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Diplomatie : la France discréditée

Diplomatie : la France discréditée

 Entre tensions diplomatiques et provocations calculées, la France semble de plus en plus visée par des tentatives d’humiliation sur la scène internationale. Par Eric Lebédel, diplomate (*) ( dans La Tribune)

Le Président Macron, lors de la dernière a réunion de la Communauté politique européenne en Hongrie, vient d’appeler justement les Européens à se ressaisir, en cessant de se comporter comme des herbivores face aux carnivores.

Le même jour, à Jérusalem-Est, territoire occupé, dans le domaine français internationalement et bilatéralement reconnu d’Eleona, lors d’une visite officielle du ministre des Affaires étrangères, la police israélienne mettait à terre des gendarmes-agents diplomatiques français et les menottait devant les écrans TV. Volonté délibérée, préméditée d’humilier la France. En riposte, l’ambassadeur d’Israël à Paris a simplement été convoqué au ministère des Affaires étrangères, l’équivalent d’une menace d’avertissement en droit du travail. Le carnivore pouvait sembler édenté.

À la décharge des autorités françaises, primait sans doute un souci de ne pas attiser involontairement la vague d’antisémitisme sévissant en France et dans toute l’Europe.

Deux jours après, le Président Azéri ouvrant la COP 29, cherchait cependant à son tour, et à nouveau, à humilier la France en critiquant publiquement son supposé colonialisme et ses « crimes ».

Ne sous-estimons donc pas combien l’humiliation a marqué l’histoire et redevient un facteur majeur des relations internationales. Sans remonter à Azincourt, que l’on repense aux Capitulations, aux guerres de l’opium en Chine, à la dépêche d’Ems, « aux coups de poignard dans le dos et au diktat de 1918 », aux usages du wagon d’armistice de Compiègne, et à Suez en 1956. Après des décolonisations parfois mal gérées, la tentation est forte chez certains émergents de passer aujourd’hui du statut de victime à celui de provocateur offensant. Dans « Le temps des humiliations ; pathologie des relations internationales », le Pr Bertrand Badie s’est fait l’écho avec maîtrise de tous ces épisodes.

Ces derniers temps, la France semble tout particulièrement visée par cette inversion accusatoire et par des tentatives répétées d’humiliation, parfois minimisées, occultées ou niées par nous. L’épisode de Jérusalem, même s’il est récurrent et vise à établir une jurisprudence sur nos domaines (avant Jean-Noël Barrot, incidents similaires lors de visites des Présidents Macron et Chirac), n’est pas le plus grave. Des amis et Alliés peuvent même s’y livrer, comme l’on fait peu diplomatiquement Américains, Britanniques et Australiens (AUKUS) pour l’affaire des sous-marins en 2021. Des rivaux et adversaires comme la Russie ne s’en privent pas, avec des succès variés , dans leurs efforts renforcés de déstabilisation, de désinformation et de manipulation des élections européennes. Les réponses, maintenant plus réalistes et saines des occidentaux, ont cependant suivi des phases originales, y compris avec un appel surprenant « à ne pas humilier la Russie ». On peut espérer que ce slogan ne reviendra pas, même et surtout accompagné du thème incongru de « l’architecture européenne de sécurité ». Par insultes, déclarations fracassantes, insinuations, le président Erdogan n’a pas hésité à user de ce genre de procédé visant Paris, les autorités, l’ambassade de France, son domaine protégé, les nombreuses écoles françaises en Turquie, des ressortissants français, et des exilés en France. Le Reis semble s’assagir. Mais cette dernière cible des exilés en France est aussi maintenant retenue par d’autres, comme l’Azerbaïdjan qui excite en outre tout particulièrement les indépendantistes des territoires autonomes français. Le rapprochement enfin décidé entre la France et le Maroc a encore plus débridé une Algérie, courtisée  par nous-mêmes sans aucun retour pendant sept ans,  et décuplant maintenant ses provocations antifrançaises : les exilés, comme les binationaux, en deviennent aussi des victimes, alors que nous ne manquons pas de mesures de rétorsion sous-utilisées. Nul besoin d’épiloguer, en dernier lieu, sur les retraits peu glorieux de la France de pays du Sahel, attisés par une Russie dont le tour viendra.

Toutes ces humiliations sont souvent restées sans réponse significative, à tout le moins publiquement (nos services peuvent être discrètement efficaces). Les raisons avancées sont bien connues : « pas de vagues, retenue, exemplarité, sens des priorités, ne pas entrer dans le jeu de l’adversaire, refus de l’escalade, ou sauvegarder l’essentiel… » Ces arguments sont souvent de bon sens, mais restent des réponses d’herbivores, à  un moment où, Trump,  Poutine et Pékin aidant, le carnivore devient la norme.  À l’humiliation,  s’ajoute en outre un double risque : la naïveté et le discrédit.

Au niveau européen, il y a pire que l’humiliation, c’est la naïveté. Notre propension à nous vouloir exemplaires (« diriger par l’exemple »), à dégrader notre compétitivité par des politiques se voulant vertueuses mais solitaires et contre-productives (climat, énergie, industrie, agriculture dont Pacte Vert et Mercosur rejeté cette semaine par M. Barnier),  à promouvoir des valeurs supposées universelles sans toujours les respecter, nos difficultés à nous préparer aux offensives économiques non concertées de la Chine et des États-Unis, risquent de devenir des facteurs de faiblesse structurels et d’appeler de nouvelles humiliations. Le rapport Draghi montre l’ampleur du défi. Mesures de protection et réciprocité doivent devenir les maîtres mots de l’Union européenne.

Au niveau de la France, il y a pire que l’humiliation, c’est le désintérêt, le dédain, voir le discrédit de propositions portées par Paris. Force, alliances, constance, prévisibilité et même humilité seront alors nécessaires : « l’humilité épargne les affres de l’humiliation », écrivait Georges Bernanos dans « Les grands cimetières sous la lune ».

Une chose est sûre : face aux entreprises d’humiliation promises par la Chine et Trump, il nous faut maintenant préparer à tous les niveaux, au cas par cas, des mesures de réciprocité calibrées, réalistes et crédibles.

L’éléphant n’est ni herbivore ni carnivore : il est omnivore et respecté.

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(*) Eric Lebédel, diplomate, spécialiste des questions stratégiques, européennes et transverses, s’exprime ici à titre personnel.

SONDAGE Gouvernement : la gauche discréditée

SONDAGE Gouvernement : la gauche discréditée

D’après un sondage Elabe pour BFMTV publié ce mercredi 17 juillet   »66% des Français estiment qu’il n’est pas normal que les négociations du Nouveau Front populaire pour choisir un potentiel Premier ministre prennent du temps, jugeant que c’est le signe que l’alliance de gauche ne va pas tenir dans la durée ».

Cet agacement est partagé au sein même des électeurs de gauche, puisque 50% d’entre eux « partagent également cette opinion ». Certaines personnalités politiques ont d’ailleurs déjà exprimé un agacement, à l’image de Marine Tondelier, la secrétaire générale des Écologistes.

« Chaque heure, chaque minute de ridicule qu’on offre (…), on est en train de fabriquer du vote RN et ce ne sera pas la peine de venir me chercher avec ma veste verte en 2027 entre les deux tours pour dire ‘Au secours, il faut un front républicain’ », a-t-elle prévenu sur France 2.

Un éventail de personnalités ont été proposés aux sondés. 35% d’entre eux soutiennent une nomination de Jordan Bardella en tant que Premier ministre, 34% soutiennent Gabriel Attal – qui a déjà indiqué ne pas souhaiter retourner à Matignon. À gauche, Raphaël Glucksmann est en tête (27%), devant François Ruffin (24%) et Olivier Faure (21%). La candidature de Laurence Tubiana, dont le nom a été évoqué parmi les partis de gauche pour le poste de Première ministre mais qui n’est pas approuvé par la France insoumise, n’est soutenue que par 14% des sondés.

Mais si des personnalités sont très prisées par leur base, elles parviennent difficilement à faire consensus hors de leur électorat, notamment Jordan Bardella. À l’inverse, Gabriel Attal récolte 71% de soutien chez Ensemble et 62% chez LR. Raphaël Glucksmann, lui, divise au sein du NFP mais arrive à convaincre une partie des électeurs d’Ensemble (38%) et des Républicains (36%).

Échantillon de 1.000 personnes, représentatif des résidents de France métropolitaine âgés de 18 ans et plus. La représentativité de l’échantillon a été assurée selon la méthode des quotas appliquée aux variables suivantes : sexe, âge, profession, région et catégorie d’agglomération. Interrogation par Internet du 16 au 17 juillet 2024.

Sondages politique Nupes : l’union de la gauche s’est discréditée avec les affaires

Sondages politique Nupes : l’union de la gauche s’est discréditée avec les affaires

Selon un sondage Odoxa et Backbone pour Le Figaro, le constat est sans appel. Pour 64% des Français, ces incidents internes ont «décrédibilisé l’ensemble» de cette alliance. Ils sont également une majorité à le penser chez les sympathisants de gauche (52%). Ces derniers sont par ailleurs 51% à se dire «personnellement choqués» par les épisodes de ces dernières semaines.
L
. 63% des Français considèrent que cette alliance ne se préoccupe pas «des grandes questions qui traversent la société» et 59% d’entre eux estiment que cette gauche unie «ne serait pas à la hauteur pour diriger la France». D’ailleurs, 42% des sondés jugent que la Nupes ne défend pas bien «les classes populaires». Une chute vertigineuse de onze points par rapport à juin 2022.

Forcément, les différents protagonistes apparaissent comme les plus abîmés. 47% des Français ont désormais une «mauvaise opinion» d’Adrien Quatennens. En retrait, le député LFI du Nord avait reconnu des actes de violence, dont une gifle, contre son épouse. Une enquête a été ouverte par le parquet de Lille.

Ils sont également 49% à avoir une mauvaise image de Sandrine Rousseau. Fin septembre, la députée écologiste a accusé Julien Bayou de «violences psychologiques» contre son ex-conjointe en direct à la télévision sans apporter de faits précis. 60% des Français considèrent que l’écologiste «a eu tort d’accuser sans preuve» son collègue. Cette position est partagée chez les sympathisants de gauche (66% pour ceux de LFI, 55% pour ceux d’EELV). Ironie de l’histoire pour celle qui fait de son engagement politique un combat féministe : 56% des femmes interrogées désapprouvent ses propos contre Julien Bayou. L’ex-secrétaire national d’EELV démissionnaire apparaît d’ailleurs comme plus préservé que sa collègue avec seulement 42% de «mauvaise opinion» (contre 49%).

En revanche, les partis politiques membres de la Nupes sont inégalement affectés. Europe Écologie-Les Verts perd dix points d’opinions favorables (40% contre 50% depuis 2019). La France Insoumise en perd seulement deux (26% contre 28 depuis 2020). Le Parti socialiste, jusqu’ici épargné par les affaires, gagne quant à lui huit points (32% contre 24% depuis 2019).
Une autre personnalité de gauche tire les marrons du feu : le communiste Fabien Roussel. L’ancien candidat à la présidentielle se hisse en personnalité de gauche préférée des Français avec 29% de «bonne opinion», au point de devancer Jean-Luc Mélenchon (22%). Chez les sympathisants de gauche, il se place juste après l’Insoumis (41% contre 49%).
Croissance : l’économie

Hollande-Gayet : « La fonction présidentielle est discréditée », (Hervé Morin). ou l’emphase pour combler l’indigence

Hollande-Gayet : « La fonction présidentielle est discréditée », (Hervé Morin). ou  l’emphase pour combler l’indigence

 

Hervé Morin  qui n’a pas écrit ‘ « Voyage au bout de la nuit » comme dirait Lucchini  s’emporte et considère que Hollande a déconsidéré la fonction de président. Il pousse un peu le bouchon l’ami Morin. Certes cette anecdote révélée est plutôt dérangeante pour Hollande mais il n’ya pas mort d’homme. Encore moins atteinte à l’intégrité de la république ; Morin confond la transparence politique avec la propreté  des slips. En fait Morin n’a jamais eu grand chose de très pertinent à dire, il n’a jamais pesé beaucoup  et utilise l’emphase pour masquer le vide de sa pensée politique. Sil fallait condamner tous les présidents de la république qui se laissent aller à quelques infidélités, alors il n’en resterait pas beaucoup. C’est même une tradition (pas seulement française).  Pour Le président du Nouveau Centre, Hervé Morin, est revenu sur la révélation par le magazine « Closer » d’une éventuelle liaison entre François Hollande et Julie Gayet. Les Français ont été nombreux à s’intéresser à la une de Closer vendredi 10 janvier. « Moi le premier », a confié Hervé Morin samedi sur RTL, avouant qu’il s’est procuré le numéro du magazine, qui révélait une supposée liaison entre François Hollande et Julie Gayet.   »François Hollande a un peu plus discrédité la fonction présidentielle, il a franchi un cap supplémentaire », a dénoncé le président du Nouveau Centre. « On n’est plus dans les années 1970″, a concédé Hervé Morin, expliquant « qu’il y a une équation à trouver entre exigence de transparence et le fait de protéger au maximum sa vie privée ». Sans doute une sorte de modèle économétrique de l’apparente vertu !




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