Archive pour le Tag 'Drogue'

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Politique : Macron drogué à la logique financière des banques

Politique : Macron drogué à la logique financière des banques

 

Audrey Tonnelier du Monde développe l’idée que Macron est davantage convaincu de l’efficacité de l’allègement de la fiscalité sur le capital que par des politiques industrielles impulsées par l’État. Finalement Macron reste imprégné de la philosophie des banques (d’affaires) . NDLR 

 

Chronique.  

Officiellement, il n’est pas encore dans la course. Même si, comme il l’a confié aux lecteurs du Parisien, le 4 janvier, « il n’y a pas de faux suspense » : « J’ai envie. » Emmanuel Macron se retrouve, à moins de trois mois du scrutin, dernier candidat non déclaré à la présidence de la République. Il n’a pas encore de programme détaillé, contrairement à la plupart de ses concurrents.

Dans le domaine économique, comme ailleurs (sécurité, Europe), le chef de l’Etat s’en tient à sa méthode : évoquer quelques sujets – refonte des droits de succession, revenu universel d’activité – et défendre son bilan. Même chose pour son ministre de l’économie, Bruno Le Maire, qui a longuement détaillé, lors de ses vœux à la presse, ses ambitions de baisses d’impôt supplémentaires pour les entreprises et d’allègement de cotisations sur les hauts salaires. Mais rien qui ne ressemble, pour le moment, à des propositions en bonne et due forme.

Il faut dire que, en cinq ans et deux crises majeures, celles des « gilets jaunes » et de l’interminable pandémie de Covid-19, le débat s’est déplacé. En 2017, côté économie, la campagne était focalisée sur l’inversion de la courbe du chômage, à laquelle François Hollande avait malencontreusement lié sa candidature. La réduction de la dette à droite – François Fillon avait dû se défendre de prôner « du sang et des larmes » – ou la sortie de l’euro (La France insoumise, Rassemblement national) occupaient aussi les débats. En ce début 2022, on parle davantage inflation et pouvoir d’achat, relocalisations, assouplissement des règles budgétaires et investissements.

Pour le chef de l’Etat, un fil rouge demeure toutefois : celui des entreprises et de l’emploi. Une « politique de l’offre » qu’Emmanuel Macron a toujours prônée – privilégier l’investissement de long terme et le soutien aux entreprises en espérant in fine créer de la croissance et des emplois – et qu’il a encore vantée en début de semaine face aux patrons étrangers, dans le cadre de l’opération de séduction annuelle Choose France.

Pour l’exécutif, la chose est entendue : c’est la politique de l’offre et son corollaire, la baisse de la fiscalité sur le capital et la suppression de l’ISF, qui ont permis de relancer la machine économique tricolore, notamment en dopant son attractivité. Qu’importe que la dynamique ait été enclenchée dès la fin du quinquennat Hollande, avec la mise en place du crédit d’impôt pour la compétitivité et l’emploi, et que les rapports successifs d’économistes peinent à mettre en lumière une relation quantifiable entre la vigueur retrouvée de l’économie et telle ou telle mesure du gouvernement. Les symboles sont aussi importants en économie qu’en politique, et les signaux envoyés aux investisseurs et aux grands patrons depuis cinq ans ont, assurément, joué en faveur de la France. Mais cela méritait-il les sommes dépensées ? Impossible à dire précisément.

 

Politique économique : Macron drogué à la logique financière des banques

Politique économique : Macron drogué à la logique financière des banques

 

Audrey Tonnelier du Monde développe l’idée que Macron est davantage convaincu de l’efficacité de l’allègement de la fiscalité sur le capital que par des politiques industrielles impulsées par l’État. Finalement Macron reste imprégné de la philosophie des banques (d’affaires) . NDLR 

 

Chronique.  

Officiellement, il n’est pas encore dans la course. Même si, comme il l’a confié aux lecteurs du Parisien, le 4 janvier, « il n’y a pas de faux suspense » : « J’ai envie. » Emmanuel Macron se retrouve, à moins de trois mois du scrutin, dernier candidat non déclaré à la présidence de la République. Il n’a pas encore de programme détaillé, contrairement à la plupart de ses concurrents.

Dans le domaine économique, comme ailleurs (sécurité, Europe), le chef de l’Etat s’en tient à sa méthode : évoquer quelques sujets – refonte des droits de succession, revenu universel d’activité – et défendre son bilan. Même chose pour son ministre de l’économie, Bruno Le Maire, qui a longuement détaillé, lors de ses vœux à la presse, ses ambitions de baisses d’impôt supplémentaires pour les entreprises et d’allègement de cotisations sur les hauts salaires. Mais rien qui ne ressemble, pour le moment, à des propositions en bonne et due forme.

Il faut dire que, en cinq ans et deux crises majeures, celles des « gilets jaunes » et de l’interminable pandémie de Covid-19, le débat s’est déplacé. En 2017, côté économie, la campagne était focalisée sur l’inversion de la courbe du chômage, à laquelle François Hollande avait malencontreusement lié sa candidature. La réduction de la dette à droite – François Fillon avait dû se défendre de prôner « du sang et des larmes » – ou la sortie de l’euro (La France insoumise, Rassemblement national) occupaient aussi les débats. En ce début 2022, on parle davantage inflation et pouvoir d’achat, relocalisations, assouplissement des règles budgétaires et investissements.

Pour le chef de l’Etat, un fil rouge demeure toutefois : celui des entreprises et de l’emploi. Une « politique de l’offre » qu’Emmanuel Macron a toujours prônée – privilégier l’investissement de long terme et le soutien aux entreprises en espérant in fine créer de la croissance et des emplois – et qu’il a encore vantée en début de semaine face aux patrons étrangers, dans le cadre de l’opération de séduction annuelle Choose France.

Pour l’exécutif, la chose est entendue : c’est la politique de l’offre et son corollaire, la baisse de la fiscalité sur le capital et la suppression de l’ISF, qui ont permis de relancer la machine économique tricolore, notamment en dopant son attractivité. Qu’importe que la dynamique ait été enclenchée dès la fin du quinquennat Hollande, avec la mise en place du crédit d’impôt pour la compétitivité et l’emploi, et que les rapports successifs d’économistes peinent à mettre en lumière une relation quantifiable entre la vigueur retrouvée de l’économie et telle ou telle mesure du gouvernement. Les symboles sont aussi importants en économie qu’en politique, et les signaux envoyés aux investisseurs et aux grands patrons depuis cinq ans ont, assurément, joué en faveur de la France. Mais cela méritait-il les sommes dépensées ? Impossible à dire précisément.

 

Macron drogué à la logique financière des banques

Macron drogué à la logique financière des banques

 

Audrey Tonnelier du Monde développe l’idée que Macron est davantage convaincu de l’efficacité de l’allègement de la fiscalité sur le capital que par des politiques industrielles impulsées par l’État. Finalement Macron reste imprégné de la philosophie des banques (d’affaires) . NDLR 

 

Chronique.  

Officiellement, il n’est pas encore dans la course. Même si, comme il l’a confié aux lecteurs du Parisien, le 4 janvier, « il n’y a pas de faux suspense » : « J’ai envie. » Emmanuel Macron se retrouve, à moins de trois mois du scrutin, dernier candidat non déclaré à la présidence de la République. Il n’a pas encore de programme détaillé, contrairement à la plupart de ses concurrents.

Dans le domaine économique, comme ailleurs (sécurité, Europe), le chef de l’Etat s’en tient à sa méthode : évoquer quelques sujets – refonte des droits de succession, revenu universel d’activité – et défendre son bilan. Même chose pour son ministre de l’économie, Bruno Le Maire, qui a longuement détaillé, lors de ses vœux à la presse, ses ambitions de baisses d’impôt supplémentaires pour les entreprises et d’allègement de cotisations sur les hauts salaires. Mais rien qui ne ressemble, pour le moment, à des propositions en bonne et due forme.

Il faut dire que, en cinq ans et deux crises majeures, celles des « gilets jaunes » et de l’interminable pandémie de Covid-19, le débat s’est déplacé. En 2017, côté économie, la campagne était focalisée sur l’inversion de la courbe du chômage, à laquelle François Hollande avait malencontreusement lié sa candidature. La réduction de la dette à droite – François Fillon avait dû se défendre de prôner « du sang et des larmes » – ou la sortie de l’euro (La France insoumise, Rassemblement national) occupaient aussi les débats. En ce début 2022, on parle davantage inflation et pouvoir d’achat, relocalisations, assouplissement des règles budgétaires et investissements.

Pour le chef de l’Etat, un fil rouge demeure toutefois : celui des entreprises et de l’emploi. Une « politique de l’offre » qu’Emmanuel Macron a toujours prônée – privilégier l’investissement de long terme et le soutien aux entreprises en espérant in fine créer de la croissance et des emplois – et qu’il a encore vantée en début de semaine face aux patrons étrangers, dans le cadre de l’opération de séduction annuelle Choose France.

Pour l’exécutif, la chose est entendue : c’est la politique de l’offre et son corollaire, la baisse de la fiscalité sur le capital et la suppression de l’ISF, qui ont permis de relancer la machine économique tricolore, notamment en dopant son attractivité. Qu’importe que la dynamique ait été enclenchée dès la fin du quinquennat Hollande, avec la mise en place du crédit d’impôt pour la compétitivité et l’emploi, et que les rapports successifs d’économistes peinent à mettre en lumière une relation quantifiable entre la vigueur retrouvée de l’économie et telle ou telle mesure du gouvernement. Les symboles sont aussi importants en économie qu’en politique, et les signaux envoyés aux investisseurs et aux grands patrons depuis cinq ans ont, assurément, joué en faveur de la France. Mais cela méritait-il les sommes dépensées ? Impossible à dire précisément.

 

Drogue: le retour de la French connexion

Drogue: le retour de la French connexion

 

 

 

 

On peut se demander si la France n’est pas redevenue le centre logistique névralgique pour la distribution de drogue dans le monde. Une raison sans doute à cela à savoir les énormes profits dégagés par le trafic en France. Le pays est en effet un des plus gros consommateurs au monde et dégage des bénéfices considérables qui permettent d’en faire un des acteurs puissants au plan international.

 

Dans l’Hexagone, le marché de la drogue représente une véritable économie souterraine générant en 2020 « d’après l’Insee, un chiffre d’affaires de 2,7 milliards d’euros, soit 0,1 % du produit intérieur brut » (un peu plus de la moitié proviendrait du trafic de cannabis et 38 % de la cocaïne). Un chiffre forcément approximatif certain parlant de d’un montant de trois 4 milliards par an.

Par exemple plus d’une tonne de poudre venant de Colombie a encore été saisie le 22 décembre à proximité du port normand par l’Office anti-stupéfiants (Ofast) qui a interpellé plusieurs trafiquants.

Au début du mois, toujours dans la cité Océane, les douaniers ont saisi près de 1,5 tonne de poudre dans un conteneur. En provenance du Panama, la marchandise, conditionnée dans 39 sacs, a changé quatre fois de bateau pour brouiller les pistes.

Le cannabis est le premier marché de stupéfiant, avec une consommation annuelle de résine et d’herbe estimée à entre 370 et 580 tonnes par an.

Les routes du trafic partent quasi exclusivement du Maroc en passant par l’Espagne. Les services antidrogue sont également confrontés au développement de la production locale, avec la hausse de la consommation d’herbe de cannabis. Les pouvoirs publics s’inquiètent en outre de l’accroissement de la teneur en THC de la résine avec des conséquences néfastes sur la santé.

Les saisies de cocaïne restent à des niveaux très élevés en raison de l’abondance de la production sud-américaine : en 2018, les forces de l’ordre ont mis la main sur 15 tonnes de « blanche » (17,5 en 2017).

Selon les estimations, la production des trois principaux pays producteurs (Colombie, Pérou et Bolivie) aurait doublé entre 2016 et 2018 pour atteindre environ 2 000 tonnes par an. La cocaïne est un produit particulièrement « rentable » pour les trafiquants avec un « prix de gros » estimé en France au prix médian de 31 000 euros le kilo pour 70 euros le gramme à la revente.

La lutte contre les responsables des grands réseaux de drogue devient d’autant plus difficile que ces derniers opèrent souvent de l’étranger et en particulier de pays arabes.

Drogue Marseille : les raisons de la violence

Drogue Marseille : les raisons de la violence

 

Afin de comprendre les raisons de cette flambée de violence, franceinfo a interrogé Jean-Baptiste Perrier, directeur de l’Institut de sciences pénales et de criminologie à l’université Aix-Marseille. Le criminologue déplore l’inefficacité d’une politique centrée sur les sanctions et souligne l’importance de recruter des magistrats dans la ville.

 

franceinfo : Peut-on parler d’une recrudescence des crimes liés au trafic de drogue à Marseille ? 

Jean-Baptiste Perrier : Oui, depuis la mi-juin, on observe clairement une augmentation rapide du nombre de morts liées aux règlements de comptes. La police judiciaire en a dénombré quinze depuis le début d’année. Ce nombre est déjà plus important que ceux enregistrés chaque année au cours de la dernière décennie.

Entre 2010 et 2020, nous observions une baisse progressive du nombre de ces décès. Pendant cette période, près d’une dizaine de personnes avaient été tuées dans ces circonstances, tandis que dans la décennie précédente, nous en comptions plutôt une vingtaine par an.

« Souvent, les crimes sont commis par cycle. Ainsi, les faits sont rapprochés dans le temps, bien qu’il ne soit pas évident d’établir un lien entre eux. »

 

Comment expliquer cette brusque augmentation des décès liés au trafic de drogue ?

Il est très difficile de l’expliquer. Plusieurs causes peuvent entrer en compte. D’abord, certains groupes rivaux peuvent s’affronter pour un territoire, d’autant que des opérations des forces de l’ordre ont été initiées ces derniers mois pour démanteler des points de deal. Ainsi, une guerre entre plusieurs groupes peut être à l’œuvre pour récupérer les territoires perdus pendant ces opérations.

Mais les faits divers ne sont qu’une loupe sur la réalité de la professionnalisation du trafic de drogue durant la décennie écoulée à Marseille et ailleurs. Lorsque les trafics sont plus importants, on observe que les personnes qui y participent sont de plus en plus armées.

« Les organisations illégales sont mieux structurées et brassent ainsi plus d’argent, ce qui permet au réseau de grandir. »

 

Autre signe caractéristique : il y a un rajeunissement des trafiquants et on peut noter que les plus jeunes sont plus enclins à commettre des faits violents. Sur les dix dernières années, il n’est plus rare de voir des mineurs impliqués dans les trafics de stupéfiants. On a des participants entre 15 et 20 ans, et ils ont des rôles de plus en plus importants. Un jeune majeur peut se retrouver à la tête d’un réseau.

Le maire de Marseille, Benoît Payan, propose la mise en place d’un « parquet spécial pour lutter contre le trafic de drogue ». Est-ce une bonne solution ?

A Marseille, il existe déjà un parquet dédié à la lutte contre les crimes : une juridiction interrégionale spécialisée (JIRS). Son but n’est pas de lutter spécifiquement contre le trafic de drogue, mais la moitié de son activité est tout de même liée au trafic de stupéfiants, en raison de la typologie des crimes commis dans la ville.

« Ce n’est pas tellement la création d’un lieu encore plus spécialisé qui permettrait de résoudre le problème, mais plutôt des moyens supplémentaires alloués à la justice. »

 

Le ministre de la Justice, Eric Dupond-Moretti, a assuré mardi qu’il répondrait favorablement aux demandes de magistrats supplémentaires à Marseille. La ville en a besoin, mais on sait que ces recrutements prennent du temps. Un renforcement des recrutements avait déjà été annoncé par le ministère de la Justice, mais c’est trompeur, car ce sont surtout des contractuels qui ont été recrutés. Il y a parmi eux des assistants juridiques et des délégués du procureur qui peuvent accompagner les magistrats, mais qui ne peuvent pas prendre de décisions.

Gérald Darmanin avait aussi annoncé en février le renfort de 300 policiers dans le département. Est-ce la stratégie à adopter pour combattre ce type de criminalité ?

Près de 100 policiers seront recrutés à Marseille d’ici la fin de l’année. C’est bien, mais en réalité sur le terrain l’effet ne sera que très peu perceptible et ne suffira pas à enrayer la criminalité. Il y a aussi la question de la concentration de ces moyens.

« Les autorités dépensent plus d’argent pour lutter contre l’usage des stupéfiants que contre le trafic de stupéfiants. »

 

La France a le système le plus répressif d’Europe. Pourtant, cela ne freine pas la consommation de stupéfiants. On sait que la culpabilisation du consommateur n’a jamais fonctionné. Dans ce contexte, la dépénalisation du cannabis peut être la solution pour ne plus pénaliser les consommateurs et concentrer ses moyens sur la lutte contre les trafics. Mais cette solution est rejetée par le ministre de l’Intérieur.

Enfin, il faut aussi prendre des mesures préventives, sociales et économiques pour éviter que les jeunes rejoignent les organisations criminelles. Il faut se demander comment lutter contre la misère sociale qui existe dans certains quartiers populaires, où une pression sociale pour rejoindre le trafic de drogue peut exister.

Contestation de la guerre à la drogue

Contestation de la  guerre à la drogue

Le psychologue clinicien Jean-Pierre Couteron, spécialiste de l’addictologie, déplore une « dramatisation guerrière du sujet », au détriment de la prévention et de la prise en charge des personnes dépendantes dans le Monde. (Observons cependant que le refus de la guerre à la drogue pourra s’appliquer demain à la cocaïne, à l’héroïne et à d’autres NDLR)

 

 

Jean-Pierre Couteron est psychologue clinicien, coauteur de l’Aide-mémoire Addictologie (Dunod, 2019 pour la 3e édition) et exerçant au centre de soins d’accompagnement et de prévention d’addictologie Le Trait d’union Oppelia, à Boulogne-Billancourt (Hauts-de-Seine). 

 

Que pensez-vous des structures thérapeutiques collectives et de leur fonctionnement ?

Ce sont des lieux qui accompagnent le sevrage et où se pratique une clinique de l’abstinence. Elles ont comme autre spécificité de privilégier le groupe, avec l’idée qu’entre usagers confrontés aux mêmes problématiques on ne peut pas se tromper, il y a une entraide collective qui se met en place. Elles complètent le dispositif dit de « soin résidentiel collectif », comprenant aussi les centres thérapeutiques résidentiels et les soins de suite et de réadaptation addictologique. Il n’en existe qu’une quinzaine en tout en France, ce qui n’est pas énorme.

Quel est le modèle français de gestion de la dépendance ?

En France, le modèle Minnesota [qui vise à prendre en charge la personne dépendante aussi bien physiquement que mentalement] et les communautés thérapeutiques ont longtemps souffert de l’expérience du Patriarche [association d’aide aux personnes toxicomanes, fondée en 1974 par Lucien Engelmajer], qui était devenue une secte, et d’un référentiel dominant, principalement psychanalytique, privilégiant un abord très individuel du problème et oubliant bien des enjeux des usages. La psychiatrie institutionnelle, marquée par l’expérience de la seconde guerre mondiale, restait, elle, très soucieuse de l’autonomie de la personne.

Puis, dans les années 1980, est arrivée la stratégie de réduction des risques, rejetée, elle aussi, à ses débuts. C’est l’épidémie du sida qui l’a imposée, au début moins pour soigner autrement les toxicomanes que pour limiter les contaminations. Cela a permis un pas en avant énorme d’un point de vue sanitaire – la baisse des overdoses et le recul du VIH – mais aussi de toucher tout un public que ne rencontraient pas les soignants sur le seul axe du sevrage. A l’époque, la réduction des risques a dû batailler contre les défenseurs du dogme de l’abstinence. De nombreux acteurs pensent qu’il faut sortir de cette opposition : l’abstinence est une indispensable solution à des usagers, la réduction des risques reste l’axe central d’un accompagnement diversifié.

Drogue : après le policier tué, on attend une réponse pénale à la hauteur

Drogue : après le policier tué, on attend une réponse pénale à la hauteur

Ces évênements « sont de plus en plus communs à différents endroits en France. Vous avez des points de deal qui se structurent et qui augmentent. On voit que les individus sont armés et malheureusement il en découle le décès d’un jeune papa »,  a expliqué sur franceinfo Claude Simonetti, représentant d’Unité-SGP-FO dans le département du Vaucluse, après la mort mercredi 5 avril d’un policier tué lors d’une intervention anti-drogue à Avignon.

Gérald Darmanin se rend mercredi soir à Avignon. « On attend toujours des renforts, une prise en compte du problème policier qui est de plus en plus un métier à part, Claude Simonetti, Il faudra des réponses pénales si cet individu est interpellé. J’espère que ça ne sera pas très léger comme on peut le voir par moment, on attend vraiment une réponse pénale forte. »

Drogue : un policier tué par balles

Drogue : un policier tué par balles

Lors d’un contrôle antidrogue des policiers ont été visé par balles réelles à Avignon, l’un d’eux est décédé.

.Malgré la riposte des agents, un policier ciblé a reçu deux balles, dans la poitrine et l’abdomen. Il est décédé de ses blessures, malgré l’intervention du SAMU et des sapeurs pompiers. L’individu aurait pris la fuite en trottinette. La police judiciaire a été saisie.

. «La lutte contre les trafics de stupéfiants, partout sur le territoire national, s’apparente à une guerre. Cette guerre, nous la menons grâce à des soldats, (…) les policiers et les gendarmes de France. Aujourd’hui, un de ces soldats est mort en héros», a déclaré le ministre de l’Intérieur, qui est arrivé sur place vers minuit. «Les opérations que nous menons démontrent que dans les saisies des policiers, c’est une augmentation de plus de 30% des armes saisies lors d’interpellations dans le trafic de stupéfiants», a souligné le ministre.

Xavier Bertrand a, lui, salué un «héros du quotidien, qui a défendu ses valeurs jusqu’au sacrifice suprême», appelant à ce que le «criminel (soit) puni avec la plus grande sévérité».

Drogue : règlement de comptes à balles réelles à Valence entre bandes :

Drogue : règlement de comptes à balles réelles à Valence :

 

Règlement de compte à balles réelles à Valence entre bandes de trafiquants de drogue parfois très jeunes. Le maire de Valence, Nicolas Daragon, dénonce un « Etat d’urgence absolue ». « Je veux pousser aujourd’hui un véritable cri de colère envers l’État central (…) dont je rappelle que la sécurité de nos concitoyens (donc le maintien de l’ordre) est l’une des premières missions. Cette responsabilité, l’État ne peut l’exercer à coup d’effets d’annonces ou par la mobilisation ponctuelle d’effectifs supplémentaires pour calmer des violences urbaines » a-t-il déclaré dans un communqué envoyé à la presse samedi 1er mai 2021.

Au lendemain de la fusillade filmée et relayée sur les réseaux sociaux, une opération de police a abouti à l’interpellation de cinq personnes dans le cadre d’opérations de contrôles .

 

Responsabilité pénale et drogue

Responsabilité pénale et drogue

Tribune dans le Monde de Jean-Christophe Muller,Avocat général à la cour d’appel de Paris et deDavid Sénat, Avocat général à la cour d’appel de Toulouse

 

Un premier expert psychiatre, le docteur Daniel Zagury, avait estimé que la dégradation de l’état psychique de l’auteur trouvait son origine dans sa consommation volontaire et régulière de cannabis, augmentée dans les jours précédant les faits. Il estimait que ses troubles psychiques avaient été induits par la prise consciente, volontaire et régulière de cannabis en très grande quantité. Cet expert concluait que sa responsabilité pénale devait donc être retenue, mais en tenant compte du fait que la nature des troubles psychiques avait largement dépassé les effets attendus. Si ces conclusions avaient été suivies, le meurtrier de Sarah Halimi aurait pu être jugé par une cour d’assises, encourant une peine maximale de trente ans de prison du fait de l’altération du discernement (ces faits étant normalement punis de la réclusion criminelle à perpétuité).


Deux autres collèges d’experts sont intervenus. Un premier concluait à l’irresponsabilité pénale ; un des membres de ce collège, le docteur Paul Bensussan, expliquait dans la presse que la dégradation de l’état psychique de l’auteur était déjà amorcée, que sa consommation de cannabis l’avait aggravée mais que l’auteur ne pouvait en mesurer les effets. Un troisième collège d’experts concluait de manière plus ambiguë à l’existence d’une bouffée délirante d’origine exotoxique « orientant plutôt classiquement vers une abolition du discernement ». On le voit, le débat dont les termes étaient posés par un total de sept experts psychiatres non unanimes méritait à tout le moins que la question fût publiquement débattue et tranchée par un jury populaire.

DROGUE: campagne d’info avant l’été ?

DROGUE: campagne d’info avant l’été ?

 

Alors que le président de la république a annoncé un grand débat sur la drogue, le ministre de l’intérieur de son côté annonce une grande campagne de sensibilisation à partir de l’été.

Il est évident que cette question est très sensible dans la mesure où elle est souvent liée à l’insécurité.

Le phénomène n’est évidemment pas nouveau mais il a pris une telle ampleur qui s’inscrit désormais aussi dans une problématique économique. En effet de trafic de drogue représente entre 3 et 5 milliards fait vivre de l’ordre de 200 000 personnes à partir notamment de 5000 points de vente officiellement repérés, soit une cinquantaine par département.

Un phénomène considérable et en plus aggravée en France premier pays consommateur de cannabis

 

« La France est devenue un pays de consommation et donc, il faut briser ce tabou », avait estimé le chef de l’État. La France est le premier pays d’Europe en nombre de

« Le cannabis est devenu une drogue dure », a déclaré Gérald Darmanin au JDD, rappelant la hausse « considérable » du niveau de THC, la molécule psychotrope du cannabis.

INSÉCURITÉ: un grand débat sur la drogue pour quoi faire ?

INSÉCURITÉ: un grand débat sur la drogue pour quoi faire ?

 

 

À défaut de politique volontariste dans des différents champs régaliens notamment la sécurité ou encore la laïcité, le pouvoir fait de la communication en lançant des débats tous azimuts. Ce sera encore le cas où la question de la drogue dont le président estime qu’il a des effets délétères du point de vue sanitaire mais aussi sur la délinquance.

 

Pourquoi en fait un débat sur cet objet de délinquance ? Pourquoi pas aussi un débat sur le port d’armes ou l’alcoolisme. L’arsenal législatif est largement suffisant, il suffit de l’utiliser pour combattre les délits visés voire les crimes.  Le président semble en faites découvrir un problème qui est devenu général ce que la plupart des quartiers sensibles devenus des sortes de supermarchés de la drogue avec drive et même livraison à domicile (on compte au moins 50 centres de vente de drogue par département !). Le chiffre d’affaires de la drogue représente autour de 4 milliards effet vive plusieurs centaines de milliers de personnes. On compte au moins 1 million de consommateurs.

cannabis les chiffres:

Cannabis 45 % des adultes de 18 à 64 ans ont expérimenté le cannabis 11 % sont des usagers actuels 39 % des jeunes de 17 ans ont expérimenté le cannabis et 7 % sont des fumeurs réguliers Usage problématique ou dépendance pour 3 % des 18-64 ans et 7 % des 17 ans 59 000 personnes prises en charge en raison de leur consommation de cannabis dans les CSAPA 24 000 jeunes consommateurs de cannabis accueillis dans les CJC Conduire sous l’influence du cannabis multiplie par 1,7 le risque d’être responsable d’un accident mortel de la route 115 tonnes de cannabis saisies dont 85,4 tonnes de résine et 29,8 tonnes d’herbe 136 600 plants saisis De 150 000 à 200 000 consommateurs ont recours à l’autoculture Consommations (2018, 2017, 2014) En 2017, l’expérimentation du cannabis concerne 45 % des adultes de 18 à 64 ans. La consommation dans l’année s’élève à 11 % (15 % pour les hommes et 7 % pour les femmes), cette proportion s’avérant stable par rapport à 2014. Un usage régulier est déclaré par 3,6 % de la population [1]. Chez les collégiens, l’usage au cours de la vie a reculé entre 2014 et 2018 de 9,8 % à 6,7 % [3]. À 17 ans, près de quatre jeunes sur dix (39 %) ont expérimenté le cannabis. En 2017, ce niveau est en forte baisse par rapport à 2014 et s’avère le plus bas depuis 2000 [2]. L’usage régulier concerne 7,2 % des jeunes de 17 ans contre 9,2 % en 2014, les garçons plus souvent que les filles (9,7 % contre 4,5%). La France est le pays dont la prévalence de consommation de cannabis est la plus élevée chez les jeunes et les adultes en Europe [24]. Usage problématique et dépendance (2017, 2014) Selon le Cannabis Abuse Screening Test (CAST), outil de repérage des usages problématiques de cannabis, 25 % des usagers actuels de 18 à 64 ans présentent en 2017 un risque élevé d’usage problématique ou de dépendance ; cette proportion a progressé depuis 2014 (21 %). Au total, 3 % des 18-64 ans, (4 % des hommes et 1 % des femmes) sont concernés, soit un peu plus de 1 million de personnes [1]. À 17 ans, la fréquence de l’usage problématique a augmenté entre 2014 et 2017, passant de 22 % à 25 % des usagers actuels (29 % pour les garçons et 20 % pour les filles), soit une proportion de 7 % sur l’ensemble des jeunes de 17 ans (correspondant à environ 60 000 jeunes de cet âge) [2]. Soins (2016, 2014, 2013, 2010) Le nombre de personnes citant le cannabis comme produit posant le plus de problème dans les CSAPA a progressé de 55 % entre 2010 et 2016, passant de 38 000 à 59 000 patients [25]. Ce nombre représente un cinquième des personnes vues dans les CSAPA. Les plus jeunes consommateurs sont généralement accueillis dans l’une des 540 « consultations jeunes consommateurs » (CJC), qui dépendent le plus souvent d’un CSAPA [25, 26]. On peut estimer à 24 000 le nombre de jeunes consommateurs de cannabis accueillis au cours de l’année dans les CJC. Le nombre total de personnes vues par un professionnel de soins pour un problème lié au cannabis dépasse 59 000, d’autres professionnels (hospitaliers, médecins de ville) étant également susceptibles d’accueillir ces consommateurs. Environ 40 % des personnes vues pour un problème de consommation de cannabis dans les CSAPA sont adressées par la justice à la suite d’une interpellation. Le nombre de personnes hospitalisées dans un établissement de santé avec un diagnostic principal associé ou relié de troubles mentaux ou du comportement liés à l’usage de cannabis ou de dérivés est en hausse : 37 000 en 2017 vs 23 000 en 2013 [7]. Le cannabis est la première substance illicite à l’origine des recours aux urgences, soit 5 500 d’entre eux (27 %), un chiffre probablement sous-estimé [27]. Mortalité (2017, 2011) Ce risque d’être responsable d’un accident mortel est multiplié par 29 en cas de consommation conjointe d’alcool et de cannabis [12]. Vingt-huit décès liés à la toxicité aiguë cardiovasculaire du cannabis ont été signalés en 2017 [28]. Saisies (2018, 2017) Les saisies de cannabis ont fortement progressé en 2017 et 2018. Celles de résine, qui représentaient plus de 90 % du total tout au long des années 2000, restent majoritaires mais voient leur part baisser, alors que celles d’herbe augmentent nettement (25 %). Les saisies de plants se maintiennent à un niveau élevé [29]. La quasi-totalité de la résine saisie provient du Maroc où la culture de variétés hybrides se développe, contribuant à l’élévation des teneurs en THC [30]. L’herbe, outre la production locale, provient désormais de plus en plus d’Espagne et moins des Pays-Bas. Cultures sur le territoire national (2017) En 2017, 7 % des usagers récents (au cours du mois) de 18 à 64 ans, soit de 150 000 à 200 000 personnes, ont eu recours, durant l’année à l’autoculture pour se procurer leur cannabis [1]. Parmi les adolescents de 17 ans, 4,9 % des usagers dans le mois citent l’autoculture comme mode d’approvisionnement en cannabis [2]. Alors qu’on dénombre environ 300 magasins d’horticulture spécialisés dans la vente de produits pour la culture de plantes en intérieur (growshops), l’augmentation des saisies de plants depuis 2010 témoigne de l’implantation des pratiques de cannabiculture. Celles-ci peuvent inclure des plantations contrôlées notamment par des structures relevant du crime organisé [31]. OFDT – page 5 5,6 % des adultes ont expérimenté la cocaïne et 1,6 % sont des usagers actuels 2,8 % des jeunes de 17 ans ont expérimenté la cocaïne 16,4 tonnes de cocaïne saisies 70-80 € le gramme de cocaïne Cocaïne dont cocaïne basée (crack, freebase) Consommations (2017, 2014) En 2017, parmi les personnes âgées de 18 à 64 ans, 5,6 % ont expérimenté la cocaïne. La consommation au cours de l’année, en progression, concerne 1,6 % des personnes âgées de 18 à 64 ans, et nettement plus les hommes que les femmes (2,3 % vs 0,9 %) [1]. En 2017, 2,8 % des jeunes de 17 ans déclarent avoir pris de la cocaïne au moins une fois au cours de leur vie : cette expérimentation concerne 3,1 % des garçons vs 2,4 % des filles [2]. En 2017, le nombre d’usagers de crack/freebase parmi les 15-64 ans était estimé, à partir des usagers fréquentant les structures de soins et de réduction des risques et des dommages, à 27 000 au cours du mois, soit une prévalence de moins de 1 pour mille [34]. Saisies (2018) Après avoir atteint 17,5 tonnes en 2017, un niveau sans précédent, les saisies de cocaïne se sont stabilisées à un niveau élevé, avec 16,4 tonnes en 2018 [29]. Les Antilles françaises jouent un rôle croissant dans l’approvisionnement du marché métropolitain par voie maritime. Outre ce vecteur principal, le trafic aérien par le biais des passeurs en provenance de Guyane ne cesse d’augmenter ces dernières années [32]. Les saisies de crack (cocaïne circulant sous sa forme chimique base) sont les plus élevées depuis 2000 [29]. Le marché du crack, concentré à Paris où il a gagné en visibilité, semble progresser en Île-de-France et dans le nord du pays [35]. Prix et pureté (2018, 2017, 2009) L’augmentation du prix médian du gramme de cocaïne se confirme, avec un niveau situé entre 70 et 80 € selon les sources, alors qu’il s’était stabilisé pendant quelques années entre 60 et 65 € [29, 32, 36]. Pour la cocaïne, le taux moyen de pureté des échantillons saisis dans la rue (< 10 g) atteint près de 59 %, alors qu’il était de 35 % en 2009 [33]. Drogues, Chiffres clés 2019 5,0 % des adultes ont expérimenté la MDMA/ecstasy 1,0 % sont des usagers actuels 3,4 % des 17 ans ont expérimenté la MDMA/ecstasy 1,07 million de comprimés d’ecstasy saisis 10 € le comprimé et 54 € le gramme de MDMA MDMA/ecstasy Consommations (2017) En 2017, 5,0 % des 18-64 ans ont expérimenté la MDMA/ecstasy et la consommation dans l’année concerne 1,0 % d’entre eux, après une forte hausse entre 2010 et 2014 (de 0,3 % à 0,9 %) [1]. L’expérimentation de MDMA/ecstasy à 17 ans est de 3,4 %, en recul par rapport à 2014 ; elle concerne 3,9 % des garçons et 2,8 % des filles [2]. Saisies (2018) Les quantités saisies de comprimés d’ecstasy restent élevées. La France étant aussi un pays de transit, une part importante des quantités saisies est destinée aux pays européens voisins, notamment le Royaume-Uni et l’Espagne [29]. Prix et pureté (2018, 2017) Le prix médian du comprimé d’ecstasy se situe autour de 10 €, de même que le parachute (dose de poudre enveloppée dans du papier à cigarette pour être gobée). Sous sa forme cristal/poudre, la MDMA se vend entre 40 et 60 € le gramme [29]. Les teneurs moyennes en MDMA dans les comprimés saisis ont augmenté au cours des dix dernières années. En 2017, elles semblent se stabiliser autour de 128 mg/comprimé. Ce phénomène s’observe en lien avec les nouveaux designs de comprimés présentant des formes en 3D, aux couleurs attrayantes, avec des masses élevées [32, 36]. La concentration moyenne mesurée sur les échantillons de MDMA poudre/cristal saisis est quant à elle en constante augmentation : de 21 % en 2010, elle est passée à près de 72 % en 2017 [33]. Prix et pureté (2018, 2017, 2016) Depuis 2011, le prix médian du gramme d’herbe de cannabis payé par l’usager a augmenté [29, 32], évolution qui semble liée à la forte hausse des taux de THC. S’agissant du prix de la résine, la tendance semble plus modérée selon les sources. La teneur moyenne en THC de la résine de cannabis a presque triplé en quinze ans, pour atteindre 26,5 % en 2018, tandis que celle de l’herbe a augmenté de 40 %, pour atteindre plus de 11 % en 2018 [33].

 

 Emmanuel Macron reconnaît que les trafics de stupéfiants « explosent » et « forment la matrice économique de la violence dans notre pays ».

« Les éradiquer par tous les moyens est devenu la mère des batailles, puisque la drogue innerve certains réseaux séparatistes mais aussi la délinquance du quotidien, y compris dans les petites villes épargnées jusqu’ici. Ne laisser aucun répit aux trafiquants de drogue, c’est faire reculer la délinquance partout », souligne-t-il.

Société : Sortir de la drogue de l’abondance

Société : Sortir de la drogue de l’abondance

 

D’un côté, tout va bien et l’humanité n’a jamais été aussi prospère. Et ce malgré le Covid-19. De l’autre, tout va mal : l’anthropocène est au bord de l’autodestruction. Comment répondre à cela sans sombrer dans la décroissance ? En révisant notre doctrine libérale, écrit Gaspard Koenig, philosophe, chroniqueur aux « Echos »

Décrivant la grande peste de 1585 qui ravage dans le Périgord, Montaigne fait ce constat mélancolique : « Généralement, chacun renonçait au soin de la vie. Les raisons demeurèrent suspendues aux vignes. » Faute de travailleurs dans les champs, on sait ce qui accompagne les épidémies au XVIe siècle : la famine. Maire de Bordeaux, à cette époque, Montaigne fuit la ville, laissant l’ordre public à vau-l’eau. Peste, pillage et famine se donnent la main en une danse macabre.

Malgré toutes les tragédies provoquées par le Covid-19, la situation actuelle est loin d’être aussi chaotique. Les raisins sont toujours vendangés et le maire de Bordeaux vient d’annoncer un renforcement de la présence policière. Les pénuries de farine et de papier toilette craintes lors de la première vague ne sont jamais advenues, les chaînes d’approvisionnement mondiales ayant résisté au choc. Les salaires continuent en grande partie d’être versés grâce à une création monétaire sans précédent . En d’autres termes, on peut mettre une société à l’arrêt… tout en continuant à assurer ses besoins fondamentaux.

Environnement : Sortir de la drogue de l’abondance

Environnement : Sortir de la drogue de l’abondance

 

D’un côté, tout va bien et l’humanité n’a jamais été aussi prospère. Et ce malgré le Covid-19. De l’autre, tout va mal : l’anthropocène est au bord de l’autodestruction. Comment répondre à cela sans sombrer dans la décroissance ? En révisant notre doctrine libérale, écrit Gaspard Koenig, philosophe, chroniqueur aux « Echos »

 

Décrivant la grande peste de 1585 qui ravage dans le Périgord, Montaigne fait ce constat mélancolique : « Généralement, chacun renonçait au soin de la vie. Les raisons demeurèrent suspendues aux vignes. » Faute de travailleurs dans les champs, on sait ce qui accompagne les épidémies au XVIe siècle : la famine. Maire de Bordeaux, à cette époque, Montaigne fuit la ville, laissant l’ordre public à vau-l’eau. Peste, pillage et famine se donnent la main en une danse macabre.

Malgré toutes les tragédies provoquées par le Covid-19, la situation actuelle est loin d’être aussi chaotique. Les raisins sont toujours vendangés et le maire de Bordeaux vient d’annoncer un renforcement de la présence policière. Les pénuries de farine et de papier toilette craintes lors de la première vague ne sont jamais advenues, les chaînes d’approvisionnement mondiales ayant résisté au choc. Les salaires continuent en grande partie d’être versés grâce à une création monétaire sans précédent . En d’autres termes, on peut mettre une société à l’arrêt… tout en continuant à assurer ses besoins fondamentaux. Dans le monde

TRAFIC de DROGUE: 4000 LIEUX de VENTE RECENSÉS

TRAFIC de DROGUE: 4000 LIEUX de VENTE RECENSÉS

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Un total de 3.952 lieux de vente de stupéfiants ont été recensés en France métropolitaine et en Outremer par le ministère de l’Intérieur, a indiqué dimanche Gérald Darmanin, qui annonce la création d’une plateforme pour permettre aux habitants de les signaler.

« Je souhaite que la police et la gendarmerie s’attaquent à chacun d’entre eux. Je communiquerai tous les mois le nombre de points de deal démantelés sur le territoire », déclare le ministre de l’Intérieur dans un entretien accordé au Parisien.

Les départements qui comptent le plus de lieux de vente de drogues sont la Seine-Saint-Denis (276), le Rhône (255) et le Nord (251), selon les chiffres donnés au Parisien par le ministère de l’Intérieur. Avec 34,2 lieux de vente de drogue pour 100.000 habitants, la Guadeloupe est le département où la densité de points de deal est la plus importante, selon ces chiffres.

 

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