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Budget- Réforme des retraites : chacun doit contribuer

Budget– Réforme des retraites : chacun doit contribuer

La dimension financière des retraites ne doit pas occulter une autre dimension pourtant essentielle : la philosophie du système. Pour assurer durablement son maintien, le principe de solidarité ne doit pas être occulté, mais au contraire revivifié. La non censure du gouvernement Bayrou a reposé et reposera sur la capacité des Français et de leurs représentants au parlement à gérer le plus puissant système de solidarité du pays : la retraite par répartition. Cette solidarité, résultant d’une volonté d’agir collectivement pour améliorer les conditions de vie de tous, est au cœur du « modèle social français ». Un constat s’impose. Malgré la dernière réforme, le système demeure déficitaire, aujourd’hui et le restera à l’avenir : cela signifie tout simplement que les prestations versées sont supérieures aux cotisations perçues. Ou, dit autrement, que la solidarité est trop généreuse et/ou que l’effort de solidarité est insuffisant. Ce « bien commun » qu’est le système de retraite doit donc s’adapter aux évolutions de notre société.

 

par François Langot
Professeur d’économie, Directeur adjoint de l’i-MIP (PSE-CEPREMAP), Le Mans Université dans The Conversation.

 
Pour ce faire, il faut baser l’argumentaire sur un discours cohérent avec la philosophie de solidarité propre à ce système, et ne pas basculer dans un discours individualiste basé sur les « droits acquis », selon lequel, en référence aux avantages obtenus à la suite de luttes sociales, ces droits seraient inaliénables et donc suffisants pour freiner, voire stopper, toute réforme d’un système pourtant plongé dans un environnement qui évolue.

Les sommes des pensions perçues par chaque génération (de celles ayant commencé à travailler dans les années 1940 jusqu’à celles ayant amorcé leurs carrières dans les années 1990) dépassent largement les sommes des cotisations versées. Ainsi, les euros cotisés pour la retraite ont un rendement annuel allant de 6,26 % pour la génération débutant en 1940 à 0,73 % pour la génération débutant en 1990. Ce rendement n’est pas un revenu financier, mais le dividende de la solidarité.

Cette solidarité peut être plus ou moins importante, en fonction de l’évolution des ressources des contributeurs. Ainsi, les individus qui ont commencé leurs carrières dans les années 1980 bénéficieront de retraites 1,49 fois plus élevées que leurs contributions au système de retraite. En effet, les générations suivantes, qui financent leurs retraites, ont une plus grande taille (être plus nombreux permet d’accroître la somme des contributions) et produisent davantage (des salaires plus élevés accroissent aussi les contributions).

Mais, depuis les années 1970, le nombre de travailleurs et la croissance de la production par travailleur ont baissé. En effet, dans les années 1970, il y avait 3,1 salariés pour 1 retraité, alors que dans les années 2020, il n’y a plus que 1,47 salarié pour un retraité. Enfin, un individu débutant en 1960 avait un revenu moyen sur sa carrière 90 % pour élevé que celui ayant débuté dans les années 1950, alors que celui débutant en 1990 ne gagnera que 30 % de plus que celui ayant débuté en 1980.

La pérennité du système de retraite passe par son adaptation continuelle à la démographie et à la productivité. Le  le taux de cotisation est passé de 7 % à 25 %, la durée de cotisation de 37,5 années à 43 années et la durée de retraite de 18 à 26 années, avec une pension ayant été multipliée par 2,5.

Pour préserver cette solidarité entre les générations, assurant aux retraités un accès aux mêmes biens de consommation que ceux qui travaillent, il est nécessaire de produire une richesse suffisante. Comme le nombre de cotisants se réduit et que les gains de productivité sont de plus en plus faibles, la pérennité du système de retraite ne pourra pas se passer d’un accroissement de l’effort de travail de chacun, qu’il faut donc interpréter comme la contribution individuelle de chaque citoyen à la solidarité nationale.

En France, avec un âge moyen de départ en retraite à 61 ans en 2019 et une espérance de vie de 25 années à 60 ans, un retraité bénéficiera de 4 années de plus que son homologue allemand (voir COR 2019). Bien entendu, comme toutes les carrières ne sont pas identiques, les allongements des durées d’activité de chacun devront tenir compte de ces spécificités.
Enfin, il doit aussi être envisagé de mettre à contribution les retraités : un effort budgétaire partagé par tous rendra la réforme plus acceptable par tous. Au niveau fiscal, l’abattement de 10 % sur l’impôt sur le revenu ainsi qu’une CSG réduite dont bénéficient les retraités doivent être discutés. Au niveau des pensions, s’il est indiscutable que les retraites doivent assurer un niveau de vie minimal, il est plus discutable qu’elles assurent un « niveau de vie » : les 10 % ayant les pensions les plus élevées perçoivent 23,6 % de toutes les pensions versées (26,6 % si l’on tient compte des carrières incomplètes

Ces résultats suggèrent qu’un plafonnement des pensions pourrait être introduit, sans nuire à l’esprit de solidarité du système. En effet, la solidarité ne peut se passer de personne et l’implication de chacun doit être perçue comme un devoir citoyen. Signalons qu’une réduction des retraites distribuées associé à une hausse de l’activité est l’une des seules mesures permettant de réduire l’endettement de l’État tout en préservant la croissance et en contenant les inégalités (voir Cepremap, 2024).

Les partenaires sociaux, cogestionnaires de ce système depuis sa création, ont à l’esprit ces principes assurant à long terme la solidarité entre les générations : depuis 2018, les retraites complémentaires qu’ils gèrent génèrent des excédents. Les élus, en particulier s’ils sont sensibles à la solidarité, doivent laisser au second plan leur préoccupation de court terme que représentent leurs réélections, afin d’œuvrer à la pérennité de long terme du système de retraite en se prononçant en faveur d’un effort partagé par tous et donc intégrant un allongement de la durée de cotisation et une contribution des actuels retraités.

Remarquons pour finir que l’allongement de la durée d’activité, entamé au milieu des années 1990, n’a pas conduit à augmenter l’inactivité entre 55 et 64 ans, contrairement à l’idée selon laquelle ceux qui étaient sans emploi entre 55-60 ans avant le recul de l’âge de retraite seraient alors obligés de continuer à l’être entre 60 et 64 ans à cause du recul de l’âge de retraite (voir Zemmour, 2024).

Les données indiquent (voir Insee 2023 et Langot 2024), au contraire, qu’une grande partie de l’inactivité entre 55 et 60 ans a diminué (le taux d’emploi des 55-59 est passé de 50 % en 1995 à 77 % aujourd’hui), permettant alors de reporter sur les 62-64 ans la baisse du taux d’emploi des seniors (le taux d’emploi des 55-59 est passé de 11 % en 2000 à 41 % aujourd’hui, sachant que 47 % de cette classe d’âge est déjà en retraite).

Les réformes des retraites à venir doivent donc intégrer la hausse de l’emploi des seniors qu’elles induisent, ce qui est socialement très bénéfique (augmentation de production et, donc, surcroît possible de solidarité), et ne pas en faire un préalable à la nécessaire hausse du nombre d’années de cotisation.

Réforme des retraites : chacun doit contribuer

Réforme des retraites : chacun doit contribuer

La dimension financière des retraites ne doit pas occulter une autre dimension pourtant essentielle : la philosophie du système. Pour assurer durablement son maintien, le principe de solidarité ne doit pas être occulté, mais au contraire revivifié. La non censure du gouvernement Bayrou a reposé et reposera sur la capacité des Français et de leurs représentants au parlement à gérer le plus puissant système de solidarité du pays : la retraite par répartition. Cette solidarité, résultant d’une volonté d’agir collectivement pour améliorer les conditions de vie de tous, est au cœur du « modèle social français ». Un constat s’impose. Malgré la dernière réforme, le système demeure déficitaire, aujourd’hui et le restera à l’avenir : cela signifie tout simplement que les prestations versées sont supérieures aux cotisations perçues. Ou, dit autrement, que la solidarité est trop généreuse et/ou que l’effort de solidarité est insuffisant. Ce « bien commun » qu’est le système de retraite doit donc s’adapter aux évolutions de notre société.

 

par François Langot
Professeur d’économie, Directeur adjoint de l’i-MIP (PSE-CEPREMAP), Le Mans Université dans The Conversation.
Pour ce faire, il faut baser l’argumentaire sur un discours cohérent avec la philosophie de solidarité propre à ce système, et ne pas basculer dans un discours individualiste basé sur les « droits acquis », selon lequel, en référence aux avantages obtenus à la suite de luttes sociales, ces droits seraient inaliénables et donc suffisants pour freiner, voire stopper, toute réforme d’un système pourtant plongé dans un environnement qui évolue.

Les sommes des pensions perçues par chaque génération (de celles ayant commencé à travailler dans les années 1940 jusqu’à celles ayant amorcé leurs carrières dans les années 1990) dépassent largement les sommes des cotisations versées. Ainsi, les euros cotisés pour la retraite ont un rendement annuel allant de 6,26 % pour la génération débutant en 1940 à 0,73 % pour la génération débutant en 1990. Ce rendement n’est pas un revenu financier, mais le dividende de la solidarité.

Cette solidarité peut être plus ou moins importante, en fonction de l’évolution des ressources des contributeurs. Ainsi, les individus qui ont commencé leurs carrières dans les années 1980 bénéficieront de retraites 1,49 fois plus élevées que leurs contributions au système de retraite. En effet, les générations suivantes, qui financent leurs retraites, ont une plus grande taille (être plus nombreux permet d’accroître la somme des contributions) et produisent davantage (des salaires plus élevés accroissent aussi les contributions).

Mais, depuis les années 1970, le nombre de travailleurs et la croissance de la production par travailleur ont baissé. En effet, dans les années 1970, il y avait 3,1 salariés pour 1 retraité, alors que dans les années 2020, il n’y a plus que 1,47 salarié pour un retraité. Enfin, un individu débutant en 1960 avait un revenu moyen sur sa carrière 90 % pour élevé que celui ayant débuté dans les années 1950, alors que celui débutant en 1990 ne gagnera que 30 % de plus que celui ayant débuté en 1980.

La pérennité du système de retraite passe par son adaptation continuelle à la démographie et à la productivité. Le  le taux de cotisation est passé de 7 % à 25 %, la durée de cotisation de 37,5 années à 43 années et la durée de retraite de 18 à 26 années, avec une pension ayant été multipliée par 2,5.

Pour préserver cette solidarité entre les générations, assurant aux retraités un accès aux mêmes biens de consommation que ceux qui travaillent, il est nécessaire de produire une richesse suffisante. Comme le nombre de cotisants se réduit et que les gains de productivité sont de plus en plus faibles, la pérennité du système de retraite ne pourra pas se passer d’un accroissement de l’effort de travail de chacun, qu’il faut donc interpréter comme la contribution individuelle de chaque citoyen à la solidarité nationale.

En France, avec un âge moyen de départ en retraite à 61 ans en 2019 et une espérance de vie de 25 années à 60 ans, un retraité bénéficiera de 4 années de plus que son homologue allemand (voir COR 2019). Bien entendu, comme toutes les carrières ne sont pas identiques, les allongements des durées d’activité de chacun devront tenir compte de ces spécificités.
Enfin, il doit aussi être envisagé de mettre à contribution les retraités : un effort budgétaire partagé par tous rendra la réforme plus acceptable par tous. Au niveau fiscal, l’abattement de 10 % sur l’impôt sur le revenu ainsi qu’une CSG réduite dont bénéficient les retraités doivent être discutés. Au niveau des pensions, s’il est indiscutable que les retraites doivent assurer un niveau de vie minimal, il est plus discutable qu’elles assurent un « niveau de vie » : les 10 % ayant les pensions les plus élevées perçoivent 23,6 % de toutes les pensions versées (26,6 % si l’on tient compte des carrières incomplètes

Ces résultats suggèrent qu’un plafonnement des pensions pourrait être introduit, sans nuire à l’esprit de solidarité du système. En effet, la solidarité ne peut se passer de personne et l’implication de chacun doit être perçue comme un devoir citoyen. Signalons qu’une réduction des retraites distribuées associé à une hausse de l’activité est l’une des seules mesures permettant de réduire l’endettement de l’État tout en préservant la croissance et en contenant les inégalités (voir Cepremap, 2024).

Les partenaires sociaux, cogestionnaires de ce système depuis sa création, ont à l’esprit ces principes assurant à long terme la solidarité entre les générations : depuis 2018, les retraites complémentaires qu’ils gèrent génèrent des excédents. Les élus, en particulier s’ils sont sensibles à la solidarité, doivent laisser au second plan leur préoccupation de court terme que représentent leurs réélections, afin d’œuvrer à la pérennité de long terme du système de retraite en se prononçant en faveur d’un effort partagé par tous et donc intégrant un allongement de la durée de cotisation et une contribution des actuels retraités.

Remarquons pour finir que l’allongement de la durée d’activité, entamé au milieu des années 1990, n’a pas conduit à augmenter l’inactivité entre 55 et 64 ans, contrairement à l’idée selon laquelle ceux qui étaient sans emploi entre 55-60 ans avant le recul de l’âge de retraite seraient alors obligés de continuer à l’être entre 60 et 64 ans à cause du recul de l’âge de retraite (voir Zemmour, 2024).

Les données indiquent (voir Insee 2023 et Langot 2024), au contraire, qu’une grande partie de l’inactivité entre 55 et 60 ans a diminué (le taux d’emploi des 55-59 est passé de 50 % en 1995 à 77 % aujourd’hui), permettant alors de reporter sur les 62-64 ans la baisse du taux d’emploi des seniors (le taux d’emploi des 55-59 est passé de 11 % en 2000 à 41 % aujourd’hui, sachant que 47 % de cette classe d’âge est déjà en retraite).

Les réformes des retraites à venir doivent donc intégrer la hausse de l’emploi des seniors qu’elles induisent, ce qui est socialement très bénéfique (augmentation de production et, donc, surcroît possible de solidarité), et ne pas en faire un préalable à la nécessaire hausse du nombre d’années de cotisation.

Algérie : la France doit riposter

Algérie : la France doit riposter

Le refus de l’Algérie de reprendre un influenceur algérien par ailleurs multirécidiviste ayant déjà été condamné à 11 ans de prison constitue une énième provocation du régime en vigueur à Alger. Il s’agit bien entendu notamment de la part de l’Algérie de protester contre la position de la France qui a considéré le Sahara occidental comme appartenant au Maroc. Mais il existe bien d’autres sujets de conflit notamment en matière d’immigration. L’Algérie a l’habitude de se servir de la martingale anti française pour dissimuler son régime antidémocratique et l’appropriation  des richesses du pays par des autocrates soutenus par les militaires. La France doit riposter d’après le ministre français des affaires étrangères.

En réalité l’Algérie est potentiellement très riche compte tenu notamment de ses ressources minières, du gaz et du pétrole. L’Algérie figure en tête en matière de richesse en Afrique en termes de  PIB. Le problème est l’utilisation de cette richesse pour une grande partie détournée et qui ne sert pas la modernisation économique du pays et encore moins le développement social. Pour preuve un salaire moyen de 250 € par exemple en décalage complet avec le montant du PIB ( Produit surtout des exportations).

Le discours antifrançais permet ainsi de masquer la responsabilité d’un régime qui gaspille et détourne la richesse du pays sans parler évidemment des atteintes à la démocratie.

Au lendemain du renvoi en France d’un influenceur algérien, le ministre des affaires étrangères s’est dit «stupéfait» que les autorités algériennes aient «refusé de reprendre un de leurs ressortissants».

La France n’aura pas «d’autre possibilité que de riposter» si «les Algériens continuent cette posture d’escalade», a déclaré vendredi le ministre français des Affaires étrangères, alors qu’un influenceur algérien expulsé vers l’Algérie jeudi a été renvoyé vers la France.

Trois Algériens et une Franco-algérienne ont été récemment interpellés pour avoir mis en ligne des contenus haineux envers la France, incitant notamment à «brûler vif, tuer et violer», tout en appelant à des actes violents, souvent à l’encontre d’opposants au régime algérien.

 

Bayrou doit changer de rythme

Bayrou doit changer de rythme

A l’ Assemblée nationale , la première intervention de Bayrou ne ne laissera pas un grand souvenir ,elle a montré un Premier ministre un peu endormi qui a du mal à se mettre au rythme des urgences du pays. Il est vrai que pour l’instant l’intéressé était dans sa zone de confort. Aujourd’hui ,il accède à la responsabilité suprême pour diriger le gouvernement. Il va falloir travailler sur un autre rythme.

 

La prochaine grande déclaration du Premier ministre interviendra le 14 janvier : une déclaration de politique générale encore  sans doute  d’un flou désarmant tout autant en raison de la personnalité du Premier ministre que des contradictions qui le coincent dans un espace politique de plus en plus réduit.

Conséquence, sans doute pas immédiatement de censure car elle serait mal comprise par une une opinion publique complètement saturée par le climat d’affrontement politique stérile. On sera battra donc vraisemblablement sur la suite à savoir le débat sur le budget qui finalement sera adopté par le 49–3 mais aussitôt se posera la question du moment de la censure. Bref un gouvernement sans doute qui aura du mal à passer le printemps.

À moins que Bayrou se mette vraiment au travail et qui bénéficient un peu de l’indulgence d’une opposition toujours aussi irresponsable. Des oppositions qui veulent toutes le pouvoir mais qui une fois parvenues au sommet ne savent pas quoi en faire…. comme Macron. 

Or Bayrou n’a pas laissé une image particulière de grand travailleur lorsqu’il était ministre de l’éducation nationale sous Mitterrand et il y a longtemps. À la direction du plan, il n’a pas fait grand-chose. Même si effectivement il s’agissait d’un hochet  attribué  par Macron à celui qui lui avait permis d’être élu lors de l’élection présidentielle. La première alerte concernant sa faiblesse s’est manifestée lors de la passation des pouvoirs avec Barnier ou son intervention était d’une particulière faiblesse. Deuxième faiblesse très marquée lors des questions au gouvernement de mercredi où la certain l’ont même comparé à Jo Biden. La troisième faiblesse pourrait bien être celle de sa déclaration de politique générale s’il est toujours aussi approximatif,  mou, confus  voire maladroit. On objectera sans doute que le contexte est particulièrement complexe et que les marges de manœuvre du nouveau premier ministre sont particulièrement réduites. Un environnement que le nouveau Premier ministre pouvait ignorer lui qui a imposé sa propre candidature comme premier ministre un Macron qui n’en voulait pas.

Politique: Bayrou doit changer de braquet

Politique: Bayrou doit changer de braquet

A l’ Assemblée nationale de Bayrou, l’intervention ne ne laissera pas un grand souvenir ,elle a montré un Premier ministre Un peu endormi qui a du mal à se mettre au rythme des urgences du pays. Il est vrai que pour l’instant l’intéressé était dans sa zone de confort. Aujourd’hui il accède à la responsabilité suprême pour diriger le gouvernement. Il va falloir travailler sur un autre rythme. Or Bayrou n’a pas laissé une image particulière de grand travailleur lorsqu’il était ministre de l’éducation nationale sous Mitterrand et il y a longtemps.

 

À la direction du plan, il n’a pas fait grand-chose. Même si effectivement il s’agissait d’un hochet  attribué  par Macron à celui qui lui avait permis d’être élu lors de l’élection présidentielle. La première alerte concernant sa faiblesse s’est manifestée lors de la passation des pouvoirs avec Barnier ou son intervention était d’une particulière faiblesse. Deuxième faiblesse très marquée lors des questions au gouvernement de mercredi où la certain l’ont même comparé à Jo Biden. La troisième faiblesse pourrait bien être celle de sa déclaration de politique générale s’il est toujours aussi approximatif,  mou, confus  voire maladroit. On objectera sans doute que le contexte est particulièrement complexe et que les marges de manœuvre du nouveau premier ministre sont particulièrement réduites. Un environnement que le nouveau Premier ministre ne pouvait ignorer lui qui a imposé sa propre candidature comme premier ministre un Macron qui n’en voulait pas.

Certains ont déjà comparés Bayrou à Jo Biden. Le premier Ministre paraît en effet empâté et pas dans le rythme nécessaire des urgences. Et ce n’est pas le président de la république qui semble lui faciliter la tâche, pas l’avantage que son socle commun réduit à peu de choses sans parler évidemment des oppositions. 

Rugby XV : Toulouse doit se satisfaire d’un nul face à Lyon méritant

Rugby XV : Toulouse doit se satisfaire d’un nulle face à Lyon méritant

Finalement un match nul  pour Toulouse 17 -17 face à Lyon très méritant .

Politique et Premier Ministre : Bayrou doit changer de braquet

Politique et Premier Ministre  : Bayrou doit changer de braquet

A l’ Assemblée nationale de Bayrou, l’intervention ne ne laissera pas un grand souvenir ,elle a montré un Premier ministre Un peu endormi qui a du mal à se mettre au rythme des urgences du pays. Il est vrai que pour l’instant l’intéressé était dans sa zone de confort. Aujourd’hui il accède à la responsabilité suprême pour diriger le gouvernement. Il va falloir travailler sur un autre rythme. Or Bayrou n’a pas laissé une image particulière de grand travailleur lorsqu’il était ministre de l’éducation nationale sous Mitterrand et il y a longtemps. À la direction du plan, il n’a pas fait grand-chose. Même si effectivement il s’agissait d’un hochet  attribué  par Macron à celui qui lui avait permis d’être élu lors de l’élection présidentielle. La première alerte concernant sa faiblesse s’est manifestée lors de la passation des pouvoirs avec Barnier ou son intervention était d’une particulière faiblesse. Deuxième faiblesse très marquée lors des questions au gouvernement de mercredi où la certain l’ont même comparé à Jo Biden. La troisième faiblesse pourrait bien être celle de sa déclaration de politique générale s’il est toujours aussi approximatif,  mou, confus  voire maladroit. On objectera sans doute que le contexte est particulièrement complexe et que les marges de manœuvre du nouveau premier ministre sont particulièrement réduites. Un environnement que le nouveau Premier ministre pouvait ignorer lui qui a imposé sa propre candidature comme premier ministre un Macron qui n’en voulait pas.

Certains ont déjà comparés Bayrou à Jo Biden. Le premier Ministre paraît en effet empâté et pas dans le rythme nécessaire des enjeux du moment. Ses réponses à l’Assemblée nationale ressemblaient  davantage à celle d’un président de  département. ( ancien conseil général).Dernière observation la plupart des partis mise surtout  sur l’échec de Bayrou et vise  surtout l’élection présidentielle ( Darmanin, Attal, Édouard Philippe, l’éternel Mélenchon, Wauquiez, Le Pen, Hollande et quatre ou cinq autres leaders socialiste, écologistes etc ). Bref la plupart préfère le chaos pour une hypothétique élection présidentielle qui pourrait précipiter le pays dans une crise de régime structurelle durable et surtout économique . Le problème aussi c’est qu’on voit mal en effet comment Macron va pouvoir résister surtout à l’opinion jusqu’en 2027 !

Politique : Bayrou doit changer de braquet

Politique : Bayrou doit changer de braquet

A l’ Assemblée nationale de Bayrou, l’intervention ne ne laissera pas un grand souvenir ,elle a montré un premier ministre qui a du mal à se mettre au rythme des urgences du pays. Il est vrai que pour l’instant l’intéressé était dans sa zone de confort. Aujourd’hui il accède à la responsabilité suprême pour diriger le gouvernement. Il va falloir travailler sur un autre rythme. Or Bayrou n’a pas laissé une image particulière de grand travailleur lorsqu’il était ministre de l’éducation nationale sous Mitterrand et il y a longtemps. À la direction du plan, il n’a pas fait grand-chose. Même si effectivement il s’agissait d’un hochet  attribué  par Macron à celui qui lui avait permis d’être élu lors de l’élection présidentielle. La première alerte concernant sa faiblesse s’est manifestée lors de la passation des pouvoirs avec Barnier ou son intervention était d’une particulière faiblesse. Deuxième faiblesse très marquée lors des questions au gouvernement de mercredi où la certain l’ont même comparé à Jo Biden. La troisième faiblesse pourrait bien être celle de sa déclaration de politique générale s’il est toujours aussi approximatif,  mou, confus  voire maladroit. On objectera sans doute que le contexte est particulièrement complexe et que les marges de manœuvre du nouveau premier ministre sont particulièrement réduites. Un environnement que le nouveau Premier ministre pouvait ignorer lui qui a imposé sa propre candidature comme premier ministre un Macron qui n’en voulait pas.

Certains ont déjà comparés Bayrou à Jo Biden. Le premier Ministre paraît en effet empâté et pas dans le rythme nécessaire des enjeux du moment. Ses réponses à l’Assemblée nationale ressemblaient  davantage à celle d’un président de conseil général qu’à celle d’un premier ministre !

Exemple encore notamment le temps fou « pour constituer un gouvernement alors qu’il prendra la quasi-totalité de ses membres dans ce qui reste du socle parlementaire. Le problème est simple il doit rapidement s’entourer de personnalités fortes pour compenser ses propres faiblesses. La propre faiblesse de Bayrou pourraient justement se situer dans son manque de réactivité et même de travail. Et même sur le plan de la rhétorique intéressée paraît un peu endormi voire faible, dommage pour un diplômé en lettres !

« Qu’est-ce que vous voulez que je vous dise? Tout ça ne donne vraiment pas une bonne impression. Je comprends que ça puisse heurter », reconnaît un élu Modem.

« C’est peut-être malhabile », lâche de son côté, du bout des lèvres, le député Richard Ramos, assurant que François Bayrou a « voulu marquer ses débuts à Matignon en parlant des territoires ».
Quant à la présidente de l’Assemblée nationale, Yaël Braun-Pivet, pourtant sur le papier dans le camp de François Bayrou, elle n’a pas fait semblant. « J’aurais préféré qu’il prenne l’avion pour Mayotte », a-t-elle critiqué sur France info.

Bayrou doit changer de braquet pour ne pas être viré rapidement

Bayrou doit changer de braquet pour  ne pas être viré rapidement

A l’ Assemblée nationale de Bayrou, l’intervention ne ne laissera pas un grand souvenir ,elle a montré un premier ministre qui a du mal à se mettre au rythme des urgences du pays. Il est vrai que pour l’instant l’intéressé était dans sa zone de confort. Aujourd’hui il accède à la responsabilité suprême pour diriger le gouvernement. Il va falloir travailler sur un autre rythme. Or Bayrou n’a pas laissé une image particulière de grand travailleur lorsqu’il était ministre de l’éducation nationale sous Mitterrand et il y a longtemps. À la direction du plan, il n’a pas fait grand-chose. Même si effectivement il s’agissait d’un hochet  attribué  par Macron à celui qui lui avait permis d’être élu lors de l’élection présidentielle.

Certains ont déjà comparés Bayrou à Jo Biden. Le premier Ministre paraît en effet empâté et pas dans le rythme nécessaire des enjeux du moment. Ses réponses à l’Assemblée nationale ressemblaient  davantage à celle d’un président de conseil général qu’à celle d’un premier ministre !

Exemple encore notamment le temps fou « pour constituer un gouvernement alors qu’il prendra la quasi-totalité de ses membres dans ce qui reste du socle parlementaire. Le problème est simple il doit rapidement s’entourer de personnalités fortes pour compenser ses propres faiblesses. La propre faiblesse de Bayrou pourraient justement se situer dans son manque de réactivité et même de travail. Et même sur le plan de la rhétorique intéressée paraît un peu endormi voire faible, dommage pour un diplômé en lettres !

« Qu’est-ce que vous voulez que je vous dise? Tout ça ne donne vraiment pas une bonne impression. Je comprends que ça puisse heurter », reconnaît un élu Modem.

« C’est peut-être malhabile », lâche de son côté, du bout des lèvres, le député Richard Ramos, assurant que François Bayrou a « voulu marquer ses débuts à Matignon en parlant des territoires ».
Quant à la présidente de l’Assemblée nationale, Yaël Braun-Pivet, pourtant sur le papier dans le camp de François Bayrou, elle n’a pas fait semblant. « J’aurais préféré qu’il prenne l’avion pour Mayotte », a-t-elle critiqué sur France info.

 

Bayrou doit se libérer encore un peu plus de Macron

Bayrou doit se libérer encore un peu plus de Macron

 

Pour faire face aux crises, le nouveau premier ministre devra s’affranchir de la tutelle présidentielle et tenir compte des rapports de force à l’Assemblée nationale, estime le professeur de science politique ,Martial Foucault, Politiste

Pour faire face aux crises, le nouveau premier ministre devra s’affranchir de la tutelle présidentielle et tenir compte des rapports de force à l’Assemblée nationale, estime le professeur de science politique dans une tribune au « Monde ».

 

dans une tribune au « Monde ».

 

Sixième premier ministre d’Emmanuel Macron, François Bayrou parviendra-t-il à surmonter les quatre crises – budgétaire, politique, morale et sociale – dans lesquelles s’enfonce la France ? La réussite et la durée de son mandat, et par effet de ricochet une stabilisation institutionnelle, dépendent des réponses que le nouveau locataire de Matignon apportera à ces urgences.

A la différence de l’éphémère gouvernement dirigé par Michel Barnier, c’est désormais un gouvernement de coalition, et non pas de cohabitation, que François Bayrou devra conduire. En effet, la relation personnelle qu’il entretient avec le président de la République et le soutien décisif qu’il lui a apporté lors de la campagne de 2017 devraient donner à François Bayrou, contrairement à ses prédécesseurs sous Macron, quelques degrés supplémentaires de liberté pour s’affranchir de la tutelle présidentielle.

Premier défi, urgent : résoudre le dilemme entre l’exigence de rigueur budgétaire et la satisfaction des demandes redistributives de la gauche parlementaire. Est-ce que le centrisme, comme doctrine politique, consiste seulement à dégager en tout temps et en toutes circonstances une voie médiane ? La voie de passage pour François Bayrou est étroite, car l’échec du vote du budget aurait pour conséquence d’ébranler le système institutionnel et de déboucher sur une crise de régime.

Politique de Défense-Face à la Russie, l’UE doit investir 500 milliards

Politique de Défense-Face à la Russie, l’UE doit investir 500 milliards 

 Le nouveau commissaire européen à la Défense Andrius Kubilius a plaidé vendredi pour un véritable « big bang » dans le secteur de la défense en Europe, seul moyen selon lui de pouvoir faire face à une éventuelle agression russe.

« Nous devons passer de ce que certains appellent une approche progressive dans l’augmentation de nos capacités de défense à une approche de type +big bang+ », a souligné, dans un entretien à l’AFP, l’ex-Premier ministre lituanien qui a pris dimanche ses nouvelles fonctions à Bruxelles.

Ce changement d’approche est rendu d’autant plus indispensable que la menace russe se précise, a-t-il averti. « La Russie peut être prête à lancer une attaque militaire contre un pays de l’UE ou de l’Otan avant 2030 », a-t-il mis en garde, citant plusieurs rapports des services de renseignement.

Les 23 pays européens membres de l’Otan se sont engagés à consacrer au moins 2% de leur Produit intérieur brut (PIB) aux dépenses militaires. Mais, a rappelé le nouveau commissaire européen, le patron de l’Otan veut augmenter ce seuil. Or, a-t-il expliqué, 1% de dépenses militaires en plus dans l’UE, c’est « 200 milliards de plus » pour investir dans la défense.

L’idée serait donc de convaincre les États membres d’emprunter dès maintenant, jusqu’à 500 milliards d’euros, qu’ils rembourseraient sur plusieurs années, grâce à l’argent de toute façon prévu pour se conformer aux nouvelles exigences de l’Otan, a-t-il expliqué.

L’UE consacre moins de 0,1% de son PIB à aider militairement l’Ukraine quand 9% du PIB russe est absorbé par les dépenses militaires, a-t-il encore expliqué.

Il est donc urgent de corriger le tir, sous peine de « répéter les erreurs » commises pendant les années 30, a-t-il assuré jeudi devant le Parlement européen.

Budget : La loi spéciale ne doit pas être détournée pour le barème de l’impôt (Moscovici)

Budget  : La loi spéciale ne doit pas être détournée pour le barème de l’impôt (Moscovici)

Un avertissement de Pierre Moscovici, Président de la Cour des Comptes  concernant la future loi spéciale pour le budget. Il pose d’ores et déjà la question de savoir si la réindexation pourrait figurer ou non dans cette loi. Observons toutefois que sa position n’est pas très claire

 

Pierre Moscovici est par ailleurs revenu sur la polémique autour de l’indexation du barème de l’impôt sur le revenu. L’absence de budget pour 2025 risque ainsi de conduire à l’augmentation des prélèvements pour «18 millions» de Français, selon l’OFCE. «D’autres en paieront pour la première fois parce qu’on n’aura pas pu inscrire dans la loi de finances la réindexation qui est prévue. C’est inéluctable», jugeait récemment Michel Barnier. A priori, «la loi spéciale [promise par Emmanuel Macron pour pallier l’absence de budget, NDLR] n’est pas faite pour modifier le barème de l’impôt», a jugé l’ancien ministre. Elle n’est «pas faite pour cela».

 

Défense-Face à la Russie, l’UE doit investir 500 milliards

Défense-Face à la Russie, l’UE doit investir 500 milliards 

 Le nouveau commissaire européen à la Défense Andrius Kubilius a plaidé vendredi pour un véritable « big bang » dans le secteur de la défense en Europe, seul moyen selon lui de pouvoir faire face à une éventuelle agression russe.

« Nous devons passer de ce que certains appellent une approche progressive dans l’augmentation de nos capacités de défense à une approche de type +big bang+ », a souligné, dans un entretien à l’AFP, l’ex-Premier ministre lituanien qui a pris dimanche ses nouvelles fonctions à Bruxelles.

Ce changement d’approche est rendu d’autant plus indispensable que la menace russe se précise, a-t-il averti. « La Russie peut être prête à lancer une attaque militaire contre un pays de l’UE ou de l’Otan avant 2030 », a-t-il mis en garde, citant plusieurs rapports des services de renseignement.

Les 23 pays européens membres de l’Otan se sont engagés à consacrer au moins 2% de leur Produit intérieur brut (PIB) aux dépenses militaires. Mais, a rappelé le nouveau commissaire européen, le patron de l’Otan veut augmenter ce seuil. Or, a-t-il expliqué, 1% de dépenses militaires en plus dans l’UE, c’est « 200 milliards de plus » pour investir dans la défense.

L’idée serait donc de convaincre les États membres d’emprunter dès maintenant, jusqu’à 500 milliards d’euros, qu’ils rembourseraient sur plusieurs années, grâce à l’argent de toute façon prévu pour se conformer aux nouvelles exigences de l’Otan, a-t-il expliqué.

L’UE consacre moins de 0,1% de son PIB à aider militairement l’Ukraine quand 9% du PIB russe est absorbé par les dépenses militaires, a-t-il encore expliqué.

Il est donc urgent de corriger le tir, sous peine de « répéter les erreurs » commises pendant les années 30, a-t-il assuré jeudi devant le Parlement européen.

La France doit Retrouver une compétitivité industrielle au plan européen

 La France doit Retrouver une compétitivité industrielle au plan européen

L’expert en industrie Olivier Lluansi, Enseignant à l’Ecole des mines et à l’ESCP Business School ,  pose dans une tribune au « Monde » la question de la bonne échelle à suivre pour les politiques industrielles menées par le gouvernement : la France ou bien l’Europe.

 

En ces temps de campagne électorale, nous débattons sur le rôle de l’Europe. Pour certains, l’Europe est la cause principale de notre désindustrialisation. Pour d’autres, il n’existe pas de solution à notre renaissance industrielle en dehors d’elle.

Commençons par les faits : aujourd’hui la France industrielle est tristement singulière en Europe. Grande dans notre imaginaire collectif, avec les centrales nucléaires, le TGV, les Airbus et Ariane, etc., notre industrie manufacturière ne pèse en fait que 10 % de notre création de richesse, très loin derrière la moyenne européenne de 15 %, sans mentionner les 16 % de l’Italie, les 12 % de la Belgique ou de l’Espagne, les 18 % de la Suisse (hors EU) et les 19 % de l’Allemagne. Depuis l’impasse d’une vision de l’« industrie sans usine », nous sommes en queue du peloton, au même niveau que la Grèce, et ne devançant en Europe que Malte, Chypre et le Luxembourg.

Si la France s’est grandement désindustrialisée, ce n’est pas le cas de toute l’Europe. Cette singularité porte, en elle, une première conséquence. Puisque tous les pays de l’Union européenne (UE), grands ou moyens, et même certains « petits », disposent d’une part manufacturière dans leur création de richesse au moins 20 % supérieure à la nôtre, il est vain de blâmer le cadre européen.

Rétablir une compétition « loyale »

En termes directs, la France doit « balayer devant sa porte » et commencer par remettre à l’endroit ce que quarante ans de désindustrialisation en France ont « mis à l’envers ». Si la France souhaite peser, qu’il s’agisse de souveraineté économique, d’industrie verte ou d’équilibre commercial, elle doit assumer une ambition industrielle nationale et une compétitivité intra-européenne. Nous n’avons pas d’autre choix.

Autorité: l’État doit reprendre le contrôle

Autorité: l’État doit reprendre le contrôle

par Vincent Trémolet de Villers. Le Figaro

À Nouméa comme à Marseille, à Mayotte comme à Incarville, l’opinion a l’impression que le pouvoir a perdu la main, que des pans entiers de notre territoire sont au bord du gouffre.

Morts en France sous les balles. Deux agents de la pénitentiaire mardi dans l’Eure ; un gendarme mercredi à 16.000 kilomètres de Paris. On nous dira que les deux situations n’ont rien à voir, que l’évasion meurtrière d’un trafiquant sur l’autoroute et l’insurrection sanglante d’indépendantistes au cœur de l’océan Pacifique sont incomparables. C’est indiscutable si l’on s’en tient aux situations, ça l’est moins si l’on explore les perceptions. Ici et là-bas, la violence des images, le bruit des armes nourrissent l’impression d’un chaos qui peut surgir dans la vie courante comme au bout du monde.

Ces deux journées tragiques, en effet, ne sont pas venues perturber les jours paisibles d’un pays tranquille. Elles s’ajoutent plutôt à une litanie de commissariats attaqués, de pompiers caillassés, d’expédition à la kalachnikov, de crimes gratuits, d’agressions sauvages.

 

 

 

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