Le ministre de l’économie : » pour des augmentations d’impôts limitées »
Le ministre de l’Economie Eric Lombard estime qu’il « peut y avoir des discussions sur des hausses d’impôts, qui devront être très limitées », dans une interview à la Tribune Dimanche, tandis qu’il faudra « des économies supplémentaires » et que le déficit sera prévu « un peu au-dessus de 5% » du PIB pour « protéger la croissance ».
Dans cette interview, le ministre a fait savoir qu’il souhaitait inviter tous les partis politiques représentés au Parlement à venir dialoguer à Bercy dans les prochains jours, pour favoriser l’adoption d’un budget, a-t-il annoncé samedi.
« À la demande du Premier ministre, je vais appeler les partis politiques représentés à l’Assemblée nationale et au Sénat, ainsi que les groupes parlementaires, à venir dialoguer au ministère avec Amélie de Montchalin, la ministre des Comptes publics, et moi-même », assure le ministre dans une interview à la Tribune Dimanche.
« Je les contacterai (…) à partir de demain matin. En partageant les informations sur la réalité de la situation, je ferai tout mon possible pour qu’un budget soit adopté », assure-t-il.
Le souhait de se concerter avec les partis politiques est louable. Reste que les extrêmes et même le parti socialiste pourraient bien être tentés de préférer le chaos plutôt que de rétablir une certaine « stabilité » financière. Et de toute manière, les marges de manœuvre sont particulièrement étroites pour le nouveau ministre de l’économie. Sans doute encore plus étroites que celle de Barnier. Il y a d’abord la croissance qui sera encore davantage en retrait donc les recettes fiscales aussi ( à taux de prélèvements obligatoires égal). Concernant les impôts, le nouveau ministre de l’économie ne pourra pas plomber davantage les entreprises et la consommation. Les entreprises devraient au contraire être relativement épargnées pour ne pas affecter davantage la compétitivité et l’emploi . Et de la même manière la consommation déjà très morose et qui soutient la croissance ne peut pas non plus être plombée par de nouveaux prélèvements. Reste alors le déficit dont on va annoncer qu’il ne dépassera pas 5 % mais qui attendra sans doute les 6 %, comme en 2024. Et on fera des promesses d’économie sur le train de vie de l’État et des collectivités locales qui ne seront pas toutes tenues loin s’en faut !