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Un plan quantique de 1,8 milliard

Un plan quantique de 1,8 milliard

La France fixe un objectif très ambitieux de mettre au point le premier ordinateur quantique. Doté de 1,8 milliard d’euros sur cinq ans dont 1 milliard directement financé par l’Etat,. Des chiffres qui dépassent les attentes

. « J’ai rarement vu une stratégie d’Etat sur une technologie aussi précise, complète, bien ficelée et bien financée. Honnêtement, je suis aux anges« , confie à La Tribune Elie Girard, le directeur général du groupe d’informatique Atos, l’un des pionniers mondiaux du quantique.

En exploitant les propriétés de la matière à l’échelle de l’infiniment petit (atome, ion, photon, électron…), les technologies quantiques portent la promesse d’ordinateurs qui ridiculiseront les plus puissants des supercalculateurs actuels. Cela signifie que le quantique est promis à briser de nombreux verrous et devrait permettre de s’attaquer enfin à des défis aujourd’hui insolubles.

Vaccins : 1 million par mois au lieu de 5 nécessaires

Vaccins : 1 million par mois au lieu de 5 nécessaires

 

 

À l’origine on devait vacciner environ 30 à 35 millions de Français pour tendre vers l’immunité collective. Progressivement, cet objectif a été révisé en baisse et le premier ministre parle maintenant de 15 millions d’ici l’été. Selon les hypothèses, il faudrait donc vacciner entre 2,5 millions à 5 millions de personnes par mois. En ce moment, la France s’inscrit plutôt sur une tendance d’un million par mois.

La question n’est pas tellement celle du nombre de vaccins mais celle de l’insuffisance de la logistique complètement ligotée par la centralisation.. La France devrait disposer d’au moins 38 millions de doses de ce vaccin d’ici à la fin juin, comme l’a confirmé la direction générale de la Santé au JDD. Un stock suffisant pour vacciner 15 millions de personnes, y compris en envisageant un taux de perte important.

 

D’ici à la fin juin, la France s’attend aussi à recevoir 7 millions de doses du vaccin Moderna. Ce qui porterait le total de doses à 45 millions. A l’origine, la France avait estimé que le taux de perte des vaccins pourrait atteindre les 30%.

En résumé, si le vaccin AstraZeneca-Oxford est validé et si la logistique suit, la France serait en capacité de vacciner définitivement 35 millions de personnes au 1er juillet (avec 73 millions de doses), dont 10 millions de personnes d’ici la fin du mois de mars. En réponse à une question d’un sénateur, Olivier Véran a, lui, indiqué mardi « espérer que pour Pâques (le 4 avril), nous aurons terminé de vacciner ces 5 millions de personnes (les plus à risques, soit les 75 ans et plus) ». Mais à ce rythme on sera encore loin des 15 à 35 millions de personnes vacciner à l’entrée de juillet.

 

Trump veut virer le patron du FBI !

Trump veut virer le patron du FBI !

 

Une nouvelle fois , le président américain s’apprêterait à virer la plus haut responsable de l’administration. Cette fois, il s’agit du patron du FBI, Christopher Wray,  qui ne reprend pas strictement les positions de Trump notamment sur le mouvement antifa mais aussi à propos de l’influence de la Russie pour peser sur les électeurs lors des élections américaines. À propos d’anti fa le patron du FBI a déclaré «Nous voyons Antifa plutôt comme une idéologie ou un mouvement qu’une organisation», a-t-il notamment déclaré.

Le président américain, lui, considère ce mouvement plutôt comme une organisation terroriste. Christopher Wray avait aussi insisté sur le fait que les Russes étaient «très actifs pour influencer l’élection de 2020 (…) semer la division (…) et dénigrer Joe Biden», l’adversaire démocrate de Donald Trump pour la présidentielle de novembre. Ce que conteste Trump

Economie-Industrie : les causes du désastre

Economie-Industrie : les causes du désastre

 

Sébastien Laye, entrepreneur dans le domaine des services financiers explique les causes du déclin industriel de la France.(chronique dans le Figaro)

 

«La politique la plus ruineuse, la plus coûteuse, c’est celle d’être petit». Nous avons tous en mémoire cet adage gaullien alors que l’annonce de licenciements sur l’ancien site d’Alstom devenu General Electric – à la faveur d’un rachat controversé de la branche énergie par un géant américain lui-même en difficulté désormais – s’ajoute à la litanie de mauvaises nouvelles industrielles ce printemps: Ascoval avec un repreneur British Steel lui-même en difficulté, Whirlpool….

Car pour comprendre le désastre industriel français, il convient de revenir sur les erreurs stratégiques des pouvoirs publics français et de nos grands patrons, eux-mêmes issus du moule techno-politique via les grands corps. Nous devons à Serge Tchuruk dans les années 90, le patron de ce qui était alors Alcatel (depuis démantelé en de nombreuses entités), d’avoir théorisé chez nous le concept d’industrie sans usines, sans actifs, «asset-light»: une hérésie stratégique vite abandonnée par les Américains mais qui a perduré en France jusque dans les années 2000. Or notre monde économique actuel, loin d’avoir vu la disparition de la vieille industrie au profit d’une économie purement tertiaire et de services, est beaucoup plus complexe. En réalité nos économies sont devenues hyper industrielles, avec le logiciel ou les services à valeur ajoutée qui sont venus transformer l’usine d’antan. Les smart factories embarquent des compétences en informatique, robotique et automatisation en brouillant la frontière avec l’univers de la technologie et des GAFA. Ainsi, d’une certaine manière, l’industrie n’existe peut-être plus en tant que secteur autonome mais paradoxalement elle est omniprésente: même les acteurs des nouvelles technologies doivent déployer des plateformes industrielles et logistiques colossales, que ce soit Amazon ou Google avec ses data centers.

 

Alors que la puissance économique est avant tout une puissance industrielle, la France et victime d’un vrai décrochage industriel.

Les États-Unis ont compris depuis une dizaine d’années qu’un modèle économique uniquement orienté vers la consommation domestique est voué à l’échec: ce mouvement s’est accéléré sous le mandat Trump, qui a vu la création de 400 000 emplois manufacturiers. Par un subtil équilibre de baisses massives d’impôts (alors que les impôts sur la production obèrent toute rentabilité de nos usines.) et de menaces, Trump a obtenu de Softbank/Sprint, de GoPro ou encore d’Apple une relocalisation aux États-Unis de leur base manufacturière. Pfizer, Comcast, Boeing, notamment en rapatriant les profits offshores, investissent à nouveau dans leurs usines américaines. Les Américains ont supprimé en deux ans la moitié du code des réglementations pour créer de nouvelles usines ; les Chinois, avec un modèle moins libéral mais un État visionnaire, développent non seulement leur base industrielle mais sont aussi en train de réindustrialiser toute l’Asie par leur projet de nouvelle route de la soie, qui se traduit par de colossales infrastructures de transport.

Alors que la puissance économique est avant tout une puissance industrielle, comme en attestent la réindustrialisation de l’Amérique de Donald Trump ou les grandes réalisations chinoises, la France est victime d’un vrai décrochage industriel. Or développer la seule économie de services (petits boulots en chaîne) ou des start-up (peu intense en capital humain) ne permettra pas à la France de juguler le fléau du chômage et de la croissance molle. On ne peut qu’être sidéré par le manque de volontarisme des pouvoirs publics français en la matière, alors que notre génie industriel était la marque de fabrique de la France encore dans les années 1990 (il suffit de noter le rayonnement des produits de Schneider, Airbus, Alstom, Dassault, à cette époque) et que le complexe militaire, comme aux États-Unis, fournissait un excellent levier public pour le développement de l’industrie privée.

En 2018, la part de l’industrie dans la richesse nationale en France n’était plus que de 11 %, contre 17 % à la fin des années 1990, ce qui est le niveau actuel de la plupart des autres économies développées. À l’origine du déclin de l’industrie, on peut noter la détérioration générale de la compétitivité des entreprises françaises. Face à la concurrence mondiale, l’industrie française ne fait plus le poids dans certains secteurs. D’autre part, en quinze ans, alors que les ventes de biens ont augmenté de plus de 50 % sur nos territoires, notre production manufacturière… est restée au même niveau. Sans compter qu’au-delà des ventes de biens, les services à haute valeur ajoutée ont accru leur part dans notre PIB, et à ce niveau la domination des GAFA et autres entreprises technologiques étrangères a signifié d’irrémédiables pertes de marché: elles sont visibles dans les chiffres du déficit du commerce international, qui se creuse depuis notre plus haut point en 2004 ; non seulement nos entreprises ne produisent plus ce que les Français consomment, mais elles ne disposent pas des compétences et technologies clefs dont nos concitoyens ont besoin. Enfin, l’absence de fonds de pension entrave le développement de nos entreprises, empêchant le financement de l’innovation de long terme et poussant les plus grandes d’entre elles à abandonner leur base hexagonale.

Les conséquences de ces défaillances sont visibles: notre industrie est l’une des moins robotisées (126 robots pour 10 000 salariés contre 270 en Allemagne), les investissements dans les NTIC sont deux fois moins nombreux que dans le reste de la zone euro et trois fois moins nombreux qu’aux USA. Le très poussif basculement du CICE en baisse de charges, l’hypothétique baisse de l’IS promise à l’horizon 2022 et l’absence de baisse des impôts sur la production ne laissent pas augurer un redressement rapide de l’investissement privé. Il faut donc rapidement changer de braquet et promouvoir des partenariats publics-privés ancrés sur des dépenses d’investissement public (que Bruxelles doit mieux distinguer des dépenses de fonctionnement).

On est en droit de douter de la volonté du gouvernement actuel de redresser notre industrie.

Il convient en premier lieu de favoriser la montée en gamme de nos industries informatique, robotique et d’intelligence artificielle: cela passe par le redéploiement des interventions de la BPI trop centrées sur l’internet grand public, et par plus de précisions sur le plan d’investissement promis par Macron sur le quinquennat, qui pour l’instant inclut essentiellement des dépenses de fonctionnement dans l’éducation. La robotisation est aussi une opportunité pour notre industrie et souvenons-nous que les pays les plus robotisés sont aussi ceux où le chômage est le plus faible. Elle doit être couplée par un plan massif d’équipement 5G sur notre territoire, car ces nouveaux robots et objets doivent pouvoir communiquer, seul moyen de révéler le vrai potentiel de nos territoires.

On est en droit de douter de la volonté du gouvernement actuel de redresser notre industrie: clientélisme à l’égard d’autres secteurs, manichéisme économique simpliste (l’industrie c’est l’ancien monde, la start-up le nouveau qui doit aller de l’avant.), remise aux calendes grecques des mesures pour favoriser l’investissement et la modernisation: la survie politique plus que la vision stratégique semble servir de cap aux décisions économiques. À Bercy, nous avions déjà testé le manque de détermination, voire l’ambiguïté d’Emmanuel Macron sur ces sujets, lorsqu’il avait écarté hâtivement toutes les alternatives, notamment françaises, au rachat par General Electric. L’amateurisme actuel est si évident que Bercy version Lemaire n’a jamais lu les comptes du repreneur d’Ascoval, British Steel, en état de faillite théorique dès le rachat du site français….

Il est plus qu’urgent de rééquiper notre secteur industriel, afin de monter en gamme, de produire à nouveau sur notre territoire, de redevenir une machine à exporter et à créer des emplois. À défaut, toutes les réformes lancées par le pouvoir actuel, ne viendront jamais à bout de notre chômage structurel.

Tourisme mondial : une perte de 320 milliards

Tourisme mondial : une perte de 320 milliards

L’Organisation mondiale du tourisme (OMT) a estimé mardi que la pandémie avait déjà coûté, de janvier à mai, 320 milliards de dollars au secteur du tourisme mondial.

Sur cette période, le nombre des touristes internationaux a fondu de 56% par rapport à 2019, soit 300 millions de visiteurs en moins. L’OMT table sur une chute de 60 à 80% du nombre de touristes internationaux pour 2020, avec des pertes de 910 à 1200 milliards de dollars.

La Grèce comme l’Espagne, ou encore l’île portugaise de Madère où le masque est obligatoire dans la rue et les visiteurs dépistés, font partie des pays très touchés par l’effondrement du tourisme.

L’Espagne a vu le nombre de nouveaux cas quotidiens plus que tripler depuis deux semaines, pour dépasser les 1800. Après la France et le Royaume-Uni, l’Allemagne a déconseillé à ses ressortissants d’y voyager. Et la Grèce a annoncé de son côté qu’elle rendait à nouveau le masque obligatoire dans la quasi-totalité des lieux clos.

 

 » Plusieurs centaines de milliers de chômeurs de plus à la fin de l’année » (Elisabeth Borne)

 » Plusieurs centaines de milliers de chômeurs de plus à la fin de l’année » (Elisabeth Borne)

 

L’objectif du retour au « plein-emploi »est repoussé de 2022 à 2025. En attendant il faut s’attendre à une augmentation du chômage avec l’arrivée de plusieurs centaines de milliers de chômeurs d’après la ministre du travail elle-même Élisabeth borne . Elle constate « une baisse du nombre de chômeurs de catégorie A en juin pour le deuxième mois consécutif, souligne le rôle massif d’amortisseur qu’a joué l’activité partielle », mais avoue qu’il y aura « plusieurs centaines de milliers de chômeurs de plus à la fin de l’année ».

Etre plus précis lui est difficile. Cela dépendra de l’évolution de l’épidémie de coronavirus et de la situation sanitaire et de l’efficacité du plan jeunes comme du plan de relance. « La façon dont se passera la rentrée sera déterminante », insiste-t-elle.

Pour éviter les licenciements massifs, certaines entreprises de secteurs durablement en difficulté (aéronautique, tourisme…) pourront bientôt recourir au nouveau dispositif d’activité partielle de longue durée (APLD), dont le décret doit être publié dans les prochains jours.

Et pour convaincre les entreprises de recruter malgré tout dans ce climat incertain, et notamment les centaines de milliers de jeunes qui vont arriver en septembre sur le marché du travail, le gouvernement a présenté un plan à 6,5 milliards d’euros sur deux ans, premier volet du plan de relance global de l’activité attendu fin août.

La mesure phare est une aide de 4 000 euros pour toute embauche d’un jeune de moins de 25 ans pour un contrat de trois mois minimum. Le gouvernement espère que cela permettra d’accélérer 450 000 embauches d’ici janvier. « L’aide aux contrats en alternance fera que le jeune ne coûte quasiment rien à l’entreprise la première année », précise Elisabeth Borne aux Echos. « Je compte sur la mobilisation des chefs d’entreprise. Je vais aller à la rencontre des branches et des entreprises pour m’en assurer ».

Autre mesure annoncée au quotidien économique par la ministre : « un renforcement des effectifs de Pôle emploi en 2021, de plusieurs milliers de postes, si on veut avoir un accompagnement de qualité des demandeurs d’emploi ». Pour elle, l’agence aura « un rôle important » dans « les secteurs en tension ».

Dans le cadre du plan de relance, « on va former nos concitoyens aux métiers de demain (…) aux compétences dont on a besoin, dont on aura besoin et du coup, (ça) permettr(a) aussi de limiter le recours au travail détaché », a-t-elle ajouté sur RTL mardi matin.

En effet, « la persistance d’un recours massif au travail détaché dans certains secteurs est incompréhensible dans une période de fort chômage. Il n’est pas question que le plan de relance se fasse avec des travailleurs détachés ! », assure Elisabeth Borne, qui part en guerre.

Elle promet « un dispositif dédié dans le transport routier ». « Nous allons ensuite prendre le problème à bras-le-corps avec les partenaires sociaux, en s’attaquant à ses causes, branche par branche, pour élaborer d’ici à décembre des plans de diminution du travail détaché. Les différents secteurs devront s’organiser pour former des jeunes, ou des moins jeunes, et réfléchir à l’évolution des conditions de travail pour être plus attractifs, comme dans le secteur agricole ». « Il faut que chacun prenne ses responsabilités », a-t-elle lancé sur RTL.

 

Coronavirus : incompétence et conflits d’intérêts d’après le Pr Raoult

Coronavirus : incompétence et conflits d’intérêts d’après le Pr Raoult

C’est un véritable réquisitoire auquel s’est livré le Professeur Raoult lors de lraudition par la commission d’enquête sur la crise du coronavirus à l’Assemblée nationale.  Sa principale critique  a été adressée au conseil scientifique surtout accusé d’incompétence et de défense des intérêts de leurs boutiques voir de leurs egos. En outre, une sorte de comité de chapeau à plumes pas toujours au fait  de la problématique du Coronavirus.

La seconde attaque a été encore plus directe allant jusqu’à   la mise en cause de  la probité de certains chercheurs et autres responsables sanitaires aux liens un peu trop consanguins avec certains laboratoires pharmaceutiques. Il a fortement recommandé à la commission parlementaire de faire une enquête sur ces liens dont chacun sait qu’ils sont très forts puisque pour l’essentiel les laboratoires sont financés par les lobbys des industries pharmaceutiques.

D’où cette guerre curieuse entamée sous des prétextes scientifiques contre la chloroquine utilisée par le professeur Raoult, une guerre tenue par les partisans d’autres molécules fabriquées par d’autres laboratoires pharmaceutiques… qui les financement . En clair le professeur Raoult à mis  en évidence les liens financiers qui unissent non seulement les industries pharmaceutiques à certains laboratoires mais aussi aux responsables  parfois. De ce point de vue la dernière attaque lancée par la revue britannique Lancet qui démolit la chloroquine est révélatrice de la guerre des lobbys en même temps que de l’insuffisance scientifique des études prétendues telles et qui ne sont en fait  que de la propagande. Le Professeur Raoult n’a pas non plus ménagé la stratégie sanitaire des pouvoirs publics. Si le professeur août a très tôt quitté le comité scientifique qui pour lui n’en était pas un il n’a cessé de fournir des éléments d’analyse aux pouvoirs publics. Il n’a pas manqué de souligner la différence de taux de létalité  entre la région de Marseille et la région de Paris mettant une certaine manière en cause les deux stratégies développées.

 

on sait que le professeur Raoult a surtout milité pour développer au maximum une stratégie de dépistage, déconseillée d’abord puis interdites officiellement.

Interrogé à plusieurs reprises sur sa stratégie de dépistage très large, Didier Raoult a déclaré que l’organisation des tests dans le pays était «archaïque», accusant les deux centres nationaux de référence sur la grippe d’avoir voulu garder la mainmise sur leur réalisation. «Au début, on m’a interdit de faire des tests (…) Si on maintient ce système, vous développerez des personnalités de blaireaux dans leur terrier qui mordent quand on les approche.»

 » La stratégie anti-écolo de LREM est bête et inutile » (Daniel Cohn-Bendit)

 » La stratégie anti-écolo de LREM est bête et inutile » (Daniel Cohn-Bendit)

Emmanuel Macron, qui répondra le 29 juin, aux citoyens de la convention pour le climat, a-t-il terminé sa mue écolo? (AFP)
La difficulté pour Macron, et pour une partie de la société, c’est de comprendre que l’écologie est une nouvelle pensée politique et sociétale, un changement de modèle économique », estime Daniel Cohn-Bendit, qui échange avec le Président. A une semaine du second tour des municipales, l’écologiste dit ne pas comprendre la stratégie menée par La République en marche : « Face à une vague verte, c’est vraiment idiot de construire un rempart anti-écolo, de marcher main dans la main avec la droite conservatrice et avec des ringards.

Vous souvenez-vous de la première fois où vous avez parlé d’écologie avec Emmanuel Macron?
Au début de la campagne présidentielle de 2017, il m’a avoué franchement que la réflexion sur l’écologie n’était pas dans son ADN. Mais en trois ans, grâce à Nicolas Hulot, Pascal Canfin et d’autres, il a commencé à comprendre que la transition écologique était un changement radical de paradigme politique. Ça a mis du temps, mais ce n’est facile pour personne. Personne ne naît écologiste! Petit à petit, on apprend, on comprend. La plupart des militants des années 1960, même de gauche, ont longtemps été productivistes. Or la pensée écologiste remet en question une partie du dogme productiviste dans lequel tout le monde a baigné, y compris Emmanuel Macron. Aujourd’hui, la majorité des citoyens est souvent d’accord sur le constat : il faut faire la transition écologique. Mais ils ne comprennent pas forcément toutes les conséquences de ce changement radical.

A-t‑il pris en compte certains de vos conseils?
Ce n’est pas comme ça qu’on fonctionne. Macron ne demande pas des conseils : on discute. Il me laisse parler, mais ce n’est pas : «  Dany, explique-moi.  » Ensuite, il se fait son propre avis. La difficulté pour Macron, et pour une partie de la société, c’est de comprendre que l’écologie est une nouvelle pensée politique et sociétale, un changement de modèle économique. Cette évolution de la société a une composante politique : ce sont les écolos.

Au regard des municipales, son parti, LREM, semble pourtant avoir du mal avec les écologistes…
Au niveau national, je pousse pour un rapprochement entre Macron et les écologistes, avec peu de succès… Les écolos n’en ont pas envie, car ils sont dans l’hu bris des succès électoraux qui les confirment en tant que force politique. Mais surtout, localement, je ne comprends pas la stratégie du parti LREM : «  tous contre les écolos  ». C’est bête, c’est inutile et c’est contre-productif. Cette folie antiécolo ne tient pas la route. Est-ce que la ville de Grenoble s’est effondrée avec Éric Piolle? Bien sûr que non! Si j’étais à Strasbourg, Lyon, Bordeaux ou Metz, je voterais écolo. Partout où les écologistes sont en position de prendre la mairie, je voterais écolo. Ils seront alors en capacité de se coltiner les contradictions de la société et pourront comprendre la difficulté de la changer.

La convention pour le climat peut-elle rebattre la donne?
Vous avez dans la convention pour le climat des propositions très intéressantes. Si elles sont reprises, En marche et les écolos feront campagne ensemble pour les défendre. Face à une vague verte, c’est vraiment idiot de construire un rempart anti-écolo, de marcher main dans la main avec la droite conservatrice et avec des ringards, comme Gérard Collomb, qui sont politiquement finis. La stratégie de la LREM est en contradiction avec ce que Macron promettait pendant la campagne : faire primer l’éthique sur la politique. On ne peut pas faire d’alliances avec n’importe qui uniquement pour grappiller des mandats.

Les écolos n’ont pas non plus envie de se rapprocher de LREM…
Yannick Jadot aussi a peur de son ombre. Il est face à un dilemme. Il a compris qu’il ne peut pas rester sur la posture qui consisterait à attendre 2022 ; mais s’il collaborait avec Emmanuel Macron sur des points précis pour faire avancer la transition écologique, il serait tout de suite traité de traître par ses amis! Il ne peut pas non plus dire : « Attendons 2022, le monde de demain arrivera avec moi à l’Élysée.  » Ce serait une folie totale. Face à la crise, ce serait mettre en danger l’avenir de la France. Aucun dirigeant politique ne peut s’enfermer dans cette posture. Et cette convention peut être un moment pour trouver des compromis ensemble.

Le cœur de ce que formule la convention, Macron doit le reprendre

Beaucoup de tournants écologistes ont été annoncés sans jamais arriver. Cette fois, c’est la bonne?
L’initiative de la convention citoyenne vient de Macron. Ça peut changer beaucoup de choses. Il devra rester fidèle à cette partie de lui-même qui a lancé cette convention. Le cœur de ce que formule la convention, il doit le reprendre. Il doit soumettre à référendum la réforme de la Constitution pour y intégrer un volet écologique,.

En dépit de ses contradictions notoires Cohn-Bendit reste macroniste y compris sur les positions les plus tordues, tout cela commence à sentir l’EPHAD

Coronavirus ADP : perte de € 2,5 mds

Coronavirus ADP : perte de €2,5 mds

 

Sur l’ensemble de l’année le trafic aérien devrait perdre à peu près la moitié de son volume, on voit mal comment les aéroports ne seraient pas aussi victimes de cet écroulement de la demande qui fait suite au blocage administratif de l’offre.  Exit la perspective de privatisation de l’aéroport de a perdu à peu près la moitié de son Sud affaire soit environ 2,5 milliards sur l’année. C’est sans doute heureux pour les candidats à la privatisation qui auraient pris un bouillon historique même si progressivement le trafic devrait reprendre mais sans doute pas à son niveau de 2019 avant plusieurs années. Sans parler des modifications de volume et de structure de la mobilité globale. ADP, qui s’est résolu à fermer l’aéroport d’Orly fin mars, prévoit que 25 liaisons y seront de nouveau assurées dès le 26 juin, date de sa réouverture.

“Au début du mois de juillet, nous devrions avoir 130  vols par jour au lieu de 650  habituellement”, a précisé Augustin de Romanet.

“Les experts estiment que le trafic aérien pourrait retrouver son niveau de 2019, entre 2023 et 2025. Mais cela devrait aller un peu plus vite pour le trafic domestique et pour le trafic Schengen. On peut donc espérer qu’Orly retrouvera son activité normale en 2022-2023. Pour Charles-de-Gaulle, ce sera un peu plus long”, a-t-il ajouté.

Interrogé sur l’éventualité de réductions d’effectifs, alors qu’ADP a mis en place un vaste plan d’économies dès la mi-mars et mis 85 % de ses salariés en activité partielle, le PDG a en outre déclaré : “Nous devrons procéder à des ajustements de même nature que ceux des compagnies aériennes. Nous travaillons à une adaptation de notre projet industriel.”

Coronavirus Suède : 5000 morts, en 24 heures et remise en cause de la politique sanitaire

Coronavirus  Suède :  5000 morts, en 24 heures et remise en cause de la politique sanitaire

Avec 499,1 morts par million d’habitants, ce pays scandinave, habitué à être cité en exemple dans de nombreux domaines, pointe à une peu enviable cinquième place mondiale concernant ce taux de mortalité. Derrière quatre autres Etats européens (Belgique, Royaume-Uni, Espagne et Italie) et devant la France, selon les données officielles compilées par l’AFP.

«Je pense que nous aurions dû commencer les tests de masse beaucoup plus tôt, nous aurions dû tester plus de gens», estime Lars Falk, médecin et chef de service au prestigieux hôpital Karolinska de Stockholm. «Dès que quelqu’un est testé positif, il ne sort plus autant et ne rencontre pas autant de gens que s’il n’est pas au courant», dit-il à l’AFP.

Le nombre des patients en soins intensifs est en nette baisse dans son unité comme ailleurs, la Suède a passé le pic, les statistiques s’améliorant progressivement. Mais la pression augmente sur le gouvernement, accusé en particulier de s’être trop réfugié derrière son administration, en l’occurrence l’autorité sanitaire dirigée par son épidémiologiste en chef, Anders Tegnell.

Le premier ministre social-démocrate Stefan Löfven a réaffirmé au cours du week-end que la politique de son pays «n’était pas un échec». Le même, au fatalisme prémonitoire, avait pourtant averti début avril : «Nous allons devoir compter les morts par milliers, autant nous y préparer».

Si la Suède n’a pas de plus mauvais bilan que les autres pays européens les plus touchés, il est très mauvais comparé à celui de ses voisins immédiats et alliés nordiques, où l’épidémie est arrivée à peu près à la même date. Relativement à la population, cinq fois moins de morts au Danemark et – à densité comparable – huit fois moins en Finlande et onze fois moins en Norvège.

Le nombre très important des gens ayant péri dans les maisons de retraite «n’a rien à voir avec la stratégie. Il est lié aux failles dans la société que nous corrigeons», a toutefois plaidé Stefan Löfven, citant l’hygiène déficiente dans les résidences pour seniors.

«Un pas en arrière»

Les responsables des partis politiques, qui comme une grande partie de la population ont largement soutenu la décision de ne pas confiner les 10,3 millions de Suédois, commencent aussi à émettre des critiques. Ils déplorent notamment le retard dans la mise en place d’une campagne de tests massifs, qui n’a réellement commencé que cette semaine et révèle souvent plus de 1000 cas supplémentaires quotidiens ces derniers jours.

«Un leader doit faire un pas en avant, mais Löfven a fait un pas en arrière», a dénoncé Ebba Thor, la dirigeante des chrétiens-démocrates, dans l’opposition de droite. Pour le chef des libéraux au Parlement, Johan Pehrson, l’approche moins stricte de la Suède «pourrait avoir contribué au bilan très élevé». Le patron des conservateurs a quant à lui réclamé la constitution immédiate d’une commission d’enquête sur la gestion gouvernementale de la crise.

Les Suédois, interdits de passer leurs vacances dans plusieurs Etats de l’Union européenne y compris chez leurs voisins nordiques, auront finalement le droit de passer leurs congés dans dix pays, a annoncé mercredi la ministre des Affaires étrangères Ann Linde. Et la Suède peut espérer entrer dans la phase finale de l’épidémie, selon les médecins.

En soins intensifs, «les chiffres ont vraiment baissé. Il y a une vraie différence par rapport à il y a deux mois», explique Karin Hildebrand, médecin à l’hôpital Södersjukhuset de Stockholm, qui s’attend à une poursuite de la décrue. Quant à Anders Tegnell, avocat d’une «stratégie marathon», il a répété que les confinements ne marchaient pas et qu’une fois les restrictions levées, le virus recommencerait tôt ou tard à circuler.

Sans vaccin, «on ne peut pas entièrement éliminer le virus», a-t-il dit mardi. Une étude – dont la fiabilité est controversée – montre que 14% des quelque 50.000 habitants de Stockholm qui ont fait le test de dépistage ont des anticorps agissant face au Covid-19. La capitale est de loin la région la plus touchée du pays.

Pause

Levée des contrôles aux frontières intérieures le 15 juin ou le 30 ?

Levée des contrôles aux frontières intérieures le 15 juin ou le 30 ?

 

Une recommandation pas très claire de l’union européenne qui recommande de lever les restrictions sur les déplacements intérieurs jusqu’au 15 juin mais recommande leur maintien jusqu’au 30 juin pour les déplacements qui ne sont pas essentiels. L’exécutif bruxellois justifie son refus d’une levée généralisée des restrictions sur les voyages par la situation sanitaire qui reste critique dans certains pays tiers. Le genre de recommandations qui va jeter davantage de flou que l’éclaircissement à propos du vrai déconfinement. En fait sans doute; une sorte de compromis entre les pays qui veulent continuer de fermer leurs frontières et ceux qui voudraient les ouvrir le plus tôt possible. Bref l’Europe !

“Les restrictions devraient être levées pour des pays sélectionnés conjointement par les Etats membres sur la base d’une série de principes et de critères objectifs”, indique la Commission dans un communiqué, citant “la situation sanitaire, la capacité à mettre en œuvre des mesures de contrôle lors des déplacements et des considérations liées à la réciprocité”.

Le bavardage permanent de Macron discrédite la parole présidentielle

 

 

 

Il y a quelques mois Macron avait promis de prendre du champ et de la hauteur après avoir fatigué l’opinion publique  par des interventions répétitives notamment lors des manifestations des gilets jaunes.  La promesse n’aura pas duré longtemps. Sans doute du fait de sa perte de popularité , Macron s’est transformé à nouveau en chroniqueur journalier de la situation à l’occasion du Coronavirus. Pire, il a suspendu la plupart de ses réformes pour se transformer en sorte de d’infirmier en chef.

 

La communication est désormais permanente et forcément faute de renouvellement recommence sérieusement à fatiguer. Pourtant Macron pensait se recentrer sur la pandémie pour regagner en crédibilité auprès de l’opinion. Sans doute pourquoi il a mis sous le boisseau la plupart de ses réformes : la réforme des retraites, la réforme de l’Unedic et la réforme de l’APL notamment.

Macron pensait  qu’en prenant un thème fédérateur il parviendrait à remonter dans l’estime des Français. Le problème c’est qu’il n’a pas du tout été à la hauteur de l’enjeu. Que son gouvernement a multiplié les hésitations et les contradictions. Lui-même est porteur d’une parole caractérisée par l’enflure sémantique. Il a parlé d’état de guerre contre le Coronavirus mais est incapable par exemple de fournir des masques aux salariés en contact avec le public y compris au personnel médical. Dans une période qui pourrait justifier une certaine unité nationale, Macron divise encore et s’enfonce à nouveau dans les sondages.

Il faut dire qu’il n’est guère servi par un gouvernement qui lui aussi multiplie les déclarations controversées. Il y a eu aussi le lamentable épisode de l’ancienne ministre de la santé, sacrifiée sur l’autel des élections de la mairie de Paris et dont l’amertume a permis de découvrir que le gouvernement était au courant des risques dés  janvier. Bref Macon et son gouvernement ont menti d’ailleurs ils ne sont pas crus par l’opinion publique.

D’après sondage IFOP pour le JDD ,  les ­Français portent désormais un regard ­critique sur la gestion de la ­crise, reflet des polémiques sur le manque de masques ou la stratégie de dépistage. Pour 64% d’entre eux, « le ­gouvernement a caché ­certaines informations ». Seuls 39% jugent qu’il « donne tous les moyens aux professionnels de santé » pour faire face. Un chiffre qui s’est effondré de 15 points en quatre jours. Ils sont presque un sur deux, 48%, à estimer que le gouvernement « a communiqué de manière claire » et seulement 29% à juger qu’il a « réagi rapidement ». Là aussi, les jugements ­positifs se sont écroulés, de 30 points, depuis fin.

Environnement -Des catastrophes climatiques de plus en plus nombreuses et de plus en plus coûteuses

Environnement -Des catastrophes climatiques de plus en plus nombreuses et de plus en plus coûteuses

 

Ce qui caractérise les catastrophes climatiques, c’est la croissance de leur nombre et l’ampleur de leurs conséquences. Des conséquences très difficiles à évaluer en effet certains effets peuvent être spectaculaires quand d’autres sont à long terme ;  par exemple à propos des maladies et des exodes. La plupart de ces catastrophes sont liés à l’activité humaine du fait  du réchauffement climatique. « Des phénomènes météo extrêmes, alimentés par le changement climatique, ont frappé tous les continents peuplés en 2019, entraînant dans la mort et déplaçant des millions de personnes et causant des milliards de dollars de dégâts », souligne l’ONG britannique Christian Aid dans une étude.

 

Sept des plus grandes  catastrophes ont même causé des dégâts évalués à plus de 10 milliards de dollars (9 milliards d’euros): les inondations dans le nord de l’Inde et le typhon Lekima en Chine (10 milliards chacun); l’ouragan Dorian en Amérique du Nord (11,4 milliards); les inondations de juin à août en Chine (12 milliards); les inondations dans le Midwest et le sud des Etats-Unis (12,5 milliards); le typhon Hagibis en octobre au Japon (15 milliards) et les feux de forêt en Californie d’octobre-novembre (25 milliards).sans parler de l’Australie.

« Chacun de ces désastres a un lien avec le changement climatique », relèvent les auteurs.

Ainsi, en Argentine et en Uruguay, où des inondations ont causé pour 2,5 milliards de dégâts en janvier, les zones affectées ont connu des précipitations cinq fois plus importantes que la moyenne, un an après avoir connu une grave sécheresse. Des variations qui s’accentuent avec le changement climatique, et des sols rendus plus secs qui aggravent les conséquences en cas de fortes pluies.

Autre exemple, le cyclone Idai, qui a dévasté la deuxième ville du Mozambique en mars, a été selon des scientifiques renforcé par le réchauffement de la température de l’océan Indien, alors que la montée du niveau des eaux a aggravé les inondations qui l’ont suivi. Mêmes phénomènes à l’oeuvre pour le cyclone Fani en Inde et au Bangladesh en mai, avec des dégâts évalués à plus de huit milliards de dollars.

Christian Aid souligne toutefois qu’ »en aucune façon les chiffres financiers ne donnent une vison globale » de l’étendue de ces catastrophes, notamment en conséquences pour les populations.

Prenant en compte les vies humaines perdues, l’ONG souligne que « l’immense majorité des décès a été causée par deux événements seulement » (les inondations dans le nord de l’Inde, 1.900 morts, et Idai au Mozambique, 1.300 morts), rappelant que les populations les plus pauvres paient le prix le plus élevé des conséquences du changement climatique.

« Par contraste, les coûts financiers sont plus élevés dans les pays riches et le Japon et les Etats-Unis ont connu les trois événements les plus coûteux », selon le rapport.

Mi-décembre, le réassureur suisse Swiss Re avait dans une première estimation annuelle évalué à 140 milliards de dollars les pertes économiques liées aux catastrophes naturelles et aux désastres humains en 2019, contre 176 milliards en 2018.

 

 

Lancement de la Convention citoyenne pour le climat : du pipeau !

Lancement de la Convention citoyenne pour le climat : du pipeau !

Devant les 150 citoyens tirés au sort, le Premier ministre  a vanté une forme de démocratie participative inédite. Le  gouvernement a donc lancé son  projet de convention citoyenne sur le climat. Une convention citoyenne qui composée de 150 citoyens tirés au sort bien encadrés par des experts et surtout des politiques. On voit mal ce qui pourrait sortir d’une réunion aussi composite ou évidemment on pourra facilement manipuler les participants. Cette espèce de démocratie directe est évidemment illusoire car les problèmes étudiés sont généralement complexes exigent à la fois connaissance et expérience. Or la convention citoyenne va ressembler à la discussion d’un super bistrot. Cette démarche s’inscrit dans la volonté d’écarter les corps intermédiaires et les organisations compétents sur le sujet. Le dialogue direct voulu par Macon relève tout simplement d’une méthode théocratique.

Composée de 150 citoyens tirés au sort, cette convention sera chargée de “redessiner toutes les mesures concrètes d’aides aux citoyens sur la transition climatique dans le domaine des transports, de la rénovation des logements”. Le chef de l’Etat s’est engagé à ce que ses conclusions soient soumises “sans filtre”, au vote du Parlement, soit à référendum, soit à une application réglementaire directe.

Les citoyens ont jusqu’à janvier pour se pencher sur une épineuse question : comment réduire d’au moins 40% les émissions de gaz à effet de serre d’ici 2030 ?

Heureusement, les citoyens tirés au sort n’ont pas caché leurs craintes et leurs doutes notamment sur la promesse d’Emmanuel Macron d’examiner toutes leurs propositions sans filtre. Edouard Philippe a d’ailleurs joué la prudence :  »Je ne peux pas vous promettre que toutes vos propositions vont être appliquées.

Unedic: une économie de 2,27 milliards d’euros assez hypothétique

Unedic: une économie de 2,27 milliards d’euros assez hypothétique

 

D’après l’Unedic, le retour à l’équilibre financier sera assuré d’ici fin 2020 et le régime sera même excédentaire en 2021. Ce serait dû aux  effets conjoints de la réforme qui diminue les droits des chômeurs et d’un environnement économique plus favorable. Il est clair qu’il faut se méfier de ce genre d’annonce tellement il a déjà été employé et malheureusement peu confirmé dans les faits qu’il s’agisse par exemple du système des retraites dont le comité d’orientation ( sorte d’institution de chapeaux à plumes au service des gouvernements successifs) qui avait annoncé l’équilibre du système ou autre exemple celui de l’équilibre de la sécurité sociale. Ce qui est certain,  c’est qu’on a réduit les droits, ce qui produira moins de dépenses chiffrées autour de 3 milliards. La question se pose quand même de l’évolution du deuxième paramètre concernant  le nombre de bénéficiaires. En effet,  tout dépendra de la conjoncture économique alors l’Unedic donne l’impression que la France connaît une embellie sur le plan de la croissance. Faut-il rappeler que c’est plutôt le contraire qui se passe puisque la croissance en 2019 sera limitée autour de 1,2 %.

Pas vraiment de quoi créer de manière significative des emplois. Par exemple lors des derniers chiffres de l’emploi 30 000 postes ont bien été créés mais parallèlement 30 000 personnes sont venus gonfler ce qu’on appelle le halo du chômage. Bref, de toute manière, une évolution tout à fait  anodine quand il y a plus de 6 millions de chômeurs dont 2.5 millions sont indemnisés.  Compte tenu du ralentissement mondial qui se confirme de jour en jour l’année 2020 voire 2021 pourrait bien être catastrophique sur le plan de l’activité économique et donc du chômage. Pourtant dans ses nouvelles prévisions financières, publiées mardi, l’Unedic anticipe ainsi un retour à l’équilibre de ses comptes au deuxième semestre de 2020, soit quelques mois plus tôt qu’en l’absence de réforme. L’organisme prévoit une amélioration importante de son solde financier au cours des deux années suivantes, toujours sous les effets conjugués de la réforme et de la conjoncture économique.

Le solde financier passerait ainsi de -1,8 milliard d’euros en 2019 à un quasi-équilibre en 2020 (-0,3 milliard d’euros) puis deviendrait excédentaire pour atteindre 3 milliards d’euros en 2021, puis 5,3 milliards en 2022.

Hors effet de la réforme, le solde financier aurait atteint +1,2 milliard d’euros en 2021 puis +3,2 milliards d’euros en 2022.

La dette qui devait atteindre son niveau maximum en 2020 à 37,6 milliards d’euros, soit l’équivalent de 11 mois de recettes, devrait par ailleurs être ramenée à 29,4 milliards en 2022.

Cette refonte des règles de l’assurance chômage, vivement décriée par les syndicats, affectera toutefois les demandeurs d’emploi, estime l’Unedic.

Près de la moitié d’entre eux verront l’ouverture de leurs droits retardée ou annulée. Ils bénéficieront de droits plus courts ou d’une indemnité plus faible mais versée sur un plus longue période.

La réforme prévoit notamment un durcissement des droits d’entrée dans le régime d’assurance chômage dès le 1er novembre et un changement de calcul de l’indemnité au 1er avril prochain. Ces deux mesures permettront à elles deux de générer des économies de 3,2 milliards d’euros entre 2019 et 2021.

A cela, s’ajoutent les mesures venant diminuer les allocations des cadres les mieux rémunérés, soit quelque 160 millions d’euros sur trois ans. Au total la réforme doit permettre de réduire les dépenses de 3,4 milliards d’euros.

L’intégration au régime des salariés démissionnaires et des indépendants, une promesse de campagne d’Emmanuel Macron, devrait entraîner 900 millions d’euros de dépenses supplémentaires. A cela, s’ajoute l’augmentation de la contribution de l’Unedic à Pole emploi pour financer la formation des chômeurs, qui est estimée à 800 millions d’euros.

Les économies globales générées sur les années 2019-2021 s’élèvent ainsi à 2,2 milliards d’euros.

“Ça va être une tuerie”, avait déclarée lundi le secrétaire général de la CFDT, Laurent Berger, sur Public Sénat, reprenant les objections de l’ensemble des syndicats.

“Cette réforme (…) est faite dans une logique purement budgétaire”, a-t-il ajouté. “Ce n’est pas le modèle de protection sociale ni le modèle de société que j’ai envie de prôner. Le gouvernement a fait ces décrets, il en portera une responsabilité”.

Dès le 1er novembre, 9% des personnes qui auraient ouvert un droit avec les règles de 2017 ne pourront pas s’inscrire à l’assurance chômage, car ils n’auront pas atteint six mois d’affiliation (au lieu de quatre aujourd’hui). Douze pour cent ouvriront un droit mais plus tard (cinq mois plus tard en moyenne), et 11% ouvriront un droit à la même date mais plus court.

Au 1er avril, 37% des nouveaux entrants, soit 850.000 personnes, verront leurs allocations passer de 905 euros par mois à 708 euros en moyenne, selon les calculs de l’Unedic. Ces allocations seront, en revanche, versées sur 18 mois contre 12 aujourd’hui.

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