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Drame Arras: Surtout la conséquence de multiples renoncements

Drame Arras: Surtout la conséquence de multiples renoncements

Comment comprendre que la France offre une cible privilégiée au plus débiles et au plus violents quand la société finalement a renoncé aux limites et valeurs qui permettent de fonctionner en paix et de façon harmonieuse.


Les responsabilités sont multiples. Il y a d’abord la responsabilité des familles avec des générations de parents qui se comportent comme des adolescents mal élevés. Il suffit par exemple seulement de voir le nombre de personnes incapables aujourd’hui quand il pénètre dans une pièce habitée par des tiers inconnus de dire bonjour ou merci. Ce laxisme moral a été transmis à leurs enfants ; des enfants tellement gâtés qu’il ne perçoivent plus du tout le prix de tous les gadgets dont ils sont comblés. Cela d’autant plus qu’en échange on leur demande rarement de s’impliquer dans le travail domestique. Une grande différence avec la société d’il y a au moins 50 ans ou enfants et ados devaient apporter une contribution de travail.

Le laxisme continue à l’école où tous les freins ont été lâchés sur le pédagogie, la discipline et même le contenu des programmes. Résultat ,c’est la pagaille dans nombre d’établissements où en fait pas grand-chose n’est enseigné et la France figure dans le bas des classements mondiaux de l’enseignement.

En outre, on a fait croire aux plus ignorants et au plus paresseux qu’il pourrait sans difficulté accéder aux études supérieures avec l’attribution quasi automatique du bac à tous. De 12 à 17 ans, la plupart se traînent lamentablement dans des filières bidons qui débouchent sur le chômage, la paresse et parfois la violence.

Résultat aussi la France manque cruellement d’ouvriers et de techniciens qualifiés. Par contre, on a formé des hordes de diplômés en sciences sociales et maintenant en environnement notamment. Des filières qui débouchent sur le chômage et qui viennent alimenter le recrutement des administrations.

Parallèlement de façon très large, on a supprimé le service militaire; un outil pourtant essentiel dans une stratégie de défense tellement les troupes au sol et l’infanterie en particulier sont nécessaires dans les conflits récents. Un service militaire qui permettait aussi un brassage social mais également de rappeler les valeurs républicaines et de discipline.

Dans le milieu du travail, c’est parfois un certain laxisme qui règne également. Le rapport au travail s’est distendu notamment depuis les 35 heures décidées imprudemment par des socialistes sans idée.

Enfin dans la société, c’est aussi le repli sur l’individualisme, l’indifférence vis-à-vis d’autrui et des valeurs collectives.

Évidemment ,il faut faire une mention particulière à l’égard des politiques qui pour la plupart ne sont animées que par le pouvoir et parfois la corruption. Souvent des m’as-tu-vu incompétents et sans courage. Du coup, c’est le système démocratique qui est en cause.

Bien entendu, ce n’est pas avec ce type d’analyse et de discours qu’on peut séduire l’électorat souvent plus sensible à la démagogie, au corporatisme et au renoncement.

Niger: La fermeture des frontières va provoquer un drame économique et social

Niger: La fermeture des frontières va provoquer un drame économique et social

Le Niger a fermé ses frontières terrestres, suite au coup d’Etat militaire du 26 juillet 2023 qui a renversé le président Mohamed Bazoum. Au même moment, la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) a décidé des sanctions financières contre Niamey. Hassan Abdo Mamane est enseignant-chercheur à la Faculté des sciences économiques et de gestion de l’Université Abdou Moumouni de Niamey. Il décrypte les conséquences économiques de la fermeture des frontières du pays.

Dans The conversation

Quelles sont les raisons de cette fermeture ?
La principale raison de la fermeture temporaire des frontières terrestres et aériennes, accompagnée d’un couvre-feu nocturne, est sécuritaire après le coup d’Etat au Niger. Il s’agit de mesures conservatoires visant à sécuriser les auteurs du coup de force et à protéger les citoyens du pays pour leur permettre de vaquer à leurs occupations quotidiennes en contrôlant les entrées et les sorties frauduleuses des individus, de groupes de personnes ou des États “mal intentionnés”. Dès que la situation se stabilise les auteurs du coup d’Etat lèveront ces meures. D’ailleurs, les frontières aériennes ont été rouvertes puis fermées pour des raisons sécuritaires.

Quels sont les secteurs économiques les plus touchés ?

Le commerce transfrontière formel avec le Nigeria et le Benin est directement affecté négativement dans l’immédiat et à court terme. Ce resserrement des contraintes extérieures s’exerce sur l’économie nigérienne et touche principalement les secteurs économiques concernés par les sanctions prises par les chefs d’Etat membres de la CEDEAO qui cherchent à infléchir la position rigide des auteurs de coup d’Etat. Cette intensité de la contrainte extérieure est d’abord appréhendée au niveau de la sphère réelle de l’économie avant d’être traitée au niveau de ses contreparties financières et monétaires.

Dans l’immédiat, les secteurs économiques directement affectés négativement sont ceux qui dépendent des approvisionnements en produits pharmaceutiques, en produits alimentaires périssables, comme les légumes, les fruits, les désherbants importés du Nigeria ainsi que les animaux sur pied et les sacs d’oignon transportés dans des camions et exportés vers ce pays.

Les exportations du Niger vers le Nigeria s’élevaient en 2019 à 193 millions de dollars en 2022, soit 26,23 % des exportions totales nigériennes. A la même date, les importations en provenance de ce pays, représentaient 87, 143 millions de dollars, soit 5 % du total des importations nigériennes.

Le port de Cotonou, au Bénin, quant à lui, fournit essentiellement des produits pharmaceutiques. L’impact est lié, dans une large mesure, à l’importance du stock des entreprises. Ces stocks de matières premières et de produits finis qui présentent un intérêt majeur permettent aux entreprises en situation d’incertitude de continuer à produire jusqu’à un certain temps m’excédant pas le plus souvent deux à trois mois.

Toutefois, si les nouvelles autorités ne sensibilisent pas les opérateurs économiques le plus rapidement possible, ces opérateurs économiques derniers vont commencer à spéculer en augmentant le prix de leurs marchandises même si leurs stocks des produits et biens de consommations intermédiaires sont importants. La hausse des prix qui en résulte lamine le pouvoir d’achat déjà très faible des consommateurs. Les secteurs économiques, quant à eux, seront diversement affectés par les fermetures des frontières.

Le secteur industriel, toujours embryonnaire, risque d’être affecté directement et instantanément avec l’arrêt des importations des intrants importés, acheminés par le port de Cotonou, et des commandes en cours, par exemple du lait en poudre en provenance de l’Union européenne, principal input des industries laitières.

Au niveau du secteur tertiaire, les services marchands seront les plus affectés : le commerce, le transport, l’hôtellerie et le tourisme. Aussi, le blocage va impacter négativement toutes tous les services publics et privés à terme.

En définitive, la fermeture du pays va mettre de nombreux individus au chômage, les forçant à quitter leur domicile, déstabilisant leur cellule familiale, alors que leur accès à l’eau potable, aux produits de base, à l’éducation, aux soins médicaux est fortement limité. Les inégalités sociales, véritable source d’instabilité, augmentent.

Cet impact, qui se traduit par le ralentissement des activités productives, est aggravé par le problème du ravitaillement énergétique, notamment les délestages de la fourniture de l’électricité, conséquences de la suspension de l’énergie électrique en provenance du Nigéria, dont dépend le pays à près de 90 %. Mais des efforts de réorganisation des unités de production nationale ont permis la satisfaction des besoins à hauteur de 75 %.

Comment atténuer ces effets pervers?
Les incertitudes associées à ces effets pervers peuvent être atténuées, d’une part à court terme par l’offre intérieure des produits alimentaires issus de la prochaine récolte agricole, et d’autre part, par les échanges transfrontières de nature informelle. En effet, les niveaux des prix divergents entre le Niger et le Nigeria et la modification du taux de change du naira, la monnaie nigeriane, développent une forme d’intégration économique d’essence informelle pouvant renforcer le commerce non officiel des produits, et ainsi réduire l’efficacité des mesures de sanction.

On a d’ailleurs observé, suite à la fermeture unilatérale de sa frontière en août 2019 par le gouvernement nigérian, une intensification des échanges frontaliers informels qui a quasiment annulé tous les effets négatifs sur les consommateurs nigériens. Une telle résilience est historique puisque tous les chocs subis par l’économie nigérienne depuis 1980 ont été résorbés de cette manière.

Qu’en est-il de l’économie financière et monétaires ?
Au cœur de l’Union monétaire ouest-africaine (UMOA), il y a la Banque centrale des Etats de l’Afrique de l’Ouest (BCEAO), institution sur laquelle repose la confiance dans les obligations de ses huit Etats membres. Les mesures prises par cette dernière (dont la fermeture de son agence principale) contre le Niger à court et à moyen terme sur la liquidité mettent fin au refinancement des banques commerciales. Il n’y aura plus d’injection de nouvelles monnaies fiduciaires dans l’économie, seule la masse monétaire déjà en circulation continue de l’être.

Ces mesures punitives ont des conséquences immédiates sur les transactions financières, bancaires et monétaires, car, elles entraînent automatiquement l’arrêt des échanges interbancaires et le blocage des comptes du trésor national et des banques de second rang logés à l’agence principale de la BCEAO-Niger. Ceci entraîne l’arrêt instantané des activités entre la BCEAO, le trésor public et les banques de second rang. Ce qui affecte les opérations bancaires à plusieurs niveaux : paiements des salaires, transferts de fonds au niveau international, compensations bancaires, etc.

Quelles seront les conséquences de ces fermetures ?

Ce blocage des transactions commerciales internationales au niveau des portes d’entrée et de sortie des marchandises du Nigeria et du Bénin singulièrement, touche directement et instantanément la gestion des affaires publiques au Niger. Il impacte négativement les recettes douanières et, partant réduit drastiquement la capacité de l’État à faire face à ses dépenses de souveraineté (salaires des fonctionnaires, fonctionnement régulier de l’administration etc.).

A terme, le secteur privé sera à son tour affecté. Nous n’entrerons pas dans les détails à ce niveau pour la simple raison que de telles conséquences s’inscriront dans le plus ou moins moyen ou long terme.

Que peut-on faire pour minimiser l’impact ?
A l’heure actuelle, la fermeture des frontières ne concerne pas certains pays limitrophes du Niger : Algérie, Burkina Faso, Libye, Mali et Tchad. Le Niger ne vit pas en autarcie, même si les flux commerciaux avec ces Etats ne sont pas importants.

En guise de solidarité avec les auteurs du coup d’Etat, les autorités burkinabè ont levé l’interdiction d’exporter certains produits agricoles (mil et riz) pour permettre aux commerçants de leur pays de les exporter au Niger pour atténuer l’impact négatif des mesures de sanctions imposées par la CEDEAO.

En plus de la résilience liée au secteur informel, les opérateurs économiques nigériens peuvent progressivement réorienter leurs activités commerciales, soit vers le port de Conakry en Guinée, en passant par le Mali, au travers de la mutualisation des moyens et des stratégies des trois pays, soit en direction de l’Algérie qui approvisionne le nord du Niger en pâtes alimentaires à des prix défiant toute concurrence.

C’est le prix à payer pour contourner les sanctions de la CEDEAO. Cela ne peut qu’atténuer et non compenser toutes les pertes encourues par l’économie nationale. La mobilisation des ressources financières doit désormais s’orienter vers la fiscalité intérieure tout en faisant attention à ne pas conduire les entreprises du secteur privé vers la faillite.

La fermeture des frontières du Niger, suite aux évènements du 26 juillet 2023 qui ont mis fin au régime de Mohamed Bazoum, entraîne un bouleversement profond de l’économie et des finances du pays. Une telle situation va inévitablement contraindre les opérateurs économiques à réorienter, à terme, leurs activités commerciales vers d’autres pays, malgré les coûts supplémentaires qui seront certainement supportés, surtout par les consommateurs nigériens.

Société -Drame d’Annecy: Henri, héros ou citoyen ?

Société -Drame d’Annecy: Henri, héros ou citoyen ?

Dans une société nourrie au lait de l’individualisme, la société s’étonne du courage du jeune homme qui a chassé l’assassin d’enfants à Annecy. Ce jeune homme refuse lui-même d’être considéré comme un héros et qu’il s’agit tout simplement de sa part d’une réaction humaniste d’un citoyen.

On peut en effet souhaiter que cette attitude puisse être considérée comme telle par la totalité de la population. Rien n’est sûr cependant quand on constate l’indifférence croissante de témoins de scènes d’agression notamment à Paris par exemple dans le métro ou dans certaines Banlieues. De ce point de vue, il y aurait sans doute urgence à assurer à l’école et ailleurs la promotion de cet acte de courage qui redonne un peu d’espérance en l’homme et dans la société

Face à l’horreur, surgit parfois la vertu. Au milieu des terribles images de l’attaque barbare de ce demandeur d’asile syrien contre des enfants, les Français sidérés ont découvert le « héros au sac à dos », comme il a été surnommé sur les réseaux sociaux. Un jeune homme de 24 ans qui n’a pas hésité, aux côtés d’autres badauds, à s’interposer pour tenter de faire fuir l’assaillant.

Cet étudiant, ancien scout, réalise un tour de France des cathédrales, et marquait ces derniers jours une étape à Annecy. « Je n’étais pas là par hasard, c’est la Providence qui m’a mis sur la route de cet homme, j’ai agi instinctivement sans vraiment réfléchir, confie Henri au Figaro. J’ai été poussé intérieurement à agir pour défendre ces enfants, comme une impulsion, d’ailleurs j’ai du mal à me souvenir exactement de ce qui s’est passé. »

Sur BFM, avec le recul il s’explique:

Quel était son état d’esprit au moment où il a décidé de poursuivre un homme armé d’un couteau? « À ce moment-là, on débranche le cerveau et on agit un peu comme un animal, par instinct », a-t-il décrit sur BFMTV. Il a estimé qu’il lui était « impossible » d’assister à cette scène sans réagir et a assuré ne pas avoir été le seul à intervenir.

« Beaucoup d’autres personnes autour ont commencé, comme moi, à lui courir après pour essayer de lui faire peur, de l’écarter », a-t-il expliqué. « D’autres personnes se sont dirigées tout de suite vers les enfants pour s’en occuper. »
L’homme a finalement été interpellé par les policiers dans le parc, quatre minutes après le premier signalement aux forces de l’ordre.

« S’il y a bien une leçon à tirer de mon action, ça serait de dire aux gens que tout est possible, à partir du moment où on arrête de vouloir être passif face à de telles attaques », a-t-il aussi affirmé.

Drame d’Annecy: Henri, héros ou citoyen ?

Drame d’Annecy: Henri, héros ou citoyen ?

Dans une société nourrie au lait de l’individualisme, la société s’étonne du courage du jeune homme qui a chassé l’assassin d’enfants à Annecy. Ce jeune homme refuse lui-même d’être considéré comme un héros et qu’il s’agit tout simplement de sa part d’une réaction humaniste d’un citoyen.

On peut en effet souhaiter que cette attitude puisse être considérée comme telle par la totalité de la population. Rien n’est sûr cependant quand on constate l’indifférence croissante de témoins de scènes d’agression notamment à Paris par exemple dans le métro ou dans certaines Banlieues. De ce point de vue, il y aurait sans doute urgence à assurer à l’école et ailleurs la promotion de cet acte de courage qui redonne un peu d’espérance en l’homme et dans la société

Face à l’horreur, surgit parfois la vertu. Au milieu des terribles images de l’attaque barbare de ce demandeur d’asile syrien contre des enfants, les Français sidérés ont découvert le « héros au sac à dos », comme il a été surnommé sur les réseaux sociaux. Un jeune homme de 24 ans qui n’a pas hésité, aux côtés d’autres badauds, à s’interposer pour tenter de faire fuir l’assaillant.

Cet étudiant, ancien scout, réalise un tour de France des cathédrales, et marquait ces derniers jours une étape à Annecy. « Je n’étais pas là par hasard, c’est la Providence qui m’a mis sur la route de cet homme, j’ai agi instinctivement sans vraiment réfléchir, confie Henri au Figaro. J’ai été poussé intérieurement à agir pour défendre ces enfants, comme une impulsion, d’ailleurs j’ai du mal à me souvenir exactement de ce qui s’est passé. »

Sur BFM, avec le recul il s’explique:

Quel était son état d’esprit au moment où il a décidé de poursuivre un homme armé d’un couteau? « À ce moment-là, on débranche le cerveau et on agit un peu comme un animal, par instinct », a-t-il décrit sur BFMTV. Il a estimé qu’il lui était « impossible » d’assister à cette scène sans réagir et a assuré ne pas avoir été le seul à intervenir.

« Beaucoup d’autres personnes autour ont commencé, comme moi, à lui courir après pour essayer de lui faire peur, de l’écarter », a-t-il expliqué. « D’autres personnes se sont dirigées tout de suite vers les enfants pour s’en occuper. »
L’homme a finalement été interpellé par les policiers dans le parc, quatre minutes après le premier signalement aux forces de l’ordre.

« S’il y a bien une leçon à tirer de mon action, ça serait de dire aux gens que tout est possible, à partir du moment où on arrête de vouloir être passif face à de telles attaques », a-t-il aussi affirmé.

DRAME EN TURQUIE ET SYRIE: LA FAUTE AUSSI AU NON-RESPECT DES NORMES DE CONSTRUCTION

DRAME EN TURQUIE ET SYRIE: LA FAUTE AUSSI AU NON-RESPECT DES NORMES DE CONSTRUCTION

Un drame épouvantable qui a déjà fait plus de 8000 morts imputables au risque sismique de la région mais aussi au non-respect des normes de construction.

Dans ces pays pauvres, la corruption permet de se satisfaire de normes internationales et même locales de façon très aléatoire. Pour preuve, certains propriétaires fabriquent eux-mêmes les parpaings voire les poutrelles avec la dose nécessaire de ciment. Trop de parpaings ne contiennent en effet que des doses infinitésimales de ciment de sorte que maisons et immeubles sont construits en quelque sorte sur du sable. Un phénomène assez général dans les pays pauvres.

Vingt-trois millions de personnes sont « potentiellement exposées, dont environ cinq millions de personnes vulnérables », a mis en garde l’Organisation mondiale de la santé. L’OMS avait auparavant dit redouter « des bilans huit fois plus élevés que les nombres initiaux ».

L’aide internationale commence à arriver mardi en Turquie où un deuil national a été décrété pour sept jours. Le décompte des morts s’y établit pour le moment à 5894. En Syrie, 1932 morts ont pour l’instant été recensés, soit un total provisoire de 7826.
Le mauvais temps complique la tâche des secours et rend le sort des rescapés plus amer encore, grelottant sous des tentes ou autour de braseros improvisés. Profondément meurtrie, la région turque de Kahramanmaras (Sud-Est), difficile d’accès, est ensevelie sous la neige.
En Syrie, le bilan devrait « grimper considérablement car des centaines de personnes restent piégées sous les décombres », selon les Casques blancs (volontaires de la protection civile) dans les zones rebelles.

Ukraine : Le plus grand drame humanitaire en Europe

Ukraine : Le plus grand drame humanitaire en Europe

Eric Le Boucher à l’opinion prévient que le prix à payer pour la liberté en Ukraine va sans doute provoquer le plus grand drame humanitaire  (extrait)

« La défense de la démocratie impose des sacrifices. La liberté a un prix, il faut prévenir les citoyens qu’il sera très élevé »

 

 

Plus d’un million d’Ukrainiens ont quitté leur pays la seule semaine dernière. Le haut-commissariat aux Réfugiés de l’ONU révise jour après jour ses prévisions ; vendredi, il prévoyait que 4 millions d’Ukrainiens allaient fuir à l’étranger et que 18 millions, restés sur place ou déplacés dans leur pays, allaient souffrir de froid et de pénuries de toutes sortes. C’est du jamais vu. Le HCR parle déjà de « la plus grande crise humanitaire » connue en Europe. Le commissaire européen chargé de l’aide humanitaire a évoqué le chiffre de 7 millions de réfugiés. Mais il y a de fortes chances que ce chiffre soit lui aussi dépassé.

La cause en est le tournant brutal pris par l’offensive russe. La résistance des Ukrainiens a conduit l’armée de Poutine à renoncer à prendre les villes rue par rue, pour en venir à ce qu’elle sait faire : les bombarder massivement. D’où la demande faite aux habitants de Marioupol de partir et l’ouverture de couloirs humanitaires à Kiev. Les villes doivent être vidées, tant pis pour ceux qui restent, avant d’être rasées pour y exterminer toute résistance. S’il arrive à ses fins, Vladimir Poutine va conquérir un pays en ruines, sans âme qui vive sauf des courageux héros. Cette stratégie absurde n’a qu’issue : l’enlisement. La précédente vague aussi forte remonte aux rapatriés d’Algérie, entre 1962 et 1965.

Le drame va durer jusqu’à la chute de Poutine

Le drame va durer jusqu’à la chute de Poutine

 Les relations entre la Russie et l’Ukraine s’inscrivent dans le temps long. L’invasion militaire est un drame intérieur pour les Russes qui durera tant que le gouvernement de Vladimir Poutine n’aura pas été renversé par les Russes eux-mêmes. Par Didier Julienne, Président de Commodities & Resources (*).

 

Les sanctions contre l’invasion de l’Ukraine qui frappent l’économie russe affectent les ressources naturelles : acier (la Russie est le deuxième exportateur d’acier vers l’Europe, derrière la Turquie mais devant l’Ukraine et ses aciéries du Donbass…), nickel, platinoïdes, aluminium, titane, magnésium, zinc, gaz, pétrole, engrais, blé, etc.

Ce blocus nous affecte. Notre logistique sera moins bien huilée et nous connaissons déjà une inflation des prix de ces matières premières. Mais un rééquilibrage est en court, elles ne se dirigeront plus vers l’ouest, mais seront réorientées vers l’Orient avec la Chine comme premier bénéficiaire. Néanmoins, ces sanctions affaibliront la Russie, sans pour autant la faire disparaître.

Ici, c’est un autre acteur qui sera à l’œuvre.

En écrivant ces lignes 48 heures après le début de l’invasion de l’Ukraine par l’armée russe, et après avoir travaillé pendant plusieurs années chez le leader minier russe de classe mondiale, Norilsk Nickel, voici quelques éléments de la réalité.

Cette invasion ne correspond pas du tout aux idées des managers russes avec lesquels j’ai travaillé. Ils considéraient le Vladimir Poutine de ses premiers mandats des années 2000 comme une sorte de Général de Gaulle slave parce qu’il avait redonné de la fierté au pays, reconstruit ses finances, réorganisé son industrie, relancé la croissance économique et rendu leur dignité aux Russes après l’effondrement de l’URSS puis l’épisode Eltsine.

Mais, comme la jeunesse russe, qui n’a connu que l’ère Poutine, cette élite du secteur privé a petit à petit divorcé du Kremlin et de sa politique intérieure résumée en 2007 par  « la verticale du pouvoir » économique autour des ressources naturelles et « la verticale du pouvoir » morale autour de la dévotion.

Ils se sont détachés de leurs dirigeants et du chef d’État, un homme qui n’aime pas les surprises, mais qui aime surprendre.

Ils considèrent l’invasion de l’Ukraine, qui ne mettra jamais au pas les  plus de 40 millions d’Ukrainiens, comme un danger et un drame slave intérieur aussi important qu’un risque pour l’Europe.

Pour eux, qui n’étaient pas nécessairement favorables aux avancées de l’OTAN, Kiev avait tous les avantages d’une capitale slave, libre et européenne. Elle était perçue comme une potentielle terre d’asile culturelle, parce c’était le cœur historique de la nation slave, le centre de l’histoire de la Russie et qu’on y parlait la langue russe.

Ce drame intérieur durera tant que le gouvernement de Vladimir Poutine n’aura pas été renversé par les Russes eux-mêmes. Il y en a déjà quelques-uns dans les coulisses du pouvoir et des services de sécurité qui pourraient le remplacer avantageusement.

A court terme, l’intensité de la résistance ukrainienne permet déjà de dire que la Russie a perdu « l’invasion libératrice » de l’Ukraine. Personne n’espère qu’elle gagnerait une invasion destructrice.

À plus long terme, après la révolution de 1917, trente ans après l’éclatement de l’URSS, la bataille de Kiev aura l’effet inattendu de provoquer une troisième implosion de la maison Russie. Son territoire et ses ressources naturelles se dirigeront vers un nouvel effondrement et une fragmentation entre ses voisins de l’Ouest et de l’Est, sauf si…

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(*) Didier Julienne anime un blog sur les problématiques industrielles et géopolitiques liées aux marchés des métaux. Il est aussi auteur sur LaTribune.fr.

Afrique subsaharienne: Le drame de l’éducation avec la Covid

Afrique subsaharienne: Le drame de l’éducation avec la Covid

 

La crise sanitaire et économique a entraîné la déscolarisation de nombreux enfants. Marie-Pierre Poirier, directrice régionale de l’Unicef, et Laurent Bossard, directeur du secrétariat du Club du Sahel et de l’Afrique de l’Ouest, appellent, dans une tribune au « Monde », à une aide d’urgence pour soutenir les familles à remettre leurs enfants à l’école.

 

Tribune.

Azevedo Gomes est un homme de 98 ans en pleine forme qui vit à Bianga, une communauté villageoise de 500 personnes, en République de Guinée-Bissau, où il cultive des fruits et des tubercules dans sa ferme. Mais avec la crise économique engendrée par l’épidémie de Covid-19, les revenus de Gomes ont rapidement chuté et, comme de nombreux autres agriculteurs, sa famille élargie a vu ses ressources fondre comme neige au soleil, jusqu’à mettre en péril sa sécurité nutritionnelle.

De plus, en Guinée-Bissau comme dans le reste du monde, la pandémie de Covid-19 a entraîné la fermeture des écoles. Pour les arrière-petits-enfants de Gomes, comme pour 50 millions d’enfants en Afrique subsaharienne, ne pas aller à l’école est une double peine : ils sont privés d’instruction mais aussi de la cantine scolaire, alors que les repas familiaux sont de plus en plus frugaux. Ainsi, des dizaines de millions d’enfants sont exposés aux dommages largement irréversibles de la malnutrition.


Pour la famille de Gomes comme pour l’immense majorité des familles d’Afrique subsaharienne, les fermetures des écoles ont eu, et ont toujours, des conséquences très lourdes. Et si presque partout dans le monde les enfants ont repris progressivement le chemin de l’école après des mois de fermeture, grâce à des mesures sanitaires énergiques, beaucoup parmi les plus vulnérables n’ont pas cette chance en Afrique subsaharienne.

L’arrêt de l’apprentissage

Les tendances enregistrées par les bureaux de l’Unicef en Afrique subsaharienne indiquent que jusqu’à 15 % des enfants du continent pourraient ne jamais retourner en classe. Nous devons mieux comprendre les forces en jeu afin que les responsables politiques et la communauté internationale puissent agir rapidement et éviter des pertes catastrophiques en matière de capital humain et de croissance économique future.

Chaque fois qu’une école ferme, les conséquences tant au niveau de l’apprentissage que du développement socio-émotionnel des enfants sont immenses. En Afrique subsaharienne, elles sont pires encore. En 2020, neuf élèves sur dix n’avaient pas un accès suffisant à Internet pour leur permettre de rattraper le temps scolaire perdu. En pratique, l’apprentissage s’est complètement arrêté pour presque tous les élèves de la région.


Du fait de la pression exercée par la pandémie sur les revenus des ménages, de nombreux enfants ont dû travailler pour aider les familles à joindre les deux bouts. Malgré la réouverture des écoles, beaucoup de ces enfants resteront sur le marché du travail informel jusqu’à ce que leurs familles trouvent des ressources suffisantes pour répondre à leurs besoins quotidiens.

Climat : le drame de l’Amazonie, continue malgré les discours

Climat : le drame de l’Amazonie, continue malgré les discours

Ce que dénonce sur France Info l’association canopée.

 

À quoi est due cette dégradation continue de l’Amazonie

Sylvain Angerand : La dégradation est liée, par exemple, à l’exploitation du bois. Quand on va sortir des arbres comme les ipés ou les acajous qui servent à faire des terrasses qu’on va trouver dans les magasins français. Mais ça peut être également l’orpaillage, l’ouverture de petites mines artisanales. Tout ça, en fait, ça va créer des trouées dans les forêts. Pas de grandes trouées, pas de grandes images de déforestation. Mais ces trouées vont faire baisser l’humidité, et du coup, la forêt est plus fragile, plus sensible aux incendies, plus sensibles aux sécheresses. »

Est-il compliqué de sensibiliser sur cette dégradation du fait qu’elle ne soit pas spectaculaire ?

Exactement. C’est tout l’enjeu politique qu’il y a aujourd’hui, puisque la France et l’Europe ont mis en place des stratégies pour lutter contre la déforestation importée. Et nous, on défend l’idée qu’il faut aller plus loin que la simple déforestation. Étendre cette question de la dégradation aux autres écosystèmes qu’il y a au Brésil, et notamment le Cerrado, une savane arborée qui est extrêmement importante puisqu’elle joue un peu ce rôle de tampon, de protection de l’Amazonie. Tout est lié.

Fait-on un peu de sensationnalisme en affirmant que l’Amazonie n’est plus le poumon de la planète ?

La forêt amazonienne continue d’absorber du carbone, y compris les grands arbres. C’est surtout le titre de l’étude qui est mal choisi. La façon dont le titre est utilisé, par exemple par la filière bois qui nous explique que cette étude dit qu’il faut couper des arbres, il ne faut pas laisser vieillir la forêt, que l’Amazonie maintenant est trop vieille et qu’elle commence à relarguer du carbone, tout ça, ce n’est pas ce que dit cette étude. Au contraire, on se rend compte qu’une forêt bien portante continue d’absorber du carbone et que l’exploitation du bois, que la dégradation fait plonger le bilan de façon négative. Donc, il faut faire extrêmement attention à ce qu’on dit de cette étude et ne pas sur interpréter.

Dans cette étude, l’actuel président du Brésil Jair Bolsonaro est accusé d’être le principal responsable de cette dégradation. Mais tout cela n’a-t-il pas commencé bien avant lui ?

En 2008, on avait vraiment réussi à baisser de façon assez forte la déforestation en Amazonie. C’est ce qu’avait fait Lula (Luiz Inácio Lula da Silva, président du Brésil entre 2003 et 2011, NDLR), avec la mise en place d’une administration très forte, une police, l’Ibama, qui contrôlait et qui évitait les intrusions en forêt et l’exploitation illégale de bois et autres, on a réussi à faire baisser de façon drastique la déforestation et la dégradation. Aujourd’hui c’est une vraie impunité qu’il y a en Amazonie et qui entraîne un relâchement. Il faut une vraie volonté politique et il faut que la France, l’Europe, tapent du poing sur la table et pas seulement dans les discours comme on l’entend.

Quels peuvent être leurs moyens de pression ?

Sur le soja on a un vrai moyen de pression puisque la France s’est engagée. Mais nous, cela fait plus de 8 mois qu’on a remis un rapport à la ministre Bérangère Abba avec des solutions concrètes pour éviter d’importer du soja issu de déforestation. Ce qui bloque aujourd’hui, c’est les grands tradeurs qui refusent d’être transparents, de dire effectivement d’où vient le soja. Sur le cuir, ça revient toujours la même chose. Tant que l’on n’a pas de traçabilité, on ne peut pas responsabiliser les entreprises. Et lorsque l’on amène des preuves sur la table, il faut qu’il y ait une action du gouvernement, de l’Europe de dire maintenant ça suffit. Et tout le drame de l’Amazonie, en fait, c’est que les politiques adorent en parler, mais ne font rien derrière. »

 

« Drame social » : les fonctionnaires refusent la durée légale de travail !

« Drame social » : les fonctionnaires refusent la durée légale de travail !

 

Un véritable « drame social » chez les fonctionnaires parisiens qui vont être contraints de respecter la réglementation sur le travail et qui risquent de perdre huit jours de congé. Le nouveau régime pour les employés de mairie prévoit 1607 heures de travail par an. 

À périmètre constant, les effectifs des agents de la ville de Paris sont très précisément passés de 49 872 en 2014 à 50 447 en 2019. Soit une augmentation annuelle de 0,23 %, et de 1,15 % sur cinq ans.

C’est l’usage   dans la fonction publique locale de ne pas respecter la réglementation . Cette tolérance ajoutée aux conditions de travail généralement particulièrement confortables laisse penser qu’il y a sans doute deux  mondes dans l’économie. Celui de travailleurs protégés qui bénéficient de conditions sociales particulièrement soft par rapport au monde privé qui connaît à la fois la précarité et les exigences croissantes de la productivité .

La  mairie de Paris a rappelé que les dispositions relatives au temps de travail étaient «d’application obligatoire» et que le temps de travail «ne pourra plus être inférieur à 1607 heures» sauf pour les agents qui travaillent la nuit ou le week-end. «Nous n’avons pas le choix de mettre en œuvre la loi, mais nous avons la possibilité d’en définir certaines des modalités d’application, .

 

Le dialogue social est crucial et doit être le plus ouvert et le plus fructueux possible (…) pour trouver des modalités de mise en œuvre (de la loi) qui préservent les conditions de travail des agents.» Il a également ajouté que «l’histoire des progrès sociaux (était) aussi une histoire de compromis». De son côté, la maire de Paris Anne Hidalgo a simplement précisé qu’un nouveau cadre serait défini après dialogue social, cadre qui devra «être conforme au règlement».

Crise aéronautique : un drame pour l’Occitanie

Crise aéronautique : un drame pour l’Occitanie

L’écroulement de l’activité de transport aérien plombe évidemment les finances des compagnies aériennes lesquelles sont amenés à réduire ou à  annuler leurs commandes d’avions. Pour l’Occitanie dont l’activité de construction aérienne représente plus de 100 000 emplois, c’est un véritable drame. Le pire c’est qu’on ne prévoit pas un retour du trafic aérien au niveau de 2019 avant plusieurs années. Les plans de réduction des effectifs s’ajoutent au plans. Au total 20 à 40 000 postes dans  700 entreprises locales sous-traitantes travaillant dans l’aéronautique pourraient être supprimés.

Après Daher et Airbus, qui doit présenter les 15 et 16 octobre aux instances représentatives du personnel son plan portant sur la suppression de 5.000 postes en France, dont 3.378 à Toulouse, de nombreux sous-traitants du secteur ont entamé durant l’été leur réorganisation.

Début juillet, Sogeclair Aerospace, filiale française du groupe toulousain d’ingénierie Sogeclair, a annoncé un plan de sauvegarde de l’emploi portant sur 245 personnes. Chez le prestataire de services Assistance Aéronautique Aérospatiale (AAA), qui compte près de 300 employés à Toulouse, 719 postes pourraient être supprimés.

Fin août, c’est l’équipementier Figeac Aero qui a annoncé la suppression de 320 postes sur les 966 du site de Figeac, dans le Lot. Les premiers départs devraient intervenir en janvier 2021.

Début septembre, la Direccte instruisait 27 plans sociaux dans le secteur aéronautique en Occitanie dont 20 spécifiquement dans le département de Haute-Garonne.

Un nouveau vient s’ajouter à la liste, annoncé ce vendredi par Latécoère. L’équipementier, sous-traitant direct des grands avionneurs mondiaux, a prévu “la suppression de 475 postes sur les 1.504 que compte le groupe en France au 31 juillet 2020 afin d’adapter ses effectifs au volume d’activité et aux prévisions de lente reprise du trafic aérien”.

Partout les plans sociaux se développent avec des suppressions d’emplois, des réductions d’horaires, des diminutions de salaires et nombre de licenciements secs. Inévitablement des entreprises vont disparaître et d’autres seront absorbés. Globalement pour l’économie de l’Occitanie c’est un véritable drame.

Drame de Nantes- Castaner : dilettante, provocateur et irresponsable

Drame de  Nantes-  Castaner : dilettante, provocateur et irresponsable

 

 

Comme d’habitude, Castaner réfugie derrière l’hystérie sémantique pour masquer son incompétence. Il a par exemple considéré que le fait de murer les permanences des députés LREM constituait des attentats.  Inutile de tourner autour du pot, Christophe Castaner n’a pas les épaules  pour assumer son rôle de ministre de l’intérieur. Comme beaucoup d’autres ministres (ou de députés) de la majorité, Castaner manque cruellement de compétences et expériences. Il a été nommé à ce poste un peu par hasard (Gérard Collomb, brusquement démissionnaire). Il a fallu du temps pour trouver un remplaçant.  Macron n’a pas recherché le profil le plus compétent mais le profil le plus courtisan. Ce qu’il a fait aussi quand Hulot lui aussi démissionnaire et qui  a été remplacé par le très transparent et obéissant de Rugy. Un incompétent qui en outre a confondu la démocratie avec la monarchie en faisant payer aux contribuables des dîners d’amis. Christophe Castaner par son inconséquence a été responsable de graves lacunes en matière de maintien de l’ordre lors à l’occasion des manifestations des gilets jaunes. En certaines circonstances, il s’est montré beaucoup trop laxiste vis-à-vis des casseurs. En d’autres circonstances,  il s’est monté beaucoup trop brutal avec un nombre de blessés voire de morts  inadmissible. Quand on examine le CV de Christophe Castaner, on constate que sa qualité principale est d’être un courtisan de Macron. C’est en effet un ancien second couteau, voire un troisième couteau du parti socialiste qui n’a jamais assumé de responsabilité nationale au plan politique encore moins au niveau gouvernemental. Le choix de Macon de privilégier des collaborateurs sans grande compétence, sans grande expérience et sans vraie légitimité comporte des risques. On ne nomme  pas à ce poste très délicat un novice. L’affaire du mort  de Nantes n’est pas admissible car il ne s’agissait pas d’une manifestation politique menaçant  la république  mais d’une fête de la musique qui en aucun cas ne justifiait l’utilisation de moyens de répression comme les grenades de désencerclement  par exemple ou les charges de la police.

 

Le drame de Notre-Dame de Paris : une occasion pour Macron de boucher le vide politique

Le drame de Notre-Dame de Paris : une occasion pour Macron de boucher le vide politique

 

D’une certaine manière,  Macron utilise le drame de Notre-Dame de Paris pour meubler le vide politique du discours qu’il doit prononcer mais dont le contenu est paru dans toute la presse. Son allocution d’hier constitue une sorte d’instrumentalisation de la tristesse des Français après les dégâts causés à l’un des symboles culturels du pays. On sait évidemment que sitôt après l’incendie le chef de l’État et ses ministres se sont précipités près de la cathédrale. Le chef de l’État devant toutes les caméras à alors fait part  de son émotion s’engageant par ailleurs à reconstruire l’édifice. Dès lors  on peut se demander pourquoi Macron a choisi de rééditer ses propos sur les chaînes de télévision le lendemain. La réalité c’est sans doute que son discours écrit à relativement fait flop. Et pour cause, il ne contenait pas de mesures à la hauteur des enjeux.  . Simplement quelques mesures avec une mesure surprise concernant la suppression de  l’ENA mais qui est loin d’être effective. Macron exploite évidemment la grande tristesse de la plupart des Français face au drame constitue la destruction d’un des principaux symboles architecturaux et culturels du pays. Visiblement Macron ne semble pas pressé ni de s’adresser directement par voie télévisée aux citoyens ni de s’adresser aux journalistes dans une conférence de presse. Il a sans doute peur que le tragique événement de Notre-Dame face ombrage à un propos qui manque de dimension. On notera quand même quelques mesures comme par exemple la réindexation des retraites de moins de 2000 €. Mais dans l’ensemble les propositions dans les domaines sociaux, économiques, démocratiques ne paraissent pas à la hauteur. En outre on décèle mal le projet à long terme. Tout cela manque de cohérence et de souffle. D’où sans doute la volonté de Macron d’utiliser l’événement de Notre-Dame pour se décrédibiliser dans la tristesse commune des Français.

Terrorisme-Le Pen : yaka ! ou l’instrumentalisation éhontée du drame

Terrorisme-Le Pen : yaka ! ou l’instrumentalisation éhontée du drame

 

Pas un mot de compassion mais la critique bien sûr de Macron et finalement les recommandations suprêmes : il faut prendre des mesures.   »Je pense que nos cinq pays (France, Grande-Bretagne, Allemagne, Etats-Unis, Russie-NDLR) devraient se mettre autour d’une table pour mettre en place des mesures. »Et le poids des mots pour masquer le vide des idées : un Yalta   »Moi je voudrais que le président de la République plutôt que de fanfaronner depuis des jours et de prendre cette fanfaronnade comme une politique internationale, prenne la tête d’un Yalta du contre-terrorisme », a dit la candidate malheureuse à l’élection présidentielle, sur France 3. « Qu’est-ce qu’on attend ? » a-t-elle poursuivi. Et d’instrumentaliser le crime terroriste de Londres pour réfuter l’intérêt de l’Etat d’urgence : « L’état d’urgence aujourd’hui est un mot que l’on jette en pâture à la population pour la rassurer, les Français ne sont pas des enfants », a dit Marine Le Pen, qui a prévenu qu’elle pourrait s’abstenir lors du vote sur la prolongation de ce régime d’exception si elle était élue députée. Bref comme d’habitude, le vide absolue, la pensée de bistrot et la mauvaise foi. Avec évidemment le couplet sur l’immigration.

Une voiture de police brûlée : la recherche délibérée d’un drame

Une voiture de police brûlée : la recherche délibérée d’un drame

 

Comme nous l’indiquons depuis plusieurs jours l’affaiblissement relatif de la mobilisation est compensé par un encouragement à la radicalisation du mouvement contre la loi travail. Du coup les casseurs s’en donnent à cœur joie et sont même rejoints par des jeunes n’adhérant pas forcément aux théories des anarchistes et autres ultra gauchistes. Il est clair que certains recherchent l’incident dramatique qui pourrait permettre de redynamiser une mobilisation qui s’affaiblit. Pour être plus précis soyons clairs : certains souhaiteraient bien qu’il y ait des morts pour remobiliser les troupes notamment chez les jeunes. De ce point de vue la multiplication de manifestations très minoritaires, la radicalisation des discours et l’encouragement implicite à la révolte constitue des actes irresponsables. La tentative d’attentat dont ont été victimes plusieurs policiers témoigne bien de la volonté de violence de certains. Une enquête pour tentative d’homicide volontaire sur personne dépositaire de l’autorité publique a donc été ouverte après l’incendie d’une voiture de police mercredi à Paris par des manifestants, a-t-on appris de source judiciaire Trois personnes ont été placées en garde à vue dans le cadre de cette enquête, a-t-on appris dans la soirée de source policière. Le préfet de police de Paris, Michel Cadot, a dénoncé une « violence rarement atteinte et extrêmement choquante » qui doit servir « d’alerte ». Le véhicule de police a été bloqué Quai de Valmy par de jeunes contre-manifestants, à quelques centaines de mètres seulement de la place de la République où des policiers se rassemblaient contre la « haine anti-flic ». Les jeunes cagoulés ont commencé à secouer la voiture prise dans le trafic, puis ont cassé « les pare-brise avant et arrière » avec des barres de fer, a dit Michel Cadot lors d’une conférence de presse en fin d’après-midi. Ils ont ensuite tenté de faire sortir les fonctionnaires de la voiture par la force puis ont jeté des engins incendiaires à bord, a-t-il ajouté. « L’un des policiers était dans la voiture quand l’engin a été jeté », a souligné Michel Cadot, précisant que celui qui tenait le volant avait été bousculé après sa sortie du véhicule. « Il a dû se défendre », a-t-il dit. « Les flammes commençant à gagner l’habitacle, le groupe de quinze ou vingt individus casqués et masqués ont quitté et poursuivi leur progression, et n’ont pas pu être interpellés sur le moment », a ajouté Michel Cadot. L’un des gardiens de la paix, légèrement blessé, a été placé en observation à l’hôpital. Une pancarte « poulets rôtis » a été laissée près du véhicule en feu, avant que les pompiers ne parviennent à éteindre l’incendie, qui a entièrement détruit le véhicule. Le préfet de police avait interdit la contre-manifestation du collectif « Urgence, notre police assassine », qui devait se tenir peu avant celle des syndicats de policiers. Mais une centaine de manifestants de ce collectif se sont néanmoins rassemblés aux abords de la place et se sont ensuite dirigés vers le Quai de Valmy, où ils ont mis le feu à la voiture de police.

(avec Reuters)

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