Non à un une nouvelle taxation des dividendes (Sapin)
Visiblement la gauche entretient de relatons ambiguës avec la finance et la bourse en particulier. Sapin refuse un amendement qui prévoit une nouvelle taxation des dividendes mais en fait en prépare une autre qui sera plus « explicable ».Invité de RTL ce jeudi matin, le ministre des a souhaité apaiser le climat autour de la taxation des dividendes des PME et de l’amendement qui a été déposé par des députés socialistes. « Le souhait du gouvernement, c’est que l’amendement sur la taxation des dividendes des PME soit retiré » a indiqué le ministre. « C’est un amendement ciblé qui ne touche que certains chefs d’entreprise, que certains dividendes, dans des conditions précises mais visiblement il n’est pas compris ainsi » a encore expliqué Michel Sapin pour justifier le souhait de l’exécutif. Pour autant, cela ne veut pas dire que l’idée est définitivement abandonnée. Bien au contraire puisque de toute évidence le ministre des Finances veut retirer cet amendement pour prendre le temps de l’expliquer : « Un amendement qui n’est pas compris c’est un mauvais amendement» a souligné le ministre avant d’ajouter qu’il fallait «prendre le temps de l’explication ». « Le gouvernement demandera au Parlement de modifier et de retirer cette disposition pour qu’on puisse ensuite s’expliquer et qu’elle soit comprise ». Le texte qui a été voté par les députés dans le cadre du projet de loi de financement de la Sécurité sociale (PLFSS), soumet à cotisations sociales les dividendes versés par les sociétés anonymes (SA) et les sociétés par actions simplifiées (SAS). Ce texte a provoqué la colère des organisations patronales qui y voient une mesure qui va décourager la prise de risques notamment dans les plus petites entreprises. Mercredi, la CGPME a ainsi appelé les sénateurs à revenir sur un amendement voté par les députés en soulignant que cette mesure « vise ceux qui prennent des risques en choisissant de se rémunérer – ou pas – en fonction des résultats de l’entreprise ». « Cibler les entrepreneurs à risques, c’est s’attaquer délibérément à l’esprit d’entreprise », ajoute la CGPME qui a rencontré mercredi matin la présidente de la Commission des Finances du Sénat, la socialiste Michèle André.