Archive pour le Tag 'discours'

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Macron : un discours de techno évangéliste froid

Macron : un discours de techno évangéliste froid

 

 

On se demande bien ce qu’ont ont retenu les Français de cette longue allocution de Macron pour les vœux de 2019. Certes le propos était un peu moins long que celui de 2018 mais 16 minutes c’est quand même un peu excessif pour souhaiter bonne année. Surtout pour prononcer un long discours techno, un peu en forme d’auberge espagnole et plein de contradictions. Ainsi finalement quand il accorde trois secondes au grand débat national, c’est pour dire seulement : je vous écrirai ! On sent évidemment que l’affaire, déjà mal partie, est déjà enterrée. Pour preuve, quand il affirme que le peuple s’exprime au moment des élections, point final ! Ce qui renvoie évidemment la démocratie participative aux calendes grecques, référendum y compris. La plus grande, c’est quand Macron  constate la colère des Français et qu’il la récupère comme une adhésion aux  réformes en cours voire comme une demande  d’accélération. Au beau milieu du discours, venant là un peu comme un cheveu sur la soupe, Macron dénonce les excès du capitalisme libéral et du capitalisme ultra financier, voire même la fin ! On se demande bien ce que ce propos vient faire ici à ce moment du discours surtout abordés de manière aussi elliptique. Un propos en plus complètement contradictoire avec les intérêts que défend r. Au total un discours sans doute destiné uniquement aux élites et aux médias et comme toujours avec une tonalité évangéliste mais dénuée de toute émotion, de toute humanisme. En examinant de près le regard de Macron, en pouvait d’ailleurs constater qu’il se tenait très près du texte et qu’il lisait devant les caméras. Même comme comédien, Macron encore des progrès à faire.

Macron : un discours qui ne changera rien

Macron : un discours qui ne changera rien

 

D’ores et déjà on peut penser que le discours de Macron ne changera pas grand-chose à la situation sociale même enveloppé dans un emballage philosophico-politique  rousseauiste. Certes il y a quelques annonces relatives par exemple à la prime de déplacement, à la prime exceptionnelle pour les salariés, relèvement du minimum vieillesse, la possible défiscalisation des heures supplémentaires. Des mesures qui ne sont pas complètement négligeables mais trop partielles. Macron ne lâchera pas sur le relèvement SMIC qui va bénéficier d’une petite hausse au 1er janvier de l’ordre de 20 € au motif que cela créerait du chômage. Il ne lâchera  pas sur l’impôt sur la fortune. Il ne remettra pas en cause la fiscalité déjà appliquée sauf pour quelques aménagements. En gros,  c’est sans doute surtout la tonalité qui va changer avec un semblant d’acte de contrition mais sur le fond la politique ne changera pas. Même si le laïus est enveloppé par un propos sur la refonte du contrat social. Le retour à Rousseau ne changera rien, car ce sont les décisions concrètes de mises en œuvre qui comptent (orientations sociales, économiques, sociétales notamment démocratiques).   En fait, le cap sera maintenu. Globalement ce n’est pas ce type d’annonce qui mettra fin à la colère des gilets jaunes et surtout au rejet de Macron à hauteur de 80 % de l’opinion publique. Il faudrait que Macron  réponde aussi à la demande démocratique. D’abord en changeant ce gouvernement d’amateurs,  en réalité des courtisans à la botte de l’Élysée. Ce changement de gouvernement serait un signe que le cap peut changer. Et cas de nouvel échec de ce gouvernement, inévitablement si Macron veut sauver son fauteuil de roitelet, il devra convoquer des élections soit par référendum, soit pour renouveler une  assemblée nationale qui n’est plus représentative. Le président ne manquera pas lors de son d’adresser encore des remerciements au service de l’ordre dont il pense qu’ils ont sauvé son régime et son trône. Il devrait aussi envisager légitimement  les mesures visant à réparer le préjudice subi par les  commerçants. En conclusion, on voit mal cependant Macron remettre en cause le cap d’une politique  au service des financiers qui l’ont désigné, soutenu et qui récoltent aujourd’hui les fruits de leur appui.

 

Macron : un discours très flou

Macron : un discours très flou

 

 

 

Ce matin, Macron s’est livré à un discours qui se voulait rassurant mais assez contradictoire et flou. Pour l’essentiel il a surtout traité de la question énergétique même s’il a évoqué de manière assez ésotérique un éventuel nouveau contrat social. En clair, le chef de l’État a réaffirmé qu’il ne changerait pas de cap y compris en matière de taxation du carburant. Il a toutefois ouvert la porte à la possibilité d’une fiscalité flottante qui varierait donc en fonction des cours du pétrole. Concernant la politique énergétique il s’est montré relativement imprécis puisque il réaffirme la nécessité de se libérer de l’énergie fossile d’ici 2050. Tout en évoquant les énergies nouvelles (géothermie, méthanisation, éoliennes, photovoltaïques,) Macron confirme la réduction de la part de production nucléaire à 50 % mais en 2035 (au lieu de 2025 comme le prévoyait la loi. Pour cela, il envisage la fermeture de 14 réacteurs de 900 MW d’ici 2035. Ce qui n’hypothèque pas le développement de nouvelles filières nucléaires notamment dans la perspective de 2021 (en fait pendant la campagne électorale). Macron ne veut pas être précis concernant la programmation planifiée dans le temps pour la fermeture des réacteurs et envisage même la mise en place de nouvelles centrales. Finalement les énergies renouvelables demeurent accessoires dans l’esprit de Macron qui prévoit un triplement pour les éoliennes et un développement multiplié, par cinq pour le photovoltaïque. Pas vraiment de quoi permettre d’atteindre une part de 50 % seulement pour l’énergie nucléaire en 2035. Sur la méthode, le flou est encore plus épais puisque trois mois sont donnés pour la concertation afin de trouver de nouvelles méthodes qui soient compatibles avec la prise en compte d’un modèle économique et social. Macron a bien tenté de faire preuve d’humilité mais il y est difficilement parvenu même s’il faut reconnaître que ces propos très approximatifs constituaient une certaine remise en cause de l’assurance méprisante qu’il manifestait jusque-là. Pour résumer pas de changement de cap et des méthodes renvoyées à la concertation qui doit se dérouler dans les trois mois à venir. Enfin pour terminer des propos très vague sur le nouveau contrat social du XXIe siècle en envisageant une réduction de la fiscalité. Au total c’est le flou qui caractérise un discours dont  l’objectif visait sans doute à dissimuler la fébrilité du gouvernement.

Politique industrielle : la grande absente des discours de Macron

Politique industrielle : la grande absente des discours de Macron

Deux récents dossiers, Ford Aquitaine et Ascoval dans le nord menacés de fermeture,  témoignent de la liquidation progressive de l’industrie française et explique en grande partie la hausse du chômage en France. . Il est symptomatique que l’industrie soit régulièrement absente des discours de Macron. Pourtant depuis des années, notre secteur industriel ne cesse de se déliter et la balance commerciale témoigne de cet affaiblissement progressif. Alors que l’Allemagne, pays fortement industrialisés, enregistre chaque année un excédent de l’ordre de 250 milliards, la France, elle, connaît un déficit annuel de leur de 60 milliards. La situation pourrait être encore plus dramatique s’il n’y avait pas la vente de matériel de transport et en particulier des Airbus pour limiter la casse. Dans les discours officiels et chez Macron en particulier, la priorité est donnée aux services, au développement du numérique et aux startups. Évidemment un vue un peu restreinte du panorama économique.  Depuis des années, les pouvoirs publics ont abandonné toute stratégie de redynamisation du secteur industriel et même consenti parfois à brader notre potentiel à des entreprises étrangères.  Dernière catastrophe en date, celle de l’usine de Ford Aquitaine qui concerne près de 800 salariés et de leur de 2000 personnes avec la sous-traitance. Une usine que Ford veut fermer et dont elle empêche même la reprise par un éventuel successeur. Autre catastrophe celle d’Ascoval, lune des dernières aciéries françaises dans le nord qui concerne près de 300 salariés. Il faut dire que depuis déjà longtemps le mot stratégie, filière et encore davantage plan est tabou en France. La régulation est laissée aux seuls marchés. Avec un tel raisonnement on n’aurait jamais pu développer et réussir Airbus par exemple.  Comme on ne peut pas raisonner globalement, de manière trop générale et trop verticale, il conviendrait bien sûr de reprendre une réflexion stratégique sur les forces et les faiblesses de notre industrie par secteur et de conclure cette réflexion par la définition d’axes stratégiques encourageants la recherche, le développement et notamment l’exportation. Certes les données macro-économiques ne peuvent être négligées mais d’autres facteurs doivent être pris en compte pour comprendre et au-delà soutenir l’industrie. On notera que le mot industrie est absent du discours de Macron. Par ailleurs qu’aucun ministre n’est spécifiquement responsable de ce champ d’activité.

L’industrie : la grande absente des DISCOURS DE MACRON

L’industrie : la grande absente des DISCOURS DE MACRON

Il est symptomatique que l’industrie soit régulièrement absente des discours de Macron. Pourtant depuis des années, notre secteur industriel ne cesse de se déliter et la balance commerciale témoigne de cet affaiblissement progressif. Alors que l’Allemagne, pays fortement industrialisés, enregistre chaque année un excédent de l’ordre de 250 milliards, la France, elle, connaît un déficit annuel de leur de 60 milliards. La situation pourrait être encore plus dramatique s’il n’y avait pas la vente de matériel de transport et en particulier des Airbus pour limiter la casse. Dans les discours officiels et chez Macron en particulier, la priorité est donnée aux services, au développement du numérique et aux startups. Évidemment un vue un peu restreinte du panorama économique.  Depuis des années, les pouvoirs publics ont abandonné toute stratégie de redynamisation du secteur industriel et même consenti parfois à brader notre potentiel à des entreprises étrangères.  Dernière catastrophe en date, celle de l’usine de Ford Aquitaine qui concerne près de 800 salariés et de leur de 2000 personnes avec la sous-traitance. Une usine que Ford veut fermer et dont elle empêche même la reprise par un éventuel successeur. Il faut dire que depuis déjà longtemps le mot stratégie, filière et encore davantage plan est tabou en France. La régulation est laissée aux seuls marchés. Avec un tel raisonnement on n’aurait jamais pu développer et réussir Airbus par exemple.  comme on ne peut pas raisonner globalement, de manière trop générale et trop verticale, il conviendrait bien sûr de reprendre une réflexion stratégique sur les forces et les faiblesses de notre industrie par secteur et de conclure cette réflexion par la définition d’axes stratégiques encourageants la recherche, le développement et notamment l’exportation. Certes les données macro-économiques ne peuvent être négligées mais d’autres facteurs doivent être pris en compte pour comprendre et au-delà soutenir l’industrie. On notera que le mot industrie est absent du discours de Macron. Par ailleurs qu’aucun ministre n’est spécifiquement responsable de ce champ d’activité.

Politiques climatiques : au-delà des discours, agir (IDDRI)

Politiques climatiques : au-delà des discours, agir (IDDRI)

La France se contente de trop de discours et ne met pas en place de politiques climatiques susceptibles d’atteindre des objectifs vis-à-vis des émissions polluantes. Selon un rapport de l’Institut du développement durable et des relations internationales (Iddri) publié mardi, le pays ne respecte pas ses ambitions en matière de gaz à effet de serre, comme le soulignent les auteurs de ce document qui évaluent à 7% l’écart entre les objectifs pour 2017 et les émissions effectivement produites. Les objectifs  carbone tels qu’ils ont été définis dans la “stratégie nationale bas carbone”, publiée en 2015, ont été dépassés ces trois dernières années alors même que le gouvernement s’est assigné des objectifs ambitieux censés permettre à la France d’arriver à la neutralité carbone en 2050. L’écart entre objectifs et réalité a même eu tendance à s’accroître depuis 2015. “Si ce décrochage peut être en partie expliqué par des facteurs conjoncturels (faible prix des énergies fossiles et accélération de la croissance économique), ceux-ci ne constituent pas pour autant une ‘justification’ de ces évolutions”, est-il écrit dans le rapport de l’Iddri. “Ce bilan renforce par conséquent le sentiment d’urgence sur le renforcement des politiques publiques pour le climat, sans quoi la crédibilité du projet de transition pourrait rapidement s’éroder”, lit-on également. Selon des données provisoires, dont le Réseau action climat a fait la synthèse le mois dernier, le pays a dépassé de 6,7% son objectif d’émissions de gaz à effet de serre pour l’année 2017, avec 466 millions de tonnes en équivalent CO2 rejetées dans l’atmosphère contre 437 millions de tonnes programmées.

Pauvreté : un beau discours hypocrite

Pauvreté : un beau discours hypocrite

 

Comme d’habitude, Macron n’a pas été avare de paroles pour s’épancher sur le drame de la pauvreté. Une sorte de discours de curé de campagne surtout de la part de celui qui a consenti 7 à 8 milliards de réductions fiscales aux plus riches alors que dans le même temps il augmentait la fiscalité notamment la TVA d’une quinzaine de milliards. Ce qui mécaniquement a tué la consommation des ménages mais aussi la croissance. Du coup, le chômage reprend et participe évidemment au développement de la pauvreté qui se nourrit elle-même à hauteur de 85 % des conséquences eu ce chômage.  l’enflure du discours de Macon cache mal l’indigence des actes quand il déclare : « Ce plan de lutte contre la pauvreté n’est pas un plan de charité. Productif, éducatif, solidariste : ce triptyque est la sève du projet républicain. C’est la racine même de ce qu’est la République ».  Ce combat justifie la mobilisation de toutes les forces de la nation. Le problème, ça n’est pas vous, c’est nous. Le problème, ce n’est pas celles et ceux qui naissent et vivent dans la pauvreté, c’est ceux qui ne veulent plus regarder, ou s’habituent. » Et d’ajouter des menaces pour les précaires auxquels il promet le fameux revenu universel mais en 2020. »Ce revenu universel d’activité viendra avec  »des droits et des devoirs, dit le président ». Dans le  »contrat », un bénéficiaire ne pourra pas refuser « plus de deux offres raisonnables d’emploi » adapté à sa situation. « Je n’ai jamais cru au revenu universel sans condition d’activité en contrepartie. Parce qu’il installe les gens dans une place où personne ne peut être bien. Car cela revient à se satisfaire de reléguer à vie les gens dans une pauvreté qu’on aurait adoucie. L’émancipation, c’est savoir que si la nation nous doit quelque chose, c’est que nous lui devons quelque chose en retour. « Des propos hypocrites. On comprend évidemment qu’on incite davantage à l’insertion professionnelle mais on comprend moins cette sorte de chantage général qui n’a aucun sens si on ne tient pas compte des réalités concrètes personnelles et locales de certains bénéficiaires qui ne pourront pas accepter de nous offre d’emploi irréaliste. Par exemple comme souvent en ce moment des CDD d’une vingtaine d’heures par semaine à 30 km du domicile et sans moyen de transport en commun. Bref travaillait pour environ 700 € nets mensuels quand il faut en dépenser la moitié pour le déplacement, les repas avec en moins certaines prestations sociales.

Crise agricole: le double discours du gouvernement

Crise  agricole:  le double discours du gouvernement

 

Dans les  Echos, sénateur Jean Bizet (LR), dénonce le double discours du gouvernement concernant la crise agricole. D’un coté, il y a une posture de soutien à l’agriculture française mais de l’autre le gouvernement français a demandé lui-même des coupes budgétaires européennes.

« Le ministre de l’Agriculture a bien tardivement jugé « inacceptable » les propositions budgétaires de la Commission européenne, pour la future politique agricole commune (PAC). Or les autorités françaises avaient bien demandé avec force, durant les négociations au Conseil, des coupes budgétaires dans le budget 2021/2027 de l’Union, à la surprise de son principal partenaire l’Allemagne. Cette information embarrassante, apportée aux sénateurs lors de l’audition du commissaire Oettinger le 24 mai a fait apparaître un « double discours » dévastateur. In fine, la victime de ces postures politiciennes sera notre agriculture, tandis que les sujets d’incompréhension et d’inquiétude s’accumulent entre le gouvernement et les agriculteurs. » Le premier d’entre eux porte naturellement sur l’ampleur des sacrifices financiers qui seront réalisés aux dépens de la PAC, durant la période 2021-2027. D’ores et déjà, la position trouble des autorités française a été interprétée comme un « permis de tuer » par les adversaires de la PAC. D’où la proposition initiale de la Commission, très défavorable : - 5 % en euros courants, correspondant en fait à une diminution de 15 %, en raison de l’inflation. Comment y consentir lorsqu’un tiers des agriculteurs français vit déjà, en moyenne, avec 350 euros de revenus mensuels ?  Ces inquiétudes portent également sur le contenu même de la future PAC. Dans deux résolutions, adoptées les 20 juillet 2017 et 19 avril 2018, les sénateurs ont refusé le quasi-statu quo, qui semble se dessiner, sur les règles de concurrence, comme sur la gestion des crises. Ils ont également mis en garde contre le risque d’une « vraie-fausse » simplification du mode de mise en oeuvre de la PAC. C’est maintenant qu’il faut agir, si l’on veut éviter une nouvelle « usine à gaz » - à savoir un transfert de bureaucratie du niveau européen au niveau national. Le président de la République avait spectaculairement annoncé, le 27 novembre 2017, l’interdiction du glyphosate « dès que des alternatives auront été trouvées, et au plus tard dans trois ans ». Sans revenir sur la fragilité juridique de ce singulier « cavalier seul » français au regard du droit européen, force est de constater l’absence de solution alternative à ce pesticide. Comment, sur le terrain, vont faire nos agriculteurs d’ici trois ans ? Comment éviter une distorsion de concurrence, pour nos importations et nos exportations, puisque les autres pays de l’Union ne seront pas, eux, concernés par cette interdiction franco-française ? Plus largement, c’est l’ensemble du projet de loi issu des travaux des Etats généraux de l’alimentation qui est en passe de décevoir les attentes. En effet, les représentants des agriculteurs ont loyalement joué le jeu de la concertation. Au final, ce projet de loi repose sur un double pari : que les distributeurs d’abord, les gros industriels ensuite, acceptent sans y être contraints, de diminuer leurs profits pour augmenter le revenu agricole… Rien n’est moins sûr. S’agissant du plan de modernisation de l’agriculture de 5 milliards d’euros, l’intention est louable et le chiffre élevé. Il frappe les esprits, mais quel sera son contenu ? Il en va de même pour l’objectif de 50 % de produits bio ou local dans la restauration collective . Au demeurant, la redéfinition de la stratégie agricole française ne peut se résumer au seul « bio », en faisant l’impasse sur tout le reste. Les effets d’une politique de communication, aussi brillante soit-elle, n’auront qu’un temps. Immanquablement, le prix des ambiguïtés, des habiletés, voire du « double discours » s’exprimera par de cruelles désillusions. Les agriculteurs français méritent beaucoup mieux que cela, notre balance commerciale aussi ! «

Jean Bizet est sénateur Les Républicains de la Manche et président de la commission des Affaires européennes

 

Macron et l’Afrique : des discours mais peu d’investissements

Macron et l’Afrique : des discours mais peu d’investissements

C’est ce que constate dans le JDD Stephen Smith, professeur d’études africaines à l’université Duke (Caroline du Nord) ; Des investissements français plus faibles que ceux du Maroc, une aide en dessous  des objectifs et une influence grandissante d’autres pays en particulier de la Chine.

 

« L’Afrique, selon Emmanuel Macron, est le continent de la jeunesse mondiale. D’ores et déjà, un tiers des jeunes de la planète vit en Afrique. En 2050, quand la population africaine aura presque doublé en passant de 1,3 à 2,5 milliards, ce sera la moitié. D’où la vision d’un président de la République élu à 39 ans : « Le basculement du monde se jouera largement en Afrique où se télescopent tous les défis contemporains, le terrorisme, le changement climatique, la démographie. » Les mots-clés dans cette phrase, prononcée en novembre à Abidjan, ne sont pas forcément ceux qui font peur. Le premier d’entre eux est le défi, à la fois problème et opportunité. Les jeunes Africains – c’est presque un pléonasme quand deux tiers de la population ont moins de 30 ans – seront des bâtisseurs ou des casseurs. La question est : dans quelle proportion? Combien vont construire l’avenir chez eux, combien partiront chercher leur « part de chance » ailleurs, le plus souvent en Europe ? Au-delà de l’enjeu migratoire se pose aussi la question du développement de la partie la plus pauvre du monde, de sa capacité institutionnelle et de sa stabilité. Si le défi est relevé et si l’actuelle classe moyenne (150 à 200 millions de consommateurs) quadruple dans les trente ans à venir, il n’y aura pas que la Chine, le Brésil ou la Turquie pour se ruer vers l’Afrique. Si la France veut compter et ne pas être « ce pays postcolonial hésitant entre un magistère politique affaibli et une repentance malsaine », comme il l’a déclaré en août dans son discours devant les ambassadeurs, elle devra revenir dans la course. Or, en 2015-2016, ses investissements directs en Afrique étaient moins importants que ceux du Maroc.

Macron insiste sur la démographie, dénominateur commun de ses prises de position. En 2050, l’Afrique représentera un quart des musulmans du monde et quatre chrétiens sur dix. Dans un monde polarisé, elle sera une terre de tolérance ou bien d’affrontement. Sur une planète en péril, elle sera également en première ligne. Autour du lac Tchad ou le long de la conurbation côtière ouest-africaine en voie de regrouper 50 millions d’habitants, de Lagos à Abidjan, elle donnera sens au terme, pour l’instant vague, de « réfugié écologique ».

Voulant regarder l’Afrique « en face », Emmanuel Macron dit, au G20 d’Hambourg, en juillet ce qui devrait être banal : « Quand des pays ont encore sept à huit enfants par femme, vous pouvez décider de dépenser des milliards d’euros, vous ne stabiliserez rien. » On peut alors se demander pourquoi la France court toujours après l’objectif des 0,7% du PIB (fixé par l’ONU en… 1970) à consacrer à l’aide publique au développement. Le Royaume-Uni et l’Allemagne, eux, ont touché au but – respectivement en 2013 et en 2016. A la fin de son quinquennat, Macron veut avoir atteint 0,55%. Ce n’est pas une grande ambition, et à peine un grain de sable pour enrayer la croissance démographique en éduquant « les jeunes filles, tout particulièrement au Sahel ». Le deuxième mot clé est « contemporain ». Pour lui, l’Afrique fait pleinement partie du monde, sans restriction mentale ni circonstances atténuantes. C’est un tournant qui, s’il s’inscrit dans les faits, mettra hors jeu tous les « messieurs Afrique », les exégètes attitrés de « l’Afrique ambiguë » autant que « certains réseaux de connivence franco-­africains », comme il l’a déclaré en avril 2017 à Jeune Afrique. En attendant, il explique pourquoi Emmanuel Macron accepte de rendre « à l’Afrique » – pas forcément « en Afrique » – ses œuvres d’art emportées et, à rebours du partage du continent issu de la conférence de Berlin, à la fin du XIXe siècle, il enjambe la balkanisation linguistique. L’Afrique non francophone, du Ghana à l’Ethiopie en passant par le Liberia, l’Angola et l’Afrique du Sud, doit permettre d’arrondir la fin du « pré carré », la zone d’influence traditionnelle de la France. «

Par Stephen Smith, professeur d’études africaines à l’université Duke (Caroline du Nord), auteur de La Ruée vers l’Europe – La jeune Afrique en route pour le Vieux Continent, Grasset, 2018.

 

Banlieues : des discours comme d’habitude mais peu d’action (Philippe Acensi)

 

Ce que constate en substance  Philippe Acensi, le président de l’association « Bleu blanc zèbre ». (Association de maires) qui s’exprime dans une interview du JDD.

 

Pourquoi la réunion jeudi soir avec le ministre de la Cohésion des territoires Jacques Mézard s’est-elle mal passée?
Nous sommes un peu dans une impasse.  Au-delà de cette rencontre, cela fait plusieurs mois que nous travaillons pour produire des solutions pour les quartiers. Des villes comme Chanteloup-les-Vignes (Yvelines) ou Grigny (Essonne) sont au bord de la rupture. Il n’y a eu, par exemple, aucun signe après la suppression des emplois aidés. Nous sommes à la fois un peu abattus et inquiets quant à la suite. Nous avons fait des propositions fortes. Il faut désormais rentrer dans la phase d’action. Nous voulons voir le plus rapidement possible les ministres concernés par le plan Banlieue – éducation nationale, emploi, insertion – avec le ministre de la Ville et leur dire : « Qu’est-ce que vous avez envie de faire pour les quartiers français, pour la jeunesse de ce pays, pour supprimer le décalage qui existe entre les quartiers et le reste de la population? »

Quelle va être votre prochaine action?
L’une de nos propositions est de mettre en place un réseau de 5.000 coachs pour l’insertion des jeunes par le sport. Mardi prochain, le 27 mars, nous réunissons plus de 400 coachs issus de toute la France à Montreuil. Un certain nombre d’élus seront présents, le préfet de région Michel Cadot et une quinzaine de maires également. Il faut arriver à réinstaller de grandes dynamiques. Nous avons des propositions sur l’illettrisme, sur les femmes isolées… Dans les quartiers populaires, beaucoup de gens font déjà des choses. Faisons leur confiance! Nous sommes dans une forme d’impatience. Notre sujet n’est pas de tirer sur l’ambulance. J’ai vraiment envie qu’on nous donne la possibilité de faire exploser tous ces projets dans le bon sens.

Avez-vous l’impression que le gouvernement n’apporte que peu d’attention à ce sujet?
Nous avons besoin de savoir ce qu’il va se passer. Nous n’avons pas fait tout ce chemin pour rien! Nous ne sommes pas des activistes stériles, nous avons vraiment envie de passer à la phase d’action. Il y a urgence quand on connaît les problèmes aujourd’hui dans la plupart des quartiers français. Cette réunion [avec Jacques Mézard] n’a pas donné que des bons signes. Nous avons été refroidis.

Quelle est l’échéance de ce plan Banlieues?
Le président de la République avait parlé de fin mars. Nous attendons avec impatience le rapport de Jean-Louis Borloo début avril. Nous attendons beaucoup de ce rapport. Nous ferons aussi nos propositions le 12 avril prochain à Paris ; les Etats généraux se réuniront à l’espace Japy (11e arrondissement de Paris).

 

Jean-Louis Borloo vous a-t-il consulté pour son rapport?
On est main dans la main presque jour et nuit depuis plusieurs mois. Les Etats généraux sont allés le chercher car nous pensions que c’était le seul homme politique avec une vraie légitimité sur le sujet. Nous allons arriver à un point de convergence où tout le monde est prêt. Maintenant, il faut que nous sachions où l’on va, quelles propositions sont retenues. Je ne peux pas croire que ce travail reste lettre morte.

 

Sinon?
Le pays ferait une énorme erreur, car il y a une inquiétude et un risque d’explosion sociale majeur. Ce qui est en train de se passer est un énorme gâchis pour la jeunesse des quartiers. Il faut récréer des passerelles entre le monde économique et la jeunesse, de redonner la possibilité à tous ces grands acteurs d’accompagner la jeunesse. Nous sommes aussi à deux doigts d’un très grand projet nouveau et innovant pour les quartiers populaires. Ça peut basculer dans un sens ou dans un autre.

 

Vous vous réunissez cette semaine. Quelle va être la suite?
Nous nous réunissons mercredi pour décider de la suite. Nous avons déjà envoyé un courrier à Jean-Louis Borloo [suite à la réunion avec Jacques Mézard] pour lui faire part de nos inquiétudes et de notre incertitude quant à l’avenir de nos travaux. Mercredi, nous allons acter la date de restitution de nos propositions lors des Etats généraux du 12 avril prochain et entendre les uns et les autres. Après la réunion de jeudi, nous ne nous sommes pas dit qu’on arrêtait tout, mais nous avons été refroidis.

 

Francophonie : « un discours fondateur de Macron…… qui ferait bien d’abandonner ses expressions anglaises

Francophonie : « un discours fondateur de Macron…… qui ferait bien d’abandonner ses expressions anglaises

Macron doit parait-il prononcer un discours fondateur sur la francophonie. Celui qui se considère comme un patron de la « Start-up » France ferait bien pour donner une légitimité à ses propos d’abandonner les expressions anglaises qui truffent ses déclarations. Certes, Macron maîtrise la langue de Shakespeare, certes les « startups » traduisent une certaine évolution de la sociologie entrepreneuriale mais cela ne justifie à tout bout de champs de larder le propos présidentiel de d’expressions anglaises dont l’objectif est évidemment de ringardiser les responsables qui ne s’expriment qu’en Français. A vouloir faire moderne, on fait surtout ridicule et on dévalorise sa propre langue.   Emmanuel Macron se rendra  donc mardi sous la Coupole pour célébrer, par un « discours fondateur », selon l’Elysée, la Journée internationale de la Francophonie. 300 élèves et étudiants des cinq continents ont été invités pour l’occasion ainsi que les ambassadeurs de tous les pays francophones. Des mesures seront annoncées pour renforcer l’usage de la langue française dans les enceintes internationales, les médias, sur internet et dans le monde de l’économie et de l’innovation. Lors d’un discours à Ouagadougou fin novembre, le chef de l’Etat avait déjà évoqué sa stratégie pour « une nouvelle francophonie ». « Le français sera la première langue de l’Afrique et peut-être du monde », était-il allé jusqu’à déclarer. Souhaitons qu’il la serve avec davantage de fidélité !  La francophonie est l’espace linguistique à la plus forte croissance: +143% prévu entre 2015 et 2065 (+62% pour l’anglais), selon l’ONU. D’ici à 2065, un milliard de personnes devrait parler français, soit cinq fois plus qu’en 1960, au deuxième rang des langues internationales derrière l’anglais.

Plan Banlieues : des discours comme d’habitude mais peu d’action (Philippe Acensi)

Plan Banlieues : des discours comme d’habitude mais peu d’action (Philippe Acensi)

Ce que constate en substance  Philippe Acensi, le président de l’association « Bleu blanc zèbre ». (Association de maires) qui s’exprime dans une interview du JDD.

 

Pourquoi la réunion jeudi soir avec le ministre de la Cohésion des territoires Jacques Mézard s’est-elle mal passée?
Nous sommes un peu dans une impasse.  Au-delà de cette rencontre, cela fait plusieurs mois que nous travaillons pour produire des solutions pour les quartiers. Des villes comme Chanteloup-les-Vignes (Yvelines) ou Grigny (Essonne) sont au bord de la rupture. Il n’y a eu, par exemple, aucun signe après la suppression des emplois aidés. Nous sommes à la fois un peu abattus et inquiets quant à la suite. Nous avons fait des propositions fortes. Il faut désormais rentrer dans la phase d’action. Nous voulons voir le plus rapidement possible les ministres concernés par le plan Banlieue – éducation nationale, emploi, insertion – avec le ministre de la Ville et leur dire : « Qu’est-ce que vous avez envie de faire pour les quartiers français, pour la jeunesse de ce pays, pour supprimer le décalage qui existe entre les quartiers et le reste de la population? »

Quelle va être votre prochaine action?
L’une de nos propositions est de mettre en place un réseau de 5.000 coachs pour l’insertion des jeunes par le sport. Mardi prochain, le 27 mars, nous réunissons plus de 400 coachs issus de toute la France à Montreuil. Un certain nombre d’élus seront présents, le préfet de région Michel Cadot et une quinzaine de maires également. Il faut arriver à réinstaller de grandes dynamiques. Nous avons des propositions sur l’illettrisme, sur les femmes isolées… Dans les quartiers populaires, beaucoup de gens font déjà des choses. Faisons leur confiance! Nous sommes dans une forme d’impatience. Notre sujet n’est pas de tirer sur l’ambulance. J’ai vraiment envie qu’on nous donne la possibilité de faire exploser tous ces projets dans le bon sens.

Avez-vous l’impression que le gouvernement n’apporte que peu d’attention à ce sujet?
Nous avons besoin de savoir ce qu’il va se passer. Nous n’avons pas fait tout ce chemin pour rien! Nous ne sommes pas des activistes stériles, nous avons vraiment envie de passer à la phase d’action. Il y a urgence quand on connaît les problèmes aujourd’hui dans la plupart des quartiers français. Cette réunion [avec Jacques Mézard] n’a pas donné que des bons signes. Nous avons été refroidis.

Quelle est l’échéance de ce plan Banlieues?
Le président de la République avait parlé de fin mars. Nous attendons avec impatience le rapport de Jean-Louis Borloo début avril. Nous attendons beaucoup de ce rapport. Nous ferons aussi nos propositions le 12 avril prochain à Paris ; les Etats généraux se réuniront à l’espace Japy (11e arrondissement de Paris).

 

Jean-Louis Borloo vous a-t-il consulté pour son rapport?
On est main dans la main presque jour et nuit depuis plusieurs mois. Les Etats généraux sont allés le chercher car nous pensions que c’était le seul homme politique avec une vraie légitimité sur le sujet. Nous allons arriver à un point de convergence où tout le monde est prêt. Maintenant, il faut que nous sachions où l’on va, quelles propositions sont retenues. Je ne peux pas croire que ce travail reste lettre morte.

Sinon?
Le pays ferait une énorme erreur, car il y a une inquiétude et un risque d’explosion sociale majeur. Ce qui est en train de se passer est un énorme gâchis pour la jeunesse des quartiers. Il faut récréer des passerelles entre le monde économique et la jeunesse, de redonner la possibilité à tous ces grands acteurs d’accompagner la jeunesse. Nous sommes aussi à deux doigts d’un très grand projet nouveau et innovant pour les quartiers populaires. Ça peut basculer dans un sens ou dans un autre.

Vous vous réunissez cette semaine. Quelle va être la suite?
Nous nous réunissons mercredi pour décider de la suite. Nous avons déjà envoyé un courrier à Jean-Louis Borloo [suite à la réunion avec Jacques Mézard] pour lui faire part de nos inquiétudes et de notre incertitude quant à l’avenir de nos travaux. Mercredi, nous allons acter la date de restitution de nos propositions lors des Etats généraux du 12 avril prochain et entendre les uns et les autres. Après la réunion de jeudi, nous ne nous sommes pas dit qu’on arrêtait tout, mais nous avons été refroidis.

A Davos, Macron : un beau discours et après ?

 

A Davos, Macron : un beau discours et après ?

 

D’une certaine manière Macron c’est l’ONU à lui tout seul. Il ne s’est pas contenté d’aborder les questions économiques et financières mais aussi les questions de régulation et les problématiques sociales et sociétales. Bref le coup d’œil d’un généraliste sur les principales pathologies de ce monde. Un discours pertinent, brillant qui a été salué par les participants comme par les grands médias. Le président français n’a pas manqué de valoriser sa politique en France en soulignant l’importance des réformes pour moderniser le pays et changer les mentalités. Il a à nouveau souhaité une plus forte intégration européenne. Un discours qui s’adressait peut-être davantage à Merkel qui a réitéré ses réserves concernant certaines propositions de Macron et en particulier son opposition à la mutualisation des risques et des dettes. Pour faire plaisir à son auditoire, composé aussi de responsables de pays en développement Macron a souligné la nécessité d’une plus grande solidarité internationale aussi  l’obligation morale des entreprises pour accompagner le développement, mieux répartir les richesses pas seulement pour  favoriser le développement économique mais aussi social. Macron s’est montré très mondialiste et libre échangiste mais en soulignant le besoin d’une autorégulation à défaut d’une régulation internationale. Sinon pour lui, les dégâts non contrôlés de la mondialisation favoriseront tous les nationalismes Il n’a pas manqué des thèmes sociétaux fondamentaux comme l’environnement assure mais aussi la santé, la formation, la culture. Un discours de haute tenue qui articule des problématiques économiques, sociales sociétales à l’échelle internationale. Mais il ne s’agit que d’un discours de plus après notamment celui de la Sorbonne. Il y a en effet toujours un fossé entre les intentions surtout celles prononcées dans un milieu on ne prend pas de décision et les actes. De ce point de vue la hauteur du discours de Macon est en décalage avec les réalités françaises dont il est loin d’être le seul responsable évidemment concernant en particulier l’étatisme, le record de fiscalité mondiale et les déséquilibres financiers chronique ( ces derniers ne changent pas beaucoup en 2018). Sur ces trois aspects fondamentaux,  la France n’a guère avancé en dehors de quelques mesures. D’un certain point de vue, on peut considérer que Macron systématise l’utilisation du en même temps. En même temps,  il prononce un discours universitaire de très grande qualité, en même temps il maintient le pays sous la tutelle étatiste voire paternaliste quand il refuse pour l’instant d’associer les travailleurs à la gestion des entreprises comme en Allemagne. Pour Macron le en même temps imposerait de maintenir cette hauteur de discours mais de hausser celle des actes. (Dernier exemple en date l’indépendance de la justice).

 

Bio : un discours du gouvernement mais pas d’aide

Bio : un discours du gouvernement mais pas d’aide

Édouard Philippe a annoncé que la part du bio, qui occupe actuellement 6,5% de la surface agricole du pays, passera à 15% en 2022, puis à 30% en 2030. Mais pour  la Fédération nationale de l’Agriculture biologique. «M. Travert ampute de 5 ans les aides ouvertes aux producteurs bios, marquant ainsi un recul historique et revenant à la situation déséquilibrée d’avant 2010. Mais le gouvernement ne s’arrête pas en si mauvais chemin: non content de supprimer l’aide au maintien, il prévoit également de réduire à 3 ans l’aide à la conversion, selon les contacts de la FNAB en Région. (…) En 3 mois, les agriculteurs qui souhaitent passer en bio ont donc perdu 7 ans de soutien financier, et le gouvernement a perdu la confiance des producteurs bio», souligne la fédération.  «Pour l’instant, dans la réalité, le gouvernement est plutôt en train de saccager le bio. Ils viennent notamment de me supprimer les aides au maintien en agriculture biologique (au titre de rémunération pour service environnemental rendu, NDLR). À partir de 2018, je ne toucherai plus cette aide, de 160 euros par an et par hectare, alors que je devais en bénéficier jusqu’en 2020. Au total, je vais perdre plus de 29.000 euros d’aides alors que j’avais anticipé mes remboursements en fonction. Je vais devoir freiner mes investissements et geler les embauches prévues», souligne Thomas Lafouasse, céréalier et maraîcher bio en Essonne, à la tête d’une exploitation de 180 hectares. «Moi, je peux m’en sortir mais il y a des fermes qui n’auront pas cette chance», ajoute celui qui a diversifié son exploitation et propose des produits transformés comme des soupes, des plats ou des pâtes artisanales.

 

Sondage discours Macron et Philippe : seulement 27% des français convaincus

Sondage discours  Macron et Philippe : seulement 27% des français convaincus  

Selon un sondage Harris Interactive pour RMC et Atlantico publié mercredi 5 juillet. , le discours d’Emmanuel Macron lundi à Versailles devant les députés et sénateurs réunis en Congrès a convaincu 26% des personnes interrogées, 42% ne se disant pas convaincues et 32% ne se prononçant pas. Le discours de politique générale d’Edouard Philippe mardi devant l’Assemblée nationale a été pour sa part jugé convaincant par 27% des sondés, pas convaincant par 41%, 32% ne se prononçant pas. Parmi les mesures annoncées, les Français sont à 80% favorables à la baisse de la taxe d’habitation, 79% à la revalorisation de l’allocation adulte handicapé et du minimum vieillesse, 70% à la création de 15.000 places de prison, 62% à la modification du baccalauréat, 52% au paquet de cigarettes à 10 euros et, enfin, 49% au fait de rendre obligatoire les vaccins pour les enfants recommandés par les autorité de santé. Enfin, une majorité de 52% s’attend à ce que la politique engagée par le gouvernement entraîne une hausse des impôts, 10% s’attendant à une baisse et 38% à aucun changement. Ce sondage a été réalisé en ligne le 4 juillet auprès d’un échantillon de 978 personnes, représentatif des Français de 18 ans et plus (méthode des quotas).

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