Dominique de Villepin dénonce le populisme et la démagogie des républicains
À juste titre sans doute, l’ancien premier ministre dénonce les dérives illibérales du parti maintenant dirigé par le sulfureux Ciotti sans doute aujourd’hui plus proche du front national en matière d’orientation que de l’ancien parti de Chirac d’après des propos rapportés par le Figaro. Il y a une faiblesse de conviction sur l’importance de l’État de droit», a martelé Dominique de Villepin. Un constat l’amenant à affirmer que «nous sommes en train d’évoluer de la démocratie libérale à la démocratie illibérale pratiquée par quelqu’un comme Viktor Orban.»
«Un certain nombre de responsables politiques ont le sentiment, y compris à droite, qu’il n’y a pas d’autre solution que de monter encore d’un cran. Quitte à carrément passer du côté des extrêmes», a vitupéré l’ex-hôte de Matignon. Si Les Républicains n’ont jamais conclu de marché politique ou d’accord électoral avec le RN, Dominique de Villepin est assez pessimiste. «Quand on regarde la politique française, il y a un mouvement naturel qui se fait dans le sens de la droitisation et une marche vers l’extrême droite qui paraît difficilement arrêtable», a-t-il regretté. Un basculement qui s’explique, d’après lui, par le ressentiment des Français face à une «mondialisation (qui) les assaille» et à des «services publics (qui) se dégradent.»
Dominique de Villepin s’est également fait fort de donner quelques conseils à l’exécutif. Et ce, sur la façon d’exercer le pouvoir. Il a ainsi invité ainsi le gouvernement Borne à «reprendre le contrôle de la situation, reprendre le contrôle des services publics et remettre en marche les administrations». Selon lui, «gouverner, c’est difficile. Ça demande une autorité sur son administration, ça demande une reprise en main de l’État et ça demande moins de communication.» La politique française serait, pour l’ancien ministre de l’Intérieur, «en train de céder à la communication, d’où la fuite en avant dans laquelle nous sommes dans le sens de la démagogie et du populisme.»