent importants », car il y a un écart grandissant entre les fondamentaux qui expliquent la valeur des logements et les prix censés refléter ces derniers.

Dans le pire des scénarios, les prix chuteraient de 14 % ces trois prochaines années dans les économies avancées et de 22 % dans les économies émergentes, estime l’institution. La situation financière des ménages est plutôt meilleure que lors de la crise financière de 2008, mais elle pourrait se dégrader si le soutien budgétaire des gouvernements est retiré de manière prématurée, poursuit-elle. 

Vers un éclatement de la majorité ?

Vers  un éclatement de la majorité ?

Un groupe autonome de  la majorité pourrait se constituer à l’assemblée nationale. Une situation qui ferait perdre la majorité absolue au parti la république en marche. En cause évidemment des sensibilités assez différents dans le parti hétéroclite de la république en marche avec des ultralibéraux, des sociaux-démocrates, des anciens socialistes aussi beaucoup d’opportunistes. Justement beaucoup de députés commencent à s’interroger sur leurs chances de réélection s’ils continuent leur mandat sous  la bannière officielle de la république en marche. Les élections municipales ont démontré que la plupart des responsables de la république en marche n’avaient pas d’ancrage local. Le temps est sans doute venu d’afficher une différence qui permettrait lors  des élections parlementaires à venir de prendre du champ avec un courant politique présidentiel en nette perte de crédibilité dans l’opinion. La création d’un tel groupe, imminent selon Les Echos, constituerait un tournant dans le turbulent quinquennat d’Emmanuel Macron, où tous les textes ont jusqu’ici été votés grâce à une majorité qui s’est effritée au fil du temps.

Le départ, cette semaine, de la députée Martine Wonner, qui n’avait pas voté en faveur du plan de déconfinement, a porté à 296 le nombre d’élus LaRem et apparentés à l’Assemblée (ils étaient 314 en juin 2017), alors que la majorité absolue est fixée à 289.

Le camp présidentiel peut compter sur les 46 députés du groupe MoDem, dont certains pourraient toutefois être eux aussi tentés par l’aventure d’un nouveau groupe.

Selon Les Echos, qui cite sa profession de foi, le groupe “Ecologie démocratie solidarité” pourrait compter 58 membres venant d’horizons divers, animés par le désir de “répondre à l’urgence écologique, moderniser la démocratie, réduire les inégalités sociales et territoriales”.

Les députés de l’aile gauche de LaRem Aurélien Taché et Guillaume Chiche pourraient en faire partie, de même que les anciens députés LaRem Matthieu Orphelin et Cédric Villani, candidat dissident à la mairie de Paris, ou encore l’ex-ministre socialiste Delphine Batho, présidente de Génération Ecologie.

Reuters a eu accès au message envoyé ce vendredi aux députés LaRem par Gilles Le Gendre, alors que la rumeur de la formation de ce nouveau groupe, qui couve depuis des mois, se fait plus pressante.

Assurance chômage : le Medef veut l’éclatement de l’ASSEDIC

Assurance chômage : le Medef veut l’éclatement de l’ASSEDIC

 

 

La proposition du Medef vise à faire éclater l’ASSEDIC en deux parties. Une partie assurant les droits de base gérée par l’État est financé par l’impôt notamment la CSG (qui représente maintenant 28 % des ressources de l’Unedic). Une autre partie étant gérée de façon paritaire par les partenaires sociaux. Le financement étant assuré par les cotisations des entreprises et des salariés. Un système qui permettrait sans doute de tailler sérieusement dans les dépenses puisque progressivement sans doute nombre de bénéficiaires qui ne sont pas salariés ou  qui ne le sont plus depuis longtemps serait sans doute exclu du système paritaire. Pour faire simple il y aurait à terme une sorte de revenu universel pour les chômeurs financés par l’État et un complément assuré par le système paritaire. On gérerait ainsi de manière séparée la dimension de solidarité et la dimension d’assurance. Pour la CFDT, un régime à deux vitesses, ne “fonctionne pas si on a l’idée d’avoir un système transparent, cohérent pour les demandeurs d’emplois”. “Si les règles sont définies de part et d’autre de façon non concertée, ce sont inévitablement les demandeurs d’emplois qui pâtiraient de cette absence de coordination”, a déclaré la négociatrice pour la CFDT, Marylise Léon, à l’issue de la négociation vendredi. Pour Force ouvrière, “la solution est qu’on continue à gérer le système même s’il y a de la CSG, plutôt que d’aller torturer les chiffres et essayer de trouver un système alambiqué qui, à terme, risque de faire baisser les droits des demandeurs d’emploi». Pour la CGT, “c’est un calcul sur les dépenses” et “ça ne résout en rien les questions qu’attendent les demandeurs d’emploi”.

 

Risque d’éclatement de la bulle de l’endettement (FMI, BRI)

Risque d’éclatement de la bulle de l’endettement (FMI, BRI)

 

On avait noté que le fonds monétaire international n’avait guère traité  de risque de l’éclatement de la bulle financière du fait de la remontée de l’inflation et du tassement de l’activité. Dans son rapport récent,  le FMI se concentrait surtout sur le tassement économique pour l’année 2018, 2019 et 2020.  le vide a été comblé par le fonds monétaire international avec son rapport mercredi sur la situation financière. Cette fois, le FMI rejoint les inquiétudes de la BRI (banque des banques) sur le cercle non vertueux que représente la montée de l’inflation alors  que l’activité ne progresse pas autant que prévu et que l’endettement a rarement atteint un tel niveau. Si le constat de la BRI est juste par compte des propositions peuvent justifier une certaine contestation La BRI invite à réduire l’endettement partout : des Etats, des banques, des particuliers et les banques centrales ; Oui mais comment faire ? La banque des règlements internationaux parle d’or : trop d’endettement partout : banques centrales, Etats, entreprises et particuliers. Elle n’a pas totalement tort mais ne dit pas comment faire ; elle aussi atteint les limite de sa pertinence. Sur le constat,  on peut difficilement être en désaccord mais dire qu’il faut des réformes structurelles est un peu vague. Autant dire clairement qu’il faut engager un politique d’austérité partout. Avec le risque de tuer la consommation, les échanges extérieurs, les investissements et finalement la croissance. On aurait évidemment que la BRI (ou le FMI)  fasse des propositions pour mieux réguler le système financier mais là il ya peut-être des limites à ne pas franchir. Les banques centrales ont été poussées à leurs limites par la crise économique et ne peuvent pas se substituer aux gouvernements qui doivent accélérer le rythme des réformes budgétaires et structurelles, a pourtant averti dimanche la Banque des règlements internationaux (BRI). « Cinq années après le début de la crise financière, l’économie mondiale est loin d’avoir atteint les objectifs d’une croissance équilibrée », a estimé Stephen Cecchetti, responsable de la division économique et monétaire de la BRI, la banque centrale des banques centrales.  Au lieu d’une consolidation, l’institut d’émission de Bâle (nord de la Suisse) a identifié un certain nombre de « faiblesses structurelles » qui empêchent la mise en œuvre de réformes, a-t-il averti lors d’une conférence de presse téléphonique.  Face aux problèmes générés par la crise financière, qui a provoqué en 2008 l’effondrement de la banque américaine Lehmann Brothers, et la crise des dettes publiques qui secoue depuis plus de deux ans la zone euro, les banques centrales ont joué le rôle de pompier, mais leurs capacités à secourir les Etats arrivent à bout, a averti M. Cecchetti.  Il y des limites bien définies à ce que les banques centrales peuvent faire. Elles ne peuvent pas réparer les bilans, elles ne peuvent pas augmenter la productivité et elles ne peuvent pas placer la politique sur la voie de la pérennité », a insisté le spécialiste.  Dans son rapport annuel, la BRI, qui regroupe une soixantaine de banques centrales, explique que les instituts d’émission ont considérablement gonflé leurs bilans en rachetant notamment des obligations d’Etat.  L’ensemble des banques centrales ont ainsi vu leurs actifs bondir à 18.000 milliards de dollars (14.356 milliards d’euros), soit environ 30% du produit intérieur brut mondial (PIB), deux fois plus qu’il y a dix ans.  L’établissement bâlois, dirigé par l’Espagnol Jaime Caruana, ne mâche pas ses mots à l’encontre des gouvernements, trop lents, selon lui, à résorber l’endettement public et à s’attaquer aux problèmes structurels.  La période de taux d’intérêts historiquement bas « est en grande partie le résultat de l’action insuffisante des gouvernements face aux problèmes structurels » de l’endettement, de la faible croissance et du chômage, a ainsi estimé la BRI.  Selon cette dernière, « les banques centrales sont obligées de prolonger le stimulus monétaire, alors que les gouvernements traînent des pieds et que les ajustements (nécessaires) sont retardés ».  Les banques centrales ont injecté des milliards de liquidités pour empêcher le système financier de s’écrouler et ont fortement réduit leurs taux directeurs pour soutenir l’économie.  Mais la crise des dettes publiques ne touche pas seulement les pays occidentaux, où la dette publique est passée depuis 2007 de 75% du PIB à plus de 110%. Dans les pays émergents, l’envolée des crédits et des prix a masqué des « faiblesses structurelles » dans les comptes publics.  Le secteur public n’est pas le seul en cause, mais également les banques qui tardent à se recapitaliser, a souligné la BRI, alors que l’agence de notation Moody’s a dégradé 15 grandes banques occidentales pour mieux refléter la volatilité et le risque de pertes importantes liés à leurs activités mondiales.   »Malgré leurs efforts de recapitalisation, de nombreuses banques demeurent fortement endettées, notamment celles qui apparaissent bien capitalisées mais qui en fait sont excessivement endettées », a estimé le rapport.  Face à ces difficultés, la BRI a appelé à « briser le cercle vicieux », demandant aux banques à se recapitaliser, aux gouvernements à équilibrer leurs comptes publics et aux entreprises et aux ménages à réduire leur endettement.

Eclatement d’EDF ?

Eclatement d’EDF ?

 

L’hypothèse d’un éclatement d’EDF n’est pas impossible c’est même un scénario étudié par Bercy et par Nicolas Hulot. Il s’agirait d’isoler l’activité nucléaire dans une structure à part avec une régulation des prix qui permettrait de couvrir les coûts et de faire face notamment à la facture du Grand carénage qui doit permettre de prolonger les réacteurs d’au moins 10 ans. Une facture de 40 à 50 milliards. L’électricité produite par cette entité juridique autonome serait vendue ensuite aux sociétés qui commercialisent l’électricité, à EDF comme aux autres opérateurs. Au final évidemment c’est le consommateur qui paiera la facture. Ce scénario circule depuis de longs mois consistant à séparer les activités nucléaires d’EDF du reste du groupe que sont les énergies renouvelables, les services énergétiques et les 27 millions de clients. Sans aller jusqu’à un démantèlement qui soulèverait une fronde des syndicats, l’idée consiste à isoler les 58 réacteurs nucléaires dans une structure à part, qui resterait détenue par EDF. L’objectif serait ensuite de réguler la production électrique nucléaire. Concrètement, il s’agirait de garantir au parc nucléaire un prix qui évoluerait en fonction de ses coûts. Ce système existe déjà pour le réseau de lignes à haute tension RTE et pour Enedis qui distribue l’électricité jusqu’aux compteurs. Le régulateur de l’énergie contrôlerait ainsi les coûts et investissements du parc nucléaire pour fixer l’évolution de son tarif de vente. Il serait ensuite directement répercuter sur la facture des clients comme l’est le tarif de transport de l’électricité. « Garantir les prix est la seule solution pour donner de la visibilité à EDF, justifie un bon connaisseur du groupe. Le nucléaire ne peut plus dépendre des aléas de marché ».

Les Républicains : comme à gauche l’éclatement

Les Républicains : comme à gauche l’éclatement

Deux lignes s’affrontent toujours chez les républicains, d’un côté les historiques,  de l’autre les modernistes qui se veulent constructifs. En gros les proches de Juppé d’un côté et ceux de Sarkozy de l’autre, les libéraux contre les nationalistes. Deux courants à peu près en désaccord sur tout, le rôle de l’État, l’Europe,  les valeurs sociétales. Voire  même sur les alliances internationales. Xavier Bertrand, patron des républicains du Nord,  a même déclaré qu’il n’avait plus rien à faire ensemble. Pas étonnant la droite n’a même pas été qualifiée pour le second tour des présidentielles ;  les sarkozyste ont fusillé par deux fois la candidature de Juppé pourtant presque assuré de la victoire. Le premier acte de démolition de Juppé s’est produit lors de la primaire ensuite lorsqu’après les affaires la question s’est posée de remplacer Fillon, ce à quoi  Sarkozy s’est opposé. Au-delà des querelles de personnes ce sont surtout de visions différentes  qui s’‘opoposent, deux lignes,  deux pratique.  Les Républicains ne se sont  donc jamais remis de leur cinglante défaite à l’élection présidentielle. Le groupe des Républicains « canal historique » d’un côté rejettent toute entente avec le projet d’Emmanuel Macron, les « Constructifs » de l’autre qui se veulent avant tout Macron-compatible.  »Ce sont des traîtres. Ils vont se vendre à Emmanuel Macron après l’avoir pourtant combattu lors des législatives », souffle, amer, un cadre du parti.  »Ils se disent gaullistes mais ils oublient parfois qu’on fait tout ça pour le pays », répliquait vendredi dans le Figaro Thierry Solère, le chef de file des « Constructifs ». Une position qui vaut aujourd’hui à l’organisateur de la primaire de la droite d’être tout bonnement menacé d’exclusion du parti. Deux droites déjà irréconciliables?  »La famille politique est complètement déchirée. Vous vous rendez compte qu’il y a eu des tensions dans nos rangs simplement pour obtenir le rôle de questeur à l’Assemblée nationale. C’est lamentable », regrette un ancien député LR en référence à l’élection de ce poste parlementaire très convoité et censé revenir à l’opposition. Après une longue nuit de débats mercredi au Palais Bourbon, c’est  finalement le « constructif » Thierry Solère qui l’a emporté grâce à l’appui des députés macronistes contre Eric Ciotti. Assez pour mettre le feu aux poudres dans les rangs du parti. « Ce qui est en train de se passer était écrit à l’avance », regrette un ancien parlementaire de droite. Le Congrès pour élire le nouveau chef de la droite est prévu pour l’automne mais aucune candidature ne fait vraiment l’unanimité Laurent Wauquiez par exemple paraît trop marquée à droite et Valérie Pécresse semble manquer d’épaisseur. Xavier Bertrand se tient sans doute à l’affût et finalement on pourrait se rabattre sur François Baroin par ailleurs largement soutenu dans l’opinion et qui a surtout réussi l’exploit de ne pas se mêler aux querelles internes

Endettement mondial: risque d’éclatement ?

  • Endettement mondial: risque d’éclatement ?
  • Avec la remontée de l’inflation vers 2018 mais plus surement en 2019, la bulle de l’endettement comporte des risques accrus d’éclatement. En tout, le monde accumule presque 62.000 milliards de dollars de dette publique. Pour atténuer au maximum les effets de la crise financière de 2008, les Banques centrales des plus grandes puissances du monde (la Réserve fédérale américaine, la Banque centrale européenne, la Banque d’Angleterre et la Banque du Japon), ont fait chuter leur taux directeurs, pour relancer la machine du crédit et soutenir la croissance mondiale. Si bien qu’aujourd’hui, les taux sont sinon proches de zéro (États-Unis, Canada, Royaume-Uni, Israël, Danemark), carrément nuls (les 19 pays membres de la zone euro et le Japon) voire… négatifs (Suisse et Suède).Prudemment, la FED a cependant augmenté ses taux …en attendant la suite et surtout la politique de Trump.  Le fonds monétaire international s’inquiète à juste titre de l’emballement de la dette mondiale qui atteint un record historique Une dette de l’ordre de 200 000 milliards. En excluant le secteur financier, l’endettement global s’élevait fin 2015 à 152.000 milliards de dollars, soit 225% du produit intérieur mondial exprimé en nominal, selon un nouveau rapport publié par le Fonds. On se demande bien pourquoi le fonds monétaire international exclut un secteur financier aujourd’hui en danger du fait de ses investissements spéculatifs. Les politiques monétaires et budgétaires ont montré leurs limites pour réduire la bulle de ses dettes qui présentent un sérieux risque d’éclatement. D’après l’économiste allemand Claus Vogt, auteur du livre « The Global Debt Trap », « La situation actuelle est bien pire que celle de 2000 ou 2007, et avec des taux d’intérêt proches de zéro, les banques centrales ont déjà épuisé leurs munitions. De plus, l’endettement total, en particulier celui des gouvernements, est bien plus élevé qu’il ne l’a jamais été ». « Lorsque la confiance dans la Réserve fédérale, la Banque centrale européenne et les institutions similaires ailleurs commencera à disparaître, il y aura un exode massif hors des marchés d’actions et d’obligations. Je pense que nous sommes très proches de ce moment clé de l’histoire financière », ajoute-t-il. Mais pour le moment, les marchés actions poursuivent leur envolée, et des sociétés de l’Internet qui n’existaient même pas il y a 10 ans sont supposées valoir des milliards de dollars, alors qu’elles ne réalisent parfois aucun bénéfice. L’exemple le plus significatif étant sans doute Uber en déficit chronique mais  valorisée à 65 milliards mais cependant protégé parce que non côté en bourse.  De nos jours, Wall Street récompense même les entreprises qui enregistrent régulièrement des pertes conséquentes. Le réveil sera dur, prédit Snyder. Il pense que nous nous dirigeons vers le plus grand krach financier de tous les temps. « 199.000 milliards de dollars de dettes sont sur le point de s’effondrer, et chaque homme, femme ou enfant de cette planète éprouvera la douleur de ce désastre », conclut-il. Ce que dit d’une autre manière le FMI « De hauts niveaux de dette sont coûteux parce qu’ils conduisent souvent à des récessions financières qui sont plus marquées et plus longues que les récessions normales », a estimé Vitor Gaspar, directeur du département des affaires budgétaires au FMI. Cette flambée de l’endettement tient principalement au secteur privé, qui a profité à plein de l’ère de « l’argent pas cher » alimentée par les politiques monétaires ultra-accommodantes des grandes banques centrales. Sur fond de croissance atone, cet endettement se révèle toutefois aujourd’hui un lourd handicap pour de nombreuses entreprises, notamment en Chine. « Une dette privée excessive constitue un grand frein à la reprise mondiale et un risque pour la stabilité financière », a estimé Victor Gaspar. Les pays ont également vu leur dette publique gonfler et souffrent eux aussi de la conjoncture économique morose, qui les empêche de réduire ce fardeau, souligne le FMI. La dette du Japon devrait ainsi atteindre 250% de son produit intérieur brut cette année, celle de la Grèce 183% tandis que celle de la France devrait frôler les 100%, selon les nouvelles projections du FMI.  Selon les chiffres de l’Insee dévoilés cette semaine, la dette publique française s’établit à 2148 milliards d’euros à la fin de 2016. Rapportée à la richesse nationale, cette dette de l’ensemble des administrations publiques, mesurée selon les critères de Maastricht, atteint 98,4% du PIB. La dette publique correspond à la somme des soldes des comptes publics enregistrés chaque année par un État. Or la France n’a pas affiché une seule année budgétaire positive depuis… 1975! Voilà donc bientôt 41 années consécutives que la dette publique française file de record en record. Le risque central étant que le monde s’installe dans une croissance molle pour très longtemps.

Risque d’éclatement de la bulle Uber

Risque d’éclatement de la bulle Uber

Selon un analyste Uber qui ne cesse d’accumuler les pertes risque d’éclater en plein vol du faîte d’une valorisation complètement artificielle.  Cette valorisation avoisine les 70 milliards de dollars.  Un gérant de fonds estime que les investisseurs qui ont misé dans Uber sont victimes d’un système s’apparentant à une pyramide de Ponzi. Selon Hamid Douglass, il n’y a que 1% de chance que le groupe évite la faillite dans les dix ans qui viennent. Pointé du doigt par une partie de ses chauffeurs et même de ses clients après les polémiques déclenchées par son patron Travis Kalanick, Uber commence à l’être également par certains investisseurs. Hamid Douglass, le co-fondateur d’une société d’investissement qui gère plus de 37 milliards de dollars, estime que dans les dix ans qui viennent, Uber a moins de 1% de chance de survie. « Quand je regarde Uber … je pense que c’est l’un des investissements les plus stupides de l’histoire. La probabilité de faillite de cette entreprise dans une décennie est de 99% », a déclaré le dirigeant de Magellan Financial Group.  Hamid Douglass va même plus loin et compare les levées de fonds d’Uber à un système de Ponzi, un montage financier frauduleux qui consiste à rentabiliser les investissements des anciens actionnaires essentiellement par les fonds procurés par les nouveaux entrants.  »La société perd constamment de l’argent, et sa stratégie de levée de fonds ressemble de plus en plus à un système de Ponzi (…) Tout ce qu’ils font avec les levées de fonds est de continuer à faire progresser la valorisation de l’entreprise car il y a toujours quelqu’un pour dire, ‘je vais mettre de l’argent dans l’entreprise puisque la prochaine levée de fonds se fera à un prix plus élevé’ ». Hamid Douglass n’est pas le seul à critiquer la valorisation d’Uber. Certains analystes doutent également de la capacité de groupe à devenir rentable. En 2016, le groupe américain a enregistré une perte de 2,8 milliards de dollars, soit près de 1 milliard de dollars de plus qu’en 2015. Une somme colossal qui est difficile à comprendre pour une entreprise qui ne compte que 6.700 salariés dans le monde (dont à peine 120 en France) et aucun site industriel.

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