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Economie: Les taux d’intérêts resteront hauts en Europe

Economie: Les taux d’intérêts resteront hauts en Europe

Pour Patrick Artus, économiste et conseiller de la banque Natixis, la Banque centrale européenne devrait maintenir ses taux directeurs élevés bien plus longtemps que son homologue américaine. Mais il estime que le temps de « l’argent magique » est révolu. (intreview dans la « Tribune »).

Aux États-Unis, les taux oscillent entre 5% et 5,5% et entre 4% et 4,75% en Europe, alors qu’ils étaient encore négatifs début 2022. Cette hausse aussi brutale a-t-elle permis de gagner la bataille contre l’inflation ?

PATRICK ARTUS- Il y a une grande différence entre la situation américaine et européenne. Les États-Unis ont gagné la lutte contre l’inflation et sont parvenus à un atterrissage doux (« soft landing »), c’est-à-dire à durcir l’accès au crédit sans perdre de croissance. Cette victoire est d’autant plus significative que l’inflation hors énergie, alimentation et loyer imputé a diminué fortement pour atteindre 2,6% en novembre, un niveau inférieur à celui de l’inflation générale (3,2%). C’est l’inverse en zone euro, où l’inflation sous-jacente reste forte (5%) tandis que l’inflation générale se situe à 2,9%. Qui plus est est, l’écart entre l’inflation sous-jacente et l’inflation générale est très fort en raison de l’effet de base important puisque les prix de l’énergie l’an dernier étaient l’an dernier très élevés et qu’ils ont fortement diminué cette année. Contrairement aux États-Unis, le ralentissement de l’inflation en Europe est donc essentiellement lié à un effet de base favorable.

Par ailleurs, en matière de perspectives de croissance, la zone euro est également beaucoup moins bien lotie que les États-Unis. Outre-Atlantique, la croissance en 2023 devrait atteindre 3% quand nous serons autour de 0%. Pour faire simple, la zone euro fait face à un scénario de stagflation, donc une inflation couplée à une récession, quand les Etats-Unis ressortent de période d’inflation et de hausse sans trop de casse. Cette différence de trajectoire s’explique notamment par la différence de productivité. Celle-ci augmente de 2% par an aux États-Unis alors qu’elle stagne en Europe. Or cette disparition de la productivité de zone euro est très inflationniste.

Ces différences de trajectoire sont-elles prises en compte par les banques centrales, du moins dans leur communication ?

Les deux banques ont un discours dur. Mais nous voyons tout de même que la Fed opte pour un discours plus traditionnel qui est de dire, « pour réduire l’inflation, je cogne [sur l'économie, NDLR] » alors que la BCE se montre plus douce et laisse entendre qu’elle va taper moins fort que son homologue mais dans le but de garder ses taux hauts plus longtemps. Ainsi, Jerome Powell, le président de la Fed et d’autres gouverneurs ont affirmé que de nouvelles hausses de taux n’étaient pas exclues alors que du côté de la BCE, le gouverneur de la Banque de France, François Villeroy de Galhau s’est permis de dire que, « sauf surprise », l’institution ne relèverait plus ses taux.

Mais il faut aussi bien comprendre que, dans les faits, les deux institutions ont une politique différente du fait d’une situation différente. Aux États-Unis, les taux d’intérêt réels, dont nous soustrayons l’inflation sous-jacente, est de 2 ou 3% tandis que les taux d’intérêt réels de la BCE sont à -1%. La BCE est donc beaucoup plus tendre avec l’économie.

Quelles sont les raisons de ces divergences de politiques et de discours ?

La Fed a un discours plus dur car elle peut se permettre de se concentrer sur une lutte totale contre l’inflation grâce à la résilience de l’économie américaine. Celle-ci s’explique par trois raisons : la mise en place d’une politique budgétaire expansionniste, la progression rapide des investissements, notamment étrangers, sur le sol américain, et le maintien de la consommation des ménages américains qui désépargnent.

La BCE ne peut compter sur un tel socle car la croissance de la zone euro est nulle et la consommation des ménages moindre. L’économie européenne est donc plus fragile et la BCE ne mène pas de politique très dure pour juguler l’inflation.

Derrière les discours, allons-nous voir dans les évolutions des taux des divergences entre les deux grandes banques centrales ?

La Fed conserve une communication dure car elle veut s’assurer que les anticipations d’inflation sont bien mortes et que la hausse des prix va se maintenir à 2,5%. Mais en réalité, la banque centrale américaine est rassurée.

D’ailleurs, à l’inverse de ce que laisse entendre le discours, je pense que la Fed va baisser ses taux au début de l’année 2024 alors que la BCE devrait les maintenir entre 4% et 4,75% jusqu’en 2025. Et pour cause, l’inflation en 2024 est anticipée à 4,2% car nous n’allons plus bénéficier des effets de base des prix de l’énergie. Ce regain d’inflation qui se profile va empêcher l’institution de Francfort de baisser ses taux, contrairement à ce que croient les marchés financiers.

Si les taux évoluent différemment, quelles seront les conséquences sur les économies américaine et européenne et sur leurs devises ?

Il n’y aura pas beaucoup de conséquences sur l’euro/dollar car il existe d’importantes forces contraires. Aujourd’hui, tout le monde pense que la Fed va prochainement baisser fortement ses taux. Par conséquent, cette information devrait déjà être intégrée dans les cours du dollar, lequel devrait mécaniquement voir sa valeur baisser par rapport à l’euro. C’est sans compter sur l’énorme flux de capitaux qui entrent aux États-Unis, via les marchés financiers mais aussi en direct via les investissements des entreprises sur le sol américain. Ces investissements représentent 6 points de produit intérieur brut aux États-Unis contre aucun en zone euro. La forte demande de dollars maintient donc son cours.

En revanche, cette divergence à venir entre les banques centrales est très mauvaise pour l’économie européenne car le maintien des taux directeurs en zone euro va encore ralentir la croissance et affaiblir le tissu économique. D’autant plus que l’Europe est également fragilisée par un manque de productivité et une inflation importée importante du fait des prix de l’énergie que ne connaissent pas les États-Unis.

Cela étant, il faut raison garder sur les faillites d’entreprises. Normalement, une hausse des taux amène à une forte chute des investissements et, in fine, une chute des profits. Mais ce n’est pas ce que l’on a vu cette année. Les entreprises sont parvenues à maintenir leurs profits, ce qui permet à l’économie européenne de rester robuste.
Cette résistance s’explique par le durcissement économique porté par les ménages et les États mais aussi par les protections dont ont bénéficié les entreprises. Il y aura donc, évidemment, des hausses des défaillances d’entreprises, mais celle-ci ne sera pas catastrophique. Les 54.000 faillites d’entreprises françaises observées sur les 12 derniers mois en octobre traduisent un retour à la situation de 2019. Autrement dit, les entreprises qui font défaut aujourd’hui sont les « entreprises zombies » qui avaient survécu artificiellement grâce aux aides de l’Etat et c’est d’ailleurs la même chose aux États-Unis, malgré la résilience de leur économie.

Que pourrait faire l’Europe pour améliorer sa situation, baisser son inflation et faire repartir sa croissance ?

Il faut que les Vingt-Sept mettent en place un Inflation reduction act européen comme l’ont fait les Etats-Unis. Il faut accorder des aides fiscales à l’investissement plutôt que des subventions publiques bureaucratiques et inefficaces. Il faut réfléchir à une politique économique européenne efficace en réindustrialisant pour attirer les investissements. Reste néanmoins le problème du manque de productivité lié au vieillissement de la population, à la faiblesse de l’investissement dans la technologie et à l’absentéisme au travail. Les investisseurs sont beaucoup plus attirés par les États-Unis que l’Europe.

Lorsque les banques centrales auront vaincu leur combat contre l’inflation, jusqu’où redescendront leurs taux d’intérêt ?

En Europe, il sera très difficile de ramener l’inflation à 2% car plusieurs facteurs inflationnistes vont rester comme les prix de l’énergie, l’absence de productivité où encore le niveau élevé des coûts de production par rapport à de nombreux pays. Avec tous ces facteurs, les taux directeurs ne retomberont pas sous les 3% en Europe. Du côté des États-Unis, malgré leur meilleure situation, les taux directeurs vont probablement suivre le même schéma et s’arrêter également au seuil de 3%, ce qui correspond à la normalité monétaire des années 2000 où l’Occident vivait avec de l’inflation tout en réussissant à maintenir la croissance. Les taux d’intérêt à 0% n’ont été qu’un épisode de politique monétaire anormalement accommodante servant à soutenir les Etats trop endettés qui va prendre fin.

Les taux d’intérêts resteront hauts en Europe

Les taux d’intérêts resteront hauts en Europe

Pour Patrick Artus, économiste et conseiller de la banque Natixis, la Banque centrale européenne devrait maintenir ses taux directeurs élevés bien plus longtemps que son homologue américaine. Mais il estime que le temps de « l’argent magique » est révolu. (intreview dans la « Tribune »).

Aux États-Unis, les taux oscillent entre 5% et 5,5% et entre 4% et 4,75% en Europe, alors qu’ils étaient encore négatifs début 2022. Cette hausse aussi brutale a-t-elle permis de gagner la bataille contre l’inflation ?

PATRICK ARTUS- Il y a une grande différence entre la situation américaine et européenne. Les États-Unis ont gagné la lutte contre l’inflation et sont parvenus à un atterrissage doux (« soft landing »), c’est-à-dire à durcir l’accès au crédit sans perdre de croissance. Cette victoire est d’autant plus significative que l’inflation hors énergie, alimentation et loyer imputé a diminué fortement pour atteindre 2,6% en novembre, un niveau inférieur à celui de l’inflation générale (3,2%). C’est l’inverse en zone euro, où l’inflation sous-jacente reste forte (5%) tandis que l’inflation générale se situe à 2,9%. Qui plus est est, l’écart entre l’inflation sous-jacente et l’inflation générale est très fort en raison de l’effet de base important puisque les prix de l’énergie l’an dernier étaient l’an dernier très élevés et qu’ils ont fortement diminué cette année. Contrairement aux États-Unis, le ralentissement de l’inflation en Europe est donc essentiellement lié à un effet de base favorable.

Par ailleurs, en matière de perspectives de croissance, la zone euro est également beaucoup moins bien lotie que les États-Unis. Outre-Atlantique, la croissance en 2023 devrait atteindre 3% quand nous serons autour de 0%. Pour faire simple, la zone euro fait face à un scénario de stagflation, donc une inflation couplée à une récession, quand les Etats-Unis ressortent de période d’inflation et de hausse sans trop de casse. Cette différence de trajectoire s’explique notamment par la différence de productivité. Celle-ci augmente de 2% par an aux États-Unis alors qu’elle stagne en Europe. Or cette disparition de la productivité de zone euro est très inflationniste.

Ces différences de trajectoire sont-elles prises en compte par les banques centrales, du moins dans leur communication ?

Les deux banques ont un discours dur. Mais nous voyons tout de même que la Fed opte pour un discours plus traditionnel qui est de dire, « pour réduire l’inflation, je cogne [sur l'économie, NDLR] » alors que la BCE se montre plus douce et laisse entendre qu’elle va taper moins fort que son homologue mais dans le but de garder ses taux hauts plus longtemps. Ainsi, Jerome Powell, le président de la Fed et d’autres gouverneurs ont affirmé que de nouvelles hausses de taux n’étaient pas exclues alors que du côté de la BCE, le gouverneur de la Banque de France, François Villeroy de Galhau s’est permis de dire que, « sauf surprise », l’institution ne relèverait plus ses taux.

Mais il faut aussi bien comprendre que, dans les faits, les deux institutions ont une politique différente du fait d’une situation différente. Aux États-Unis, les taux d’intérêt réels, dont nous soustrayons l’inflation sous-jacente, est de 2 ou 3% tandis que les taux d’intérêt réels de la BCE sont à -1%. La BCE est donc beaucoup plus tendre avec l’économie.

Quelles sont les raisons de ces divergences de politiques et de discours ?

La Fed a un discours plus dur car elle peut se permettre de se concentrer sur une lutte totale contre l’inflation grâce à la résilience de l’économie américaine. Celle-ci s’explique par trois raisons : la mise en place d’une politique budgétaire expansionniste, la progression rapide des investissements, notamment étrangers, sur le sol américain, et le maintien de la consommation des ménages américains qui désépargnent.

La BCE ne peut compter sur un tel socle car la croissance de la zone euro est nulle et la consommation des ménages moindre. L’économie européenne est donc plus fragile et la BCE ne mène pas de politique très dure pour juguler l’inflation.

Derrière les discours, allons-nous voir dans les évolutions des taux des divergences entre les deux grandes banques centrales ?

La Fed conserve une communication dure car elle veut s’assurer que les anticipations d’inflation sont bien mortes et que la hausse des prix va se maintenir à 2,5%. Mais en réalité, la banque centrale américaine est rassurée.

D’ailleurs, à l’inverse de ce que laisse entendre le discours, je pense que la Fed va baisser ses taux au début de l’année 2024 alors que la BCE devrait les maintenir entre 4% et 4,75% jusqu’en 2025. Et pour cause, l’inflation en 2024 est anticipée à 4,2% car nous n’allons plus bénéficier des effets de base des prix de l’énergie. Ce regain d’inflation qui se profile va empêcher l’institution de Francfort de baisser ses taux, contrairement à ce que croient les marchés financiers.

Si les taux évoluent différemment, quelles seront les conséquences sur les économies américaine et européenne et sur leurs devises ?

Il n’y aura pas beaucoup de conséquences sur l’euro/dollar car il existe d’importantes forces contraires. Aujourd’hui, tout le monde pense que la Fed va prochainement baisser fortement ses taux. Par conséquent, cette information devrait déjà être intégrée dans les cours du dollar, lequel devrait mécaniquement voir sa valeur baisser par rapport à l’euro. C’est sans compter sur l’énorme flux de capitaux qui entrent aux États-Unis, via les marchés financiers mais aussi en direct via les investissements des entreprises sur le sol américain. Ces investissements représentent 6 points de produit intérieur brut aux États-Unis contre aucun en zone euro. La forte demande de dollars maintient donc son cours.

En revanche, cette divergence à venir entre les banques centrales est très mauvaise pour l’économie européenne car le maintien des taux directeurs en zone euro va encore ralentir la croissance et affaiblir le tissu économique. D’autant plus que l’Europe est également fragilisée par un manque de productivité et une inflation importée importante du fait des prix de l’énergie que ne connaissent pas les États-Unis.

Cela étant, il faut raison garder sur les faillites d’entreprises. Normalement, une hausse des taux amène à une forte chute des investissements et, in fine, une chute des profits. Mais ce n’est pas ce que l’on a vu cette année. Les entreprises sont parvenues à maintenir leurs profits, ce qui permet à l’économie européenne de rester robuste.
Cette résistance s’explique par le durcissement économique porté par les ménages et les États mais aussi par les protections dont ont bénéficié les entreprises. Il y aura donc, évidemment, des hausses des défaillances d’entreprises, mais celle-ci ne sera pas catastrophique. Les 54.000 faillites d’entreprises françaises observées sur les 12 derniers mois en octobre traduisent un retour à la situation de 2019. Autrement dit, les entreprises qui font défaut aujourd’hui sont les « entreprises zombies » qui avaient survécu artificiellement grâce aux aides de l’Etat et c’est d’ailleurs la même chose aux États-Unis, malgré la résilience de leur économie.

Que pourrait faire l’Europe pour améliorer sa situation, baisser son inflation et faire repartir sa croissance ?

Il faut que les Vingt-Sept mettent en place un Inflation reduction act européen comme l’ont fait les Etats-Unis. Il faut accorder des aides fiscales à l’investissement plutôt que des subventions publiques bureaucratiques et inefficaces. Il faut réfléchir à une politique économique européenne efficace en réindustrialisant pour attirer les investissements. Reste néanmoins le problème du manque de productivité lié au vieillissement de la population, à la faiblesse de l’investissement dans la technologie et à l’absentéisme au travail. Les investisseurs sont beaucoup plus attirés par les États-Unis que l’Europe.

Lorsque les banques centrales auront vaincu leur combat contre l’inflation, jusqu’où redescendront leurs taux d’intérêt ?

En Europe, il sera très difficile de ramener l’inflation à 2% car plusieurs facteurs inflationnistes vont rester comme les prix de l’énergie, l’absence de productivité où encore le niveau élevé des coûts de production par rapport à de nombreux pays. Avec tous ces facteurs, les taux directeurs ne retomberont pas sous les 3% en Europe. Du côté des États-Unis, malgré leur meilleure situation, les taux directeurs vont probablement suivre le même schéma et s’arrêter également au seuil de 3%, ce qui correspond à la normalité monétaire des années 2000 où l’Occident vivait avec de l’inflation tout en réussissant à maintenir la croissance. Les taux d’intérêt à 0% n’ont été qu’un épisode de politique monétaire anormalement accommodante servant à soutenir les Etats trop endettés qui va prendre fin.

Inflation– des taux d’intérêts élevés pour longtemps (FMI)

Inflation– des taux d’intérêts élevés pour longtemps (FMI)

Le chef du département des marchés monétaires et financiers du FMI, Tobias Adrian, estime qu’il est probable que l’inflation se maintienne encore pour longtemps et recommande des taux d’intérêt élevés.

Le fonds monétaire international se montre beaucoup plus prudent que nombre d’experts qui prévoient la chute de l’inflation à partir de l’été. Certes il y a un léger tassement des prix mais des prix à un niveau encore exceptionnel. Pour le FMI, l’inflation sera durable et va affecter 2023 est sans doute de 1024. Du coup, la lutte contre la hausse des prix via les taux d’intérêt doit continuer. Le risque évidemment c’est que la rigueur de la politique monétaire vienne accentuer la tendance baissière de la croissance partout dans le monde.

Le contraire de ce que pensent certains opérateurs qui souhaiteraient aux États-Unis l’engagement d’un processus de baisse des taux. À tout le moins le FMI recommande de maintenir les taux actuels tant que l’inflation ne sera pas redescendue autour de 2 %.

Les taux d’intérêt se situent désormais entre 4,50 à 4,75% aux Etats-Unis et entre 2,5% et 3,25% dans la zone euro après les dernières hausses annoncées mercredi par la Fed et mercredi par la BCE, et de nouvelles hausses sont d’ores et déjà prévues cette année. Le gap est encore important entre les taux d’intérêt et l’inflation autour de 7 % en Europe et de 5 % aux États-Unis.
« Les banques centrales devraient communiquer sur la nécessité probable de maintenir les taux d’intérêt à un niveau plus élevé pendant plus longtemps, jusqu’à ce qu’il soit prouvé que l’inflation – y compris les salaires et les prix des services – est durablement revenue à l’objectif », ont écrit le chef du département des marchés monétaires et financiers du FMI, Tobias Adrian, et ses deux adjoints dans un message diffusé sur un blog.

« Un relâchement prématuré pourrait faire courir le risque d’une forte résurgence de l’inflation une fois que l’activité aura rebondi, laissant les pays sensibles à de nouveaux chocs qui pourraient désancrer les anticipations d’inflation », ont-ils ajouté.

Selon le FMI, l’histoire a montré qu’une inflation élevée mettait souvent du temps à se résorber en l’absence de mesures de politique monétaire « énergiques et décisives ». Le fonds estime que si la hausse des prix des biens a ralenti, c’est peu probable que ce soit le cas dans le secteur des services sans un ralentissement significatif du marché du travail.
« Il est essentiel que les banques centrales évitent de mal interpréter les fortes baisses des prix des biens et d’assouplir leur politique avant que l’inflation des services et les salaires, qui s’ajustent plus lentement, n’aient aussi nettement diminué », écrivent les auteurs. « Il est essentiel que les responsables politiques restent résolus et se concentrent sur le retour de l’inflation à l’objectif sans délai ».

Finances et Inflation– des taux d’intérêts élevés pour longtemps (FMI)

Finances et Inflation– des taux d’intérêts élevés pour longtemps (FMI)

Le chef du département des marchés monétaires et financiers du FMI, Tobias Adrian, estime qu’il est probable que l’inflation se maintienne encore pour longtemps et recommande des taux d’intérêt élevés.

Le fonds monétaire international se montre beaucoup plus prudent que nombre d’experts qui prévoient la chute de l’inflation à partir de l’été. Certes il y a un léger tassement des prix mais des prix à un niveau encore exceptionnel. Pour le FMI, l’inflation sera durable et va affecter 2023 est sans doute de 1024. Du coup, la lutte contre la hausse des prix via les taux d’intérêt doit continuer. Le risque évidemment c’est que la rigueur de la politique monétaire vienne accentuer la tendance baissière de la croissance par tout le monde.

Le contraire de ce que pensent certains opérateurs qui souhaiteraient aux États-Unis l’engagement d’un processus de baisse des taux. À tout le moins le FMI recommande de maintenir les taux actuels tant que l’inflation ne sera pas redescendue autour de 2 %.

Les taux d’intérêt se situent désormais entre 4,50 à 4,75% aux Etats-Unis et entre 2,5% et 3,25% dans la zone euro après les dernières hausses annoncées mercredi par la Fed et mercredi par la BCE, et de nouvelles hausses sont d’ores et déjà prévues cette année. Le gap est encore important entre les taux d’intérêt et l’inflation autour de 7 % en Europe et de 5 % aux États-Unis.
« Les banques centrales devraient communiquer sur la nécessité probable de maintenir les taux d’intérêt à un niveau plus élevé pendant plus longtemps, jusqu’à ce qu’il soit prouvé que l’inflation – y compris les salaires et les prix des services – est durablement revenue à l’objectif », ont écrit le chef du département des marchés monétaires et financiers du FMI, Tobias Adrian, et ses deux adjoints dans un message diffusé sur un blog.

« Un relâchement prématuré pourrait faire courir le risque d’une forte résurgence de l’inflation une fois que l’activité aura rebondi, laissant les pays sensibles à de nouveaux chocs qui pourraient désancrer les anticipations d’inflation », ont-ils ajouté.

Selon le FMI, l’histoire a montré qu’une inflation élevée mettait souvent du temps à se résorber en l’absence de mesures de politique monétaire « énergiques et décisives ». Le fonds estime que si la hausse des prix des biens a ralenti, c’est peu probable que ce soit le cas dans le secteur des services sans un ralentissement significatif du marché du travail.
« Il est essentiel que les banques centrales évitent de mal interpréter les fortes baisses des prix des biens et d’assouplir leur politique avant que l’inflation des services et les salaires, qui s’ajustent plus lentement, n’aient aussi nettement diminué », écrivent les auteurs. « Il est essentiel que les responsables politiques restent résolus et se concentrent sur le retour de l’inflation à l’objectif sans délai ».

Inflation– des taux d’intérêts élevés pour longtemps

Inflation– des taux d’intérêts élevés pour longtemps (FMI)

le chef du département des marchés monétaires et financiers du FMI, Tobias Adrian, estime qu’il est probable que l’inflation se maintienne encore pour longtemps et recommande des taux d’intérêt élevés.

Le fonds monétaire international se montre beaucoup plus prudent que nombre d’experts qui prévoient la chute de l’inflation à partir de l’été. Certes il y a un léger tassement des prix mais des prix à un niveau encore exceptionnel. Pour le FMI, l’inflation sera durable et va affecter 2023 est sans doute de 1024. Du coup, la lutte contre la hausse des prix via les taux d’intérêt doit continuer. Le risque évidemment c’est que la rigueur de la politique monétaire vienne accentuer la tendance baissière de la croissance par tout le monde.

Le contraire de ce que pensent certains opérateurs qui souhaiteraient aux États-Unis l’engagement d’un processus de baisse des taux. À tout le moins le FMI recommande de maintenir les taux actuels tant que l’inflation ne sera pas redescendue autour de 2 %.

Les taux d’intérêt se situent désormais entre 4,50 à 4,75% aux Etats-Unis et entre 2,5% et 3,25% dans la zone euro après les dernières hausses annoncées mercredi par la Fed et mercredi par la BCE, et de nouvelles hausses sont d’ores et déjà prévues cette année. Le gap est encore important entre les taux d’intérêt et l’inflation autour de 7 % en Europe et de 5 % aux États-Unis.
« Les banques centrales devraient communiquer sur la nécessité probable de maintenir les taux d’intérêt à un niveau plus élevé pendant plus longtemps, jusqu’à ce qu’il soit prouvé que l’inflation – y compris les salaires et les prix des services – est durablement revenue à l’objectif », ont écrit le chef du département des marchés monétaires et financiers du FMI, Tobias Adrian, et ses deux adjoints dans un message diffusé sur un blog.

« Un relâchement prématuré pourrait faire courir le risque d’une forte résurgence de l’inflation une fois que l’activité aura rebondi, laissant les pays sensibles à de nouveaux chocs qui pourraient désancrer les anticipations d’inflation », ont-ils ajouté.

Selon le FMI, l’histoire a montré qu’une inflation élevée mettait souvent du temps à se résorber en l’absence de mesures de politique monétaire « énergiques et décisives ». Le fonds estime que si la hausse des prix des biens a ralenti, c’est peu probable que ce soit le cas dans le secteur des services sans un ralentissement significatif du marché du travail.
« Il est essentiel que les banques centrales évitent de mal interpréter les fortes baisses des prix des biens et d’assouplir leur politique avant que l’inflation des services et les salaires, qui s’ajustent plus lentement, n’aient aussi nettement diminué », écrivent les auteurs. « Il est essentiel que les responsables politiques restent résolus et se concentrent sur le retour de l’inflation à l’objectif sans délai ».

Alstom et Valérie Pécresse : enquête judiciaire pour prise illégale d’intérêts

Alstom et Valérie Pécresse : enquête judiciaire pour prise illégale d’intérêts

D’après une révélation du média Blast , le couple Jérôme et Valérie Pécresse « possède des actions chez Alstom », quand bien même celle-ci préside l’autorité de transports Ile-de-France Mobilités (IDFM). À la suite de ces révélations, le Parquet national financier (PNF) a décidé d’ouvrir une enquête, nous apprend l’AFP, de source judiciaire. Valérie Pécresse, qui dirige la région Île-de-France est soupçonnée d’avoir détenu des stock options chez le poids lourd du déplacement, Alstom, alors qu’elle présidait l’autorité de transports Île-de-France Mobilités (IDFM).

En février dernier, pendant la campagne électorale, les élus écologistes avaient annoncé saisir la justice à ce sujet. Suite à ce signalement, le Parquet national financier (PNF) a décidé, vendredi, d’ouvrir une enquête préliminaire pour prise illégale d’intérêts.

Dans leur déclaration, les élus écologistes, dont David Belliard, adjoint EELV à la maire de Paris, avaient indiqué « penser » que Valérie Pécresse avait commis « une infraction de prise illégale d’intérêts » après son élection à la tête de l’organisation en 2015. Ils s’appuyaient notamment sur un article du média en ligne Blast , datant de janvier dernier, lequel avançait que la présidente de la région avait « invisibilisé » des actions d’Alstom qu’elle détenait avec son époux Jérôme Pécresse, qui travaillait pour le groupe jusqu’à novembre 2015, pour qu’elles disparaissent de ses déclarations d’intérêts.

Quelques semaines après ces supposées manœuvres, Valérie Pécresse était élue présidente de la région Île-de-France. Selon Blast, c’est à cette période qu’elle aurait créé une fiducie, ou trust, pour qu’une banque s’occupe de la gestion du portefeuille d’actions du couple à leur place. Plus tard, IDFM a passé une commande de matériel roulant à Alstom, dont le contrat s’élève à 2,4 milliards d’euros, d’après les dires des élus écologistes à l’origine du signalement.

« Madame Pécresse ne s’est pas abstenue de participer pendant cette période à l’examen des dossiers et au choix des entreprises soumises au vote du CA (…) qui ont abouti au choix de l’entreprise Alstom comme fournisseur, (…) alors qu’elle et son époux étaient détenteurs d’actifs financiers de cette entreprise », avaient-ils affirmé en février. L’entourage de l’ancienne ministre avait alors démenti : « Après le début de son mandat, ni elle, ni lui n’ont plus jamais été propriétaires d’actions Alstom, ni intéressés aux résultats de l’entreprise ou à l’évolution du cours de l’action. »

Sollicité vendredi par l’Agence France-Presse, son entourage a réaffirmé que Valérie Pécresse « a scrupuleusement respecté les règles de prévention des conflits d’intérêt, en toute transparence avec la Haute autorité pour la transparence de la vie publique (HATVP) ». « C’est une énième boule puante des Verts selon leur méthode habituelle de calomnies pour salir », ont commenté ses soutiens. Ils assurent que « toutes les pièces justificatives sur cette dénonciation calomnieuse » ont été transmises à la justice.

Conflit d’intérêts : La ministre de l’écologie avait oublié de signaler ses intérêts familiaux dans le pétrole

Conflit d’intérêts : La ministre de l’écologie avait oublié de signaler ses intérêts familiaux dans le pétrole

Curieusement, la ministre de l’écologie a été blanchi par la Haute autorité pour la transparence de la vie publique pour n’avoir pas mentionné ses intérêts dans le pétrole. Et le gouvernement a sorti à la un décret au journal officiel pour protéger la ministre.Reste qu’il est pour le moins surprenant qu’on ait choisi comme ministre de l’écologie une responsable qui possède des intérêts financiers familiaux dans le pétrole et en plus dans les paradis fiscaux !

Dans la matinée, un décret paru au Journal Officiel stipulait qu’Agnès Pannier-Runacher ne pourrait plus s’occuper de sujets liés à trois entreprises, Défense conseil international, EP2C et le groupe pétrolier Perenco dont le père de la ministre a été l’un des dirigeants.

Selon la HATVP, ce décret par lequel la ministre n’interviendra en aucune façon dans les dossiers concernant cette société permettra «de prévenir les risques de conflits d’intérêts vis-à-vis de ce groupe». Ces dossiers, s’il y a lieu, seront désormais traités par la Première ministre Élisabeth Borne. En se mettant à l’écart de ces sujets, la ministre entendait «couper court à toute critique», a justifié son entourage auprès de l’AFP.

La HATVP avait lancé le 8 novembre des «vérifications» après des informations du média d’investigation Disclose, affimant que les enfants d’Agnès Pannier-Runacher détenaient des parts dans une société française, non mentionnée sur sa déclaration d’intérêts, et dont les fonds sont en partie domiciliés dans des paradis fiscaux.

Le père de la ministre, Jean-Michel Runacher, avait créé en 2016 en France cette société civile, nommée Arjunem, dans le cadre d’une transmission de patrimoine. Quatre de ses petits-enfants en sont les associés, dont les trois enfants d’Agnès Pannier-Runacher qui étaient alors mineurs, et pour lesquels la ministre a signé en tant que représentante légale. Selon Disclose, ce patrimoine provient de fonds spéculatifs, installés dans le Delaware, en Irlande et à Guernesey et dans lesquels Perenco détenait aussi des intérêts financiers.
«cadre de ses fonctions au gouvernement».
À VOIR AUSSI – Conflit d’intérêts: Agnès Pannier-Runacher «est à son travail et pleinement impliquée dans ses dossiers», défend Olivier Véran

Taux d’intérêt : un nouveau relèvement des taux américains qui va secouer toutes les banques centrales

Taux d’intérês : un nouveau relèvement des taux américains qui va secouer toutes les banques centrales

La banque centrale américaine a une fois de plus bousculé le monde monétaire en décidant d’un nouveau relèvement des taux d’intérêt. L’objectif est bien sûr de lutter contre une inflation qui selon les indicateurs se situe entre 6 et 8 %. Quant aux taux d’intérêt, ils se situnte maintenant près de 4 %. Il y a donc encore de la marge même si la Fed laisse entendre qu’elle va maintenant ralentir le processus d’augmentation des taux.

L’enjeu est en effet de lutter contre l’inflation mais sans trop menacer la croissance. La croissance est encore satisfaisante en 2022, autour de 2,5 % mais elle devrait se tasser en 2023.Les prévisions n’accordent qu’une progression de l’activité de 1 % l’année prochaine. À noter que dans le même temps l’union européenne pourrait tutoyer la récession.

La plupart des banques centrales sont donc à la remorque des États-Unis, les plus forts taux d’intérêt américain attirent en effet les capitaux ce qui a pour effet de renforcer encore le dollar est inversement d’affaiblir les autres monnaies.

Inévitablement, les autres banques centrales devront aussi procéder à de nouveaux réajustements à la hausse des taux d’intérêt sinon le risque est grand de provoquer de nouvelles dévalorisations des monnaies par rapport au dollar.

La Banque centrale européenne (BCE) a décidé Récemment hausse de ses taux d’intérêt de 75 points de base. Il s’agit de l’augmentation la plus importante appliquée depuis 1999.

« Le taux d’intérêt des opérations principales de refinancement et les taux d’intérêt de la facilité de prêt marginal et de la facilité de dépôt seront respectivement portés à 1,25 %, 1,50 % et 0,75 %, avec effet au 14 septembre 2022″, a précisé l’institution de Francfort. Mais la différence entre les taux européens et américains sont encore énormes.

La banque centrale américaine (Fed) a donc relevé mercredi ses taux à leur plus haut niveau depuis près de 15 ans, et pense continuer à les augmenter, cherchant à tout prix à juguler la forte inflation, une tâche compliquée cependant par la menace d’une récession.

Lors de sa conférence de presse, le président de la réserve fédérale, Jerome Powell, a prévenu qu’il faudrait « du temps » avant que les hausses de taux d’intérêt ne ralentissent l’inflation et que cela passerait sans doute par un ralentissement de l’économie.

Nouveau gouvernement : attention aux conflits d’intérêts

Nouveau gouvernement : attention aux conflits d’intérêts

 

Dans une tribune au « Monde », le président de Transparency International France, Patrick Lefas,  appelle la nouvelle cheffe du gouvernement, Elisabeth Borne, à mettre en place des mesures de déontologie et de transparence essentielles pour garantir la probité de l’exécutif.

Notons en effet que plusieurs affaires de membres de gouvernement ont été un peu vite enterrées par la justice depuis 2017 NDLR

 

Depuis les lois Confiance dans la vie politique du 15 septembre 2017 qui avaient cherché à traduire dans la loi la promesse forte d’exemplarité du candidat Emmanuel Macron et à tirer les leçons de l’affaire Fillon, le quinquennat qui s’est terminé le 13 mai laisse un goût d’inachevé en matière de transparence et de déontologie au niveau de l’exécutif. Alors que le Parlement s’est efforcé d’assurer un contrôle aussi rigoureux que possible des frais de mandat et s’est attaché à prévenir les risques de conflits d’intérêts, le gouvernement n’a pas suffisamment pris la mesure de l’exigence croissante d’éthique dans l’action et de redevabilité de chacun de ses membres, à l’instar de toutes les démocraties européennes.

La nouvelle première ministre, Elisabeth Borne, a aujourd’hui l’occasion de marquer dans la Constitution et les règles de fonctionnement de son gouvernement que tout manquement à la transparence et à la probité sera immédiatement sanctionné.

En premier lieu, il revient au chef du gouvernement la responsabilité de s’assurer que ses membres s’acquittent avec le plus grand sérieux de leurs obligations déclaratives auprès de la Haute Autorité pour la transparence de la vie publique [HATVP]. En moins de dix années d’existence, celle-ci s’est fait une place de choix dans la vie publique française. Ses vérifications préalables de la situation fiscale des « ministrables », ainsi que ses contrôles postérieurs renforcés des déclarations d’intérêts et de patrimoine garantissent l’exemplarité des ministres.

Pourtant, quelques démissions contraintes du précédent quinquennat, dont l’affaire Delevoye [le haut-commissaire aux retraites avait « omis » de déclarer plusieurs mandats dans sa déclaration d’intérêts à la HATVP et continuait d’occuper des fonctions rémunérées après son entrée au gouvernement], auraient pu facilement être évitées si les principaux intéressés avaient rempli avec sérieux leurs déclarations. Le contrôle de la HATVP, doublé du contrôle citoyen rendu possible par la transparence, permet tôt ou tard de révéler les inexactitudes avec les dégâts d’image que cela implique. La désinvolture vis-à-vis de ses obligations déontologiques n’est donc aujourd’hui plus tolérable et c’est à la première ministre d’énoncer clairement ce principe.

Faire respecter la discipline déontologique au sein du gouvernement, c’est aussi s’assurer qu’une fois que des risques de conflit d’intérêts ont été identifiés, ils soient neutralisés dès que possible par une règle stricte de déport. Si cette obligation légale a été appliquée avec rigueur par la grande majorité des ministres, comme en témoigne le très complet registre de prévention des conflits d’intérêts du gouvernement accessible en ligne, il aura suffi d’un manquement individuel pour aboutir à une mise en examen.

Taux d’intérêt FED : relèvement entre 0,75 % et 3,5 % ?

Taux d’intérêt  FED : relèvement entre 0,75 % et 3,5 % ?

 

Au départ du processus de remontée des taux d’intérêt la FED avait prévu de remonter les taux d’intérêt à trois reprises d’un quart  de point. Face à la hausse exceptionnelle de l’inflation, la FED s’est résolue à ajouter une quatrième étape de remonter d’un quart . Mais récemment des membres de la FED ont laissé entendre que les relèvements qui seront opérés courant 2022 pourraient se faire par demi-point et non pas par quart. Bref la fourchette entre les intentions premières et les perspectives s’élargit de 0,75 % à 3.5 % pour l’ensemble de l’année 2022.

Dans une interview accordée vendredi et publiée samedi soir par le Financial Times, le président de l’antenne de la Réserve fédérale d’Atlanta, Raphael Bostic, a affirmé que «toutes les options (étaient) sur la table à chaque réunion» de l’institution. Il s’attend toujours à trois hausses d’un quart de point de pourcentage d’ici la fin de l’année. Mais «si les données indiquent que les choses ont évolué d’une manière telle qu’un mouvement de 50 points de base est nécessaire ou [serait] approprié, alors je pourrais y réfléchir», a-t-il dit. Il a aussi souligné qu’il «serait à l’aise» avec l’idée de prendre une décision «à chaque réunion», suggérant ainsi qu’il pourrait y avoir une hausse de taux à chacune des sept réunions restant d’ici la fin de l’année.

Compte tenu de l’envolée exceptionnelle de l’inflation, le plus probable c’est qu’on pourrait atteindre la fourchette haute du relèvement des taux d’intérêt évoqué par Raphael Bostic.

La hausse des prix à la consommation aux États-Unis en décembre se révèle aussi forte que prévu. Le gain de 0,5 % de l’indice des prix le mois dernier, annoncé par le Département du travail, porte à 7 % l’inflation en 2021. Il faut remonter à 1982 pour retrouver une telle flambée. Voilà trois mois qu’en rythme annuel l’inflation dépasse 6 %, soit trois fois l’objectif de moyen terme de la Réserve fédérale.

 

Covid-19: des conflits d’intérêts qui méritent une enquête

Covid-19: des conflits d’intérêts qui méritent une enquête

C’est ce que pensent des  élus de droite Thibault Bazin, Valérie Boyer, Sébastien Meurant, Bérengère Poletti, Guy Teissier et Stéphane Viry, tous membres du courant souverainiste «Oser la France», se sont retrouvés autour d’une initiative de Julien Aubert visant à réclamer la transparence sur des liens éventuels entre ces professionnels de santé et l’industrie pharmaceutique.

Le député du Vaucluse regrette que les enquêtes parlementaires conduites à l’Assemblée et au Sénat sur la gestion de la crise sanitaire n’aient pas apporté de réponses précises à ces questions. «Les sujets ont été abordés mais, par exemple, Mme Buzyn m’a répondu qu’elle ne comprenait pas ma question et je suis resté sur ma faim. Mais avec les nouvelles révélations de l’IHU, il faut tirer les choses au clair, sans chercher à faire de polémique», estime-t-il. Pour justifier leur demande, les parlementaires s’appuient sur une conférence du 18 décembre dernier au sein de l’IHU marseillais, durant laquelle une synthèse d’environ quinze minutes a été présentée par le Professeur Chabrière sur les notions de «liens» et «conflits d’intérêts».

 

 

Les élus citent notamment le «laboratoire Gilead» en rappelant son implication dans la distribution d’un médicament, le Remdesivir. «Cette molécule, un temps préconisée par les autorités et dont l’Organisation Mondiale de la Santé a finalement déconseillé l’utilisation le 20 novembre dernier, faisait l’objet d’une promotion de la part de ces mêmes professionnels de santé», écrivent-ils.

 

 

Dans leur lettre à Olivier Véran, les élus réclament enfin des informations sur l’enquête de la revue «The Lancet». Cette publication scientifique de référence avait fait scandale en publiant de fausses données sur l’hydroxychloroquine et le ministre de la Santé avait annoncé sa volonté de demander des explications aux éditeurs.

ADP: Vinci quitte le conseil pour conflits d’intérêts ou manque d’intérêt ?

ADP: Vinci quitte le conseil pour conflits d’intérêts ou manque d’intérêt  ?

Il  y a encore quelques mois Vinci était sur les rangs comme candidat à la privatisation d’ADP, une activité particulièrement juteuse. Mais depuis le Coronavirus, Vinci a décidé de quitter le conseil d’administration d’ADP au motif d’un possible conflit d’intérêts. Un conflit d’intérêt qui ne devait pas exister dans l’hypothèse de l’achat d’ADP ! La vérité sans doute, c’est que l’activité aérienne et aéroportuaire perd de l’argent en ce moment et sans doute pour quelques années. Il y a vraisemblablement plusieurs acceptions dans le terme conflit d’intérêt !

Coronavirus : incompétence et conflits d’intérêts d’après le Pr Raoult

Coronavirus : incompétence et conflits d’intérêts d’après le Pr Raoult

C’est un véritable réquisitoire auquel s’est livré le Professeur Raoult lors de lraudition par la commission d’enquête sur la crise du coronavirus à l’Assemblée nationale.  Sa principale critique  a été adressée au conseil scientifique surtout accusé d’incompétence et de défense des intérêts de leurs boutiques voir de leurs egos. En outre, une sorte de comité de chapeau à plumes pas toujours au fait  de la problématique du Coronavirus.

La seconde attaque a été encore plus directe allant jusqu’à   la mise en cause de  la probité de certains chercheurs et autres responsables sanitaires aux liens un peu trop consanguins avec certains laboratoires pharmaceutiques. Il a fortement recommandé à la commission parlementaire de faire une enquête sur ces liens dont chacun sait qu’ils sont très forts puisque pour l’essentiel les laboratoires sont financés par les lobbys des industries pharmaceutiques.

D’où cette guerre curieuse entamée sous des prétextes scientifiques contre la chloroquine utilisée par le professeur Raoult, une guerre tenue par les partisans d’autres molécules fabriquées par d’autres laboratoires pharmaceutiques… qui les financement . En clair le professeur Raoult à mis  en évidence les liens financiers qui unissent non seulement les industries pharmaceutiques à certains laboratoires mais aussi aux responsables  parfois. De ce point de vue la dernière attaque lancée par la revue britannique Lancet qui démolit la chloroquine est révélatrice de la guerre des lobbys en même temps que de l’insuffisance scientifique des études prétendues telles et qui ne sont en fait  que de la propagande. Le Professeur Raoult n’a pas non plus ménagé la stratégie sanitaire des pouvoirs publics. Si le professeur août a très tôt quitté le comité scientifique qui pour lui n’en était pas un il n’a cessé de fournir des éléments d’analyse aux pouvoirs publics. Il n’a pas manqué de souligner la différence de taux de létalité  entre la région de Marseille et la région de Paris mettant une certaine manière en cause les deux stratégies développées.

 

on sait que le professeur Raoult a surtout milité pour développer au maximum une stratégie de dépistage, déconseillée d’abord puis interdites officiellement.

Interrogé à plusieurs reprises sur sa stratégie de dépistage très large, Didier Raoult a déclaré que l’organisation des tests dans le pays était «archaïque», accusant les deux centres nationaux de référence sur la grippe d’avoir voulu garder la mainmise sur leur réalisation. «Au début, on m’a interdit de faire des tests (…) Si on maintient ce système, vous développerez des personnalités de blaireaux dans leur terrier qui mordent quand on les approche.»

Boris Johnson dans le viseur de la justice pour conflit d’intérêts

Boris Johnson dans le viseur de la justice pour conflit d’intérêts

 

 

 

Le donneur de leçons ultra libérales, Boris Johnson est pris dans la nasse de ses contradictions. Lui, qui ne cesse de contester les interventions de l’État, aurait mis les mains dans le pot de confiture publique pour en faire bénéficier (selon le Sunday Times), Jennifer Arcuri, ancienne mannequin américaine devenue femme d’affaires, aurait touché au total 126.000 livres sterling (141.000 euros) d’argent public ; sans parler des autres facilités offertes par Boris Johnson que l’intéressée développe son business. Bref quand l’ultralibéralisme est conseillé pour les autres mais pas pour ses propres combines. On peut évidemment comprendre que Johnson est entretenu des liens d’amitié solide avec l’ancien mannequin mais rien ne justifiait sans doute qu’on utilise des fonds publics pour continuer de nourrir cette amitié.

 

Le Premier ministre britannique, qui a essuyé depuis son arrivée au pouvoir fin juillet plusieurs revers cuisants de la part du Parlement comme de la justice face à sa volonté de réaliser coûte que coûte le Brexit au 31 octobre, était maire de Londres de 2008 à 2016.A la suite de la révélation de cette affaire, l’administration régionale du grand Londres a saisi le service compétent en la matière – l’Independent Office for Police Conduct (IOPC) – afin qu’il évalue s’il y a lieu d’ouvrir une enquête pénale contre l’ancien maire de Londres, a-t-elle annoncé vendredi dans un communiqué.

 

Il apparaîtrait que, grâce à ses liens d’amitié avec Boris Johnson, Jennifer Arcuri a pu participer à des missions commerciales et bénéficier de contrats de sponsoring dont elle et ses sociétés n’auraient pas pu bénéficier autrement, selon le texte.

En cause, un contrat de sponsoring en 2013 pour un montant de 10.000 livres sterling (11.200 euros) et un autre de 1.500 livres sterling (1.700 euros) en 2014 dont a bénéficié la société de Mme Arcuri, Innotech. Elle avait également pu avoir accès à des événements à Singapour ou en Malaisie, ou encore à New York.

Selon le Sunday Times, Jennifer Arcuri aurait également reçu 15.000 livres sterling (17.000 euros) de fonds gouvernementaux en 2014 dans le cadre d’un programme destiné à encourager les entrepreneurs étrangers à monter des sociétés au Royaume-Uni et réussi à décrocher 100.000 livres sterling (112.000 euros) cette année de fonds destinés aux entreprises britanniques, alors qu’elle s’est réimplantée aux Etats-Unis.

Conflit d’intérêts du secrétaire général de l’Élysée: affaire enterrée

Conflit d’intérêts du secrétaire général de l’Élysée: affaire enterrée

 

Elysée : Une nouvelle affaire politico- financière encore enterrée par la justice. Cette fois celle du secrétaire général de l’Élysée fonctionnaire qui a entretenu des liens sulfureux avec une entreprise de sa famille. En juin, Macron lui-même avait donné la tonalité à la justice en disculpant par avance l’intéressé. Il semble bien que la justice est été sensible à l’argumentaire en forme de défense de la part de Macron.

 

. Il y avait  soupçon d’ingérence parce  que le principal collaborateur de Macron a occupé des fonctions dans les ministères qui gérait la construction navale, chez le constructeur STX comme administrateur et comme directeur financier de MSC, le croisiériste client de STX ; En outre et surtout l’intéressé n’a pas explicité la nature de ses relations familiales avec les dirigeants de MSC.

Emmanuel Macron, qui avait refusé dans un premier temps de s’exprimer sur l’enquête pour prise illégale d’intérêt et trafic d’influence visant le secrétaire général de l’Elysée Alexis Kohler, est sorti de son silence en juin  pour saluer la “probité exemplaire” de son conseiller. Reste à savoir si Kohler s’est effectivement joué de son influence pour par exemple avantager MSC.la défense globale de Macron concernant son équipe n’apporte pas d’éléments pertinents de ce point de vue.  Mon équipe “a toute ma confiance”, avait  dit le chef de l’Etat français à des journalistes à bord de l’avion le menant d’Ottawa à Montréal, au deuxième jour de sa visite au Canada. “Je connais chacun de ses membres, ce sont des gens d’une probité exemplaire et lui au premier chef”.

 

Un peu plus tôt, lors d’une conférence de presse conjointe avec le Premier ministre canadien Justin Trudeau, il s’était refusé à tout commentaire, invoquant la “procédure judiciaire en cours” et le fait qu’il ne parlait “jamais de sujets domestiques” lorsqu’il était à l’étranger. A l’origine de cette enquête, une plainte de l’association de lutte anticorruption Anticor pour prise illégale d’intérêt et trafic d’influence contre ce proche conseiller d’Emmanuel Macron qui a notamment représenté à partir de 2010 l’APE auprès des Chantiers de l’Atlantique/STX France, dont MSC est un client. ”.

 

 Au lendemain de perquisitions au ministère de l’Economie et des Finances, notamment à l’Agence des participations de l’Etat, dans le cadre de cette enquête, le gouvernement a fait front autour d’Alexis Kohler. “Aujourd’hui, on cherche à tout prix à chercher des problèmes quand il n’y en a pas”, avait  estimé sur LCI le ministre de l’Education nationale Jean-Michel Blanquer qui evidemmenet n’en sait strictement rien ! “Je le connais bien Alexis Kohler, il est droit, c’est un homme intègre, c’est l’intérêt général personnifié, je sais très bien qu’il n’y a rien derrière ça”, a-t-il dit. le Premier ministre Edouard Philippe, en déplacement à Toulouse, a aussi apporté un soutien appuyé au secrétaire général de l’Elysée, tout en refusant de commenter la procédure en cours. “Je connais bien Alexis Kohler, depuis longtemps, et je travaille avec lui quasiment tous les jours. Je ne peux en dire que du bien”, a-t-il déclaré à LCI. “Il fait partie de ceux qui incarnent pour moi le mieux ce qu’est le sens de l’Etat”. Avec de tels appuis Alexis Kohler n’avait pas besoin d’avocat.  Ceci étend la justice demeure évidemment indépendante !

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