Archive pour le Tag 'division'

Le monde malade de sa division

Le monde malade de sa division

Autrefois envisagée comme un remède aux troubles géopolitiques, l’idée d’un monde dans lequel le pouvoir et l’influence sont répartis entre un certain nombre de puissances contribue aujourd’hui à la remise en cause du droit international, estime l’universitaire Jean-Yves Heurtebise dans une tribune au « Monde ».

On l’ignore peut-être, parce que tous n’en meurent pas encore, mais le monde est frappé d’une nouvelle maladie humorale : le trouble multipolaire. En 1980, par l’entremise de l’Association américaine de psychanalyse, le « trouble bipolaire » faisait son apparition. Caractérisé par une alternance d’épisodes maniaques et dépressifs, ce « trouble de l’humeur » était diagnostiqué au niveau individuel au moment même où, au niveau collectif, la bipolarité du monde semblait à son apogée avec l’invasion soviétique de l’Afghanistan.

Alors que « bipolaire » était signe de maladie, « multipolaire » en vint à être vu comme symbole de remède. Les organisations internationales n’ont eu de cesse, depuis plus de vingt ans, de promouvoir la « multipolarité » comme solution à tous nos troubles « hégémoniques » ou « bipolaires ». Ainsi, en septembre 2020, 111 chefs d’Etat se prononcèrent à l’ONU en faveur du multilatéralisme, reconnu comme « une nécessité pour un monde plus égalitaire, plus résilient et plus durable ».

Trois ans plus tard, le lancement du troisième forum La Ceinture et la Route pour la coopération internationale a lieu le 17 octobre à Pékin. Des portes dorées s’ouvrent et, au premier plan, s’avançant, sûr de lui, paraît un dirigeant contre lequel la Cour pénale internationale (CPI) a émis un mandat d’arrêt le 17 mars pour crimes de guerre : Vladimir Poutine, aux côtés du président chinois, Xi Jinping, auquel les dirigeants de vingt-deux autres pays emboîtent le pas.

Il y avait eu un précédent : Xi Jinping avait déjà fait au criminel de guerre Bachar Al-Assad l’honneur de le recevoir pour une visite d’Etat quelques semaines auparavant, mettant ainsi fin (victoire multipolaire !) à l’isolement diplomatique de Damas – les milliers de Palestiniens tués en Syrie ne semblant pas avoir, pour Pékin, la même valeur que ceux tués à Gaza.

Mais avec la mise en avant de Vladimir Poutine, l’insulte faite à une institution symbole de l’avancée des droits humains dans la sphère géopolitique, à savoir la CPI, est cette fois-ci avalisée par les puissances présentes, faire-valoir du mépris mis en scène par la Chine à l’égard du droit international.

Agriculture-Division par deux des pesticides ?

Agriculture-Division par deux des pesticides ?


Encore une promesse qui peut-être ne sera pas davantage tenu que les précédentes puisqu’une action lancée en 2008 visait déjà une baisse de 50 % de l’utilisation des produits phytosanitaires en 10 ans . Rebelote en 2015 avec un résultat aussi peu efficient. Et maintenant, c’est l’échéance de 2030 qui est visée pour une division par deux des pesticides. Ecophyto lancé en 2008, visait déjà une baisse de 50% de l’utilisation des produits phytosanitaires en dix ans. Un deuxième plan, en 2015, reprenait ce même objectif mais plus tard et sans grand succès.

L’indicateur de référence du gouvernement dans ce chantier est le « Nodu » (Nombre de doses unité). Il prend en compte les quantités de pesticides vendues et les surfaces traitées, aux doses maximales homologuées. La France est passée de 82 Nodu en 2009 à 120,3 en 2018 pour ensuite revenir à 85,7 en 2021. Bref une augmentation en 15 ans !

Le gouvernement français a présenté lundi sa nouvelle stratégie de réduction de moitié l’usage des pesticides à l’horizon 2030 par rapport à la période 2015-2017, grâce notamment à l’accélération du développement de solutions alternatives.

Le gouvernement se dit favorable à une « nouvelle approche » basée sur « l’accélération du développement de solutions alternatives non-chimiques et chimiques pour mieux se préparer au potentiel retrait de certaines substances actives », explique un communiqué du ministère de l’Agriculture. Les premiers plans d’actions développés en coopération avec les diverses filières agricoles doivent être dévoilés en décembre.

période 2015-2017. Cet objectif contraignant de la Commission européenne a en effet été repris dans le texte adopté mardi dernier par les eurodéputés de la commission Environnement (47 voix pour, 37 voix contre, 2 abstentions).

Ce compromis, endossé par les élus de gauche et les centristes du groupe Renew, a même relevé à 65% l’objectif de réduction, à même échéance, des « produits les plus dangereux », contre 50% proposés par Bruxelles. Une cible à laquelle le PPE (droite) s’est farouchement opposé, à l’unisson des organisations agricoles majoritaires.

Environnement-Division par deux des pesticides ?

Environnement-Division par deux des pesticides ?


Encore une promesse qui peut-être ne sera pas davantage tenu que les précédentes puisqu’une action lancée en 2008 visait déjà une baisse de 50 % de l’utilisation des produits phytosanitaires en 10 ans . Rebelote en 2015 avec un résultat aussi peu efficient. Et maintenant c’est l’échéance de 2030 qui est visée pour une division par deux des pesticides. Ecophyto lancé en 2008, visait déjà une baisse de 50% de l’utilisation des produits phytosanitaires en dix ans. Un deuxième plan, en 2015, reprenait ce même objectif mais plus tard et sans grand succès.

L’indicateur de référence du gouvernement dans ce chantier est le « Nodu » (Nombre de doses unité). Il prend en compte les quantités de pesticides vendues et les surfaces traitées, aux doses maximales homologuées. La France est passée de 82 Nodu en 2009 à 120,3 en 2018 pour ensuite revenir à 85,7 en 2021. Bref une augmentation en 15 ans !

Le gouvernement français a présenté lundi sa nouvelle stratégie de réduction de moitié l’usage des pesticides à l’horizon 2030 par rapport à la période 2015-2017, grâce notamment à l’accélération du développement de solutions alternatives.

Le gouvernement se dit favorable à une « nouvelle approche » basée sur « l’accélération du développement de solutions alternatives non-chimiques et chimiques pour mieux se préparer au potentiel retrait de certaines substances actives », explique un communiqué du ministère de l’Agriculture. Les premiers plans d’actions développés en coopération avec les diverses filières agricoles doivent être dévoilés en décembre.

période 2015-2017. Cet objectif contraignant de la Commission européenne a en effet été repris dans le texte adopté mardi dernier par les eurodéputés de la commission Environnement (47 voix pour, 37 voix contre, 2 abstentions).

Ce compromis, endossé par les élus de gauche et les centristes du groupe Renew, a même relevé à 65% l’objectif de réduction, à même échéance, des « produits les plus dangereux », contre 50% proposés par Bruxelles. Une cible à laquelle le PPE (droite) s’est farouchement opposé, à l’unisson des organisations agricoles majoritaires.

Division par deux des pesticides ?

Division par deux des pesticides ?


Encore une promesse qui peut-être ne sera pas davantage tenu que les précédentes puisqu’une action lancée en 2008 visait déjà une baisse de 50 % de l’utilisation des produits phytosanitaires en 10 ans . Rebelote en 2015 avec un résultat aussi peu efficient. Et maintenant c’est l’échéance de 2030 qui est visée pour une division par deux des pesticides. Ecophyto lancé en 2008, visait déjà une baisse de 50% de l’utilisation des produits phytosanitaires en dix ans. Un deuxième plan, en 2015, reprenait ce même objectif mais plus tard et sans grand succès.

L’indicateur de référence du gouvernement dans ce chantier est le « Nodu » (Nombre de doses unité). Il prend en compte les quantités de pesticides vendues et les surfaces traitées, aux doses maximales homologuées. La France est passée de 82 Nodu en 2009 à 120,3 en 2018 pour ensuite revenir à 85,7 en 2021. Bref une augmentation en 15 ans !

Le gouvernement français a présenté lundi sa nouvelle stratégie de réduction de moitié l’usage des pesticides à l’horizon 2030 par rapport à la période 2015-2017, grâce notamment à l’accélération du développement de solutions alternatives.

Le gouvernement se dit favorable à une « nouvelle approche » basée sur « l’accélération du développement de solutions alternatives non-chimiques et chimiques pour mieux se préparer au potentiel retrait de certaines substances actives », explique un communiqué du ministère de l’Agriculture. Les premiers plans d’actions développés en coopération avec les diverses filières agricoles doivent être dévoilés en décembre.

période 2015-2017. Cet objectif contraignant de la Commission européenne a en effet été repris dans le texte adopté mardi dernier par les eurodéputés de la commission Environnement (47 voix pour, 37 voix contre, 2 abstentions).

Ce compromis, endossé par les élus de gauche et les centristes du groupe Renew, a même relevé à 65% l’objectif de réduction, à même échéance, des « produits les plus dangereux », contre 50% proposés par Bruxelles. Une cible à laquelle le PPE (droite) s’est farouchement opposé, à l’unisson des organisations agricoles majoritaires.

Prix plafond du Pétrole russe : la division

Prix plafond du Pétrole russe : la division


Les occidentaux et les Européens en particulier restent très divisés sur le prix plafond du pétrole russe qu’ils envisagent d’imposer à Moscou.

Les propositions varie entre 30 et 75 dollars en fonction des intérêts géostratégiques de chaque pays. Le mécanisme du G7 prévoit d’interdire aux assureurs et réassureurs de couvrir le transport maritime de pétrole russe, les opérateurs européens devant être exemptés en cas d’accord si le pétrole est vendu à un prix inférieur ou égal au plafond préétabli.

La mesure a pour objet de réduire les ressources financières de la Russie et ainsi sa capacité à poursuivre l’offensive en Ukraine, mais également à contenir la hausse des prix de l’énergie. Ce prix doit cependant rester supérieur au prix de production, pour inciter la Russie à continuer à en vendre, et ne pas couper les vannes.

Le problème est que si le prix est trop bas la Russie risque de vendre son pétrole à d’autres qui pourraient alors le réexporter faire les pays occidentaux comme pour le gaz actuellement.

L’objectif poursuivi notamment par les Etats-Unis est d’arriver à une telle mesure avant l’entrée en vigueur le 5 décembre de l’embargo européen sur les importations de pétrole russe.

Résultats de la présidentielle : Rien n’est acquis sauf la division

Résultats de la présidentielle : Rien n’est acquis

 

Entre éclatement des partis traditionnels, division des électeurs en trois pôles et reports de voix compliqués, l’issue du second tour n’est acquise pour personne. Par Claude Patriat, Université de Bourgogne – UBFC

 

Comme on pouvait s’y attendre, le scrutin du 10 avril n’a pas purgé la situation provoquée par l’irruption d’Emmanuel Macron en 2017 dans la porcelaine fragilisée du système des partis. Au contraire. Loin de stabiliser un nouvel ordre politique, il dévoile un paysage lunaire incertain d’où semblent exclus, à droite comme à gauche, les vieux partis de gouvernement : il y a cinq ans, avec un Benoît Hamon à 6,36 %, c’est le Parti socialiste qui prenait le chemin de la sortie ; voici le tour des Républicains de sombrer, écartelés entre Emmanuel Macron et Éric Zemmour, et qui se retrouvent en dessous de la barre des 5 %. Pendant que le PS, dépassé par Jean Lassalle et Fabien Roussel, réalise le score le plus faible de son histoire à moins de 2 %.

Terrible descente aux enfers dans une France à deux vitesses où, paradoxalement, les partis qui restent les maîtres du jeu au plan local se voient décapités au plan national !

Faute d’avoir réformé les institutions politiques en revitalisant l’équilibre des pouvoirs et en ouvrant les conditions d’une pleine représentation démocratique, on a laissé l’implacable mécanique de l’élection présidentielle faire son œuvre de guillotine sèche, dans une atmosphère où la colère et la peur se disputent à la résignation.

Entre les siphonnages croisés, à base de vote utile ou de vote refuge, et le vote protestataire, la vieille bipolarisation droite/gauche a fait long feu.

L’heure est à l’agglomération des électeurs autour de trois pôles : un pôle d’extrême droite, fort de ses 32,29 % et qui gagne 1,6 million de voix par rapport à 2017 ; un pôle de gauche radicale, autoproclamé par Mélenchon unité populaire, avec 22 % ; un pôle central autour du président sortant, qui rassemble 27,84 % des suffrages.

Autour de ce dernier, isolé au milieu des terres de sables mouvants, un habitat dispersé pour les lambeaux des partis non-alignés sur les pôles : Roussel, Jadot, Pécresse, Hidalgo ne totalisent à eux quatre que 13,45 % (4 727 073 suffrages). À elle seule, Valérie Pécresse, tombant à 1 679 470, perd 5 533 525 des voix réunies par François Fillon.

Les Républicains, pris en tenaille entre l’extrême droite et Emmanuel Macron, font donc particulièrement les frais du naufrage : ils ont été victimes du siphonnage par ces deux pôles. Une mésaventure du même genre est arrivée aux écologistes et aux socialistes, victimes collatérales des sirènes du vote utile chantées par Jean-Luc Mélenchon.

Dans ce jeu de vases communicants, certaines défaites sont particulièrement spectaculaires : des douze candidats, seuls trois émergent au-dessus de 20 %, tandis que neuf sont en dessous de la barre des 10 % et huit au-dessous de celle des 5 %. Et près de 15 points séparent le quatrième du troisième ! Étrange déconnexion d’un champ politique en pleine recomposition, dont on saisit difficilement la cohérence avec le paysage politique local. Souvenons-nous qu’en 2017, les quatre premiers candidats se tenaient dans un mouchoir de poche…

Jean-Luc Mélenchon peut se targuer d’un score plus élevé que le laissaient attendre les sondages, quoique moins important sans doute qu’il ne l’espérait : avec 21,95 %, il progresse de 655 000 voix par rapport à 2017 (+5,97 %). L’apport d’un vote utile d’écologistes et de socialistes ne suffit pas à compenser le handicap causé par la présence de son ancien allié communiste, qui a cette fois fait cavalier seul : il échoue de 421 000 voix à dépasser Marine Le Pen.

Emmanuel Macron, de son côté, réussit à franchir le cap en tête, précédant de près de quatre points sa principale rivale. Avec 27,84 % des suffrages, il améliore de plus de 1 130 000 voix son score de 2017 (+13 %). Quant à Marine Le Pen, avec 23,15 % elle réussit, par une habile utilisation du vote utile, à surmonter le handicap d’une candidature Zemmour et progresse de plus de 450 000 voix par rapport à la précédente élection (+5,96 %).

Le chemin du second tour est semé d’incertitudes et d’embûches. Car la partie qui va se jouer est doublement complexe. Il y a, bien sûr, la désignation de l’occupant du fauteuil présidentiel. Mais au-delà, il y a la question de l’efficience des institutions et leur capacité à répondre aux attentes d’un pays profondément divisé et fracturé.

Le résultat du premier tour laisse planer une fausse clarté sur l’issue du second. Cette cristallisation tripolaire antagoniste freine ce qui est un des deux éléments essentiels de la dynamique d’un second tour : les reports de voix.

Marine Le Pen semble n’avoir aucune inquiétude à se faire de ce point de vue, la texture du vote d’extrême droite étant homogène et les deux autres candidats de son camp, Éric Zemmour et Nicolas Dupont-Aignan, appelant sans surprise et sans condition à voter pour elle. Elle peut de surcroît, au vu de l’attitude du numéro 2 de la primaire LR, Éric Ciotti, partisan d’une droite dure, espérer une part des voix recueillies par Valérie Pécresse.

Et cerise sur le gâteau, dans le cadre d’une sorte de « tout sauf Macron », elle pourrait bénéficier de certains suffrages de Jean-Luc Mélenchon bien que ce dernier a appelé à plusieurs reprises dimanche soir à ne « pas donner une seule voix » à l’extrême droite sans pour autant donner une consigne en faveur d’Emmanuel Macron.

Face à ces deux blocs qu’unit leur commune hostilité au président-candidat, Emmanuel Macron ne dispose pas des mêmes ressources potentielles. Certes, aussi bien Anne Hidalgo que Valérie Pécresse, Yannick Jadot et Fabien Roussel ont fermement et clairement appelé à voter pour lui. Mais leur potentiel reste faible, à supposer qu’il soit discipliné. Il lui faudra ferrailler dur pour amener à lui les électeurs de gauche qui auront voté Mélenchon afin d’éviter trop de déshonneur à leur camp. Reste à jouer sur la participation et susciter une dynamique parmi les abstentionnistes du premier tour. Cette participation a été médiocre : seulement deux points de plus qu’en 2002 et quatre de moins qu’en 2017. Il y a donc là du soutien à espérer.

Ce qui sera lié à la deuxième dimension de l’élection : l’efficience démocratique dans le fonctionnement des institutions. Car il y a un déficit de confiance dans les élus. Il y a peu de chance, en effet que le 24 avril purge la France du malaise entretenu dans l’opinion publique. Le risque est lourd de voir la légitimité du vainqueur remise en cause.

Les années qui viennent de s’écouler ont suffisamment montré que l’élection, pour brillante soit-elle, ne suffit pas à elle seule à garantir un consentement au politique. Il va falloir inventer un mode de gouvernement qui sorte de l’impasse dans laquelle l’illusion présidentielle a plongé le pays au fil des décennies.

L’horizon serait très sensiblement différent si au lieu d’être réduites à un miroir aux alouettes présidentielles, des législatives à la proportionnelle permettait un pluralisme et une diversité des opinions représentées. Et si un fonctionnement des institutions se faisait plus respectueux de l’équilibre des pouvoirs. Cela aura été la lourde erreur du quinquennat que de s’économiser cette réforme. Il faut aujourd’hui en solder le prix.

Emmanuel Macron semble l’avoir compris, qui déclarait au soir du premier tour :

« Je suis prêt à inventer quelque chose de nouveau pour rassembler les convictions et les sensibilités diverses. »

Faute de s’être donné les moyens de pouvoir agir immédiatement, il lui faut se contenter de tracer une perspective cavalière, pour tenter de convaincre de la manière dont il entend procéder pour sortir de cette pratique verticale et concentrée dans l’exercice du pouvoir.

À la lecture des résultats du premier tour, l’exercice promet d’être périlleux. Danton disait qu’il fallait de l’enthousiasme pour fonder une République. Il en faut aussi pour la conserver.

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Par Claude Patriat, Professeur émérite de Science politique Université de Bourgogne, Université de Bourgogne – UBFC.

La version originale de cet article a été publiée sur The Conversation.

Présidentielle : Taubira, la candidature de division et de confusion (Hidalgo)

Présidentielle : Taubira, la candidature de division et de confusion

C’est   l’avis d’Anne Hidalgo qui évidemment voit cette candidature diviser encore davantage une gauche déjà éclatée. Dans le JDD elle condamne cette confusion. 

interview

 

Christiane Taubira a annoncé samedi sa candidature à la présidentielle dans le cadre de la primaire populaire. Est-ce la candidature de trop à gauche?
Comme son nom ne l’indique pas, la primaire populaire n’est plus une primaire, mais une consultation. Des citoyens vont noter tous les candidats, que ces derniers soient d’accord ou non avec ce processus. Et après? Aucun candidat ne se retirera parce qu’il aura été mal classé! Moi pas plus que les autres. Si ce processus aboutit à une candidature supplémentaire, ce n’était ni le but du jeu, ni le besoin de la gauche. Plutôt que d’unir, la candidature de Christiane Taubira va encore séparer, diviser et créer de la confusion. A la fin, chacun sera comptable de ses actes et de ses paroles.

Quel message, justement, adressez-vous à Christiane Taubira?
J’ai beaucoup de respect pour elle. Mais pourquoi est-elle candidate, elle qui en décembre affirmait ne pas vouloir être une candidate de plus? Les hommes et les femmes providentiels, je n’y crois pas! Sauf dans des circonstances exceptionnelles, comme de Gaulle le 17 juin 1940. Mais dans le monde actuel ça n’existe pas. La politique, c’est de la construction, du travail d’équipe, moi, je suis une bâtisseuse.

 

Vous sentez-vous soutenue par le PS, qui semble manifester de plus en plus de doutes?
Je me sens entièrement soutenue par mon parti et ses militants, qui m’ont investie et font campagne tous les jours sur le terrain. La gauche doit pouvoir offrir aux Français une autre vision de la société dans une confrontation politique pacifique. Cinq ans de plus avec Macron, ce serait très périlleux. Il divise le pays et le dirige avec une forme de brutalité sociale et d’aveuglement sur l’écologie. Après 2030, nous basculerons dans l’irréversibilité des dégâts environnementaux. Si on n’a pas conscience de ça, alors il vaut mieux faire autre chose que candidat à la présidentielle. Emmanuel Macron et Valérie Pécresse, eux, sont là pour que rien ne vienne bousculer les intérêts de ceux qui n’ont pas intérêt à ce que ça change.

 

Vous avez initialement refusé la primaire, puis soutenu le processus avant d’annoncer que vous n’y participeriez pas. N’est-ce pas compliqué à suivre?
Vous ne pouvez pas présenter les choses ainsi! J’ai essayé de rassembler plutôt que de créer de la confusion. J’ai proposé une primaire arbitrée par un vote, après des débats, pour une candidature commune ; Yannick Jadot l’a refusée. Donc il n’y aura pas de primaire. J’étais prête à me mettre en danger : je voulais gagner cette primaire, mais j’aurais aussi pu la perdre. Si ça avait été le cas, j’aurais soutenu le ou la gagnante. Si Yannick Jadot avait joué le jeu, il aurait pu y avoir 1 million d’inscrits à cette primaire. Il a fermé la porte. Ce n’est pas responsable.

 

Que doivent faire les militants socialistes qui se sont inscrits pour voter à la primaire populaire?
C’est très bien de s’être inscrits. Chacun est libre bien sûr.

 

Que diriez-vous à un électeur hésitant entre vous et Jadot pour le convaincre?
Que l’écologie est avant tout sociale. En Allemagne, on nous disait que c’était la fin de la social-démocratie et que c’était autour de l’écologie que le projet allait se reconstruire : finalement, les Allemands ont compris que c’était Olaf Scholz qui apportait des solutions, car il n’opposait pas l’écologie à l’économie, ni l’écologie au social. Il se passera la même chose en France. Et puis, je suis solide, j’ai l’expérience de l’exercice du pouvoir. Je sais ce que c’est que de conduire une coalition.

Vous déclarez : « Je ne veux pas juste l’écologie, je veux l’écologie juste. » Qu’entendez-vous par-là?
Pour moi, l’écologie doit irriguer l’ensemble des politiques publiques. L’écologie politique autonome est un courant de pensée mais, aujourd’hui, l’urgence écologique est d’abord une urgence sociale. Les plus riches, ceux qui ont le bilan carbone et l’impact environnemental le plus fort car ils consomment beaucoup, ne sont pas ceux qui paient les conséquences de l’urgence climatique. Or qui paie ? Les populations les plus pauvres, les plus vulnérables, ou encore les classes moyennes. Pour qu’ils ne subissent plus, il faut que le projet écologique soit d’abord un projet social.

Que proposez-vous en ce sens?
Je veux rétablir un ISF climatique et social, dont le produit – chiffré à 5 milliards d’euros par an – sera utilisé pour mettre en œuvre des mesures sociales, telles que la prise en charge intégrale des dépenses de rénovation énergétique des logements. L’Etat sera remboursé au moment de la vente du bien ou de la succession. Je créerai aussi un système de leasing social : des véhicules électriques seront accessibles aux particuliers, pour un coût mensuel inférieur aux frais d’un véhicule thermique. L’écologie est notre horizon. Toutes les mesures pour l’atteindre doivent être pensées pour être justes socialement.

Votre programme met l’accent sur la « revalorisation du travail » avec une mesure phare : une augmentation du smic de 15%. Pourquoi ce choix?
En France, les salaires de ceux qui sont en première ligne, comme les classes moyennes et les classes populaires, sont extrêmement faibles. Augmenter le smic de 15% est une mesure de rattrapage des inégalités salariales. Durant le quinquennat d’Emmanuel Macron, la répartition de la valeur a été dramatiquement inégalitaire. C’est aussi pour ça que je veux limiter les écarts de salaires de 1 à 20 dans une entreprise : les rémunérations qui dépasseront cette limite ne seront plus déductibles de l’impôt sur les sociétés. Ce problème de salaire se combine avec celui des logements, devenus très chers. Aujourd’hui, le budget logement peut représenter jusqu’à 50% des revenus des ménages. Nous mettrons en place une allocation logement pour qu’aucun ménage n’y consacre plus d’un tiers de ses revenus.

Y aura-t-il d’autres mesures de rattrapage?
Nous devons atteindre une égalité effective entre les salaires des hommes et des femmes, avec plus de contrôle et des pénalités pour les entreprises. Au titre de l’égalité professionnelle, le congé paternité sera allongé à 16 semaines dont 6 obligatoires. Dans le creusement des inégalités entre les hommes et les femmes, la question de la maternité joue un rôle central. La réussite professionnelle de l’un des deux parents ne doit pas reposer sur le sacrifice de l’autre.

Votre proposition de doubler les salaires des professeurs a disparu de votre programme. Pourquoi?
Quand j’écrivais dans mon livre qu’il était possible d’aller vers un doublement de leur salaire, je donnais un cap, qui est traduit dans mon programme. Je disais aussi que l’on doit commencer par la rémunération des jeunes enseignants : ils démarrent leur carrière à un niveau de salaire qui n’a rien à voir avec celui des jeunes diplômés entrant sur le marché du travail. Les professeurs des écoles doivent pouvoir entamer leur carrière à 2.300 euros, au lieu de 1.770 euros aujourd’hui, et la terminer à 4.000 euros au lieu de 2.500 aujourd’hui.

Vous parlez d’un régime à « bout de souffle ». Pourquoi ne pas opter pour une VIe République et une constituante, comme Jean-Luc Mélenchon?
Vouloir mettre sur pied une VIe République, c’est se lancer dans une aventure qui occupera tout le quinquennat et divisera encore notre pays. Nous devons consacrer toute notre énergie à relever les défis écologique, social et démocratique. Une partie des solutions réside dans l’interprétation de la Ve. Emmanuel Macron a abîmé la fonction présidentielle et le débat démocratique. Je veux introduire une dose de proportionnelle et renforcer les prérogatives du Parlement en supprimant notamment les limites au droit d’amendement. L’utilisation du 49.3, qui permet de faire adopter une loi sans vote, ne sera plus possible sauf pour la loi de finance. Il y aura aussi des évolutions de la Constitution pour donner plus de pouvoir direct aux citoyens. Je mettrai en place un référendum d’initiative citoyenne (RIC), une revendication portée par les Gilets Jaunes. Pour le déclencher, il faudra récolter, par exemple, 1 million de signatures. Comme pour le référendum d’initiative partagée (RIP), dont le seuil est actuellement à 4,7 millions.

Coalition de gauche en Allemagne: Facteur de division en Europe ?

Coalition de gauche en Allemagne: Facteur de division en Europe  ?

«Dans une Union européenne en proie à des divisions de plus en plus importantes entre Est et Ouest, une coalition de gauche au pouvoir en Allemagne aura tendance à mettre de l’huile sur le feu et à ainsi accentuer les divisions entre les Etats membres» .

Par Manfred Weber est député allemand au Parlement européen, président du groupe Parti populaire européen (PPE) ( Dans l’opinion)

Tribune

Je lis dans la presse internationale beaucoup de commentaires alarmistes au sujet de la situation politique en Allemagne après les élections fédérales du 26 septembre dernier. C’est certain, la fin de l’ère Merkel est marquée par une plus grande fragmentation du paysage politique allemand.

Mais il convient de garder notre calme : malgré le score décevant de ma famille politique chrétienne-démocrate – par ailleurs compréhensible après seize années passées au pouvoir –, je trouve en réalité dans le résultat des élections allemandes plusieurs raisons de se réjouir.

Primo, le fort taux de participation (76,6 %) témoigne d’une grande confiance des électeurs allemands dans leurs institutions et dans la démocratie parlementaire en général, conditions indispensables pour garantir la légitimité et la stabilité du futur gouvernement.

Secundo, et c’est probablement le point le plus réjouissant, les Allemands ont voté massivement pour des partis démocratiques, pro-européens. Les partis d’extrême droite et d’extrême gauche, Alternative für Deutschland et die Linke, font figure de figurants sur une scène politique largement dominée par des partis modérés.

Ce résultat s’explique probablement par la pandémie de coronavirus : les électeurs allemands ont bien compris que dans une telle crise, seuls les partis responsables pouvaient apporter des réponses concrètes et gérer efficacement la situation.

Il démontre aussi que lorsque l’offre politique est riche et variée au centre de l’échiquier politique, les extrêmes et les populistes ne parviennent pas à prospérer.

Passons maintenant aux nouvelles nettement moins réjouissantes.

Alors que les épisodes récents en Afghanistan ont démontré l’urgence d’un renforcement de la Défense européenne, il faut s’attendre en la matière à de nouveaux blocages, la gauche allemande n’étant pas du tout prête

 Selon toute vraisemblance, la prochaine coalition gouvernementale devrait être aux couleurs des « feux tricolores », c’est-à-dire composée des Sociaux-démocrates, des Libéraux et des Verts. La formation d’un gouvernement de gauche en Allemagne aura, à mon sens, deux conséquences importantes pour l’Union européenne.

Premièrement, alors que les épisodes récents en Afghanistan ont démontré l’urgence d’un renforcement de la Défense européenne, il faut s’attendre en la matière à de nouveaux blocages, la gauche allemande n’étant pas du tout prête pour les avancées que ma famille politique appelle de ses vœux depuis longtemps.

Par ailleurs, dans une Union européenne en proie à des divisions de plus en plus importantes entre Est et Ouest, une coalition de gauche au pouvoir en Allemagne aura tendance à mettre de l’huile sur le feu et à ainsi accentuer les divisions entre les Etats membres.

Là où ma famille politique a toujours eu le souci de jeter des ponts et à maintenir le dialogue entre les différentes régions d’Europe, une coalition de gauche, avec un positionnement idéologique très marqué, contribuera au contraire à un raidissement des positions des uns et des autres. C’est là une source de très grande préoccupation pour moi.

Manfred Weber est député allemand au Parlement européen, président du groupe Parti populaire européen (PPE). 

Sondage Présidentielle : la primaire de la droite est facteur de division

Sondage Présidentielle : la primaire de la droite est facteur de division

Selon un sondage Odoxa Backbone-Consulting réalisé pour Le Figaro, 53% des Français sont contre le système de primaires envisagées par le parti républicain. Les  Français considèrent que la primaire est surtout une opération de communication est l’occasion d’une perte de temps .

Beaucoup craignent que la primaire soit vecteur de divisions (70% ; 72%). D’autres encore voient dans cette démarche une pure opération de communication (62% ; 55%), voire même «une perte de temps» (53% ; 48%).

Dans ce contexte, la posture de Xavier Bertrand est saluée. À plusieurs reprises, le président ex-LR des Hauts-de-France et candidat à la présidentielle a refusé de prendre part au processus de départage. «La primaire (…) a été source de divisions, et la fois dernière, tous ceux qui sont passés par une primaire ont été éliminés lors du premier tour de l’élection», a-t-il encore déclaré mardi soir sur le plateau de TF1. Sa position est récompensée, puisque l’élu bénéficie du soutien d’un Français sur deux. 54% des sympathisants de la droite et du centre, dont 56% des LR, sont du même avis.

 

Hydrogène : une perspective de division par 10 du prix de la pile à combustible

Hydrogène : une perspective de division par 10 du prix de la pile à combustible

Philippe Rosier, patron de Symbio veut profiter de la dynamique autour de l’hydrogène pour s’imposer en France, mais aussi à l’international, comme un leader de la fabrication de la pile à combustible  (Interview dans la Tribune)

 

 

Le marché de la pile à combustible et de l’hydrogène a été largement bousculé ces trois dernières années, qu’est-ce que cela a changé pour Symbio qui travaille sur cette technologie depuis une dizaine d’années ?

PHILIPPE ROSIER - Pour remettre les choses en perspective, la pile à combustible est une vieille technologie. Je rappelle que la fusée Apollo qui était partie sur la Lune était équipée d’une pile à combustible. Ce qui a changé ces dernières années, c’est le phénomène de transition énergétique et le besoin de solutions technologiques de décarbonation. Cette volonté butte sur un obstacle physique et très concret: l’intermittence des énergies renouvelables et l’impossibilité de stocker l’électricité. C’est dans ce contexte que l’attrait pour la pile à combustible a pris un essor spectaculaire entre 2019 et 2020 avec des plans d’investissements colossaux annoncés par plusieurs États, en France, en Allemagne, aux États-Unis et en Chine. L’hydrogène est ainsi arrivé comme une évidence et une solution. Et de ce point de vue, Symbio est très bien positionné dans la partie mobilité qui sera un des principaux leviers de développement de l’hydrogène ces dix prochaines années. C’est pour cette raison que nous avons décidé de changer notre modèle économique en devenant un équipementier de rang 1.

Selon vous, la pile à combustible est la solution idéale pour décarboner la mobilité de demain.

Elle fera partie de l’équation, c’est-à-dire un complément à l’électro-mobilité à batteries. On voit bien que la voiture électrique telle qu’on la connaît aujourd’hui rencontre de nombreuses limites en fonction des usages comme l’autonomie, la recharge rapide ou le transport de masse. C’est là qu’intervient la pile à combustible. Ce n’est pas un substitut mais un complément qui ne changera pas la pertinence du modèle des batteries pour des usages du quotidien de quelques dizaines de kilomètres.

Vous pensez donc qu’il y a un modèle sur des voitures particulières à pile à combustible: est-ce que ce sera votre priorité ?

Oui, c’est possible dans certains cas d’usage. Mais la priorité de Symbio sera de s’attaquer dans un premier temps au marché des véhicules utilitaires légers. Nous avons signé un contrat avec le groupe Stellantis pour justement équiper leur gamme de VUL. Nous nous intéressons aussi aux bus – nous avons signé l’équipement de 1.500 véhicules avec le constructeurs français Safra  – puis aux poids lourds. La voiture particulière viendra dans un second temps.

De nombreuses études expliquent que le vrai marché de la pile à combustible est situé plutôt sur les poids lourds, c’est ici qu’il existe un modèle économique pertinent, notamment grâce au fameux TCO (coût à l’usage).

La feuille de route de Symbio consiste à être très offensif dans la baisse des coûts pour atteindre la parité avec la technologie diesel sur les VUL à horizon 2025-2026. C’est tout l’objet de notre site de production que nous inaugurerons en 2023 à Saint-Fons (banlieue sud de Lyon, Ndlr). D’ici 2030, nous pensons même atteindre la parité avec la voiture à batterie. Notre stratégie est de diviser les coûts de production par dix. Symbio est en train de se transformer. Ensuite, le TCO ne dépendra pas seulement du coût de la pile à combustible. Il y a un immense enjeu industriel dans le coût de production d’hydrogène vert, c’est-à-dire produit à partir d’énergies renouvelables.

Symbio est aujourd’hui détenu par deux équipementiers français qui fondent énormément d’espoir sur l’hydrogène, Faurecia et Michelin. Un autre grand groupe, le géant Bosch, vient d’annoncer un plan extrêmement ambitieux dans l’hydrogène. Est-ce un danger pour vous ?

Le marché de l’hydrogène sera, à terme, colossal et les choses vont aller très vite, comme le démontre l’annonce du groupe allemand. Cette annonce valide notre stratégie d’accélérer encore, y compris à l’international.

Quels sont vos projets à l’international ?

Nous avons identifié plusieurs marchés très favorables à l’hydrogène. Cela correspond aux pays en avance de phase dans la transition énergétique. Nous avons déjà des équipes commerciales installées à Shanghai et nous ouvrons un bureau cette année en Californie. Je rappelle que les poids lourds diesels seront bannis de cet État américain en 2024. C’est une opportunité extraordinaire pour la pile à combustible.

Les États ont annoncé de nombreux dispositifs de soutien à l’hydrogène. C’est selon vous indispensable ?

Tant que nous n’avons pas atteint la parité avec les autres technologies, en particulier le diesel, ces aides seront indispensables. Il ne s’agit pas seulement d’aides, mais également d’initiatives réglementaires, d’investissements dans les infrastructures de production et de distribution. Ce qui est en jeu, c’est la constitution d’une filière souveraine.

La gauche, Yannick Jadot et Europe écologie les Verts préparent la division

La gauche, Yannick Jadot et Europe écologie les Verts préparent la division

 

 

On voit mal sur quoi pourrait déboucher la rencontre qu’a proposée Yannick Jadot, issu d’Europe écologie les Verts à toute la gauche. Première observation cette rencontre est d’abord contestée par le propre parti de Yannick Jadot. En effet Europe écologie les Verts ne veut pas s’inscrire dans une démarche unitaire de désignation d’un candidat commun aux élections présidentielles.

 

Un processus d’élection primaire est prévu seulement au mois de septembre alors que Jadot voudrait bien se passer de cette formalité.

 

Seconde observation dans toutes les hypothèses il est vraisemblable que Mélenchon se présentera. Il ne consentira accepter un candidat unique de la gauche qu’à condition que ce soit lui ce représentant. Le parti communiste a fait savoir qu’il présenterait son secrétaire général Fabien Roussel. Quant au parti socialiste, il est clairement en voie extinction est en plus très divisé.

«Pas à pas, étape après étape.» Telle est la ligne directrice défendue par Julien Bayou, le secrétaire national des Verts, pour évoquer la stratégie pour la présidentielle de 2022. Le chemin est le suivant: se concentrer d’abord sur les régionales prévues – sauf report – pour juin, puis organiser une primaire en septembre pour désigner le candidat écologiste. Le temps des discussions avec les autres partis viendra ensuite.

Le seul problème c’est que la plupart des autres partis de gauche auront mis en place d’ici ce temps-là leur propre procédure de désignation des candidats et qu’il sera difficile de le remettre en cause. De toute façon, ce débat est surréaliste dans la mesure où toute la gauche même réunie pourrait à peine rassembler 25 % des électeurs mêmes au second tour. La bataille politique de 2022, sauf candidature de rassemblement soudaine aujourd’hui imprévue, se jouera entre le courant Macron, le courant Le Pen et le courant des républicains.

Une division « genrée » et de la santé après Covid ?

Une division « genrée » et de la santé après Covid ?

Si l’adaptation du cadre d’emploi a pu bénéficier aux travailleurs, il existe cependant une division genrée de la santé qui n’existait pas avant la crise sanitaire, analysent dans une tribune au « Monde » les sociologues Natasia Hamarat et Jacques Wels.

Tribune. On ne peut résumer la récente crise épidémique à son seul impact sanitaire. Les multiples mesures qui ont été mises en place, à différentes échelles selon les pays, incluant notamment couvre-feu, fermeture des écoles et entreprises, soins aux proches et une modification profonde des conditions d’emploi, ont aussi impacté la santé des individus, dans des proportions encore difficiles à évaluer.

Car, si les nombres de tests positifs et de décès nous parviennent de manière journalière, les effets corollaires aux mesures visant à contenir l’épidémie ne sont que peu identifiables à l’heure actuelle. En matière d’emploi, les spéculations vont bon train. La crise actuelle a redéfini les cadres de la relation au travail.

D’une part, une partie de la population a perdu son emploi de façon permanente ou temporaire. D’autre part, une part importante des salariés a vu ses conditions de travail changer, avec des variations en termes d’horaire et un développement sans précédent du travail à domicile. Cela a suscité quelque enthousiasme de la part de certains chercheurs (This Time It’s Different : The Role of Women’s Employment in a Pandemic Recession et The Impact of Covid-19 on Gender Equality, de Titan AlonMatthias DoepkeJane Olmstead-Rumsey & Michèle Tertilt) : la crise actuelle contribuerait à redéfinir la relation d’emploi et, plus encore, elle permettrait à la fois une augmentation de l’usage de mécanismes de réduction du temps de travail ou de travail à domicile et un usage moins inégal de ces mécanismes entre les hommes et les femmes.

Les résultats de certaines études montrent que les hommes ont été obligés d’augmenter la fréquence de leur contribution à l’espace familial et au travail domestique durant le confinement (The Division of Domestic Labor Before and During the Covid-19 Pandemic in Canada, Kevin Shafer, Casey Scheibling, Melissa A. Milkie, nov. 2020)

Dans ce contexte, la crise est perçue par d’aucuns comme une occasion de réformer le travail et de remettre en question la division du travail domestique, ce qui aurait en retour des effets bénéfiques sur la santé des travailleurs tant on sait que ce type de rééquilibrage contribue à l’améliorer.

Mais qu’en est-il au juste de cette égalité entre les hommes et les femmes ? L’étude des données récentes n’invite pas à l’enthousiasme. Si l’adaptation du cadre d’emploi a pu bénéficier, dans une certaine mesure, aux travailleurs, et notamment aux femmes, il existe aujourd’hui une division genrée de la santé qui n’existait pas avant la crise.

Municipales: LREM soluble dans l’anonymat et la division

Municipales: LREM soluble dans l’anonymat et la division

 

Il est clair que la république en marche va subir une très lourde défaite aux municipales. Elle pourra toujours objecter que c’est la première fois que ce parti participe officiellement aux élections municipales. Reste qu’on peut faire la comparaison du résultat de cette élection par rapport par exemple aux  européennes. De toute évidence, la république en marche va recevoir une claque tout simplement parce que l’environnement politique à changé et que globalement Macron ne dispose plus des soutiens de gauche qui ont permis son élection et qui a été aussi lâché par des électeurs de droite.

 

De l’ordre  de 30 % des électeurs , d’après les sondages, pourraient  profiter de ce scrutin local pour régler des comptes avec Macron et son gouvernement. Il y a aussi d’autres facteurs qui vont encore alourdir la facture de cette élection pour le parti du président de la république. D’abord beaucoup de candidats étiquetés la république  en marche en dissimulent leur appartenance en rejoignant des listes politiquement neutres et ou appartenant même à l’opposition. Ensuite sur le plan local on a constaté de nombreux conflits entre la direction du parti qui a imposé des oligarques et les militants locaux qui ont répliqué avec des listes maintenant autonomes. Il sera donc difficile à la république en marche de retrouver ses petits dans cette grande confusion électorale.

 

. En janvier 2020, le patron du parti présidentiel, Stanislas Guerini, avait fixé comme objectif de «démultiplier le nombre d’élus locaux En Marche! et de faire élire 10.000 conseillers municipaux». Rappelons qu’aujourd’hui, ce sont moins de 5 000 conseillers municipaux qui ont rejoint En Marche!. Pour atteindre cet objectif, les grandes villes qui ont grandement contribué au succès de LREM lors des scrutins présidentiel et européen sont au cœur de sa stratégie municipale.

Dans un contexte de campagne municipale où jamais les mentions de parti politique n’avaient à ce point disparu des affiches, tracts, professions de foi et discours des candidats, le spectre de «l’étiquette honteuse» semble désormais toucher LREM. En effet, le parti a décidé d’investir au total seulement 260 listes (47 %) et d’en soutenir 298 autres

 

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Gilets jaunes : risque de pourrissement et de division

 Gilets jaunes : risque de pourrissement et de division

 

 

 

Si l’on se réfère au comptage du ministère de l’intérieur la tendance est à l’affaiblissement de la participation. Des chiffres évidemment tendancieux puisque Castaner a pour objectif de discréditer le mouvement. Ceci étant,  d’après les comptages des gilets jaunes eux-mêmes qui en général affichent une participation double de celle du ministère de l’intérieur, la tendance est également à la baisse. En cause évidemment, un phénomène d’usure classique dans tous les mouvements sociaux. D’une certaine manière une usure normale compte tenu de l’exceptionnelle longueur du mouvement qui a atteint sa 12e semaine le week-end dernier. Le problème c’est que plus la participation se réduit et plus le mouvement ce radicalise. Un phénomène également bien connu pour tous les mouvements sociaux. Ne demeurent  en dernier ressort que les plus radicaux mais dont les positions font peur aux plus modérés ce qui affaiblit la participation. Dernier élément, la division. La première division est en quelque sorte entre ceux qui veulent transformer le mouvement en organisation politique. En outre, on risque de compter quatre à cinq listes de gilets jaunes. De quoi discréditer encore un peu plus la transformation du mouvement en parti politique. Mais la division existe aussi chez ceux qui pour l’instant refusent l’entrée en politique. Il y a clairement des modérés complètement apolitiques et qui refusent toute violence. Mais aussi des leaders assez sulfureux pour ne pas dire dangereux sur des positions à narco gauchiste ou  sur des positions d’extrême droite. En outre le phénomène médiatique enivre certains leaders davantage préoccupés de leur ego que de l’efficacité et de l’unité du mouvement. La dernière faiblesse est liée à l’insuffisance de maîtrise de la plupart des responsables des gilets jaunes de la problématique socio économiques du fait de leur manque d’expérience sociale et politique. Autant d’éléments à prendre en compte par les gilets jaunes s’ils ne veulent pas que ce mouvement historiquement assez exceptionnel ne se termine pas par un pourrissement

Fiscalité du numérique : la grande division en Europe

Fiscalité du numérique : la grande division en Europe

 

 

Le commissaire essaye de faire le grand écart entre les pays favorable à la taxation forfaitaire des Gafa et autres et ceux qui y sont opposés. En réalité c’est la grande division sur ce sujet d’autant que certains pays bénéficient de retours financiers des sièges sociaux.

Le commissaire européen Pierre Moscovici appelle au compromis parce qu’actuellement il y a ceux qui sont opposée aux taxations des GAFA et autres  (et qui en profitent comme l’Irlande) et ceux qui la réclament comme la France. En fait pour l’instant la discussion est bloquée. Moscovici  s’est déclaré vendredi « ouvert au compromis » avec les Etats membres de l’UE pour parvenir à un accord sur sa proposition de taxer les géants du numérique sur leur chiffre d’affaires sans  attendre qu’une solution mondiale soit trouvée pour agir en Europe. « Je suis d’accord qu’il faille travailler dans le cadre de l’OCDE et dans celui du G20″, a-t-il expliqué. « Mais si nous attendons encore quelques années, nous allons nous retrouver avec un gruyère européen où un certain nombre d’Etats membres auront mis en place leurs propres taxes, pendant que d’autres continueront à développer des pratiques d’attractivité qui creuseront encore le fossé au sein du marché intérieur », a-t-il prévenu. Mais  L’idée est loin de faire l’unanimité au sein des 28 États membres de l’Union européenne. Derniers contestataires en date : la Suède, la Finlande et le Danemark. Les ministres des Finances des trois pays nordiques ont manifesté ce vendredi 1er juin leur opposition au projet de taxation des géants du numérique présenté fin mars par la Commission européenne. Il se décompose en deux volets : une approche juridique, en définissant la « présence numérique » des entreprises, et une approche budgétaire, avec une taxe provisoire de 3% sur les revenus générés en Europe. L’objectif de la Commission est d’instaurer cette taxe d’ici fin 2018.

« Une taxe sur les services numériques s’écarterait des principes fondamentaux de l’impôt en ne s’appliquant qu’au chiffre d’affaires – sans prendre en compte le fait de savoir si le contribuable réalise un bénéfice ou non », écrivent la ministre suédoise des Finances Magdalena Andersson et ses collègues du Danemark et de la Finlande, Kristian Jensen et Petteri Orpo, dans un communiqué commun, rapporte Reuters.

 « L’idée que les entreprises du numérique puissent se détourner de l’Europe n’a pas de sens, notamment parce que nous représentons un marché de 500 millions d’utilisateurs », affirmait à La Tribune Pierre Moscovici, commissaire européen aux Affaires économiques, en marge d’une visite du salon VivaTech la semaine dernière. Selon ses estimations, la taxe pourrait générer entre 5 à 8 milliards d’euros pour le budget européen. Un « montant substantiel mais qui n’est pas confiscatoire », estimait Pierre Moscovici. . La Commission européenne propose donc une définition juridique de la présence numérique, qui viendra s’ajouter à la présence physique. En l’absence de présence physique, une entreprise sera imposable sur ses activités numériques.

 

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