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La France doit Retrouver une compétitivité industrielle au plan européen

 La France doit Retrouver une compétitivité industrielle au plan européen

L’expert en industrie Olivier Lluansi, Enseignant à l’Ecole des mines et à l’ESCP Business School ,  pose dans une tribune au « Monde » la question de la bonne échelle à suivre pour les politiques industrielles menées par le gouvernement : la France ou bien l’Europe.

 

En ces temps de campagne électorale, nous débattons sur le rôle de l’Europe. Pour certains, l’Europe est la cause principale de notre désindustrialisation. Pour d’autres, il n’existe pas de solution à notre renaissance industrielle en dehors d’elle.

Commençons par les faits : aujourd’hui la France industrielle est tristement singulière en Europe. Grande dans notre imaginaire collectif, avec les centrales nucléaires, le TGV, les Airbus et Ariane, etc., notre industrie manufacturière ne pèse en fait que 10 % de notre création de richesse, très loin derrière la moyenne européenne de 15 %, sans mentionner les 16 % de l’Italie, les 12 % de la Belgique ou de l’Espagne, les 18 % de la Suisse (hors EU) et les 19 % de l’Allemagne. Depuis l’impasse d’une vision de l’« industrie sans usine », nous sommes en queue du peloton, au même niveau que la Grèce, et ne devançant en Europe que Malte, Chypre et le Luxembourg.

Si la France s’est grandement désindustrialisée, ce n’est pas le cas de toute l’Europe. Cette singularité porte, en elle, une première conséquence. Puisque tous les pays de l’Union européenne (UE), grands ou moyens, et même certains « petits », disposent d’une part manufacturière dans leur création de richesse au moins 20 % supérieure à la nôtre, il est vain de blâmer le cadre européen.

Rétablir une compétition « loyale »

En termes directs, la France doit « balayer devant sa porte » et commencer par remettre à l’endroit ce que quarante ans de désindustrialisation en France ont « mis à l’envers ». Si la France souhaite peser, qu’il s’agisse de souveraineté économique, d’industrie verte ou d’équilibre commercial, elle doit assumer une ambition industrielle nationale et une compétitivité intra-européenne. Nous n’avons pas d’autre choix.

Autorité: l’État doit reprendre le contrôle

Autorité: l’État doit reprendre le contrôle

par Vincent Trémolet de Villers. Le Figaro

À Nouméa comme à Marseille, à Mayotte comme à Incarville, l’opinion a l’impression que le pouvoir a perdu la main, que des pans entiers de notre territoire sont au bord du gouffre.

Morts en France sous les balles. Deux agents de la pénitentiaire mardi dans l’Eure ; un gendarme mercredi à 16.000 kilomètres de Paris. On nous dira que les deux situations n’ont rien à voir, que l’évasion meurtrière d’un trafiquant sur l’autoroute et l’insurrection sanglante d’indépendantistes au cœur de l’océan Pacifique sont incomparables. C’est indiscutable si l’on s’en tient aux situations, ça l’est moins si l’on explore les perceptions. Ici et là-bas, la violence des images, le bruit des armes nourrissent l’impression d’un chaos qui peut surgir dans la vie courante comme au bout du monde.

Ces deux journées tragiques, en effet, ne sont pas venues perturber les jours paisibles d’un pays tranquille. Elles s’ajoutent plutôt à une litanie de commissariats attaqués, de pompiers caillassés, d’expédition à la kalachnikov, de crimes gratuits, d’agressions sauvages.

 

 

 

Violence des jeunes : l’excuse de minorité ne doit plus être la règle (Xavier Bertrand)

Violence des jeunes : l’excuse de minorité ne doit plus être la règle (Xavier Bertrand)

 

Pour Xavier Bertrand, « il y a trop d’impunité dans notre pays ». Revenant sur la violence des mineurs, le président Les Républicains de la région des Hauts-de-France estime ce jeudi 18 avril sur BFMTV-RMC que « l’excuse de minorité ne peut plus être appliquée systématiquement ». Celle-ci consiste en « une atténuation de responsabilité » des mineurs « en raison de leur âge », précise le Code pénal.

Elle implique une « présomption de non-discernement ». « La justice considère ainsi qu’un mineur de moins de 13 ans qui commet une infraction n’est pas capable, en principe, de mesurer la portée de son acte », précise le ministère de la Justice. Par ailleurs, « les peines encourues par les mineurs sont toujours réduites de moitié par rapport à celles prévues pour les personnes majeures. »

 

« Qu’ils soient (jugés) comme des adultes », estime Xavier Bertrand, plaidant pour des « réponses qui soient dures ». Le Grenelle sur la violence des mineurs, demandé par Emmanuel Macron? « Ce n’est pas ce qu’il faut », juge-t-il, demandant des « actes ».

Selon l’élu de droite, l’excuse de minorité « ne doit plus être la règle ». S’il est déjà possible pour le juge de la lever exceptionnellement, Xavier Bertrand considère néanmoins que si cela devient la règle, les juges n’auront plus la possibilité de « mettre de côté » la condamnation d’un mineur.

Ukraine : l’Europe doit se bouger d’après Trump

Ukraine : l’Europe doit se bouger d’après Trump

«Comment se fait-il que les États-Unis aient engagé plus de 100 milliards de dollars dans la guerre en Ukraine, plus que l’Europe, alors qu’un océan nous sépare!», a déclaré Trump.

La déclaration du candidat à la présidence américaine est destiné évidemment à un usage politique interne mais sur le fond il n’a pas non plus complètement peur. L’Europe jusque-là ce temps surtout satisfaite du parapluie militaire américain.

C’est un nouvel avertissement à l’Europe qui soudain privé de ce parapluie pourrait d’un coup ce retrouver sans vrai système de défense à la hauteur des enjeux

Donald Trump a échangé sur la question avec le président polonais Andrzej Duda et le chef de la diplomatie britannique David Cameron, qui lui ont tous les deux rendu visite ces derniers jours. Le milliardaire républicain avait déjà semé la panique en Europe lorsqu’il a menacé en février de ne plus garantir la protection des pays de l’Otan face à la Russie si ceux-ci ne payaient pas leur part. Selon l’institut de recherche allemand Kiel Institute, l’aide européenne totale pour l’Ukraine dépasserait  maintenant l’aide américaine en montants engagés. Cependant une aide ponctuelle qui ne peut constituer un vrai système de défense commun pour l’Europe.

Les  aides Ukraine par pays

 

Selon le suivi des aides internationales promises à l’Ukraine de l’Institut d’économie de Kiel, ce sont l’ensemble des institutions de l’Union européenne (auxquelles la France contribue via sa participation au budget de l’UE) qui auraient accordé le plus grand soutien à l’Ukraine, avec un total de de 85 milliards d’euros en incluant les aides financières de la Banque européenne d’investissement. L’UE dépasse ainsi les États-Unis, qui ont fourni 67,7 milliards d’euros d’aides, principalement militaire.

La France se classe quant à elle au 15e rang des pays ou institutions fournissant le plus d’aides en valeur, avec un montant total annoncé d’environ 1,8 milliards d’euros du 24 janvier 2022 au 15 janvier 2024 (dernier relevé disponible). Au cours de cette période, le soutien officiellement accordé par le gouvernement français a principalement été d’ordre financier (800 millions d’euros) et militaire (640 millions).

 

La Russie ne doit pas gagner ( Macron)

L a Russie ne doit pas gagner ( Macron)

 

D’une certaine manière,  Macron n’a pas apporté d’éléments nouveaux après qu’il eut déclaré que le pays ne s’interdisait rien face à Poutine. Le problème sans doute c’est que Macron a dit précipitamment ce que pensent nombre d’autres Etats . Surtout dans la perspective d’un désengagement américain en Europe. Mais pour des problèmes politiques internes ( en Allemagne par exemple où le pouvoir est très affaibli), il ne faut pas le dire publiquement. Macron cependant a  rassuré concernant l’éventualité de l’utilisation de l’arme nucléaire mais aussi sur la présence de troupes françaises offensives en Ukraine.

Macron pour une fois à raison car la menace se précise sur Odessa, clé de la mer Noire et enjeux stratégique et économique pour l’Ukraine.

« Nous avons un objectif: la Russie ne peut pas et ne doit pas gagner cette guerre », a donc déclaré à la télé d’entrée Macron. L’enjeu est existentiel pour notre Europe et pour la France » .Toutefois la France ne prendra pas l’initiative a rassuré Macron. Toutefois, « jamais nous ne mènerons d’offensive, jamais nous ne prendrons l’initiative ».

Alors que 61% des Français jugent que Vladimir Poutine est une menace réelle pour la sécurité de la France, d’après un sondage de l’institut Elabe pour BFMTV, Emmanuel Macron a assuré qu’une victoire russe en Ukraine « changerait » la vie des Français.

« Si la Russie venait à gagner, la vie des Français changerait. Nous n’aurions plus de sécurité en Europe. Qui peut penser que Poutine s’arrêterait là? La sécurité de l’Europe se joue là-bas », a-t-il averti.

Vladimir Poutine suit une « dérive répressive et autoritaire qui a fait le choix d’être une puissance de déstabilisation ».

Face au « durcissement » du régime de Vladimir Poutine, Emmanuel Macron espère que « ce début d’année 2024″ soit « pour nous celui du sursaut ».

C’est pourquoi il se rendra dans les prochaines semaines en Ukraine. Ce voyage, qui a été repoussé plusieurs fois, a pour « utilité de mettre en œuvre un sursaut ». Le chef de l’État l’abordera une nouvelle fois ce vendredi lors d’un déplacement à Berlin, en Allemagne.

Interrogé sur la « modeste » production journalière d’obus en France, Emmanuel Macron a reconnu que « nous n’avons pas une industrie de défense adaptée à une guerre de haute intensité territoriale qui n’est dans aucun de nos pronostics ».

 

Par ailleurs concernant la Palestine, le président a rappelé la « condamnation implacable » de la France aux attaques du Hamas du 7 octobre 2023 en Israël tout en rappelant à Israël sa « responsabilité » de « respecter le droit humanitaire et le droit international » à Gaza.

Comme déclaré précédemment, le chef de l’État a insisté sur l’appel de Paris à une trêve « dès le mois d’octobre » et demandé « une réponse politique aux droits des Palestiniens à avoir un État ».

Croissance: une prévision gouvernementale encore excessive

Croissance:  une prévision gouvernementale encore excessive

 

Bercy table désormais sur une progression du PIB de 1% cette année, contre 1,4% anticipé jusqu’alors. La prévision de 1,4% était un peu optimiste mais la nouvelle perceptive l’ est encore !  

Bien Sur il faut faire abstraction de l’environnement géopolitique qui pourrait affecter la conjoncture. À contraintes constantes, il est probable que l’objectif de 1 % nouvellement retenu par les pouvoirs publics sera difficile à atteindre. En effet même si l’inflation se tasse, les prix continuent d’augmenter et affectent le pouvoir d’achat des ménages. Par ailleurs les taux d’intérêt plombent les investissements. Conséquence consommation, investissement et exportation sont plutôt à la baisse. On attend avec impatience une baisse des taux d’intérêt de la part de la banque centrale européenne pour relancer la machine économique. Mais cette politique moins restrictive sera très progressive : le taux de l’argent sera toujours cher et les prix trop élevés, en particulier dans l’immobilier mais pas seulement.

 

L’objectif de 1,4% désormais abandonné, la prévision à 1%, bien que plus raisonnable, est-elle pour autant « crédible », comme l’assure Bruno Le Maire? Du côté des organismes de prévisions, les avis divergent quelque peu. Seul le FMI croit à ce stade au scénario d’une croissance tricolore de 1% en 2024. Les autres sont un peu plus pessimistes: 0,8% pour l’OFCE, 0,6% pour la Commission européenne et 0,6% également pour l’OCDE.

 

Si l’activité économique a ralenti ces derniers mois, c’est principalement à cause « de la hausse des taux d’intérêt », observe sur BFM Business Céline Antonin, économiste à l’OFCE. D’après elle, l’impact du resserrement monétaire sur la croissance du PIB serait de l’ordre de « 0,8 point en 2024″.

Le redressement de l’économie française dépendra donc en partie de l’action de la BCE qui hésite encore à baisser ses taux en 2024. Si l’institution de Francfort franchissait le pas, l’investissement des entreprises pourrait se reprendre après s’être effondré. Et plus tôt cela arrivera, plus la perspective d’une croissance de 1% gagnera en crédibilité. Mais pour l’heure, les économistes misent davantage sur un rebond de la consommation des ménages sur fond de ralentissement de l’inflation pour maintenir la croissance tricolore en territoire positif.

 

Le gouvernement qui avait construit un budget sur la base d’une croissance à 1,4% a dû revoir ses plans. Car moins de croissance, c’est aussi moins de recettes fiscales et potentiellement plus dépenses, par exemple si le chômage augmente. D’où un plan d’économies à 10 milliards d’euros annoncé par Bruno Le Maire pour tenir l’objectif de déficit public qui doit redescendre sous les 3% à horizon 2027.

« Par définition, comme on a beaucoup moins de croissance que prévu, il y a ce corollaire sur les dépenses publiques », note Anne-Sophie Alsif. Il y avait bien sûr l’option de la hausse d’impôts mais le gouvernement s’y est toujours refusé: « Si vous ne voulez pas revenir sur votre promesse de ne pas augmenter les impôts et que la croissance diminue, il n’y a pas 50.000 solutions: il faut baisser les dépenses publiques ».

 

L’Europe doit assurer sa défense

L’Europe doit assurer sa défense

Indépendamment de sa manière très particulière de s’exprimer, Donald Trump pose la question de la loyauté de chaque pays à l’alliance, avec l’idée électorale que les Américains seraient constamment plumés par leurs alliés européens déloyaux au niveau militaire comme au niveau commercial. Son refus de serrer la main de Angela Merkel en 2017, vu les fortes réticences de la chancelière allemande à augmenter les dépenses militaires (à 1,23% du PIB en 2017), et ceci malgré les engagements pris en 2014, est encore dans les mémoires.

dans la Tribune extrait par Par Marc Guyot et Radu Vranceanu, Professeurs à l’ESSEC.

Ces excès mis à part, il y aurait du bon sens à ce que l’Union européenne devienne une puissance autonome à même de dissuader toute attaque contre son territoire avec ses propres forces de défense sans l’aide américaine (ou alors avec une aide prédéterminée en termes de communications ou surveillance satellite).

Depuis 2014 et l’annexion de la Crimée, la principale menace pour l’Europe est la Russie de Vladimir Poutine et cette menace s’est largement aggravée depuis 2022. Vladimir Poutine a reconfiguré l’économie russe dans la structure d’une économie de guerre fonctionnelle. Les dépenses militaires ont dépassé leurs niveaux historiques et continuent leur progression. La production nationale donne la priorité à la production d’armes, soutenue par un fort investissement en R&D. Des alliances avec la Corée du Nord et l’Iran augmentent le potentiel de développement de nouvelles armes (drones, missiles, systèmes électroniques) et permettent de contourner ou d’échapper à l’embargo sur les composants critiques. Les succès sur le front ukrainien en lutte électronique attestent de la capacité de la Russie à mener une guerre dans la durée.

Face à la menace russe, les gouvernements européens ont augmenté la production de réunions, de promesses et autres « livres blancs » à défaut de réussir à augmenter les dépenses militaires, les programmes d’armement communs et les contrats de long terme. A la lumière des dernières évolutions, un seuil à 3% pour les pays d’Europe, semble bien plus sensé, à l’image de ce que fait la Pologne, pour rattraper les décennies de sous-investissement. L’étape suivante serait de corriger la fragmentation structurelle de la base industrielle de défense européenne afin d’en augmenter l’efficacité. Cette restructuration éviterait que les budgets européens soient consacrés à l’acquisition d’armes non-européennes plus compétitives comme les équipements sud-coréens et américains. En dépit des promesses du chancelier allemand Olaf Scholz les commandes augmentent trop lentement en Allemagne. Atteindre les 2% de dépenses serait un pas en avant considérable et indispensable.

Submergés par les problèmes du quotidien – conflits avec les agriculteurs, lutte contre l’inflation, menace de récession, échéances électorales multiples -, la guerre en Ukraine a progressivement quitté la scène médiatique, et les dirigeants européens semblent avoir oublié l’urgence d’une reconstitution rapide du secteur industriel de la défense et des forces armées. La sortie de Trump a eu le mérite de les réveiller, espérons que ce n’était pas que pour un bref moment.

Ville et ZFE: « la collectivité doit savoir construire le récit de la ville de demain » !!! ( Pompili)

Ville et ZFE: « la collectivité doit savoir construire le récit de la ville de demain » !!! ( Pompili)

Il est clair que les ZFE qui limitent l’accession des automobiles aux véhicules plus anciens suscite un sentiment d’injustice et de colère. Barbara Pompidou y ancienne ministre avait été chargée par le ministère de l’écologie d’un rapport sur le sujet qui n’apporte rien de nouveau en reprenant façon auberge espagnole à peu près les différentes mesures déjà en cours. C’est tout juste si on fait le lien avec la nécessité d’offres alternatives comme les transports collectifs alors que c’est la solution majeure comme à Paris ou l’usage de la voiture est minoritaire dans la population. Bref un rapport techno bobo de plus avec une phraséologie de sociologues de gauche (néologisme) ! qui fait sourire : »la collectivité doit savoir construire le récit de la ville de demain.

Pollution : les recettes européennes de Barbara Pompili pour faire accepter les ZFE en France
L’ex-députée Renaissance de la Somme, Barbara Pompili, qui avait étendu les zones à faibles émissions-mobilité (ZFE-m) à l’ensemble des agglomérations de plus de 150.000 habitants lors de son passage au ministère de la Transition écologique, vient de remettre au gouvernement son rapport sur les enseignements à tirer de l’expérience des pays européens.

Barbara Pompili relève ainsi que les zones à faibles émission restent « un outil efficace pour améliorer la qualité de l’air dans les villes ». L’Ultra Low Emission Zone (ULEZ) londonienne a obtenu une diminution de 23% des concentrations de particules fines.

Pour être bien acceptée, poursuit l’ex-députée samarienne, une ZFE doit « tout d’abord être perçue comme utile ». Cela passe notamment par l’information du public et la participation de ce dernier à son élaboration. Par exemple, l’Ademe, l’agence d’Etat de financement de la transition écologique, vient tout juste de lancer, cette semaine, une campagne « Changeons d’air, changeons de mobilités » dont un visuel «

Barbara Pompili recommande qunad même d’accompagner les zones à faibles émissions d’une politique de développement des transports publics, du vélo, de la mobilité partagée, des parkings-relais et d’une politique pour la logistique urbaine.

Elle propose un guichet unique et un service de conseil en mobilité pour les ménages et une assistance personnalisée pour les entreprises, poursuit-elle.

Sinon, l’ex-parlementaire insiste, comme toutes les autres études avant la sienne, d’encourager la solution du rétrofit, c’est-à-dire de convertir les véhicules thermiques en hybride rechargeable voire en électrique.

Enfin, elle affirme que la collectivité doit savoir construire le récit de la ville de demain, e. Une histoire où il doit être question de dérèglement climatique ou encore de préservation de la biodiversité. Amen !

« ZFE: la collectivité doit savoir construire le récit de la ville de demain » !!! ( Pompili)

ZFE: « la collectivité doit savoir construire le récit de la ville de demain » !!! ( Pompili)

Il est clair que les ZFE qui limitent l’accession des automobiles aux véhicules plus anciens suscite un sentiment d’injustice et de colère. Barbara Pompidou y ancienne ministre avait été chargée par le ministère de l’écologie d’un rapport sur le sujet qui n’apporte rien de nouveau en reprenant façon auberge espagnole à peu près les différentes mesures déjà en cours. C’est tout juste si on fait le lien avec la nécessité d’offres alternatives comme les transports collectifs alors que c’est la solution majeure comme à Paris ou l’usage de la voiture est minoritaire dans la population. Bref un rapport techno bobo de plus avec une phraséologie de sociologues de gauche (néoligisme) ! qui fait sourire : »la collectivité doit savoir construire le récit de la ville de demain.

Pollution : les recettes européennes de Barbara Pompili pour faire accepter les ZFE en France
L’ex-députée Renaissance de la Somme, Barbara Pompili, qui avait étendu les zones à faibles émissions-mobilité (ZFE-m) à l’ensemble des agglomérations de plus de 150.000 habitants lors de son passage au ministère de la Transition écologique, vient de remettre au gouvernement son rapport sur les enseignements à tirer de l’expérience des pays européens.

Barbara Pompili relève ainsi que les zones à faibles émission restent « un outil efficace pour améliorer la qualité de l’air dans les villes ». L’Ultra Low Emission Zone (ULEZ) londonienne a obtenu une diminution de 23% des concentrations de particules fines.

Pour être bien acceptée, poursuit l’ex-députée samarienne, une ZFE doit « tout d’abord être perçue comme utile ». Cela passe notamment par l’information du public et la participation de ce dernier à son élaboration. Par exemple, l’Ademe, l’agence d’Etat de financement de la transition écologique, vient tout juste de lancer, cette semaine, une campagne « Changeons d’air, changeons de mobilités » dont un visuel «

Barbara Pompili recommande qunad même d’accompagner les zones à faibles émissions d’une politique de développement des transports publics, du vélo, de la mobilité partagée, des parkings-relais et d’une politique pour la logistique urbaine.

Elle propose un guichet unique et un service de conseil en mobilité pour les ménages et une assistance personnalisée pour les entreprises, poursuit-elle.

Sinon, l’ex-parlementaire insiste, comme toutes les autres études avant la sienne, d’encourager la solution du rétrofit, c’est-à-dire de convertir les véhicules thermiques en hybride rechargeable voire en électrique.

Enfin, elle affirme que la collectivité doit savoir construire le récit de la ville de demain, e. Une histoire où il doit être question de dérèglement climatique ou encore de préservation de la biodiversité. Amen !

Electricité: la France doit se retirer du marché européen devenu fou

Electricité: la France doit se retirer du marché européen devenu fou

Pour l’ingénieur et ancien président de Gaz de France Loïk Le Floch-Prigent, Il est urgent que la France quitte le marché européen de l’électricité qui est devenu fou. (Dans le Figaro).


À la lecture des commentaires qui s’indignaient de l’augmentation estivale de l’électricité, on a eu la surprise que gouvernement comme observateurs semblaient ignorer que depuis des mois les entreprises et surtout les industriels et les artisans se battaient avec des factures non pas de relèvement de 10 ou 25% comme les particuliers mais de 300 à 600%… et que ces entreprises sont également françaises! Le «bouclier» dont les ministres se glorifient en disant qu’il a «protégé» les Français n’a été généralisé que pour les particuliers (et quelques autres) soit la moitié de la consommation électrique nationale, mais les autres souffrent, ont souffert, continuent à souffrir et demandent grâce depuis plus d’un an déjà! Le nombre de faillites s’accélère, des artisans ont déjà fermé, d’autres s’y préparent, et des productions déménagent ou s’y préparent pour les mois à venir.

Cela, c’est la réalité de l’augmentation rapide et immodérée du prix de l’électricité. La position de la plupart des acteurs du secteur énergétique c’est que le «marché de l’électricité» créé pour nous Français dans les années 2000 dans un cadre européen nous a mis dès le départ avec la loi Nome en 2010 dans une situation difficile mais que désormais c’est la compétitivité de l’ensemble de l’industrie française qui est en cause car nous payons l’électricité la plus chère d’Europe alors que nous la produisons au coût le plus faible grâce à notre outil de production nucléaire et hydraulique.

Rentrer dans ce «marché de l’électricité» il y a une quinzaine d’années était un choix «technocratique» volontaire contesté par les énergéticiens français, mais aucun traité n’existe qui nous y oblige et surtout nous pouvons nous en retirer lorsque nous le voulons sans contrevenir à nos signatures contraignantes. Ce choix a été préjudiciable à notre pays pendant quinze ans, et nous avons survécu, mais le contexte actuel conduit désormais au désastre. Nous avons protégé pendant un temps court les particuliers, mais ils viennent de connaître deux augmentations: 15% en février et 10% au mois d’août; ils savent que ce n’est pas fini alors que le coût de cette mesure se compte en milliards et qu’ils sont aussi des contribuables, tandis que les industriels et artisans ne voient pas le bout du tunnel avec des contrats qu’on leur propose sur deux ou trois ans qui mangent leurs marges sans qu’ils puissent répercuter les augmentations chez leurs clients.

Se retirer du marché de l’électricité est donc une nécessité et les réticences du gouvernement à le faire sont inexpliquées et inexplicables rationnellement.

Se retirer du marché de l’électricité est donc une nécessité et les réticences du gouvernement à le faire sont inexpliquées et inexplicables rationnellement. D’autres pays, l’Espagne et le Portugal l’ont fait, sans heurts, comme il était prévu, et nous pouvons le faire dans l’instant mettant simplement en difficultés les «fournisseurs» inventés par les technocrates qui ne fournissent rien, ne produisent pas, ne transportent rien, ne distribuent rien, qui ne font que spéculer. Immédiatement, comme le demandent le ministre de l’Économie et le président du réseau de transport (RTE), on pourrait rapprocher le prix à payer du coût effectif et donc retrouver notre compétitivité industrielle et rassurer tous nos compatriotes contribuables et consommateurs d’électricité. Nous sommes de plus en plus nombreux à ne pas comprendre pourquoi cette opération n’est pas réalisée rapidement!

Notre pays ne retrouvera sa prospérité qu’avec une énergie abondante, bon marché et souveraine. Commençons par le «bon marché» puisque nos coûts sont les plus bas. Ensuite puisque certains pensent que nous risquons la pénurie, mettons-nous en ordre de marche pour utiliser tous nos moyens pour satisfaire les demandes futures, c’est loin d’être le cas car nous insistons actuellement sur les énergies dites renouvelables «à la mode» éoliennes et solaires alors qu’elles sont intermittentes et pour les éoliennes aléatoires au détriment de toutes les autres solutions comme, par exemple, la méthanisation agricole, l’hydraulique… qui sont pilotables. Nous devons passer les pics de consommation, et cela doit être notre priorité.

Enfin, dans la mesure où nous souhaitons demeurer souverains, n’exagérons pas la rapidité du changement vers l’électrique, véhicules comme pompes à chaleur, restons le temps qu’il faut en cohabitation avec les automobiles thermiques et le chauffage au gaz! Des décisions évidentes et un peu de cohérence dans les orientations ne nuiraient pas à une bonne préparation de l’avenir. Et surtout gardons notre tissu industriel nous en avons besoin, nous en aurons besoin.

Transition écologique : qui doit payer ?

Transition écologique : qui doit payer ?


L’économiste Pierre Le Masne juge, dans une tribune au « Monde », les prescriptions du rapport de Jean Pisani-Ferry et Selma Mahfouz insuffisantes pour financer le coût d’une véritable transition écologique.
Le rapport de Jean Pisani-Ferry et Selma Mahfouz intitulé « Les incidences économiques de l’action pour le climat », publié le 22 mai, propose une évaluation économique du coût d’une partie de la nécessaire reconversion écologique de la France, celle qui concerne le climat, sans évoquer les neuf questions écologiques fondamentales mises en évidence par le Stockholm Resilience Center.

Or, les « limites planétaires » ont déjà été dépassées sur six d’entre elles. En dehors du climat, le « coût économique de la transition » concerne aussi la biodiversité, l’artificialisation des terres, l’abus de nitrates et de pesticides, les plastiques, l’eau…

Mais le rapport oublie un autre point important : la prise en compte des importations. Il y est ainsi affirmé que « malgré une progression du produit intérieur brut (PIB) de 50 % entre 1995 et 2019, l’empreinte carbone de la France a diminué de 20 % sur la même période », sans parler du rôle des importations dans l’empreinte carbone.

Un document officiel publié fin 2022 dans « Données et études statistiques » dit pourtant : « Les émissions associées aux importations représentent un peu plus de la moitié (51 %) de l’empreinte. Par rapport à 1995, l’empreinte carbone de la France [en 2021] a diminué de 9 %. Les émissions intérieures se sont réduites de 27 % tandis que les émissions associées aux importations se sont accrues de 20 % ».

Le rapport surestime donc largement la diminution de l’empreinte carbone (20 % au lieu de 9 %). En fait très peu a été fait depuis 1995, si on tient compte des importations.

Glyphosate : « On ne doit pas interdire pour faire plaisir à trois écolos du 8e arrondissement » (Jean-Baptiste Moreau)

Glyphosate : « On ne doit pas interdire pour faire plaisir à trois écolos du 8e arrondissement » (Jean-Baptiste Moreau)

« On ne doit pas interdire des produits juste parce que c’est la mode et parce que ça fait plaisir à trois écolos du 8e arrondissement », tacle jeudi 6 juillet sur franceinfo l’agriculteur Jean-Baptiste Moreau, ancien député LREM de la Creuse et auteur du rapport d’information déposé par la mission d’information commune sur le suivi de la stratégie de sortie du glyphosate, remis en 2019.

Un rapport de l’Autorité européenne de sécurité des aliments (EFSA) publié jeudi ouvre la voie au renouvellement de l’autorisation du glyphosate au sein de l’Union européenne. Cette dernière n’a pas identifié de niveau de risque lié au glyphosate qui justifierait selon elle de l’interdire dans l’Union européenne, dans cette étude remise à la Commission européenne, et contestée par plusieurs ONG.

Vous aviez dit à l’époque que l’engagement présidentiel d’interdire le glyphosate serait tenu. On en est loin en 2023 ?

Jean-Baptiste Moreau : C’est suite à la prise de parole du président en 2017, quand il a dit qu’on interdirait le glyphosate sous trois ans, qu’il y a eu un certain nombre d’amendements à la loi Egalim, et que de ça est née une commission d’enquête. On a travaillé pendant plus d’un an sur cette thématique pour étayer cet avis et voir si vraiment c’était faisable d’interdire dans les trois ans ce glyphosate. En tant qu’agriculteur et ingénieur agronome, ça fait longtemps qu’on sait que le glyphosate paie le prix d’être un symbole, mais ce n’est pas le produit le plus dangereux qui est utilisé par les agriculteurs, d’autant plus qu’on a restreint les usages depuis 2021. Ça fait trois ans qu’on diminue les quantités utilisées, suite au rapport qu’on a rendu. On a discuté à l’époque avec le président et le ministre de l’Agriculture, Julien Denormandie, en disant qu’on ne pouvait pas interdire au niveau franco-français une molécule massivement utilisée parce qu’elle est efficace, pas chère et pas dangereuse, juste par dogmatisme. On a prôné le « pas d’interdiction sans solution », en interdisant le glyphosate chaque fois qu’il y avait des alternatives, et on a laissé un certain nombre d’usages autorisés.


Pourquoi est-ce si difficile de s’en passer ?

C’est un herbicide redoutablement efficace et à un prix largement compatible avec des coûts de production et des prix de vente tels qu’ils sont aujourd’hui. Ce n’est pas par plaisir que les agriculteurs l’utilisent. Ils l’utilisent parce qu’ils en ont besoin, parce qu’il existe un certain nombre de plantes qu’on ne sait pas détruire avec autre chose que cette molécule. C’est aussi ce qu’on utilise pour l’agriculture de conservation des sols, qui évite le labour des sols, les libérations de carbone, qui est une pratique agricole parfaitement vertueuse d’un point de vue environnemental. Sans glyphosate, ils ne savent plus faire cette technique. Ce n’est pas parce qu’une ânerie est répétée des milliers de fois à longueur de chaînes d’info et de médias qu’elle devient une vérité. Effectivement, deux études ont dit que c’était un cancérogène probable, au même titre que d’autres produits, pas plus ni moins. Mais vous en avez des centaines qui disent que le contraire. Il faut prendre des décisions rationnelles.

Quelles seraient les conséquences d’une interdiction du glyphosate ?

Il y aurait un problème de sécurité alimentaire, avec un certain nombre de mauvaises herbes qui pousseraient dans les récoltes et qui pourraient être éventuellement toxiques pour l’homme. Vous auriez des chutes de rendement dans un contexte où on n’a déjà plus de souveraineté alimentaire. Ça va réhausser les coûts de production, car ça signifie utiliser d’autres molécules ou d’autres techniques plus coûteuses. On ne doit pas interdire des produits juste parce que c’est la mode et parce que ça fait plaisir à trois écolos du 8e arrondissement. On doit les interdire quand ils sont dangereux pour l’homme, pour l’agriculteur en premier lieu car c’est lui qui est le plus exposé, et pour le consommateur. À partir du moment où ils ne sont pas dangereux, il n’y a aucune raison de les interdire.

Ce rapport est-il un soulagement pour une majorité d’agriculteurs, d’éleveurs, dont vous faites partie ?

C’est surtout tout sauf une surprise. Quand on a travaillé sur le sujet, ou quand on a un peu d’expérience en agriculture ou en agronomie, on le sait déjà depuis longtemps. Sauf qu’un certain nombre de personnes ont bourré le mou de la population à longueur d’antenne en expliquant que le glyphosate était hyper dangereux. Un élu doit prendre des décisions éclairées, c’est ce qu’on a fait avec cette mission parlementaire qui a permis de ne pas aboutir à l’interdiction totale du glyphosate, mais à une restriction des usages, et on va poursuivre dans ce sens-là. On savait déjà en 2021, quand j’ai rencontré le président et Julien Denormandie à l’Elysée, que globalement les pays européens n’iraient pas dans notre sens et que l’EFSA (l’Autorité européenne de sécurité des aliments) ne conclurait pas à la dangerosité.

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Transition écologique : qui doit payer ?

Transition écologique : qui doit payer

par Pierre Le Masne, Maître de conférences émérite d’économie à l’université de Poitiers


L’économiste Pierre Le Masne juge, dans une tribune au « Monde », les prescriptions du rapport de Jean Pisani-Ferry et Selma Mahfouz insuffisantes pour financer le coût d’une véritable transition écologique.
Le rapport de Jean Pisani-Ferry et Selma Mahfouz intitulé « Les incidences économiques de l’action pour le climat », publié le 22 mai, propose une évaluation économique du coût d’une partie de la nécessaire reconversion écologique de la France, celle qui concerne le climat, sans évoquer les neuf questions écologiques fondamentales mises en évidence par le Stockholm Resilience Center.

Or, les « limites planétaires » ont déjà été dépassées sur six d’entre elles. En dehors du climat, le « coût économique de la transition » concerne aussi la biodiversité, l’artificialisation des terres, l’abus de nitrates et de pesticides, les plastiques, l’eau…

Mais le rapport oublie un autre point important : la prise en compte des importations. Il y est ainsi affirmé que « malgré une progression du produit intérieur brut (PIB) de 50 % entre 1995 et 2019, l’empreinte carbone de la France a diminué de 20 % sur la même période », sans parler du rôle des importations dans l’empreinte carbone.

Un document officiel publié fin 2022 dans « Données et études statistiques » dit pourtant : « Les émissions associées aux importations représentent un peu plus de la moitié (51 %) de l’empreinte. Par rapport à 1995, l’empreinte carbone de la France [en 2021] a diminué de 9 %. Les émissions intérieures se sont réduites de 27 % tandis que les émissions associées aux importations se sont accrues de 20 % ».

Le rapport surestime donc largement la diminution de l’empreinte carbone (20 % au lieu de 9 %). En fait très peu a été fait depuis 1995, si on tient compte des importations. La délocalisation de l’industrie française a joué un rôle majeur dans la diminution des émissions de CO2 sur le territoire. Mais la reconversion écologique doit au contraire favoriser une relocalisation industrielle pour réduire le coût écologique du transport ainsi que le déficit commercial.

Le rapport a l’immense mérite de préconiser un renforcement de l’investissement : il faudrait l’augmenter de 2 % du PIB par an en 2030, 67 milliards d’euros, la moitié assumée par l’Etat et la moitié par les entreprises. La plus grande partie, 48 milliards, concerne les bâtiments et leur rénovation. Mais si le bâtiment est sérieusement pris en compte, le reste ne l’est pas suffisamment.

Retraites : Macron doit arrêter les provocations ( Laurent Berger)

Retraites : Macron doit arrêter les provocations ( Laurent Berger)

Sur France Inter, ce jeudi matin, Laurent Berger a commenté visite d’Emmanuel Macron en Alsace et ses provocations et ses phrases maladroites .

«Quand on entend, il faut écouter. Et je crois qu’hier, le président de la République, n’a pas écouté. Il a dit que ce ne sont pas les casseroles qui gouvernent… Mais arrêtez la provocation» face aux opposants à la réforme des retraites, a rétorqué Laurent Berger. «Ce qui s’exprime derrière les bruits de casserole, c’est la réalité du monde du travail», a-t-il analysé, appelant l’exécutif à entendre les difficultés des salariés qui ne peuvent continuer jusqu’à 64 ans. «La démocratie ne se résume pas à être élu une fois, puis à faire ce qu’on veut», a également déclaré le patron de la CFDT.

L’intersyndicale compte donc sur le 1er mai pour faire pression sur le gouvernement sur le dossier des retraites, mais pas seulement : «Il y aura d’autres sujets, en termes de salaires, de conditions de travail», a noté Laurent Berger. Après cette date, la CFDT ira rencontrer l’exécutif afin de mettre ces thématiques sur la table, a ajouté le secrétaire général, souhaitant «faire [son] travail de syndicaliste». «Je ne sais pas si c’est à l’Élysée que ça devrait se passer [...]. On ne veut pas arriver dans une réunion où on nous dit, “voilà, c’est ça le projet” [...]. La méthode, c’est que quand il y a des propositions qui sont mises sur la table par les organisations, on veut qu’il y ait débat» dessus, a-t-il mis en garde.

Le conflit social autour des retraites pourrait d’ailleurs servir aux syndicats, leur permettant d’obtenir des conditions plus avantageuses sur les autres sujets : «C’est pas une contrepartie, mais clairement, aujourd’hui, ce ne sera pas comme hier [...]. Oui, tout va coûter un peu plus cher, c’est une évidence», a grondé le représentant.

Le représentant syndical s’est aussi élevé contre la vision de la démocratie sociale portée par Emmanuel Macron, accusant l’exécutif de céder à la tentation «d’abaisser, d’amoindrir le rôle des syndicats». Une stratégie tenue en échec par le mouvement social mobilisé depuis janvier : «Le syndicalisme est de retour, Monsieur le Président. On est là, et il va falloir faire avec», a-t-il lancé, à l’adresse du chef de l’État. Les relations personnelles entre les deux hommes restent par ailleurs glaciales : si le locataire de l’Élysée a dit avoir de «l’amitié» pour Laurent Berger, ce dernier lui a décoché une flèche, ce jeudi matin. «J’ai beaucoup d’amis qui m’ont écrit, hier. Mais pas le président de la République», a-t-il lâché. Et d’ajouter : «Vous me demandez si c’est un ami, je vous réponds non».

Enfin Laurent Berger dont le départ est prévu le 21 juin a réitérer son refus de s’engager en politique dans les années qui viennent. «Je ne ferai pas de politique, point final», a-t-il juré.

Pourquoi macron doit partir ?

Pourquoi macron doit partir ?

Il est clair que Macron mène le pays à la ruine dans tous les domaines : économique, social et démocratique. Une récente étude montre que les trois quarts des Français sont très inquiets pour l’avenir du pays.

Ils ont sans doute raison car l’entêtement de Macron le pays droit dans le mur sur tous les plans sociaux, économiques et politiques. Dans les milieux bien « informés » ( en fait qui soutiennent le pouvoir), on affirme que la réforme des retraites est indispensable pour donner confiance aux marchés financiers et éviter une hausse des taux d’intérêt sur nos emprunts. En réalité, cette réforme risque de créer une telle instabilité politique qu’elle risque de provoquer aussi une crise économique et sociale qui sera encore plus préjudiciable à la crédibilité de la France pour les marchés financiers.

On est donc en droit de s’interroger sur l’idéologie de Macron. Pour trouver l’origine assez confuse de l’idéologie de Macron, il faut notamment se tourner vers Machiavel et le théâtre. Machiavel qui fut l’un des sujets de sa thèse et le théâtre qui lui permit de passer de l’adolescence à la majorité. Pour le reste, son idéologie est une espèce de patchwork qui repose d’abord sur le renvoi d’ascenseur aux grands financiers, sur un ego démesuré et sur une vision très américaine de la société. Il devient urgent de chasser Macron qui devient le pire danger du pays.

L’imposture commence avec sa candidature à la présidence de la république où grâce avec l’appui des financiers, il a réussi à s’imposer et à neutraliser François Hollande et le PS

Certains objecteront qu’un autre responsable, assez apprécié celui-là, à savoir Georges Pompidou, est lui aussi venu directement d’une banque. Cependant, c’était le choix de De Gaulle. Macron, lui, est le choix des financiers et de leurs experts courtisans.

Évidemment un groupe de pressions, sorte de lobby, qui n’agit que dans la coulisse. Il n’a jamais été possible d’analyser les conditions de financement de la campagne de Macron, la justice a enterré la question.

L’autre soutien déterminant est celui des socialistes nombreux qui avaient l’impression que Macron pourraient les représenter. Là aussi une immense imposture entre les déclarations électorales de l’intéressé fondé sur des positions de gauche et une gestion désormais nettement orientée à droite.

L’imposture confuse a entraîné le pays vers un déclin catastrophique tente en politique intérieure qu’en politique étrangère. En matière de politique étrangère, on peut prendre deux exemples pour illustrer le flou de Macron.

D’abord ces conversations indécentes avec le dictateur Poutine. Ce qui nous a fâché avec la moitié de l’Europe mais aussi avec l’Ukraine. Puis son revirement à 180° en faveur de l’Ukraine. L’hubris est sa boussole. Macron se pensait pendant un moment comme le nouveau dirigeant du monde. Autre exemple assez lamentable celui de l’Afrique où la France est progressivement chassée par des dictatures du fait de l’insuffisance de volonté politique et de moyens militaires.

En politique intérieure, la France se dirige tout droit vers la catastrophe. Tout les grands équilibres financiers sont dans le rouge, les budgets et la dette n’ont jamais affiché de chiffres aussi inquiétants.

En dépit de cette politique budgétaire en pleine dérive, la situation des grandes fonctions régaliennes est particulièrement lamentables

D’abord sans doute la question de la sécurité qui se caractérise notamment par l’abandon des banlieues aux trafiquants de drogue. Une drogue qui touche maintenant toutes les couches de la société. Il y a longtemps que la justice et la police ont renoncé à prendre en charge réellement cette question. Tout juste quelques opérations spectaculaires de temps en temps.

Il y a évidemment aussi et peut-être surtout dans le domaine économique le massacre de la politique énergétique. La France qui pouvait s’enorgueillir de disposer de l’énergie électrique la moins chère du monde a fini par accepter de jeter dans le marché des centaines d’intermédiaires qui se sont engraissés au détriment d’EDF et du nucléaire. L’affaire de Nicolas Hulot illustre l’incompétence politique et la mauvaise foi du pouvoir qui a renié ses convictions pour quelques voix écolo.

Deux autres domaines touchent aussi à la catastrophe, celui du système sanitaire et l’école. Un système sanitaire certes performant mais à bout de souffle concernant les moyens. Quant à l’école on mesure son déclin au fait que la France est renvoyée dans le fond des classements internationaux concernant l’évaluation des élèves.

La dernière imposture récente est évidemment celle de la réforme des retraites avec cette folie d’écraser toutes les institutions intermédiaires: Parlement, syndicat et autres organisations. Cela pour leur substituer de pseudos conventions citoyennes bien choisies « au hasard » afin de mieux les manipuler. Ou encore pour leur substituer des comités plus ou moins bidon.

80 % des Français dénoncent globalement la politique économique et sociale d’un président qui n’est plus soutenu que par 25 % à peine de l’opinion.

Parmi les grandes faiblesses de la France, il faut aussi souligner l’extrême pauvreté de nos armées qui d’après les experts ne tiendraient qu’une quinzaine de jours tout au plus en Ukraine. Pour preuve, la France pas même capable de tenir ses positions en Afrique et qui soutient au compte-gouttes l’Ukraine. Et ce n’est pas le ridicule service national universel–de quelques jours–qui va changer la donne d’autant qu’on y parle même pas de défense.

Jusqu’à quand va durer cette imposture ? Personne ne le sait tant qu’une respiration démocratique redonnant la parole aux électeurs ne sera pas permise.

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