Royaume-Uni : le Brexit responsable de 6 % supplémentaires d’inflation
inflation alimentaire spectaculaire au Royaume-Uni qui atteint 16,4% sur un an. Mais 6 % serait imputables au Brexit du fait du renchérissement des importations.
Selon les chercheurs de la prestigieuse London School of Economics, « On observe que la sortie de l’UE a augmenté les prix des produits alimentaires de 3% par an, et de 6% sur deux ans, soit en moyenne 210 livres (environ 245 euros) par ménage » « 5,8 milliards de livres », estime le Centre d’étude des performances économiques de la London School of Economics (LSE). Son étude montre que les ménages les plus modestes sont les premières victimes de cette envolée.
En cause les formalités douanière et sanitaires depuis le Brexit et d’autres facteurs comme la crise de l’énergie
« Les volumes des ventes alimentaires poursuivent leur tendance à la baisse amorcée à l’été 2021 », analyse aussi l’institut britannique des statistique qui pointe « l’augmentation du coût de la vie et des prix des denrées alimentaires ». Les ventes alimentaires sont en recul continu depuis l’été 2021, inférieures de 4% en volume à ce qu’elles étaient avant la pandémie. Plus largement, le rebond brutal de l’inflation, tirée par l’énergie et l’alimentaire, a entraîné une chute de 7% du niveau de vie au Royaume-Uni « effaçant huit années de progrès » d’après l’Office fort Budget Responsibility, équivalent outre-Manche de la Cour des comptes.
Face à ce choc social, le gouvernement britannique de Rishi Sunak parait démuni. Liz Truss, éphémère Première ministre pendant un mois en septembre et octobre, avait lancé un plan d’aides aux ménages et aux entreprise. Mal financé, il avait provoqué l’inquiétude des investisseurs et entraîné des attaques sur la dette britannique, dont le coût a explosé. Pour calmer les marchés, son successeur Rishi Sunak a dû présenter en urgence un budget d’austérité, qui ramène le plafonnement des factures énergétiques initialement prévus pour deux ans à seulement six mois.