Archive pour le Tag 'Drouet'

Maxime Nicolle et Eric Drouet vont tuer le mouvement des gilets jaunes

 

 

Maxime Nicolle  et Eric Drouet vont tuer le mouvement des gilets jaunes 

Les deux principaux leaders radicaux des gilets jaunes sont en train de tuer le mouvement. Finalement ils n’ont pu résister au parfum médiatique très éphémère qui peut donner l’impression à un individu d’atteindre la notoriété éternelle et de prétendre au rôle de leader majeur dans la société. Finalement, ils sont tombés dans le piège du système qu’ils dénoncent eux-mêmes, celui de la personnalisation, de la médiatisation et du star-system. Ils ont d’abord largement dénaturé la nature.et l’objet du mouvement fondé sur une revendication de justice sociale et de justice fiscale. Cela pour y substituer des revendications plus politiques notamment l’illusoire référendum d’initiative citoyenne qui se substituerait est au fonctionnement démocratique actuel. Certes un fonctionnement très critiquable mais qui appelle des transformations autrement plus élaborées que le seul recours à un référendum. Ces deux leaders autoproclamés ont certes des soutiens nombreux mais ce sont essentiellement les plus radicaux. Plus la mobilisation s’affaiblit et plus le mouvement se radicalise, ce  qui du coup découragent les plus modérés. Tout cela se termine en général par des actions  qui ne reposent plus que sur les plus extrémistes. Un phénomène bien connu dans le mouvement social : plus l’action devient minoritaire et plus on propose des formes d’action dure et cela jusqu’à l’extinction des forces. Bref le contraire d’une gestion responsable d’une action collective. En plus du caractère extrémiste des deux leaders évoqués,  il faut noter  leur grande insuffisance en matière de connaissances économiques sociales voir sociétales. Leur expression est particulièrement confuse et contradictoire. Aujourd’hui l’opinion publique n’approuve plus les manifestations répétées chaque week-end non seulement en raison des violences mais aussi du manque total de perspective de ce mouvement conduit de manière totalement anarchique et irresponsable. Finalement la très grande majorité des gilets jaunes avait bien raison de se méfier de tous les leaders autoproclamés et de leur dérive. Le mouvement des gilets jaunes méritait mieux.

 

«Gilets jaunes»: Éric Drouet contesté

«Gilets jaunes»:  Éric Drouet contesté

 

 

La rupture semble consommée entre les durs des gilets jaunes et ceux qui refusent le radicalisme et  l’affrontement, Priscillia Ludosky, l’une des principales figures des « gilets jaunes« , a annoncé qu’elle ne travaillait plus avec Eric Drouet, une autre figure du mouvement. Les divergences entre les différentes mouvances des gilets jaunes ne sont pas nouvelles. Pour schématiser,  on pourrait dire qu’il y a une mouvance très réformiste qui souhaiterait même l’arrêt des manifestations. À l’inverse il y a une tendance très politisée gauchiste que représente notamment Éric Drouet qui veut en découdre avec le pouvoir et se transformer en organisation politique. Enfin un courant intermédiaire sur des bases revendicatives sociales mais moins radicale sur les formes d’action. Plusieurs tendances pourraient présenter une liste aux européennes. Précisément, c’est sans doute cette transformation en organisation politique qui tuera le mouvement des gilets  jaunes. Pour preuve chaque fois qu’un mouvement social à caractère plutôt syndical s’est immiscé dans la politique il en a lourdement payé le prix. La confusion entre le rôle de contestation et de gestion n’est pas possible. De toute manière, les gilets jaunes ne peuvent pas attendre grand-chose de la métamorphose politique. Au mieux 10 à 15 % dans l’opinion publique. Ce qui les cantonnera dans une position stérile ou au contraire dans les compromis avec d’autres formations, compromis qui pourrait être sulfureux. Il y a aussi le risque de déviation personnelle. De ce point de vue on sent bien Qu’Eric Drouet veut jouer le e rôle de leader des gilets jaunes alors que visiblement comme d’ailleurs la plupart de ses collègues, il n’a pas les capacités culturelles, sociales et politiques pour diriger un tel mouvement. Notons qu’outre ces grandes différences, se surajoutent  des influences très contradictoires d’organisation politique incompatible qui vont des insoumis au rassemblement national en passant par le courant anarchiste et l’extrême droite dure.  « Depuis des semaines (témoignages à l’appui) nous subissons son (ndlr: celui d’Eric Drouet) comportement, nous recevons ses menaces et aujourd’hui je suis personnellement attaquée et ça je ne l’accepte pas » poursuit-elle sur sa page Facebook personnelle. Cette annonce marque une scission majeure parmi les figures du mouvement lancé à la mi-novembre. Eric Drouet a répondu dans l’après-midi en publiant une vidéo d’un peu plus de cinq minutes dans laquelle il explique « avoir été obligé de nier les déclarations faites au nom de la France en colère (ndlr: le groupe facebook qu’il a crée) ». »Certaines déclarations sont collées à mon nom [...] comme la manifestation de Bourges. Manifestation non déclarée que je ne peux pas du tout justifier en mon nom car c’est pas moi qui l’ai faite » poursuit-il . En parlant des différents membres du mouvement, il explique qu’ils ont décidé de « continuer chacun de notre côté » et qu’il est impossible « d’être forcément tous d’accord sur tout ce qu’on fait ».

 

Gilet jaune Drouet : une justice aux ordres

Gilet jaune Drouet : une justice aux ordres

 

L’arrestation du gilet jaune Éric Drouet ne grandit ni la police ni surtout la justice. Cela démontre à l’évidence que la justice indépendante n’est pas soumise à l’ordre public mais plutôt aux ordres du pouvoir. Il y a évidemment deux justices, celle qui est capable de se mobiliser immédiatement pour sanctionner les pauvres. Une autre justice complice de certains intérêts politiques aux financiers qui font traîner les affaires au point d’enterrer les casseroles d’hommes politiques ou de financiers après des années et des dizaines d’années. Voir par exemple les affaires Sarkozy encore tapie qui comme d’autres finiront un jour en eau de boudin. Sans parler de l’affaire Richard Ferrand, actuel président de l’Assemblée nationale qui a permis à sa compagne de récupérer un petit magot de 700 à 800 000 €. L’attitude de la justice et derrière celle du pouvoir est non seulement provocatrice mais elle touche en plus au ridicule vis-à-vis du gilet jaune Eric Drouet. Une attaque d’autant plus facile que l’intéressé n’est pas d’une grande habileté et qu’il manque sérieusement de structures dans son discours politique. Pour parler clair,  il à même des difficultés à construire une phrase un peu élaborée. Dans ces conditions, il n’est pas compliqué de mettre en défaut une rhétorique assez approximative. C’est d’ailleurs la grande faiblesse de ce mouvement d’être incapable pour l’instant de faire émerger des leaders ayant une certaine expérience sociale politique et maîtrisant un minimum la problématique économique, sociale et sociétale. (D’où certains dérapages sérieux au plan sociétal). Cela n’autorise pas la justice à se transformer en outil de propagande au service d’un pouvoir aux abois. Éric Drouet  a été placé en garde à vue au motif de l’intention qu’il ait de manifester alors qu’il était entouré d’une quinzaine de personnes ! De quoi sourire si la situation n’était pas aussi pathétique

Le « Gilet jaune » Eric Drouet : le pouvoir a trouvé son lampiste

 Le « Gilet jaune » Eric Drouet : le pouvoir a trouvé son lampiste

 

 

Après la compassion, la concession, vient maintenant le temps de la répression : et le pouvoir vient de trouver son bouc émissaire : Eric Drouet, l’intéressé a été de nouveau mis en garde à vue au motif qu’il « s’apprêtait à manifester sur les Champs-Élysées ». Une arrestation qui n’est pas neutre et qui vise surtout à faire peur aux derniers protestataires des gilets jaunes qui surtout ont eu l’impudence de demander la démission du monarque Macron. Un monarque qui lors de son allocution du 31 décembre a d’ailleurs nettement changé de ton en remettant son costume jupitérienne, en rappelant l’ordre public, en justifiant ses réformes et qui a dit qu’il ne changerait pas de cap. On sait que les gilets jaunes n’ont pour l’instant pas de structuration ; du coup, d’une certaine manière à travers cette deuxième interpellation très symbolique le pouvoir en désigne un. Avec évidemment le risque d’en faire un martyr tellement les chefs d’inculpation sont minces voir inexistants. Le pouvoir montre ainsi son vrai visage revanchard et veut régler ses comptes à cette foule haineuse. Une foule composée surtout de gueux qui remettent le pouvoir en cause, le pouvoir de l’ordre financier établi et de ses courtisans. On observera en la circonstance que la justice indépendante fait diligence quand sur des dossiers politico-financiers, il faut attendre des années voir des dizaines d’années pour que tout finisse en eau de boudin. Ainsi les casseroles de Chirac, celles de Sarkozy engluées dans les méandres de la procédure ou encore celle de l’actuel président de l’Assemblée, Richard Ferrand qui a permis à sa compagne de se constituer un petit magot de 700 à 800 000 € aux frais de la princesse. C’est la confirmation que l’ordre public servi par la justice et surtout un concept pour les pauvres. Pas vraiment une découverte mais avec Macron, la réaffirmation du droit monarchique.

Gilets jaunes : Éric Drouet, le putschiste arrêté !!!

Gilets jaunes : Éric Drouet, le putschiste arrêté !!!

Le Figaro (journal de M Dassault) se déchaîne surtout quand les privilèges des nantis semblent menacés. Il n’hésite à titrer ce dimanche qu’un des leaders des gilets jaunes Éric Drouet est un putschiste.  En fait,  il est accusé  d’être responsable de l’ «organisation d’une manifestation illicite». Il aurait en outre été porteur d’un parapluie qui pouvait être utilisée comme uen arme par destination. Le figaro rappelle avec insistance  que  quelques jours plus tôt, il avait lancé, sur un plateau de télévision, un appel au putsch. !!! Tout simplement parce que Erice Drouet avait maladroitement dit lors d’une dernière manif qu’il fallait aller vers l’Elysées et y entrer. De toute évidence ce chauffeur routier n’a pas suivi le cursus habituel d’instituts d’études politiques pour pratiquer la langue de bois. Il agissait de se rendre à l’Elysée mais pas pour un putsch parce que  «  Les gens veulent y aller pour être écoutés», avait-il lancé. … L’éditorialiste qui a rédigé ce papier, et d’ailleurs de nombreux médias ne sont pas mécontents de tomber à bris raccourcis sur ce lampiste qui en plus visiblement a des difficultés à s’exprimer publiquement et dont les maladresses permettent de transformer un manifestant en putschiste. .Le dérapage de la sémantique du gouvernement et des nantis  témoignent de la déliquescence de l’Etat, de la trouille  de la grande bourgeoisie et des courtisans qui les servent. Quand on veut faire un putsch –et sans arme- on ne se rend pas dans un lieu de pouvoir « pour être écouté » mais pour destituer le responsable voire le tuer. La vérité c’est que les institutionnels sont terrorisés par l’idée d’un pouvoir dirigé par le peuple ou tout simplement par une vraie démocratie.  Ce type de mouvement des gilets jaunes constitue  une remise en cause de l’intermédiation classique d’organisations qui ont tendance à se scléroser. Ce mouvement comprend en effet des aspects sociaux, économiques mais aussi sociétaux en ce sens que c’est une contestation également de la démocratie telle qu’elle est pratiquée. Contestation du pouvoir en place bien entendu qui s’arroge le pouvoir de matraquer fiscalement les moins nantis mais contestation aussi des institutions, des partis, des syndicats. Une contestation des organisations tout autant que de la pensée culturelle dominante. Une pensée par ailleurs, comme la mode, très évolutive, voir à cet égard l’évolution concernant le diesel. Peut-être demain sur la filière bois aujourd’hui encensée, peut-être demain mise au pilori. Et cette fameuse taxe carbone dont les économistes, Bercy et les écolos attendent des merveilles. Comme si soudain tous s’étaient convertis à la monétarisation des nuisances comme mode de régulation. Ce mouvement constitue une sorte de coup de pied dans la fourmilière des institutions qui au mieux roupillent au pire participent à la dégradation économique et sociale du pays. La grande trouille des institutions c’est que, le même phénomène se reproduise. La trouille même de l’insurrection qui remettrait en cause les privilèges des élites. Une remise en cause partiellement possible à condition qu’il n’y ait pas de récupération politique par les extrêmes de droite ou de gauche, à condition que ce mouvement conserve son essence originelle et ne se transforme pas en organisation politique. Bref qu’il demeure une forme d’expression de démocratie vivante. 

 




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