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Société-En Allemagne, tous les musulmans doivent condamner le Hamas d’après le gouvernement

Société-En Allemagne, tous les musulmans doivent condamner le Hamas d’après le gouvernement

Comme d’habitude, l’Allemagne ne transige pas avec la sécurité d’Israël et ne joue pas comme d’autres pays l’équilibrisme pour contenter tout le monde dans les pires contradictions. En effet, certains pays et certaines forces politiques mettent sur le même pied d’égalité la responsabilité du Hamas et Israël dans le conflit engagé depuis le 7 octobre. Une manière de se concilier les opinions les plus contradictoires. Un manque évidemment de courage, de pertinence et de lucidité.

La ministre allemande de l’Intérieur a appelé ce mardi 21 novembre les organisations musulmanes en Allemagne à condamner clairement les attaques lancées par le Hamas le 7 octobre contre Israël, tout en mettant en garde contre tout racisme anti-musulmans. «J’attends des organisations musulmanes qu’elles se positionnent clairement et prennent leur responsabilité dans la société», a déclaré Nancy Faeser. «Cela doit être clair, nous sommes aux côtés d’Israël», a-t-elle ajouté.

Environ 5,5 millions de personnes de confession musulmane vivent en Allemagne, dont la moitié possède la nationalité allemande, selon la conférence de l’islam allemand, instance de coopération entre le gouvernement allemand et les organisations musulmanes. Les musulmans représentent 6,6% de la population du pays, un pourcentage qui fait d’eux le deuxième plus gros groupe religieux, derrière les chrétiens (toutes Églises confondues) qui sont 45 millions, soit la moitié de la population en Allemagne.

En Allemagne, tous les musulmans doivent condamner le Hamas d’après le gouvernement

En Allemagne, tous les musulmans doivent condamner le Hamas d’après le gouvernement

Comme d’habitude, l’Allemagne ne transige pas avec la sécurité d’Israël et ne joue pas comme d’autres pays l’équilibrisme pour contenter tout le monde dans les pires contradictions. En effet, certains pays et certaines forces politiques mettent sur le même pied d’égalité la responsabilité du Hamas et Israël dans le conflit engagé depuis le 7 octobre. Une manière de se concilier les opinions les plus contradictoires. Un manque évidemment de courage, de pertinence et de lucidité.

La ministre allemande de l’Intérieur a appelé ce mardi 21 novembre les organisations musulmanes en Allemagne à condamner clairement les attaques lancées par le Hamas le 7 octobre contre Israël, tout en mettant en garde contre tout racisme anti-musulmans. «J’attends des organisations musulmanes qu’elles se positionnent clairement et prennent leur responsabilité dans la société», a déclaré Nancy Faeser. «Cela doit être clair, nous sommes aux côtés d’Israël», a-t-elle ajouté.

Environ 5,5 millions de personnes de confession musulmane vivent en Allemagne, dont la moitié possède la nationalité allemande, selon la conférence de l’islam allemand, instance de coopération entre le gouvernement allemand et les organisations musulmanes. Les musulmans représentent 6,6% de la population du pays, un pourcentage qui fait d’eux le deuxième plus gros groupe religieux, derrière les chrétiens (toutes Églises confondues) qui sont 45 millions, soit la moitié de la population en Allemagne.

Pour être vendues par Amazon les entreprises doivent brader leurs actions à la multinationale

  • Pour vendre sur sa plateforme, certaines entreprises doivent laisser Amazon entrer à leur capital

Un article du Wall Street Journal (extrait)

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    • Les entreprises qui veulent être présentes sur la plateforme d’Amazon pour vendre leurs produits ou leurs services découvrent parfois une étonnante condition : accepter que le géant de la vente en ligne prenne une part importante de leur capital à un prix très avantageux.
    • Des documents et des entretiens avec des sources proches des accords révèlent ainsi que le groupe a conclu un peu plus d’une dizaine de contrats avec des entreprises cotées, contrats aux termes desquels Amazon a obtenu des warrants, c’est-à-dire le droit d’acheter des actions à un prix potentiellement inférieur à celui du marché.
    • Ces dix dernières années, Amazon a également signé de genre d’accord avec plus de 75 sociétés non cotées, a précisé l’une des sources. Cumulées, ces participations effectives et potentielles dans des entreprises qui vont du centre d’appel au spécialiste du gaz naturel vaudraient des milliards de dollars, Amazon étant parfois l’un des principaux actionnaires.
    • Ces transactions peu courantes dans le milieu témoignent aussi de la façon dont Amazon utilise son poids pour s’enrichir et s’imposer. Les pratiques du groupe en matière de concurrence (y compris vis-à-vis d’entreprises dont il est partenaire) sont d’ailleurs dans le collimateur des régulateurs et des parlementaires.
    • Si ces accords peuvent aider les vendeurs à obtenir des débouchés colossaux, qui peuvent à leur tour doper le cours de Bourse, les dirigeants de plusieurs entreprises ont expliqué qu’ils s’étaient sentis obligés d’accepter les avances d’Amazon. Les accords donnent parfois aussi au géant le droit de siéger au conseil d’administration ou de surenchérir quand une entreprise concurrente fait une offre d’achat.
    • Dans tous les cas, Amazon profite de ce que les vendeurs gagnent à travailler avec l’un des plus gros groupes au monde.
    • Dans les contrats qui prévoient des warrants, Amazon pèse de tout son poids pour obtenir des conditions très intéressantes parce que le groupe sait que peu d’entreprises refuseront, ont raconté d’anciens responsables d’Amazon ayant travaillé sur ces contrats
    • Le géant de Seattle a pour habitude de tirer parti de sa taille et de son pouvoir pour imposer des conditions qui lui sont favorables : obliger ses partenaires dans une activité à souscrire à d’autres activités du groupe, savoir avant tout le monde quelle sera la pépite technologique de demain grâce à son fonds de capital-risque ou encore créer des produits Amazon qui concurrenceront des marques moins connues. Affirmant vouloir obtenir les meilleures affaires pour ses clients, il s’est battu bec et ongles pour conquérir des parts de marché.
    • Dans les contrats qui prévoient des warrants, Amazon pèse de tout son poids pour obtenir des conditions très intéressantes parce que le groupe sait que peu d’entreprises refuseront, ont raconté d’anciens responsables d’Amazon ayant travaillé sur ces contrats.
    • Pour certaines entreprises, accorder des warrants à Amazon, c’est obtenir un avantage concurrentiel non négligeable. Clean Energy Fuels a conclu un accord avec Amazon en début d’année aux termes duquel le groupe pourrait monter à 20 % du capital d’ici dix ans et devenir ainsi son deuxième actionnaire. Ses dirigeants n’avaient jamais conclu de contrat octroyant des warrants à un client, a souligné une source proche du dossier, mais Amazon avait lancé un vaste appel d’offres auprès d’autres spécialistes du gaz naturel et Clean Energy s’est dit qu’en acceptant la demande, le groupe n’aurait plus envie de travailler avec ses concurrents. Clean Energy doit désormais prévenir Amazon s’il reçoit une offre d’achat, a précisé la source. Clean Energy n’a pas souhaité commenter.
    • Le premier contrat de majeur conclu entre Amazon et une société cotée date de 2016. A l’époque, le groupe se cherchait un partenaire dans le fret aérien pour développer son immense réseau logistique. Les dirigeants ont constaté que les partenaires potentiels étaient tous moins grands, moins connus et moins dynamiques qu’Amazon, et qu’un gros contrat avec le groupe donnerait un coup de fouet à leur cours de Bourse, a raconté une source. Mais Amazon voulait profiter de cette envolée boursière potentielle, selon cette personne.
    • Le groupe a donc proposé un accord à Air Transport Services, une société de leasing d’avions installée à Wilmington, dans l’Ohio, qui a d’abord refusé la clause d’octroi de warrants, ont rapporté des sources. Une équipe s’est rendue à Seattle pour mener des « négociations longues et intenses », à l’issue desquelles Amazon a fini par convaincre Air Transport Services, souligne une source. « Il a fallu déployer des trésors de persuasion », selon elle. Amazon détient aujourd’hui environ 19,5 % d’Air Transport Services, ce qui en fait son principal actionnaire.
    • La porte-parole d’Air Transport Services n’a pas souhaité commenter.
    • Les dirigeants d’Amazon savaient que leur groupe aurait besoin de beaucoup plus d’avions pour faire face à sa croissance exponentielle, et ce premier contrat les autorisait à en conclure d’autres, a indiqué l’une des sources.
    • Dans son contrat conclu avec Startek, un spécialiste des centres d’appel installé dans le Colorado, Amazon a obtenu le droit de prendre 20 % du capital en l’échange de 600 millions de dollars d’achats sur huit ans
    • Avec Atlas Air Worldwide Holdings, Amazon a conclu un contrat de crédit-bail de dix ans avec les mêmes conditions. Mais cette fois-ci, le groupe a demandé des warrants représentant jusqu’à 20 % du capital d’Atlas sur cinq ans (plus une option pour 10 % supplémentaires en fonction de l’activité qu’il confiait à Atlas). Le géant voulait aussi, sous réserve de certaines conditions, obtenir un administrateur au conseil d’Atlas.
    • Des sources proches des deux camps indiquent que les warrants étaient une condition sine qua none du partenariat. « Il était clair qu’il n’y aurait pas d’accord sans cela », affirme l’une des sources. Les dirigeants d’Atlas ne voulaient pas laisser passer cette opportunité commerciale et ont estimé que les warrants étaient le prix à payer pour travailler avec Amazon, a-t-elle précisé.
    • En mai 2016, Atlas a présenté l’accord, warrants inclus, dans des termes dithyrambiques. Ce jour-là, l’action a bondi de 27 %, une évolution qui n’est pas rare quand Amazon conclut des accords de warrants : le titre SpartanNash s’est envolé de 26 % le jour de l’annonce.
    • Le prix d’exercice des warrants Atlas était fixé à 37,50 dollars, soit un peu moins que le cours de Bourse avant l’annonce. Amazon les a exercés à hauteur de 9 % du capital puis a revendu les actions, a indiqué la porte-parole d’Atlas. Amazon n’a pas souhaité indiquer combien il avait gagné grâce à cette opération.
    • L’action Atlas a clôturé lundi à 67,31 dollars.
    • Selon sa porte-parole, Atlas n’a jamais conclu d’accord similaire et Amazon n’a jamais nommé d’administrateur.
    • Le géant a également conclu un contrat comportant des warrants avec Cargojet, qui n’a pas répondu aux demandes de commentaire.
    • En général, Amazon lie les warrants au volume d’activité qu’il confie à son partenaire. Dans le contrat conclu avec Startek, un spécialiste des centres d’appel installé dans le Colorado, le groupe a obtenu le droit de prendre 20 % du capital en l’échange de 600 millions de dollars d’achats sur huit ans. Si Amazon reçoit et exerce les warrants, il deviendra le deuxième actionnaire de l’entreprise. Startek n’a pas répondu aux demandes de commentaire.
    • D’anciens dirigeants d’Amazon ont ajouté que, pendant les négociations, ils évitaient tout ce qui pourrait apporter de l’eau au moulin de ceux qui accusent Amazon d’abuser de sa position, par exemple des ultimatums. L’un d’eux a précisé que la plupart des entreprises acceptaient d’octroyer des warrants. En outre, plusieurs anciens dirigeants d’Amazon ayant travaillé sur ces contrats ont précisé qu’ils les trouvaient injustes et partiaux, car les entreprises n’étaient pas en mesure de refuser et que l’essentiel des avantages allaient à Amazon.
    • (Traduit à partir de la version originale en anglais par Marion Issard)
    • Traduit à partir de la version originale en anglais

Sanofi : les actionnaires institutionnels doivent peser sur la stratégie

Sanofi : les actionnaires institutionnels doivent peser sur la stratégie

L’économiste Stéphanie Villers explique, dans une tribune au « Monde », qu’en misant sur l’Investissement socialement responsable (ISR), les actionnaires de Sanofi, notamment les investisseurs institutionnels, pourraient utilement peser sur les choix stratégiques de l’entreprise dont ils détiennent la majeure partie du capital.

Tribune. A l’annonce de la distribution de 40 % de ses bénéfices réalisés en 2020 sous forme de dividendes, nombreux sont ceux à avoir poussé des cris d’orfraie contre Sanofi. Un scandale dans un contexte de crise Covid sur fond d’échec à l’innovation et de suppression de postes. Comment notre fleuron pharmaceutique peut-il distribuer près de 4 milliards d’euros à ses actionnaires alors qu’il a échoué dans l’élaboration d’un vaccin efficace contre le Covid-19 et qu’il s’apprête à licencier ?

On comprend, vu de loin, que ces décisions puissent choquer. Se permettre de se montrer à la fois dispendieux après un échec industriel et socialement brutal paraît choquant. Pour autant, rappelons la mécanique boursière. Elle peut se résumer en une confrontation de l’offre et de la demande. Ainsi, face à un tel revers sur sa capacité à innover et à entrer dans le jeu de la concurrence internationale, la meilleure défense à court terme pour le groupe est de montrer patte blanche en matière de gestion financière, pour apaiser les craintes des actionnaires sur l’intérêt de conserver l’action Sanofi en portefeuille.

 

Ne rien faire et ne rien proposer risquerait, à l’inverse, de déclencher une désaffection des marchés pour le titre Sanofi et, in fine, une sanction sur sa valeur pouvant aller jusqu’à l’effondrement de son cours. La stratégie boursière qu’ont conduite les dirigeants de Sanofi en annonçant cette distribution conséquente de dividendes vise ainsi à ménager leurs actionnaires. 

Les investisseurs institutionnels, acteurs incontournables

Mais il reste une marge de manœuvre qui demeure entre les mains de ces derniers pour rectifier le tir. Un changement de comportement des actionnaires pourrait se révéler décisif et adresser un signal apaisant à toutes les personnes réticentes à la finance. L’ère de l’après-Covid oblige à revoir collectivement notre modèle économique et financier. Or les investissements éthiques ne doivent pas être réduits en outils marketing, ils doivent impliquer concrètement le versement de dividendes responsables.

Il faut en effet mettre les actionnaires face à leurs responsabilités, qu’elles soient en matière de gouvernance, d’environnement ou de stratégie de long terme. En mai, l’assemblée générale de Sanofi aura lieu pour décider du montant et du paiement des dividendes. Une occasion pour l’ensemble des actionnaires de faire entendre leur voix. 1.7 % du capital est détenu par les salariés. Leur poids n’est pas assez important pour peser dans la balance.

Les préfets doivent expulser plus vite les squatteurs

Les préfets doivent expulser plus vite les squatteurs

 

 

Après certaines occupations scandaleuses de logement par des squatters, les pouvoirs publics durcissent leur position et demande aux préfets de procéder le plus rapidement possible à l’évacuation des habitations illégalement occupées.

 

Le dispositif s’appliquera à tous les logements, résidences principales comme secondaires. «L’occupation effective du logement au moment où les squatteurs s’y introduisent n’est pas un critère nécessaire pour engager la procédure d’évacuation forcée», précisent les ministères. Le gouvernement rappelle aux préfets que les demandes d’évacuation devront être examinées dans les 48 heures suivant leur réception.

 

Ils ne pourront les refuser qu’«en raison d’un motif impérieux général ou lorsque les conditions d’application de la procédure d’évacuation forcée ne sont pas remplies». «Une fois notifiée, la décision d’évacuation forcée peut intervenir, au plus tôt, 24 heures après mise en demeure de quitter le logement».

Grippe aviaire: 600.000 canards doivent être tués

Grippe aviaire: 600.000 canards doivent être tués

 

L’épidémie ne cesse de s’étendre avec notamment 61 foyers du virus. La France prévoit d’abattre au total quelque 600.000 canards pour contenir une épizootie de grippe aviaire dans le Sud-Ouest, a déclaré mardi le ministère de l’Agriculture.

Environ 200.000 volatiles ont déjà été euthanasiés, soit parce qu’ils étaient contaminés soit de manière préventive.

Le virus H5N8 de la grippe aviaire, non transmissible à l’être humain, se propage rapidement en ce moment en Europe via les migrations d’oiseaux sauvages, ce qui fait craindre au secteur de l’élevage de subir des abattages massifs comme lors de précédentes épizooties.

Au 1er janvier, la France comptait 61 foyers du virus H5N8, dont 48 dans les Landes, peut-on lire sur le site du ministère. Dans les autres départements, la propagation du virus paraît maîtrisée, précise-t-il.

Les malades du Coronavirus doivent aussi être vaccinés

Les malades du Coronavirus doivent aussi être vaccinés

 

La vaccination est également nécessaire pour les malades du Coronavirus car il est possible que les anticorps du malade soient insuffisants pour empêcher la transmission. On ne sait pas si on développe suffisamment d’anticorps ni combien de temps ces anticorps nous protègent. Cela varie selon les personnes. Donc la Haute autorité de santé autorise la vaccination pour les personnes qui sont déjà tombées malades, même si elle le juge cette démarche « facultative » car il faut rappeler que pour l’instant les cas de ré-infections au Covid-19 sont très rares.

« Les musulmans doivent respecter les lois » (secrétaire général de la Ligue islamique mondiale)

  »Les musulmans doivent respecter les lois » (secrétaire général de la Ligue islamique mondiale)

Mohammad Abdelkarim Alissa, secrétaire général de la Ligue islamique mondiale, déclare que les musulmans doivent respecter les lois y comprises en France.

Interview du JDD

 

Il y a un peu plus d’un mois, le professeur d’histoire-géographie Samuel Paty était assassiné pour avoir montré à ses élèves des caricatures du prophète Mahomet parues dans le magazine satirique Charlie Hebdo. Quelle est votre position à ce sujet?  
L’assassinat du professeur d’histoire et de géographie Samuel Paty est un horrible crime terroriste, et en aucun cas un musulman digne de ce nom ne pourrait commettre un tel acte. Cet extrémiste qui a commis ce meurtre ne représente en rien l’Islam, il est plutôt le porteur d’une idéologie terroriste qui l’a incité à commettre ce crime. En plus d’avoir commis l’irréparable en ôtant la vie à ce pauvre professeur, ce terroriste a porté préjudice à l’image de l’Islam. Nous avons l’ultime conviction que la valeur des prophètes est beaucoup trop importante pour pouvoir être atteinte par de simples dessins aussi irrespectueux soient-ils.

Les séparatistes se sont en premier isolés des sociétés musulmanes avant de s’isoler dans les autres types de sociétés comme en France ou ailleurs

Les musulmans vivant en France doivent-ils reconnaitre que la caricature du prophète fait partie d’un droit au blasphème? 
Il faut bien comprendre que lorsque vous offensez le prophète Mohamed (paix sur lui), c’est la susceptibilité de près d’un milliard huit cents millions de musulmans que vous heurtez, et lorsque vous offensez Jésus, (paix sur lui), vous offensez ce même nombre de musulmans ainsi que les chrétiens. Les libertés ont un sens profond qui ne doit pas être source de division. L’ensemble des savants et des penseurs avec qui nous avons échangé à la Ligue Islamique mondiale ont unanimement reconnu le droit aux libertés, sans aucune équivoque, à ceci près que le principe essentiel est qu’elles ne doivent pas servir de prétextes pour attiser la haine des uns envers les autres, auquel cas ces libertés seraient dénudées de leurs sens profond. Nombreux ont été les dessins et les écrits allant parfois de la simple critique jusqu’à la moquerie, et pourtant les musulmans ne leur ont pas donné plus d’importance que cela. En revanche, bien que nous ne soutenions nullement les caricatures offensantes, nous sommes tout autant opposés à toute forme de violence, comme au fait de leur répondre par la haine. Si finalement ce journal a le droit d’exprimer son point de vue, il est plus que certain que nous avons tout autant le droit d’exprimer notre point de vue sur ces caricatures. Nous ne sommes pas contre les libertés, c’est une évidence, seulement nous appelons à leur bonne utilisation, c’est notre point de vue.

 

Comment comprenez-vous la politique annoncée par le président Macron pour lutter contre ce qu’il appelle le « séparatisme », qui est une forme de combat contre le « communautarisme »?  
Nous avons toujours appelé les Français musulmans ainsi que les résidents musulmans en France à respecter la Constitution, les lois et les valeurs de la République française au même titre que nous, dans le monde musulman, nous attendons des autres qu’ils respectent nos constitutions et nos valeurs. Nous continuons d’en appeler au « dialogue civilisationnel et culturel » entre les nations et les peuples et nous mettons en garde contre les concepts du choc des civilisations. Les séparatistes se sont en premier isolés des sociétés musulmanes avant de s’isoler dans les autres types de sociétés comme en France ou ailleurs. Vous avez fort heureusement dans votre pays une grande majorité des musulmans qui aiment la France, cette France pour laquelle beaucoup se sont sacrifiés, notamment pendant la Seconde Guerre mondiale et dont les noms sont écrits sur les murs de la Grande Mosquée de Paris. Les musulmans de France qui expriment le désir d’être enterrés en France disent ainsi clairement leur fidélité à la France. On trouve également des milliers de français musulmans dans l’armée, dans la police et la gendarmerie. En opposition à ces honnêtes patriotes, vous avez ceux qui veulent vivre séparés de leur société française alors qu’ils doivent respecter la cohésion française. Personne n’est obligé de rester dans un endroit où il ne veut pas vivre.

Est-ce à dire que vous respectez cette notion presque unique au monde de « laïcité » en France?  
La France a le droit de choisir les idées, les philosophies constitutionnelles et juridiques voulues par son peuple. Pour ce qui est des pays à forte diversité comme c’est le cas pour la France, seul le concept de laïcité peut les régir. Il n’y a pas véritablement d’autre choix, car elle est le garant de la neutralité des institutions de la République tout comme elle garantit la liberté de culte pour toutes les religions.

Que dites-vous aux musulmans vivant en France sur l’interdiction du port du voile ou de la burqa, de la polygamie ou des mesures visant à ce que les filles musulmanes aillent aux cours de natation mixtes ou visitent des musées où sont exposés des nus? 
Celui qui vit dans un pays quel qui soit, en France ou ailleurs, doit obligatoirement en respecter les lois ou quitter ce pays. Et si dans les lois concernant ce pays il y a dans le cadre de la loi des possibilités juridiques de pouvoir bénéficier de spécificités religieuses ou autres, au niveau individuel ou collectif, c’est par la voie législative qu’il faut en demander les droits.

L’Islam est par essence la religion de la tolérance

Des philosophes, comme Bernard-Henri Levy ou des écrivains comme Kamel Daoud espèrent la renaissance d’un « Islam des Lumières et de la tolérance ». Pourquoi est-ce si difficile à organiser? 
L’Islam est par essence la religion de la tolérance. J’en veux pour preuve le rassemblement en décembre 2018 à la Mecque de près de 1.200 muftis et 4.500 intellectuels lors d’un congrès international organisé par la Ligue islamique mondiale sur le thème du « Danger de la classification et l’exclusion ». Ou encore lors du congrès qui a permis d’établir « La Charte de La Mecque » qui stipule l’obligation de respecter les particularités des pays, les lois ainsi que les cultures, en soulignant l’importance du dialogue positif et constructif avec toutes les composantes de la société afin de créer une vraie cohésion sociale plutôt que de partir dans une logique de conflits et de choc de civilisation.

Souhaitez-vous que les musulmans vivant en France puissent être représentés par une institution, comme le souhaite le gouvernement français, qui fasse fonctionner un « Islam de France », respectueux de la laïcité et de la République? 
Le terme « Islam de France » vise à prendre en compte le contexte local dans les décisions de la jurisprudence islamique. C’est un fondement essentiel. Car l’un des principes de loi islamique c’est la tolérance prônée par l’Islam. La fondation « Islam de France » est dirigée par mon ami Ghaleb Bencheikh. C’est pour moi une personnalité française très inspirante. Il a d’ailleurs participé à la conférence de la Mecque que je viens d’évoquer. Il fait partie selon moi des personnalités françaises musulmanes qui peuvent faire bloc contre les musulmans voulant s’isoler dans la société française. Il a permis de diffuser une bonne compréhension de l’Islam et présenter la modération de l’Islam tout en défendant les valeurs françaises.

 

Pendant des décennies, votre pays, ainsi que d’autres, ont financé le culte musulman en France à travers des envois ou des formations d’imams ou des constructions de mosquées. Est-ce normal? 
D’abord, je rappelle que je représente la Ligue islamique mondiale. Mes propos sur ce sujet ne représentent pas la position du gouvernement du Royaume saoudien. Mais le Royaume a récemment décidé que ces centres et lieux de culte devraient être gérés par les musulmans de chaque pays sans aucune intervention extérieure, et le Royaume a officiellement remis la gestion des centres et des mosquées aux responsables locaux sans envoyer d’imams ou de prédicateurs et sans former d’imams en France. Selon un rapport publié par le Sénat français en 2016, le nombre d’imams en France venus de l’étranger était de 301, et aucun d’entre eux n’est saoudien ou soutenu par le Royaume. J’ai été ravi d’apprendre la décision du président français de créer un comité national pour les imams de France, tout comme ce serait une chose très constructive s’il pouvait y avoir un fonds global pour financer les mosquées et les centres religieux. Nous sommes convaincus que tout financement partiel vers telle ou telle communauté ne servira pas l’intégration nationale. Au contraire, il pourrait être une cause de séparatisme au détriment de l’unité de la société française.

En quoi le wahhabisme est-il une réponse à l’islam politique des Frères musulmans, ou au djihadisme d’Al-Qaïda ou Daech?   
Premièrement, il n’existe pas de doctrine wahhabite. Deuxièmement, à la Ligue islamique mondiale, ainsi qu’en Arabie saoudite, nous sommes contre les idées des « Frères musulmans ». Ils ont été officiellement classés dans le Royaume comme un groupe terroriste, car l’islam politique réduit l’Islam à des objectifs politiques extrémistes. D’ailleurs, nous espérions que la France franchirait un pas significatif pour criminaliser l’islam politique par la loi, seul représentant porteur de cette idéologie terroriste et des partis qui en dérivent, à savoir la confrérie des « Frères musulmans ». Le retard de la France pour empêcher les financements étrangers destinés à la formation d’imams étrangers a été source de problèmes et pourrait avoir de lourdes conséquences.

 

N’est-ce pas pourtant en vertu de la Charia et au nom de la religion que la peine de mort existe dans votre pays, ainsi que l’amputation pour les voleurs ou le fouet pour l’adultère ? En quoi cet islam-là est-il si différent de celui de Daech?  
La peine de mort n’a pas fait de consensus international, car il y a de grands pays qui la pratiquent en dehors des pays musulmans comme les États-Unis, la Chine ou l’Inde. La France, avant 1981, pratiquait encore la peine de mort. Il y a malgré tout aujourd’hui un grand nombre de français qui sont pour la peine de mort. Au XVIIIe siècle, le grand philosophe et écrivain Voltaire s’opposa à la peine de mort alors qu’au cours du même siècle, Montesquieu soutenait ce châtiment. Les textes religieux qui sont venus fixer ces peines spécifiques représentent la croyance de plus d’un milliard huit cents millions de musulmans, et quand vous exigez leur abolition, c’est comme si vous demandez indirectement d’abolir le Saint Coran. Nos sanctions pénales sont proportionnelles à la gravité du crime commis et l’Islam ne fait pas preuve d’indulgence vis-à-vis des criminels. Cependant, l’Islam, même dans les peines sévères, cherche une justification pour les réduire et la loi islamique accorde une grande place à la contrition pour atténuer leur application.

Le sort qui a été réservé au journaliste Jamal Khashoggi au sein du consulat d’Arabie saoudite à Istanbul ne mérite-t-il pas un acte de contrition de la part des autorités saoudiennes dont vous avez été l’un des ministres? 
Le Royaume d’Arabie saoudite a officiellement déclaré que le meurtre de M. Jamal Khashoggi était un crime odieux. Des décisions de justice sévères ont été rendues contre les criminels impliqués dans ce meurtre.

« Les Gafam doivent payer les contenus »

« Les Gafam doivent payer les contenus »

 

Un nouvel appel de députés européens pour que les Gafam ne se considèrent pas au dessus de la loi en refusant de payer les contenu d’information aux éditeurs. Une sorte de double refus en quelque sort, celui de payer la fiscalité sur leurs activités et les vrais producteurs information. Dans une tribune au « Monde », six députés européens rappellent que les plates-formes numériques ne sont pas au-dessus des lois et doivent respecter la directive adoptée sur le droit d’auteur à l’ère du numérique.

Tribune.

 

« La réforme européenne du droit d’auteur à l’ère numérique a profondément marqué les esprits. Proposée par la Commission européenne en septembre 2016, elle a fait l’objet de trois années de débats enflammés au sein du Parlement européen. Ce texte fait partie de ceux qui ont été les plus âprement discutés et qui ont profondément divisé les députés européens car au travers de son étude, c’est notre rapport au travail et à la répartition de la richesse dans le monde numérique qui était en cause ainsi que les transformations profondes de notre manière de consommer de la culture et de l’information.

Surtout, cette réforme a été un cas d’école de la capacité des députés européens à s’affranchir du poids des groupes d’intérêt. Les Gafam (Google, Apple, Facebook, Amazon, Microsoft) ont déployé un lobbying agressif et sans précédent : bombardant les députés européens de dizaines de milliers d’e-mails, finançant de pseudo-campagnes citoyennes, stigmatisant les députés récalcitrants en « ennemis » d’Internet au moment où ceux-ci établissaient une différence entre la rémunération juste des auteurs et la liberté d’Internet, que personne ici ne souhaite remettre en cause.

Après des années de luttes intenses, le Parlement européen a fini par adopter en mars 2019 une directive ambitieuse, à l’inverse de ce qu’avaient tenté d’imposer les Gafam. L’article 15 sur les éditeurs de presse, point d’achoppement principal des débats parlementaires, a heureusement été entériné. Ce dernier met en œuvre un droit voisin, c’est-à-dire que les plates-formes numériques doivent rémunérer les éditeurs de presse dont elles utilisent les contenus.

Cet article a été pensé pour rééquilibrer la balance entre ceux qui créent la richesse et ceux qui en profitent ; c’est le partage équitable de la valeur. Ce vote a été une victoire : non seulement nous avons réussi à protéger les intérêts de la création et de la presse, mais nous avons également su contrer l’influence de ces plates-formes numériques.

Une fois cette directive définitivement adoptée à l’échelle européenne, la France a été le premier pays européen à transposer dans son droit national ses articles et ainsi à instaurer un droit voisin pour la presse, le 24 octobre 2019. Cela pourrait sembler une victoire définitive de l’intérêt public face aux puissants Gafam, mais l’histoire ne se termine malheureusement pas là. Puisqu’elles n’ont pas réussi à influencer la loi, les plates-formes numériques ont purement et simplement décidé de ne pas l’appliquer.

 

Cela sonne comme une déclaration de guerre, aux yeux du secteur des médias et des politiques français. Google ne veut pas payer pour le droit voisin créé pour la presse par la directive européenne sur le droit d’auteur, adoptée le 26 mars.

Alors que la France a été le premier pays à transposer ce texte, dès le 23 juillet, le leader de la recherche en ligne a annoncé, mercredi 25 septembre, qu’il changeait les règles d’affichage de ses services : par défaut, les pages ne montreront désormais plus d’extraits d’articles ou de photos miniatures, mais seulement les titres et les liens (adresse URL), sauf si les éditeurs donnent leur autorisation.

La mesure sera effective « quand la loi entrera en vigueur », à savoir dans les prochaines semaines. Google Actualités est concerné, mais aussi le moteur Google.fr, pour les recherches « liées à l’actualité ».

« Nous n’avons pas l’intention de payer une licence pour la reprise d’un extrait d’un contenu », a précisé Richard Gingras, vice-président chargé des médias, en en faisant une question de « principe ».

La directive européenne estime que les extraits d’articles sont des éléments dont la reprise peut donner lieu à la négociation d’un accord avec les éditeurs contre une rémunération. La longueur de ces extraits et les détails ont été laissés à la négociation. Mais les éditeurs n’ont jamais caché leur intention de tenter de se regrouper pour installer un rapport de force avec Google, voire avec Facebook.

Google rappelle que la directive permet aux éditeurs de lui accorder le droit de reprendre leurs contenus gratuitement. A partir de mardi, il propose une nouvelle interface aux médias pour qu’ils « choisissent comment leurs contenus apparaissent sur Google Actualités » : inclusion d’un extrait, longueur, inclusion d’une photo… »

 

 

 

 

TRUMP : « Les entreprises américaines doivent quitter la Chine »

TRUMP : « Les  entreprises américaines doivent quitter  la Chine »

En réponse à la décision de la Chine d’imposer 5000 produits américains supplémentaire, le président des États-Unis invite tout simplement les entreprises américaines à quitter la Chine. La guerre commerciale monte donc d’un cran et on voit mal comment un accord commercial pourrait maintenant intervenir d’ici la fin de l’année entre les États-Unis et la Chine.

La Chine a en effet décidé de mettre en place de mettre en place de nouveaux droits de douane sur 75 milliards de dollars d’importations en provenance du pays de l’Oncle Sam, dès le 1er septembre suivi d’une seconde salve prévue le 15 décembre. But de l’opération : répondre aux assauts de Washington qui prévoit également, de son côté, d’instaurer des taxes douanières supplémentaires sur les importations en provenance de Chine.

Ces tarifs douaniers supplémentaires évolueront dans une fourchette comprise entre 5% et 10% et porteront sur 5.078 produits américains, a précisé le bureau gouvernemental des droits de douane. Pékin a également annoncé l’imposition de tarifs douaniers de 25% sur les automobiles américaines ainsi que de 5% sur les pièces automobiles détachées, à compter du 15 décembre.

La Chine avait suspendu provisoirement en décembre 2018 les surtaxes visant les voitures en signe de bonne volonté dans ses négociations commerciales avec l’administration Trump, et annoncé en avril que ces taxes ne seraient pas réimposées dans l’immédiat. Les droits de douane mis en place par les Etats-Unis « ont mené à une escalade constante des tensions économiques et commerciales, enfreignant le consensus atteint entre les deux chefs d’Etat en Argentine et celui trouvé à Osaka », a déclaré le bureau gouvernemental des droits de douane dans un communiqué, en référence aux deux G20 au cours desquels Xi Jinping et Donald Trump s’étaient entretenus ces derniers mois.

 

On voit mal comment les entreprises américaines pourraient cesser leur activité en Chine suite à l’invitation du président américain. Mais Trump  pourrait bien si les affaires se gâtent transformer  cette invitation en ordre avec des dispositions fiscales pour les entreprises qui ne se plieraient pas aux consignes de boycott de la Chine.

Nombreux d’entreprises américaines ne peut se passer de leur implantation en Chine ; une façon générale les États-Unis ont aussi besoin pour leur économie des gens importations chinoises. Même dans le domaine numérique les échanges réciproques sont nécessaires. Reste que le scénario d’une guerre totale avec départ des entreprises américaines de la Chine n’est pas totalement écarté à terme notamment si la récession devait s’installer aux États-Unis comme le prévoient les experts à partir de 2021.

Les GAFA doivent payer leurs impôts « (Eric Vernier)

Les GAFA doivent payer leurs impôts « (Eric Vernier) 

 

Eric Vernier,  professeur de finance, estime dans une tribune du JDD qu’il faut faire payer les impôts aux GAFA  et autres multinationales

« Le bon sens rappelle que mieux vaut un bon accord qu’un mauvais procès. C’est ce qui semble avoir présidé à l’annonce mardi dernier par Gérald Darmanin, ministre des Comptes publics, de l’éventualité d’une transaction financière avec Google. Le tribunal administratif a en effet annulé le redressement fiscal de 1,15 milliard d’euros infligé à la firme. L’Etat a décidé alors de faire appel, mais le ministre a évoqué parallèlement cette possible négociation. Comment les magistrats motivent-ils leur décision? Les ventes publicitaires de Google, si elles se font en France, sont effectuées par sa filiale irlandaise, Google Ireland Limited (GIL). On connaît le montage, c’est celui de l’ensemble des Gafa, décrié depuis dix ans et qui permet aux industries du Net et autres multinationales d’échapper à l’impôt ou tout du moins de le réduire fortement, améliorant ainsi extraordinairement la compétitivité internationale et la rentabilité de ces entreprises. Alors, effectivement, face au poids de ces mastodontes et à la qualité de leurs conseillers, notamment fiscaux, les Etats sont obligés de négocier pour espérer récupérer un peu d’argent et éviter un procès long et coûteux dont on ne connaît jamais l’issue. Mais c’est, je pense, une erreur fondamentale. La transaction est une solution de facilité qui règle à court terme une problématique récurrente de la fiscalité nationale face à la mondialisation des transactions, à l’internationalisation des firmes et à l’existence des paradis fiscaux. Par le « Double irlandais » , le « Sandwich hollandais » et autres recettes d’optimisation fiscale sauvage, les multinationales font perdre à la France plusieurs milliards d’euros chaque année, quand on sait que l’impôt sur les sociétés (IS) total s’élève à 60 milliards d’euros et la TVA à 185 milliards d’euros environ. Poussant même les Etats européens à baisser leur taux d’IS pour contrer les offensives irlandaises. Dans ces conditions, la négociation apparaît comme une tentative désespérée. Il faut pourtant traiter la question au fond. Se demander comment changer les règles pour éviter ces excès qui se sont installés de manière permanente, humiliant un peu plus chaque jour les Etats. Comment? En homogénéisant les assiettes et les taux d’imposition en Europe ; en modernisant les outils des administrations avec la promesse offerte par les Big Data ; en changeant les règles, sans se limiter au siège social des entreprises pour fonder le lieu d’imposition ; en renforçant et précisant la notion « d’établissement stable » ; en améliorant le reporting pays par pays ; etc. Nous avons des lois, des outils et des process qui datent d’un siècle face à une économie sans frontières dont la transformation est d’une rapidité sans précédent. En définitive, cette solution « effet de manche » apparaît comme un signal fort envoyé aux Gafa, leur indiquant que les accords seront la règle, accords au sein desquels ils se trouveront souvent en position de force et où ils finiront par payer moins que ce qu’ils doivent. Cette position va peut-être dans le sens de l’histoire du président de la République, qui instille une certaine américanisation de notre société, de la main sur le cœur pendant l’hymne national jusqu’au règlement transactionnel des délits financiers. Heureusement, le gouvernement annonce en même temps qu’il fait appel de la décision du tribunal administratif. Faible consolation qui laisse un peu d’espoir quant à l’issue de ce bras de fer. »

GAFA : ils doivent payer leurs impôts

GAFA : ils doivent payer leurs impôts

Ce que dit –avec des pincettes- le secrétaire d’État chargé au numérique Mounir Mahjoubi  qui considère que l’optimisation fiscale des Google, Amazon, Facebook ou Apple n’est pas illégale mais amorale. Lancien chef d’entreprise actuellement secrétaire d’Etat au numérique paraît bien prudent. En effet l’optimisation fiscale telle qu’elle est pratiquée est bien illégale et ne touchent pas que les GAFA mais la plupart des grandes multinationales. De quoi s’agit-il ? Tout simplement d’externaliser les profits dans un pays à la fiscalité avantageuse et d’internaliser les coûts où au contraire la pression fiscale est forte. Différentes méthodes sont utilisée comme la localisation bidon dans un paradis fiscal (uen simple boite aux lettres comme siège social  comme ils en existent au Luxembourg et dans des pays exotiques), la surfacturation des prestations entre filiales, la minimisation des chiffres d’affaires et leurs transferts dans des pays fiscalement tolérants.. tout cela avec parfois la complicité de la justice. Exemple Google, récemment condamné  à une amende fiscale de 2,4 milliards et annulé par le tribunal administratif au motif que Google ne disposait pas d’un établissement « stable » en France. Justement ce qui lui est reproché !  Mais cette optimisation fiscale ne concerne pas seulement Google, Amazon, Facebook ou Apple mais toutes les multinationales y compris françaises. D’où sans doute cette tolérance de la justice et cette prudence du ministre qui déclare «Il faut qu’ils en paient davantage (d’impôts), parce que les consommateurs citoyens le veulent», a déclaré le secrétaire d’État sur RMC et BFMTV alors qu’il était interrogé sur les montages fiscaux prisés par Google, Amazon, Facebook ou Apple. «Les Français adorent utiliser leurs services. Par contre, ils se demandent tous comment (…) c’est possible que ces boîtes-là fassent autant d’argent sans payer un impôt légitime dans le pays où elles génèrent ces revenus», a-t-il insisté. «Aujourd’hui, le droit européen, le droit français, ne permettent pas de les taxer», car «ce sont de nouveaux opérateurs qui transforment le modèle même d’une entreprise internationale avec des flux qui passent sous notre radar, qu’on ne voit pas», a expliqué Mounir Mahjoubi. «Mais tout cela est très légal. On ne dit pas que ces boîtes font des choses illégales, on dit que ce n’est pas moralement acceptable. Donc, ce n’est pas acceptable pour les Français que ces boîtes continuent de faire ça», a-t-il conclu. Mais la partie s’annonce compliquée. Mi-juillet, le tribunal administratif de Paris a annulé le redressement fiscal de 1,115 milliards d’euros infligé au géant américain Google, dont les montages financiers sont similaires à ceux de Facebook. Les juges ont ainsi donné raison au groupe californien, qui affirmait qu’il n’avait pas à déclarer ses bénéfices en France, puisqu’il vend de la publicité sur le marché via sa filiale irlandaise Google Ireland Limited. Le tribunal administratif de Paris a notamment estimé que Google France n’avait pas les moyens de mettre en ligne les publicités vendues aux annonceurs français.

 

Les fonctionnaires doivent être payés au mérite (Macron) : une révolution !

 

 

Macron propose une révolution : la rémunération, la sélection et la promotion des fonctionnaires au mérite y compris pour les énarques qui sortant de l’école accèdent directement un poste de direction dans l’administration. Une orientation qui serait susceptible de générer de nombreux mouvements sociaux de la part des syndicats corpos très satisfaits de la sclérose du management de la fonction publique. On entend ici déjà les cris d’orfraie « : on veut gérer le service public comme une entreprise privée ! »  Macron,  s’il est élu, veut donc  la rémunération au mérite des fonctionnaires, au nom de la responsabilisation. « Je suis favorable au développement de la rémunération au mérite car le système de revalorisation uniforme par le point d’indice est injuste et démotivant pour les fonctionnaires », déclare l’ancien ministre de l’Economie. Il précise que la proportion de la rémunération liée à l’implication des agents de la fonction publique serait différente selon leur place dans la hiérarchie. « Elle doit être plus importante chez les cadres supérieurs et dirigeants, sur lesquels il est légitime de faire peser une incitation », explique le candidat d’En Marche ! Emmanuel Macron est aussi favorable au rétablissement d’un jour de carence dans la fonction publique. Il estime que sa suppression est source d’inéquité en raison d’un système de contrôle plus laxiste des absences dans la fonction publique. « C’est à cette différence que je souhaite m’attaquer. Ma proposition est la suivante : restaurer le jour de carence dans le public tant qu’un dispositif de contrôle équivalent à celui du privé n’aura pas été mis en place », explique-t-il. L’ancien élève de l’Ecole nationale d’administration qu’il est prône par ailleurs la suppression de l’accès direct aux grands corps de la fonction publique à la sortie de l’ENA. « Pour savoir correctement évaluer, contrôler, auditer l’État, pour rendre la justice, il faut avoir une expérience professionnelle suffisante », dit-il. « Je ne veux pas que l’État fabrique des ‘castes’ administratives (…) Je veux renforcer la méritocratie au sein même de l’État. » Cette évolution concernera également les grandes écoles d’ingénieurs, précise Emmanuel Macron. De même, sans remettre en cause le statut de la fonction publique, il souhaite ouvrir le recrutement de cadres supérieurs de l’administration à « des talents venus du secteur privé », sous contrat.

Primaire à gauche: les Allemands doivent payer la dette de la France ! (Hamon)

Primaire à gauche: les Allemands doivent payer la dette de la France ! (Hamon)

Décidément Benoît Hamon est sans conteste le champion des martingales pour plaire à son camp. Ainsi après le revenu universel, la légalisation du cannabis, il propose tout simplement que les Allemands payent la date de la France. Il ne le dit pas en ces termes mais il propose de mutualiser les dettes souveraines de l’union européenne, ce qui revient exactement au même point  “La question centrale dans l’Union européenne est de savoir de quelle manière nous sommes les uns et les autres cautions mutuelles de nos dettes nationales respectives. Débat extrêmement difficile à avoir avec l’Allemagne”, a déclaré l’ex-ministre de l’Éducation nationale. Et de mélanger la dette financière et la dette environnementale. Justement une confusion totale que redoute l’Allemagne. Finalement une solution franco française qui plaît nécessairement puisqu’on propose que le fardeau de la dette (2200 milliards d’euros qui représentent 33 000 € par habitant) soit transféré pour l’essentiel sur l’Allemagne. Une telle proposition est de nature à renforcer le sentiment des Allemands sur l’irresponsabilité totale des Français et constitue aussi un risque d’éclatement de l’union européenne. La question est évidemment plus complexe que veut bien expliquer Benoît Hamon ; en outre, la priorité est sans doute de faire converger les politiques économiques et en particulier de relancer l’investissement et derrière la croissance. Ultérieurement il sera nécessaire de se mettre d’accord sur une convergence budgétaire réaliste mais respectée. Après cette intégration économique, budgétaire on pourra parler de mutualisation des nouvelles dettes mais certainement pas des anciennes. Ou alors la France revendique le statut de la Grèce. Il faudra d’autres propositions que celle de Benoît Hamon pour convaincre du sérieux et de la détermination de la France à se moderniser. Cela autrement qu’avec des martingales  illusoires.

Les banques doivent prêter au FN (Mélenchon)

Les banques doivent prêter au FN (Mélenchon)

il y a sans doute autant de malice que de sincérité dans cette déclaration de Jean-Luc Mélenchon qui a jugé lundi « injustes » les réticences des banques à l’égard du Front national, qui peine à trouver les financements pour sa campagne présidentielle, et exhorté les établissements à faire preuve de « pitié ». Le raisonnement de Mélenchon n’est complètement faux d’un point de vue démocratique. Dès lors que le Front national est reconnu et que le surcroît il obtient autour de 25 % des voix, il paraît justifier qu’il puisse bénéficier de prêts bancaires d’établissement français au lieu de rechercher ces financements à l’extérieur notamment en Russie. Selon les dirigeants frontistes, qui sollicitent des prêts de la part de banques en France et à l’étranger, il leur manque « la moitié » des fonds nécessaires, soit plusieurs millions d’euros. « C’est injuste. Parce que, ou bien le Front national était interdit comme un parti dangereux pour la démocratie ou bien c’est un parti qui a des élus. (…) Et dans ce cas, il n’y a pas de raison pour un banquier de faire de l’ostracisme », a déclaré le candidat de « La France insoumise » sur BFM TV. »Je ne plaide pas pour qu’ils aient de l’argent, mais je suis d’accord pour leur donner ce coup de pied de l’âne et de dire aux banquiers ‘ayez pitié’ du Front national », a ajouté le député européen.   »D’habitude vous n’avez pas de morale, alors ne faites pas semblant d’en avoir une cette fois-ci », a encore dit Jean-Luc Mélenchon à l’adresse des banques. L’occasion pour Mélenchon d’adresser aussi une critique au monde bancaire. Pour autant juridiquement on ne peut évidemment imposer à une banque de prêter à un parti politique.

 

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