FED-Trump veut diriger la politique monétaire !
Donald Trump, candidat du Parti républicain pour l’élection présidentielle veut remettre en cause l’indépendance de la banque centrale américaine et veut influencer la politique monétaire. De quoi s’interroger sérieusement tellement Trump à mené une politique financière de gribouille pour sa propre fortune. Il a d’ailleurs été mis en cause par la justice pour avoir volontairement triché et surestimé la valeur de actifs de son empire.
Et c’est justement sur son expérience douteuse que Trump s’appuie:
«Je pense que le président devrait avoir son mot à dire là-dessus, c’est mon avis profond. Je pense que dans mon cas, moi qui ai fait beaucoup d’argent, j’ai eu beaucoup de réussite, je pense que j’ai un meilleur instinct que, le plus souvent, les gens qui sont à la Fed ou son président», a déclaré Donald Trump lors d’une conférence de presse à Palm Beach (Floride).
Les décisions de politique monétaire doivent être prises «le plus souvent à l’intuition», a jugé Donald Trump. La Fed a répété à de multiples reprises qu’elle basait ses décisions sur les données macroéconomiques disponibles.
Donald Trump critique régulièrement Jerome Powell, qu’il avait pourtant choisi pour diriger la Fed lorsqu’il était à la Maison-Blanche. En février dernier, il lui avait ainsi reproché de vouloir baisser les taux en 2024 pour aider les démocrates à gagner l’élection présidentielle. Il avait par ailleurs assuré qu’il ne le nommerait pas de nouveau à la tête de la Fed s’il était élu. Avant cela déjà, lorsqu’il était président, le milliardaire républicain ciblait régulièrement la Fed et Jerome Powell, qui ne baissaient pas suffisamment les taux à son goût.
En effet celui qui souhaite reconquérir la Maison Blanche en novembre prochain manque de fonds pour payer l’exceptionnelle amende de 454 millions de dollars (418,5 millions d’euros) écopée pour avoir, justement, surestimé la valeur de sa fortune, afin d’être bien vu des banques. S’il ne s’acquitte pas de la totalité de la somme d’ici lundi, des biens immobiliers pourront être saisis. L
« Sachant que sa fortune de 2,5 milliards est principalement constituée de biens immobiliers, si on enlève environ 500 millions pour faire tourner les entreprises et qu’on retire encore les deux amendes dont a écopé Trump, ça commence à être compliqué », souligne Nicole Bacharan, historienne et politologue, spécialiste de la politique et de la société américaine. C’est d’ailleurs l’argument avancé par ses avocats : cette amende « exorbitante et vexatoire » qu’ils contestent est faite pour le ruiner. L’importance de la somme pourrait en effet le contraindre à céder certains actifs, sans doute à prix cassés, une première entaille dans son empire immobilier.