Doubler la part des énergies renouvelables pour faire 4000 milliards d’économies
Doubler la part des énergies renouvelables dans le bouquet énergétique mondial permettrait de faire de gigantesques économies tout en soignant la planète. Ainsi, faire passer la part des énergies renouvelables de 18% à 36% d’ici 2030, permettrait d’économiser jusqu’à 4.200 milliards de dollars (3.742 milliards d’euros) par an, affirme l’Agence internationale pour les énergies renouvelables (Irena). Les sources d’énergie renouvelable telles que l’éolien et le solaire représentaient environ 18% de l’énergie consommée dans le monde en 2014. Les politiques actuellement mises en place au niveau national devraient permettre d’atteindre 21% en 2030. D’après l’étude de l’Irena, organisation intergouvernementale, le coût du doublement de la part des énergies renouvelables d’ici 2030 serait de 290 milliards de dollars par an mais le montant des économies annuelles générées en réduisant l’impact de la pollution sur la santé humaine et sur l’agriculture s’élèverait entre 1.200 milliards et 4.200 milliards de dollars par an. «Parvenir à un doublement est non seulement faisable, c’est moins cher que de ne pas le faire», déclare le directeur général de l’Irena, Adnan Amin, dans un communiqué. «Cela créerait plus d’emplois, épargnerait des millions de vies en réduisant la pollution de l’air et ouvrirait la voie à une limitation de la hausse de la température mondiale à 2 degrés comme convenu à Paris», ajoute-t-il. De fait, outre les importantes économies ainsi réalisées, doubler la part actuelle des énergies renouvelables contribuerait à limiter la hausse de la température moyenne mondiale à moins de 2° Celsius par rapport aux niveaux préindustriels, conformément à l’accord international conclu en décembre lors de la conférence de Paris sur le climat, la COP21. Et le monde est sur la bonne voie pour atteindre cet objectif. De fait, selon une étude de l’Agence Internationale de l’Energie (AEI) publié mercredi, les émissions mondiales de gaz carbonique en provenance du secteur de l’énergie ont stagné l’an passé. Pourtant, la croissance mondiale était positive (+3,1%). Ainsi, pour la deuxième année consécutive, croissance et émissions de CO2 n’évoluent pas dans le même sens. Une décorrelation due au développement des énergies renouvelables. L’électricité produite par les énergies renouvelables a en effet représenté environ 90% de la nouvelle génération d’électricité en 2015, ajoute l’agence. «C’est une bonne nouvelle», se réjouit Fatih Birol, directeur de l’Agence internationale de l’énergie. «Ce constat dévoilé seulement quelques mois après l’accord historique de la COP21 à Paris, est encore un autre coup de pouce à la lutte mondiale contre le changement climatique», a-t-il ajouté.
(AFP)
80 km/h : pour doubler on fait comment ?
80 km/h : pour doubler on fait comment ?
Avec les 80 km heures applicable partout dans la France profonde (là où il n’y a pas de séparateur, ce qui est le plus souvent le cas), la question centrale va être : commente doubler ? . Comment doubler des voiturettes, des camions, des engins agricoles sans dépasser les 80. En fait ce sera pratiquement le plus souvent impossible. Deux solutions alors, constituer des trains de véhicules qui rouleront entre 70 et 80 ou alors affranchir des 80 pour doubler le plus rapidement possible. Et la moisson des PV risque d’être abondante. Sans parler des risques en matière de sécurité car certains véhicules plus pressés que d’autres prendront le risque de doubler dans des endroits dangereux qui ne sont pas profilés pour permettre un dépassement avec une vitesse à 80. La gestion très centralisée de la vitesse constitue uen mesure dont a priori on peut penser qu’elle va contribuer à améliorer la sécurité mais sans prendre en compte les bouchons qui inviteront à ignorer les 80 lors des dépassements. Selon une étude de la Sécurité routière, un automobiliste gagne 13 mètres en distance de freinage lorsqu’il roule à 80 km/h, contre 90 km/h, sur des routes bidirectionnelles sans séparateur central. Elle relève également que le temps perdu sur un même trajet de 39 km entre un véhicule roulant à 90 km/h et un autre à 80 km/h ne représente qu’une minute et 32 secondes. Pas vraiment uen étude, une simple règle de trois qui ne tient pas compte de la congestion due aux 80.
Interrogés sur la limitation de vitesse à 80 km/h sur les routes auparavant limitées à 90 qui entrera en vigueur le 1er juillet, trois Français sur quatre (74 %) se disent opposés à cette mesure, contre 26 % d’un avis contraire. Pour 73 %, c’est « une mesure technocratique » et 26 % seulement pensent qu’elle fera « baisser significativement » le nombre de morts sur les routes.