Archive pour le Tag 'd’intégration'

Immigration : une crise d’intégration récurrente

Immigration : une crise d’intégration récurrente

 

La vision républicaine française fondée sur l’universalisme et associant une large ouverture à la diversité avec une forte exigence d’intégration citoyenne est aujourd’hui en crise, analyse le sociologue Philippe d’Iribarne, dans une tribune au « Monde ».

 

 

Tribune. 
L’immigration s’installe au cœur des fractures qui marquent la société française. Ceux qui s’opposent à son sujet semblent n’avoir même plus de terrain commun qui leur permettrait de se parler. Pourquoi cette radicalisation alors que l’immigration est fort ancienne ? C’est que l’évolution de la société a remis en cause le compromis tacite qui a longtemps régi la rencontre entre une vision politique de la nation et la vie du corps social. 

La France est marquée par une vision politique qui associe une large ouverture à la diversité, avec une forte exigence d’intégration citoyenne. Le droit du sol y unit ceux qui peuplent un même territoire au-delà de leurs origines. Simultanément, une conception très exigeante de l’unité nationale, accompagnée d’un vif attachement à la laïcité, fait concevoir la société comme formée de citoyens indiscernables. Au cours du XIXe siècle et au début du XXe, cette vision politique universaliste a fait bon ménage avec un grand attachement de la masse du corps social à un héritage particulariste spécifiquement français.

 

« Nos ancêtres les Gaulois » ont été supposés devenir les ancêtres symboliques de toutes les populations issues de l’immigration. Le raccord entre universalisme politique et particularisme social s’est fait d’autant mieux que, de fait, ces populations se sont largement assimilées, devenant indiscernables pas seulement aux yeux de la loi mais aussi dans leur manière de vivre. La pression sociale en faveur d’une telle assimilation s’exerçait sans entraves. Il n’existait guère de contre-pressions exercées par des fractions de la société affirmant leur différence. La France étant déclarée patrie de l’universel, ce qui était spécifiquement français était facilement perçu comme de portée universelle. Mais cette situation n’est plus.

 D’un côté, la résistance à l’assimilation est devenue très forte au sein de populations qui se vivent en bonne part comme des diasporas restées intimement liées à leurs pays d’origine, branchées sur leurs télévisions, y cherchant des conjoints pour leurs enfants, attachées à des pratiques qui marquent une forte distance symbolique par rapport à la société d’accueil. Nombre de leurs membres refusent de se déclarer français.

De plus, la pression assimilatrice assurée au quotidien par le corps social est combattue au nom du refus des discriminations et il n’est plus question d’apprendre aux jeunes générations une histoire empreinte de fierté nationale. De ce fait, selon les termes du président de la République [Emmanuel Macron, alors candidat en campagne en février 2017]« il n’y a pas de culture française ».

Immigration : l’exemple d’intégration de l’Allemagne

Immigration : l’exemple d’intégration de l’Allemagne

 

Le directeur de l’Ofii (Office français de l’immigration et de l’intégration), Didier Leschi, auteur de « Ce grand dérangement – L’Immigration en face » était l’invité vendredi de Julian Bugier. Il est revenu sur plusieurs propositions de son ouvrage pour favoriser l’intégration des étrangers qui viennent d’arriver en France.

Invité d’Europe 1, le directeur de l’Office français de l’immigration et de l’intégration (Ofii), Didier Leschi, est revenu vendredi sur plusieurs propositions de son ouvrage Ce grand dérangement – L’Immigration en face, publié aux éditions Tractent Gallimard, pour favoriser l’intégration. Pour lui, l’idée est de disperser les nouveaux arrivants sur le territoire pour qu’ils ne soient pas ghettoïsés ou encore d’instaurer des plafonds d’élèves dans les classes issues des diasporas. Et il compare notamment le système d’accueil des réfugiés en France à celui de plusieurs pays d’Europe, dont l’Allemagne.

L’exemple de l’Allemagne

« Dans ces pays européens, les personnes qui obtiennent le statut de réfugié, on les oriente vers un hébergement ou un logement dès lors qu’elles n’ont pas la capacité de travailler parce qu’elles ne connaissent pas encore la langue suffisamment ou n’ont pas la formation suffisante. Eh bien, elles sont d’une certaine manière assignées à un endroit précis. On leur dit ‘Vous ne pouvez pas quitter cet endroit tant que vous n’avez pas acquis l’autonomie’, a expliqué l’auteur de Ce grand dérangement – L’Immigration en face.

 

Avant de poursuivre : « L’idée, c’est de lutter contre les ghettos parce que notre particularité, c’est que d’une certaine manière, on laisse après les personnes aller où elles veulent en fonction de leurs affinités de liens communautaires. Et malheureusement, elles peuvent aller dans des zones où la difficulté d’accès au logement est totale et où il n’y a pas de travail. »

« Des effets sur les générations futures »

Dans son ouvrage, Didier Leschi explique également que l’immigration est un phénomène essentiellement urbain et que 66% des immigrés résident dans une ville de plus de 100.000 habitants : « Prenons la Seine-Saint-Denis par exemple. Quand on a des classes où ceux qui ont le français comme langue maternelle sont minoritaires par rapport à ceux qui n’ont pas le français comme langue maternelle, on a des difficultés scolaires qui s’accumulent », pointe-t-il du doigt.

Le directeur de l’Ofii se base également sur un rapport de la Cour des comptes concernant justement la politique de la Ville : « Elle pointe deux choses. Elle dit très clairement ‘Nous n’avons pas une politique de peuplement et donc nous laissons les personnes s’accumuler dans les mêmes zones et ça a des effets sur les générations futures en termes d’intégration scolaire’ ».

Pour lui, les réseaux sociaux ne facilitent pas non plus l’intégration des nouveaux arrivants en France : « Pendant très longtemps, les étrangers rentraient dès leur arrivée dans le bain culturel et le bain linguistique. C’est ce que les enseignants appellent ‘l’immersion totale’, à la fois dans la langue, et à partir de cette langue, dans la culture. Aujourd’hui, vous avez des immigrants qui peuvent rester en contact permanent avec leurs proches, ce qui peut être une bonne chose, mais aussi avec leur culture d’origine et cette culture d’origine, elle peut être très en contradiction avec notre propre façon de vivre. »

Nissan dit non à une nouvelle étape d’intégration de Renault

Nissan dit non à une nouvelle étape d’intégration de Renault

 

 

 

Dans l’affaire Nissan, Carlos Ghosn qui n’est sans doute pas complètement blanc, constitue cependant un bouc émissaire dans l’opposition entre le Japon et la France. Le vrai problème est celui de la volonté du Japon de remettre la main sur Nissan. Cela en affaiblissant la part de 43,4 % du capital détenu par Renault. Du coup le projet d’intégration plus poussée en matière de management et de logistique de Nissan dans Renault a été repoussée sans ménagement par le Japon et le directeur général de Nissan, Hiroto Saikawa . Il est clair que cette situation ne pourra pas durer car elle pose de redoutables questions de gestion et de responsabilité capitalistique. Elle porte atteinte à Nissan déjà en difficulté financière mais aussi à l’ensemble du premier constructeur mondial que constitue l’alliance Renault. Nissan va en effet rejeter une proposition de Renault d’une intégration plus poussée au niveau du management et demander une relation capitalistique équilibrée, rapporte lundi le journal Nikkei. La direction de Nissan estime que le constructeur japonais n’a pas bénéficié d’un traitement équitable jusqu’ici et qu’avec une fusion cette inégalité de traitement deviendrait permanente, explique le journal en citant des sources.




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