Archive pour le Tag 'échange'

Russie–EU : Retour à un peu d’humanité avec un échange de prisonniers

Russie–EU : Retour à un peu d’humanité avec un échange de prisonnier

Un  échange de 26 prisonniers «historiques». La plupart de ces prisonniers libérés enfin par la Russie étaient surtout  des otages inculpés pour des motifs bidon dans le cadre de procès spectacle. Enfin un peu d’humanité dans un environnement international de plus en plus guerrier.

Le dirigeant démocrate a particulièrement loué le rôle de l’Allemagne et de la Turquie pour aboutir à cet échange de 26 personnes, dont deux mineurs, et qui a concerné, outre les États-Unis et la Russie, la Pologne, la Slovénie, la Norvège et la Biélorussie.

Joe Biden a toutefois condamné lors d’une allocution les «procès spectacles» en Russie qui ont conduit notamment à la condamnation du journaliste américain Evan Gershkovich, désormais libre. «Les autorités russes les ont arrêtés, et condamnés lors de procès spectacles à de longues peines de prison sans aucune raison légitime», a déclaré le président américain. Les trois citoyens américains libérés ont pu parler au téléphone avec leurs familles, a-t-il précisé.

 

Production et échange :« Les chaînes de valeur mondiales resteront durablement perturbées »

Production et échange :« Les chaînes de valeur mondiales resteront durablement perturbées »

 

Alors que la pandémie de Covid-19 continue de peser sur le commerce mondial, l’inversion du rapport de force entre les entreprises et leurs fournisseurs, responsable de la hausse des coûts, pourrait devenir durable, estime Elvire Régnier Lussier, directrice des achats, dans une tribune au « Monde ».

 

 

Tribune.

 

 Aurions-nous prévu que la crise du Covid-19, qui avait déjà mis à mal les chaînes d’approvisionnement mondial des entreprises à l’hiver 2020, continuerait de perturber gravement l’ensemble de l’industrie mondiale ? Les entreprises ont bâti leurs budgets 2021 en tablant sur une crise qui ne devait durer que quelques mois, le temps que tout rentre dans l’ordre et que chacun reprenne sa vie d’avant. Mais les chaînes de valeur continuent à souffrir des effets de la crise sanitaire alors que l’économie connaît un fort rebond, avec une croissance mondiale qui devrait dépasser les 6 % en 2021. Cette situation risque de se prolonger et ce que les entreprises subissent aujourd’hui pourrait bien devenir leur nouvelle normalité.

Cela fait un an que chaque semaine réserve son lot de ruptures. Après la pénurie de plastique, de bois, puis la crise des conteneurs et le prix du transport maritime multiplié par six, voici la congestion des ports en raison des retards d’embarquement de marchandises accumulées depuis des mois. Et la crise de l’huile de palme. La production a été excellente cette année mais il manque les saisonniers pour récolter les noix dans une Indonésie et une Malaisie ravagées par le Covid. Cette main-d’œuvre bon marché que l’on croyait pléthorique, variable d’ajustement de nos économies mondialisées, devient une « denrée » rare…

Les chaînes de valeur, qui n’arrivent pas encore à reporter les hausses de coûts sur leurs clients, vont continuer à souffrir et plonger de nombreux acteurs dans la faillite. S’ajoutent à cela les répercussions attendues des coupures d’électricité en Chine liées au virage environnemental du gouvernement de Pékin. Si l’« usine du monde » décide de réduire la voilure, les industries occidentales, malgré leurs velléités de rapatriement des productions apparues au plus fort de la crise du Covid, vont à coup sûr rencontrer des difficultés majeures pour continuer à produire. En effet, après des années de dumping – et la destruction du tissu industriel des pays développés –, tous les fournisseurs sont aujourd’hui majoritairement chinois.

Il est illusoire d’espérer un prochain retour à la « normalité » de ces dernières décennies, celle d’une offre mondiale bien supérieure à la demande des entreprises occidentales et de relations commerciales fondées sur le seul rapport de force, le plus souvent au détriment des fournisseurs. Il va falloir inventer une façon plus équilibrée d’interagir dans nos relations commerciales. Les pénuries conduisent aujourd’hui les acheteurs à se retrouver face à des fournisseurs qui choisissent de livrer plutôt tel client qu’un autre en fonction de la qualité de la relation commerciale. Le temps des partenariats et de la création de valeur partagée est venu, entre des acteurs qui se seront choisis et se projetteront autour de l’élaboration de solutions durables. Il est possible que cela relance une période riche d’innovations, et peut-être même de progrès, au bénéfice des consommateurs et de la planète.

 

Réduction de dettes en échange d’actions sur le climat ( FMI et banque mondiale)

Réduction de dettes en échange d’actions sur le climat  ( FMI et banque mondiale)

 

 

Les deux institutions travaillent sur une hypothèse de réduction de la dette de certains pays pauvres très endettés contre des engagements d’action sur le climat.

 

Trois pays – l’Éthiopie, le Tchad et la Zambie – ont déjà entamé des négociations avec les créanciers dans le cadre d’un nouveau cadre commun soutenu par le Groupe des 20 grandes économies, processus qui peut conduire à des réductions de la dette dans certains cas.

La pandémie de coronavirus a aggravé les perspectives de nombreux pays déjà lourdement endettés avant l’épidémie, avec des revenus en baisse, des dépenses en hausse et des taux de vaccination loin derrière les économies avancées.

La Chine, les États-Unis et d’autres pays du G20 ont initialement offert aux pays les plus pauvres du monde un allégement temporaire des paiements de la dette due aux créanciers officiels dans le cadre de l’Initiative de suspension du service de la dette (DSSI). En novembre, le G20 a également lancé un nouveau cadre destiné à lutter contre les encours de dette insoutenables.

La Banque et le FMI étudient comment jumeler deux problèmes mondiaux – la nécessité de réduire ou de restructurer le lourd fardeau de la dette de nombreux pays plus pauvres et la nécessité de réduire les émissions de combustibles fossiles qui contribuent au changement climatique.

La prise en compte du changement climatique dans le processus de restructuration de la dette pourrait aider à motiver les prêteurs souverains et même les créanciers privés à annuler un certain pourcentage de la dette des pays pauvres très endettés, en échange de progrès vers leurs objectifs de développement durable et de climat, selon les experts.

Brexit : un accord essentiellement de libre échange

Brexit : un accord essentiellement de libre échange

Dans une tribune au « Monde », l’économiste Stéphane Madaule analyse les termes de l’accord de commerce et de coopération qui régit, depuis le 1er janvier, les relations économiques entre le Royaume-Uni et l’Union européenne.

Tribune. L’accord de commerce et de coopération est enfin signé entre le Royaume-Uni et l’Union européenne (UE). C’était le dernier texte majeur en négociation en vue de conclure le Brexit. Son entrée en vigueur est effective depuis le début janvier.

Au-delà des déclarations rassurantes des uns et des autres sur l’issue de ces négociations, personne ne sait si l’application de ce texte se fera dans la douleur ou engendrera une véritable coopération entre deux entités qui se séparent mais restent liées dans la durée.

Les deux protagonistes ont choisi d’un commun d’accord de continuer à échanger librement, sans taxes ni droits de douanes, pourvu que s’établissent des « conditions équitables pour une concurrence ouverte et loyale et un développement durable ».

Alors tentons de décrypter les quelques parties les plus emblématiques de ce texte de 1 354 pages, afin d’en analyser l’originalité et l’applicabilité.

Exigences apparemment contradictoires

Tout d’abord, il y a ce qui ne change pas. Pour les deux partenaires, ce sont toutes les dispositions qui concernent le non-subventionnement des activités productives et de services, l’interdiction de fausser la concurrence sur les appels d’offres publics ou par des appuis indus aux entreprises publiques, en ligne avec les règles habituelles prônées par l’Organisation mondiale du commerce (OMC).

Et puis, il y a ce qui change et innove.

Si l’Union européenne a accepté de continuer à échanger librement sans taxes ni droits avec le Royaume-Uni, elle a souhaité que ce ne soit pas un libre-échange déréglementé mais un libre-échange encadré par les règles de son marché intérieur. Toutefois, il était hors de question pour les Britanniques de ne pas recouvrer leur pleine souveraineté.

 

Afin de rendre compatible ces deux exigences apparemment contradictoires, les protagonistes de cet accord ont chacun fait un pas vers l’autre. Au titre X de cet accord (page 202), il est bien spécifié que « chaque partie est libre de définir son approche des bonnes pratiques réglementaires dans le cadre du présent accord d’une manière compatible avec son propre cadre juridique… ». 

Le Royaume-Uni y trouve ainsi matière à recouvrer effectivement la pleine maîtrise de ses lois et de ses règlements, sur le plan commercial notamment. Toutefois, pour l’UE, ces évolutions réglementaires ne doivent guère être susceptibles de créer des distorsions de concurrence.

Un tribunal d’arbitrage

En conséquence au point 4 (page 208) du titre XI, il est prévu que « les parties affirment convenir l’une et l’autre que leur partenariat économique ne peut générer des bénéfices de manière mutuellement satisfaisante que si les engagements en matière de conditions équitables pour une concurrence ouverte et loyale résistent à l’épreuve du temps, en empêchant les distorsions du commerce et de l’investissement, et en contribuant au développement durable ».

Travail illégal en échange du RSA

Travail illégal  en échange du RSA

 

Imposer du travail en échange du RSA serait donc illégal. Première observation, il y a sérieux progrès juridique à faire tant  du côté du conseil départemental qui avait proposé » de travailler bénévolement »  pour toucher cet aide sociale que du côté de l’autorité judiciaire qui a considérée comme illégale cette orientation. Comment en effet pourrait-on considérer qu’il s’agit d’un bénévolat dans la mesure où il est imposé par le département. On confond les concepts de bénévolat et de contraintes. Le tribunal administratif de Strasbourg de son côté, fait dans le flou artistique en considérant que de « manière générale, on ne peut imposer ce bénévolat ». Ce qui laisse la porte ouverte aux cas  qui n’entrent pas dans le cas général. Bref l’éclairage du tribunal relève du clair-obscur juridique. Sur le fond maintenant, cette affaire met en lumière les limites et les contradictions d’une mesure étatique de portée nationale Plus précisément l’incapacité à évaluer de manière précise ce qui effectivement justifie de la solidarité nationale sans contrepartie et ce qui relève d’un processus de réinsertion réelle ou encore d’un abus de cette solidarités). En fait le RSA qui connaît une explosion mérite d’être revu dans sa conception, son attribution, son suivi et son financement. Le tribunal administratif de Strasbourg a donc jugé illégale la mesure du conseil départemental du Haut-Rhin d’imposer aux allocataires du RSA de travailler bénévolement sept heures par semaine. Saisi par la préfecture, le juge a considéré que « le département ne pouvait envisager de conditionner, de manière générale, le versement du RSA à l’accomplissement de telles actions de bénévolat ». Cette mesure controversée, qui devait entrée en vigueur le 1er janvier 2017, avait été prise le 5 février par le conseil départemental, présidé par Éric Straumann (Les Républicains). Elle imposait aux allocataires du Revenu de solidarité active de travailler bénévolement sept heures par semaine pour des associations, collectivités locales, maisons de retraite ou établissements publics. Dans un communiqué publié mercredi 5 octobre, le tribunal administratif de Strasbourg a précisé que « si le RSA est attribué par le président du conseil départemental et que le département en assure le financement, les conditions pour bénéficier du RSA sont toutefois exclusivement définies par le code de l’action sociale et des familles ». Pour justifier la décision du conseil départemental, Éric Straumann souhaitait « mettre le pied à l’étrier » des bénéficiaires du RSA « pour qu’ils se resocialisent et sortent de l’isolement », « surtout pas les stigmatiser ».

(Avec agences)

Le Pen-Hollande : un échange indigne à Strasbourg

Le Pen-Hollande : un échange indigne à Strasbourg

Encore un échange qui ne grandira pas la France aux yeux de l’opinion internationale notamment européenne. Marine Le Pen a en effet insulté la France comme l’Allemagne en déclarant à Merkel que François Hollandeétait son vice chancelier. Une insulte évidemment d’abord à l’Allemagne qui saurait faire  office d’argumentaire pertinent. Même si on peut reprocher légitimement certaines orientations de Merkel. Cette attaque personnelle ne grandit pas le niveau du débat rabaissé à celui d’une cour d’école voire du caniveau. En outre il est peu glorieux de se saisir d’une scène internationale pour régler des querelles purement Franco françaises. La présidente du Front national, se saisissant de la venue dans l’hémicycle du tandem Merkel-Hollande, ne s’est donc  pas contentée en effet de rappeler, ce que tout le monde sait, qu’elle combat l’Europe, et qu’elle combat pareillement la politique de François Hollande.  Avec une violence rare, qui témoignait de sa vraie nature, Marine Le Pen a expliqué que Hollande était indigne d’occuper la responsabilité de président de la République française, et elle lui a lancé à la figure, avec une singulière arrogance, le seul titre qu’à son avis il mérite: « Vice-Chancelier allemand, administrateur de la province France« .  Pour une fois François Hollande s’est montré à la hauteur.  Il a remis Marine Le Pen, qui prétend au monopole de la souveraineté française, à sa place : « La souveraineté, ce n’est pas le souverainisme ». Tranchant ensuite, très tranchant, car l’agression était totale: François Hollande –libéré de sa propension à la synthèse molle- a invité la présidente du Front à tirer toutes les leçons de ses philippiques à répétition, et à dire franchement qu’en réalité elle veut sortir de l’Europe. Ce serait un choix « terrible » mais qui, pour vous, serait « logique », a dit le chef de l’Etat avec gravité, piqué au vif mais ramené du coup à l’essentiel : « Sortir de l’Europe, sortir de l’euro, sortir de Schengen et même, si vous pouvez, sortir de la démocratie parce que parfois, en vous entendant, je me pose cette question ».

Traités de libre-échange : Obama battu

Traités de libre-échange : Obama battu

Les sénateurs américains ont dit non à Obama à propos du traité avec le pacifique. Une sévère défaite et du coup l’autre traité avec l’Europe ( négocié en douce par la commission européenne et dont personne ne parle) a aussi du plomb dans l’aile au mois en terme de délais ( ce sera négocié vraisemblablement après les départs d’  Obama et de  Hollande).  Les sénateurs démocrates ont  donc infligé une cuisante défaite au président Barack Obama, mardi 12 mai, en rejetant une motion de procédure destinée à accélérer un projet de traité commercial, le Trans-Pacific Partnership (TPP). La Maison Blanche a aussitôt minimisé ce revers, qui met néanmoins en évidence les difficultés rencontrées par le président pour convaincre son camp des avantages de ce traité. Il l’affaiblit provisoirement face à ses partenaires potentiels, alors que le TPP constitue un élément important du « pivot » vers l’Asie souhaité par M. Obama. Ce dernier souhaite parachever cette négociation commerciale avant la fin de son second mandat, en janvier 2017. M. Obama devait convaincre une poignée de sénateurs démocrates de rejoindre les républicains afin d’obtenir une majorité qualifiée pour accélérer l’adoption d’une disposition stratégique. Celle-ci permet à l’exécutif de disposer de pouvoirs spéciaux en matière de négociations commerciales avec des pays riverains du Pacifique concernés par le TPP. Ils autorisent l’administration à demander au Congrès d’adopter ou de rejeter le résultat de ses tractations sans possibilité de l’amender.  Depuis plusieurs semaines cependant, la fronde couvait, entretenue par la sénatrice démocrate du Massachusetts Elizabeth Warren. Cette dernière s’inquiète notamment que les harmonisations réglementaires entre pays signataires prévues par le TPP puissent remettre en cause la réglementation bancaire et financière restrictive imposée à Wall Street après la crise des subprimes (le Dodd-Frank Act), qui est son cheval de bataille. « Elle a tort », avait tout d’abord assuré le président, jugeant ses craintes « hautement théoriques ». « Elle a totalement tort », avait-il renchéri trois jours avant le vote, dans un entretien accordé à Yahoo. M. Obama avait alors adopté un ton presque cassant qui n’a été d’aucun effet sur les récalcitrants, bien au contraire, puisqu’un seul sénateur démocrate a finalement voté avec les républicains. Alors que l’étape de la Chambre des représentants s’annonce aussi ardue qu’au Sénat compte tenu de la mobilisation entretenue par une autre démocrate, Rosa DeLauro (Connecticut), et des réticences de certains élus républicains, la rébellion démocrate au Sénat reflète les résistances émanant du camp du président, notamment de la part d’organisations syndicales qui ont gardé le souvenir de traités commerciaux coûteux, en termes d’emplois, pour les Etats-Unis.

Libre échange : Berlin contre le traité avec le Canada

Libre échange : Berlin contre le  traité avec le Canada

Les objections de Berlin reposent sur une clause de protection juridique offerte aux entreprises investissant sur le territoire des Vingt-Huit. Pour ses détracteurs, ces dispositions contreviennent à la souveraineté des Etats. Le gouvernement allemand, écrit le journal citant des diplomates allemands à Bruxelles, ne peut pas signer l’accord « telle qu’il a été négocié ». En octobre dernier, le Premier ministre canadien, Stephen Harper, et le président de la Commission européenne, José Manuel Barroso, avaient pourtant annoncé que les négociations entamées en mai 2009 étaient quasiment bouclées et qu’il ne restait plus à régler que « des aspects techniques et juridiques » avant que l’Accord économique et commercial global (CETA) puisse être soumis à ratification par les Vingt-Huit. Réunis à Bruxelles, les deux dirigeants avaient alors vanté « une réalisation historique pour le marché transatlantique » censée générer des milliards d’euros d’activités supplémentaires. Mais les discussions finales se sont révélées plus ardues que prévu notamment sur ces dispositions qui permettraient à des entreprises étrangères de poursuivre des Etats si elles considèrent qu’un gouvernement enfreint un accord commercial. L’Allemagne considère que ce mécanisme permettrait aux entreprises de contourner les lois; à Bruxelles, la Commission estime que sans ces clauses, les entreprises canadiennes n’investiraient pas en Europe. Or ce mécanisme d’arbitrage et de règlement des différends entre les entreprises et les Etats est aussi au cœur du traité en cours de négociation entre l’Union européenne et les Etats-Unis. « L’accord de libre-échange est un test de l’accord avec les Etats-Unis », reconnaît un haut fonctionnaire de la Commission cité par la Süddeutsche Zeitung. S’il est rejeté, alors l’accord avec les Etats-Unis sera également mort, ajoute-t-il. Le texte du traité, écrit encore la Süddeutsche Zeitung, devrait être transmis dans le courant de la semaine aux capitales européennes afin qu’elles puissent l’examiner dans le détail. A Ottawa, une porte-parole d’Ed Fast, le ministre canadien du Commerce, n’a pas fait de commentaire direct sur l’article du quotidien allemand mais a assuré que les deux parties faisaient d’ »immenses progrès » sur la voie d’une finalisation du texte.

 

Traité de libre-échange UE-Etats-Unis : Juncker pour l’opacité

Traité de libre-échange UE-Etats-Unis : Juncker pour l’opacité

Curieuse conception de la démocratie pour Juncker qui pense finalemenet que les peules n’ont pas à connaître le contenu des discussions sur le traité de libre échange avec les Etats-Unis. C’est pourtant  l’un des principaux enjeux des élections européennes qui auront lieu le 25 mai prochain. La prochaine majorité du Parlement européen aura la lourde tâche de rejeter ou d’approuver le partenariat de libre-échange transatlantique, en discussion depuis l’été 2013 entre les États-Unis et l’Union européenne.  L’accord a logiquement été au centre du débat mettant aux prises Jean-Claude Juncker et Martin Schulz, candidats du Parti populaire européen (PPE) et du Parti socialiste européen (PSE) à la présidence de la Commission européenne ce mardi 13 mai. Négocié en secret par la Commission européenne et Washington, cet accord est régulièrement critiqué par ses détracteurs pour son opacité et l’absence de possibilité pour les citoyens, les médias et les parlementaires de suivre les discussions. Pour autant, Jean-Claude Juncker s’ »inscrit en faux contre l’idée que l’UE devrait dévoiler publiquement sa stratégie ». « Le jour où vous expliquez votre stratégie, vous êtes en train de la perdre », a indiqué le candidat du PPE. L’ancien président de l’Eurogroup souhaite d’ailleurs que « ce traité soit conclu » car il en va de « l’intérêt de l’Europe et des États-Unis ».  Les détracteurs du traité, qui vise à mettre en place une large zone de libre-échange entre les États-Unis et l’UE, regroupant plus de 800 millions de consommateurs, redoutent que l’accord entraîne un rééquilibrage des normes défavorable aux pays européens. Jean-Claude Juncker assure qu’il ne va « pas tirer vers le bas » les standards européens et que si « on s’éloigne de nos exigences, le Parlement européen le rejettera ». Le son de cloche est différent chez Martin Schulz. Le candidat socialiste à la présidence de la Commission européenne appelle à la « suspension des négociations pendant les élections ». « On ne peut pas négocier un tel projet pendant les élections », indique le social-démocrate allemand.  « Il en va du futur de nos relations avec les États-Unis, de la protection des consommateurs, de nos données. » Martin Schulz s’est dit également opposé à un accord « si les États-Unis ne respectent pas nos standards ».

Traité libre échange Europe–Etats –unis : un pas vers l’anarchie économique

Traité libre échange Europe –Etats –unis : un pas vers l’anarchie économique

Alors que l’Europe est incapable d’harmoniser en son sein ses propres règles de concurrence, on négocie déjà un traité de libre échange avec les Etats-Unis.qui fera sauter toutes les frontières. Un seul exemple, celui des roses produits au Kenya, transportées par avion en Hollande et qui deviennent ‘ (dans le cadre des règles de l’union européenne) miraculeusement françaises grâce au taux de valeur ajoutée (on augmente de 50% la valeur en prétextant une pseudo transformation du produit. Ce traité de libre-échange transatlantique – aussi appelé Ttip ou Tafta – concentre un grand nombre de critiques. En effet, l’Union européenne s’est lancée dans une négociation hors du commun avec les États-Unis, avec pour objectif de créer la plus vaste zone de libre-échange au monde. « Il ne sera pas adopté dans le dos des populations », a tenu à affirmer jeudi dernier à Bruxelles la secrétaire d’Etat française au Commerce extérieur, Fleur Pellerin. Cette dernière a d’ailleurs appelé à « dédramatiser » les enjeux du futur traité transatlantique et à « rectifier un peu la perception de certains sujets, qui sont présentés de manière inutilement anxiogènes » dans la campagne des européennes. « On aborde la négociation d’égal à égal », a-t-elle précisé, assurant – suite à une réunion avec ses homologues européens – que « des lignes rouges ont été tracées », notamment dans le domaine agro-alimentaire. Et de poursuivre : « Pas d’OGM, pas de poulet chloré, pas de bœuf aux hormones. » Fleur Pellerin a également rappelé que cet accord « ne pourra être ratifié qu’après avoir été adopté par le Conseil des ministres et l’ensemble des Parlements européens. » (Donc sans referendum Ndlr). Malgré tout, cet accord de libre-échange – négocié par le Commissaire au commerce, le belge Karel de Gucht – a de nombreux détracteurs, qui craignent notamment que les normes imposées bénéficient davantage aux entreprises qu’aux Etats et citoyens. Le Front de gauche a ainsi décidé de lancer une campagne « d’éducation populaire » sur le sujet. « Le vote du 25 mai sera une sorte de référendum pour ou contre le Ttip », confiait Jean-Luc Mélenchon fin mars à l’AFP. « La perspective d’un accord de libre-échange est gravissime, en faisant sauter une série de barrières notamment sociales et environnementales », a renchéri ces derniers jours le chef de file des députés du FDG à l’Assemblée, André Chassaigne.




L'actu écologique |
bessay |
Mr. Sandro's Blog |
Unblog.fr | Annuaire | Signaler un abus | astucesquotidiennes
| MIEUX-ETRE
| louis crusol