Archive pour le Tag 'd’information'

IA- Des faux sites d’information aux États-Unis

IA-  Des faux sites d’information aux États-Unis

Des  faux sites d’info locale qui seraient plus nombreux que les vrais selon un rapport.

Le nombre de faux sites d’informations locales aux États-Unis dépasse désormais celui des authentiques médias locaux, affirme le groupe de recherche NewsGuard dans un rapport mardi, s’alarmant d’une potentielle explosion de la désinformation à cinq mois de la présidentielle américaine. Des centaines de sites se faisant passer pour de véritables médias locaux, souvent à l’aide d’articles partisans générés par intelligence artificielle, ont émergé ces derniers mois, selon le rapport, qui en identifie 1265 en tout.

Les journaux continuent de disparaître au rythme de plus de deux par semaine aux États-Unis, selon l’étude, tandis que le pays a perdu près des deux-tiers de ses journalistes de presse écrite depuis 2005. «Avec la disparition des journaux traditionnels, les faux sites se précipitent pour combler le vide», écrit Newsguard dans son rapport. «Par conséquent, des millions d’Américains se retrouvent sans informations locales authentiques», ajoute l’organisation. Ces faux sites de propagande partisane se reposaient auparavant sur une légion d’auteurs, mais l’avènement de l’intelligence artificielle générative signifie qu’il est désormais bien moins onéreux et bien plus rapide d’élaborer du faux contenu, difficile à distinguer du vrai.

Démocratiser les flux d’information et d’influence

Démocratiser les flux d’information et d’influence

 

La maîtrise des flux de communication et d’influence par un petit nombre d’entreprises qui favorisent  le buzz contribue à maintenir un modèle injuste et insoutenable, souligne dans une tribune au « Monde » un collectif de onze universitaires et responsables associatifs, qui propose  un renouveau du débat public.

 

La maîtrise de l’information constitue un enjeu fondamental pour formater l’opinion. L’ambiguïté sur cette question provient  notamment que les grands médias ont désormais un modèle économique qui repose essentiellement sur la publicité qui diffuse une culture de consumérisme totalement contraire le plus souvent aux préoccupations environnementales  .NDLR

 

 

 

La campagne présidentielle vient de le démontrer une nouvelle fois, notre démocratie est en souffrance. Notre incapacité à débattre sérieusement pour agir face aux défis qui s’imposent à nous, à commencer par celui de la crise climatique, est le symptôme d’un appauvrissement systémique du débat public. Paradoxalement, cette situation résulte en grande partie du rôle central pris dans notre société par l’industrie de la communication et de l’influence.

Le président réélu a indiqué vouloir mettre l’écologie au centre de son second mandat et adopter une nouvelle méthode pour lutter contre la fatigue démocratique. Nous croyons que les futurs élus de la nation doivent prendre leurs responsabilités pour montrer qu’une telle double transformation est possible.

Ils défendront à n’en pas douter la démocratie représentative, fortement attaquée sous la dernière législature. Dès lors, qu’ils défendent aussi la démocratie au-delà du cénacle parlementaire et des institutions, en soutenant, de manière transpartisane, une politique de régulation des activités de communication en faveur de la société civile.

Qu’il s’agisse de vendre aux personnes un « bonheur » par la consommation, ou bien de tromper les citoyens sur les pratiques sociales et environnementales réelles des grandes entreprises, le secteur de la communication dans toutes ses composantes – publicité, marketing promotionnel, communication « RSE » (responsabilité sociétale des entreprises) et relations publiques – n’a jamais déployé des activités d’influence aussi intenses sur nos sociétés et nos vies, encore renforcées par le basculement dans l’ère numérique.

En organisant l’obsolescence marketing de produits que beaucoup jettent et rachètent toujours plus rapidement, la communication commerciale maintient une économie de surconsommation de masse qui rend possible le modèle de surproduction et ses dérives. Elle contribue activement au dérèglement accéléré du climat et à l’épuisement des ressources naturelles. Indirectement, elle déstabilise aussi notre démocratie.

Les dépenses publicitaires colossales des marques leur permettent de diffuser leurs discours, mais aussi de contrôler une grande partie du financement des médias publicitaires et des industries culturelles.

Dans ce contexte, les frontières entre information, communication et divertissement se brouillent, et le clash et le buzz prennent le pas sur l’analyse et l’investigation. Sur Internet, une poignée d’entreprises géantes développent des stratégies de captation de l’attention pour augmenter leurs revenus tirés de la publicité ciblée et de la surveillance de masse.

 

Vaccination covid : pour une politique d’information plus pertinente

 

Dressant le profil d’une France qui se radicalise, au travers des Français les plus hostiles à la vaccination, les économistes Olivier Bargain et Florence Jusot plaident, dans une tribune au « Monde », pour une campagne d’information plus ciblée et plus pédagogique

 

La France a rattrapé en partie son retard en matière de vaccination mais reste encore loin des meilleurs élèves européens. Avec la contagiosité plus élevée du variant Delta, c’est près de 90 % de la population qu’il faudrait vacciner pour atteindre l’immunité collective. En attendant, les non-vaccinés et d’autres personnes sont menacés par les formes graves d’un virus qui se propage exponentiellement. A-t-on le potentiel de vaccination suffisant pour endiguer cette quatrième vague ? A priori non, car la frange de rebelles, dénigrée par certains membres du gouvernement, n’est peut-être pas si minoritaire que cela. Et la défiance envers les institutions est arrivée à un tel point que cette partie des non-vaccinés semble « incompressible » et prête à un conflit dur et durable avec les autorités.

Dans l’étude « COV-POP » (« Comportements, organisations, vulnérabilités des populations en temps de crise ») que nous avons menée, fin avril, sur un échantillon de 1 000 Français, nous identifions trois types de non-vaccinés : les personnes souhaitant se faire vacciner (les « volontaires », représentant 48 % des non-vaccinés), les « hésitants » (28 %) et les « anti » (23 %). Concernant les hésitants, notre étude montre qu’ils ne sont pas très spécifiques : ils sont de tout âge, de tout milieu professionnel et de tout niveau de revenu. Ils déclarent également un niveau de peur équivalent à celui des volontaires, qu’il s’agisse de la peur du Covid ou des autres risques.

Les seuls éléments qui les distinguent sont politiques : les hésitants ont moins confiance dans le gouvernement et la science ; ils sont plutôt abstentionnistes (notamment lors du second tour de la dernière présidentielle) et plutôt en phase avec les idées conspirationnistes générales (mais ne croient pas plus que les autres en des origines humaines du virus). Enfin, ils sont plus en accord avec la contestation « gilets jaunes » qu’il y a deux ans, sans pour autant être des sympathisants de la première heure. Tout porte à croire que cette opposition n’est pas irréductible et que nombre d’entre eux peuvent finir par adhérer à la vaccination, surtout sous la contrainte du passe sanitaire.

Les « anti » sont différents. Dans COV-POP, ils sont caractérisés par des critères socio-économiques : plus pauvres, moins éduqués et travaillant plus souvent dans le privé ou comme indépendants. Ils ont significativement moins peur (du virus et du reste) et ressentent plus de colère. Ces Français expriment une plus grande radicalité que les hésitants en matière de conspirationnisme ou de défiance. Ils n’ont pas confiance dans le gouvernement, l’administration, l’Union européenne ou les médias (comme les violences récentes contre des journalistes l’ont tristement illustré). Ils rejettent fortement l’Organisation mondiale de la santé (OMS) et les professionnels de santé. Ils étaient en phase avec le mouvement des « gilets jaunes » et le soutiennent de plus en plus. Ils sont plus fréquemment sympathisants Rassemblement national ou présentent les caractéristiques de l’« autoritarisme de droite » (défini comme mélange de conservatisme social, traditionalisme et autoritarisme). Ces facteurs sont cumulatifs et consolident l’image d’une France radicalisée qui sera force de blocage sur beaucoup de dossiers d’avenir

Audience des sites d’information en forte hausse

Audience des sites d’information en forte hausse

Une augmentation de fréquentation de 36 % d’Internet . Sur écran fixe, mobile ou tablette, les Français confinés ont été, en mars, un million de plus, soit 45,8 millions, à quotidiennement consulter Internet, ce qui correspond à une augmentation de 36% de leur temps de surf en ligne. Leur temps passé devant les écrans hors TV – 2 h 50 en moyenne par jour, avec une spectaculaire progression des 15-24 ans, qui y ont consacré 4 h 50 – l’a surtout été pour s’informer.

Période inédite suscitant de multiples questions dans de nombreux champs, le confinement a fait grimper en flèche le trafic des sites de marques d’information. En mars, après l’habituel indétrônable trio formé par Google, YouTube et Facebook – entre 47,5 et 52,1 millions de visiteurs uniques (VU) mensuels pour les géants américains -, Wikipédia a explosé les compteurs avec 32,5 millions de VU, suivi par le roi de l’e-commerce Amazon avant la messagerie instantanée Messenger et le site de photos Instagram, deux satellites de Facebook. Les sites des grands titres ont été consultés mais aussi nombre de sites locaux et/ou spécialisés.

Google refuse de payer les éditeurs d’information

Google refuse de payer les éditeurs d’information  

Google refuse tout simplement qui déjà ne paye pas d’impôts à la hauteur de ses activités en Europe, refuse aussi de payer des droits aux producteurs d’information. Pour cela Google a trouvé la combine : le moteur de recherche ne diffusera plus les textes mais uniquement le titre avec le lien URL. Publiée fin juillet et transposant une directive européenne, la loi française créant “un droit voisin au profit des agences de presse et des éditeurs de presse” impose à l’ensemble des plates-formes, réseaux sociaux et autres sites internet de verser une rémunération juste aux médias dont ils utilisent les articles et dont ils tirent d’importants revenus.

 

Pour les recherches liées à l’actualité, qu’elles soient effectuées via le moteur de recherche ou via Google Actualités, par exemple, Google France, filiale d’Alphabet n’affichera plus désormais des extraits de texte ou une vignette photo, mais uniquement par défaut un titre et un lien URL.

“Lorsque la loi française entrera en vigueur, nous n’afficherons plus d’aperçu du contenu en France pour les éditeurs de presse européens, sauf si l’éditeur a fait les démarches pour nous indiquer que c’est son souhait”, peut-on lire dans un billet publié sur le blog de Google France.

“Ce sera le cas pour les résultats des recherches effectuées à partir de tous les services de Google”, est-il précisé.

Les médias pourront cependant choisir s’ils souhaitent ou non que leurs contenus soient accessibles via les services de Google, définir la taille maximale des images miniatures ou encore le nombre maximal de caractères des aperçus des textes.

Le ministre de la Culture Franck Riester, qui a reçu dans la matinée le vice-président de Google en charge de Google Actualités, Richard Gingras, a jugé que la position de Google sur la rémunération n’était “évidemment pas acceptable”, puisque l’objectif politique des textes français et européen est de “permettre un juste partage de la valeur produite, au bénéfice des plates-formes, par les contenus de presse.”

“La définition unilatérale des règles du jeu est contraire à la fois à l’esprit de la directive et à son texte”, déclare le ministre dans son communiqué, en précisant qu’il compte aborder “très prochainement” le sujet avec ses homologues européens afin de “remédier à cette situation”.

La France est le premier pays de l’Union européenne à mettre en place un tel dispositif, alors qu’une directive européenne en ce sens a été adoptée au printemps dernier.

Les géants du net comme Google et Facebook sont régulièrement accusés de capter l’essentiel de la valeur des contenus hébergés ou mis en ligne sur leurs sites, grâce à la publicité et à la monétisation des données personnelles des utilisateurs.

Dans son billet de blog, Google estime au contraire contribuer à soutenir la presse, en contribuant à élargir la visibilité de certains médias et en “orient(ant) les internautes vers les sites d’information, qui en tirent un revenu supplémentaire”.




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