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La crise des médias et publicité digitale

La crise des médias et publicité digitale

Promesse de campagne du candidat Emmanuel Macron en 2022, les États Généraux de l’information se déroulent depuis le mois d’octobre dernier, avec l’objectif de « pérenniser le financement de l’information libre indépendante ». Une initiative qui répond à une préoccupation légitime suscitée par les difficultés que rencontrent les médias traditionnels ou par certains mouvements récents de concentration du paysage médiatique. Ces États généraux de l’information co-pilotés par le Président d’Arte, Bruno Patino, et le Secrétaire général de RSF, Christophe Deloire, déboucheront avant l’été sur des propositions. Il est donc essentiel qu’elles se fondent sur un diagnostic précis de ces évolutions pour en tirer des conclusions en matière d’innovation, de concurrence et in fine de contribution au pluralisme. En particulier pour ce qui concerne le financement de l’information, le rôle de la publicité, notamment digitale, sera certainement scruté comme le laisse d’ailleurs supposer l’étude à paraître ce mois-ci « L’avenir du marché publicitaire », lancée par l’Arcom et la DGMIC du ministère de la Culture.

par
Loïc Rivière, directeur délégué de The Good Advertising Project dans la Tribune

Initiative certainement louable si cette dernière souligne aussi la contribution essentielle de la publicité digitale au pluralisme sur Internet. Car il est une habitude tenace en France, celle de s’en prendre au numérique pour y chercher les causes de son désarroi face aux évolutions des usages de notre temps. C’est pourquoi, il importe de ne pas déconnecter l’analyse des équilibres économiques et des marchés comme celui de la publicité, de celles des usages de notre époque. Car les usages d’accès à l’information ont bien changé !

La crise de la presse est d’abord une crise du papier, de son prix sans aucun doute, de son usage certainement – l’audience des médias est désormais sur le web – mais de son modèle publicitaire également. La publicité digitale a en effet mis un terme à l’effet boîte noire du placement publicitaire au sein d’un titre papier : la publicité sera-t-elle vue, combien de fois et par qui ? Une interrogation historique légitime des annonceurs qui trouva sa réponse dans le formidable développement de la publicité en ligne et en particulier du programmatique.

La conversion des médias au digital a, à l’instar de tous les secteurs affectés par la révolution numérique, redessiné le paysage du secteur qui s’est de fait trouvé intégré dans un flot de contenus et de services. Entre les nouveaux entrants, pure players du 100% digital ou nouveaux formats d’information vidéo, les titres premium qui ont réussi leur mue digitale, ceux qui à l’inverse se sont enfermés dans un modèle clickbait et de dépréciation de l’information : le paysage n’est plus le même ! Sans parler du poids du User Generated Content, ce contenu utilisateur de divertissement ou bien d’information disponible sur les réseaux sociaux et dont les générations nouvelles sont avides.

Ce contenu a pris une place considérable dans l’accès à l’information, en particulier immédiate et de fait l’information grand public se résume parfois au commentaire de ces sources. Si ces informations ne sont pas exemptes de stratégies de désinformation, elles constituent aussi dans certains cas la meilleure source de vérification comme l’ont illustré les analyses[1] des spécialistes de l’Osint sur les conflits en cours. L’information ne se consomme plus de la même manière et les médias ne sont plus les seuls à en diffuser. C’est donc un élément structurant de l’évolution des placements des budgets publicitaires consacrés à l’information à prendre en compte.

C’est, en outre, bien la publicité digitale qui a permis l’éclosion de nombreux médias numériques et de formats d’information vidéo innovants comme Brut, Konbini ou encore Loopsider dont les ressources reposent, parfois cumulées avec l’abonnement, principalement sur la publicité digitale ou le « brand content ». Si certains succès sur le web se sont construits sur l’abonnement (Mediapart, Contexte…), d’autres prospèrent en effet grâce à la publicité digitale (Huffington Post, Actu, L’Internaute…) ou bien associent abonnement et publicité pour ce qui concerne la presse d’information, dite premium.

Dans le cadre des aides au pluralisme, le ministère de la Culture a donc logiquement soutenu ces nouveaux formats avec la création d’une nouvelle aide dédiée aux services de presse en ligne, versée à 52 titres, qui complète le fonds de soutien aux médias d’information sociale et de proximité (FSMISP), qui lui cible non seulement la presse écrite, mais tous les services d’information diffusés par voie électronique (site internet de presse, infolettre, webtélé, webradio…).

La publicité digitale représente ainsi une opportunité unique pour le pluralisme d’information. Opportunité qui s’est sans aucun doute nourrie, pour ce qui concerne les titres ne disposant pas de régies, des offres intégrées des plateformes offrant en quelques clics aux nouveaux entrants un accès immédiat à tous les annonceurs.

Le marché de la publicité sur écrans est désormais un marché global de l’attention
« Temps de cerveau humain disponible » : l’expression de Patrick Le Lay alors PDG du groupe TF1 avait suscité la polémique. Elle était pour le moins malheureuse ! Mais elle disait cependant caricaturalement quelque chose de l’enjeu pour les annonceurs de s’adapter à la dispersion croissante des audiences dans un paysage audiovisuel devenu multiple. La continuité d’expérience qu’offrent aujourd’hui les différents écrans (télévision, ordinateur, smartphone) qui permettent de consulter les mêmes contenus de façon linéaire ou à la demande, invite sans aucun doute à parler davantage d’un marché de l’attention pour désigner la publicité sur écrans.

Aujourd’hui, les écrans mobiles (téléphone et tablette) concentrent plus de la moitié de la consommation de programmes télévisuels en ligne (54%), contre 28% sur téléviseur et 18% sur ordinateur [2] ! Les régies publicitaires des chaînes de télévision, qui sont désormais en mesure de proposer du ciblage à travers l’IPTV, ont aussi bien la charge de commercialiser les espaces linéaires que ceux à la demande (CTV, Smart TV, Chaînes FAST). Un enjeu pour Médiamétrie dont le Médiamat, la mesure de référence de l’audience TV, franchit une étape cette année en prenant en compte « la consommation TV de tous les Français, sur tous les écrans et en tous lieux ».

C’est donc une offre globale à laquelle peut souscrire l’annonceur et l’évaluation du marché publicitaire pertinent doit intégrer cette approche pour saisir l’évolution des usages, les dynamiques d’innovation et de concurrence entre les acteurs. Les plateformes de streaming ou de VOD à l’instar de Netflix investissent également le marché publicitaire et demain le jeu vidéo se financera aussi par la publicité, comme en témoigne le développement de la startup Gadsme, qui propose des offres programmatiques de publicité « in game ». Il serait donc erroné d’évaluer les parts de marchés des acteurs de la publicité digitale en dessinant des contours d’un marché qui ne refléterait ni la forte substituabilité des usages, ni celle des possibilités offertes aux annonceurs.

C’est d’ailleurs à notre sens ce qu’il faut déduire des différents avis ou enquêtes des autorités de la concurrence [3] qui se sont heurtées – et la plupart du temps ont donc renoncé [4] -, à la complexité de définir et d’isoler plusieurs marchés pertinents dans les différents segments de la publicité numérique. On devra sans aucun doute également prendre de plus en plus en compte dans ce marché global de l’attention les dynamiques à l’œuvre au sein des industries culturelles et la diversification horizontale des grands groupes de communication qui intégrant édition, médias, télévision, et distribution numérique offrent de fortes synergies d’exposition publicitaire à travers les promotions croisées ainsi rendues possibles…

En outre, de nombreux modèles et technologies d’accès au marché publicitaire, et donc aux inventaires, coexistent. Loin de se scléroser, l’écosystème Adtech a littéralement explosé et compte désormais plusieurs milliers d’acteurs dont une vingtaine cotée aujourd’hui au Nasdaq [5] à l’instar du champion français Criteo. Au sein de cette dynamique d’innovation, les plateformes jouent un souvent rôle positivement structurant en ce qu’elles génèrent des écosystèmes d’acteurs qui offrent des services à valeur ajoutée en s’interopérant avec celles-ci, soit via des API spécifiques, soit à travers des programmes de partenariat.

Une dynamique qui est portée par les attentes nouvelles des consommateurs en matière de publicité responsable et auxquelles tous ces acteurs tentent de répondre. Mais il s’agit parfois de faire face à des injonctions contradictoires à l’instar des préoccupations exprimées en matière de protection de la vie privée qui mettent un terme à l’emploi des cookies de suivi du comportement de consommation (cookies tiers). Celles-ci conduisent dès lors les acteurs à élaborer des technologies plus protectrices [6] qui, dans le respect du consentement exigé, contreviennent à l’autre objectif affirmé des autorités de supervision de ces marchés d’un plus grand partage de ces données.

C’est pourquoi, les acteurs souhaitent un assouplissement des contraintes en contrepartie d’une meilleure protection des utilisateurs. En l’absence d’une refonte du RGPD à court terme, les autorités de protection des données pourraient y pourvoir. Tout le monde en sortirait gagnant !

[1] Voir à ce titre l’épisode du bombardement de l’hôpital Al-Ahli Arabi à Gaza le 17 octobre 2023.

[2] Ministère de la Culture 2021. https://www.culture.gouv.fr/Media/Medias-creation-rapide/Chiffres-cles-2022-Television-Fiche.pdf

[3] Voir notamment pour l’ADLC, l’avis 18-A-03 du 06 mars 2018 ou la Décision 22-D-12 du 16 juin 2022.

[4] A l’exception du Search

[5]Adtech Index : https://adprofs.co/adtech-index/

[6] Privacy Enhancing Technologies

Nouvelles technologies: Une révolution digitale qui va tout changer

Nouvelles technologies: Une révolution digitale qui va tout changer ?

Dans le numérique, une innovation de rupture s’impose tous les 10 ans. La prochaine sera celle de la décentralisation massive de tout, avec avec pour conséquence de voir les « barbares » remplacer les empereurs qui dominent actuellement l’industrie numérique. Par Xavier Dalloz, consultant spécialisé dans les nouvelles technologies. ( dans la Tribune)

Un article intéressant mais cependant un peu confus et excessif sur la révolution digitale en cours.Notons juste un exemple l’amplification de la circulation de l’information n’a pas entraîné jusque-là la baisse de base de la mobilité physique; au contraire elle la favorise. NDLR

Les grands moteurs structurants de la mutation numérique sont l’accroissement continu des puissances disponibles de traitement de l’information, de la suppression des contraintes de temps et de distance, des nouvelles possibilités de collaboration et la chute des coûts de communication, d’interaction et plus généralement de transaction.
Ces grands moteurs s’expliquent par 4 lois :
• Loi de Moore, selon laquelle le nombre de transistors sur une puce doublera tous les deux ans.
• Loi de Kryder, selon laquelle le stockage en mémoire augmenterait de façon exponentielle dans un avenir proche.
• La loi de Robert, selon laquelle le coût de la transmission de données sur le réseau diminuerait chaque année.
• La loi de Metcalfe, selon laquelle, l’utilité d’un réseau est proportionnelle au carré du nombre de ses utilisateurs (N²)
Ces grandes mutations numériques se produisent tous les 10 ans. 1944, avec le premier ordinateur, 1954 avec le mainframe, 1964 avec le mini ordinateur, 1974 avec le micro ordinateur, 1984 avec le Mac, 1994 avec le Web, 2004 avec les réseaux sociaux. Depuis 2014, nous sommes rentrés dans l’ère de l’Internet of Me. Le prochain mouvement tectonique commencera en 2024, avec la décentralisation massive de tout.
Ces mouvements tectoniques sont orchestrés par la nouvelle façon d’accéder à l’information et de communiquer. Un proverbe chinois connu positionne très bien la révolution que nous vivons actuellement.
Il dit la chose suivante :
« Dis-le moi et je l’oublie
Montre-le moi, et je le retiens
Implique-moi, et je comprends »
Dis-le moi et je l’oublie
Ce sont les médias traditionnels. Cette démarche est adaptée au marketing de masse. C’est la presse et la radio. Ils diffusent des textes ou des séquences sonores. Ces modes de communications sont linéaires et induisent un mode de fonctionnement très fortement structuré et réducteur. Le point important est la non interactivité, les auditeurs réagissent peu et difficilement, et pas entre eux L’exemple type de ce mode de communication est la radio.
Montre-le moi et je le retiens
C’est l’audiovisuel avec la télévision mais aussi le cinéma. Le pouvoir de l’image est considérablement plus grand que celui du texte et du son parce que plus émotif, il provoque des réactions rapides et peu réfléchies. Pas d’interactivité et plus de superficialité qu’avec l’écrit. Dans une société de plus en plus entièrement tournée vers l’efficacité au moindre coût, l’audiovisuel est devenu le moyen de communication de base, car il est plus riche et plus performant. La télévision est l’exemple type de ce mode de communication.
Implique-moi et je comprends
C’est l’apport fondamental d’Internet par rapport à la radio et à la télévision. La richesse du média audiovisuel reste limitée, car il rend passif l’utilisateur. Au contraire, les nouvelles technologies de l’information permettent d’impliquer plus fortement l’individu, le rendre plus actif et plus responsable, donc plus autonome et plus efficace.
C’est ici que réside toute l’originalité de ce nouveau média dont il est possible d’imaginer aisément l’impact sur notre société. Le dialogue devient réel et la création de valeur va dépendre de la loyauté. Ce n’est que l’effet David, il y a aussi l’effet Goliath, prise de monopole, manipulation plus efficace et uniformisation (Coca, McDo…).
Les mouvements tectoniques depuis 1985 à 2020
Les effets de la tectonique des médias se sont d’abord faits sentir sur les contenus qui en devenant numériques sont à l’origine d’une transformation des équipements nécessaires à leur restitution mis à la disposition du grand public. Ces équipements associés aux contenus ont nécessité de nouvelles infrastructures qui ont permis des échanges entre les individus beaucoup plus efficaces. Ces nouvelles infrastructures ont ensuite nécessiter de nouveaux services qui à leur tour ont nécessité des contenus.
Les 4 plaques tectoniques ont déjà fait profondément transformer de nombreux secteurs d’activité :
• Les contenus ont commencé à se numériser en 1985 avec les CD-COM et l’interface du Mac
• Les équipements ont commencé à s transformer en 1990 avec la télévision interactive et à haute définition
• Les infrastructures ont commencé à se transformer avec le web en 1995
• Les services ont commencé à se transformer avec les moteurs de recherche en 2000
Depuis 2000, nous sommes de nouveau revenus à un nouvelle série de mouvements tectoniques qui se sont se succédés de la façon suivante :
Le début de la nouvelle ère des contenus a été régi par les réseaux sociaux (2005-2010)
Les fonctions participatives, la liberté d’expression caractéristiques des réseaux sociaux ont libéré la voix des consommateurs non seulement vis-à-vis de la marque mais surtout entre eux.
Les enjeux de ce nouveau paradigme débordent largement le cadre d’Internet puisque les marques vont devoir passer :
• d’une logique transactionnelle à une logique conversationnelle : difficile maintenant d’assurer une vente sans avoir débuté une écoute attentive des besoins du consommateur et une réponse personnalisée à ceux-ci
• d’une logique de distance et d’anonymat à une logique de proximité : de la hot-line standardisée à la conversation humanisée
• d’un marketing de diffusion (écran TV, annonce presse, bannière Web, etc.) à un marketing d’engagement : la mise à disposition pour un client d’une équipe et d’une organisation spécifique
• et probablement de valeurs consuméristes à des valeurs morales et de responsabilité sociale : les promotions sur les prix feront-elles face à des engagements moraux et sociétaux des entreprises ?
Le début de la nouvelle ère du smartphone et de l’ATAWAD (2010-2015)
La nouvelle électronique grand public a permis au client impatient d’accéder aux services dont il a besoin non seulement tout de suite mais n’importe quand et n’importe où et où qu’il soit. Les objets nomades nous ont fait découvrir avec l’ATAWAD que nous pouvons agir au même moment et du même endroit sur notre sphère professionnelle et notre sphère privée, intervenir du bureau et de la maison ou notre lieu de loisir, de commerce.
Le début de la nouvelle ère de l’IoT avec l’atmosphère IP (2015-2020)
Avec l’Atmosphère IP et l’ATAWAD, l’extension des infrastructures de réseaux numériques de toute nature et notamment sans fil a permis au consommateur de prétendre pouvoir affirmer : « ma maison, mon bureau, mes lieux de loisir ou de consommation ne sont plus dans leurs murs, ils sont là où je suis… et mes relations sont toujours à portée de ma voix ou de mon courrier ». Les mobiles ont joué un rôle de en plus important.
Cette ère a été marquée par l’émergence de l’IoT avec les caractéristiques suivantes :
• l’IoT encourage la communication entre divers appareils. Les appareils physiques peuvent rester connectés et offrent une transparence totale avec moins d’inefficacité et une meilleure qualité.
• les objets physiques se connectent, numériquement avec une infrastructure sans fil, il y a donc une grande quantité d’automatisation et de contrôle.
• Plus d’informations, cela aide à prendre de meilleures décisions.
Les prochains mouvements tectoniques devraient être les suivants :
• L’Internet of Augmented Me (2020-2025)
• La décentralisation massive de tout avec le Web3 (2025-2030)
L’Internet of Me
L’Internet of Augmented Me ou en abrégé I.am définit un cadre de vie où le consommateur citoyen est maître de ses choix et influence directement la production de biens et de services par le biais d’interactions électroniques, partout où il est.
Cet univers répond aux besoins primaires des individus et à leurs désirs d’épanouissement. Il s’appuie sur des combinaisons de technologies avancées, mêlant numérique, physique quantique et biologie.
Avec l’Internet of Me, nous sommes maintenant dans la troisième vague où les acteurs ne se laisseront plus obnubiler par les taux d’audience et se concentreront sur les transactions effectivement effectuées.
Ces transactions effectives impliquent une implication suffisante des prospects pour qu’ils passent à l’acte. Le commerce sera notamment d’autant plus efficace qu’il écoutera, donnera la possibilité à la demande de s’exprimer en confiance, de façon individuelle, n’importe où et n’importe quand.
Ce commerce de l’ubiquité exploite pleinement l’économie de réseau, la possibilité d’agréger des offres dans une logique de consommation en se libérant des astreintes de la logique de production, en misant à fond sur le pouvoir d’implication de l’unimédia.
L’implication est essentielle car dans une situation où toute l’offre du monde est à portée de clic, ce qui est rare est le temps de chacun, ce qui est précieux, c’est de réussir à retenir l’attention de quelqu’un pour qu’il veuille bien accorder un peu de son temps à examiner une offre.
La décentralisation massive de tout
25 innovations digitales seront au cœur de la nouvelle vague des innovations digitales :
• 6G
• 5G
• L’AR/VR
• L’autonomie de tout
• La Blockchain
• La connectivité globale
• La DAO
• La datafication
• Les drones
• Les edge computing
• L’énergie harvesting
• Les nouvelles sources d’énergie (hydrogène, solaire, etc.)
• L’intelligence artificielle
• L’identification décentralisée
• L’impression 3D
• Les interfaces naturelles
• L’Internet des comportements
• L’Internet du corps
• L’loT
• Le métaverse
• La nouvelle mobilité
• L’informatiques quantique
• La robotique as a service
• La cyber sécurité et la résilience
• La tokenisation
• Le twin
Au cours des 10 prochaines années, l’impact de cette vague du numérique va complètement transformer les modèles économiques, le commerce immersive, l’industrie, l’agriculture, les super cities, la logistique, les bâtiments intelligents, la supply chain, etc.
Les barbares vont en profiter pour remplacer les empereurs actuels
Le catalyseur de cette nouvelle vague du numérique sera le Web3.
Web3 est l’internet décentralisé qui vient remplacer le web actuel. L’architecture web3 est conçue pour être un réseau décentralisé de nœuds peer-to-peer. La pile web3 se compose de protocoles, de normes et d’interfaces qui constituent l’épine dorsale de ce nouveau type d’Internet.
Web3 est une initiative visant à façonner l’avenir d’Internet. C’est la prochaine étape logique pour donner aux utilisateurs un contrôle total sur leur contenu, leur propriété numérique et leurs personnages numériques dans le domaine numérique.

La révolution digitale va-t-elle vraiment tout changer ?

La révolution digitale va-t-elle vraiment tout changer ?

Dans le numérique, une innovation de rupture s’impose tous les 10 ans. La prochaine sera celle de la décentralisation massive de tout, avec avec pour conséquence de voir les « barbares » remplacer les empereurs qui dominent actuellement l’industrie numérique. Par Xavier Dalloz, consultant spécialisé dans les nouvelles technologies. ( dans la Tribune)

Un article intéressant mais cependant un peu confus et excessif sur la révolution digitale en cours.Notons juste un exemple l’amplification de la circulation de l’information n’a pas entraîné jusque-là la baisse de la mobilité physique; au contraire elle la favorise. NDLR

Les grands moteurs structurants de la mutation numérique sont l’accroissement continu des puissances disponibles de traitement de l’information, de la suppression des contraintes de temps et de distance, des nouvelles possibilités de collaboration et la chute des coûts de communication, d’interaction et plus généralement de transaction.

Ces grands moteurs s’expliquent par 4 lois :

Loi de Moore, selon laquelle le nombre de transistors sur une puce doublera tous les deux ans.
Loi de Kryder, selon laquelle le stockage en mémoire augmenterait de façon exponentielle dans un avenir proche.
La loi de Robert, selon laquelle le coût de la transmission de données sur le réseau diminuerait chaque année.
La loi de Metcalfe, selon laquelle, l’utilité d’un réseau est proportionnelle au carré du nombre de ses utilisateurs (N²)
Ces grandes mutations numériques se produisent tous les 10 ans. 1944, avec le premier ordinateur, 1954 avec le mainframe, 1964 avec le mini ordinateur, 1974 avec le micro ordinateur, 1984 avec le Mac, 1994 avec le Web, 2004 avec les réseaux sociaux. Depuis 2014, nous sommes rentrés dans l’ère de l’Internet of Me. Le prochain mouvement tectonique commencera en 2024, avec la décentralisation massive de tout.

Ces mouvements tectoniques sont orchestrés par la nouvelle façon d’accéder à l’information et de communiquer. Un proverbe chinois connu positionne très bien la révolution que nous vivons actuellement.

Il dit la chose suivante :

« Dis-le moi et je l’oublie

Montre-le moi, et je le retiens

Implique-moi, et je comprends »

Dis-le moi et je l’oublie

Ce sont les médias traditionnels. Cette démarche est adaptée au marketing de masse. C’est la presse et la radio. Ils diffusent des textes ou des séquences sonores. Ces modes de communications sont linéaires et induisent un mode de fonctionnement très fortement structuré et réducteur. Le point important est la non interactivité, les auditeurs réagissent peu et difficilement, et pas entre eux L’exemple type de ce mode de communication est la radio.

Montre-le moi et je le retiens

C’est l’audiovisuel avec la télévision mais aussi le cinéma. Le pouvoir de l’image est considérablement plus grand que celui du texte et du son parce que plus émotif, il provoque des réactions rapides et peu réfléchies. Pas d’interactivité et plus de superficialité qu’avec l’écrit. Dans une société de plus en plus entièrement tournée vers l’efficacité au moindre coût, l’audiovisuel est devenu le moyen de communication de base, car il est plus riche et plus performant. La télévision est l’exemple type de ce mode de communication.

Implique-moi et je comprends

C’est l’apport fondamental d’Internet par rapport à la radio et à la télévision. La richesse du média audiovisuel reste limitée, car il rend passif l’utilisateur. Au contraire, les nouvelles technologies de l’information permettent d’impliquer plus fortement l’individu, le rendre plus actif et plus responsable, donc plus autonome et plus efficace.

C’est ici que réside toute l’originalité de ce nouveau média dont il est possible d’imaginer aisément l’impact sur notre société. Le dialogue devient réel et la création de valeur va dépendre de la loyauté. Ce n’est que l’effet David, il y a aussi l’effet Goliath, prise de monopole, manipulation plus efficace et uniformisation (Coca, McDo…).

Les mouvements tectoniques depuis 1985 à 2020

Les effets de la tectonique des médias se sont d’abord faits sentir sur les contenus qui en devenant numériques sont à l’origine d’une transformation des équipements nécessaires à leur restitution mis à la disposition du grand public. Ces équipements associés aux contenus ont nécessité de nouvelles infrastructures qui ont permis des échanges entre les individus beaucoup plus efficaces. Ces nouvelles infrastructures ont ensuite nécessiter de nouveaux services qui à leur tour ont nécessité des contenus.

Les 4 plaques tectoniques ont déjà fait profondément transformer de nombreux secteurs d’activité :

Les contenus ont commencé à se numériser en 1985 avec les CD-COM et l’interface du Mac
Les équipements ont commencé à s transformer en 1990 avec la télévision interactive et à haute définition
Les infrastructures ont commencé à se transformer avec le web en 1995
Les services ont commencé à se transformer avec les moteurs de recherche en 2000
Depuis 2000, nous sommes de nouveau revenus à un nouvelle série de mouvements tectoniques qui se sont se succédés de la façon suivante :

Le début de la nouvelle ère des contenus a été régi par les réseaux sociaux (2005-2010)

Les fonctions participatives, la liberté d’expression caractéristiques des réseaux sociaux ont libéré la voix des consommateurs non seulement vis-à-vis de la marque mais surtout entre eux.

Les enjeux de ce nouveau paradigme débordent largement le cadre d’Internet puisque les marques vont devoir passer :

d’une logique transactionnelle à une logique conversationnelle : difficile maintenant d’assurer une vente sans avoir débuté une écoute attentive des besoins du consommateur et une réponse personnalisée à ceux-ci
d’une logique de distance et d’anonymat à une logique de proximité : de la hot-line standardisée à la conversation humanisée
d’un marketing de diffusion (écran TV, annonce presse, bannière Web, etc.) à un marketing d’engagement : la mise à disposition pour un client d’une équipe et d’une organisation spécifique
et probablement de valeurs consuméristes à des valeurs morales et de responsabilité sociale : les promotions sur les prix feront-elles face à des engagements moraux et sociétaux des entreprises ?
Le début de la nouvelle ère du smartphone et de l’ATAWAD (2010-2015)

La nouvelle électronique grand public a permis au client impatient d’accéder aux services dont il a besoin non seulement tout de suite mais n’importe quand et n’importe où et où qu’il soit. Les objets nomades nous ont fait découvrir avec l’ATAWAD que nous pouvons agir au même moment et du même endroit sur notre sphère professionnelle et notre sphère privée, intervenir du bureau et de la maison ou notre lieu de loisir, de commerce.

Le début de la nouvelle ère de l’IoT avec l’atmosphère IP (2015-2020)

Avec l’Atmosphère IP et l’ATAWAD, l’extension des infrastructures de réseaux numériques de toute nature et notamment sans fil a permis au consommateur de prétendre pouvoir affirmer : « ma maison, mon bureau, mes lieux de loisir ou de consommation ne sont plus dans leurs murs, ils sont là où je suis… et mes relations sont toujours à portée de ma voix ou de mon courrier ». Les mobiles ont joué un rôle de en plus important.

Cette ère a été marquée par l’émergence de l’IoT avec les caractéristiques suivantes :

l’IoT encourage la communication entre divers appareils. Les appareils physiques peuvent rester connectés et offrent une transparence totale avec moins d’inefficacité et une meilleure qualité.
les objets physiques se connectent, numériquement avec une infrastructure sans fil, il y a donc une grande quantité d’automatisation et de contrôle.
Plus d’informations, cela aide à prendre de meilleures décisions.
Les prochains mouvements tectoniques devraient être les suivants :

L’Internet of Augmented Me (2020-2025)
La décentralisation massive de tout avec le Web3 (2025-2030)
L’Internet of Me

L’Internet of Augmented Me ou en abrégé I.am définit un cadre de vie où le consommateur citoyen est maître de ses choix et influence directement la production de biens et de services par le biais d’interactions électroniques, partout où il est.

Cet univers répond aux besoins primaires des individus et à leurs désirs d’épanouissement. Il s’appuie sur des combinaisons de technologies avancées, mêlant numérique, physique quantique et biologie.

Avec l’Internet of Me, nous sommes maintenant dans la troisième vague où les acteurs ne se laisseront plus obnubiler par les taux d’audience et se concentreront sur les transactions effectivement effectuées.

Ces transactions effectives impliquent une implication suffisante des prospects pour qu’ils passent à l’acte. Le commerce sera notamment d’autant plus efficace qu’il écoutera, donnera la possibilité à la demande de s’exprimer en confiance, de façon individuelle, n’importe où et n’importe quand.

Ce commerce de l’ubiquité exploite pleinement l’économie de réseau, la possibilité d’agréger des offres dans une logique de consommation en se libérant des astreintes de la logique de production, en misant à fond sur le pouvoir d’implication de l’unimédia.

L’implication est essentielle car dans une situation où toute l’offre du monde est à portée de clic, ce qui est rare est le temps de chacun, ce qui est précieux, c’est de réussir à retenir l’attention de quelqu’un pour qu’il veuille bien accorder un peu de son temps à examiner une offre.

La décentralisation massive de tout

25 innovations digitales seront au cœur de la nouvelle vague des innovations digitales :

6G
5G
L’AR/VR
L’autonomie de tout
La Blockchain
La connectivité globale
La DAO
La datafication
Les drones
Les edge computing
L’énergie harvesting
Les nouvelles sources d’énergie (hydrogène, solaire, etc.)
L’intelligence artificielle
L’identification décentralisée
L’impression 3D
Les interfaces naturelles
L’Internet des comportements
L’Internet du corps
L’loT
Le métaverse
La nouvelle mobilité
L’informatiques quantique
La robotique as a service
La cyber sécurité et la résilience
La tokenisation
Le twin
Au cours des 10 prochaines années, l’impact de cette vague du numérique va complètement transformer les modèles économiques, le commerce immersive, l’industrie, l’agriculture, les super cities, la logistique, les bâtiments intelligents, la supply chain, etc.

Les barbares vont en profiter pour remplacer les empereurs actuels

Le catalyseur de cette nouvelle vague du numérique sera le Web3.

Web3 est l’internet décentralisé qui vient remplacer le web actuel. L’architecture web3 est conçue pour être un réseau décentralisé de nœuds peer-to-peer. La pile web3 se compose de protocoles, de normes et d’interfaces qui constituent l’épine dorsale de ce nouveau type d’Internet.

Web3 est une initiative visant à façonner l’avenir d’Internet. C’est la prochaine étape logique pour donner aux utilisateurs un contrôle total sur leur contenu, leur propriété numérique et leurs personnages numériques dans le domaine numérique

La révolution digitale va tout changer ?

La révolution digitale  va tout changer ?

Dans le numérique, une innovation de rupture s’impose tous les 10 ans. La prochaine sera celle de la décentralisation massive de tout, avec avec pour conséquence de voir les « barbares » remplacer les empereurs qui dominent actuellement l’industrie numérique. Par Xavier Dalloz, consultant spécialisé dans les nouvelles technologies. ( dans la Tribune)

 

Un article intéressant mais cependant un peu confus et excessif sur la révolution digitale en cours.Notons juste un exemple l’amplification de la circulation de l’information n’a pas entraîné jusque-là la baisse de base de la mobilité physique; au contraire elle la favorise. NDLR

 

 

 

Les grands moteurs structurants de la mutation numérique sont l’accroissement continu des puissances disponibles de traitement de l’information, de la suppression des contraintes de temps et de distance, des nouvelles possibilités de collaboration et la chute des coûts de communication, d’interaction et plus généralement de transaction.

Ces grands moteurs s’expliquent par 4 lois :

  • Loi de Moore, selon laquelle le nombre de transistors sur une puce doublera tous les deux ans.
  • Loi de Kryder, selon laquelle le stockage en mémoire augmenterait de façon exponentielle dans un avenir proche.
  • La loi de Robert, selon laquelle le coût de la transmission de données sur le réseau diminuerait chaque année.
  • La loi de Metcalfe, selon laquelle, l’utilité d’un réseau est proportionnelle au carré du nombre de ses utilisateurs (N²)

Ces grandes mutations numériques se produisent tous les 10 ans. 1944, avec le premier ordinateur, 1954 avec le mainframe, 1964 avec le mini ordinateur, 1974 avec le micro ordinateur, 1984 avec le Mac, 1994 avec le Web, 2004 avec les réseaux sociaux. Depuis 2014, nous sommes rentrés dans l’ère de l’Internet of Me. Le prochain mouvement tectonique commencera en 2024, avec la décentralisation massive de tout.

Ces mouvements tectoniques sont orchestrés par la nouvelle façon d’accéder à l’information et de communiquer. Un proverbe chinois connu positionne très bien la révolution que nous vivons actuellement.

Il dit la chose suivante :

« Dis-le moi et je l’oublie

Montre-le moi, et je le retiens

Implique-moi, et je comprends »

Dis-le moi et je l’oublie

Ce sont les médias traditionnels. Cette démarche est adaptée au marketing de masse. C’est la presse et la radio. Ils diffusent des textes ou des séquences sonores. Ces modes de communications sont linéaires et induisent un mode de fonctionnement très fortement structuré et réducteur. Le point important est la non interactivité, les auditeurs réagissent peu et difficilement, et pas entre eux L’exemple type de ce mode de communication est la radio.

Montre-le moi et je le retiens

C’est l’audiovisuel avec la télévision mais aussi le cinéma. Le pouvoir de l’image est considérablement plus grand que celui du texte et du son parce que plus émotif, il provoque des réactions rapides et peu réfléchies. Pas d’interactivité et plus de superficialité qu’avec l’écrit. Dans une société de plus en plus entièrement tournée vers l’efficacité au moindre coût, l’audiovisuel est devenu le moyen de communication de base, car il est plus riche et plus performant. La télévision est l’exemple type de ce mode de communication.

Implique-moi et je comprends

C’est l’apport fondamental d’Internet par rapport à la radio et à la télévision. La richesse du média audiovisuel reste limitée, car il rend passif l’utilisateur. Au contraire, les nouvelles technologies de l’information permettent d’impliquer plus fortement l’individu, le rendre plus actif et plus responsable, donc plus autonome et plus efficace.

C’est ici que réside toute l’originalité de ce nouveau média dont il est possible d’imaginer aisément l’impact sur notre société. Le dialogue devient réel et la création de valeur va dépendre de la loyauté. Ce n’est que l’effet David, il y a aussi l’effet Goliath, prise de monopole, manipulation plus efficace et uniformisation (Coca, McDo…).

Les mouvements tectoniques depuis 1985 à 2020

Les effets de la tectonique des médias se sont d’abord faits sentir sur les contenus qui en devenant numériques sont à l’origine d’une transformation des équipements nécessaires à leur restitution mis à la disposition du grand public. Ces équipements associés aux contenus ont nécessité de nouvelles infrastructures qui ont permis des échanges entre les individus beaucoup plus efficaces. Ces nouvelles infrastructures ont ensuite nécessiter de nouveaux services qui à leur tour ont nécessité des contenus.

Les 4 plaques tectoniques ont déjà fait profondément transformer de nombreux secteurs d’activité :

  • Les contenus ont commencé à se numériser en 1985 avec les CD-COM et l’interface du Mac
  • Les équipements ont commencé à s transformer en 1990 avec la télévision interactive et à haute définition
  • Les infrastructures ont commencé à se transformer avec le web en 1995
  • Les services ont commencé à se transformer avec les moteurs de recherche en 2000

Depuis 2000, nous sommes de nouveau revenus à un nouvelle série de mouvements tectoniques qui se sont se succédés de la façon suivante :

Le début de la nouvelle ère des contenus a été régi par les réseaux sociaux (2005-2010)

Les fonctions participatives, la liberté d’expression caractéristiques des réseaux sociaux ont libéré la voix des consommateurs non seulement vis-à-vis de la marque mais surtout entre eux.

Les enjeux de ce nouveau paradigme débordent largement le cadre d’Internet puisque les marques vont devoir passer :

  • d’une logique transactionnelle à une logique conversationnelle : difficile maintenant d’assurer une vente sans avoir débuté une écoute attentive des besoins du consommateur et une réponse personnalisée à ceux-ci
  • d’une logique de distance et d’anonymat à une logique de proximité : de la hot-line standardisée à la conversation humanisée
  • d’un marketing de diffusion (écran TV, annonce presse, bannière Web, etc.) à un marketing d’engagement : la mise à disposition pour un client d’une équipe et d’une organisation spécifique
  • et probablement de valeurs consuméristes à des valeurs morales et de responsabilité sociale : les promotions sur les prix feront-elles face à des engagements moraux et sociétaux des entreprises ?

Le début de la nouvelle ère du smartphone et de l’ATAWAD (2010-2015)

La nouvelle électronique grand public a permis au client impatient d’accéder aux services dont il a besoin non seulement tout de suite mais n’importe quand et n’importe où et où qu’il soit. Les objets nomades nous ont fait découvrir avec l’ATAWAD que nous pouvons agir au même moment et du même endroit sur notre sphère professionnelle et notre sphère privée, intervenir du bureau et de la maison ou notre lieu de loisir, de commerce.

Le début de la nouvelle ère de l’IoT avec l’atmosphère IP (2015-2020)

Avec l’Atmosphère IP et l’ATAWAD, l’extension des infrastructures de réseaux numériques de toute nature et notamment sans fil a permis au consommateur de prétendre pouvoir affirmer : « ma maison, mon bureau, mes lieux de loisir ou de consommation ne sont plus dans leurs murs, ils sont là où je suis… et mes relations sont toujours à portée de ma voix ou de mon courrier ». Les mobiles ont joué un rôle de en plus important.

Cette ère a été marquée par l’émergence de l’IoT avec les caractéristiques suivantes :

  • l’IoT encourage la communication entre divers appareils. Les appareils physiques peuvent rester connectés et offrent une transparence totale avec moins d’inefficacité et une meilleure qualité.
  • les objets physiques se connectent, numériquement avec une infrastructure sans fil, il y a donc une grande quantité d’automatisation et de contrôle.
  • Plus d’informations, cela aide à prendre de meilleures décisions.

Les prochains mouvements tectoniques devraient être les suivants :

  • L’Internet of Augmented Me (2020-2025)
  • La décentralisation massive de tout avec le Web3 (2025-2030)

L’Internet of Me

L’Internet of Augmented Me ou en abrégé I.am  définit un cadre de vie où le consommateur citoyen est maître de ses choix et influence directement la production de biens et de services par le biais d’interactions électroniques, partout où il est.

Cet univers répond aux besoins primaires des individus et à leurs désirs d’épanouissement. Il s’appuie sur des combinaisons de technologies avancées, mêlant numérique, physique quantique et biologie.

Avec l’Internet of Me, nous sommes maintenant dans la troisième vague où les acteurs ne se laisseront plus obnubiler par les taux d’audience et se concentreront sur les transactions effectivement effectuées.

Ces transactions effectives impliquent une implication suffisante des prospects pour qu’ils passent à l’acte. Le commerce sera notamment d’autant plus efficace qu’il écoutera, donnera la possibilité à la demande de s’exprimer en confiance, de façon individuelle, n’importe où et n’importe quand.

Ce commerce de l’ubiquité exploite pleinement l’économie de réseau, la possibilité d’agréger des offres dans une logique de consommation en se libérant des astreintes de la logique de production, en misant à fond sur le pouvoir d’implication de l’unimédia.

L’implication est essentielle car dans une situation où toute l’offre du monde est à portée de clic, ce qui est rare est le temps de chacun, ce qui est précieux, c’est de réussir à retenir l’attention de quelqu’un pour qu’il veuille bien accorder un peu de son temps à examiner une offre.

La décentralisation massive de tout

25 innovations digitales seront au cœur de la nouvelle vague des innovations digitales :

  • 6G
  • 5G
  • L’AR/VR
  • L’autonomie de tout
  • La Blockchain
  • La connectivité globale
  • La DAO
  • La datafication
  • Les drones
  • Les edge computing
  • L’énergie harvesting
  • Les nouvelles sources d’énergie (hydrogène, solaire, etc.)
  • L’intelligence artificielle
  • L’identification décentralisée
  • L’impression 3D
  • Les interfaces naturelles
  • L’Internet des comportements
  • L’Internet du corps
  • L’loT
  • Le métaverse
  • La nouvelle mobilité
  • L’informatiques quantique
  • La robotique as a service
  • La cyber sécurité et la résilience
  • La tokenisation
  • Le twin

Au cours des 10 prochaines années, l’impact de cette vague du numérique va complètement transformer les modèles économiques, le commerce immersive, l’industrie, l’agriculture, les super cities, la logistique, les bâtiments intelligents, la supply chain, etc.

Les barbares vont en profiter pour remplacer les empereurs actuels

Le catalyseur de cette nouvelle vague du numérique sera le Web3.

Web3 est l’internet décentralisé qui vient remplacer le web actuel. L’architecture web3 est conçue pour être un réseau décentralisé de nœuds peer-to-peer. La pile web3 se compose de protocoles, de normes et d’interfaces qui constituent l’épine dorsale de ce nouveau type d’Internet.

Web3 est une initiative visant à façonner l’avenir d’Internet. C’est la prochaine étape logique pour donner aux utilisateurs un contrôle total sur leur contenu, leur propriété numérique et leurs personnages numériques dans le domaine numérique.

Agriculture– Ferme digitale, ferme urbaine, ferme verticale ?

Agriculture– Ferme digitale, ferme urbaine, ferme verticale ?

 

Les prospectivistes écolos n’en finissent pas d’envisager le futur d’une politique agricole moins productive et plus respectueuse de l’environnement. D’où des idées assez saugrenues comme la ferme digitale, la ferme urbaine ou encore la ferme verticale.

 

Il est clair que l’agriculture enregistre les mutations comme l’ensemble de l’économie notamment du fait de la pénétration des nouvelles technologies. Le tracteur a supplanté le cheval et une machine pilotée à distance remplacera le tracteur dans les grandes exploitations. Reste que parallèlement , on milite aussi pour un recentrage des exploitations  sur des surfaces plus restreintes mais plus diversifiées en nature de production.

Reste que la ferme digitale entièrement pilotée depuis une tour de contrôle demeure relativement utopique. Il faudra toujours des interventions humaines y compris sur le terrain. Surtout si les productions sont diversifiées.

Certains imaginent des fermes urbaines c’est-à-dire des espaces entourant  partie de l’agglomération pour limiter le temps et la durée du transport. Bref on réinvente l’existant d’un côté la ville mais de plus en plus étendue avec les métropoles et autour des terres agricoles. D’où cette proposition particulièrement surprenante de création d’agriculture verticale , c’est-à-dire d’agriculture dans des tours avec des plantes qui monteraient le long des murs ! Évidemment on se passerait de terre comme c’est déjà le cas dans nombre de serres industrialisées. De l’eau et des produits chimiques pour faire pousser les tomates, une drôle de conception d’agriculture respectueuse de l’environnement et de la santé. On voit mal comment l’agriculture urbaine  pourrait intégrer la culture de blé ou de maïs ; sur les toits où on fait pousser trois cornichons, un bouquet de persil et quatre courgettes pour donner l’impression aux urbains qu’ils sont aussi agriculteurs ?

Dans le même temps évidemment on   a dédaigné tous les jardins familiaux aux productions significatives que possédaient  la plupart des villes.

Bref, hier on avait imaginé de façon humoristique ( Alphonse Allais) de transférer les villes à la campagne tandis que maintenant on imagine le contraire , le transfert de la campagne en ville. Écolos, urbanistes, aménageurs ont encore des progrès à faire pour retrouver un équilibre agricole mais aussi économique, social et sociétal du territoire.

 

Ferme digitale, ferme urbaine, ferme verticale ?

Ferme digitale, ferme urbaine, ferme verticale ?

 

Les prospectivistes écolos n’en finissent pas d’envisager le futur d’une politique agricole moins productive et plus respectueuse de l’environnement. D’où des idées assez saugrenues comme la ferme digitale, la ferme urbaine ou encore la ferme verticale.

 

Il est clair que l’agriculture enregistre les mutations comme l’ensemble de l’économie notamment du faitde la pénétration des nouvelles technologies. Le tracteur a supplanté le cheval et une machine pilotée à distance remplacera le tracteur dans les grandes exploitations. Reste que parallèlement ,on milite aussi pour un recentrage des exploitations  sur des surfaces plus restreintes mais plus diversifiées en nature de production.

Reste que la ferme digitale entièrement pilotée depuis une tour de contrôle demeure relativement utopique. Il faudra toujours des interventions humaines compris sur le terrain. Surtout si les productions sont diversifiées.

Certains imaginent des fermes urbaines c’est-à-dire des espaces entourant  partie de l’agglomération pour limiter le temps et la durée du transport. Bref on réinvente l’existant d’un côté la ville mais de plus en plus étendue avec les métropoles et autour des terres agricoles. D’où cette proposition particulièrement surprenante de création d’agriculture verticale ,c’est-à-dire d’agriculture dans des tours avec des plantes qui monteraient le long des murs ! Évidemment on se passerait de terre comme c’est déjà le cas dans nombre de serres industrialisées. De l’eau et des produits chimiques pour faire pousser les tomates, une drôle de conception d’agriculture respectueuse de l’environnement et de la santé. On voit mal comment l’agriculture urbaine  pourrait intégrer la culture de blé ou de maïs ; sur les toits où on fait pousser trois cornichons, un bouquet de persil et quatre courgettes pour donner l’impression aux urbains qui sont aussi agriculteurs ?

Dans le même temps évidemment on  dédaigné tous les jardins familiaux aux productions significatives que possédaient  la plupart des villes.

Bref, hier on avait imaginé de façon humoristique de transférer les villes à la campagne tandis que maintenant on imagine le contraire , le transfert de la campagne en ville. Écolos, urbanistes, aménageurs ont encore des progrès à faire pour retrouver un équilibre agricole mais aussi économique, social et sociétal du territoire.

Pour une mutation digitale du système de soins

Pour une mutation digitale du système de soins

 

Par Franck Le Ouay et le Pr Philippe Ravaud dans l’Opinion

 

 

 

La crise sanitaire a mis en lumière les fragilités de notre système de soins.

Les enjeux du nombre de médecins ou d’infirmiers dans certains territoires ou spécialités, le nombre de lits et les moyens du système de santé étaient connus, ils sont devenus incontournables. En affrontant la pandémie, notre système de soins s’est aussi confronté à de nouvelles problématiques : le besoin de faire remonter des statistiques sur les tests, de connaître la disponibilité en temps réel des lits de réanimation, de suivre à distance certaines pathologies, d’organiser en urgence une vaccination massive et ciblée

Des nouveaux besoins à traiter qui nécessitent de nouveaux outils. Cette pression sur le système de soins français ne va pas diminuer, notre démographie l’explique : le nombre de malades chroniques était de plus de 10 millions en 2017. En 2030, il atteindra 15 millions et le nombre de personnes de plus de 75 ans aura augmenté de 30 %.

Notre modèle de soins est en tension permanente et chaque année, l’épidémie de grippe ou de bronchiolite entraîne une crise hospitalière. Cette situation ne disparaîtra pas après la crise. Les moyens alloués au système de soins apparaissent insuffisants face à l’accroissement permanent des attentes et des besoins.

Au-delà des moyens, nous avons des problèmes d’efficience systémiques importants, qui n’ont, à ce jour, pas été traités par le progrès technologique, contrairement à d’autres activités comme les services financiers ou de mobilité.

Pour dépasser les difficultés liées à la pandémie, deux leviers se sont montrés très efficaces. D’une part, l’engagement puissant des équipes soignantes et de l’ensemble des acteurs hospitaliers. D’autre part, ce qui était technologiquement infaisable il y a quelques mois est devenu la règle en quelques semaines (recours à des services numériques de coordination, téléconsultation).

Notre système de soins ne peut continuer à demander l’impossible aux soignants. Seule une accélération très puissante de sa transition digitale lui permettra de progresser.

Le numérique est donc le seul moyen de préserver notre système de santé. Il permettra sa transformation profonde et l’amélioration de la qualité des soins.

Les exemples d’innovations développées en santé digitale par les start-up françaises sont nombreux. Le développement d’objets connectés améliore le suivi et la prévention des maladies. L’intelligence artificielle est peu à peu utilisée dans l’imagerie médicale pour aider aux diagnostics complexes, trouver le ou les traitements les mieux adaptés à chaque malade, suivre les évolutions de la maladie, détecter les rechutes…

L’action publique doit alors répondre à deux objectifs. D’une part, développer une règle d’évaluation de l’intérêt des dispositifs médicaux numériques. D’autre part, déployer un processus de financement volontariste de ces dispositifs

Ces innovations répondent aux enjeux qui sont devant nous : nombre de malades à prendre en charge, complexité des pathologies, exigence de qualité des soins partout sur le territoire. Faire émerger cette médecine préventive, personnalisée et prédictive nécessite un engagement fort de l’État.

L’action publique doit alors répondre à deux objectifs. D’une part, développer une règle d’évaluation de l’intérêt des dispositifs médicaux numériques. D’autre part, déployer un processus de financement volontariste de ces dispositifs. Le programme “DIGA” en Allemagne, qui pilote, évalue et finance la digitalisation des acteurs de santé, nous semble un exemple à suivre.

Il est impossible d’espérer développer la santé numérique sans qu’un modèle économique clairement défini n’existe.

Cet engagement doit également s’accompagner d’une réduction drastique des freins aux innovations dans les hôpitaux. Il faut aujourd’hui entre six mois et un an à un hôpital pour intégrer une innovation. Le Ségur de la Santé a permis de poser le socle d’une nouvelle politique publique de la e-santé. L’émergence de services dédiés à l’interopérabilité à grande échelle pour les innovations en santé doit également permettre de réduire ce temps d’intégration des innovations.

. L’ensemble de ces enjeux doit donc être pris à bras-le-corps par la puissance publique, du plus haut niveau jusqu’à son application concrète. Il est nécessaire de mettre l’ensemble des acteurs de la e-santé et ceux de la santé publique autour de la table pour définir un modèle économique des dispositifs médicaux numériques.

Si la crise sanitaire a montré nos faiblesses, elle est un signal d’alerte utile et un puissant levier de transformation. Pour faire face aux enjeux de la prochaine décennie, la digitalisation de notre système de santé est fondamentale. Les acteurs de la e-santé et les établissements de santé y sont prêts !

Franck Le Ouay est CEO de la plateforme de e-santé Lifen. Le Pr Philippe Ravaud est directeur du centre de recherche en épidémiologie à l’Inserm et chef de service du centre d’épidémiologie clinique de l’hôpital Hôtel-Dieu (AP-HP, Paris)




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