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Nouvelle-Calédonie : Édouard Philippe parle pour ne rien dire

 

Nouvelle-Calédonie : Édouard Philippe parle pour ne rien dire

Comme d’autres leaders politiques qui ne parvienne pas vraiment occuper l’actualité médiatique à gauche comme à droite, Édouard Philippe se saisit aussi de la question de la Nouvelle-Calédonie pour ne pas dire grand-chose sinon qu’il espère que les annonces du président seront à la hauteur de la situation. Bref il ne dit rien de très original. En vérité, Édouard Philippe a bien du mal à exister et surtout à se distinguer de Macon et de son modèle Juppé. Dans les sondages Édouard Philippe est d’ailleurs de plus en plus concurrencé par d’autres comme Attal en particulier.

 

Parmi les banalités Il faut citer les déclarations récentes d’Édouard Philippe :«J’espère que les annonces du président Macron», qui se rend en Nouvelle-Calédonie«seront à la hauteur de la situation».

«La situation est terriblement triste et dangereuse. La France, qui a une relation compliquée à son histoire coloniale, a une possibilité de trouver une solution originale, même si c’est plus difficile qu’il y a trois mois».

 «Ce qui compte le plus en Nouvelle-Calédonie, c’est l’accord politique entre les indépendantistes et les loyalistes. C’est la priorité des priorités», a affirmé le président d’Horizons, en déplacement au Pays basque et dans les Landes de mardi à jeudi.

«L’espace politique de cet accord ne peut pas être en deçà des accords de Matignon, ni au-delà de l’indépendance puisque le peuple calédonien a voté contre» et pour qu’il «fonctionne»«il faudra des perspectives : on ne peut pas, tous les deux ans, tous les cinq ans, se poser la question de savoir si on veut rester ou non dans la République française», a-t-il poursuivi. «Il faut garder en tête que l’aspiration à l’indépendance et à l’autodétermination du peuple kanak ne disparaîtra jamais. Il faut trouver un accord entre la stabilité dans le temps et cette aspiration qui, si on la nie, sera toujours l’objet de résurgences violentes», a insisté l’ancien chef du gouvernement Qui visiblement ménage la chèvre et le chou, c’est-à-dire pour être précis l’autonomie et l’indépendance. Cela sans traiter cependant la question également centrale de l’avenir économique et de l’équité sociale encore moins des enjeux géostratégiques

 

Électricité : une hausse des prix qui ne veut pas dire son montant

Électricité : une hausse des prix qui ne veut pas dire son montant

Maintenant que l’État et EDF ont contractualisé à nouveau leur rapport, il se confirme évidemment que les hausses d’électricité vont concerner les entreprises mais aussi les particuliers. Il y a déjà des mois et des semaines que les pouvoirs publics tournent autour du pot pour tenter de limiter les effets de l’annonce de la hausse tarifaire est de clamer que cette hausse pourrait être de l’art de 10 % mais pas davantage. La vérité connue depuis longtemps par tous les spécialistes ,c’est que le prix de l’électricité devra doubler en 10 ans au moins . Il s’agit évidemment de trouver des ressources pour amortir la dette de 40 milliards mais aussi de trouver les 200 milliards pour moderniser le parc actuel, gérer les déchets et surtout financer d’abord six EPR puis ensuite huit. Et l’objectif d’un prix de 70 € le méga watts heure fixé à terme par le gouvernement et EDF sera largement dépassé. En tout cas pour le 1er janvier 2024 les tarifs vont augmenter de 10 %.

La ministre de la transition énergétique tente en vain de rassurer à propos de la facture électrique.

« Aujourd’hui, demain, il n’y aura plus des envolées des prix telles qu’on les a connues en 2022 grâce à notre action au niveau européen et grâce à notre action au niveau français », a fait valoir la responsable en référence à deux accords clé conclus cet automne.

Compte tenu de certaines réformes relatives à la régulation européenne du marché de la société on ne devrait plus connaître les hausses vertigineuses passées mais le prix de l’électricité va continuer d’augmenter. En cause une insuffisance de l’offre alors que la consommation augmente partout notamment du fait du chauffage et des voitures électriques.

Sans modifier structurellement le fonctionnement du marché de gros, la réforme proposée par la Commission européenne entend développer les contrats d’achats d’électricité de long terme à un prix décidé d’avance (PPA) pour lisser l’impact de la volatilité des cours du gaz sur les factures.

La protection des consommateurs serait renforcée, si l’on en croit l’exécutif, notamment pour les clients vulnérables. L’accord des Vingt-Sept rend aussi obligatoire, après une période transitoire de trois ans, le recours à des « contrats pour la différence » (CFD) à prix garanti par l’État pour tout soutien public à des investissements dans de nouvelles centrales de production d’électricité décarbonée (renouvelables et nucléaire). Le texte permet également de recourir facultativement à ces contrats pour tous les investissements destinés aux centrales nucléaires existantes, un point cher à Paris qui veut prolonger ses réacteurs vieillissants.

La cible sera d’atteindre un prix de l’électricité nucléaire à 70 euros le MWh.

Par ailleurs, en France, EDF et le gouvernement ont trouvé le 14 novembre un accord censé fixer le prix de référence de l’électricité nucléaire vendue par l’opérateur historique à 70 euros le MWh à partir de 2026. Dans cette nouvelle régulation, les éventuels revenus supplémentaires engrangés par EDF en cas de hausses de prix sur les marchés seront en partie reversés pour partie aux consommateurs, « afin d’éviter une explosion des prix similaire à celle de 2022 », a résumé la ministre de la Transition énergétique.

Néanmoins, l’accord ne grave pas dans le marbre un tarif de l’électricité nucléaire autour de 70 euros le MWh, comme nous l’expliquions dans un précédent article. Ce chiffre correspond uniquement aux prévisions d’EDF des cours du marché entre 2026 et 2040, indépendamment de toute intervention étatique.

« Les 70 euros en moyenne renvoient aux résultats de nos anticipations sur le long terme, là où les prix peuvent se former sur 15 ans dès 2026, en tenant compte de l’ensemble des modèles économiques qu’on a sur la formation des prix de l’électricité », avait ainsi rectifié Luc Rémont, le PDG d’EDF, mardi 14 novembre.

« Il s’agit d’une cible commerciale, et pas d’un prix régulé comme les 42 euros de l’ARENH (…). Cependant, bien malin celui qui peut dire quel sera le cours sur les bourses d’échange, ne serait-ce que dans trois ans », commente Jacques Percebois. Par ailleurs, nombre de spécialistes affirment qu’un tel système, s’il avait été mis en œuvre en 2022, n’aurait pas non plus permis de juguler la hausse des factures.

elle jeudi avoir reçu l’accord de la Commission européenne pour la prolongation en 2024 des aides à certaines entreprises prisonnières de contrats énergétiques très coûteux. « Avec le bouclier tarifaire pour la plupart des TPE, avec l’amortisseur électricité et les aides guichet, nous avons mis en place des mesures exceptionnelles pour accompagner les entreprises », a rappelé la cheffe du gouvernement, arguant qu’« aujourd’hui, les prix du gaz et de l’électricité ont baissé, mais certains restent prisonniers de contrats conclus quand les prix étaient particulièrement élevés. »

Nouméa-Macron: Encore une intervention peut ne rien dire.

Nouméa-Macron: Encore une intervention peut ne rien dire.

Il ne faut sans doute pas s’attendre à des déclarations choc de Macon qui va s’efforcer de surfer sur les difficultés. Des difficultés d’abord politiques avec un faux changement de gouvernement caractérisé par la venue de quelques inconnus qui remplacent d’autres inconnus tout aussi inutiles. Avec aussi une première ministre en réalité en sursis et dont le sort sera scellé en fonction de la conjoncture économique et sociale de la rentrée. Une première ministre d’autant plus affaiblie qu’elle reçoit régulièrement des claques de la part du président de la république qui a toujours besoin de marcher sur le ventre de ses collaborateurs pour se glorifier lui-même.

Pourtant, la situation économique et sociale n’est guère réjouissante. Au plan économique la France avance doucement vers la récession. Sur le plan des équilibres financiers, c’est la véritable catastrophe que dénonce d’ailleurs régulièrement Bruxelles avec un déficit budgétaire de plus en plus grand et une dette globale maintenant incontrôlable. On peut s’attendre à ce que le président n’aborde que mezza voce la question gênante des violences et des émeutes récentes.

Jusque-là il n’a pratiquement pas dit un mot sur ce sujet qui met pourtant en cause l’unité nationale et la sécurité. Étant à Nouméa le président devra traiter de la question politique de l’avenir de l’archipel. Question encore difficile car la situation est bloquée après le troisième rejet des référendums successifs. Macron va sans doute se borner à appeler les deux camps à engager le dialogue sur le futur statut. Macron va aussi évoquer le rôle stratégique de la France dans la région qui devient en fait complètement anecdotique face aux grandes puissances. Bref encore un discours pour rien ou presque, juste le rappel de quelques priorités intemporelles mais toujours aussi théoriques ( Transition écologique, services publics, sécurité etc.).

EDF : maintien du plan Hercule , mais sans dire le nom

EDF : maintien du plan Hercule , mais sans dire le nom

Le dernier document dont ont eu connaissances les syndicats ne parlent plus du plan, Hercule mais maintient les notations. L’objectif est de permettre l’augmentation du prix de l’énergie nucléaire financée à la fois l’avenir de la filière et les énergies alternatives. Pour cela EDF comprendrait deux pôles un pôle de production et un autre pôle de distribution qui lui serait concurrencée par des entreprises privées.

La société tête de groupe resterait EDF SA. Elle détiendrait les activités nucléaires et hydrauliques (celles-ci isolées au sein d’une quasi-régie directement contrôlée par l’État), le gestionnaire du réseau haute tension RTE, ainsi que les services support. Privatisée à hauteur d’environ 15% aujourd’hui, cette entité d’environ 70 000 personnes serait nationalisée à 100%. Bruno Le Maire a indiqué mardi devant les syndicats que cette opération pourrait coûter environ 10 milliards d’euros à l’État. Mais ce rachat serait en partie financé par la privatisation partielle d’une nouvelle filiale axée sur les énergies renouvelables (ENR).

Nouvelle filiale

«Très majoritairement détenue par EDF SA», et donc par l’État, cette entité est baptisée à cette heure EDF Énergies Nouvelles et Réseau. Des garanties seraient données quant à son statut public, «notamment sur un seuil de détention minimal par EDF SA», précise la note gouvernementale. Outre les ENR, on y retrouverait Enedis (gestionnaire des réseaux électriques locaux), la «fourniture d’énergie», dont Dalkia, «ainsi que les autres filiales et participations internationales».

Surtout, «cette entité resterait intégrée sur les plans humain, stratégique, financier, comptable et juridique au sein du Groupe EDF», insiste le gouvernement dans sa note.

 

Mais du côté de Bruxelles on souhaite une séparation juridique totale entre EDF production et EDF distribution.

Une des difficultés de la réorganisation concerne aussi le futur statut des personnels notamment dans EDF distribution dans le capital seraient ouverts au privé. Bref le projet est encore loin d’être finalisé et les perspectives d’organisation ne sont pas forcément de nature à assurer de façon pérenne la question difficile du financement de DF tant pour la filière nucléaire que pour le renouvelable.

Épargne : une moyenne de 276 € par mois qu’il veut rien dire

Épargne : une moyenne de 276 € par mois qu’il veut rien dire

 

Selon un sondage réalisé fin janvier par Opinion Way pour Meilleurplacement.com (conseiller en solutions d’épargne et de placement) les Français économiseraient à moyenne de 276 € par mois. Une moyenne qui ne veut strictement rien dire tellement les écarts sont importants. En effet l’essentiel de l’épargne est réalisé par moins de la moitié des Français. En clair , la plus grande partie n’épargne rien du tout. Ensuite , il y a aussi des écarts considérables chez ceux qui peuvent se permettre de mettre de l’argent de côté

Cette tendance à la hausse de l’épargne a été exacerbée par la crise sanitaire et  17% des seniors témoignent économiser plus de 500 euros par mois.. «Les seniors sont ceux qui voyagent, qui vont voir des spectacles… entre les confinements successifs et la peur d’attraper le virus, ils n’ont plus dépensé dans ces activités. Il est tout à fait logique qu’ils contribuent le plus à la cagnotte Covid», analyse Opinion Way. .

 

(*) L’enquête a été réalisée les 27 et 28 janvier 2021 sur un échantillon de 1035 personnes représentatif de la population française âgée de 18 ans et plus.

Gouvernement : « dire qu’on ne sait pas tout ne peut pas durer très longtemps»

Gouvernement : « dire qu’on ne sait pas tout ne peut pas durer très longtemps»

Denis Pingaud, président du cabinet Balises, conseil en stratégie et communication, analyse pour l’Opinion la stratégie du gouvernement, qui admet volontiers son ignorance face à la crise du coronavirus. 

Depuis plusieurs jours, les ministres répondent sans hésiter « Je ne sais pas » aux questions qui leur sont posées. Faut-il y voir une forme de lucidité, de prudence ou un aveu d’impuissance face à la crise ?

La communication n’a d’efficacité que dans l’authenticité. Un émetteur peut parfaitement transmettre le message « je ne sais pas » sans que, nécessairement, le récepteur y voit une dérobade. Le problème de fond, c’est que la communication n’est pas simplement affaire de message mais surtout de relation. Autrement dit, pour que le message soit entendu et compris, tout dépend du contexte d’écoute et d’attention du récepteur.

L’opinion est-elle prête à admettre, dans un tel contexte de crise, que ceux qui nous dirigent ne savent pas ?

En matière de communication, l’opinion est toujours plus mature que ne le croient les politiques. Elle perçoit vite ce qui relève de postures ou de figures. Elle comprend que les politiques ne soient pas omniscients mais elle attend d’eux qu’ils exercent leur responsabilité : se donner les moyens de savoir – et non pas affirmer tout et son contraire – pour être en mesure d’agir dans l’intérêt public.

Est-ce pertinent d’occuper l’espace médiatique si c’est pour dire qu’on ne sait pas ? Cela ne peut-il pas être perçu comme du bavardage ?

Tout dépend du contexte et du moment du récit médiatique. Dire « je ne sais pas tout » au début d’une crise inédite ne discrédite pas l’émetteur. Justifier par « je ne sais pas tout » la lenteur des décisions et des solutions, après plusieurs semaines, est moins admissible par le récepteur.

La conférence de presse d’Edouard Philippe dimanche dernier a-t-elle été à cet égard contre-productive ?

Elle était un peu à contretemps. A partir du moment où le choix est fait de donner une échéance au confinement, alors la conférence de presse devait être consacrée aux solutions concrètes. Prendre la parole sans apporter toujours les réponses aux questions posées, c’est donner des verges pour se faire fouetter. Cela crée vite un sentiment de déception et confirme l’impression de flottement. Le traitement du sujet des masques et des tests a paru toujours aussi flou. Et, après l’extinction de la polémique sur le confinement maintenu des personnes âgées par le Président lui-même, le Premier ministre n’a guère éclairé l’opinion sur la réouverture programmée des écoles. Sur ce sujet, la communication « pragmatique » du ministre de l’Education pallie le défaut d’une communication plus globale et cohérente sur les protocoles du déconfinement.

Prendre la parole sans apporter toujours les réponses aux questions posées, c’est donner des verges pour se faire fouetter. Cela crée vite un sentiment de déception et confirme l’impression de flottement

N’est-ce pas une manière de réparer les ratés de la communication gouvernementale, lorsque les ministres brandissaient des certitudes, comme la porte-parole du gouvernement Sibeth Ndiaye, sur l’inutilité du port du masque par exemple ?

La soudaine humilité de l’exécutif depuis plusieurs jours, Président compris, s’explique avant tout par les errements d’analyse et de solutions qui se sont manifestés face à une situation, il est vrai, complexe. Les vérités assénées d’hier, notamment sur les masques et les tests, sont désormais perçues au mieux comme des approximations, au pire comme des mensonges, ce qui explique le niveau de défiance particulièrement élevé en France par rapport au reste de l’Europe.

L’aspect totalement évolutif est le caractère inédit de cette crise. La vérité d’aujourd’hui ne sera pas celle de demain…

En l’occurrence, on n’est pas seul au monde. Beaucoup de pays ont fait l’expérience de cette crise et l’on voit bien qu’il y a des inégalités de gestion de la crise qui ne s’explique pas que par des incertitudes scientifiques mais par le déploiement des moyens nécessaires pour faire face. Quand on ne sait pas, le mieux c’est de se donner tous les moyens de précautions possibles. Or, nous ne sommes pas en capacité de le faire. C’est quand même incroyable que chacun chez soi fabrique des masques de fortune alors que c’est l’un des moyens de faire face à la transmission du virus.

Le fait de ne pas savoir peut-il jouer en faveur d’un gouvernement longtemps jugé arrogant, qui ferait aujourd’hui preuve d’humilité ?

L’authenticité, ce n’est pas simplement donner le sentiment de dire le vrai. Il n’y a pas de vérité absolue. Tout dépend de la relation entre l’émetteur et le récepteur. Depuis le début de la crise, on a eu le sentiment que le gouvernement ne savait pas tout mais qu’il faisait semblant de savoir. Il dit désormais qu’il ne sait pas tout. Il reconnaît ainsi qu’il a pu dérailler en communication et ce n’est pas rassurant.

L’ignorance assumée de l’exécutif peut-elle contribuer à entretenir un climat de suspicion à son endroit ?

Soit vous avez confiance et vous jugez sa réponse authentique et respectable, soit vous percevez cela comme le fait qu’il y a quelque chose à cacher. D’autant que cela intervient après une séquence pas très heureuse. Le fait d’avoir asséné des choses approximatives, voire fausses ne fait que nourrir le sentiment qu’il y a un loup, voire qu’on nous ment, et même, pour certains, qu’il y a un complot derrière. L’humilité après les certitudes, c’est à double tranchant. L’important, en réalité, c’est l’histoire que l’on raconte dans la durée. L’opinion ne juge pas à l’instant T. Elle adhère, ou pas, à un récit qui doit être crédible et engageant.

Admettre son ignorance est-il un fait nouveau dans la communication politique ?

Non. Quand des politiques, par exemple, sont confrontés à des actes de terrorisme, ils sont bien obligés de reconnaître, parfois, qu’ils en ignorent les auteurs ou même les mobiles. Mais il est vrai que les politiques ont le plus souvent une conception directive de la communication. Celle-ci consiste à « expliquer », donc à asséner une vérité, de manière plus ou moins pédagogique. Elle ignore la plupart du temps le niveau et la capacité d’écoute des interlocuteurs, qui sont pourtant les leviers essentiels de la bonne transmission d’un message.

N’y avait-il pas jusqu’alors pour le politique un péché d’orgueil à refuser d’admettre son incapacité à répondre à la question posée ?

C’est toujours compliqué puisque le politique est mandaté pour apporter des réponses aux questions soulevées. Le vrai problème dans cette crise, c’est que le politique donne le sentiment de beaucoup s’abriter derrière l’avis des scientifiques, lesquels ne savent manifestement pas tout. Et parfois même les laisse empiéter sur son domaine, comme lorsque Jean-François Delfraissy [président du comité scientifique, N.D.L.R.] défend, devant la commission d’enquête parlementaire de l’Assemblée nationale, le maintien du confinement pour 18 millions de personnes. Le rôle du politique est d’arbitrer au mieux des injonctions parfois contradictoires.

CETA : »dire non » (Hulot)

CETA : »dire non » (Hulot)

 

 

Dans une tribune publiée lundi 22 juillet sur franceinfo Hulot appelle les députés à votre contre le Cetat.

 

 

Lettre ouverte aux députés

« Demain chacun de vous aura plus de pouvoir que tous les ministres de l’écologie réunis. Demain chacun de vous sera libre de voter contre la ratification du Ceta et exiger ainsi la réouverture des négociations. Demain la voix forte d’un pouvoir législatif unanime pourra éclairer utilement un exécutif qui agit comme si ratifier le Ceta allait de soi.

Il était essentiel à l’origine de démontrer que les craintes de certains étaient non fondées. Mais reconnaissons que cela n’a jamais été possible. Le plan d’action, que j’ai moi-même endossé à l’automne 2017, n’a pas produits les résultats escomptés et les attentes légitimes n’ont pas été comblées. Nous avons échoué à apporter les garanties nécessaires sur le véto climatique, les farines animales, les nouveaux OGM, la sauvegarde du principe de précaution à l’européenne…

Nous avons échoué à réformer la politique commerciale européenne. Ce n’est pas faute d’avoir essayé. Sourde à nos attentes, l’Union européenne a préféré conclure rapidement des accords avec le Japon ou le Viêtnam et un accord catastrophique avec le Mercosur. Et délivrer des nouveaux mandats de négociation avec les Etats-Unis de Donald Trump, l’Australie et la Nouvelle-Zélande sans faire plus de cas de nos alertes.

Pourtant ces accords commerciaux de nouvelle génération, le Ceta étant le premier d’entre eux, emportent toutes nos batailles et leurs conséquences dépassent largement nos frontières. Le gouvernement a dû finalement reconnaître que les normes qui s’appliquent sur le sol européen et celles qui s’appliquent à l’importation ne sont pas les mêmes en matière sanitaires et phytosanitaires. Ainsi, le Ceta produit déjà ses premiers effets concrets en matière de coopération réglementaire. Pour permettre l’accès au marché intérieur européen à des produits canadiens, la Commission Européenne a commencé à relever nos limites maximales de résidus (LMR) autorisées pour certaines substances et produits. En les multipliant par 10 par exemple pour la clothianidine, un pesticide néonicotinoïde interdit en Europe, utilisé au Canada sur les pommes de terre.

Le Parlement Européen a bien fait une première objection mais la Commission n’a pas désarmée et compte revenir à la charge. De la même façon, elle se prépare à relever les LMR pour le 2,4-D, un herbicide entrant dans la composition de l’agent orange, considéré en France comme perturbateur endocrinien, et qui devrait en théorie être interdit en Europe suite à la définition adoptée en 2017.

La convergence vers le haut a du plomb dans l’aile. Il suffit de visionner les comptes rendus succincts des comités de suivi du Ceta pour constater que si le Canada est à l’offensive quant à la rigueur de nos normes, l’Union Européenne ne montre aucune volonté de questionner l’utilisation par le Canada de 46 substances interdites en Europe.

Le Canada ne fait lui pas mystère de ses intentions. S’il utilise déjà à son avantage les mécanismes peu transparents associés au Ceta, il n’a pas hésité non plus à s’allier au Brésil et aux États-Unis pour demander le 04 juillet devant l’OMC des comptes à l’Union Européenne sur son application du principe de précaution quant aux perturbateurs endocriniens et autres substances cancérigènes, mutagènes ou reprotoxiques (CMR). Ce n’est pas nouveau. Déjà en 2016, le Canada avait fait pression avec succès sur la Commission Européenne pour affaiblir sa proposition de définition des pesticides perturbateurs endocriniens. Car ce qui se joue est immense. Dans la continuité des actes précédents, l’Union Européenne doit aujourd’hui faire évoluer sa doctrine de tolérance à l’importation pour aller vers une logique de tolérance zéro résidu pour les substances les plus dangereuses. Et c’est là tout l’enjeu car le marché européen est structurant pour de nombreux pays exportateurs.

Quand nous interdisons des substances dangereuses en France et a fortiori en Europe pour protéger la santé de nos populations nous portons plus largement atteinte aux intérêts de BASF, Bayer-Monsanto, Syngenta, Dow Chemicals etc qui, pour pouvoir vendre leurs pesticides, doivent garantir aux agriculteurs exportateurs brésiliens, américains ou canadiens que leurs produits pourront pénétrer le marché intérieur européen. Toujours prompts à défiler dans les ministères pour expliquer combien ils investissent, créent de l’emploi et pourraient le faire partout ailleurs, ce sont ces firmes qui font pression pour que l’Europe abandonne son approche unique au monde, qui considère que les substances les plus toxiques doivent être interdites sans autres considérations que leur danger intrinsèque.

Quand tous les lobbys essayent déjà d’enfoncer la porte, pourquoi leur donner un bélier avec le Ceta ? Demain, ces firmes qui ont toutes des filiales au Canada pourront menacer de recourir directement à l’arbitrage. Mais alors pourquoi et pour qui ratifier le Ceta ? Pourquoi maintenant ? Pas pour notre santé, pas pour nos agriculteurs ni pour le climat, on l’aura compris.

Parce que les Canadiens sont nos amis ? S’ils le sont vraiment, pourquoi ne pas renégocier politiquement cet accord avec eux pour en supprimer les risques dispensables. Ces accords de nouvelle génération sont loin du commerce comme facteur de concorde entre les peuples. Parce que quelques centièmes de points de croissance sont en jeu ? Parce que le commerce c’est important et qu’il faut être bon élève en Europe ? En réalité, au-delà des éléments de langage, qui sait vraiment pourquoi il faut ratifier absolument et maintenant le Ceta ?

Demain, comme le voudrait tant de Français, ayez le courage de dire non. Faisons enfin preuve de cohérence. »

« grand débat » : Sibeth Ndiaye parle pour ne rien dire

« grand débat » : Sibeth Ndiaye parle pour ne rien dire

 

La nouvelle responsable de la communication du gouvernement vient de faire une déclaration complètement creuse sur l’avenir du grand débat. Peut-être que la nullité du propos correspond à l’objet social de cette  ministre de la parole qui a déclaré à propos du débat national et de Macron :

“Il a indiqué qu’une réponse serait apportée à son niveau dans les prochains jours (…) et que cette réponse s’intégrerait dans le renouvellement du cadre de notre projet national et de notre projet européen”, a ajouté Sibeth Ndiaye. “Il sera amené à prendre la parole sous une forme qu’il ne m’appartient pas de dévoiler”. Voilà une phrase qui n’apporte tristement rien mais qui a au moins le mérite de meubler le silence. Car le silence commence à peser sur ce débat. Le premier ministre lui s’est contenté de commenter le grand débat comme pourrait le faire un journaliste mais n’a apporté strictement aucun éclairage sur les perspectives de changement. Se contentant de dire qu’il fallait aller vite et fort.. Peut-être s’agissait-il davantage d’ une adresse au président de la république qu’au pays lui-même. En effet, on sait que Macron est confronté à deux difficultés majeures. D’une part sa très faible popularité ne l’autorise pas à prendre des mesures fortes qui seraient aussitôt critiquées par une forte proportion de français quelque soit la nature de l’orientation. Deuxièmement les marges de manœuvre économique et sociale sont très étroites en raison de l’incapacité à réduire les dépenses publiques, donc à financer des avancées des réformes. Le premier ministre devant l’assemblée n’a guère été plus clair que précédemment.Lors d’un discours devant l’Assemblée nationale mardi, le Premier ministre Edouard Philippe a promis des “décisions puissantes et concrètes”, fidèles “à l’esprit de dépassement de cette majorité – loin des vieux clivages -, où les valeurs de justice, d’intérêt général et d’efficacité sont les boussoles de l’action publique». A l’approche de l’intervention présidentielle, le mystère demeure sur les pistes qui seront retenues in fine par l’exécutif. Sans entrer dans le détail des mesures à venir, le Premier ministre a cité mardi l’importance de prendre des mesures en matière de fiscalité, d’organisation des territoires et de réforme institutionnelle. « Evoqué lors du conseil des ministres, le programme de stabilité et le programme national de réformes “ne tient évidemment pas compte de ce que seront les points de sortie du grand débat mais de la souplesse a été donnée de manière à ce que les décisions qui seront prises puissent être intégrées et répondre aux impératifs de la trajectoire”, a dit Sibeth Ndiaye. En matière de langue de bois là, c’est du chêne !

SNCF : Hulot parle….pour ne rien dire

SNCF : Hulot parle….pour ne rien dire

Jusque là Hulot ne s’est pas beaucoup mouillé sur le conflit SNCF, il a même été complètement absent alors qu’il est supposé être le patron d’Elisabeth Borne, ministre des transports. Sans doute incité par le Premier ministre, Hulot monte discrètement à l’offensive pour délivrer des banalités :

« C’est bien parce qu’on aime le train qu’il faut que ces évolutions aient lieu. Ne pas agir, ce serait trahir une histoire vieille de 100 ans. (…) On ne peut pas préparer l’avenir, réussir la transition écologique et répondre aux défis de la mobilité du quotidien avec 46 milliards de dette », estime le ministre. « Il faut maintenant retrouver le chemin du dialogue. C’est ce que fait Élisabeth Borne, à mes côtés, parce que c’est avec le train que nous construirons ensemble, une mobilité durable, sans pollution, pour tous« , affirme enfin Nicolas Hulot. Et de reprendre les arguments du gouvernement sans vraiment préciser qui va payer/

« Cette situation « donne le droit de poser des questions et nous donne le devoir de remettre l’entreprise sur des rails soutenables », écrit encore le ministre de la Transition écologique, soulignant que « l’objectif de cette réforme, c’est de faire mieux avec l’argent que nous consacrons au train ». Nicolas Hulot rappelle toutefois l’engagement du gouvernement d’investir 36 milliards d’euros sur dix ans pour rénover les réseaux ferroviaires. ». faute de prévision sur la dette et le financement futur des investissements Hulot reprend son cantique sur l’environnement

«  ». « Le train a de l’avenir », estime-t-il, évoquant notamment la nécessité d’investir « massivement » dans le fret ferroviaire : « Là encore, les chiffres sont en faveur du train, et 1 train, c’est 50 camions en moins sur les routes. » Le problème c’est que le fret ferroviaire est en voie d’extinction ! « L’objectif, explique encore le responsable, c’est faire du train notre moyen de transport préféré dans un monde où, en 2050, nous devons viser le ‘zéro pollution’. »A défaut de programme clair il faudra se contenter d’intentions pour 2050 ! Bref Hulot comme souvent a parlé pour ne rien dire.

 

Terrorisme : dire les mots, oui, mais la sémantique ne suffit pas

Terrorisme : dire les mots, oui,  mais la sémantique ne suffit pas

 

 

 

A gauche comme à droite, chez les experts et au gouvernement,  on affirme désormais la nécessité de dire les mots qui définissent les causes du terrorisme. Macron lui-même dans son hommage au héros Beltrame a fait appel à la capacité de résilience des Français par rapport aux valeurs républicaines, il a sollicité cette résistance. L’islamisme est maintenant clairement désigné comme l’ennemi et le combat contre cette idéologie mérite d’être engagé dans la clarté. Cependant la sémantique ou les intentions ne suffisent pas. La réplique doit être à la hauteur des enjeux qui mettent en cause bien entendu la sécurité mais aussi le contenu même de ce qui a fondé la république et la démocratie. La lutte doit donc être conduite sur deux terrains,  le terrain policier avec un renforcement des moyens de renseignement et d’intervention notamment dans les quartiers ou le salafisme progresse par suite du désengagement presque total de l’État et sur fond de drogue. L’autre champ d’action est d’ordre idéologique et doit viser la tolérance zéro chaque fois que les valeurs fondamentales qui fondent la nation sont mises en cause. D’une manière générale les Français réclament des mesures beaucoup plus radicales au gouvernement même s’ils sont convaincus en même temps que les autres parties politiques ne feraient pas mieux que ceux  qui sont au pouvoir  61% des Français sont donc  favorables à la mise en place de nouvelles mesures d’exception pour assurer leur sécurité face au terrorisme, « quitte à limiter les libertés », selon un sondage Odoxa-dentsu consulting pour franceinfo et Le Figaro*publié jeudi 29 mars. Les propositions les plus radicales, notamment proposées par le président du parti Les Républicains, sont « très largement soutenues ». Mais pour autant, 59% des Français pensent que Laurent Wauquiez a eu tort de critiquer Emmanuel Macron après les attentats et 67% estiment que la droite ne ferait pas mieux si elle était au pouvoir.   Dans le détail, les sympathisants du FN (68%) et les sympathisants de droite (78%) sont « très demandeurs » de nouvelles mesures d’exception. Les sympathisants de LREM sont 60% à être favorables à plus de fermeté, et un sympathisant de gauche sur deux est également favorable.   Toutes les propositions « les plus radicales » sont « très largement soutenues «comme l’interdiction du Salafisme (88%), l’expulsion des étrangers « fichés S » (83%), le placement en rétention administrative des « fichés S » jugés « les plus dangereux » (87%), et le rétablissement de l’état d’urgence (61%).   Interrogés sur l’application de ces mesures, huit Français sur dix pensent que l’état d’urgence est une mesure « facile à appliquer ». La seule mesure qui semble difficile à mettre en place pour 52 % des Français, c’est l’interdiction du salafisme, mesure avancée par l’ancien Premier ministre Manuel Valls. Les autres mesures sont proposées par le président du parti Les Républicains Laurent Wauquiez.   Les Français demandent plus de fermeté mais, paradoxalement, ils rejettent l’attitude de Laurent Wauquiez qui avait reproché au chef de l’État sa « naïveté coupable », après les attentats dans l’Aude. Six Français sur dix pensent que le président de la région Auvergne-Rhône-Alpes a eu tort de critiquer Emmanuel Macron dont 44% de ses propres sympathisants. Seulement 41% des personnes interrogées pensent qu’il a eu  »raison de dire cela s’il estime que tout n’a pas été fait pour éviter cet attentat »*Cette enquête a été réalisée auprès d’un échantillon de 1009 Français interrogés par Internet les 28 et 29 mars, parmi lesquelles 331 sympathisants de gauche, 126 sympathisants LREM, 111 sympathisants de droite hors FN et 173 sympathisants du FN.  

Remise en cause des 35 heures…. Mais sans le dire !

Remise en cause des 35 heures…. Mais sans le dire !

 

Hollande n’a pas renversé véritablement la table comme le proposait  Macron  dans le cadre du plan de relance de l’emploi ;  comme d’habitude il a préféré la stratégie à la fois molle et floue. Il en est ainsi concernant les 35 heures. D’abord pas question de toucher au dogme, la durée légale sera toujours fixée à 35 heures. Cependant dans l’intérêt de l’emploi, il sera possible d’aménager les 35 heures voire même de les supprimer. En effet dans le cadre d’accords d’entreprises, on pourra d’une part dépasser cette durée légale et surtout revoir les conditions de rémunération des heures supplémentaires. On pourrait vraisemblablement aller jusqu’à quasi  suppression de la majoration salariale des heures supplémentaires. On suppose toutefois que cette éventualité devra s’inscrire dans des procédures réglementaires voire conventionnelles à définir de telle sorte que l’incertitude demeurera sur cette question pendant encore un long moment. Il est clair que renoncer purement et simplement aux 35 heures et revenir aux 39 heures sans compensation salariale aurait été plus simple et plus lisible. Mais une telle décision aurait sans doute été de nature à réveiller la gauche de la gauche. Du coup on va permettre la remise en cause des 35 heures mais dans certaines conditions et sans trop le dire. La future réforme du Code du travail accordera aux entreprises de nouveaux assouplissements sur le temps de travail, notamment sur la majoration des heures supplémentaires, sans toucher à la durée légale de 35 heures, a annoncé François Hollande. Les accords d’entreprises pourront « fixer les modalités d’organisation du temps de travail, sans remettre en cause la durée légale, en permettant par exemple de fixer le taux de majoration ou le nombre d’heures supplémentaires, ou de moduler davantage le temps de travail au-delà même de l’année ». Il a précisé que ces accords pourraient « s’imposer au contrat de travail », quand ils sont « conclus dans l’intérêt de l’emploi ».

« On paye nos impôts là ou on doit les payer »(Airbnb) …..C’est-à-dire nulle part !

 

Personne ne peut sans doute de nier que certaines plateformes rendent service à des particuliers voire à des  entreprises pour autant s’agit-il de « révolution numérique » ?  Non mais plutôt d’une énorme arnaque fiscale qui consiste à se mettre en situation d’intermédiation entre l’offre et la demande,  ensuite à externaliser les profits et à internaliser les coûts ;  la dimension numérique de cette soi-disant évolution est en fait  une arnaque fiscale voire sociale.  Dans la plupart des cas les profits réalisés dans des pays à forte fiscalité sont externalisés dans des pays à faible ou sans fiscalité par le biais de pseudos prestations que devraient payer les sociétés par exemple situées en France à la direction du groupe situé dans un paradis fiscal. On a vu cette semaine que les débats autour d’un éventuel accord entre Cette semaine, le site Voyages-Sncf.com et Airbnb reposait  la problématique d’une part de libéralisation sauvage  de la société d’autre part de l’évasion fiscale. Dans le cas de voyages SNCF l’accord a été dénoncé. Et pour cause puisque une entreprise nationale ne pouvait favoriser un détournement fiscal alors qu’il sollicite en masse les contributions de l’État pour boucher ces déficits récurrents Mais les hôteliers ont protesté. Et Voyages-Sncf.com a fait marche arrière. Ce qui a cassé le partenariat qu’il avait lancé avec la plateforme d’hébergement. Il proposait aux voyageurs de louer leur logement vide pendant leurs vacances, en passant par Airbnb. Mais les hôteliers ont protesté. Et Voyages-Sncf.com a fait marche arrière. Le site a mis fin au partenariat. Nicolas Ferrary, le responsable d’Airbnb dans l’hexagone, est en colère : « Cette histoire est lamentable (…) Que dans un Etat de droit, des lobbies hôteliers empêchent deux entreprises de conclure un partenariat, c’est scandaleux ! »Les hôteliers accusent Airbnb de concurrence déloyale, notamment sur la fiscalité : « La fiscalité est très claire (…) On paie nos impôts là où dont les payer », explique Nicolas Ferrary, qui refuse néanmoins de dire combien la multinationale paie au fisc français : ce qui en dit long sur la transparence comptable et fiscale. Pour résumer chacun apprécierait de pouvoir recourir à une plate-forme type « plombier. Com », en fait  une plate-forme qui favoriserait le travail au noir et permettrait de payer moins chers les prestations. Pour autant il ne s’agirait pas la d’une révolution numérique mais d’une arnaque fiscale. De toute évidence la qualification de numérique (qui n’est qu’un centrale d’appels) ne justifie certainement pas qu’on puisse s’exonérer des charges fiscales imposées à tous les autres opérateurs.

Code du travail : une révolution qui ne veut pas dire son nom

Code du travail : une révolution qui ne veut pas dire son nom

 

La vraie question est de savoir si l’on s’oriente dans la voix d’une inversion juridique où l’accord d’entreprise aurait la primauté par rapport aux dispositions du code du travail d’une certaine manière ce serait une révolution dans la régulation des conditions sociales. En France l’essentiel de ses conditions sociales est en quelque sorte étatisé par le code du travail. Du coup la négociation en entreprise et réduit un peu de choses mais pour réduire le clivage entre les partisans de cette inversion (surtout le patronat) et les opposants (surtout certains syndicats) on va sans doute opter pour une situation médiane. Certaines dispositions relatives au contrat de travail, à la durée légale des 35 heures, au SMIC conserverait un caractère légal applicable à toutes les entreprises. Une sorte de socle social qui garantirait la protection des salariés. Les conditions d’application de ces dispositions obligatoires ainsi que les autres dispositions feraient l’objet de discussions est d’accord dans les entreprises. Au-delà de la modification relative à la primauté juridique cela engagerait une évolution profonde du paritarisme au plan local. Ce qui d’une certaine manière inquiète certains syndicats qui pensent qu’il pourrait être dessaisi d’une partie de leur champ de responsabilité. En fait tout dépendra de ce qui sera maintenu comme dispositions légales obligatoires pour toutes les entreprises et de ce qui relèvera de la responsabilité des entreprises. En fait c’est aussi un changement de culture qui pourrait s’engager dans un pays habitué à étatisé la problématique sociale comme économique. Il est clair cependant que des garde-fous sont nécessaires pour éviter d’une part des distorsions de concurrence entre les entreprises et une exploitation des salariés. Un équilibre pas facile à trouver. Le gouvernement a donc donné mercredi le coup d’envoi d’une réforme du droit du travail, qui fait le pari d’un changement de culture des partenaires sociaux pour donner la primauté à la négociation collective sans remettre en cause un « socle » de garanties. Il s’appuie sur un rapport du conseiller d’Etat Jean-Denis Combrexelle, spécialiste du droit du travail, qui préconise un élargissement du champ de la négociation sociale aux conditions de travail, de durée de travail, d’embauche et de rémunération. Ce rapport remis mercredi au Premier ministre propose que les accords d’entreprise ou, à défaut, de branche, « s’appliquent en priorité » dans ces domaines. Il recommande de généraliser le principe d’accord majoritaire d’entreprise à compter de 2017. Manuel Valls a dit adhérer à l’essentiel de ses 44 propositions et promis une loi avant l’été 2016.   »Notre code du travail est devenu un ensemble trop complexe, parfois même illisible (…), trop rigide, trop uniforme (…) Il faut mieux prendre en compte la diversité des situations. » « Nous devons donc laisser plus de latitude aux entreprises et aux salariés pour décider des politiques qui les concernent, plus de marges de manœuvre par rapport aux normes fixées dans le code du travail », a-t-il poursuivi. « Nous voulons élargir la place de l’accord collectif par rapport au code du travail. »  Un « socle commun » est cependant nécessaire, a-t-il fait valoir. Ce sont des protections que la loi garantit à tous », a souligné le Premier ministre, qui a rejeté deux démarches selon lui extrêmes : une réduction draconienne du code du travail ou, au contraire, le refus d’en toucher « un mot ».

Crise en Grèce : Hollande parle pour ne rien dire ( Bayrou)

Crise en Grèce : Hollande parle pour ne rien dire ( Bayrou)

Pour François Bayrou, le référendum, confirmé par Alexis Tsipras mercredi 1er juillet, est avant tout « un moment où vont se rencontrer toute la mise en scène qui a été faite et la réalité du peuple grec et ce qu’il a à l’esprit ». Et si le Premier ministre appelle à voter « non », le président du Modem le voit comme une remise en cause de l’euro. « Jusqu’à présent, dans le monde entier, on considérait qu’un pays de la zone euro était protégé par l’euro. On pouvait prêter à un pays et on était sûr d’être remboursé, donc les taux d’intérêt étaient bas. Mais là, on va être dans une situation où un pays de la zone euro peut faire faillite ». Mais le maire de Pau est conscient que seules deux solutions sont possibles lors du référendum organisé dimanche 5 juillet. « Ou il y a un ‘oui’ et le gouvernement saute, ou il y a un ‘non’ et c’est l’enclenchement de la sortie de l’euro et peut-être même de l’Union européenne« , a-t-il déclaré. On multiplie les discours sur des choses qui ne sont pas de grande importance et on ne dit rien sur l’essentiel. Peu confiant, François Bayrou « ne croit pas une seconde aux affirmations rassurantes » qui sont faites par François Hollande. « Elles sont peut-être obligatoires mais je suis interrogatif sur l’absence publique du Président. Les citoyens sont tous dans l’inquiétude et il devrait être là pour partager avec les Français son analyse de la situation », a-t-il critiqué. Et ce avant une dernière attaque : « On multiplie les discours sur des choses qui ne sont pas de grande importance et on ne dit rien sur l’essentiel ».

 

14 juillet, ce que Hollande va dire aux Français : rien !

14 juillet, ce que Hollande va dire aux Français : rien !

 

Hollande va s’exprimer ce 14 juillet dans une intreview traditionnelle. Que va-t-il dire ? Rien évidemment sinon des banalités mille fois entendues. D’abord que la gouvernement est très déterminé pour gagner la bataille de la croissance et de l’emploi ( les chiffres 2014 malheureusement prouvent le contraire), qu’il n’y a aucune contradiction entre lui et le gouvernement notamment bis à vis de  Valls et Montebourg. Que c’est désormais le temps de reformes rapides, qu’il fait i trancher. Il évoquera auusi son ambition de redynamiser l’Europe ou de faire la paix au Proche-Orient  (cause toujours !).  Il reparlera de la fausse réforme territoriale. Auusi de s réformes de société pour amuser la galerie.  Enfin de l’indépendance de la justice (tu parles !) pour se dédouaner des poursuites contre Sarko (lequel il fauta bien le dire s’est mis tout seul dans le pétrin). Bref, des propos très convenus qui ne parviennent  plus à convaincre témoin les derneirs sondages qui maintiennent Hollande au plus bas. Le chef de l’État, François Hollande, donnera donc une traditionnelle interview télévisée lundi 14 juillet. Le message sera simple et optimiste. L’interview devra être courte et limpide : pas plus de 30 minutes. François Hollande, qui parlera lundi 14 juillet à 13h15, veut une intervention courte en ce jour de fête nationale. Les proches du chef de l’État le décrivent offensif et optimiste. Offensif car le message doit être simple avant l’été : « Sur les réformes, on fonce malgré les blocages et les frondes« , résume un proche. Optimiste parce que même concernant le boycott de la conférence sociale par les syndicats, le président parvient à voir le verre à moitié plein. « Sans eux, c’était plus rapide et plus productif. Et puis ils reviendront bien un jour à la table des négociations », commente ainsi un proche. François Hollande prévoit deux années pour s’attaquer aux problèmes de la vie quotidienne des Français et pour ressouder la gauche. Des textes sur le vieillissement, la fin de vie, l’énergie et l’apprentissage sont attendus d’ici 2016. Le chef de l’État s’attend également à une question sur Nicolas Sarkozy, mis en examen. Il répondra « sur les principes, dit-on, sans jamais entrer dans la polémique ».

 

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