Archive pour le Tag 'dynamique'

Foot. Sur une bonne dynamique le PSG bat Lille

Foot. Sur une bonne dynamique le PSG bat Lille

Sur une dynamique  positive actuellement, le PSG a eu raison de Lille-PSG: 3-1

Barcola et Dembélé ont encore brillé.

Les champions de France, emmenés encore une fois par un Bradley Barcola brillant, ont été de nouveau intraitables sur la pelouse du LOSC. Dans ce duel entre deux des quatre représentants français en Ligue des champions, les Parisiens ont imposé leur force collective, les individualités faisant le reste.

Ousmane Dembélé, fauché en pleine surface de réparation par le défenseur lillois Alexsandro, a provoqué un penalty transformé par Vitinha (33ᵉ). Puis ce fut au tour de Barcola d’y aller de son festival en doublant la mise après une percée côté gauche et un relais avec Marco Asensio (36ᵉ), avant un coup de tête imparable de Randal Kolo Muani sur un service parfait de Désiré Doué dans les arrêts de jeu (90ᵉ+ 2). Seul petit bémol pour les troupes de Luis Enrique : une fin de partie plus brouillonne et un but encaissé (Edon Zhegrova, 78ᵉ).

Politique monétaire américaine: La dynamique de l’emploi freine la baisse des taux

Politique monétaire américaine: La dynamique de l’emploi freine la baisse des taux


En janvier, 353.000 emplois ont été créés d’après les chiffres publiés ce vendredi par le département du Travail aux USA. C’est deux fois plus qu’attendu, puisque les analystes anticipaient 175.000 créations .

Du faite du dynamisme économique, aujourd’hui, une baisse des taux en mars n’est plus du tout à l’ordre du jour », conclut Christophe Boucher, directeur des investissements chez ABN AMRO Investment Solutions.

D’autant que les salaires ont eux, accéléré de 4,5% en janvier contre 4,1% le mois dernier, selon une note d’IG France publiée ce vendredi. De quoi rallumer « la question de la boucle salaire-prix », pointe Alexandre Baradez,
Si certains éléments montrent « la solidité remarquable du marché du travail », il y a aussi « des indicateurs de faiblesse préoccupants », nuance Julia Pollak, cheffe économiste pour le site d’annonces d’emplois ZipRecruiter. Elle relève notamment que « la durée hebdomadaire moyenne du travail, est tombée à son niveau le plus bas depuis la récession » de 2020, liée à la crise du Covid-19, et, avant cela, depuis 2010.

Il s’agit selon elle d’un « signal d’alarme » avertissant que « des suppressions d’emplois pourraient être imminentes », car « les entreprises réduisent généralement les heures de travail avant de réduire la masse salariale ».

FED: La dynamique de l’emploi freine la baisse des taux

FED: La dynamique de l’emploi freine la baisse des taux


En janvier, 353.000 emplois ont été créés d’après les chiffres publiés ce vendredi par le département du Travail aux USA. C’est deux fois plus qu’attendu, puisque les analystes anticipaient 175.000 créations .

Du faite du dynamisme économique, aujourd’hui, une baisse des taux en mars n’est plus du tout à l’ordre du jour », conclut Christophe Boucher, directeur des investissements chez ABN AMRO Investment Solutions.

D’autant que les salaires ont eux, accéléré de 4,5% en janvier contre 4,1% le mois dernier, selon une note d’IG France publiée ce vendredi. De quoi rallumer « la question de la boucle salaire-prix », pointe Alexandre Baradez,
Si certains éléments montrent « la solidité remarquable du marché du travail », il y a aussi « des indicateurs de faiblesse préoccupants », nuance Julia Pollak, cheffe économiste pour le site d’annonces d’emplois ZipRecruiter. Elle relève notamment que « la durée hebdomadaire moyenne du travail, est tombée à son niveau le plus bas depuis la récession » de 2020, liée à la crise du Covid-19, et, avant cela, depuis 2010.

Il s’agit selon elle d’un « signal d’alarme » avertissant que « des suppressions d’emplois pourraient être imminentes », car « les entreprises réduisent généralement les heures de travail avant de réduire la masse salariale ».

Covid Omicron : Pourquoi la dynamique est particulièrement inquiétante (Antoine Flahault)

Covid Omicron : Pourquoi la dynamique est particulièrement  inquiétante (Antoine Flahault)

Antoine Flahault, épidémiologiste et directeur de l’Institut de santé globale de l’Université de Genève, S’inquiète dans l’Opinion  de la dynamique du  variant Omicron

Le variant Omicron vient supplanter à une vitesse fulgurante le variant Delta. Plus de 54 000 cas sont recensés chaque jour en moyenne, en hausse de 10 % sur une semaine. 72 832 cas positifs ont été recensés en 24h, nouveau record depuis le début de la pandémie de Covid-19.

Selon le porte-parole du gouvernement, Gabriel Attal, le variant Omicron du coronavirus serait responsable de 20% des nouvelles contaminations enregistrées dans le pays. « On rentre dans une période de fortes turbulences avec le variant Omicron qui se traduit, encore une fois, on le voit au Royaume-Uni, par un déluge de contaminations », a-t-il déclaré ce mardi sur France 2.

Le nombre de cas recensés chaque jour en moyenne au Royaume-Uni est passé, en une semaine, de 52 000 à près de 85 000. Soit une hausse de 61% entre le 12 et le 19 décembre.

« Ce qui se passe au Royaume-Uni et qui semble avoir une à deux semaines d’avance, tellement ça va vite, sur ce qui se passe en Europe continentale, risque d’être pour nous une clé très importante, notamment en termes de transmission, de dynamique épidémique », estime l’épidémiologiste Antoine Flahault.

Il est d’ores et déjà avéré que le variant Omicron est beaucoup plus transmissible. « Le variant Omicron qui a été identifié pour la première fois en Afrique australe, s’est avéré très vite beaucoup plus transmissible que Delta en Afrique australe où il a supplanté les autres variants. L’Afrique du Sud qui est un pays qui séquence beaucoup, a pu rapidement montrer que rapidement le variant Omicron est devenu le variant dominant là-bas », retrace Antoine Flahault.

« Et puis quand il est arrivé en Europe, d’abord au Royaume-Uni puis aussi au Danemark, on a vu la même tendance. C’est-à-dire que rapidement, ce variant devient dominant tellement il est plus transmissible. Alors maintenant on arrive à chiffrer cette augmentation de transmissibilité qui semble être trois à quatre fois supérieure à celle du variant Delta. »

L’incertitude demeure en revanche quant à sa dangerosité qui reste pour l’instant difficile à évaluer. « Lors de l’émergence d’un nouveau variant, c’est souvent des personnes jeunes – et en particulier en France, c’est très intéressant de voir que ce sont les 20-39 ans qui, aujourd’hui, sont attaqués par Omicron, analyse l’épidémiologiste. Et ces personnes-là ne risquent pas vraiment d’être hospitalisées. »

« Ça biaise considérablement l’évaluation qu’on peut avoir de la virulence de ce germe, poursuit Antoine Flahault. Parce que lorsqu’il va basculer des classes d’âge jeunes, interconnectées, qui vont beaucoup dans les boites de nuit, les bars, les restaurants, qui sortent, quand ces gens-là vont, dans leur famille, se retrouver à transférer le virus vers des classes d’âge plus âgées, alors on pourra véritablement évaluer la sévérité de ce germe. »

Et l’inquiétude monte quant à une éventuelle embolie des hôpitaux. « Dans les semaines qui vont venir, on va pouvoir voir ce qui se passe dans les hôpitaux britanniques et puis se demander comment faire pour prévenir un tel engorgement s’il a lieu dans nos propres hôpitaux, anticipe Antoine Flahault. En réalité, on est face à un phénomène qui, fêtes de Noël ou pas, il y a de toute façon des échanges entre les classes d’âge dans une société qui fonctionne normalement. La vaccination est probablement l’une des digues, l’un des remparts les plus efficaces. »

Le gouvernement souhaite d’ailleurs mettre en place un pass vaccinal pour inciter à la piqûre. « Désormais, seule la vaccination sera valable dans le pass », déclarait le Premier ministre Jean Castex lors d’une conférence de presse vendredi 17 décembre.

« La bonne nouvelle aujourd’hui c’est que si, certes, deux doses ne protègent pas ou pas bien contre la transmission du virus, les trois doses protègent à nouveau et assez bien on va dire, avance l’épidémiologiste. En tout cas au moins à 70 % et probablement beaucoup plus, peut-être 80 % contre les formes graves, estime l’épidémiologiste. Deux doses protègent sans doute aussi assez bien contre les formes graves. »

Pourquoi redoute-t-on finalement un afflux dans les hôpitaux ? « C’est parce que d’une part il y a des gens non-vaccinés, et d’autre part, c’est très bien à titre individuel de savoir que je suis protégé à 80-90 % mais ce n’est pas 100 %. C’est-à-dire que je peux, bien sûr, transmettre le virus, même triplement vacciné. Mais même triplement vacciné, je peux quand même me retrouver à l’hôpital et même en mourir. »

Dès lors, de nouvelles mesures de restriction sont-elles nécessaires ? « Aujourd’hui, on a une dynamique inquiétante de cet Omicron. C’est-à-dire qu’il y a une augmentation, un doublement du nombre de cas tous les deux ou trois jours. Et c’est cela que l’on peut craindre aujourd’hui avec Omicron. C’est qu’on n’ait pas tellement le temps de prendre des mesures adaptées, appropriées, si on les prend tardivement comme on avait l’habitude de les prendre. Donc en ce sens, c’est vrai que nous sommes plutôt favorables à prendre des mesures assez précoces, ce que font les Pays-Bas. »

« Vous savez, les Néerlandais ne sont pas au bord de la saturation de leur système hospitalier, ils sont même plutôt dans la décrue du variant Delta. Et donc, aujourd’hui, ne pas prendre des mesures un peu fortes risque de placer le pays dans une position un peu difficile vis-à-vis de son système de santé si jamais on voit une vague exploser d’Omicron et surtout d’hospitalisations par Omicron. »

Présidentielle–la dynamique Pécresse: est surtout le rejet de Macron

Présidentielle–la dynamique Pécresse: est surtout le rejet de Macron

 

Comme souvent en France, la décision électorale se fait surtout par rejet  de celui qu’on ne veut pas voir élu et non par adhésion. Certes certains soutiennent les propositions des candidats pour lesquels ils votent mais ceux qui font la décision se déterminent surtout pour rejeter l’autre. Ce fut le cas lorsque Chirac, Sarkozy, Hollande et même Macron .. Grâce aux voix essentiellement contre le Front National. Le tout sauf le Front National l’emportait sur le reste. Cette fois c,’est sans doute le tout sauf macron qui sera déterminant. Macron en effet a usé et abusé de sa posture quasi monarchique et condescendante en plus avec un en même temps entretenant tous les flous. Pécresse déboule comme une bombe car l’électorat veut du nouveau. Dans ces conditions, il n’est pas étonnant que Le Pen, Mélenchon soient écartés. Reste le phénomène Zemmour qui est en train de se dégonfler car l’image présidentiable de l’intéressé ne convainc pas même si certaines de ces analyses sont partagées.

 

Valérie Pécresse​ est donc  en train de bouleverser le jeu de la présidentielle. La candidate désignée par LR se hisse à 20 % des intentions de vote au premier tour de l’élection de 2022 et est donnée gagnante contre Emmanuel Macron au second tour, selon un sondage Elabe publié mardi.

Dans cette enquête, réalisée pour BFMTV/L’Express après sa désignation samedi et les meetings du polémiste d’extrême droite Eric Zemmour et de l’Insoumis Jean-Luc Mélenchon dimanche, la présidente de la région Île-de-France profite à plein de l’effet « primaire ». Elle gagne en effet 11 points par rapport à la précédente étude de cet institut réalisée les 23 et 24 novembre.

Emmanuel Macron est pour sa part crédité de 23 % d’intentions de vote, en baisse de deux points. En cas de second tour entre ces deux candidats, le président sortant est donné battu, à 48 % contre 52 % pour Valérie Pécresse. Au premier tour, ils devancent largement la candidate du RN Marine Le Pen à 15 % (-5) et Eric Zemmour à 14 % (+1).Les principaux candidats de gauche sont eux tous en repli d’un point et en dessous des 10 % : Jean-Luc Mélenchon est donné à 8 %, l’écologiste Yannick Jadot à 7, la socialiste Anne Hidalgo à 3. Suivent Arnaud Montebourg avec toujours 2 %, Nicolas Dupont-Aignan (2 %, -1), Jean Lassale (2 %, +1), Philippe Poutou (2 %, sans changement), Fabien Roussel (1 %, -1) et Nathalie Arthaud (1 % comme dans la précédente étude).

PRÉSIDENTIELLE: Dynamique confirmée pour PÉCRESSE

SONDAGE PRÉSIDENTIELLE: Dynamique confirmée pour PÉCRESSE

 

 

 

 

La dynamique Pécresse se confirme dans un nouveau sondage, la candidate des Républicains serait à égalité avec la candidate du Rassemblement national, Marine Le Pen, au premier tour.

 

Selon une nouvelle enquête réalisée par Ipsos Sopra Steria pour Le Parisien/Aujourd’hui en France et France Info.,  la présidente de la région Île-de-France, avec 16% d’intentions de vote si le scrutin devait avoir lieu dimanche prochain, se retrouverait en deuxième position a égalité avec Marine Le Pen, et donc en situation de se qualifier pour le second tour de l’élection. Dans ses colonnes, Le Parisien souligne que 49% des électeurs ayant voté François Fillon en 2017 seraient enclins à voter pour Valérie Pécresse en 2022. En première position, Emmanuel Macron est, à quatre mois du vote, crédité de 25% des voix.

 

Mercredi, cette dernière était, dans un sondage Elabe pour BFMTV, donnée gagnante au second tour, avec 53% d’intentions de vote, dans un face-à-face avec Emmanuel Macron après être arrivée en deuxième position au premier tour avec 20% des scrutins. « Les sondages, ça va et vient. Mais ce qui est intéressant c’est de sentir qu’il y a une envie d’alternance dans le pays, d’alternance concrète avec des solutions pour le pays », avait-elle déclaré quelques heures plus tard à notre antenne.

 Éric Zemmour est quant à lui crédité de 14% des voix. 

Aucun des candidats de gauche ne dépasserait les 10% au premier tour, le leader de la France insoumise Jean-Luc Mélenchon atteignant péniblement les 8% et Yannick Jadot, candidat écologiste, étant à la têyte de 6% des suffrages.

 

Plus loin, Anne Hidalgo et Arnaud Montebourg, qui tous deux appelaient ce mercredi à une candidature commune à gauche, sont crédités de respectivement 5 et 2,5% des voix, tandis que Fabien Roussel, Philippe Poutou et Nicolas Dupont-Aignan reçoivent 2, 1,5 et 1,5% des voix.

Sondage réalisé sur 1.500 personnes majeures, représentatives de la population française, qui ont été sondées par Ipsos Sopra Steria par Internet de lundi à ce mercredi matin. Seules celles se disant certaines d’aller voter, soit environ une sur deux, ont ensuite été incluses dans les résultats. Ces scores pourraient donc évoluer au fil de l’avancée de la campagne.

Croissance Allemande dynamique

Croissance Allemande dynamique

 

L’Office fédéral des statistiques, Destatis constate un bon bond de 3,2% de la consommation privée par rapport aux trois premiers mois de l’année. « La consommation privée était le pilier le plus important de la reprise économique au printemps », soulignait de son côté la Bundesbank dans son rapport mensuel publié lundi.

Destatis a également révisé à la hausse le PIB du premier trimestre, quand l’Allemagne a dû recourir à d’importantes restrictions pour endiguer une nouvelle vague d’infections, évaluant la contraction à -2,0%, contre -2,1% précédemment.

L’économie française moins dynamique que l’Europe

L’économie française moins dynamique que l’Europe

 

D’après la première estimation basée sur des sondages d’entreprises européennes, cet indice a progressé ce mois-ci à 59,5, contre un niveau de 60,2 en juillet. Le signe d’une très forte expansion de l’activité: un chiffre inférieur à 50 signifie que l’activité se contracte, alors qu’à l’inverse elle progresse si le chiffre est supérieur à ce seuil.

Mais cet indicateur pour la France est seulement passé 56,6 en juillet à 55,9 en août., soit un plus bas de quatre mois.

L’activité est en expansion quand l’indice dépasse le seuil de 50 et en repli en deçà de cette valeur. Bien que l’économie tricolore a légèrement marqué le pas ces dernières semaines, l’activité demeure relativement soutenue. En effet, les résultats obtenus par IHS Markit auprès des directeurs d’achat indiquent que le rythme de la croissance du secteur privé est supérieur à sa moyenne historique du mois d’août (53,3).

PRIX ÉLECTRICITÉ: LA « TARIFICATION DYNAMIQUE »…… ou le piège à cons

PRIX ÉLECTRICITÉ: LA « TARIFICATION DYNAMIQUE »…… ou le piège à cons

La « tarification dynamique » qui sera proposé aux consommateurs à partir de 2023 permet de payer   sa consommation en se basant sur les prix du marché de l’électricité. Cette Tarification est permise par l’installation quasi généralisée des compteurs connectés Linky mais répond aussi à l’essor des énergies renouvelables (éolien, hydrolien…).En réalité, ce sera surtout l’occasion d’augmenter les tarifs.

Alors que la plupart des offres du marché proposent des tarifs prévisibles sur l’année, ces formules suivent donc les fluctuations quotidiennes des données boursières et notamment le cours EPEX Spot.

Concrètement, les prix de gros évoluent principalement en raison du comportement des usagers. La nuit, les jours fériés, pendant les vacances… les Français consomment moins. De la même façon, les prix baissent si la météo est venteuse (et donc favorable à l’éolien), mais augmentent pendant les vagues de froid avec la sur-tension.

Pour l’UFC-Que Choisir  « Cela nécessite de couper son chauffage électrique en hiver et de consommer la nuit ou l’après-midi plutôt que le matin ou le soir » ironise l’association. La pilule pourrait aussi être difficile à avaler pour les clients qui ont tenté l’aventure E.Leclerc Energies et dont les offres classiques passeront automatiquement vers une tarification dynamique le 15 octobre prochain.

Conclusion, la tarification risque d’être dynamique pour le résultat des entreprises mais pas pour les consommateurs.

ÉLECTRICITÉ: LA « TARIFICATION DYNAMIQUE »…… ou le piège à cons

ÉLECTRICITÉ: LA « TARIFICATION DYNAMIQUE »…… ou le piège à cons

La « tarification dynamique » qui sera proposé aux consommateurs à partir de 2023 permet de payer   sa consommation en se basant sur les prix du marché de l’électricité. Cette Tarification est permise par l’installation quasi généralisée des compteurs connectés Linky, mais répond aussi à l’essor des énergies renouvelables (éolien, hydrolien…).

Alors que la plupart des offres du marché proposent des tarifs prévisibles sur l’année, ces formules suivent donc les fluctuations quotidiennes des données boursières et notamment le cours EPEX Spot.

Concrètement, les prix de gros évoluent principalement en raison du comportement des usagers. La nuit, les jours fériés, pendant les vacances… les Français consomment moins. De la même façon, les prix baissent si la météo est venteuse (et donc favorable à l’éolien), mais augmentent pendant les vagues de froid avec la sur-tension.

Pour l’UFC-Que Choisir  « Cela nécessite de couper son chauffage électrique en hiver et de consommer la nuit ou l’après-midi plutôt que le matin ou le soir » ironise l’association. La pilule pourrait aussi être difficile à avaler pour les clients qui ont tenté l’aventure E.Leclerc Energies et dont les offres classiques passeront automatiquement vers une tarification dynamique le 15 octobre prochain.

Conclusion, la tarification risque d’être dynamique pour le résultat des entreprises mais pas pour les consommateurs.

Électricité à tarification « dynamique » : Piège à cons

 Électricité à tarification « dynamique » : Piège à cons

 
Une nouvelle tarification de l’électricité pourra se mettre en place avec des évolutions des prix en fonction du marché de l’énergie électrique. L’occasion pour certains nouveaux opérateurs d’avancer l’avantage de tarification mirifique mais évidemment de taire les hausses inévitables. Un peu le même phénomène que dans le gaz ou les prix peuvent varier de 1000 à 2000 € la tonne selon les complexités tarifaires des opérateurs.Le problème c’est surtout que pour les consommateurs la tarification réelle va devenir complètement illisible.
La  Commission de Régulation de l’Energie (CRE) s’est érigée en garde-fou. Les prix de ces nouvelles offres, indexés sur les prix des marchés mondiaux, seront ainsi plafonnés. En revanche, leur vente par démarchage téléphonique est autorisée.

Il s’agit d’une obligation européenne : tous les opérateurs de plus de 200.000 abonnés doivent proposer au moins une offre de ce type à partir de juillet 2023. Et certains fournisseurs ont d’ores et déjà pris les devants, comme Barry ou encore E. Leclerc.

Ces offres ont la particularité d’avoir un prix modulable. Concrètement, quand les prix sont au plus bas, elles permettent de faire des économies. Mais l’inverse est aussi vrai. C’est donc pour empêcher les dérapages et protéger les consommateurs que la Commission de Régulation de l’Energie (CRE) pose les règles du jeu. Premier garde-fou posé : un plafonnement des prix. En cas de tarif très élevé sur les marchés de l’électricité, votre facture ne pourra pas dépasser deux fois le tarif réglementé, ce qu’on appelle le tarif bleu. Une volonté de la CRE de protéger le consommateur face à la flambée des prix comme ont pu le connaître les habitants du Texas il y a quelques semaines.

 

Naval Group: une dynamique de réussite

Naval Group: une dynamique de réussite

Le PDG, PIERRE ÉRIC POMMELLET, indique dans le journal la Tribune que la société est une sur une dynamique très positive.

Naval Group est un groupe industriel français spécialisé dans la construction navale de défense. Le groupe emploie près de 15 792 personnes en 2020 à travers dix-huit pays. Société de droit privé détenue à hauteur de 62,49 % par l’État français, de 35 % par Thales, de 1,64 % par son personnel et de 0,87 % par autocontrôle, Naval Group est l’héritier des arsenaux français et de la Direction des constructions et armes navales (DCAN), devenue la Direction des constructions navales (DCN) en 1991, DCNS en 2007 (le « S » ajouté pour la notion de système et de service)4 et Naval Group depuis 2017. Depuis 2021, le groupe se recentre sur ses activités navales.

 

Quel est le bilan de Naval Group en 2020 ?

PIERRE ÉRIC POMMELLET - Nous avons démontré notre résilience malgré une année particulière avec une crise sanitaire dont les effets se sont vraiment fait ressentir au premier semestre, notamment en mars, avril et mai. Naval Group a réalisé l’année dernière 3,3 milliards d’euros de chiffre d’affaires pour un budget prévu initialement à 3,7 milliards. Soit13 % de chiffre d’affaires en moins. Mais nous avons fait mieux que notre hypothèse moyenne (15 %) et, bien sûr, notre hypothèse basse (20/25%). Sur le résultat, j’avais indiqué début 2021 que Naval Group ne serait pas en perte : nous terminons avec une profitabilité (EBIT) à 2,6 % de notre chiffre d’affaires, contre une prévision initiale qui devait s’élever autour de 7,8 %/7,9 %. La perte de rentabilité provient essentiellement de la perte du chiffre d’affaires pour une industrie de coûts fixes telle que la nôtre ainsi que du rééchelonnement d’un certain nombre de jalons de nos programmes. Mais au final, nous n’avons perdu aucun programme ni aucun client.

Avez-vous rééchelonné le calendrier de tous les programmes en cours ?

Tous les jalons majeurs de production, de conception d’entretien ont été passés. Nous avons cependant dû réétaler un certain nombre de nos jalons de deux ou trois mois en lien avec nos clients comme celui par exemple des sous-marins Barracuda, dont le calendrier de livraisons a été réajusté. La crise sanitaire, avec l’arrêt de nos chantiers en mars et avril 2020, a évidemment retardé le déroulement de plusieurs programmes industriels. Ce qui nous a fait perdre du chiffre d’affaires correspondant contractuellement à l’avancement des bateaux. En revanche, nous avons eu un second semestre en ligne avec nos attentes. Dès le mois de juin, l’activité est remontée en puissance. Toutefois, la perte du chiffre d’affaires que nous avons subi au premier semestre, n’a été compensée qu’en partie. Nous avons eu effectivement du mal à aller au-delà de ce que nous avions prévu que nous ferions au second semestre.

Quel est aujourd’hui le nouveau calendrier de livraisons des sous-marins Barracuda ?

Ces calendriers ont été discutés avec notre client. Il ne faut pas oublier que nous avons livré à la Marine nationale le premier Barracuda le 6 novembre dernier dont les essais se sont conclus par les tirs du missile SM39 le 23 septembre et de missile de croisière naval (MdCN) le 20 octobre. Cela a été une action absolument remarquable de Naval Group en 2020. Aujourd’hui, le groupe est beaucoup plus en maîtrise de ses activités industrielles. Et d’ailleurs il faut voir le programme Barracuda comme un programme à 10 ans : le dernier bateau sera livré à la fin de la décennie et, aujourd’hui, nous travaillons sur cinq bateaux en parallèle.

Tout se passe-t-il bien sur le Suffren, premier sous-marin du programme Barracuda livré ?

Tout va bien. Le Suffren a réalisé sa première campagne à la mer de vérification des capacités militaires, puis est rentré au bassin pour son IE zéro, qui correspond à la remise à niveau du sous-marin après sa campagne de tests. Il va sortir dans les semaines qui viennent pour reprendre cette campagne et aller vers son admission au service actif qui aura lieu cette année.

Avez-vous eu des pénalités à payer en règle générale ?

En règle générale non, nous avons dialogué avec nos clients avec qui nous avons partagé nos calendriers. Et malgré la crise, il y a des programmes sur lesquels nous sommes restés parfaitement en ligne comme l’Australie, par exemple.

Votre plan d’économies a-t-il fonctionné ?

Notre plan d’économies, que nous avons appelé « Plan 100 », devait générer 100 millions d’euros d’économies au niveau des opérations. Au-delà des économies faciles à trouver en 2020, sur les frais de voyage notamment, nous avons repensé toutes les dépenses essentielles et non essentielles afin de reprioriser nos investissements et notre R&D en fonction de la situation de la pandémie. Nous avons bien tenu ce plan, qui a délivré ce qu’on attendait. Et même au-delà.  Car nous avons réalisé 124 millions d’euros d’économies !

L’année 2021 va-t-elle être une année de rattrapage ?

En 2021, nous sommes dans la continuité du deuxième semestre 2020 avec une accélération de nos activités. Cette année, nous avons un budget de chiffre d’affaires un peu en dessous de 4 milliards d’euros. Soit 20% de plus qu’en 2020 et 4 % à 5% de plus que par rapport au budget attendu de 2020. Certains jalons de nos programmes ont été rééchelonnés pour être tenus cette année. Par exemple, nous livrerons comme prévu la frégate FREMM Alsace en avril. Nous sommes sur une trajectoire de croissance avec une belle hausse du chiffre d’affaires, un retour à une rentabilité autour de 7,5% et l’objectif d’aller au-delà de 8%. Une trajectoire qui d’ailleurs reste conforme à ce nous avions prévu avant la crise.

Quand vous êtes arrivé à la tête de Naval Group, vous n’avez pas fait le ménage comme la plupart des PDG. Avez-vous trouvé une bonne équipe ?

J’ai trouvé une bonne équipe, solide et bien organisée. Je suis arrivé en pleine tempête, avec un équipage qui tenait le navire. Nous avons travaillé ensemble pendant toute cette période de crise et nous avons appris à nous connaître. J’ai fait quelques points de réglage dans notre organisation. J’ai créé un secrétariat général de plein exercice avec toutes les fonctions qui permettent à Naval Group de travailler dans un environnement de compliance conforme aux standards internationaux. J’ai donc adjoint l’export-contrôle et la direction juridique au sein du secrétariat général. Ces fonctions sont venues renforcer la compliance, la sécurité et l’audit, sous l’autorité de Géraldine Lemaire, qui nous a rejoints.

Vous avez également créé une direction des opérations. Pourquoi ?

J’ai créé la direction des opérations et de la performance que je vais confier à David Quancard. Il va nous rejoindre en mai prochain en provenance d’ArianeGroup. Cette direction regroupe des fonctions opérationnelles qui étaient un peu dispersées dans l’organisation du comité exécutif de Naval Group : la qualité et le HSE (Hygiène, Sécurité, Environnement). Cette directionpilote aussi notre programme de transformation Naval 2025, qui a pour ambition de renforcer notre compétitivité et d’emmener l’entreprise vers le zéro accident et le zéro défaut. Je suis extrêmement attaché à la sécurité des personnes et de nos chantiers. Nous avons été marqués au fer rouge avec l’incendie de la Perle. Nous voulons tendre vers l’entreprise exemplaire en terme de satisfaction client. La direction des opérations et de la performance englobe aussi les systèmes d’information et les achats, qui représentent 2 milliards d’euros par an. Si nous voulons aller vers une entreprise zéro défaut, il faut que nous ayons une supply chain zéro défaut. Notre performance est également tributaire de celle de nos fournisseurs et réciproquement. Cette nouvelle direction des opérations et de la performance doit amener Naval Group vers une amélioration de sa performance opérationnelle au sens large.

Curieusement vous n’avez pas lancé un plan stratégique en 2020 à votre arrivée. Quelles pourraient être les priorités de ce plan ?

En 2020, nous n’avons pas lancé de plan stratégique en tant que tel. J’ai fait ce que je j’appelle une « reprise de vue à l’immersion périscopique ». Mais nous allons faire un plan stratégique au mois de juillet. Nous sommes en train d’effectuer une analyse complète du marché et de notre positionnement en France, en Europe et dans le monde. En 2020 nous ne pouvions pas avoir une vision claire de notre marché, notamment à l’international. Cette reprise de vue nous a permis de lancer le programme de transformation Naval 2025 autour de quatre piliers : croissance, performance, innovation et talents.

On vous a senti extrêmement motivé pour prendre la barre de Naval Group…

…Arriver à la tête de Naval Group était pour moi vraiment quelque chose d’extrêmement important.  Je me sentais partie prenante de l’entreprise. Je ne suis pas venu chez Naval Group par hasard. J’y suis venu à la fois par l’histoire de cette entreprise, par les produits que réalise cette entreprise, par les équipes. J’ai commencé ma carrière à Naval Group et j’avais très envie d’accompagner Naval Group dans l’histoire des prochaines années. Je me suis bien senti dans cette entreprise. Je suis arrivé dans un moment difficile mais j’ai déjà eu l’occasion de rencontrer à trois reprises les équipes de tous les sites en moins d’un an sans compter Cherbourg où je vais presque tous les mois. J’ai rencontré des équipes formidables, engagées dans les programmes de souveraineté pour lesquels le sujet des compétences est au premier niveau des priorités. Enfin, je suis allé en Australie qui est notre 11ème site industriel en très forte croissance. J’avais besoin de rencontrer les équipes, nos clients nos partenaires, …

Quelle est votre méthode de management ?

Je ne suis pas seul, j’ai mon équipe auprès de moi. Je suis dans un mode de fonctionnement collégial c’est-à-dire que j’ai besoin de travailler avec une équipe. Je construis des décisions avec eux. Rarement tout seul. Après, il y a des orientations à prendre. C’est la solitude du chef sur la décision. Chacun doit vivre la solitude à sa façon.

Quel est votre événement le plus marquant en tant que PDG depuis votre arrivée ?

Au-delà de la gestion de la crise sanitaire qui est un travail au jour le jour, c’est la Perle, le sous-marin nucléaire d’attaque qui a été victime d’un incendie le 12 juin dernier. Je me suis rendu immédiatement à Toulon. Dans un moment critique, il faut être là où ça se passe. A Toulon, j’ai pris toutes les décisions en ayant mon équipe autour de moi pendant tout un week-end. C’est ce que j’ai ressenti également pour mon voyage en Australie. Je sais que j’étais là où il fallait être et au moment où il fallait y être.

Où en est la réparation de la Perle ?

Nous sommes engagés auprès de nos clients et nous déployons tous nos moyens et toutes nos compétences. C’est un important travail d’équipe. Les coques des deux sous-marins, la Perle et le Saphir, ont été préparées et découpées. Dans les semaines qui viennent, nous allons positionner l’arrière de la Perle pour le mettre à l’avant du Saphir.Les travaux de découpe et de soudure de la coque épaisse ont été confiés au site de Cherbourg. Les autres travaux de préparation à la découpe, de reconstitution des ponts et cloisons internes ont été confiés au site de Toulon. Dans quelques semaines, nous pourrons effectuer l’opération de jonctionnement des deux sous-marins pour reformer La Perle.

Pourquoi voulez-vous céder Naval Énergies alors que ce sont des marchés en croissance ?

C’est le fruit d’une réflexion stratégique du groupe et du positionnement de Naval Énergies. Les énergies renouvelables, et en particulier les éoliennes en mer, sont un domaine prometteur mais il est très gourmand en investissements et en capital. Dans la situation actuelle de Naval Group, qui est fortement sollicité dans son cœur de métier avec le lancement de ses grands programmes en France ou à l’international, nous avons décidé de focaliser nos capacités d’investissements sur notre activité cœur de métier. Ces grands programmes nécessitent l’intégralité des ressources et des capacités d’investissement de Naval Group pour aujourd’hui et pour demain. Et compte tenu des investissements nécessaires pour être compétitif et performant dans le domaine des éoliennes en mer par rapport à nos moyens disponibles, nous avons décidé d’arrêter ces activités et de rechercher un repreneur pour tout ou partie de nos actifs. Ce processus-là est en cours. Jean-Yves Battesti a été nommé à la tête de Naval Énergies pour l’organiser.

Avez-vous déjà des expressions d’intérêt ?

Nous avons des expressions d’intérêt. Naval Énergies emploie près d’une centaine de personnes. Nous avons pris l’engagement vis-à-vis des équipes de Naval Énergies de ne laisser personne sur le bord du chemin. En lien avec le processus de reprise, nous proposerons à chaque personne de Naval Énergies qui le souhaite rejoindre Naval Group.

Quel était le montant des investissements exigés pour Naval Énergies ?

Ce sont des investissements très significatifs. Ce que je constate néanmoins, c’est que ce monde des énergies renouvelables attire de plus en plus d’investisseurs qui viennent eux-mêmes du monde de l’énergie et donc qui arrivent avec des moyens financiers qui sont sans commune mesure avec les nôtres. De plus, les industriels venant de l’énergie ont des actifs industriels qu’ils peuvent mettre à profit dans leur développement dans le domaine des énergies renouvelables réduisant ainsi leur besoin en investissement.

Naval Énergies vaut-il quelque chose ?

Nous sommes dans un processus de cessation d’activité avec recherche d’un repreneur, c’est-à-dire que nous avons des discussions actives avec un certain nombre d’entreprises, qui regardent le dossier. Dans ce processus de cession, nous cherchons à céder soit la totalité des actifs, soit des sous-ensembles. Tous les scénarios sont possibles.

Les relations entre Thales et Naval Group ont été longtemps très compliquées. Venant de chez Thales, votre arrivée a-t-elle été bien perçue en interne ? Avez-vous réussi à apaiser les relations entre Naval Group et son actionnaire privé ?

Je suis venu en tant que Naval Group. Et tout le monde s’est rendu compte in fine qu’avant d’être chez Thales, j’ai commencé ma carrière chez Naval Group. C’est vrai que j’ai passé 25 ans chez Thales, je ne vais pas le renier bien au contraire. Je ne suis pas le premier à venir de Thales. Au moment de l’opération Convergence (acquisition par DCN des activités de système navals de Thales en 2007 en contrepartie de son entrée au capital, ndlr), Naval Group a intégré de très nombreuses personnes de chez Thales. Il faut donc se rappeler que nos activités et nos compétences système de combat ont été notamment développées autour de l’activité qui s’appelait Thales Naval France à l’époque. Deuxième point, j’ai rappelé que la relation avec Thales est inhérente à ce qu’est Naval Group : Thales est notre premier fournisseur d’équipements. La performance de Naval Group est totalement liée à la performance des équipements et des sous-systèmes de Thales.

Votre discours a-t-il été compris ?

Je pense que oui dès lors que chacun respecte sa place. Naval Group est un architecte intégrateur et maître d’œuvre d’ensembles de systèmes navals et Thales, dans nos domaines, est un partenaire fournisseur d’équipements, de sous-systèmes, voire de systèmes de combat. Ainsi chacun d’entre nous contribue à la valeur ajoutée. Nous pouvons néanmoins nous retrouver en concurrence contre les solutions de Thales. Quand c’est le cas, Naval Group est en fait très souvent en concurrence avec les chantiers navals qui s’équipent d’équipements de Thales. Nous ne pouvons pas reprocher à un équipementier de fournir des systèmes et, en particulier, nous ne pouvons pas reprocher à un systémier hollandais (Thales Nederland, ndlr) de fournir le chantier naval hollandais, qui s’appelle Damen et qui se trouve être souvent en concurrence de Naval Group.

Comment allez-vous gérer la rivalité entre les systèmes de combat, Setis et Tacticos ?

Notre système de combat Setis équipe les plateformes de Naval Group, Tacticos, la solution proposée par Thales équipe beaucoup de chantiers. Thales est dans une logique de chantier agnostique. Mais Tacticos n’équipe pas les plateformes de Naval Group. Nous avons une solution interne, qui est proposée à l’exportation.

Justement, la dernière grande bagarre aux Émirats Arabes Unis a laissé des traces…

…Naval Group a effectivement gagné des contrats dans cette région avec nos corvettes équipées de notre système de combat Setis qui avait été mis en compétition avec le système Tacticos de Thales.

Les bagarres commerciales ne sont donc pas terminées à l’export.

Thales est inhérent à ce que nous sommes. Il y aura toujours des situations, dans la plupart des cas à l’international, où nous serons en concurrence. Mais il faut que les compétitions, si elles existent, soient « fair ». Au-delà de ces compétitions, nous avons impérativement besoin dans la performance future de nos systèmes de Thales aujourd’hui et demain. Thales est très innovant dans un certain nombre de domaines, notamment dans le digital. Nous pouvons avoir de très belles opportunités avec Thales dans toutes ses composantes. Je pense en particulier à l’ex-Gemalto, qui peut nous apporter des solutions de sécurisation sur nos systèmes de combat, qui peuvent être très intéressantes

L’affaire belgo-néerlandaise a beaucoup tendu les relations entre Naval Group et Thales ? L’affaire est-elle close même s’il reste des tensions entre Thales et ECA, votre principal partenaire dans le programme de chasseurs de mines belgo-néelndais ?

Aujourd’hui, c’est complètement apaisé entre Naval Group et Thales. Pour ce qui concerne ECA, il est notre intégrateur système sur le programme de guerre des mines pour la Belgique et les Pays Bas. La France et la Grande-Bretagne ont choisi une autre solution, celle de Thales. Nous travaillerons avec Thales en France et Thales travaillera avec ECA. ECA est notre partenaire système et, en même temps, le fournisseur de Thales pour des drones ou des systèmes de drones. Donc, il faut aussi trouver des relations apaisées entre les différents acteurs.

Vous êtes un pacificateur…

…Pacificateur certes mais chacun a sa place. Après il y a la relation avec Patrice Caine (PDG de Thales, ndlr), avec qui j’ai travaillé pendant très longtemps. Nous nous apprécions mutuellement et nous sommes capables de nous dire les choses.

Naviris est-il toujours une priorité pour vous ?

Je crois à la coopération franco-italienne dans le naval. J’y ai toujours cru. J’ai fait partie du programme Horizon en tant que jeune ingénieur. J’ai été bercé dans ces programmes de coopération européenne. Avec Naviris, je suis vraiment à l’aise dans mes principes, dans l’envie de faire. Concrètement, Fincantieri et Naval Group ont très vite positionné Naviris sur des « quick wins » (des gains rapides, ndlr). Nous avions la possibilité de mettre en œuvre deux « quick wins », qui permettaient de lancer Naviris pour faire vivre la coopération : la R&D et la modernisation des frégates Horizon (programme Mid-Life Upgrade), qui a fait l’objet d’un contrat d’études. Sur la R&D, je reconnais l’efficacité du modèle Naviris en tant que levier multiplicateur : un + un devient quatre. Si nous sommes d’accord avec Fincantieri pour partager un sujet qui représente une tendance de marché (bateau plus électrique, bateau plus numérique, digital, etc..), les deux entreprises investissent et les deux États doublent la mise. Ce mécanisme est hyper vertueux et incite à partager de la R&D. Je crois énormément à ce mécanisme. Vraiment. J’y mets les watts.

Et pour le background IP ?

Nous ne partageons que la propriété industrielle développée en commun,le foreground, nous ne partageons que l’innovation à venir. Qu’est-ce que ça veut dire ? Naviris est une société qui va permettre de projeter Naval Group et Fincantieri dans l’avenir à travers ce mécanisme de R&D en bénéficiant de l’abondement des États, et du Fonds européen de défense (FED)… Naviris est légitime à aller préparer le produit du futur et répondre à ce projet qui s’appelle EPC (European Patrol Corvette). Naviris peut être l’instrument de fédération de la France et de l’Italie sur une future corvette, qui pourrait être en partie financée par le FED. Un projet européen sur lequel Navantia a aussi embarqué. Nous avons d’ailleurs signé un accord avec le chantier naval espagnol. Et pourquoi pas d’autres pays. Cela va donc au-delà des fameux « Quick win ». Il faut harmoniser les besoins capacitaires des marines. Je crois beaucoup à ce programme, qui pourrait fédérer les chantiers navals européens.

Et sur l’export, avez-vous prévu une harmonisation des offres ?

Il y a un quatrième pilier qui est effectivement l’export : Naval Group et Fincantieri ont décidé que Naviris pourrait porter des offres communes à partir du moment où nous considérons qu’il y a une valeur ajoutée, notamment une valeur ajoutée pour le client. Aujourd’hui, c’est un peu plus difficile parce que l’export est difficile du fait de la crise. Il faut apprendre à bien se connaître, à bien connaître les offres et reconnaître les offres qui peuvent être en synergie et en valeur ajoutée dans une offre commune.

Donc la compétition entre Fincantieri et Naval Group continue aujourd’hui…

…Naviris a vocation à développer des offres communes de Naval Group et de Fincantieri. Mais cela n’empêche pas Naval Group et Fincantieri d’exister évidemment sur le marché export en s’appuyant sur leurs politiques produits. Le jour où il y aura l’EPC, il y aura un produit Naviris, qui sera vendu par cette entité. Mais Naviris ne remplacera pas Naval Group ou Fincantieri.

D’autant que la France et l’Italie n’auront pas forcément les mêmes besoins…

Entre la France et l’Italie, il y a deux marines à vocation océanique internationale. Nous partageons les mêmes compétences. Mais la France gardera ses relations bilatérales au niveau international et Naval Group gardera sa politique export sur un certain nombre de dossiers. Ce qui était très important dans Naviris, c’était de démarrer la coopération sur des sujets qui amenaient des « quick win » pour faire travailler ensemble nos équipes, nos jeunes ingénieurs. La coopération européenne sert aussi à la préparation de l’avenir. On sème l’envie de continuer à faire des projets ensemble.

Pour autant, le projet de mariage entre les Chantiers de l’Atlantique, dont vous êtes actionnaire, et Fincantieri a échoué. Cela change-t-il quelque chose pour Naval Group ?

Cela ne change rien dans les coopérations avec les chantiers de l’Atlantique sur le porte-avions, sur les BRF (Bâtiments ravitailleurs de flotte) que nous faisons avec eux. Les chantiers de l’Atlantique sont un partenaire de Naval Group aujourd’hui et demain et Fincantieri est un partenaire de Naval Group, notamment à travers Naviris.

Le « Yalta » entre les Chantiers de l’Atlantique et Naval Group est-il toujours en vigueur sur les bâtiments de surface ?

Les accords que nous avons avec Chantiers de l’Atlantique tiennent toujours et ont pour objectif, je le rappelle, de préserver l’accès de Naval Group aux capacités industrielles uniques en Europe des chantiers de Saint-Nazaire pour la construction de navires militaires de grande taille garantissant ainsi la préservation des intérêts stratégiques de la France tout en garantissant notre capacité d’exportation. Ceci dit, j’ai une très bonne relation avec Laurent Castaing, le directeur général des Chantiers de l’Atlantique.

Il y a eu des rumeurs de rapprochement entre TKMS et Fincantieri. Estimez-vous qu’il va y avoir une consolidation des chantiers navals européens ?

L’Italie a lancé un programme de sous-marins sur la base des sous-marins allemands U-212 de TKMS, qui est le partenaire industriel de Fincantieri. Le lien entre Fincantieri et TKMS est avant tout programmatique. Mais la question que vous posez également est celle de l’avenir des chantiers navals européens. Y a t-il une place pour une coopération ? Naval Group a toujours exprimé son souhait de participer à des coopérations européennes. Il faut reconnaître qu’il n’y a pas de programme en tant que tel où la France a décidé sur le naval de coopérer avec tel ou tel pays. Les coopérations industrielles dans nos domaines sont forcément programmatiques. La volonté de coopérer est nécessairement politique dans le domaine naval comme dans les autres domaines et Naval Group accompagne cette volonté lorsqu’elle s’exprime

Pourtant, il y a eu un début de consolidation en Allemagne avec le rapprochement entre Lürssen et German Naval Yards…

Les chantiers allemands n’ont pas consolidé leur industrie nationale comme la plupart des autres pays européens. En Allemagne, il y a encore Lurssen, TKMS, German Naval Yards…. Il est à noter que le rapprochement allemand s’opèrerait sur une base programmatique, la frégate MKS 180. Ce programme est l’occasion, de par sa taille, de structurer et de rassembler.

Les retards du Barracuda ont-ils des répercussions sur le programme australien ?

Non. Le programme australien se poursuit normalement. En Australie, nous voulons devenir une entreprise franco-australienne. Nous venons de signer avec le gouvernement australien l’accord pour que 60% de la valeur du contrat des sous-marins soient produit en Australie. L’Australie est d’ailleurs un modèle à part d’internationalisation pour Naval Group, qui emploiera là-bas 1.700 personnes dans dix ans dans un chantier naval exemplaire.

En Australie, vous allez remplacer Jean Michel Billig à la tête du programme Australie. Le courant ne passait-il plus avec les autorités australiennes ?

C’est un programme extrêmement exigeant. Jean Michel Billig le dirigeait déjà depuis plusieurs années et souhaitait changer d’horizon. Il s’occupe aujourd’hui d’une campagne commerciale très importante pour Naval Group. Il profite de toute l’expérience acquise en Australie pour tirer Naval Group vers le haut. Laurent Espinasse, directeur industriel, a pris de façon transitoire le programme Australie, en attendant le ou la directrice du programme Australie, qui va nous rejoindre dans le courant du premier semestre. Nous sommes en phase finale de recrutement.

Sur le volet commercial, vous avez plusieurs prospects importants en Europe…

…C’est vrai que Naval Group est revenu dans le jeu européen ces dernières années notamment grâce à la coopération franco-italienne, via la société commune avec Fincantieri, Naviris. Le programme de chasseurs de mines en Belgique et aux Pays-Bas est également emblématique pour Naval Group. Un programme sur lequel nous avons tenu tous nos jalons en 2020. Nous sommes par ailleurs toujours dans des négociations complexes en Roumanie.

Pourquoi est-ce aussi long en Roumanie ?

C’est un contrat important et la négociation technique et contractuelle prend du temps. Mais nous négocions en Roumanie avec le soutien de l’État français.

Quand pensez-vous aboutir ?

Je ne veux pas donner de date mais j’espère en 2021. Mais c’est une négociation, qui a des hauts et des bas comme toutes les négociations.

Aux Pays-Bas, la compétition a aussi pris du retard…

…Il y a un décalage du programme, de 2021 à 2022 pour la sélection du chantier naval aux Pays-Bas. Cette compétition est la Coupe d’Europe des sous-marins.

On a pourtant l’impression que la décision sera très politique aux Pays-Bas.

La politique est présente mais c’est avant tout une vraie compétition. Il y a un dialogue en cours avec les trois entreprises sélectionnées qui va permettre Pays-Bas de préciser leurs besoins. Ils souhaitent lancer un appel d’offres début 2022. Ce processus permet de générer une compétition et de bien comparer les trois offres, sachant que ces offres avec leur proposition de sous-marin ne sont pas de même nature entre Saab/Kockums, TKMS et nous. C’est pour cela qu’ils veulent bien comprendre ce que proposent les trois compétiteurs.

Veulent-ils toujours des sous-marins océaniques ?

Ils finalisent leur expression de besoins. Ensuite la compétition battra son plein avec un volet très important : la coopération industrielle et la capacité de souveraineté du pays.

Sur quoi la compétition va se jouer en Grèce entre les cinq chantiers en compétition, dont  Fincantieri ?

Il y a effectivement beaucoup de compétiteurs. Cela va se jouer sur une question de prix, de partenariats et de capacité. Moi je crois beaucoup en la FDI.

Mais elles sont chères…

…C’est sûr le prix est dimensionnant. C’est pour cela qu’il faut qu’on ait le meilleur prix et le meilleur partenariat industriel pour avoir la meilleure offre. Quand on voit la compacité de la FDI, son intégration, sa capacité, les innovations qu’il y a dans le digital, le radar et le sonar de Thales, cette frégate-là est unique sur son marché. Elle arrivera en 2023 au sein de la marine nationale, et apportera un vrai différenciateur dans le combat Naval moderne.

La Grèce va-t-elle choisir au premier semestre ?

Je pense que oui. Nous sommes vraiment dans une campagne active.

Avez-vous remis votre offre engageante ?

Nous allons la remettre dans les semaines qui viennent. En fait, nous réactualisons à chaque fois en fonction des scénarios, en fonction de la réalité industrielle, du partenariat et de ce que nous ferons là-bas.

Singapour souhaite de nouveaux navires de guerre d’un genre nouveau. Un processus a-t-il été lancé ?

Singapour est surtout un client de Naval Group. Nous y avons installé un centre de recherche technologique et nous avons beaucoup de partenariats technologiques avec Singapour, qui est un pays qui nous fait progresser. C’est vrai que les Singapouriens aiment aller tester de nouveaux concepts, de nouvelles technologies.

En Asie, vous êtes sur plusieurs fronts pour vendre des sous-marins. Outre l’Australie dans la zone indo-Pacifique, vous avez des campagnes très actives aux Philippines, en Indonésie et en Inde. Pourquoi un tel intérêt pour les sous-marins ?

C’est un cycle mais il y a de bonnes raisons pour s’équiper de sous-marins en France comme dans le monde. C’est vraiment un outil de démonstration de force et de puissance. C’est aussi l’outil de la discrétion et d’entrée en premier. Ce sont des missions qui vont effectivement, de la dissuasion réelle – un sous-marin peut dissuader une flotte et peut bloquer un port – à l’apport de renseignement. C’est une composante essentielle des systèmes de force.

Vous avez une implantation en Inde et en Malaisie, qui ont opté pour le Scorpène, ainsi qu’en Australie. Gagner dans deux nouveaux pays en Asie, ce serait le grand chelem pour Naval Group…

…Ce serait effectivement un grand chelem. Les calendriers sont très similaires. Nous avons un très bon produit : nos clients dans la région démontrent déjà la solidité et l’efficacité du Scorpène, qui est tout à fait adapté aux besoins des marines asiatiques. Nous sommes dans la course. Les offres sont en cours ainsi que les dépouillements. Nous sommes reconnus pour nos technologies. Il faut quand même reconnaître que sur tous ces dossiers, le COVID-19 a perturbé les calendriers. Mais nous avons été capables ces derniers mois à la fois d’organiser la présence de nos équipes commerciales et techniques sur place et d’accueillir des délégations, notamment la délégation philippine. Mais je n’ai pas plus de commentaire particulier à faire sur ces compétitions.

L’Inde a-t-elle lancé son appel d’offres en vue de compléter sa flotte de sous-marins ?

En Inde, le troisième sous-marin a été accepté par la marine indienne, qui a exprimé sa satisfaction. Les Indiens utilisent beaucoup les deux premiers sous-marins déjà livrés. Au-delà, ils ont lancé un processus compétitif dans le cadre du  programme P75i. Naval Group est dans le jeu. Nous sommes capables, en fonction de leur demande, de répondre à la fois aux besoins actuels et futurs. Nous pouvons poursuivre notre coopération avec notre partenaire MDL (Magazon Dock Limited) que nous continuons d’accompagner. L’Inde témoigne vraiment de la réussite d’un transfert de technologies, le chantier local MDL ayant vraiment pris la main pour construire seul le troisième bateau et les suivants. Nous travaillons également sur l’indianisation des fournisseurs afin de constituer une base industrielle et technologique navale, en liaison avec des chantiers comme MDL ou L&T, afin d’être en meilleure position pour satisfaire aux exigences du « Make in India » et gagner les compétitions en cours ou futures.

Si on n’a pas de doute sur le plan de charge de Cherbourg, on en a pour celui de Lorient. Comment prévoyez-vous de gérer une éventuelle baisse de charge à Lorient si les campagnes export échouaient ?

Le plan de charge du site de Lorient est assuré et dense jusqu’en 2022. Mais structurellement, l’activité de Lorient a toujours été un équilibre entre la France et l’export. Donc, il faut aller chercher de la charge à l’export et conquérir des marchés à l’international. La bonne nouvelle est qu’il existe des marchés potentiels à l’export. C’est ce qui nous permettra de pérenniser et de garder notre compétitivité. Nous avons déjà de l’activité de notre client France pour aujourd’hui et demain avec la FDI. Mais pas seulement. Il y aura d’autres programmes français : nous pouvons penser au programme de guerre des mines du futur (SLAMF). Ce sont des bâtiments d’une taille importante, qui pourraient être en partie réalisés à Lorient. Mais quand nous regardons l’activité de Naval Group au global, l’activité et les perspectives sont bonnes.

Pourriez-vous donner de la charge à Lorient, via les grands programmes nationaux ?

Nous avons effectivement un travail de rééquilibrage industriel, c’est-à-dire de faire en sorte de donner plus de visibilité à nos sites sur le long terme. Comment des sites qui pourraient être en sous-charge peuvent-ils être mieux associés aussi à nos « road map » industrielles quels que soient les programmes ? Nous allons construire deux grands programmes : porte-avions de nouvelle génération, sous-marin troisième génération (SNLE 3G). Et comment Naval Group peut-il fonctionner en entreprise et non pas uniquement en site ? C’est un sujet de transformation pour Naval Group.

Quand on regarde les deux campagnes export les plus matures en Grèce et en Roumanie dans le domaine des navires de surface, les bateaux vont être réalisés localement…

…C’est vrai c’est plutôt chez eux mais en Grèce, il y a au moins un navire, qui sera fait au sein de Naval Group. Lorient est un chantier qui a beaucoup gagné en compétitivité et en efficacité qui peut aller vers du cycle court. Nos clients à l’international peuvent être intéressés d’avoir des bateaux rapidement.

Pourriez-vous rapatrier la charge gagnée au sein de Kership, votre coentreprise avec Piriou ?

Les contrats gagnés par Kership permettent tout d’abord de charger les chantiers de Concarneau et de Lanester qui ont leur propre problématique de charge.

« Les crises n’ont pas infléchi la dynamique d’accumulation matérielle du monde »

« Les crises n’ont pas  infléchi la dynamique d’accumulation matérielle du monde »

 

Jean-Baptiste Fressoz, Historien, chercheur au CNRS estime qu’  il va falloir arrêter avec l’écologie festive et consensuelle que le Earth Day de 1970 a inaugurée, rappelle, dans sa chronique au « Monde ».

 

Chronique.

 

 » Il y a cinquante ans, le 22 avril 1970, se tenait aux Etats-Unis le premier Earth Day (Journée de la Terre). L’anniversaire est passé relativement inaperçu. Il est pourtant difficile de surestimer l’importance de l’événement : les manifestations regroupèrent infiniment plus de monde que celles, contemporaines, contre la guerre du Vietnam, pour les droits civiques ou l’égalité hommes-femmes. Des milliers d’universités et d’écoles, des églises, des entreprises, des administrations organisèrent conférences, rassemblements, fêtes et concerts. Scientifiques, enseignants, syndicalistes, activistes, féministes, pacifistes, leaders religieux et politiques (l’événement avait été lancé par Gaylord Nelson, sénateur démocrate du Wisconsin) y participèrent, de même que des grands patrons – y compris celui de Dow Chemicals.

C’est par dizaines de millions que les Américains entonnèrent le refrain de Give Earth a Chance, chanté par le grand Pete Seeger. Les médias ne furent pas en reste : soudainement on ne parla plus que d’environnement. Ce mot s’imposa définitivement : on l’employait désormais avec l’article défini « the » pour parler de sa défense. Le Earth Day, nous explique en substance l’historien Adam Rome, fut l’acte de naissance du mouvement environnementaliste contemporain (Adam Rome, The Genius of Earth Day. How a 1970 Teach-In Unexpectedly Made the First Green Generation, Hill and Wang, 2013, non traduit). Du moins aux Etats-Unis, qui étaient alors très en avance sur cette question par rapport aux pays européens…

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Mais ce fut aussi à la même époque que les quantités de matières premières consommées s’envolèrent. En 1969, les Etats-Unis amorçaient le plus grand boom charbonnier de leur histoire, boom qui perdurera jusqu’en 2008 : l’Amérique de George Bush consommait à cette date plus d’un milliard de tonnes de charbon par an, deux fois sa consommation pendant la seconde guerre mondiale et plus que la consommation mondiale de charbon un siècle auparavant ! En Chine aussi la consommation s’envolait, à la suite des réformes de Deng Xiaoping. Elle atteindra 4 gigatonnes (Gt) dans les années 2010 : en trois ans à peine, l’empire du Milieu s’était mis à consommer plus de charbon que le Royaume-Uni depuis 1500.

Entre 1900 et 2015, la consommation mondiale de matières premières a été multipliée par douze, pour atteindre un peu moins de 100 Gt par an

Et le charbon n’est pas une exception. Contrairement à l’idée confortable de transition, les matières premières ne deviennent jamais obsolètes : depuis cinquante ans, seules cinq ont vu leur consommation mondiale baisser, principalement à cause de leur toxicité (l’amiante, par exemple). Seule la laine de mouton a été massivement remplacée par les fibres synthétiques, ce qui n’est d’ailleurs pas une bonne nouvelle pour l’environnement. Entre 1900 et 2015, la consommation mondiale de matières premières a été multipliée par douze, pour atteindre un peu moins de 100 Gt par an. Et on assiste depuis les années 2000 à une nouvelle grande accélération, bien plus forte que celle des années 1950-1970 : entre 2002 et 2015, le monde a consommé 1000 Gt, soit un tiers de tout ce qui avait été consommé au XXsiècle (« From resource extraction to outflows 1900-2015 », Fridolin Krausman et al., Global Environmental Change, 2018). »

Sondage: Macron et Le Pen à égalité , changement de dynamique ?

Sondage: Macron et Le Pen à égalité , changement de dynamique ?   

Selon un ­sondage IFOP pour le JDD,  Macron est crédité de 27 à 28% d’intentions de vote et Marine Le Pen en réunirait 28 %, en hausse de près de 7 points. »Cette enquête sacre la nouvelle bipartition du champ ­politique », souligne ­Frédéric ­Dabi, directeur général adjoint de ­l’Ifop.

Les partisans de Mélenchon soutiendraient massivement Le Pen au second tour.   Élu avec  66 % en 2017, Macron ne l’emporterait cette fois qu’avec  55 %. « Cela sonne comme un avertissement pour ceux qui considèrent qu’en 2022, ce ­serait automatiquement gagné pour le ­président sortant face à ­Marine Le Pen », souligne Dabi.

Selon ce sondage, la candidate RN ­bénéficierait au second tour d’un soutien massif des partisans de ­Jean-Luc ­Mélenchon : 63 % des électeurs LFI aux européennes voteraient Le Pen.

 

Curieusement la dynamique qui a toujours permis aux candidat de triompher du Front national semble s’inverser. Jusque là on votait moins pour le projet du candidat opposé au FN que par rejet des Le Pen; cette fois, pourrait bien voter  front national moins par adhésion aux thèse du RN-FN que par rejet de Macron. 

Emploi : la dynamique s’est écroulée en 2018

Emploi : la dynamique s’est écroulée en 2018

En cause évidemment, le très net tassement de la croissance. Il n’y a pas de miracle ; sans croissance ; il est difficile de créer de manière significative beaucoup d’emplois. Ainsi en 2017 300 000 emplois avaient pu être créés, chiffre qui est tombé à 100 000 en 2018. À comparer évidemment au chiffre de près de 6 millions de chômeurs !

Plusieurs facteurs explicatifs à cet écroulement de l’emploi, d’abord la croissance et parmi elle : la chute toujours vertigineuse de l’activité industrielle notamment dans les zones géographiques déjà peut favorisées. Aussi le manque d’adaptation du marché du travail et les formes de soutien à certains chômeurs. Ainsi certains salariés au SMIC travaillant 25 heures par semaine (soit autour de 800 €-) n’ont pas tellement d’intérêt à se maintenir dans cet emploi comparé à la situation de chômeurs qui vont gagner autant en cumulant des aides sociales. La question de la formation permanente reste peu pendante et le fromage est toujours partagé entre les lobbys,  un fromage énorme de 35 milliards par an auquel le gouvernement a à peine touchée. Pour 2019 les perspectives s’annoncent encore plus moroses qu’en 2018.  Pour le chef économiste de chez Ostrum Asset Management Philippe Waechter,  »la dynamique de l’emploi est médiocre dans le secteur privé. Cela n’a pas forcément à voir avec l’instabilité sociale car le chiffre du 4e trimestre est voisin de celui du trimestre précédent. Le ralentissement des créations d’emplois est rapide. »

Au niveau des perspectives, le chef économiste n’est guère optimiste:

« La croissance lente attendue en 2019 (1,1% sur l’année en moyenne) ne va pas permettre d’inverser cette dynamique de l’emploi. Cette dynamique est trop réduite pour être satisfaisante. Cette allure trop lente (106.000 créations sur un an) ne permettra pas de réduire le taux de chômage et de le faire converger vers 7% [objectif du candidat Macron)

 

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