Archive pour le Tag 'discours'

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Crise agricole: le double discours du gouvernement

Crise  agricole:  le double discours du gouvernement

 

Dans les  Echos, sénateur Jean Bizet (LR), dénonce le double discours du gouvernement concernant la crise agricole. D’un coté, il y a une posture de soutien à l’agriculture française mais de l’autre le gouvernement français a demandé lui-même des coupes budgétaires européennes.

« Le ministre de l’Agriculture a bien tardivement jugé « inacceptable » les propositions budgétaires de la Commission européenne, pour la future politique agricole commune (PAC). Or les autorités françaises avaient bien demandé avec force, durant les négociations au Conseil, des coupes budgétaires dans le budget 2021/2027 de l’Union, à la surprise de son principal partenaire l’Allemagne. Cette information embarrassante, apportée aux sénateurs lors de l’audition du commissaire Oettinger le 24 mai a fait apparaître un « double discours » dévastateur. In fine, la victime de ces postures politiciennes sera notre agriculture, tandis que les sujets d’incompréhension et d’inquiétude s’accumulent entre le gouvernement et les agriculteurs. » Le premier d’entre eux porte naturellement sur l’ampleur des sacrifices financiers qui seront réalisés aux dépens de la PAC, durant la période 2021-2027. D’ores et déjà, la position trouble des autorités française a été interprétée comme un « permis de tuer » par les adversaires de la PAC. D’où la proposition initiale de la Commission, très défavorable : - 5 % en euros courants, correspondant en fait à une diminution de 15 %, en raison de l’inflation. Comment y consentir lorsqu’un tiers des agriculteurs français vit déjà, en moyenne, avec 350 euros de revenus mensuels ?  Ces inquiétudes portent également sur le contenu même de la future PAC. Dans deux résolutions, adoptées les 20 juillet 2017 et 19 avril 2018, les sénateurs ont refusé le quasi-statu quo, qui semble se dessiner, sur les règles de concurrence, comme sur la gestion des crises. Ils ont également mis en garde contre le risque d’une « vraie-fausse » simplification du mode de mise en oeuvre de la PAC. C’est maintenant qu’il faut agir, si l’on veut éviter une nouvelle « usine à gaz » - à savoir un transfert de bureaucratie du niveau européen au niveau national. Le président de la République avait spectaculairement annoncé, le 27 novembre 2017, l’interdiction du glyphosate « dès que des alternatives auront été trouvées, et au plus tard dans trois ans ». Sans revenir sur la fragilité juridique de ce singulier « cavalier seul » français au regard du droit européen, force est de constater l’absence de solution alternative à ce pesticide. Comment, sur le terrain, vont faire nos agriculteurs d’ici trois ans ? Comment éviter une distorsion de concurrence, pour nos importations et nos exportations, puisque les autres pays de l’Union ne seront pas, eux, concernés par cette interdiction franco-française ? Plus largement, c’est l’ensemble du projet de loi issu des travaux des Etats généraux de l’alimentation qui est en passe de décevoir les attentes. En effet, les représentants des agriculteurs ont loyalement joué le jeu de la concertation. Au final, ce projet de loi repose sur un double pari : que les distributeurs d’abord, les gros industriels ensuite, acceptent sans y être contraints, de diminuer leurs profits pour augmenter le revenu agricole… Rien n’est moins sûr. S’agissant du plan de modernisation de l’agriculture de 5 milliards d’euros, l’intention est louable et le chiffre élevé. Il frappe les esprits, mais quel sera son contenu ? Il en va de même pour l’objectif de 50 % de produits bio ou local dans la restauration collective . Au demeurant, la redéfinition de la stratégie agricole française ne peut se résumer au seul « bio », en faisant l’impasse sur tout le reste. Les effets d’une politique de communication, aussi brillante soit-elle, n’auront qu’un temps. Immanquablement, le prix des ambiguïtés, des habiletés, voire du « double discours » s’exprimera par de cruelles désillusions. Les agriculteurs français méritent beaucoup mieux que cela, notre balance commerciale aussi ! «

Jean Bizet est sénateur Les Républicains de la Manche et président de la commission des Affaires européennes

 

Macron et l’Afrique : des discours mais peu d’investissements

Macron et l’Afrique : des discours mais peu d’investissements

C’est ce que constate dans le JDD Stephen Smith, professeur d’études africaines à l’université Duke (Caroline du Nord) ; Des investissements français plus faibles que ceux du Maroc, une aide en dessous  des objectifs et une influence grandissante d’autres pays en particulier de la Chine.

 

« L’Afrique, selon Emmanuel Macron, est le continent de la jeunesse mondiale. D’ores et déjà, un tiers des jeunes de la planète vit en Afrique. En 2050, quand la population africaine aura presque doublé en passant de 1,3 à 2,5 milliards, ce sera la moitié. D’où la vision d’un président de la République élu à 39 ans : « Le basculement du monde se jouera largement en Afrique où se télescopent tous les défis contemporains, le terrorisme, le changement climatique, la démographie. » Les mots-clés dans cette phrase, prononcée en novembre à Abidjan, ne sont pas forcément ceux qui font peur. Le premier d’entre eux est le défi, à la fois problème et opportunité. Les jeunes Africains – c’est presque un pléonasme quand deux tiers de la population ont moins de 30 ans – seront des bâtisseurs ou des casseurs. La question est : dans quelle proportion? Combien vont construire l’avenir chez eux, combien partiront chercher leur « part de chance » ailleurs, le plus souvent en Europe ? Au-delà de l’enjeu migratoire se pose aussi la question du développement de la partie la plus pauvre du monde, de sa capacité institutionnelle et de sa stabilité. Si le défi est relevé et si l’actuelle classe moyenne (150 à 200 millions de consommateurs) quadruple dans les trente ans à venir, il n’y aura pas que la Chine, le Brésil ou la Turquie pour se ruer vers l’Afrique. Si la France veut compter et ne pas être « ce pays postcolonial hésitant entre un magistère politique affaibli et une repentance malsaine », comme il l’a déclaré en août dans son discours devant les ambassadeurs, elle devra revenir dans la course. Or, en 2015-2016, ses investissements directs en Afrique étaient moins importants que ceux du Maroc.

Macron insiste sur la démographie, dénominateur commun de ses prises de position. En 2050, l’Afrique représentera un quart des musulmans du monde et quatre chrétiens sur dix. Dans un monde polarisé, elle sera une terre de tolérance ou bien d’affrontement. Sur une planète en péril, elle sera également en première ligne. Autour du lac Tchad ou le long de la conurbation côtière ouest-africaine en voie de regrouper 50 millions d’habitants, de Lagos à Abidjan, elle donnera sens au terme, pour l’instant vague, de « réfugié écologique ».

Voulant regarder l’Afrique « en face », Emmanuel Macron dit, au G20 d’Hambourg, en juillet ce qui devrait être banal : « Quand des pays ont encore sept à huit enfants par femme, vous pouvez décider de dépenser des milliards d’euros, vous ne stabiliserez rien. » On peut alors se demander pourquoi la France court toujours après l’objectif des 0,7% du PIB (fixé par l’ONU en… 1970) à consacrer à l’aide publique au développement. Le Royaume-Uni et l’Allemagne, eux, ont touché au but – respectivement en 2013 et en 2016. A la fin de son quinquennat, Macron veut avoir atteint 0,55%. Ce n’est pas une grande ambition, et à peine un grain de sable pour enrayer la croissance démographique en éduquant « les jeunes filles, tout particulièrement au Sahel ». Le deuxième mot clé est « contemporain ». Pour lui, l’Afrique fait pleinement partie du monde, sans restriction mentale ni circonstances atténuantes. C’est un tournant qui, s’il s’inscrit dans les faits, mettra hors jeu tous les « messieurs Afrique », les exégètes attitrés de « l’Afrique ambiguë » autant que « certains réseaux de connivence franco-­africains », comme il l’a déclaré en avril 2017 à Jeune Afrique. En attendant, il explique pourquoi Emmanuel Macron accepte de rendre « à l’Afrique » – pas forcément « en Afrique » – ses œuvres d’art emportées et, à rebours du partage du continent issu de la conférence de Berlin, à la fin du XIXe siècle, il enjambe la balkanisation linguistique. L’Afrique non francophone, du Ghana à l’Ethiopie en passant par le Liberia, l’Angola et l’Afrique du Sud, doit permettre d’arrondir la fin du « pré carré », la zone d’influence traditionnelle de la France. «

Par Stephen Smith, professeur d’études africaines à l’université Duke (Caroline du Nord), auteur de La Ruée vers l’Europe – La jeune Afrique en route pour le Vieux Continent, Grasset, 2018.

 

Banlieues : des discours comme d’habitude mais peu d’action (Philippe Acensi)

 

Ce que constate en substance  Philippe Acensi, le président de l’association « Bleu blanc zèbre ». (Association de maires) qui s’exprime dans une interview du JDD.

 

Pourquoi la réunion jeudi soir avec le ministre de la Cohésion des territoires Jacques Mézard s’est-elle mal passée?
Nous sommes un peu dans une impasse.  Au-delà de cette rencontre, cela fait plusieurs mois que nous travaillons pour produire des solutions pour les quartiers. Des villes comme Chanteloup-les-Vignes (Yvelines) ou Grigny (Essonne) sont au bord de la rupture. Il n’y a eu, par exemple, aucun signe après la suppression des emplois aidés. Nous sommes à la fois un peu abattus et inquiets quant à la suite. Nous avons fait des propositions fortes. Il faut désormais rentrer dans la phase d’action. Nous voulons voir le plus rapidement possible les ministres concernés par le plan Banlieue – éducation nationale, emploi, insertion – avec le ministre de la Ville et leur dire : « Qu’est-ce que vous avez envie de faire pour les quartiers français, pour la jeunesse de ce pays, pour supprimer le décalage qui existe entre les quartiers et le reste de la population? »

Quelle va être votre prochaine action?
L’une de nos propositions est de mettre en place un réseau de 5.000 coachs pour l’insertion des jeunes par le sport. Mardi prochain, le 27 mars, nous réunissons plus de 400 coachs issus de toute la France à Montreuil. Un certain nombre d’élus seront présents, le préfet de région Michel Cadot et une quinzaine de maires également. Il faut arriver à réinstaller de grandes dynamiques. Nous avons des propositions sur l’illettrisme, sur les femmes isolées… Dans les quartiers populaires, beaucoup de gens font déjà des choses. Faisons leur confiance! Nous sommes dans une forme d’impatience. Notre sujet n’est pas de tirer sur l’ambulance. J’ai vraiment envie qu’on nous donne la possibilité de faire exploser tous ces projets dans le bon sens.

Avez-vous l’impression que le gouvernement n’apporte que peu d’attention à ce sujet?
Nous avons besoin de savoir ce qu’il va se passer. Nous n’avons pas fait tout ce chemin pour rien! Nous ne sommes pas des activistes stériles, nous avons vraiment envie de passer à la phase d’action. Il y a urgence quand on connaît les problèmes aujourd’hui dans la plupart des quartiers français. Cette réunion [avec Jacques Mézard] n’a pas donné que des bons signes. Nous avons été refroidis.

Quelle est l’échéance de ce plan Banlieues?
Le président de la République avait parlé de fin mars. Nous attendons avec impatience le rapport de Jean-Louis Borloo début avril. Nous attendons beaucoup de ce rapport. Nous ferons aussi nos propositions le 12 avril prochain à Paris ; les Etats généraux se réuniront à l’espace Japy (11e arrondissement de Paris).

 

Jean-Louis Borloo vous a-t-il consulté pour son rapport?
On est main dans la main presque jour et nuit depuis plusieurs mois. Les Etats généraux sont allés le chercher car nous pensions que c’était le seul homme politique avec une vraie légitimité sur le sujet. Nous allons arriver à un point de convergence où tout le monde est prêt. Maintenant, il faut que nous sachions où l’on va, quelles propositions sont retenues. Je ne peux pas croire que ce travail reste lettre morte.

 

Sinon?
Le pays ferait une énorme erreur, car il y a une inquiétude et un risque d’explosion sociale majeur. Ce qui est en train de se passer est un énorme gâchis pour la jeunesse des quartiers. Il faut récréer des passerelles entre le monde économique et la jeunesse, de redonner la possibilité à tous ces grands acteurs d’accompagner la jeunesse. Nous sommes aussi à deux doigts d’un très grand projet nouveau et innovant pour les quartiers populaires. Ça peut basculer dans un sens ou dans un autre.

 

Vous vous réunissez cette semaine. Quelle va être la suite?
Nous nous réunissons mercredi pour décider de la suite. Nous avons déjà envoyé un courrier à Jean-Louis Borloo [suite à la réunion avec Jacques Mézard] pour lui faire part de nos inquiétudes et de notre incertitude quant à l’avenir de nos travaux. Mercredi, nous allons acter la date de restitution de nos propositions lors des Etats généraux du 12 avril prochain et entendre les uns et les autres. Après la réunion de jeudi, nous ne nous sommes pas dit qu’on arrêtait tout, mais nous avons été refroidis.

 

Francophonie : « un discours fondateur de Macron…… qui ferait bien d’abandonner ses expressions anglaises

Francophonie : « un discours fondateur de Macron…… qui ferait bien d’abandonner ses expressions anglaises

Macron doit parait-il prononcer un discours fondateur sur la francophonie. Celui qui se considère comme un patron de la « Start-up » France ferait bien pour donner une légitimité à ses propos d’abandonner les expressions anglaises qui truffent ses déclarations. Certes, Macron maîtrise la langue de Shakespeare, certes les « startups » traduisent une certaine évolution de la sociologie entrepreneuriale mais cela ne justifie à tout bout de champs de larder le propos présidentiel de d’expressions anglaises dont l’objectif est évidemment de ringardiser les responsables qui ne s’expriment qu’en Français. A vouloir faire moderne, on fait surtout ridicule et on dévalorise sa propre langue.   Emmanuel Macron se rendra  donc mardi sous la Coupole pour célébrer, par un « discours fondateur », selon l’Elysée, la Journée internationale de la Francophonie. 300 élèves et étudiants des cinq continents ont été invités pour l’occasion ainsi que les ambassadeurs de tous les pays francophones. Des mesures seront annoncées pour renforcer l’usage de la langue française dans les enceintes internationales, les médias, sur internet et dans le monde de l’économie et de l’innovation. Lors d’un discours à Ouagadougou fin novembre, le chef de l’Etat avait déjà évoqué sa stratégie pour « une nouvelle francophonie ». « Le français sera la première langue de l’Afrique et peut-être du monde », était-il allé jusqu’à déclarer. Souhaitons qu’il la serve avec davantage de fidélité !  La francophonie est l’espace linguistique à la plus forte croissance: +143% prévu entre 2015 et 2065 (+62% pour l’anglais), selon l’ONU. D’ici à 2065, un milliard de personnes devrait parler français, soit cinq fois plus qu’en 1960, au deuxième rang des langues internationales derrière l’anglais.

Plan Banlieues : des discours comme d’habitude mais peu d’action (Philippe Acensi)

Plan Banlieues : des discours comme d’habitude mais peu d’action (Philippe Acensi)

Ce que constate en substance  Philippe Acensi, le président de l’association « Bleu blanc zèbre ». (Association de maires) qui s’exprime dans une interview du JDD.

 

Pourquoi la réunion jeudi soir avec le ministre de la Cohésion des territoires Jacques Mézard s’est-elle mal passée?
Nous sommes un peu dans une impasse.  Au-delà de cette rencontre, cela fait plusieurs mois que nous travaillons pour produire des solutions pour les quartiers. Des villes comme Chanteloup-les-Vignes (Yvelines) ou Grigny (Essonne) sont au bord de la rupture. Il n’y a eu, par exemple, aucun signe après la suppression des emplois aidés. Nous sommes à la fois un peu abattus et inquiets quant à la suite. Nous avons fait des propositions fortes. Il faut désormais rentrer dans la phase d’action. Nous voulons voir le plus rapidement possible les ministres concernés par le plan Banlieue – éducation nationale, emploi, insertion – avec le ministre de la Ville et leur dire : « Qu’est-ce que vous avez envie de faire pour les quartiers français, pour la jeunesse de ce pays, pour supprimer le décalage qui existe entre les quartiers et le reste de la population? »

Quelle va être votre prochaine action?
L’une de nos propositions est de mettre en place un réseau de 5.000 coachs pour l’insertion des jeunes par le sport. Mardi prochain, le 27 mars, nous réunissons plus de 400 coachs issus de toute la France à Montreuil. Un certain nombre d’élus seront présents, le préfet de région Michel Cadot et une quinzaine de maires également. Il faut arriver à réinstaller de grandes dynamiques. Nous avons des propositions sur l’illettrisme, sur les femmes isolées… Dans les quartiers populaires, beaucoup de gens font déjà des choses. Faisons leur confiance! Nous sommes dans une forme d’impatience. Notre sujet n’est pas de tirer sur l’ambulance. J’ai vraiment envie qu’on nous donne la possibilité de faire exploser tous ces projets dans le bon sens.

Avez-vous l’impression que le gouvernement n’apporte que peu d’attention à ce sujet?
Nous avons besoin de savoir ce qu’il va se passer. Nous n’avons pas fait tout ce chemin pour rien! Nous ne sommes pas des activistes stériles, nous avons vraiment envie de passer à la phase d’action. Il y a urgence quand on connaît les problèmes aujourd’hui dans la plupart des quartiers français. Cette réunion [avec Jacques Mézard] n’a pas donné que des bons signes. Nous avons été refroidis.

Quelle est l’échéance de ce plan Banlieues?
Le président de la République avait parlé de fin mars. Nous attendons avec impatience le rapport de Jean-Louis Borloo début avril. Nous attendons beaucoup de ce rapport. Nous ferons aussi nos propositions le 12 avril prochain à Paris ; les Etats généraux se réuniront à l’espace Japy (11e arrondissement de Paris).

 

Jean-Louis Borloo vous a-t-il consulté pour son rapport?
On est main dans la main presque jour et nuit depuis plusieurs mois. Les Etats généraux sont allés le chercher car nous pensions que c’était le seul homme politique avec une vraie légitimité sur le sujet. Nous allons arriver à un point de convergence où tout le monde est prêt. Maintenant, il faut que nous sachions où l’on va, quelles propositions sont retenues. Je ne peux pas croire que ce travail reste lettre morte.

Sinon?
Le pays ferait une énorme erreur, car il y a une inquiétude et un risque d’explosion sociale majeur. Ce qui est en train de se passer est un énorme gâchis pour la jeunesse des quartiers. Il faut récréer des passerelles entre le monde économique et la jeunesse, de redonner la possibilité à tous ces grands acteurs d’accompagner la jeunesse. Nous sommes aussi à deux doigts d’un très grand projet nouveau et innovant pour les quartiers populaires. Ça peut basculer dans un sens ou dans un autre.

Vous vous réunissez cette semaine. Quelle va être la suite?
Nous nous réunissons mercredi pour décider de la suite. Nous avons déjà envoyé un courrier à Jean-Louis Borloo [suite à la réunion avec Jacques Mézard] pour lui faire part de nos inquiétudes et de notre incertitude quant à l’avenir de nos travaux. Mercredi, nous allons acter la date de restitution de nos propositions lors des Etats généraux du 12 avril prochain et entendre les uns et les autres. Après la réunion de jeudi, nous ne nous sommes pas dit qu’on arrêtait tout, mais nous avons été refroidis.

A Davos, Macron : un beau discours et après ?

 

A Davos, Macron : un beau discours et après ?

 

D’une certaine manière Macron c’est l’ONU à lui tout seul. Il ne s’est pas contenté d’aborder les questions économiques et financières mais aussi les questions de régulation et les problématiques sociales et sociétales. Bref le coup d’œil d’un généraliste sur les principales pathologies de ce monde. Un discours pertinent, brillant qui a été salué par les participants comme par les grands médias. Le président français n’a pas manqué de valoriser sa politique en France en soulignant l’importance des réformes pour moderniser le pays et changer les mentalités. Il a à nouveau souhaité une plus forte intégration européenne. Un discours qui s’adressait peut-être davantage à Merkel qui a réitéré ses réserves concernant certaines propositions de Macron et en particulier son opposition à la mutualisation des risques et des dettes. Pour faire plaisir à son auditoire, composé aussi de responsables de pays en développement Macron a souligné la nécessité d’une plus grande solidarité internationale aussi  l’obligation morale des entreprises pour accompagner le développement, mieux répartir les richesses pas seulement pour  favoriser le développement économique mais aussi social. Macron s’est montré très mondialiste et libre échangiste mais en soulignant le besoin d’une autorégulation à défaut d’une régulation internationale. Sinon pour lui, les dégâts non contrôlés de la mondialisation favoriseront tous les nationalismes Il n’a pas manqué des thèmes sociétaux fondamentaux comme l’environnement assure mais aussi la santé, la formation, la culture. Un discours de haute tenue qui articule des problématiques économiques, sociales sociétales à l’échelle internationale. Mais il ne s’agit que d’un discours de plus après notamment celui de la Sorbonne. Il y a en effet toujours un fossé entre les intentions surtout celles prononcées dans un milieu on ne prend pas de décision et les actes. De ce point de vue la hauteur du discours de Macon est en décalage avec les réalités françaises dont il est loin d’être le seul responsable évidemment concernant en particulier l’étatisme, le record de fiscalité mondiale et les déséquilibres financiers chronique ( ces derniers ne changent pas beaucoup en 2018). Sur ces trois aspects fondamentaux,  la France n’a guère avancé en dehors de quelques mesures. D’un certain point de vue, on peut considérer que Macron systématise l’utilisation du en même temps. En même temps,  il prononce un discours universitaire de très grande qualité, en même temps il maintient le pays sous la tutelle étatiste voire paternaliste quand il refuse pour l’instant d’associer les travailleurs à la gestion des entreprises comme en Allemagne. Pour Macron le en même temps imposerait de maintenir cette hauteur de discours mais de hausser celle des actes. (Dernier exemple en date l’indépendance de la justice).

 

Bio : un discours du gouvernement mais pas d’aide

Bio : un discours du gouvernement mais pas d’aide

Édouard Philippe a annoncé que la part du bio, qui occupe actuellement 6,5% de la surface agricole du pays, passera à 15% en 2022, puis à 30% en 2030. Mais pour  la Fédération nationale de l’Agriculture biologique. «M. Travert ampute de 5 ans les aides ouvertes aux producteurs bios, marquant ainsi un recul historique et revenant à la situation déséquilibrée d’avant 2010. Mais le gouvernement ne s’arrête pas en si mauvais chemin: non content de supprimer l’aide au maintien, il prévoit également de réduire à 3 ans l’aide à la conversion, selon les contacts de la FNAB en Région. (…) En 3 mois, les agriculteurs qui souhaitent passer en bio ont donc perdu 7 ans de soutien financier, et le gouvernement a perdu la confiance des producteurs bio», souligne la fédération.  «Pour l’instant, dans la réalité, le gouvernement est plutôt en train de saccager le bio. Ils viennent notamment de me supprimer les aides au maintien en agriculture biologique (au titre de rémunération pour service environnemental rendu, NDLR). À partir de 2018, je ne toucherai plus cette aide, de 160 euros par an et par hectare, alors que je devais en bénéficier jusqu’en 2020. Au total, je vais perdre plus de 29.000 euros d’aides alors que j’avais anticipé mes remboursements en fonction. Je vais devoir freiner mes investissements et geler les embauches prévues», souligne Thomas Lafouasse, céréalier et maraîcher bio en Essonne, à la tête d’une exploitation de 180 hectares. «Moi, je peux m’en sortir mais il y a des fermes qui n’auront pas cette chance», ajoute celui qui a diversifié son exploitation et propose des produits transformés comme des soupes, des plats ou des pâtes artisanales.

 

Sondage discours Macron et Philippe : seulement 27% des français convaincus

Sondage discours  Macron et Philippe : seulement 27% des français convaincus  

Selon un sondage Harris Interactive pour RMC et Atlantico publié mercredi 5 juillet. , le discours d’Emmanuel Macron lundi à Versailles devant les députés et sénateurs réunis en Congrès a convaincu 26% des personnes interrogées, 42% ne se disant pas convaincues et 32% ne se prononçant pas. Le discours de politique générale d’Edouard Philippe mardi devant l’Assemblée nationale a été pour sa part jugé convaincant par 27% des sondés, pas convaincant par 41%, 32% ne se prononçant pas. Parmi les mesures annoncées, les Français sont à 80% favorables à la baisse de la taxe d’habitation, 79% à la revalorisation de l’allocation adulte handicapé et du minimum vieillesse, 70% à la création de 15.000 places de prison, 62% à la modification du baccalauréat, 52% au paquet de cigarettes à 10 euros et, enfin, 49% au fait de rendre obligatoire les vaccins pour les enfants recommandés par les autorité de santé. Enfin, une majorité de 52% s’attend à ce que la politique engagée par le gouvernement entraîne une hausse des impôts, 10% s’attendant à une baisse et 38% à aucun changement. Ce sondage a été réalisé en ligne le 4 juillet auprès d’un échantillon de 978 personnes, représentatif des Français de 18 ans et plus (méthode des quotas).

Discours Macron : interminable et flou pour la presse

Discours Macron : interminable et flou pour la presse

 

La presse n’est pas tendre pour juger de la teneur du discours de Macron. D’une façon générale qui est apparu certes brillant mais  interminable, flou, truffé de banalités, lénifiant et finalement creux.  « Un prêche indigeste » (L’Humanité), « le flou et la forme » (Libération), « un discours de politique très général » (Le Figaro). Emmanuel Macron, qui a promis un « changement profond » pour répondre à « l’impatience » des Français, n’a en tout cas pas réussi à convaincre les commentateurs.  « Après la vague Macron, le Macron vague », s’amuse Laurent Joffrin dans Libération, en notant que « tout en promettant de ne pas biaiser avec le réel, Emmanuel Macron a pris la diagonale du flou ». A 20 minutes , on a surtout noté que le président avait fait d’une pierre deux coups avec son discours : fixer un cap et  régler ses comptes en ouvrant « la boîte à claques ».  « Dans un discours millimétré, gorgé de formules flirtant avec l’emphase, le président a décrit, par le menu, l’économie générale de son mandat », juge quant à lui François Ernenwein de La Croix. Le plus sévère est sans conteste L’Humanité. L’éditorialiste du journal communiste, Patrick Apel-Muller, fustige « un long prêche cauteleux, un chapelet de platitudes et un hachis de grands principes réduits à des banalités ». Le journaliste n’avait déjà pas épargné le président dans l’édito de la veille de son discours.  « À force de constater que François Hollande était incapable de prendre de la hauteur, Emmanuel Macron a visiblement décidé d’adopter l’attitude inverse », commente de son côté Paul-Henri du Lambert dans Le Figaro, quotidien qui estime que « Macron laisse à Philippe les sujets qui fâchent ».  Dans Les Echos, Cécile Cornue, apparemment sur la même longueur d’onde, précise la répartition des rôles au sein du couple exécutif : « au président les mots, les concepts ; au Premier ministre, les actes et les gestes. La tête et les tripes ». Dans la presse régionale, Pascal Conquis, des Dernières Nouvelles d’Alsace , analyse la forme d’un discours vraisemblablement difficile à écouter jusqu’à la fin. Le journaliste a trouvé le discours « trop long, par instants surjoue, bien écrit mais perclus de formules lénifiantes, moralisateur parfois et finalement creux, il s’est révélé un moment considérablement ennuyeux et même par séquences pénible ».

Discours Macron : surtout la réforme des institutions

Discours Macron : surtout la réforme des institutions

 

Pour l’essentiel Macron a surtout précisé ses orientations pour la réforme des institutions. Une réforme sans doute utile mais qui ne correspond peut-être pas aux enjeux économiques et sociaux prioritaires qu’attendent les Français. Avec  interrogations autour de la l’introduction d’une dose de proportionnelle et accélération du travail parlementaire : Emmanuel Macron s’est donné lundi un an pour réformer les institutions françaises. A la veille du discours de politique générale du Premier ministre, le chef de l’Etat s’est gardé d’annoncer des mesures économiques et sociales ou des orientations claires en matière de politique étrangère, dans une intervention d’environ 90 minutes devant le Parlement réuni en Congrès à Versailles. L’opposition a d’ailleurs dénoncé, selon les intervenants, un discours creux, flou et général. Sur l’Europe, il a seulement confirmé le lancement d’ici la fin de l’année dans tous les Etats membres de « conventions démocratiques » pour travailler à la réforme de l’Union, une proposition de campagne dont il n’a pas dit si elle avait recueilli l’assentiment de ses homologues et qui manque sérieusement de contenu. Pour le reste les propos étaient assez convenus et leur caractère trop général ne pouvait susciter ni une franche adhésion Emmanuel Macron s’est par exemple prononcé pour un Etat qui protège « les plus faibles », tout en rejetant l’assistanat et en souhaitant « désintoxiquer » l’Etat de l’interventionnisme public. « Il faut évidemment protéger les plus faibles, dans le droit du travail en particulier », a-t-il dit, avant le début de l’examen dans les prochains jours du projet de loi permettant à l’exécutif de réformer le droit du travail par ordonnances. « Mais protéger les plus faibles, ce n’est pas les transformer en mineurs incapables, en assistés permanents de l’Etat », a-t-il ajouté. « C’est de leur redonner, et à eux seuls, les moyens de peser efficacement sur leur destin. » Les réformes des institutions, qui ont constitué le coeur de son discours sans constituer une nouveauté par rapport à son programme, seront soumises au vote du Parlement. Mais le président s’est dit prêt à recourir au référendum si nécessaire. « Un Parlement moins nombreux mais renforcé dans ses moyens, c’est un Parlement où le travail devient plus fluide », a-t-il dit. « C’est pourquoi je proposerai une réduction d’un tiers du nombre de membres des trois assemblées constitutionnelles. » Il a également proposé que le Parlement soit élu avec une dose de proportionnelle non précisée, « pour que toutes les sensibilités y soient justement représentées » et de limiter le cumul dans le temps des mandats des parlementaires. Pour accélérer les travaux du Parlement, il a proposé de simplifier les navettes entre l’Assemblée et le Sénat, voire de faire voter les lois les plus simples en commission parlementaire. « Tout cela doit être sérieusement étudié. » Il a confirmé sa volonté de supprimer la Cour de justice de la République chargée de juger les ministres pour les délits commis dans le cadre de leurs fonctions et d’assurer l’indépendance des magistrats. Il a souhaité réviser le droit de pétition pour mieux prendre en compte l’expression directe des Français et proposé de faire du Conseil économique, social et environnemental (CESE) « l’instance unique de consultation » des forces vives de la nation.

Discours Macron : trop long, trop général et ennuyeux

Discours Macron : trop long, trop général et ennuyeux

 

 

On attendait évidemment Macron qu’il redonne du souffle  à la nécessaire modernisation du pays en particulier dans le domaine économique. Au lieu de cela à part des annonces déjà connues sur les institutions Macron a délivré un discours interminable sur de grands principes et des généralités vis-à-vis desquels personne ne pouvait être en désaccord. Mais rien de très précis, de très concret. Uniquement quelques propositions vis-à-vis des institutions. Un propos de bon niveau intellectuel amis  beaucoup trop long et qui manquait de charisme. Un mélange de satisfaction, de circonspection et d’ironie a accueilli lundi le discours de Versailles d’Emmanuel Macron, qui a présenté aux parlementaires sa vision d’une action dictée par « l’impatience d’agir » et l’ »amour de la patrie ». Dans son intervention d’une heure trente sagement applaudie à la fin et précédée par une minute de silence à la mémoire de l’ancienne ministre Simone Veil, décédée vendredi, le chef de l’Etat a prôné la réduction d’un tiers du nombre de parlementaires et la nécessité de « retrouver le souffle premier » de l’engagement européen. A Versailles comme sur les réseaux sociaux, des élus ont déploré le ton de cette allocution riche en principes mais pauvre en annonces, dans l’attente du discours de politique générale du Premier ministre, mardi à l’Assemblée. Invitant son auditoire à « une transformation résolue et profonde » des pratiques politiques, Emmanuel Macron n’a pas épargné ses prédécesseurs, prônant la rupture avec « les années immobiles » de François Hollande et « les années agitées » de Nicolas Sarkozy, « toutes aux résultats également décevants ». Une façon de justifier la posture régalienne adoptée par le nouveau chef d’Etat de 39 ans, qui séduit autant qu’elle agace. Il faudra évidemment autre chose pour convaincre de la nécessité des réformes mêmes si macro a appelé chaque Français à prendre sa part du changement. Le seul domaine où macro a donné des précisions concernées la réduction du nombre de députés, la suppression du conseil supérieur de la cour de justice de l’État (juridiction d’exception pour les ministres,), la réforme du conseil économique et social et le recours éventuel au référendum et l’indépendance de la justice. Les seules orientations un peu concrète concernant les institutions sont sans doute nécessaire mais reste à savoir si elle constitue vraiment la priorité du moment.

Philippe : un discours de la méthode de l’efficacité

Philippe : un discours de la méthode de l’efficacité

 

 

 

Visiblement le nouveau Premier ministre a choisi une posture de gestionnaire austère avec préoccupation centrale d’obtenir des résultats. Le positionnement est différent et complémentaire de celui de Macron qui, lui, est en charge de la vision et des grandes orientations. Efficacité et méthode sont les maîtres mots utilisés par Édouard Philippe. Il est vrai qu’il y aura peu de place pour le lyrisme quand il va falloir s’attaquer à la difficile question du redressement budgétaire. Un thème central dans le discours que prononcera le Premier ministre mardi devant l’assemblée nationale. Un thème austère qui se prête mal aux grandes envolées d’autant qu’il faudra sans doute prendre quelques mesures assez peu populaires. La problématique est claire, Hollande a laissé un budget encore plus catastrophique que prévu avec un dérapage de 8 milliards qui sur la tendance conduit le déficit public à 3,2 % du PIB pour 2,8 % annoncés. En outre le Premier ministre devra trouver les moyens pour financer les orientations du président de la république, au bas mot une quinzaine de milliards. Un petit rabotage habituel des ressources des différents ministères ne suffira pas et conviendra sans doute de remettre en cause le train de vie de chacun des secteurs. Édouard Philippe sait  que cette action ne suscite pas en général une grande popularité et se prépare déjà à affronter l’opinion. L’heure du séminaire gouvernemental tenu samedi à Nancy, Édouard Philippe a réaffirmé sa volonté d’honorer les engagements de campagne du chef de l’Etat tout en oeuvrant au redressement des finances publiques de la France mais a renvoyé les annonces concrètes au discours de politique générale qu’il prononcera mardi devant l’Assemblée nationale. »Notre objectif c’est de mettre en oeuvre l’ensemble des engagements pris par le candidat pendant sa campagne, l’ensemble des engagements portés par le président de la République », a déclaré le Premier ministre à l’issue d’un séminaire destiné à renforcer la cohésion du gouvernement et à définir une méthode de travail. « Nous ne tergiverserons pas sur ce point, comme d’ailleurs sur aucun autre », a-t-il ajouté. Il a une nouvelle fois assuré que des mesures d’économies seraient prises pour ramener le déficit budgétaire de la France à 3% en fin d’année, alors que la Cour des comptes a prévenu dans un rapport publié jeudi qu’il pourrait s’élever à 3,2% sans une « action vigoureuse et rapide » et un effort conséquent sur les dépenses. « Il faut prendre des mesures qui ne sont pas des mesures d’augmentation des impôts. Il faut maîtriser les dépenses publiques. C’est un exercice de méthode et de détermination », a confirmé Edouard Philippe lors d’une conférence de presse clôturant une journée de travail avec ses ministres dans les salons de la préfecture de Meurthe-et-Moselle. A propos de la méthode, « collégialité, sincérité et recherche permanente de l’efficacité plus que de la popularité » seront au coeur de l’action du gouvernement, a-t-il dit.

Terrorisme : Theresa May change de discours ?

Terrorisme : Theresa May : change de discours ?

 

 

Juste que là le Royaume Uni avait largement autorisé et même favorisé le communautarisme et la plus grande liberté d’expression y compris des plus radicaux. En apparence la première Ministre remet en cause cette orientation. On objectera cependant que des pays développement opposés au communautarisme  ont également été victimes  d’attentats même là où la liberté d’expression est très contrainte comme en  Russie. «Le moment est venu de dire: trop, c’est trop», a déclaré la Première ministre britannique depuis le perron du 10, Downing Street. «Nous ne pouvons pas et ne devons pas prétendre que les choses peuvent continuer ainsi.»  «Nous sommes persuadés d’avoir affaire à un nouveau type de menace car le terrorisme nourrit le terrorisme et les auteurs sont incités à commettre leurs attaques non seulement sur la base de complots minutieusement élaborés après des années de planification et d’entraînement, non seulement par des assaillants isolés radicalisés sur internet, mais aussi en se copiant les uns les autres et en utilisant les moyens les plus sommaires», a déclaré Theresa May. Elle a dressé la liste de quatre domaines où des changements devront être mis en oeuvre selon elle. Le premier concerne la lutte contre «l’idéologie du mal» à l’origine des attaques répétées de ces dernières semaines, qu’elle a qualifiée de perversion de l’islam et de la vérité. Cette lutte ne pourra être remportée uniquement grâce à des opérations militaires, a expliqué Theresa May, et la Grande-Bretagne devra défendre ses valeurs de pluralisme, supérieures à tout ce que peuvent offrir les «prêcheurs de haine». Deuxième point développé par la Première ministre, la mise en place de nouvelles réglementations pour réduire l’espace d’expression des extrémistes sur internet. «Nous ne pouvons pas offrir à cette idéologie l’espace sécurisé dont elle a besoin pour prospérer. C’est pourtant exactement ce que font internet et les grands fournisseurs de services en ligne», a déploré Theresa May. «Nous devons travailler avec les gouvernements démocratiques alliés pour conclure des accords internationaux sur la régulation du cyberespace.»  Troisièmement, a déclaré la chef du gouvernement, davantage de moyens doivent être consacrés pour identifier et éradiquer l’extrémisme au sein de la société britannique. Quatrième et dernier point, la stratégie de lutte antiterroriste, qui est solide, doit tout de même être revue à la lumière de l’évolution des menaces, a-t-elle dit. Theresa May a notamment évoqué la possibilité d’allonger les peines d’emprisonnement liées aux infractions liées au terrorisme, même dans le cas de délits mineurs.

Vœux Hollande : un discours de curé de campagne

Vœux Hollande : un discours de curé de campagne

 

 

Sur le fond comme sur la forme, François Hollande n’aura jamais réussi à enfiler le costume de président de la république. Témoin encore les derniers vœux qu’il a prononcés pour 2017. Une sorte de discours de curé de campagne ou de sous-préfet. Un manque évident de hauteur, de vision et surtout de charisme. Hollande a d’abord parlé de l’accord sur le climat avec une menace bien illusoire contre des États-Unis qui seraient tentés de ne plus l’appliquer sous la présidence de Trump. Il a ensuite adressé une série de mises en garde contre l’austérité que propose la droite, contre les dangers du nationalisme et de la xénophobie défendus par le front national. Un avertissement aussi qui sonne comme une lapalissade : le risque pour la gauche d’être est limité des le premier tour des présidentielles du fait de ses divisions. Il aurait pu ajouter surtout du fait de ses les échecs. Or sur ce point François Hollande s’est décerné un satisfecit pour sa politique économique et sociale. Politique qui ne renie pas et qu’il revendique même en observant toutefois que les résultats arrivent un peu tardivement. Reste à savoir si ces résultats sont effectivement durables et surtout significatifs. Pas sûr si l’on s’en tient aux prévisions de croissance et de chômage (pour 2017 les institutions officielles de l’État prévoient seulement 1 % de croissance pour le PIB,  une stabilisation du chômage toujours un très haut niveau, un déficit chronique des grands équilibres financiers). Une allocution qui vise en fait pour Hollande à rechercher une petite place dans l’histoire avec sa revendication de liens indéfectibles avec les Français. Une sorte d’homélie ou de prière pour qu’il reste quelque chose de ce président trop normal. Mitterrand avait prédit qu’il serait le dernier président socialiste, Hollande, lui, aura incarné cette prédiction. Non seulement il n’y aura pas de nouveau président socialiste mais le parti socialiste risque d’éclater voir de disparaître complètement pour les mêmes raisons que la SFIO,  à savoir le mélange indigeste et frauduleux de la pensée crypto marxistes et d’une gestion des affaires plus ou moins sociale libérale. Une gestion surtout marquée par l’amateurisme et les contradictions. De ce point de vue, Hollande est un pur produit de l’oligarchie du parti socialiste composée pour l’essentiel de bobos, de hauts fonctionnaires et d’arrivistes. Il suffit pour s’en persuader d’analyser la composition du gouvernement dont nombre sont soumis à l’impôt sur la fortune ne sont évidemment pas représentatifs de ces couches populaires dont il revendique le soutien. Le PS et surtout un club d’élus et de candidats potentiels, une sorte de rampe de lancement pour les énarques, diplômé de Sciences-po, d’institut d’études politiques et de secrétaires du parti qui ont transformé la fonction politique en déroulement de carrière. Pas étonnant que le décalage soit aussi grand avec les réalités socio-économiques et les couches moyennes et populaires. On objectera qu’on rencontre la même sociologie dans d’autres parties, pas vraiment une excuse pour ceux qui précisément se donnaient pour objet de représenter les moins favorisés. En conclusion, une allocution dans le droit fil des précédentes : manquant de souffle sur le fond, aussi sur la forme notamment avec cette voix onctueuse et doucereuse d’un curé de campagne fatigué et trop gras qui délivre son homélie plus par habitude que par réelle conviction. Il n’est pas certain que l’appel de François Hollande pour une petite place dans l’histoire soit très entendu tellement,  la gestion a été catastrophique pour le pays. Le seul argument qui plaide pour lui c’est sans doute la gestion tout aussi inefficace de ses prédécesseurs et peut-être celle de son successeur. Une sorte de palmarès dans la nullité.

 

Buisson soutient le discours de droite conservatrice de Fillon

Buisson soutient le discours de droite conservatrice de Fillon

 

Le sulfureux Buisson, ancien de Sarkozy règle ses comptes avec ce dernier en considérant que la campagne de l’ancien président de la république a été triviale et trop brutale. Du coup il se rallie à Fillon et se réjouit de la résurgence d’une vraie politique de droite conservatrice. Nicolas Sarkozy Patrick Buisson a en effet fustigé jeudi le discours « ringard de Juppé face à la campagne de « transgression des tabous » de François Fillon. « Malgré qu’il se veuille le porte-parole de la modernité », Alain Juppé « tient un discours absolument ringard et ne se rend pas compte que cette révolution conservatrice est à l’œuvre partout dans toutes les sociétés occidentales », a-t-il dit sur Europe 1. François « Fillon a fait une campagne qui n’est pas celle de Nicolas Sarkozy, moins triviale moins brutale, et qui est une campagne de transgression des tabous », a-t-il ajouté. « Fillon assume une droite conservatrice ». Pour Patrick Buisson, « Juppé sera très probablement battu dimanche soir, il représentait cette tradition de cette droite qui ne s’assume pas et c’est pour ça que dans l’histoire des idées c’est un moment historique ». Selon un sondage IFOP-Fiducial pour iTELE, Paris Match et Sud Radio publié mercredi, François Fillon battrait Alain Juppé avec 65% des voix au second tour de la primaire de la droite et du centre dimanche. Alain Juppé dénonce la « brutalité sociale » du programme de son concurrent et l’attaque sur les questions sociétales. François Fillon oppose quant à lui son « audace » à la frilosité présumée de son adversaire. Inspirateur de la « droitisation » des thématiques de l’ex-UMP, Patrick Buisson a été l’éminence grise de Nicolas Sarkozy pendant ses campagnes présidentielles de 2007 et 2012 et durant son quinquennat. En 2014, il a été condamné à verser 10.000 euros de dommages et intérêts provisionnels à l’ex-chef de l’Etat et à son épouse Carla Bruni pour les avoir enregistrés à leur insu.

(Avec Reuters)

 

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