Archive pour le Tag 'échec'

Droits de douane de Trump : vers un nouvel échec

Droits de douane de Trump : vers un nouvel échec

Un voyage dans le temps s’impose pour comprendre les conséquences potentielles des droits de douane mis en place en 2025 par la nouvelle administration Trump. Revenons donc sur les effets de ceux imposés lors de son premier mandat, en 2018 et 2019.

par Antoine Bouët
Directeur, CEPII dans The Conversation

En 2018 et 2019, sous la première administration Trump, les droits de douane avaient concerné environ 300 milliards d’importations de panneaux solaires, machines à laver, acier, aluminium, puis de nombreux produits de Chine, d’Inde et d’Europe : dispositifs médicaux, téléphones, produits chimiques, textiles, avions, fromages, huiles d’olive.

Avec quels bénéfices ? Dans ses déclarations, en 2025, Donald Trump assigne plusieurs objectifs aux droits de douane : le rééquilibrage de la balance commerciale, la réindustrialisation du pays et la création d’emplois dans le secteur manufacturier. Il met en avant une augmentation des recettes publiques de l’État fédéral, tout en soulignant la nécessité de sanctionner la Chine pour ses pratiques jugées déloyales.

Le président états-unien espère attirer des investissements directs étrangers (IDE), qui chercheraient à contourner les barrières tarifaires imposées. Cet argument du tariff-jumping rappelle qu’une entreprise peut établir des filiales aux États-Unis pour éviter de hauts tarifs douaniers.

Pour Donald Trump, les droits de douane sont une taxe sur les exportateurs étrangers, non sur ses concitoyens. Ils ne pèsent pas sur les ménages et les entreprises états-uniennes, qui, dès lors, ne devraient pas voir les prix des biens qu’ils achètent augmenter.

S’il considère la possibilité de représailles commerciales, il en minore les effets, car les contre-représailles que les États-Unis exerceraient sont de nature à renforcer leur poids dans les négociations.

Commençons par la balance commerciale . Le déficit états-unien est passé de 870 milliards de dollars en 2018 à 1 173 milliards en 2022, puis 1 203 milliards en 2024. Si les importations ont connu un léger fléchissement en 2018, et surtout 2020 — année du Covid-19 —, elles ont ensuite repris une tendance haussière.

Les exportations ont enregistré une évolution similaire avec une hausse moins marquée en fin de période. Parmi les facteurs qui ont pu jouer un rôle : l’évolution du dollar. Avec la baisse des importations, la demande de monnaie étrangère se réduit – comme le yuan chinois, la roupie indienne ou l’euro –, ce qui favorise l’appréciation du dollar. Un dollar plus fort équivaut à des produits états-uniens plus chers pour les étrangers. Conséquence : une baisse des exportations du pays de l’Oncle Sam.

Voyons maintenant l’impact des droits de douane de Trump 1 sur la réindustrialisation. Les économistes David Autor, Anne Beck, David Dorn et Gordon Hanson ont estimé les conséquences de la guerre commerciale de 2018-2019 sur l’emploi au niveau des commuting zones (les zones où les individus vivent et travaillent) et ils ont constaté que les droits de douane de la première administration Trump n’ont pas eu d’effet sur l’emploi au niveau local.

Recettes douanières de l’État fédéral de 2015 à 2024. US Treasury Fiscal Data
Quant aux recettes douanières, elles ont bien augmenté à partir de mai 2018, puis en mai 2019 (Graphique 2). Pourtant, elles ne représentent qu’une faible partie des recettes de l’État fédéral : environ 1 % en 2018, 2 % en 2019, loin derrière les revenus tirés de la taxation sur le revenu des ménages ou le bénéfice des sociétés. Augmenter davantage les recettes douanières pourrait se faire, mais seulement au prix de distorsions considérables. Nous avons démontré que le droit de douane maximisant les recettes douanières serait une taxe d’environ 80 % sur les importations de tous les produits en provenance de tous les pays. Elle équivaut à un peu plus de 800 milliards de dollars, soit 15,3 % des recettes totales de l’État fédéral en 2024.

S’agissant de l’inflation, sujet sensible aux États-Unis, les droits de douane ont toutes les chances de l’accélérer. Comment ? Par les hausses de prix intérieurs qu’ils risquent fort d’engendrer, aussi bien pour les ménages que pour les entreprises achetant des biens nécessaires à leur activité. Les analyses empiriques montrent qu’il y a eu un pass-through des droits de douane aux prix des biens importés par les États-Unis en 2018-2019. Les entreprises répercutent directement la hausse de ces droits de douane sur leurs produits et services. Autrement dit, les prix avant droits de douane n’ont pas baissé.

Le coût de ces droits a été quasi intégralement payé par les ménages américains. Mary Amiti, Stephen J. Redding et David E. Weinstein concluent que les droits de douane de l’administration Trump 1 ont augmenté le prix moyen des biens manufacturés aux États-Unis de 1 point de pourcentage. Les chercheurs Fajgelbaum, Goldberg, Kennedy et Khandelwal concluent à un pass-through complet. La perte de revenu réel pour les ménages et les entreprises qui achètent des produits importés a été de 51 milliards de dollars… soit de 0,27 % du PIB américain.

Baisse des importations chinoises, hausse des importations indiennes, vietnamiennes et mexicaines
Quant aux droits de douane, dont une partie a été mise en place au titre de la section 301 du Tariff Act de 1974, il semblerait qu’ils n’aient pas pleinement atteint leur objectif. Ils avaient été créés pour sanctionner la Chine après une enquête américaine sur les politiques du gouvernement chinois liées aux transferts de technologie. Selon certains observateurs, une autre raison : réduire les dépendances des chaînes de valeur américaines vis-à-vis de ce pays.

Si la part des exportations chinoises dans les importations états-uniennes de biens a bien baissé, l’évolution en valeur n’est pas claire. Les importations américaines en provenance de Chine ont en effet augmenté de 2016 à 2018, baissé en 2019 et 2020, puis de nouveau augmenté en 2022. À cette date, ils ont atteint 536 milliards de dollars et baissé à nouveau autour de 430-440 milliards sur les deux années suivantes.

En revanche les importations américaines ont clairement augmenté entre 2018 et 2024 en provenance de l’Inde – de 54 à 87 milliards de dollars –, du Mexique – de 344 à 506 milliards – et du Vietnam – de 49 à 137 milliards de dollars. Sur la période, la part de la Chine dans les importations états-uniennes a ainsi baissé de 21,5 % à 13,4 %, tandis que celle cumulée des trois autres pays augmentait de 16,9 % à 22,3 %.

Quelle explication potentielle à ces chiffres ? Des sociétés chinoises auraient pu installer des usines dans ces pays pour y fabriquer (ou y assembler ou y faire transiter) des produits traditionnellement fabriqués en Chine, pour les exporter ensuite vers les États-Unis. Cette stratégie contourne les droits de douane américains sur les biens en provenance (directe) de Chine.

Les chercheurs Alfaro et Chor ont constaté que des entreprises chinoises ont davantage investi, notamment au Vietnam et au Mexique. Ce moment coïncide avec l’imposition par les États-Unis de droits de douane discrétionnaires sur les importations en provenance de Chine. Ils ont également constaté une corrélation négative entre les variations de la part de la Chine dans les importations américaines par secteur et les variations de la part du Mexique et du Vietnam, mais aussi de l’Inde, de la Malaisie et de l’Indonésie : la baisse dans un secteur des exportations chinoises vers les États-Unis est corrélée au cours de cette période avec la hausse des exportations dans le même secteur de ces cinq pays vers les États-Unis.

Le rôle de pays connecteurs (G5) joué par l’Inde, l’Indonésie, la Malaisie, le Mexique et le Vietnam peut s’observer à partir du graphique 3. Entre 2018 et 2020, les exportations chinoises vers les États-Unis baissent substantiellement, davantage que celles du reste du monde vers les États-Unis. Les exportations chinoises vers le groupe des cinq pays connecteurs (G5) augmentent fortement, davantage que celles vers le reste du monde. Au total, les exportations mondiales de la Chine n’ont pas diminué à la suite des droits de douane sous la première administration Trump. Elles ont au contraire augmenté de 32 % entre 2017 et 2021.

Dans le même temps on observe bien une réallocation des exportations chinoises, en particulier vers les pays connecteurs (G5). Quant à ces derniers, ils ont à partir de 2017 augmenté significativement leurs exportations vers les États-Unis, de 62 % entre 2017 et 2022. En parallèle, leurs exportations vers le reste du monde ne s’accroissaient que de 46 %.

Les États-Unis sont-ils moins dépendants de la Chine en 2021 par rapport à 2017 ? Clairement, si on considère une relation directe, moins si les relations indirectes sont prises en compte.

Électeurs trumpistes exposés aux droits de douane
Pour terminer, en ce qui concerne l’argument du tariff-jumping et l’impact des droits de douane sur les investissements étrangers aux États-Unis, aucune étude n’a tenté de le mesurer. À partir des seuls flux , on observe plutôt un recul de ces investissements étrangers depuis 2016, hormis en 2021.

Investissements directs étrangers aux États-Unis de 2010 à 2023. UNCTADSTAT
Ce que l’on sait, c’est que le coût des biens intermédiaires intervient dans les décisions des investisseurs. À cet égard, les droits de douane sur l’acier et l’aluminium ne jouent pas en faveur de l’implantation d’entreprises ayant besoin de ces biens dans leur processus de production.

Un argument qui pourrait justifier la décision de mettre en place des droits de douane : leur popularité, surtout auprès de ceux qui travaillent dans les secteurs où ces droits sont imposés. Les chercheurs du National Bureau of Economic Research (NBER) soulignent en effet que les habitants des régions les plus exposées aux droits de douane ont été plus susceptibles de voter pour la réélection de Donald Trump en 2020.

Un argument que ce dernier n’a pas mis en avant dans ses déclarations pour justifier sa « tarifmania », mais qui pourrait bien avoir pesé.

États-Unis : premier échec électoral pour Trump

États-Unis : premier échec électoral pour Trump

Le président américain a subi mardi une première défaite dans les urnes avec l’élection d’une juge démocrate dans le Wisconsin.

Susan Crawford, soutenue par les démocrates, a remporté un siège à la cour suprême de cet Etat de la région des Grands lacs pour dix ans, selon des projections de plusieurs médias américains. Elle était face à Brad Schimel, soutenu par Donald Trump et le multimilliardaire Elon Musk, et dont la victoire aurait fait basculer la haute instance du Wisconsin du côté conservateur.

nt montré une course plus serrée qu’attendu dans l’une des circonscriptions, alors qu’elle avait été remportée avec plus de 30 points d’écart en novembre. Le trumpiste Randy Fine a bien gagné mardi le siège à la Chambre des représentants face au démocrate Josh Weil, mais avec une avance bien plus maigre qu’il y a quelques mois.

SpaceX: Nouvel échec d’Elon Musk

SpaceX: Nouvel échec d’Elon Musk

La muse de Trump accumule actuellement les échecs au plan technique et financier. Au plan financier avec la dégringolade de son patrimoine à la bourse, une chute de près de 80 milliards. Au plan technique avec l’écroulement des ventes de Tesla et maintenant avec l’échec  de la méga fusée starship qui ambitionne d’aller sur la Lune. Le cumul de la politique et des affaires ne semblent pas favorables à Hélène masquent en dépit des conflits d’intérêts dans lesquelles il est impliquéLe deuxième étage de la fusée Starship d’Elen Musk, développée pour des voyages vers la Lune et Mars, a explosé peu après le décollage, comme lors du dernier test en janvier.

Comme lors d’un précédent test en janvier, l’entreprise SpaceX du multimilliardaire Elon Musk a de nouveau perdu jeudi 6 mars le deuxième étage de sa mégafusée Starship.

Des associations ont porté plainte contre les autorités américaines en les accusant d’en avoir mal évalué l’impact environnemental, alors que la base spatiale de l’entreprise au Texas est située à proximité de zones naturelles protégées.

Et la grande proximité d’Elon Musk avec le président Donald Trump fait craindre de possibles ingérences dans les actions des autorités de régulation. Sous la présidence de Joe Biden, l’homme le plus riche au monde avait souvent mis en cause la FAA, l’accusant d’exercer une surveillance excessive sur son entreprise.

 D’après l’agence Bloomberg, un ingénieur de SpaceX s’est rendu au siège du régulateur il y a deux semaines, exhortant ses équipes à travailler sur un programme visant à déployer des milliers de satellites Starlink, développés également par Elon Musk, sous peine de perdre leur emploi. Ce qu’a démenti SpaceX: «les récents articles sur SpaceX et la FAA sont faux», a assuré l’entreprise sur la plateforme X, également propriété de l’homme le plus riche au monde.

 

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Espace : Succès pour la fusée de Jeff Bezos et échec de Musk

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Dans le cadre d’un essai, la fusée de Space X de Musk a perdu son deuxième étage là où  doivent se trouver les astronautes . Parallèlement par contre c’est un succès pour la fusée de Jeep Bezos.

L’entreprise SpaceX d’Elon Musk a perdu jeudi 16 janvier tout contact avec le second étage de sa mégafusée Starship lors d’un nouveau vol d’essai au cours duquel elle a toutefois réussi la complexe manœuvre de rattrapage du premier étage, une prouesse. Ce vol test devait être une démonstration de force pour SpaceX, quelques heures après le succès signé par Blue Origin, l’entreprise spatiale du fondateur d’Amazon Jeff Bezos, qui a mené son premier vol en orbite.

Space X : premier échec d’Elon Musk

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La mégafusée Starship de Space X est retombée en mer en présence du patron de l’entreprise Elon Musk et du président-élu Donald Trump. Peut-être un mauvais présage et que l’alliance entre Musk et Trump  ne sera pas forcément un chemin de roses compte tenu de la personnalité très fantasque des intéressés. 

Le décollage du sixième vol d’essai de cette fusée géante a eu lieu à 16H00 locales (22H00 GMT) depuis la base Starbase de l’entreprise à Boca Chica au Texas. Donald Trump est arrivé coiffé de son emblématique casquette rouge, et Elon Musk s’est dit «honoré» de sa présence. Les deux milliardaires ont ainsi  connu ensemble leur premier échec. Il y en aura d’autres dans la mesure on ne mélange pas impunément business et politique !

Cessez-le-feu à Gaza: Nouvel échec des États-Unis

 Cessez-le-feu à Gaza: Nouvel échec des États-Unis

 

En dépit du 10e voyage du secrétaire d’État Anthony Blinken   au Moyen-Orient et des efforts conjoints de l’Égypte et du Qatar, les discussions sur la perspective d’une trêve à Gaza ont encore échoué.

Derrière cet échec, il y a sans doute l’instrumentalisation du conflit par l’Iran qui maintient ainsi des foyers de guerre sans se compromettre à Gaza- mais aussi au Liban -et surtout sans risque de subir une lourde défaite de la part d’Israël. 

Le chef de la diplomatie américaine et les médiateurs égyptiens et qataris ont placé leurs espoirs dans le plan de compromis proposé par les Etats-Unis visant à réduire les divergences entre les deux parties à la guerre qui dure depuis dix mois, après que les négociations ont été interrompues la semaine dernière sans qu’aucune avancée n’ait été réalisée.

 

Loi immigration : nouvel échec de Macron

Loi immigration : nouvel échec de Macron

Finalement la loi immigration votée au Parlement a été largement censurée par le conseil constitutionnel officiellement pour des questions de forme mais surtout en raison de la problématique politique caractérisée par les contradictions du pouvoir et de ses différentes composantes d’opposition. Le conseil constitutionnel a refusé d’arbitrer entre les camps mais dans l’opération, il ne s’est guère grandi en même temps. Bref une belle tambouille politique et juridique et cela d’autant plus qu’on aurait pu durcir la politique d’immigration avec les textes existants mais à condition de les appliquer. Exemple il y a de l’ordre 250 000 clandestins nouveaux par an et seulement 20 000 sont renvoyés dans leur pays chaque année.

Les Sages, qui planchaient sur le texte depuis plus d’un mois après avoir été saisis par Emmanuel Macron fin décembre, ont décidé de censurer plusieurs mesures. Parmi elles, le durcissement de l’accès aux prestations sociales et le délit de « séjour irrégulier » pour les étrangers, l’instauration de quotas migratoires fixés par le Parlement, la « caution retour » pour les étudiants étrangers. Ont aussi été censurés les mesures de restriction du regroupement familial et plusieurs mesures restreignant le droit du sol.

Trois autres articles sont censurés partiellement ou totalement sur le fond, dont l’instauration de quotas migratoires fixés par le Parlement.

Climat- COP 28: Un échec programmé ?

Climat- COP 28: Un échec programmé ?

C’est le pronostic de Gordon Brown, ancien premier ministre britannique : « La COP28 restera dans l’histoire soit comme un moment charnière, soit comme l’occasion manquée d’un tournant majeur ».

Alors que nous approchons de la très importante conférence des Nations unies sur les changements climatiques (COP28) qui doit se dérouler à Dubaï du 30 novembre au 12 décembre, la France est sur le point de jouer un rôle central. Forte de son expérience dans la conduite des négociations autour de l’accord de Paris sur le climat, en 2015, ainsi que dans l’organisation du Sommet pour un nouveau pacte financier mondial (également appelé « sommet Macron-Mottley ») à Paris cet été, les 22 et 23 juin, la France est le pays le mieux placé pour faciliter un accord de partage de la charge, visant à financer l’adaptation et l’atténuation du changement climatique dans les pays du Sud.

S’il aboutissait, cet accord permettrait de surmonter l’impasse qui conduit à tant de sommets peu productifs et peu concluants. Sans accord, en revanche, le ressentiment des pays en voie de développement ira crescendo, après un été de sécheresses, d’inondations, d’incendies et autres catastrophes liées au climat.

Il y a quatorze ans, lors du sommet de Londres, en avril 2009, les dirigeants du G20 avaient relevé le défi de la crise financière mondiale, en engageant 1 000 milliards de dollars (917 milliards d’euros) de fonds supplémentaires pour contrer la grande récession qui avait éclaté l’année précédente. Aujourd’hui, pour faire face à une crise climatique qui s’aggrave et qui devient de plus en plus une menace existentielle, la communauté internationale doit mobiliser des montants plus élevés encore : 1 000 milliards de dollars par an de flux publics et privés en direction du Sud global pour financer sa transition écologique, selon Mari Elka Pangestu, l’ancienne directrice générale de la Banque mondiale pour les politiques de développement et les partenariats.

Aucune avancée ne pourra cependant avoir lieu sans un accord entre pays développés sur la question de savoir qui en supportera les coûts. Le doute règne d’ores et déjà quant à la capacité des Etats-Unis à respecter leur contribution au fonds climatique de 100 milliards de dollars, convenue durant la COP15 de Copenhague en 2009, bien que le pays ait réaffirmé son engagement cet été à Paris.

Par ailleurs, les appels en faveur du transfert de 100 milliards de dollars de droits de tirage spéciaux inutilisés (l’actif de réserve du Fonds monétaire international) par les pays à revenu élevé en direction des pays les plus vulnérables face au climat – un élément-clé de l’Agenda de Bridgetown de la première ministre de la Barbade, Mia Mottley – sont pour l’essentiel restés sans réponse. Quant au fonds « pertes et dommages » créé en 2022 lors de la COP27 en Egypte, il ne mobilise pas encore de grands donateurs à ce jour.

COP 28: Un échec programmé ?

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C’est le pronostic de Gordon Brown, ancien premier ministre britannique : « La COP28 restera dans l’histoire soit comme un moment charnière, soit comme l’occasion manquée d’un tournant majeur ».

Alors que nous approchons de la très importante conférence des Nations unies sur les changements climatiques (COP28) qui doit se dérouler à Dubaï du 30 novembre au 12 décembre, la France est sur le point de jouer un rôle central. Forte de son expérience dans la conduite des négociations autour de l’accord de Paris sur le climat, en 2015, ainsi que dans l’organisation du Sommet pour un nouveau pacte financier mondial (également appelé « sommet Macron-Mottley ») à Paris cet été, les 22 et 23 juin, la France est le pays le mieux placé pour faciliter un accord de partage de la charge, visant à financer l’adaptation et l’atténuation du changement climatique dans les pays du Sud.

S’il aboutissait, cet accord permettrait de surmonter l’impasse qui conduit à tant de sommets peu productifs et peu concluants. Sans accord, en revanche, le ressentiment des pays en voie de développement ira crescendo, après un été de sécheresses, d’inondations, d’incendies et autres catastrophes liées au climat.

Il y a quatorze ans, lors du sommet de Londres, en avril 2009, les dirigeants du G20 avaient relevé le défi de la crise financière mondiale, en engageant 1 000 milliards de dollars (917 milliards d’euros) de fonds supplémentaires pour contrer la grande récession qui avait éclaté l’année précédente. Aujourd’hui, pour faire face à une crise climatique qui s’aggrave et qui devient de plus en plus une menace existentielle, la communauté internationale doit mobiliser des montants plus élevés encore : 1 000 milliards de dollars par an de flux publics et privés en direction du Sud global pour financer sa transition écologique, selon Mari Elka Pangestu, l’ancienne directrice générale de la Banque mondiale pour les politiques de développement et les partenariats.

Aucune avancée ne pourra cependant avoir lieu sans un accord entre pays développés sur la question de savoir qui en supportera les coûts. Le doute règne d’ores et déjà quant à la capacité des Etats-Unis à respecter leur contribution au fonds climatique de 100 milliards de dollars, convenue durant la COP15 de Copenhague en 2009, bien que le pays ait réaffirmé son engagement cet été à Paris.

Par ailleurs, les appels en faveur du transfert de 100 milliards de dollars de droits de tirage spéciaux inutilisés (l’actif de réserve du Fonds monétaire international) par les pays à revenu élevé en direction des pays les plus vulnérables face au climat – un élément-clé de l’Agenda de Bridgetown de la première ministre de la Barbade, Mia Mottley – sont pour l’essentiel restés sans réponse. Quant au fonds « pertes et dommages » créé en 2022 lors de la COP27 en Egypte, il ne mobilise pas encore de grands donateurs à ce jour.

Pollution plastique :Échec de la réunion internationale

Pollution plastique :Échec de la réunion internationale

Alors qu’à peines 10 % des plastiques sont recyclées et constituent évidemment un élément considérable de pollution durable, les pays n’ont pas réussi à s’entendre lors de la réunion internationale pour résoudre ce problème.

Les négociateurs de 175 pays ont passé une semaine au siège du Programme des Nations unies pour l’environnement (PNUE) à Nairobi pour tenter de trouver un terrain d’entente sur un projet de traité visant à résoudre le problème croissant de la pollution plastique.

Pourtant, des déchets de toutes tailles se retrouvent déjà au fond des océans et au sommet des montagnes. Des microplastiques ont été détectés dans le sang ou le lait maternel.

Si les différentes parties se rejoignent sur la nécessité d’un traité, le fond diverge entre les ONG qui plaident pour la réduction de 75 % de la production d’ici 2040 et des pays producteurs de pétrole et les lobbys des industries plastiques qui militent davantage en faveur du recyclage.

À Lucie de cette réunion n’a seulement acté les positions contradictoires des uns et des autres. Pour schématiser d’un côté des producteurs de pétrole et autre industries et de l’autre les associations d’environnements lesquels militent pour la réduction de 75 % de la production de plastique ici 2040. De leur côté les jeux industriels du pétrole et du plastique souhaite seulement le recyclage. Un recyclage qui représente seulement ce 9 % des plastiques aujourd’hui

Certains pays, notamment l’Iran, l’Arabie Saoudite et la Russie, ont fait de «l’obstruction». «Sans surprise, certains pays bloquent les avancées, jouant de l’obstruction et de manœuvres procédurales», assure Carroll Muffett, directeur du Center for international environmental law (CIEL). «Compromettre les besoins des personnes les plus touchées pour satisfaire les désirs de ceux qui profitent du problème n’est pas une stratégie réalisable», déplore de son côté Graham Forbes, de Greenpeace.

Pour les ONG, le temps presse et un traité contraignant est nécessaire car la pollution plastique devrait s’aggraver : la production annuelle a plus que doublé en vingt ans pour atteindre 460 millions de tonnes. Elle pourrait tripler d’ici à 2060 si rien n’est fait. Or, seulement 9 % des plastiques sont recyclés.

Le plastique joue aussi un rôle dans le réchauffement climatique : il représentait 3,4 % des émissions mondiales en 2019, chiffre qui pourrait plus que doubler d’ici à 2060, selon l’OCDE.

Micro manif contre la police : échec et incident

Micro manif contre la police : échec et incident

Comme on pouvait s’y attendre, la manif initiée par Mélenchon et les « insoumis » n’a pas connu un grand soutien : quelques centaines de personnes dans chaque grande ville et 30 000 personnes en France . En plus, elle a été l’occasion d’un grave accident avec l’attaque délibérée d’une voiture de police avec des barres de fer. Une manifestation complètement à contre-courant de la demande de sécurité qui ne cesse de monter dans le pays avec le développement de la drogue et de la violence.

En outre des incidents idiots et graves comme cette attaque d’une voiture de police et celle contre une agence bancaire de la caisse d’épargne. Comme symbole du capitalisme, on peut trouver mieux que la caisse d’épargne qui concerne en général les couches très moyennes. Les autres plus favorisés réalisant déplacement dans des produits financiers autrement plus lucratifs et dans des services bancaires spécialisés.

Des journalistes de Blast ont publié les images de l’incident contre une voiture de police , au cours duquel un policier a sorti son arme à feu pour tenir en respect les assaillants. En outre, s’agissait d’un équipage policier qui participait à la sécurité des rues de Paris pour la coupe du monde de rugby !

Le préfet de police Laurent Nuñez est revenu sur ces incidents, précisant que 3 individus ont été interpellés et sont suspectés de s’en être pris violemment aux forces de l’ordre. «Dans les jours et les semaines qui viennent, nous allons travailler à essayer de confondre les autres auteurs des faits en analysant toutes les vidéos» a-t-il ajouté.Notons que cette manifestation était surtout soutenue par des organisations gauchistes.

Brexit: Un échec pour les Britanniques qui veulent renégocier

Brexit: Un échec pour les Britanniques qui veulent renégocier


Sept ans après, les Britanniques considèrent que le Brexit est un échec pour le Royaume-Uni et souhaitent désormais une renégociation avec l’union européenne mais sans demander sa réintégration. En tout cas ce que souhaite le Labor qui se trouve largement en tête dans les sondages. Pas certain cependant que l’union européenne est réellement envie de se relancer dans des discussions byzantines et interminables avec le Royaume-Uni.

Le parti travailliste britannique cherchera donc à négocier un «meilleur accord» de libre-échange post Brexit entre le Royaume-Uni et l’Union européenne s’il arrive au pouvoir lors des prochaines élections législatives, a indiqué son chef Keir Starmer dimanche dans un entretien au Financial Times .

«Presque tout le monde reconnaît que l’accord que (l’ex-Premier ministre Boris) Johnson a conclu n’est pas un bon accord. Il est bien trop restreint», a déclaré Keir Starmer, qui avait voté pour rester dans l’UE en 2016, ajoutant qu’«à l’approche de 2025, nous tenterons d’obtenir un bien meilleur accord pour le Royaume-Uni».

L’accord de commerce et de coopération régissant les relations, notamment économiques, post-Brexit entre Bruxelles et Londres est entré en vigueur en 2021, avec une clause de revoyure en 2025. Son application ne s’est pas faite sans heurts, et la sortie de l’UE pèse et va continuer de peser sur l’économie britannique selon des évaluations d’économistes.

Sept ans après le référendum de 2016, 61% des Britanniques estiment que le Brexit est un échec, selon un sondage YouGov réalisé cet été, à rebours du gouvernement conservateur qui vante régulièrement la liberté retrouvée du pays et les bienfaits de la sortie de l’UE.

Niger: Nouvel échec de la France

Niger: Nouvel échec de la France


Après le Mali et le Burkina Faso, le putsch nigérien invite à s’interroger sur le succès des coopérations militaires françaises, qui, concrètement, reviennent à former des putschistes, estime, dans une tribune au « Monde », le politiste Marc-Antoine Pérouse de Montclos.

Le 9 mars 2017, Jean-Yves Le Drian, alors ministre de la défense, vantait les mérites de l’opération « Barkhane » et de ses partenaires africains pour lutter contre les groupes terroristes au Sahel. « La France, déclarait-il dans Paris Match, a formé plus de 20 000 soldats et chaque jour, nos coups communs affaiblissent l’ennemi (…) Ces opérations menées par l’armée française avec les armées nationales montrent d’excellents résultats. »

Six ans plus tard, le coup de force au Niger pose cependant question. Dernier en date d’une longue série qui a démarré en 2020 au Mali et qui s’est poursuivie en Guinée puis au Burkina Faso, il invite plutôt à s’interroger sur les prétendus succès de coopérations militaires qui, concrètement, reviennent à former des putschistes alors que les insurgés continuent de gagner du terrain.

La France, il est vrai, n’est pas seule en cause. Outre l’Union européenne, les Etats-Unis ont par exemple fourni des formations aux militaires qui ont pris le pouvoir au Mali (Amadou Haya Sanogo en 2012 et Assimi Goïta en 2021), en Guinée (Mamadi Doumbouya en 2021) et au Burkina Faso (Paul-Henri Damiba et Ibrahim Traoré en 2022). A Bamako, Assimi Goïta et Lassine Togola, commandant par intérim du bataillon autonome des forces spéciales, récemment sanctionné par Washington, avaient ainsi participé en 2019 et 2020 à l’exercice « Flintlock » que les Américains organisent chaque année pour renforcer les capacités opérationnelles et antiterroristes de leurs alliés en Afrique.

Côté français, le renversement du président nigérien Mohamed Bazoum, élu en 2021, a cependant des conséquences plus profondes. En effet, il ne met pas seulement en évidence l’ineptie de coopérations militaires que les parlementaires, à quelques exceptions près, n’ont jamais eu le courage de confronter sérieusement, de crainte d’être aussitôt accusés de gauchisme ou de laxisme à l’égard de la menace terroriste. A plus long terme, le coup de force au Niger démontre aussi les limites stratégiques d’une puissance moyenne qui n’en a pas fini de purger son passé colonial.

Niger: fin et échec de Barkhane pour des sénateurs

Niger: fin et échec de Barkhane pour des sénateurs

Après le coup d’État au Niger, 94 sénateurs français ont adressé une lettre ouverte au président Emmanuel Macron, publiée par le quotidien Le Figaro lundi 7 août, où ils regrettent « l’échec de l’opération Barkhane » et « l’effacement de la France » en Afrique. Les signataires, menés par les LR Roger Karoutchi, Bruno Retailleau et Christian Cambon, demandent au président de revoir sa stratégie.

« Aujourd’hui le Niger, hier le Mali, la Centrafrique, le Burkina Faso ont rejeté la France, les forces françaises, les entreprises françaises », soulignent les sénateurs LR Roger Karoutchi, Bruno Retailleau et Christian Cambon dans leur lettre signée par 94 parlementaires et publiée par Le Figaro.

Avec 1 500 militaires sur place, le Niger constitue le pivot du dispositif anti-jihadiste français au Sahel depuis le départ contraint du Mali à l’été 2022, dont les soldats faisaient partie de l’opération Barkhane, qui a pris fin en novembre. Mais les putschistes ont dénoncé à Niamey plusieurs accords militaires conclus avec la France, dont certains concernent notamment le « stationnement » du détachement français et le « statut » des militaires présents dans le cadre de la lutte anti-jihadiste.

« À nos dépens, après l’échec de l’opération Barkhane, voilà les milices (du groupe russe) Wagner, peu sourcilleuses des droits humains ou de démocratie, mais parfaitement disponibles pour tous les dictateurs ou les dirigeants se maintenant au pouvoir en coalisant leurs populations contre l’ancienne « puissance coloniale » », déplorent MM Karoutchi, Retailleau et Cambon, respectivement premier vice-président du Sénat chargé des relations Internationales, président du groupe Les Républicains au Sénat et président de la commission des Affaires étrangères et de la Défense du Sénat, ainsi que leurs co-signataires.

Ils appellent à remettre à plat la politique de la France en Afrique, sans pour autant faire de propositions.

Pour le sénateur Les Républicains Roger Karoutchi, l’un des auteurs de cette lettre, «nous n’avons pas fait suffisamment d’efforts pour faire en sorte que la jeunesse africaine comprenne la France»: «l’échec est politique».

Environnement- G20: échec pour la réduction des énergies fossiles

Environnement- G20: échec pour la réduction des énergies fossiles


En dépit de la hausse exceptionnelle des températures partout dans le monde, le G20 se termine sur un échec concernant la réduction des énergies fossiles en grande partie responsable de la canicule. Réunis à Goa en Inde, les ministres de l’Energie des pays du G20, n’ont pas réussi à trouver un consensus sur la réduction progressive de l’utilisation des combustibles fossiles pour produire de l’électricité. En cause notamment, les doutes sur l’efficacité du captage du carbone comme un des axes stratégiques et toujours la question du financement de la transition énergétique dans les pays pauvres

Une coalition de dix-huit pays, dont la France et l’Allemagne, menée par les Îles Marshall, réclame « une sortie urgente des énergies fossiles » et « un pic des gaz à effet de serre d’ici à 2025 », estimant que « l’humanité ne peut pas se permettre d’attendre ». Ce groupe de pays réclame une diminution de 43% des émissions mondiales d’ici à 2030 par rapport à 2019, afin de respecter la limite des 1,5°C de hausse des températures d’ici à la fin du siècle par rapport à l’ère pré-industrielle, conformément aux calculs des experts climat des Nations unies. Par rapport à l’ère pré-industrielle, le monde connaît aujourd’hui un réchauffement proche de 1,2°C sous l’effet de l’activité humaine, essentiellement de l’utilisation des combustibles fossiles (charbon, pétrole, gaz).

Mais beaucoup de pays en développement estiment que les pays riches, plus gros pollueurs, doivent financer davantage la transition énergétique.Et il y a évidemment les pays réticents du fait qu’ils produisent des énergies fossiles.

Certains gros producteurs de pétrole sont également réticents à une sortie rapide des combustibles fossiles. Ed King, du réseau de communication sur le climat GSCC, a notamment reproché à la Russie et l’Arabie saoudite le manque de progrès dans les négociations de samedi. Ces pays ont « bloqué les efforts pour un accord sur un triplement des énergies propres visant à réduire les énergies fossiles », a-t-il déploré sur Twitter.

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