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Armées : des crédits d’investissement pas à la hauteur des enjeux ?

Armées : des crédits d’investissement pas à la hauteur des enjeux?

Sur une masse annoncée de 400 milliards d’euros dans la future loi de programmation militaire, que restera-t-il pour les crédits d’investissements ? Il convient donc, selon le groupe Mars, de raisonner en euros constants (donc augmentée de la valeur de l’inflation chaque année) pour sanctuariser une cible de 30 milliards par an. Par le groupe Mars.

« Est-ce que raisonner uniquement en crédits d’investissements et en euros constants pourrait faciliter le travail d’élaboration de la programmation qui, à quelques semaines de son examen en Conseil des ministres, n’est toujours pas finalisée à ce jour ? Assurément, car cela réduirait l’incertitude » (Le groupe Mars)

Le processus d’élaboration d’un projet de loi de programmation militaire (LPM) est toujours un exercice complexe qui implique un long travail de préparation en amont. En fait, la programmation des investissements militaires est suffisamment complexe en soi pour ne pas rajouter des « bourrages » budgétaires ou normatifs. C’est pourtant le cas depuis plusieurs LPM. Initialement, la LPM ne servait qu’à planifier l’investissement de défense selon une programmation pluriannuelle que l’annualité des lois de finances ne permet pas. Il était alors considéré comme inutile de planifier les dépenses de fonctionnement qui, pour leur part, s’accommodent fort bien du principe d’annualité.

Mais, pour camoufler le désinvestissement de défense initié dans les années 1990, il a été décidé d’intégrer les dépenses de fonctionnement dans la LPM : cela permettait de gonfler artificiellement les chiffres. La mise en œuvre de la LOLF a ensuite imposé de plafonner les effectifs militaires. Enfin, on a jugé utile de faire de la LPM le « véhicule législatif » unique de la législature, en l’affublant d’une partie normative de plus en plus importante, souvent sans aucun rapport avec la programmation militaire (par exemple la création des associations professionnelles de militaires ou l’encadrement des techniques de renseignement) et d’ailleurs si imposante qu’on ne pouvait plus tout y mettre, ce qui a permis de reporter les mesures les plus techniques dans des ordonnances.

Une LPM fourre-tout

Au total, la LPM est devenue une sorte de fourre-tout dans lequel la véritable programmation militaire, résumée dans quelques articles de loi explicités dans un rapport annexé, est diluée parmi des dizaines d’articles sans rapport les uns avec les autres, souvent d’une grande technicité. Vu de l’exécutif, cela offre le double avantage de masquer les impasses programmatiques tout en donnant du grain à moudre aux parlementaires sur des sujets annexes, pour ne pas dire accessoires. Le camouflage et le leurrage sont – il est vrai – des modes d’action défensifs bien connus des militaires.
Chacun sort satisfait d’un débat parlementaire qui a permis aux uns de s’exprimer et aux autres d’obtenir l’adhésion de la représentation nationale à leurs arbitrages en amont du débat. La seule à ne pas être satisfaite est la défense de la nation : c’est ainsi que 300 milliards d’euros d’investissements manquent à la défense depuis que la LPM sert à tout autre chose que programmer l’investissement de défense (cf. notre précédente chronique : Armées : si le budget avait été maintenu à son niveau de 1981, il s’élèverait 80 milliards d’euros par an (2/2) (latribune.fr).
Une augmentation quasi-homothétique

Alors, au nom des principes de sincérité et de transparence, essayons d’y voir plus clair dans les chiffres présentés par l’exécutif avant le débat budgétaire, chiffres qui sont loin d’être définitifs compte tenu d’une configuration politique inédite avec un Parlement dominé par les oppositions au gouvernement (cf. une autre de nos précédentes chroniques Loi de programmation militaire : et si le Parlement votait une rallonge financière (1/2) (latribune.fr).
D’après « les chiffres clés de la défense 2021 », dernière publication officielle disponible, le budget de la défense se répartit comme suit en « titres » (catégorie budgétaire), à grands traits :

Cette représentation schématique, basée sur « les chiffres clés de la défense 2021 », permet de visualiser les grands « agrégats » de l’investissement de défense, lesquels se répartissent en une bonne centaine de programmes d’armement ou d’infrastructure, regroupant eux-mêmes des centaines de marchés publics. Mais l’inertie est telle que les grandes masses n’évoluent pas de manière significative entre elles. Dans un budget en croissance, elles augmentent de manière quasi-homothétique. C’est à l’intérieur de ces agrégats que des choix sont faits entre programmes.
Future LPM : près d’un euro sur quatre ira à la dissuasion

On peut donc considérer que, dans la prochaine LPM, près d’un euro sur quatre sera consacré à la dissuasion et au moins un sur trois aux grands équipements conventionnels (dits « programmes à effet majeur », PEM) comme le Rafale, Scorpion ou le SNA Barracuda. Les quelque 40% restants se répartiront entre le maintien en condition opérationnelle (entretien programmé du matériel ou du personnel, EPM/EPP, près de 20%), l’investissement dans l’infrastructure (environ 10%) et les autres investissements (10% à 15% de petits équipements, munitions, investissement dans le renseignement et la recherche hors dissuasion).

C’est bien sur ces agrégats que devrait se focaliser le débat budgétaire. Les autres titres relèvent de dépenses ordinaires, voire « obligatoires », sur lesquelles les parlementaires n’ont guère de prise. Sans même parler des deux milliards de subventions (T6) qui concernent essentiellement la mission budgétaire « liens avec la nation, mémoire et anciens combattants », habituellement non prise en compte dans la LPM, la masse salariale (T2) du ministère des armées dépasse 21 milliards d’euros, y compris 8,5 milliard au titre des cotisations « employeur » au budget des pensions de l’État. Cette dépense improductive imposée par la LOLF, qui gonfle artificiellement le budget, n’est traditionnellement pas prise en compte dans la LPM.
Espérons que ce soit toujours le cas. Mais il n’existe, à ce stade des annonces, aucune garantie. Hors pensions et « anciens combattants », le périmètre LPM de 2021 était de 39,5 milliards d’euros, dont 45% de T5.

Que restera-t-il pour les crédits d’investissements ?
La dépense de masse salariale « hors pensions » (12,5 milliards en 2021), qui augmente mécaniquement avec l’ancienneté et la montée en compétences et les mesures exogènes (augmentation du SMIC ou du point fonction publique), n’est contenue que par les difficultés des armées à atteindre leurs cibles de recrutement. Par conséquent, programmer cette dépense est un abus de langage : la LPM ne sert qu’à en estimer la trajectoire dans le temps, sans action significative sur son évolution.

Quant au fonctionnement (T3 qui comprend les crédits de la préparation opérationnelle des forces), on ne peut contenir sa dynamique budgétaire sans paupériser les armées et les rendre de moins en moins opérationnelles. Cela sera encore plus le cas pour la LPM à venir avec la remise à niveau de la préparation opérationnelle dans un contexte de flambée du prix des carburants opérationnels, qui s’ajoutera à la mise en œuvre de la nouvelle politique de rémunération des militaires (NPRM) et au doublement annoncé du nombre de réservistes (qu’il faudra bien rémunérer).
Au total, plus de 45 % des crédits LPM obéissent à une dynamique sans rapport avec la programmation militaire. Sur une masse annoncée de 400 milliards d’euros, que restera-t-il pour les crédits d’investissements ? Aucun chiffre n’est donné officiellement à ce stade, ce qui est déjà inquiétant. Sur la base d’une cible de 210 milliards d’euros de crédits d’investissements sur 7 ans (soit 52,5%), cela donnerait 30 milliards d’euros de « titre 5 » par an. Or ces chiffres sont des euros courants, donc affectés par l’inflation.

LPM : euros courants ou euros constants ?
C’est pourtant bien le seul chiffre qui devrait retenir l’attention des parlementaires. D’autant que l’inflation affecte toujours plus l’équipement de défense que les indices moyens en raison d’une dynamique propre au secteur (loi dite « d’Augustine » du nom de l’ancien patron de Lockheed Martin qui l’a formulée). Il convient donc de raisonner en euros constants. Si déjà le débat parlementaire permettait de sanctuariser la cible de trente milliards par an, en monnaie constante (donc augmentée de la valeur de l’inflation chaque année), ce serait un progrès notable. Cela donnerait de la visibilité aux industriels et aux états-majors, qui s’arrachent actuellement les cheveux pour élaborer une programmation cohérente. La cible de 400 milliards dévoilée tardivement par le chef des armées se situe en effet à un niveau inférieur au bas de la fourchette correspondant aux besoins exprimés par les armées.

Est-ce que raisonner uniquement en crédits d’investissements et en euros constants pourrait faciliter le travail d’élaboration de la programmation qui, à quelques semaines de son examen en Conseil des ministres, n’est toujours pas finalisée à ce jour ? Assurément, car cela réduirait l’incertitude et neutraliserait les risques d’éviction liés au dérapage de la masse salariale et, surtout, de l’inflation. Sur cette base programmatique stable, les états-majors et la DGA vont pouvoir planifier sereinement les acquisitions nécessaires sans devoir retarder certains programmes (ce qui renchérit les coûts unitaires et met l’industrie en difficulté) ou en sacrifier d’autres (comme il est question de le faire pour le standard 3 de l’hélicoptère Tigre) pour compléter nos stocks de munitions ou acheter sur étagère les milliers de drones consommables qui manquent à nos forces.

Accessoirement, cela pacifierait les relations entre états-majors, qui sont mis en concurrence pour obtenir un budget inférieur aux besoins estimés, ce qui n’est jamais de bon augure en période de crise internationale, quand toutes les énergies devraient être dirigées vers la défense des frontières (de nos alliés) et de nos intérêts plutôt que de nos « prés carrés » bureaucratiques.
Bercy s’y opposera

Naturellement, Bercy refusera au nom du principe fumeux dit « d’auto-assurance », qui n’a aucun fondement juridique. On comprend que les grands argentiers aient le dernier mot en temps de paix et d’endettement supérieur aux critères de Maastricht, mais le primat de la gestion budgétaire a-t-il encore un sens quand la guerre fait rage en Europe ? A fortiori quand la stricte orthodoxie budgétaire se révèle économiquement, socialement, politiquement et stratégiquement désastreuse ?
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(*) Le groupe Mars, constitué d’une trentaine de personnalités françaises issues d’horizons différents, des secteurs public et privé et du monde universitaire, se mobilise pour produire des analyses relatives aux enjeux concernant les intérêts stratégiques relatifs à l’industrie de défense et de sécurité et les choix technologiques et industriels qui sont à la base de la souveraineté de la France.

Fonds d’investissement : 1 % seulement à dimension écolo

Fonds d’investissement : 1 % seulement à dimension écolo

 

1 % seulement des investissements prend réellement en cause la préoccupation environnementale. . Il y a de toute évidence un écart irréconciliable entre le flot de discours écolo officiel et la réalité économique. Une situation qui provient sans doute de deux extrémismes. D’une part l’extrémisme libéral qui fait de la rentabilité immédiate – en tout cas la plus rapide possible- le seul critère de gestion et qui néglige les aspects environnementaux voir même les contestent. D’autre part l’extrémisme des écologistes politiques qui sont prêts à sacrifier la croissance en même temps que l’emploi et le pouvoir d’achat. Très clairement rien n’a changé en matière de fonds d’investissement en dépit de tous les discours et le tous les accords.

 

158 fonds d’investissement dans le monde sur les 16.500 analysés, soit à peine 0,5% des actifs placés, sont en ligne avec ses objectifs pour limiter la hausse des températures d’après Carbon Disclosure Project (CDP). . Un chiffre peu reluisant que met en lumière ce mercredi l’association internationale spécialisée dans la collecte des données sur les émissions de gaz à effet de serre des entreprises. Ces 158 fonds représentent 0,5% des 27.000 milliards de dollars d’actifs placés par l’ensemble des fonds d’investissement étudiés.

 

Programmes d’investissement : bilan mitigé pour la Cour des Comptes

Programmes d’investissement  : bilan mitigé pour  la Cour des Comptes

 

Dans la perspective du plan de 30 milliards annoncé par Emmanuelle Macon il est intéressant de prendre connaissance du bilan que fait la Cour des Comptes des quatre plans précédents  (PIA).

Pour faire simple, reconnaissons que ce bilan est assez mitigé. La Cour des Comptes admet qu’il est difficile de mesurer l’efficacité de ces plans en raison de leur complexité et de l’articulation avec d’autres formes d’aide.

La question reste donc de savoir si ces plans d’investissement participent de la modernisation de l’appareil de production ou si ils ne permettent pas souvent des effets d’aubaine.

De toute manière reste le problème fondamental de la comparaison avec une période de référence. C’est-à-dire la comparaison entre une situation avec plan d’investissement et une situation sans plan d’investissement. Un questionnement éternel vis-à-vis de toutes les mesures de soutien.

Les quatre PIA successifs ont mobilisé quelque 57 milliards d’euros au bénéfice de la recherche et de l’enseignement supérieur, de l’innovation dans les entreprises, de la diffusion d’outils numériques et de la transition écologique, notamment dans l’habitat et les transports,

Le référé relève aussi des « effets positifs » du dispositif PIA sur « la compétition entre les porteurs de projets », ainsi que des effets de « structuration » et « d’entraînement », notant toutefois que « l’effet de levier affiché doit être fortement relativisé » à cause du poids des co-financeurs publics comme Bpifrance ou la Banque européenne d’investissement (BEI).

La Cour critique surtout le « caractère tardif et encore limité de la démarche d’évaluation des actions financées »« Les évaluations conduites jusqu’ici sont essentiellement micro-économiques mais les particularités de chaque investissement en rendent les conclusions peu généralisables », constate-t-elle. « L’appréciation des effets macro-économiques du PIA reste très limitée, les complexités méthodologiques et les interactions avec une multitude de dispositifs publics (fiscaux, subventionnels, réglementaires, etc.) rendant l’exercice particulièrement délicat », ajoute-elle.

Avec « la crise de la Covid-19, la Cour estime que le moment est venu pour ouvrir une réflexion de fond sur le devenir » du PIA. Enfin, le référé envoyé fin juillet demandait déjà au gouvernement de réfléchir à une meilleure articulation entre le PIA et les autres programmes d’investissement, deux mois et demi avant la présentation du plan France 2030, intervenue mardi.

Énergie : un manque d’investissement dans les renouvelables ( Jean Pisani Ferry)

Énergie : un manque d’investissement dans les renouvelables ( Jean Pisani Ferry)

 

 

 

L’économiste, Jean Pisani-Ferry,  déplore, dans sa chronique au « Monde », l’insuffisance des signaux politiques qui permettraient aux marchés d’investir dans les énergies renouvelables, alors qu’ils fuient déjà les énergies fossiles, provoquant l’envolée des prix.

Tribune

 

 

A l’évidence, l’envol du prix du pétrole et du gaz, qui inquiète les ménages et affole les gouvernements, n’est pas attribuable à une seule cause. Aléas climatiques, comportements de stockage, attitude russe… Les explications contingentes s’empilent, particulièrement dans le contexte d’une économie déréglée par le choc pandémique. Mais il est une cause qui doit alerter, parce qu’elle revêt un caractère structurel : c’est l’impact de la transition écologique – ou plus exactement de la manière dont elle s’engage.

Quelque 80 % de l’énergie consommée dans le monde proviennent aujourd’hui des combustibles fossiles (plus 5 % de nucléaire). Pour limiter le réchauffement, il va falloir passer à 60 % d’ici à 2030 et à 25 % en 2050. Cette transformation va impliquer un effort considérable de recherche, de conversion des systèmes énergétiques, d’adaptation des réseaux et de construction d’infrastructures.

 

Tout compris, les estimations disponibles de l’investissement additionnel requis convergent, pour 2030, vers 2 % du produit intérieur brut mondial par an, en net. L’Agence internationale de l’énergie estime ainsi que l’investissement énergétique va devoir passer de 2 000 milliards de dollars (1 720 milliards d’euros) par an au cours des dernières années à 5 000 milliards en 2030, avant de redescendre graduellement. Et ce n’est pas tout : la transition va aussi impliquer un transfert vers les renouvelables de l’investissement dans les énergies brunes, qui représente encore une bonne moitié du total. In fine, l’investissement nouveau va devoir s’élever à quelque trois points de PIB mondial par an.

C’est considérable, et ça ne se fera pas sans accroc. L’enjeu macroéconomique est d’importance. L’enjeu énergétique aussi, car la transition va profondément perturber le délicat équilibre du marché mondial. Si la montée en régime des renouvelables ne s’accompagne pas d’un repli parallèle de l’extraction de combustibles fossiles, il y aura excès d’offre et le prix des énergies fossiles s’effondrera ; si, à l’inverse, le désinvestissement dans les énergies d’hier est plus rapide que le développement des nouvelles capacités, les prix s’envoleront.

C’est cette seconde tendance qu’on observe actuellement. Dans son rapport, l’AIE compare trois scénarios : le premier, normatif, conduit à la neutralité carbone en 2050 ; le second, moins ambitieux, correspond aux objectifs nationaux annoncés dans le cadre de l’accord de Paris ; et le troisième aux politiques effectivement en place, qui sont loin d’être en ligne avec les objectifs affichés. Or, si l’investissement dans le charbon et le gaz est aujourd’hui au niveau prévu dans le premier scénario, l’investissement en renouvelables est encore près de quatre fois inférieur à ce qu’il faudrait.

La réussite économique ne dépend pas uniquement des plans d’investissement

La réussite économique ne dépend pas uniquement des plans d’investissement

 tribune 

par Eric Mengus ,HEC Pari., dans l’opinion

Dans un contexte de doutes sur la croissance de long terme en Europe et en France en particulier, il est primordial de repenser les conditions nécessaires pour favoriser une telle croissance. Aujourd’hui, cette croissance repose également sur des leviers en dehors des plans d’investissements – comme le plan France 2030 –, et des actions du ministère de l’économie

 

La pandémie de Covid-19 a frappé la France dans un contexte de ralentissement marqué de sa croissance de long terme. En effet, de 2010 à 2019, la croissance en France s’est élevée à 1,4 % en moyenne, à comparer aux 2,2 % pendant la période 1994-2008. Il est difficile d’imaginer que les conséquences sur l’économie de la pandémie elle-même contribuent à faire remonter la croissance de long terme.

Pourtant, cette croissance est clé pour la France. Elle permet le financement de son modèle social, notamment du système de retraite par répartition. Elle est aussi importante pour la stabilité de la dette publique. Enfin, elle est surtout essentielle pour le niveau de vie en France à l’avenir et pour la capacité du pays à relever des défis importants comme le changement climatique.

La moindre croissance observée en tendance s’explique, d’après les économistes – lire notamment Bergeaud, Cette, Lecat : Croissance de long terme et tendances de la productivité, Revue de l’OFCE, 2017 –, par une moindre croissance de la productivité, c’est-à-dire la capacité de l’économie à créer de la richesse à partir des ressources, capital et travail, qu’elle utilise.

Trouver de nouveaux gains de productivité est très certainement une affaire de politiques économiques, que ce soit pour favoriser l’innovation, créer des filières d’avenir ou encore pour assurer la concurrence entre entreprises. Le plan d’investissements annoncé par le président de la République s’inscrit dans la première veine.

Cependant, des signes se multiplient indiquant que, pour assurer les conditions de la croissance de long terme, des politiques sont nécessaires, y compris au-delà de la seule sphère économique stricto sensu.

L’exemple le plus frappant est très certainement l’évolution de l’école, où la France se classe à présent parmi les derniers pays de l’OCDE. L’effondrement des résultats de notre système scolaire interroge ainsi sur le capital humain – si important pour la croissance – de la France des décennies à venir.

Les tensions inflationnistes liées aux prix des matières premières et de l’énergie ont également remis sur la table la question des choix énergétiques futurs de la France : comment assurer une énergie disponible, compétitive et verte ?

L’éducation et l’énergie ne sont ici que deux exemples de ce que les économistes appellent des biens publics, dont il est urgent d’assurer et d’améliorer la fourniture. Il ne s’agit pas d’un débat sur la justification ou non d’une intervention de l’Etat tous azimuts ; ce qui nous paraît crucial est que la qualité et la fourniture effective des biens publics soit au cœur des préoccupations de notre société, indépendamment de la nature des acteurs, publics, parapublics voire privés, qui les fournissent.

Eric Mengus, HEC Paris.

Plan d’investissement-«France 2030»: pourquoi encore le mythe des start-up ?

Plan d’investissement-«France 2030»:  pourquoi encore le mythe des start-up ?

 

 

Le plan de redynamisation de l’économie française n’est déjà pas à la hauteur des enjeux. Un plan très vague  de 30 à 50 milliards d’euros sur  10 ans. Autant dire pas grand-chose. En outre ,Emmanuel Macron toujours accro à la mode des start-up ne peut s’empêcher de sacrifier à la mode en indiquant qu’il compte sur elles pour le développement y compris la réindustrialisation.

 

Pourquoi encore cette allusion aux start-up qui certes existent mais sont le plus souvent centré sur des secteurs de la tech pouvant faire fortune en quelques années seulement. En général on considère que les start-ups créent autour de 30 000 emplois par an. Le problème est qu’il faudrait faire le solde des emplois créés et de ceux qui sont supprimés. En effet certaine start-up qui ont créé des plates-formes servent essentiellement à accélérer les importations de produits étrangers et détruisent les emplois dans l’Hexagone. D’autres évidemment sont utiles et nécessaires.

Pour l’ensemble de l’économie, la dynamique est bien différente. Le plus souvent, il faut des dizaines et des dizaines d’années pour conforter et trouver son secteur de marché. Ce sont toutes les nouvelles entreprises qu’il faut soutenir, ce sont toutes les actuelles entreprises qu’il faut aider à se développer et pas simplement s’en remettre au mythe des seules start-up.

De toute évidence Macron a encore beaucoup à apprendre de la réalité économique du pays. «La réindustrialisation française passera aussi, et peut-être surtout dans certains domaines, par les start-up», a déclaré Emmanuel Macron, qui s’exprimait au forum annuel Bpifrance Inno Génération (BIG), organisé à Paris. «Si on veut construire la France de 2030, on doit reconquérir de la part industrielle, on doit ré-innover dans et par l’industrie et donc décider de multiplier des financements de start-up industrielles.

2022 : Jadot pour un très vague plan d’investissement de 50 par an

2022 : Jadot pour un très vague plan d’investissement de 50 par an

   

 

Une promesse intéressante du candidat choisi par les Verts celle consistant à engager un vaste programme d’investissement dont la moitié consacrée au service public et l’autre moitié à la reconstruction et au logement.  Des propos toutefois relativement vague et surtout dont le mode de financement n’est pas précisé.

 

Les propos de Yannick Jadot paraissent particulièrement flous et généraux pour un candidat à la présidence de la république et témoigne sans doute de l’impréparation de cette catégorie d’écolos à assumer un jour la magistrature suprême.

 

«Dès mon premier jour, j’engagerai la sortie de l’élevage industriel. Il faut (…) réinstaller les agriculteurs dans les campagnes, avec des revenus décents. Ce qui permettra de remplir un autre objectif: lutter contre la malbouffe, donc contre les maladies chroniques et l’obésité», explique le candidat écologiste au JDD. Il «extirpera» ensuite «les lobbys qui gangrènent l’économie française et vampirisent les subventions et les politiques publiques pour qu’enfin ce soit le climat, la santé, l’environnement et la justice sociale qui priment».

«Chaque euro d’argent public sera conditionné à la protection de l’environnement. Plus un euro pour Total tant que Total n’a pas rompu avec sa logique qui consiste à chercher toujours plus de pétrole et plus de gaz dans le sous-sol !», assure-t-il. Pour «réparer notre société» et «reconstruire notre économie», Yannick Jadot prévoit un plan d’investissement «de 50 milliards d’euros par an sur le quinquennat, soit 2 % du PIB».

«Vingt-cinq milliards d’euros seront consacrés à la reconstruction, dont 10 milliards au logement et au bâtiment», et «25 milliards seront dévolus à des services publics de qualité». Ce programme «va créer 1,5 million d’emplois, revivifier l’économie, et enclencher un cercle vertueux d’investissement et de consommation responsable», assure-t-il.

«Nous allons restaurer un impôt sur la fortune et aller vers l’ISF climatique. Le patrimoine financier qui investit dans les énergies fossiles sera davantage taxé. Il faut décarboner la finance !», clame le candidat écologiste qui  fait la la preuve de son amateurisme politique quand il s’agit de se mettre en posture de gestion

Réindustrialisation  » le plan d’investissement du gouvernement » (Agnès Pannier-Runacher)

Réindustrialisation  » le plan d’investissement du gouvernement »  (Agnès Pannier-Runacher)

 

,La ministre en charge de l’Industrie, Agnès Pannier-Runacher, s’explique notamment sur le plan d’investissement (dans la Tribune, extrait)

 

Vous avez signé ce lundi à Lyon un nouveau contrat de filière, Solutions industrie du futur (SIF), qui vient rejoindre d’autres filières au sein du Conseil national de l’Industrie (CNI) : un an après la constitution des filières, pourquoi cet ajout et à quels enjeux tentez-vous de répondre plus précisément ?

AGNES PANNIER-RUNACHER - La signature du contrat de filière Solutions Industrie du Futur vise à rendre visible toutes les solutions françaises qui permettent de moderniser et digitaliser les chaînes de production. La France a raté le virage des machines-outils, à la différence de l’Allemagne, la Suisse, ou même de l’Italie du Nord. Nous devons réussir aujourd’hui le virage de ce que l’on appelle l’industrie du futur, et qui comprend toutes ces technologies de machines à commandes numériques, de fabrication numérique, de robots et capteurs qui permettent de gérer en temps réel la production et de réaliser de la maintenance productive.

Il s’agit d’un élément clé pour notre compétitivité, il n’y aura pas d’industrie solide sans ces technologies. Or, il existe un grand nombre d’acteurs très pointus dans ce secteur, mais dont la taille est trop petite pour qu’ils soient connus par les industriels. Tout l’enjeu est donc de les rendre visibles, et de faire en sorte que des partenariats se concrétisent, afin de proposer des solutions plus intégrées.

La relocalisation était à l’ordre du jour de votre déplacement à nouveau, mais comme vous l’introduisiez hier, « ce n’est pas un combat facile ». Bruno Le Maire a affirmé lui-même ce week-end qu’il n’y aurait « pas de souveraineté politique sans souveraineté technologique ». Après des mesures fortes comme la baisse pérenne de 10 milliards d’euros par an des impôts de production, quelles sont les pistes étudiées pour redonner à la France une compétitivité durable ?

Depuis quatre ans, le président de la République a mis ces questions au cœur de notre politique économique. Nous en avons amélioré l’attractivité de la France avec la baisse sur l’impôt sur les sociétés de 33 à 25 %, ce qui est considérable, ou encore avec des mesures sur la fiscalité du capital, qui permettent aux investisseurs qui prennent le risque d’investir dans les entreprises d’avoir un meilleur retour sur investissement.

Nous avons également réformé le code du travail, pour donner plus de prévisibilité aux entreprises, ainsi que la formation et investi 15 milliards d’euros dans les compétences : c’est du jamais vu jusqu’ici.

Nous avons enfin travaillé sur la simplification, à travers trois lois qui rompent avec la tradition de bureaucratie française, dont une loi qui donne le droit à l’erreur aux entreprises et la loi d’accélération et de simplification de l’action publique (Asap) du 7 décembre 2020 qui accélère et simplifie l’extension des sites industriels. Nous allons continuer grâce à la loi 3Ds ( différenciation, décentralisation, déconcentration et simplification) en cours de discussions, ou à la Loi Climat et Résilience, qui permet de prendre par ordonnance des mesures de simplification l’installation des sites industriels sur d’anciennes friches.

Notre obsession a été sans cesse de simplifier les procédures administratives, sans rien enlever à nos exigences environnementales. Car il ne faut pas confondre les exigences environnementales et les procédures administratives.

Plan d’investissement : le ministre de l’économie très vague

Plan d’investissement : le ministre de l’économie très vague

Le moins que l’on puisse dire c’est que le ministre de l’économie a été très vague quant au contenu du plan d’investissement. Il s’est contenté de reprendre des banalités concernant des filières du futur assez lointaine comme l’hydrogène vert, le calcul quantique, l’intelligence artificielle, le nouveau nucléaire – « un atout majeur de l’économie française » .

Or le redressement économique passe par un soutien d’abord au investissement dans les industries d’aujourd’hui. Les nombreuses industries qui ont été expatriées dans des pays considérés comme plus avantageux sur le plan fiscal et social. En outre l’hydrogène vert, le calcul quantique, l’intelligence artificielle et le nucléaire ne sont pas des filières de même nature.

Certaines relèvent de la recherche d’autres comme l’intelligence artificielle ne sont pas une filière propre mais un outil commun à la plupart des champs de l’économie. Certaines filières pourront se développer dans les 10 ans quand d’autres demanderont plusieurs dizaines d’années. Bref on sent que le plan de aux investissements est encore très vague. Il paraîtrait pourtant très simple de consacrer une grande partie de ce plan par exemple au infrastructures concernant la mobilité, la formation, la rénovation thermique des bâtiments et Internet très grand débit..

UN VAGUE PLAN D’INVESTISSEMENT » À LA RENTRÉE

UN VAGUE PLAN D’INVESTISSEMENT » À LA RENTRÉE

sans doute conscient des réservations des experts concernant la faiblesse de la croissance française, le président a ajouté un couplet à son intervention en indiquant simplement qu’un plan d’investissement pourrait être décidé à la rentrée . Un plan pour l’instant très vague mais qui viserait à dynamiser une économie qui aura bien du mal à retrouver son niveau de 2019 dès le début de 2022. En effet l’hypothèse d’une quatrième vague sanitaire pourrait contraint de revoir à la baisse des perspectives économiques déjà un peu faiblardes.

 

« A la rentrée, après le travail et les consultations en cours, nous déciderons d’un plan d’investissement qui visera un objectif: bâtir la France de 2030 et faire émerger dans notre pays et en Europe les champions de demain, qui dans les domaines du numérique, de l’industrie verte, des biotechnologies ou encore dans l’agriculture, dessineront notre avenir », a déclaré le président de la République lors de son allocution télévisée.

Le danger de l’accord d’investissement avec la Chine

Le danger de l’accord d’investissement avec la Chine

L’économiste Francisco Juan Gomez Martos livre, dans une tribune au « Monde », une analyse politique de l’accord d’investissement entre l’Union européenne et la Chine et estime que l’aversion de la Chine pour le principe de la transparence et son refus d’une société civile indépendante constituent des obstacles majeurs.

 

Tribune.

 

L’annonce, le 30 décembre 2020, de l’accord d’investissement avec la Chine (ACI) a été présentée par la Commission européenne comme un grand succès, visant à renforcer le multilatéralisme en déclin et l’« autonomie stratégique » de l’Union européenne (UE) en tant qu’acteur mondial.

Cet accord a pourtant une portée qui va bien au-delà des aspects concernant la libéralisation des prestations de services et des investissements étrangers directs. Il est éminemment politique et mérite donc un débat approfondi sur les conséquences prévisibles de sa mise en œuvre.

Ce débat doit prendre en compte l’expérience des relations avec la Chine acquise dans plusieurs secteurs.

Du point de vue géostratégique, non seulement cet accord ne répond pas à l’autonomie stratégique de l’Union européenne, mais montre, au contraire, la subordination naïve de l’UE aux intérêts stratégiques de Pékin, qui a voulu éviter la formation d’une alliance entre les Etats-Unis, l’UE et le Japon, regroupant toutes les démocraties libérales du monde prônant l’économie de marché et défendant les règles du multilatéralisme.

 

Du point de vue économique, si le marché intérieur européen est le principal atout de l’UE et du bien-être de ses citoyens, de récentes recherches montrent que l’intégration commerciale européenne perd de son élan. Cette détérioration est imputable en grande partie au rôle de la Chine puisque les Etats membres de l’UE sont de plus en plus intégrés dans la chaîne de valeur chinoise.

Du point de vue commercial, l’accord naît dans le cadre d’un déficit commercial permanent de l’UE à l’égard de la Chine, ce qui paradoxalement n’est pas abordé par l’accord. Depuis le début de ce siècle, l’UE a enregistré des déficits commerciaux importants avec la Chine qui augmentent régulièrement et qui ont toujours été sous-estimés.

Une dépendance structurelle accrue par rapport à la Chine

L’excédent cumulé chinois dans ses relations commerciales avec l’UE a atteint 1 800 milliards d’euros au cours des douze dernières années, l’équivalent du PIB de l’Italie en 2019. Dans ce contexte, la première priorité des négociations de l’UE avec la Chine aurait dû viser à faire pression pour qu’elle améliore l’accès à son marché et augmente ses importations de produits européens, créant ainsi des emplois en Europe en cette période particulièrement délicate

Du point de vue industriel : l’accord ouvre la voie à une dépendance structurelle accrue par rapport à la Chine dans les secteurs-clés. La crise a montré la vulnérabilité et la dépendance de l’industrie européenne vis-à-vis de la Chine dans l’approvisionnement en masques, équipements de protection individuels, tests et autres denrées de première nécessité pour lutter contre le virus.

Cybersécurité : un manque d’investissement dans les PME

Cybersécurité : un manque d’investissement dans les PME

C’est la conclusion d’une étude menée par l’Ifop pour la société de conseil en cybersécurité F-Secure*, et qu’Europe 1 révèle en exclusivité. Concrètement, neuf entreprises sur dix estiment qu’il est essentiel de se prémunir contre les attaques informatiques. Sauf qu’il y a un décalage, notamment chez les TPE-PME, entre la réflexion et le passage à l’acte : une entreprise sur deux ne sécurise pas ses postes de travail et une sur trois n’utilise même pas d’antivirus.

 

Cette insuffisance résulte d’abord d’un choix financier. Selon cette étude, pour 60% des PME, le budget pour la protection de leur système informatique ne doit pas dépasser 1.000 euros par an. « Avec cette somme, on est capable de protéger une petite infrastructure, une TPE de moins de dix salariés. Un antivirus c’est environ 50 euros par an et un pare-feu pour une petite entreprise c’est 300 euros par an. Si on ajoute les interventions du prestataire de service informatiques, on arrive à 1.000 euros », détaille Guillaume Gamelin, vice-président de F-Secure France. 

Problème : c’est une somme insuffisante pour des PME de 20 ou 50 salariés. Or, « plus l’entreprise est grosse et plus elle est numérisée, plus elle est concernée par les cyberattaques », rappelle Guillaume Gamelin. Et les temps ont changé. « Hier, il suffisait d’un logiciel antivirus qu’on activait sur demande. Aujourd’hui, avec la complexité des nouvelles attaques, ce n’est plus suffisant. Il faut investir dans des ressources humaines pour vérifier et entretenir les systèmes informatiques au quotidien », souligne ce spécialiste de la cybersécurité.

Une prise de conscience pendant la crise du Covid

L’étude menée pour F-Secure met en évidence un décalage entre la perception, par les entreprises, des risques liés aux cyberattaques et les actions menées pour s’en protéger. « On observe une prise de conscience liée à la cybersécurité, grâce ou à cause de l’actualité et de la médiatisation des attaques visant des hôpitaux et des mairies« , assure Guillaume Gamelin. « Il y a eu une bascule lors de la crise du Covid-19. Les patrons sont aujourd’hui mieux informés des risques. L’inquiétude est partagée autant par les PME que par les grands groupes. Tout le monde réalise qu’une attaque informatique peut avoir des effets très concrets et très néfastes. »

Malgré l’inquiétude, deux tiers des dirigeants interrogés estiment que leurs salariés sont suffisamment protégés. Ce qui, au vu des montants investis, est loin d’être toujours le cas. « Il y a parfois un décalage entre le sentiment de sécurité des entreprises et leur niveau réel de protection, qu’il soit géré en interne ou par un prestataire de services », prévient le vice-président de F-Secure France. D’autant que le risque augmente. « Il y a une professionnalisation des hackers qui sont aujourd’hui regroupés comme des organisations criminelles. »

*Étude quantitative réalisée en ligne auprès d’un échantillon national représentatif de 500 « professionnels » âgés de 18 ans et plus, entre le 31 mars et le 2 avril 2021. 75% des entreprises interrogées ont moins de 10 salariés.

Un accord d’investissement sino-européen préparé en douce sous l’influence de l’Allemagne

Un accord d’investissement sino-européen préparé en douce sous l’influence de l’Allemagne

 

En vérité , les discussions ont commencé il y a environ cinq ans mais c’est la signature qui paraît un peu précipitée. Une signature qui pourrait intervenir dans les jours à venir sous l’insistance de la Chine bien sûr mais aussi de l’Allemagne qui veut développer ses implantations en Chine considérée comme le marché d’avenir.

Le problème c’est que cette problématique n’a pratiquement pas été abordée publiquement en France ni dans beaucoup d’autres pays européens.

La découverte publique de cette affaire pourrait une nouvelle fois poser la question de la fâcheuse tendance de l’Allemagne a privilégié son seul business. “L’accord pourrait être bouclé dès cette semaine”, a dit la source anonyme à Reuters ( un technocrate de Bruxelles sans doute)

“Notre accès au marché sera bien meilleur, de même que la protection de nos investissements en Chine. Nous travaillons depuis des années à l’amélioration de l’accès au marché et les Chinois ont fait un grand pas en notre direction”, a ajouté la source.

Un « plan d’investissement massif » pour l’université (Thomas Piketty)

Un « plan d’investissement massif » pour l’université (Thomas Piketty)

Thomas Piketty réclame un « plan d’investissement massif » pour l’enseignement supérieur français après les « six mois de blanc complet » dans les universités liés au confinement imposé par la crise du covid19.

Avec l’épidémie, « il y a eu six mois de blanc complet, qui viennent après un début d’année très chahuté par les grèves sur les retraites. Aujourd’hui, on a besoin d’un plan d’investissement massif » pour l’université déclare M. Piketty dans un entretien au Journal du Dimanche durant lequel il estime que la situation de la jeunesse représente le « plus grand gâchis depuis dix ans ».

« Le nombre d’étudiants a augmenté de 30% mais le budget de l’enseignement supérieur n’a absolument pas suivi. Les places disponibles, en particulier en IUT et BTS pour les bacheliers technologiques, sont insuffisantes. Elles sont prises par des bacheliers généraux qui eux-mêmes fuient un système mal financé. C’est un gâchis gigantesque », dénonce l’économiste, qui est directeur d’études à l’ Ecole des hautes études en sciences sociales et professeur à l’Ecole d’économie de Paris.

Il fustige aussi un « double discours avec d’un côté la start-up nation et l’innovation, et de l’autre la paupérisation de l’enseignement supérieur »« Le budget total des universités, hors recherche, stagne autour de 12-13  milliards d’euros depuis dix ans. En récupérant les 5  milliards d’euros perdus » lors de la suppression de l’Impôt sur la fortune (ISF) et la flat tax, on augmenterait de 40 % leurs moyens, estime-t-il.

 

Brexit: accord sur les sociétés d’investissement ?

Brexit: accord sur les sociétés d’investissement ?

Finalement ce qu’on présente comme un accord concernant les sociétés d’investissement entre la Grande-Bretagne et l’union européenne est une disposition qui s’applique à toutes les sociétés financières étrangères d’une certaine puissance. Cela s’appliquera donc aux sociétés d’investissement britanniques comme à d’autres sociétés étrangères. Les sociétés d’investissement étrangères souhaitant opérer dans la zone euro devront créer des filiales au sein du bloc, une décision qui affectera avant tout les sociétés financières basées à Londres. Ces nouvelles règles, si elles sont approuvées par le Parlement européen, signifient que les entreprises basées au Royaume-Uni devront, après le Brexit, ouvrir des succursales en zone euro si elles veulent continuer à offrir une gamme complète de services. Dans le cadre de cette réglementation, les sociétés d’investissement seraient également sous la supervision de la Banque centrale européenne (BCE), comme les grandes banques. Les sociétés d’investissement ayant 15 milliards d’euros d’actifs ou plus seraient soumises automatiquement aux mêmes exigences que les grandes banques et celles dont le montant des actifs est situé entre cinq et 15 milliards d’euros se verraient imposer des règles moins strictes à moins que leur activité soit considérée comme comportant un risque systémique, apprend-on dans le communiqué de la Commission européenne. Cette dernière proposait que ces nouvelles règles ne s’appliquent que pour les firmes disposant de plus de 30 milliards d’euros d’actifs.




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