Archive pour le Tag 'diversion'

Macron Histoire d’O »: la diversion indécente

Macron Histoire d’O »: la diversion indécente


La question de l’eau est certes fondamentale comme celle du climat; pour autant; le moment choisi par le président de la république pour en parler correspond à une manipulation évidente de l’agenda politique afin de faire oublier l’opposition massive des Français à la réforme des retraites.

En quelque sorte une sorte de divertissement indécent en forme d’histoires d »O ». Notons d’abord que le plan est particulièrement flou tout simplement parce qu’il est bâti à la hâte sans réflexion scientifique et sans consultation des acteurs. Notons aussi qu’inévitablement le président de la république parle de mettre en place partout une tarification de l’eau comme si la tarification n’existait pas déjà ! Bref une nouvelle régulation par l’argent.

Paradoxalemen, le pouvoir continu d’autoriser des bassines artificielles qui vident des nappes phréatiques et qui contrairement aux affirmations du pouvoir sont une véritable catastrophe écologique en cas de période sèche commence moment.

La confirmation sans doute que ce gouvernement est complètement hors sujet aussi bien sur le calendrier que sur l’analyse et les propositions. La question de l’eau mériterait évidemment une réflexion autrement plus approfondie notamment dans son rapport à l’agriculture qui utilise 80 90 % des ressources.

Or Macon en reste à des considérations d’une banalité déconcertante:

«Est-ce que les filières d’aujourd’hui sont encore adaptées au climat de demain ? Nous devons nous poser cette question», a encore interpellé Emmanuel Macron. Le chef de l’État constate l’évidence de développer pour certains territoires «d’autres schémas de culture». «Il va falloir réinventer des modèles agricoles dans notre République».

IVG dans la constitution : une manœuvre de diversion de Macon


IVG dans la constitution : une manœuvre de diversion de Macon


Acculé par un climat social détestable, Macron veut détourner l’attention et opère une manœuvre de diversion en proposant inscription de l’IVG dans la constitution. L’ancien secrétaire général du Conseil constitutionnel juge inutile, voire dangereuse, cette proposition de loi.

Le 19 octobre, le Sénat examinera la proposition de loi constitutionnelle «visant à protéger et à garantir le droit fondamental à l’interruption volontaire de grossesse et à la contraception» présentée par la sénatrice écologiste Mélanie Vogel et plusieurs de ses collègues. Elle ajoute au titre VIII de la Constitution (pourtant consacré au pouvoir judiciaire) un article ainsi rédigé: «Nul ne peut porter atteinte au droit à l’interruption volontaire de grossesse et à la contraception. La loi garantit à toute personne qui en fait la demande l’accès libre et effectif à ces droits.»

Une purement politicienne car juridiquement IVG est déjà inscrit clairement dans la loi. En outre la France à la détestable habitude de modifier en permanence la constitution alors que dans certains pays cette constitution n’a pas bougéedepuis le début.

À l’évidence d’une manœuvre de diversion pour détourner l’attention vis-à-vis d’un climat social et politique très détérioré qui montre que le président de la république est particulièrement minoritaire sur la politique économique et sociale.

À ce compte on pourrait aussi modifier la constitution chaque fois qu’une loi qui porte sur un sujet fondamental est voté; ce qui par parenthèse n’est pas forcément de nature à changer plus fondamentalement les situations.

Climat : les entreprises de diversion des grandes sociétés

Climat : les entreprises de diversion des grandes sociétés

 

L’historien Jean-Baptiste Fressoz met en garde, dans sa chronique au Monde , contre les diversions des grandes entreprises dans le débat sur le climat.

Tribune

 

En octobre 2018, Darren Woods, PDG du groupe ExxonMobil, faisait une annonce tonitruante : Exxon consacrerait un million de dollars au lobbying en faveur d’une taxe carbone américaine. Beaucoup d’encre a coulé pour expliquer cette décision. Exxon souhaiterait rompre avec son passé climatosceptique et peser sur les procès intentés contre elle par différentes villes américaines ; la taxe carbone reporterait à plus tard l’interdiction des moteurs à explosion ; mieux encore : fixée à 40 dollars la tonne, elle exclurait le charbon de la production électrique, accroissant d’autant le marché du gaz naturel dont Exxon est un acteur majeur…

La discussion en était là quand Keith McCoy, responsable du lobbying d’Exxon à Washington, a malgré lui donné récemment une explication déroutante de simplicité. Enregistré à son insu par Greenpeace lors d’un appel vidéo rendu public le 30 juin, il explique qu’Exxon défend la taxe carbone… parce qu’elle n’existera jamais ! Elle n’est qu’un sujet de controverse, intéressant mais futile. Trop impopulaire, elle ne sera jamais acceptée, ni par les Américains, ni par leurs représentants. La défendre permet de passer pour écologiste et d’occuper le terrain : la proposition fournit une marotte aux économistes, aux environnementalistes, aux politiciens. Et pendant ce temps Exxon peut pomper tranquille.

Une histoire fallacieuse de l’énergie

Cet aveu doit être pris au sérieux car Exxon a toujours été à la pointe des manœuvres dilatoires face au changement climatique. Prenons par exemple l’idée de « transition énergétique ». En octobre 1982, Edward David, directeur de la recherche et développement d’Exxon, prononce un grand discours devant les climatologues américains. Il n’est pas encore climatosceptique : le péril existe, il pourrait même devenir grave au XXIe siècle. Mais la question intéressante est : quel phénomène se réalisera en premier ? La catastrophe climatique ou bien la « transition énergétique » ? C’est là son thème-clé : le mix énergétique change de manière aussi certaine que le climat.

« Tout le monde sait », affirmait alors le cadre d’Exxon, « que nous sommes entrés dans une transition énergétique », processus lent mais inexorable. Et il fonde cette affirmation sur l’histoire : les Etats-Unis, aux XIXe et XXe siècles, auraient connu deux transitions énergétiques : l’une du bois au charbon, la seconde du charbon au pétrole. La troisième transition, celle en cours, débarrassera le monde des fossiles et installera « un mix de ressources renouvelables qui ne poseront pas de problème de CO2 ». Science, capitalisme et innovation ont produit des transitions par le passé : surtout ne les entravons pas.




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