Nicaragua : la dictature d’Ortega et de son épouse se renforce encore
Au Nicaragua ( par parenthèse modèle de Mélenchon), la ligature de Daniel Ortega se renforce avec encore davantage le pouvoir pour lui mais aussi son épouse qui devient coprésidente. Bref la révolution au profit de la famille.
Le Parlement du Nicaragua a annoncé jeudi 30 janvier avoir validé la réforme constitutionnelle donnant les pleins pouvoirs à Daniel Ortega et à son épouse Rosario Murillo en tant que président et «coprésidente» de ce pays d’Amérique centrale. La loi de réforme de la Constitution du Nicaragua, dont le projet avait déjà été adopté par le Parlement monocaméral en novembre, est «approuvée dans son intégralité», a annoncé l’Assemblée nationale sur son compte X. Il s’agissait de la dernière étape avant l’entrée en vigueur du changement de la Constitution.
Daniel Ortega, a déjà réformé une douzaine de fois la Constitution, s’octroyant notamment un nombre indéfini de mandats.
Le Bureau régional pour l’Amérique centrale du Haut-Commissariat des Nations unies aux droits de l’Homme a exprimé dans un communiqué sa «profonde préoccupation» face à l’adoption de cette réforme, estimant qu’elle «accroît les régressions en matière de libertés civiles et politiques» dans ce pays d’Amérique centrale. «Ces changements drastiques marquent la destruction de l’État de droit et des libertés fondamentales au Nicaragua (…) Ortega et Murillo ont consacré et consolidé leur pouvoir absolu», a déclaré à l’AFP l’avocat américain Reed Brody, membre d’un groupe d’experts de l’ONU sur le Nicaragua.