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Pour un plan d’urgence dans l’industrie et la santé

Pour un plan d’urgence dans l’industrie et la santé

 
Aéronautique, automobile… La pénurie de composants électroniques ou de matières premières continue d’impacter tous les fleurons industriels européens deux ans après le début de la crise sanitaire. C’est aussi le cas pour le secteur de la santé qui peine à confirmer les belles promesses du Segur. Par Carlos Jaime, DG Ascom France & Spain ( dans la Tribune)

Sur le marché de la santé, la crise sanitaire a généré une prise de conscience des pouvoirs publics sur les besoins du secteur. Lors du Ségur de la santé à l’été 2021, des moyens économiques considérables ont été annoncés : une enveloppe de 19 milliards d’euros pour soutenir le système de santé partout en France, avec l’ambition affichée de faire de la France le leader de l’e-santé.

Cet appel d’air économique vaut pour la France et ses voisins : par exemple, l’Espagne et le Portugal bénéficient également d’un soutien de la Commission européenne avec des investissements « bazooka ». Une aubaine pour les acteurs technologiques de la santé en Europe, qui ont senti le vent souffler fort dans leur dos. Et les planètes se sont alignées : le travail accompli sur le plan Ma Santé 2022 avec Laura Letourneau et Dominique Pon a été incroyable. Là où nous avions 10 ans de retard en santé numérique, nous avons dorénavant 10 ans d’avance.

Problème : la crise ne s’arrête pas. Elle change de forme. Le défi industriel succède au défi sanitaire avec une pénurie de composants électroniques très importante en raison de la congestion des ports en Asie et aux Etats-Unis. Et c’est toute la modernisation et l’accélération de la transformation de notre système de santé qui se retrouvent freinée. L’équation est insoluble : avec la fin de la pandémie et le retour à la consommation, la demande explose mais l’approvisionnement se raréfie. Les installations dans les établissements de santé tels que les infrastructures hardware (sur lesquels reposent la communication, les dispositifs médicaux ou les outils de monitoring des soignants par exemple) sont retardés, du fait du manque d’équipements. Un comble alors que les marchés de la santé et de la silver economy enregistrent une croissance à deux chiffres. Pourtant, nous continuons d’attendre certains serveurs depuis 4 ou 5 mois.

Au secours de l’humain car le système de santé est malade

L’imbroglio n’est pas seulement économique. Le comble, c’est aussi de ne pouvoir répondre à l’urgence concernant la souffrance des soignants. De ne pas pouvoir leur donner les moyens d’assurer leur mission première : soigner. Leurs maux sont autant physiques que psychiques. Physique parce que les allers-retours incessants entre les chambres et le poste de contrôle à la moindre alarme entrainent une dépense physique intense, parce que les journées sont plus longues et les pauses raccourcis ou parce que l’afflux de patients (le nombre d’admis aux urgences a doublé en 20 ans par exemple) amène une surcharge de travail.

Ensuite morale parce que les alarmes sonnent toute la journée (dans une unité de soins intensifs, on peut en compter 2.000 par jour et par patient !) et créent un phénomène de fatigue mentale, parce que les tâches administratives à répétition empêchent les soignants de prendre en charge correctement les patients (on parle de 50% du temps phagocyté par l’administratif) ou parce que la pression journalière est démotivante au regard des moyens à disposition ou conditions de travail comme la rémunération qui ne sont pas à la hauteur des enjeux. Pour toutes ces raisons, et bien plus encore, les soignants souffrent et méritent un soutien technologique sans faille, de qualité, leur permettant d’assurer plus sereinement leur métier. Et par répercussion, d’améliorer la prise en charge des patients.

Notre modèle court-termiste court à sa perte

Nous touchons du doigt les limites de notre modèle industriel mondialisé et des choix stratégiques court-termistes de ces 20 dernières années. Actuellement, pour une entreprise comme Ascom, le coût du transport pour les composants venus de Chine a drastiquement augmenté, parfois 10 fois supérieur au coût d’avant-crise. D’autant plus que, dans le cas de matériel de pointe au marquage CE médical, haut de gamme, il est difficile de changer de fournisseur de composants électroniques sans en altérer la qualité et la fiabilité. Et si l’Europe est freinée dans le développement du numérique pour la santé par une rareté des composants, on peut également parler d’une rareté des compétences, lesquelles sont également externalisées.

La réponse adéquate, notre résilience, c’est de sortir de notre inertie et d’organiser dès maintenant une vision long-termiste de nos stratégies industrielles et d’éducation. Car depuis des années nous avons « découragé » nos jeunes d’aller vers des métiers industriels et techniques, ce qui nous a conduit à chercher ces compétences de pointe ailleurs. Coté santé aussi, le numerus clausus a eu pour effet de fermer des portes pour les étudiants Français en médecine et l’obligation pour les autorités de santé de chercher des médecins venus d’autres pays, souvent en dehors des l’Europe.

Vers une souveraineté européenne des matières premières et des compétences

Mais nous avons des raisons d’espérer ! Ces compétences sont rares oui, mais nous en avons tout de même avec des équipes de recherches académiques incroyables ! En France, avec le CNRS, avec l’INRIA, avec le CEA, l’INSERM et bien d’autres ! Ou l’Université Paris-Saclay évaluée comme la première université au monde sur les compétences en data science. Nous avons en Europe des ressources et chaque pays possède ses spécialités. Nous devons nous appuyer sur toutes ces forces vives existantes et les coordonner pour nous réindustrialiser et regagner notre souveraineté. Pour une Europe moins vulnérable aux aléas énergétiques, politiques et sanitaires. C’est une démarche vertueuse à l’heure où nous cherchons de plus en plus de sens dans nos actions.

Mais même si nous décidions de réindustrialiser la France demain, cela ne se fera pas en un claquement de doigts. Des décisions ont été prises mais les autorités actuelles doivent avoir le courage d’assumer des orientations pour les 20, 30 ou 40 prochaines années afin de préserver l’excellence de nos industries. Il faut un Plan Marshall de l’industrie et de la santé pour espérer créer une situation plus responsable aux niveaux économique mais aussi écologique, éthique et social. Et, avec cette souveraineté industrielle et de la donnée, protéger notre modèle de société.

Alerte santé Hôpital: 120 services d’urgence menacés

Alerte santé Hôpital: 120 services d’urgence menacés 

 

Généralement on considère que le thème de la réforme des retraites sera le premier obstacle que le gouvernement aura à affronter. Le problème c’est que les dangers économiques sociaux se multiplient par exemple l’envol de l’inflation et que certains sujets pourraient allors devenir la préoccupation numéro un du pays. De ce point de vue l’état de notre système sanitaire est au bord de la rupture. C’est vrai évidemment dans les zones éloignées démographiquement peu denses. Là  pour consulter un cardiologue il faut un an , pour ophtalmologue au moins six mois, pour contacter un kiné  plusieurs semaines, même chose pour obtenir une simple radiographie.

Mais la tension concerne aussi maintenant géographiques très denses et les grands hôpitaux français sont eux-mêmes dans une situation d’urgence qui pourrait rapidement déboucher sur une crise sans précédent .

Fermetures de nuit, «délestages» sur d’autres hôpitaux, accès filtrés par les Samu: faute de soignants, au moins 120 services d’urgence ont été forcés de limiter leur activité ou s’y préparent, selon une liste établie par l’association Samu-Urgences de France (SUdF) que l’AFP s’est procurée.

 

Signe supplémentaire d’une crise inédite, 14 des 32 plus gros hôpitaux français (CHU et CHR) figurent sur cette liste. Parmi les 120 établissements recensés, plus de la moitié ont dû se résoudre à une fermeture, le plus souvent partielle, de leurs urgences. Parfois la nuit, comme à Alkirch (Haut-Rhin), Auch (Gers) ou Voiron (Isère). Ailleurs, en supprimant des équipes mobiles du Smur, comme à Creil (Oise), Grenoble ou Metz.

La «solution» la plus fréquente reste cependant la «régulation d’accès» par les Samu: à Bordeaux, Cherbourg (Manche) ou encore Nevers (Nièvre), à moins d’une urgence vitale, seul un appel préalable au 15 peut permettre une admission à certaines heures. Une dizaine d’hôpitaux sont allés jusqu’au «délestage», renvoyant les malades vers d’autres sites. En clair la situation sanitaire française est explosive.

Santé Hôpital: 120 services d’urgence menacés

Santé Hôpital: 120 services d’urgence menacés 

 

Généralement on considère que le thème de la réforme des retraites sera le premier obstacle que le gouvernement aura à affronter. Le problème c’est que les dangers économiques sociaux se multiplient par exemple l’envol de l’inflation et que certains sujets pourraient allors devenir la préoccupation numéro un du pays. De ce point de vue l’état de notre système sanitaire est au bord de la rupture. C’est vrai évidemment dans les zones éloignées démographiquement peu denses. Là  pour consulter un cardiologue il faut un an , pour ophtalmologue au moins six mois, pour contacter un kiné  plusieurs semaines, même chose pour obtenir une simple radiographie.

Mais la tension concerne aussi maintenant géographiques très denses et les grands hôpitaux français sont eux-mêmes dans une situation d’urgence qui pourrait rapidement déboucher sur une crise sans précédent .

Fermetures de nuit, «délestages» sur d’autres hôpitaux, accès filtrés par les Samu: faute de soignants, au moins 120 services d’urgence ont été forcés de limiter leur activité ou s’y préparent, selon une liste établie par l’association Samu-Urgences de France (SUdF) que l’AFP s’est procurée.

 

Signe supplémentaire d’une crise inédite, 14 des 32 plus gros hôpitaux français (CHU et CHR) figurent sur cette liste. Parmi les 120 établissements recensés, plus de la moitié ont dû se résoudre à une fermeture, le plus souvent partielle, de leurs urgences. Parfois la nuit, comme à Alkirch (Haut-Rhin), Auch (Gers) ou Voiron (Isère). Ailleurs, en supprimant des équipes mobiles du Smur, comme à Creil (Oise), Grenoble ou Metz.

La «solution» la plus fréquente reste cependant la «régulation d’accès» par les Samu: à Bordeaux, Cherbourg (Manche) ou encore Nevers (Nièvre), à moins d’une urgence vitale, seul un appel préalable au 15 peut permettre une admission à certaines heures. Une dizaine d’hôpitaux sont allés jusqu’au «délestage», renvoyant les malades vers d’autres sites. En clair la situation sanitaire française est explosive.

Un plan financier d’urgence pour l’Afrique

  Un plan financier d’urgence pour l’Afrique 

 

Le banquier Jean-Claude Meyer appelle, dans une tribune au « Monde », à un allègement massif de la dette des pays africains, dont la stabilité économique, déjà mise à mal par la pandémie, va subir le choc de l’inflation et de la hausse des taux d’intérêt

 

Tribune. 

 

Le fossé entre les pays développés et les pays en voie de développement et émergents s’est creusé avec la pandémie. Il va certainement s’amplifier, à cause de nos deux « virus » que nous allons exporter chez eux : l’inflation et la hausse des taux d’intérêt. Notre inflation va naturellement réduire le pouvoir d’achat des pays les plus pauvres (en particulier à cause de la hausse des denrées alimentaires) et l’épargne des classes moyennes.

L’inflation est un accélérateur de pauvreté, et l’on sait que, contrairement à ce que les banquiers centraux ont dit pour nous « endormir » ou par manque de lucidité, elle ne sera pas transitoire, mais durable. En même temps, la hausse des taux, déjà amorcée sur les bons du Trésor à 10 ans, va durement frapper ces pays, grevés pour la plupart par leurs déficits budgétaires et le risque de surendettement.

 

Même si les taux d’intérêt réels resteront faibles, cette hausse, annoncée en mars par la Réserve fédérale américaine et sans doute bientôt par la Banque centrale européenne, rendra plus difficile et plus onéreux leur appel aux marchés internationaux pour se refinancer, boucler leur budget, et financer leurs projets de développement.

Elle accroîtra la volatilité et l’incertitude de leurs flux de capitaux ; le dollar se renforçant, leurs monnaies vont être dévaluées, entraînant de sorties massives de capitaux : déjà 50 milliards de dollars viennent de sortir du Chili, 15 milliards de dollars du Pérou. « En 2022, les pays les plus pauvres devront payer 80 milliards de dollars au titre du service de leur dette. Compte tenu de cette charge, les pays vulnérables auront plus de mal à affecter des ressources à la santé, à l’éducation, à la protection sociale et au climat », s’est inquiété David Malpass, président de la Banque mondiale, dans son dernier rapport (janvier 2022).

 

En outre, le « gap d’infrastructures » est estimé à 100 milliards de dollars par an en Afrique ; en Côte d’Ivoire, le plan national de développement 2021-2025 requiert près de 90 milliards d’euros d’investissement, dont deux tiers sont attendus du secteur privé. Depuis mars 2020, le Fonds monétaire international (FMI) a approuvé une aide totale de 170 milliards de dollars à 90 pays, outre des droits de tirage spéciaux (DTS) de 21 milliards.

 

L’initiative de suspension de la dette (ISSD) lancée par le G20 et le Club de Paris a permis à 48 pays les plus fragiles de suspendre le remboursement de 13 milliards de dollars, mais il a pris fin en décembre 2020. Le Sri Lanka, le Ghana, le Salvador et la Tunisie sont au bord du défaut de paiement ; l’Argentine vient de restructurer avec le FMI sa dette de 44,5 milliards de dollars ; le Tchad, l’Ethiopie et la Zambie sont engagés dans une restructuration de leur dette au sein du cadre commun mis en place par le G20.

L’état d’urgence met l’Etat de droit en question

L’état d’urgence met l’Etat de droit en question 

La frontière entre le droit commun et le régime d’exception se brouille de plus en plus, constate la professeure de droit, Stéphanie Hennette-Vauchez, qui s’inquiète, dans un entretien au « Monde », des conséquences d’une « normalisation » de l’état d’urgence sur les droits et les libertés des citoyens.

Dans La Démocratie en état d’urgence. Quand l’exception devient permanente (Seuil, 224 pages, 19,90 euros), la juriste Stéphanie Hennette-Vauchez, professeure de droit public à l’université de Nanterre et directrice du Centre de recherches et d’études sur les droits fondamentaux (Credof), estime que, depuis 2015, les états d’urgence liés au terrorisme, puis à la crise sanitaire, ont, en France, durablement « dilué » les frontières entre la démocratie et l’autoritarisme.

Votre ouvrage est très critique sur les états d’urgence liés au terrorisme et à la crise sanitaire que la France a connus depuis 2015. Est-ce à dire que vous contestez le principe même d’un état d’exception ?

Je ne remets pas en cause la légitimité du recours, en temps de crise, à un régime d’exception : je critique la pratique, dans la France contemporaine, des états d’urgence à répétition. Nous avons vécu sous état d’urgence antiterroriste de 2015 à 2017, puis sous état d’urgence sanitaire, à quelques variations près, depuis 2020 : au total, ces périodes représentent quarante-quatre des soixante-quinze mois qui se sont écoulés depuis les attentats de novembre 2015…

Ce régime d’exception a fini par devenir un nouveau paradigme de gouvernement : il est tellement installé dans le paysage politique que les autorités ne le signalent même plus. Avant le deuxième confinement, le 14 octobre 2020, Emmanuel Macron, qui avait signé le matin même le décret rétablissant l’état d’urgence sanitaire, n’a pas prononcé une seule fois ce mot dans son allocution télévisée.

Vous analysez, dans votre livre, l’histoire des états d’exception depuis l’Antiquité. Sur quels principes étaient-ils fondés ?

Ces modèles historiques étaient caractérisés par un principe commun : la suspension de l’ordre juridique normal. Dans l’Antiquité romaine, l’état d’urgence reposait ainsi sur la désignation d’un dictateur qui disposait temporairement des pleins pouvoirs.

La suspension de l’Habeas Corpus anglais, en 1689, ou les lois françaises sur l’état de siège de 1849 ou 1878, reposaient sur une même logique d’écart à la norme. Ce modèle est théorisé, au lendemain de la première guerre mondiale, par le juriste allemand Carl Schmitt [1888-1985] : pendant l’état d’exception, le souverain doit, selon lui, jouir d’une autorité illimitée.

Ces modèles « autoritaires » du passé sont tombés en désuétude après la seconde guerre mondiale. Pourquoi ?

La réticence envers ces régimes d’exception correspond à la montée en puissance du paradigme de l’Etat de droit. Dans les années 1970-1980 s’impose, dans les démocraties occidentales, l’idée que l’action de l’Etat doit être subordonnée au respect de la séparation des pouvoirs, et des libertés individuelles – y compris dans les situations de crise.

 

Hôpital : pour un plan d’urgence de recrutement et de formation

Hôpital : pour un plan d’urgence de recrutement et de formation

 

 

Le Ségur de la santé a acté 9 milliards d’euros d’investissement sur dix ans, mais le retard est tel que cette somme étalée dans le temps ne pourra répondre à l’urgence systémique, s’inquiètent, dans une tribune au « Monde », des leaders syndicaux de l’Union nationale des syndicats autonomes (UNSA), Luc Farré et Yann Le Baron.

Un appel évidemment justifié mais qui n’est pas forcément contradictoire aussi avec une rationalisation de l’organisation des hôpitaux médicalement très performants mais qui ressemblent souvent des usines sans direction. NDLR

 

Tribune. 

 

Le secteur hospitalier est en crise depuis longtemps, bien avant la crise du Covid. Celle-ci a été un révélateur du malaise des personnels hospitaliers. Le Ségur de la santé, négocié et signé par l’UNSA-Santé et sociaux public et privé et par l’Union nationale des syndicats autonomes (UNSA), est une première réponse. La signature de cet accord a permis des améliorations immédiates et importantes des rémunérations. Toucher 183 euros net par mois, soit plus 2 196 euros par an avec une amélioration des grilles de rémunération, est un réel effort de la société.

Alors même que tous les personnels s’impliquent pour être au service des Français usagers dans une période de pandémie sanitaire qui perdure dans le temps, nous ne pouvons que regretter qu’à ce jour certains agents publics de la fonction publique hospitalière ne bénéficient toujours pas du complément de traitement indiciaire, et déplorer que la transposition des mesures salariales ne soit pas effective de façon homogène dans les secteurs sanitaires, sociaux et médico-sociaux du privé.

Conditions de travail

Pourtant, partout, les conditions de travail et le manque d’effectifs se posent cruellement.

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Les revalorisations salariales sont certes un levier nécessaire à l’attractivité des métiers du secteur de la santé, il n’en demeure pas moins qu’elles ne sauraient suffire à répondre, à elles seules, à l’enjeu de la sauvegarde de notre système de santé.

Dans les faits, les conditions de vie au travail sont des axes qu’il faut maintenant rendre prioritaires. Les conditions de travail doivent redevenir décentes dans les hôpitaux et établissements publics et privés, dans l’intérêt tant des personnels que des usagers.

Pour exemple et sans être exhaustif, nous constatons un manque de brancards, un manque de lits, du matériel vieillissant, un immobilier souvent vétuste… Ce sont des réalités qui impactent le travail au quotidien.

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Même si le Ségur de la santé a acté 9 milliards d’euros d’investissement sur dix ans, le retard est tel que nous craignons que cette somme étalée dans le temps ne puisse répondre à l’urgence systémique et se révèle insuffisante.

Fatigue et lassitude

En outre, nos métiers n’attirent plus, et la crise sanitaire aura même provoqué l’accélération de la fuite de trop nombreuses compétences. Le non-respect des congés, les changements d’organisation incessants contribuent à une fatigue et à une lassitude grandissantes des personnels.

Il devient impératif de mettre en œuvre un grand plan Marshall du recrutement et de la formation. Il doit être la source d’un nouvel intérêt durable pour les métiers de la santé et générateur de nouvelles « vocations ».

État d’urgence sanitaire prolongée : vers une société totalitaire ?

,la crise sanitaire a ouvert la porte un contrôle des comportements. Des mesures d’exception qu’on peut comprendre en cas de crise grave mais plus difficile à admettre quand elles sont longues et prolongées. Ainsi le concept d’état d’urgence sanitaire (vigilance sanitaire) a été prolongé jusqu’en juillet 2022. Une échéance bien trop lointaine. Une prolongation jusqu’à la fin de l’année 2021 aurait été préférable quitte à la réexaminer en cas d’évolution négative de la pandémie.

En outre sur le plan politique, cela ouvre un champ d’intervention et d’expression au gouvernement qui risque d’écraser les autres préoccupations qui doivent se manifester dans le cadre d’un débat présidentiel.

Député La République en marche (LREM) de Paris, Pacôme Rupin estime dans le Figaro que «nous ne devons pas nous habituer à des mesures d’exception».

 « Je crains une société de contrôle sanitaire. Une société où la santé primerait sur les libertés. C’est ce qui est en jeu avec la prolongation du passe. Quand le gouvernement parle de «vigilance sanitaire», ce n’est pas approprié. Jusqu’à quand doit-on rester vigilant? Quand il parle simplement de se doter d’une «boîte à outils», il oublie que ce sont des outils dérogatoires. Nous ne devons pas nous habituer à des mesures d’exception. ».

Le débat sur cette question a été particulièrement houleux au sein de l’assemblée nationale. Le vote a été acquis de justesse.

Le projet de loi dans son intégralité a été adopté dans la nuit de jeudi avec seulement 10 voix d’écart par 135 voix pour et 125. Le texte sera examiné au Sénat dès le 28 octobre.

Politique monétaire : pas d’urgence pour diminuer les rachats d’actifs (BANQUE DE FRANCE)

Politique monétaire : pas d’urgence pour diminuer  les rachats d’actifs (BANQUE DE FRANCE)

Contrairement aux intentions de la Fed, la Banque centrale européenne n’envisagerait pas, elle, de baisse du programme de rachat d’actifs d’après le gouverneur de la Banque de France. Cette question était clairement évoquée par la banque fédérale américaine alors qu’il n’est pas du tout à l’ordre du jour en Europe et qu’elle ne devrait pas se poser avant 2023.

Notons cependant que le gouverneur de la banque centrale américaine n’a pas fixé de calendrier pour cette baisse éventuelle mais qu’il a évoqué la possibilité en fonction des résultats économiques et sociaux. Parmi les préoccupations des banquiers centraux figurent la montée de l’inflation. Mais comme beaucoup d’autres experts proches du pouvoir, le gouverneur de la Banque de France estime que cette inflation pour une grande part est temporaire. Ce qui par parenthèse demandera à être vérifié évidemment.

Pour l’instant concernant la zone euro, « c’est 2,2% en juillet sur l’ensemble de l’inflation et 0,7% pour l’inflation cœur » souligne le gouverneur de la Banque de France.

« Il va y avoir des poussées temporaires de l’inflation » tempère-t-il néanmoins. « Mais nous pensons que ce sont des poussées temporaires, associées à cette forte reprise économique et à ces difficultés d’approvisionnement, et qu’il n’y a pas, pour la zone euro, de risques de dérapage durable de l’inflation. »

Covid le Plan d’urgence pour l’hôpital en Occitanie

  • Covid le Plan d’urgence pour l’hôpital en Occitanie

Un plan d’urgence dit  Plan blanc a été déclenché dans la région Occitanie après l’avoir été en Corse et en Provence-Alpes-Côte d’Azur, a annoncé mercredi l’ARS d’Occitanie. L’ARS d’Occitanie justifie cette décision par «la dégradation brutale et rapide des indicateurs dans notre région», «le fort impact de la quatrième vague épidémique» et pointe que «les admissions à l’hôpital en hospitalisation conventionnelle et en réanimation augmentent actuellement très vite».

 

C’est désormais tout le pourtour méditerranéen qui est concerné par cette mesure qui permet de mobiliser l’ensemble des personnels de santé afin d’augmenter le nombre de lits en réanimation et en hospitalisation des patients Covid. «L’importance du nombre de cas Covid graves pris en charge a amené l’Agence régionale de santé à demander aujourd’hui aux établissements de santé publics et privés de déclencher leur plan blanc, un dispositif exceptionnel destiné à renforcer l’organisation des hôpitaux face à la reprise de l’épidémie», a déclaré l’ARS dans un communiqué

Numéros d’urgence : un bug géant qui en appelle d’autres

Numéros d’urgence : un bug géant qui en appelle d’autres

Incontestablement la numérisation apporte un progrès considérable dans la gestion de l’information en général et dans celles qui transitent par la téléphonie notamment. Le problème est que cette numérisation rend d’autant plus fragile le système qu’elle se sophistique. Ainsi la panne géante qui a affecté les numéros d’appel d’urgence serait liée en quelque sorte un banal incident de logiciel.

 

En fait un tout petit grain de sable peut gripper le mécanisme moderne de gestion des flux d’information non seulement dans la téléphonie mais d’une façon générale. Les systèmes sont surtout fragilisés car il n’existe pas de solution de secours. Un grave manquement qui pourrait un jour paralyser tout un pan de l’économie, de la vie sociale et même des grandes fonctions régaliennes. Il ne s’agit pas seulement de sauvegarder les données dans le cloud mais de prévoir un basculement automatique sur une organisation de secours.

 

On voit ici les lobbys et les experts à leur service dénoncer les couts d’un système alternatif. Sans doute faudra-t-il attendre quelques grandes catastrophes, quelques grands dérèglements éventuellement provoqués de l’étranger pour qu’on prenne conscience de la nécessité d’un système alternatif en cas de panne géante. Au moins sur les grandes fonctions régaliennes stratégiques il est nécessaire d’envisager un plan ORSEC du numérique.

Aide d’urgence internationale : « un modèle obsolète »

Aide d’urgence internationale : « un modèle obsolète »

 

Pour Pierre Micheletti, le président d’Action contre la faim, l’échec partiel de la conférence des donateurs pour le Yémen qui s’est tenue le 1er mars est symptomatique d’un système à bout de souffle. Dans une tribune au « Monde », il défend l’instauration par l’ONU d’un système de contribution obligatoire des pays aux revenus élevés.

Tribune.

Le 1er mars, s’est tenue une nouvelle conférence des donateurs sur le Yémen, coorganisée par la Suède et la Suisse. Comme la précédente, en juin 2020 à Riyad, elle passe largement en deçà de l’objectif de réunir les sommes nécessaires pour faire face à l’une des crises contemporaines majeures (130 000 morts, plus de 3 millions de déplacés forcés).

Cette incurie est d’abord indécente. Après avoir fixé l’un des fronts militaires du conflit entre l’Iran, l’Arabie saoudite et leurs alliés respectifs, après avoir constitué un juteux marché pour la vente d’armement des grandes puissances, le sort des millions de personnes en détresse ne fait plus recette.

Cent pays parmi les plus riches de la planète n’ont pu réunir les 3,2 milliards d’euros nécessaires pour l’année 2021, là où certains auront été capables d’injecter des centaines de milliards pour relancer leurs économies abîmées par le Covid-19. Près de la moitié des fonds jugés nécessaires ne seront pas obtenus.

 « Le résultat de la réunion (…) est décevant », a déclaré le secrétaire général des Nations unies, M. Guterres, dont le long passé comme patron du Haut-Commissariat pour les réfugiés (HCR) fait de lui un observateur averti et respecté des questions humanitaires.

Le temps est venu de se rendre à l’évidence : le modèle financier en vigueur pour répondre aux besoins des populations en danger partout sur les terrains de crise est obsolète, et désormais inopérant. L’échec partiel de la conférence sur le Yémen en constitue le plus récent symptôme.

Tel qu’il se présente aujourd’hui, le financement de l’aide humanitaire internationale a trois inconvénients majeurs :

– il n’arrive pas à réunir les sommes nécessaires pour couvrir les besoins identifiés chaque année par le Bureau de la coordination des affaires humanitaires des Nations unies (OCHA) ;

– il expose l’aide humanitaire à différentes formes de limitations, ou de subordination à la volonté politique des quelques pays qui dominent largement, via leurs contributions volontaires, l’enveloppe annuelle ;

– il transfère aux principales ONG internationales la responsabilité de trouver des financements complémentaires à ceux des Etats. Il entraîne, dès lors, ces ONG vers des formes de marchandisation de leur mission, vers une quête incessante de performance pour réduire leurs frais de fonctionnement. Et vers une dépendance à l’égard de la générosité de leurs donateurs individuels, au prix de pratiques marketing qu’on leur reproche parfois, mais qui sont la conséquence, pour essayer de faire plus à moindre coût, de la défaillance des Etats.

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Élevage : 60 millions d’aides d’urgence

Élevage : 60 millions d’aides d’urgence

 

Face à la crise très grave que subissent les éleveurs du secteur bovin, un plan d’urgence de 60 millions a été décidé par le gouvernement. Il concernera les éleveurs qui ont gagné moins de 11.000 euros en 2020, tout en incitant la filière à continuer à se restructurer.

 

Au-delà de l’élevage, le revenu des fermes françaises a reculé en 2020, a estimé l’Insee fin décembre, conséquence de mauvaises récoltes de céréales et de betteraves, mais aussi de la baisse des rentrées d’argent des élevages porcin et bovin (lait et viande). Les éleveurs dénoncent régulièrement le fait qu’ils doivent vendre leurs bêtes à un prix inférieur à leurs coûts de production, eux,  en forte hausse

La Fédération nationale bovine (FNB) a récemment calculé qu’un éleveur bovin avait gagné en moyenne 8000 euros en 2020, soit moins de 700 euros par mois.

L’état d’urgence pour asphyxier la démocratie

L’état d’urgence pour asphyxier la démocratie

 

Etat d’urgence prolongé, institutionnalisation d’un conseil de défense tendant à éclipser le conseil des ministres et à renforcer la subordination du Parlement… la gestion de la crise sanitaire par le gouvernement accentue le processus de « dé-démocratisation » de notre société, estime le politiste, Arthur Guichoux,  dans une tribune au « Monde ».

Tribune. Le 3 février, un rapport publié par The Economist reléguait la France au rang des démocraties « défaillantes », relançant le débat sur les effets politiques de la pandémie. Cette rétrogradation vient souligner les nombreuses atteintes aux libertés individuelles engendrées par les mesures de confinement et de couvre-feu. Les résultats de cette étude sont à manier avec d’autant plus de précautions qu’elle présuppose une conception située et libérale de la démocratie. Or la définition de la démocratie est loin de faire consensus.

Dans les sciences sociales et politiques, on peut même dire qu’elle ressemble à un vaste champ de bataille : horizon indépassable mais perfectible pour les uns, illusion pour les autres, qui déplorent sa dégénérescence oligarchique. Cependant, rares sont les analyses à se féliciter de l’état de la démocratie.

Tensions liées à la représentation

De ce point de vue, la gestion de la pandémie par le gouvernement français s’inscrit dans la continuité d’un processus de « dé-démocratisation », pour reprendre l’expression de la politiste Wendy Brown. Celui-ci ne renvoie pas au poncif de la « crise » de la démocratie qui chercherait à combler son déficit de représentativité.

Les tensions liées à la représentation prennent leur source dans la division entre le corps électoral et le champ des professionnels de la politique, division caractéristique des gouvernements représentatifs. La « dé-démocratisation » relève plutôt d’une dynamique de longue durée ; elle rappelle combien l’état d’exception qui dure depuis presque une année est un puissant analgésique, tant pour la démocratie des urnes que pour la politique de la rue.

Instauré dans un premier temps de mars à juillet 2020, l’état d’urgence sanitaire a été réactivé le 17 octobre 2020 avant d’être de nouveau prolongé mi-février (au moins jusqu’en juin 2021). Certes, il ne s’agit pas du même dispositif que l’état d’urgence de novembre 2015 ; il n’empêche que l’état d’exception s’ancre dans la durée. Autre continuité significative : l’institutionnalisation du conseil de défense et de sécurité nationale (CDSN). Créée en 2009, cette formation restreinte du conseil des ministres tend à éclipser ce dernier. Son activité s’est fortement accélérée depuis 2015 avec 10 réunions dans l’année, 32 en 2016, 42 en 2017 (selon le rapport de son secrétariat de 2018).

République monocéphale

En pleine pandémie, il est désormais fréquent que ce conseil, fondé sur un simple décret, se réunisse plusieurs fois par semaine. Initialement cantonné aux opérations militaires et aux situations de crise, son champ d’action s’est aussi considérablement étendu. En plus des têtes de l’exécutif (premier ministre, ministre des affaires étrangères, de l’économie, du budget et de l’intérieur), sa composition varie au gré des convocations décidées par le président de la République. Compte tenu des circonstances, le ministre des solidarités et de la santé et le directeur de la santé y siègent désormais en permanence et sont tenus au secret-défense au même titre que les autres membres. Positionné en amont des conseils des ministres, ce n’est pas forcer le trait de dire que le conseil de défense est devenu un des principaux foyers des prises de décision depuis mars 2020.

Nouvel état d’urgence jusqu’au 1er juin

Nouvel état d’urgence jusqu’au 1er juin

 

Avec l’état d’urgence prolongée jusqu’au 1er juin, l’Assemblée nationale peut être mise entre parenthèses. Et d’une façon générale tout les partis politiques aussi. Tout se décide en effet de manière très secrète dans le comité de défense interdit de médias. En fait par le président de la république qui s’appuie sur tel ou tel expert selon sa convenance du moment. Il s’agit évidemment d’une position qu’on peut comprendre par rapport à l’enjeu de la crise sanitaire mais qui interroge sur le caractère démocratique de la gestion du pays par les pouvoirs publics. Il est un effet vraisemblable que la crise sanitaire va se prolonger encore longtemps du fait en particulier de l’impact de plus en plus mortel des variants du virus. On ne verra certainement pas le bout du tunnel au 1er juin. Rien n’empêchera alors le gouvernement de solliciter à nouveau un prolongement de l’état d’urgence et un pilotage de la politique par le seul président de la république.

Coronavirus Japon: état d’urgence et doute sur les JO

Coronavirus Japon:  état d’urgence et doute sur les JO

le Japon bat décider de l’état d’urgence en raison d’une montée de la pandémie qui devient de plus en plus hors contrôle à l’occasion de la troisième vague Le Japon avait pourtant fait figure de bon élève lors de la première vague. Au total le Japon a  connu jusqu’à présent 298000 cas de coronavirus et 4192 décès, selon la chaîne publique NHK.

Alors que les infections à coronavirus atteignent des niveaux records dans une troisième vague au Japon, les sondages d’opinion ont montré qu’un public de plus en plus opposé à la tenue des Jeux d’été cette année – et une frustration croissante à l’égard de Suga..

Le gouvernement doit tenir une réunion avec un groupe consultatif mercredi pour décider de l’élargissement de l’état d’urgence. Suga tiendra une conférence de presse à 19 heures (10h00 GMT).

L’ajout attendu des préfectures d’Osaka, Kyoto, Hyogo, Fukuoka, Aichi, Gifu et Tochigi à l’état d’urgence couvrirait environ 55% de la population japonaise de 126 millions d’habitants.

La dernière déclaration d’urgence devrait durer jusqu’au 7 février et sa portée est beaucoup plus étroite que la première du printemps dernier. Il se concentre sur la lutte contre la transmission dans les bars et restaurants, tout en incitant les gens à rester à la maison autant que possible.

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