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« Misère de l’homme sans Dieu »

« Misère de l’homme sans Dieu »

Une quinzaine d’auteurs relisent l’œuvre de l’écrivain Michel Houellebecq  au regard de la foi. ( chronique dans le Monde)

« Misère de l’homme sans Dieu. Michel Houellebecq et la question de la foi », sous la direction de Caroline Julliot et Agathe Novak-Lechevalier, Champs, « Essais », inédit, 384 p., 14 €, numérique 14 €.

« Il faudrait réveiller les puissances opprimées/ La soif d’éternité, douteuse et pathétique. » Ces vers, cités par le théologien Olivier-Thomas Venard dans son étude sur ce « drôle de paroissien » qu’est Michel Houellebecq, disent peut-être tout ce qu’il y a à savoir sur la place de la foi religieuse chez l’auteur d’Anéantir : une aspiration indéracinable, au conditionnel. Croire est impossible. Vivre sans croire l’est aussi. Nous sommes devenus trop lucides, et ne pouvons, alors que Dieu s’absente, qu’éprouver la nostalgie d’un temps où l’espérance arrachait l’humanité à la contemplation du vide, ce qui signifie aussi : l’aveuglait, pathétique bonheur.

Sans le trancher, la quinzaine d’auteurs réunis par Caroline Julliot et Agathe Novak-Lechevalier dans Misère de l’homme sans Dieu mettent ce nœud gordien à la place éminente qui lui revient dans l’œuvre romanesque et poétique de Houellebecq. Non pour en révéler quelque dimension secrète – tout cela, en réalité, crève les yeux –, mais parce que la relire sous l’angle de cette nostalgie impuissante permet de réordonner une série d’éléments parfois négligés, ou qui ont semblé anecdotiques. Leur constance et leur force laissent pourtant peu de doutes sur l’importance que l’écrivain leur accorde.

Du prêtre défroqué d’Extension du domaine de la lutte aux élans ambigus du narrateur de Sérotonine, des délires sectaires de La Possibilité d’une île à la renaissance du théologico-politique dans Soumission, Michel Houellebecq n’a, de fait, cessé de représenter ou d’inventer les formes que peut prendre le sentiment religieux à l’ère du rationalisme libéral. Tour à tour élégiaque et ricanant, il explore tous azimuts un champ qui se révèle, à chaque fois, une impasse, reconduisant la « terreur pure » que recèle pour lui la vision pascalienne de la « misère de l’homme sans Dieu ». Mais tel est le rôle que Dieu peut continuer de jouer : nous rappeler, par son absence même, que l’impasse est notre milieu naturel. Et qu’il n’y a de grandeur pour nous, désormais, qu’à savoir la regarder en face.

Signalons, d’Agathe Novak-Lechevalier, la parution en poche de « Houellebecq, l’art de la consolation », Champs, « Essais », 304 p., 10 €.

La loi de Dieu pour justifier les dictatures

La loi de Dieu pour justifier les dictatures

 

 

Au-delà du débat philosophique auquel se sont livrés le président égyptien et Emmanuel Macon à propos des supériorités respectives des droits de l’homme et de la loi de Dieu, le constat démocratique et politique est consternant dans les pays où la loi de l’islam prévaut.

 

Force est de constater que dans la quasi-totalité des pays qui contestent la primauté des droits de l’homme sur les lois religieuses, la démocratie est dans un piteux état et justifie en fait la dictature et la limitation des libertés individuelles et collectives. Tout cela évidemment au nom de la loi de Dieu. Le débat entre Macron et le président égyptien est de ce point de vue caractéristique de deux visions de civilisation qui s’affrontent.

 

Macon a notamment déclaré. «Un journaliste, un dessinateur de presse écrit et dessine librement (…) Quand il y a une caricature, ce n’est pas un message de la France à l’égard du monde musulman. C’est l’expression libre de quelqu’un qui provoque, blasphème. Il a le droit, dans mon pays. Parce que ce n’est pas la loi de l’islam qui s’applique, c’est la loi d’un peuple souverain, qui l’a choisi pour lui-même. Et je ne vais pas la changer pour vous», a-t-il répliqué

 

«Ne le prenez pas comme une provocation du président de la République ou du peuple français», c’est «l’expression libre d’un dessinateur ou d’un satiriste, et d’autres lui répondent (…) Et les droits de l’Homme c’est ça. C’est que l’un peut provoquer, parfois choquer, et je le regrette. Mais un autre peut lui répondre, parce qu’ils se respectent et parlent en paix», a-t-il développé.

 

Le président égyptien a répliqué. «Un homme a le droit d’avoir la religion qu’il veut» mais «les valeurs humaines sont faites par l’Homme et peuvent être changées alors que les valeurs religieuses sont d’origine céleste et sont donc sacrées, elles ont la suprématie sur tout.

L’orgueil de la solitude n’a plus qu’un rival : Dieu. – Une citation de Cioran qui s’applique à Macron

L’orgueil de la solitude n’a plus qu’un rival : Dieu. – Une citation de Cioran qui s’applique à Macron

La solitude de Macron n’a jamais été aussi pathétique. Il a cru se prendre pour Dieu et aujourd’hui ne peut pas même compter sur ses saints qu’il a trop humiliés ou marginalisés.   Consciemment il a tout fait pour écarter les personnalités de poids qui pouvaient lui faire de l’ombre. Même ses mentors qui ont permis son ascension fulgurante ont été mis sur la touche. C’est le cas de Juillet, ancien secrétaire général de l’Élysée, qui l’a introduit chez Rothschild puis a permis son accession au titre de secrétaire général adjoint auprès de François Hollande. Même sort pour Attali qui en avait fait son secrétaire pour sa grande mission de réflexion sur la modernisation du pays. Grâce à son rôle de rapporteur dans cette commission, Macron s’est construit un solide carnet d’adresses auprès des milieux économiques et financiers. La dernière trahison concerne évidemment François Hollande car la candidature de Macron a empêché l’ancien président de représenter. Mais à force d’écarter ceux qui l’ont soutenu comme dernièrement encore Gérard Collomb ou Borloo (lui, humilié publiquement), à force de mépriser ceux qui le critiquent, Macron se retrouve désespérément seul. Dans son entourage on ne compte aucun responsable qui pèse politiquement ;  uniquement des technocrates, des oligarques, des techniciens sans aucune expérience politique. Bref Macron ne dispose que d’un gouvernement d’amateurs qui a montré toutes ses limites et le président doit assumer seul toutes les responsabilités. Certes deux ou  trois ministres font exception comme le ministre de l’éducation nationale mais la plupart des autres ministres ont endossé des costumes beaucoup trop grands pour eux. Ce qui manque à Macon c’est un vrai gouvernement de professionnels, de responsables ayant une réelle expérience politique et faisant preuve d’un charisme suffisant pour expliquer les orientations du pouvoir. C’est à sa manière ce que constate Raffarin, ancien premier ministre et observateur avisé de la vie politique. Selon lui, il en découle un problème de «management» et de «ressources humaines» pour Emmanuel Macron. «Il est clair que le président de la République n’a pas les leviers humains aujourd’hui nécessaires. Trouvez-vous qu’il soit normal d’attendre huit jours pour changer un ministre de l’Environnement, d’attendre je ne sais combien de temps pour un ministre de l’Intérieur?», s’est-il interrogé. «Sa majorité est fragile, le centre droit, qui le soutient en partie, est désorganisé, son noyau dur, En marche, est toujours en phase d’adolescence et la social-démocratie, le centre gauche, s’évapore», a encore observé l’ancien premier ministre de Jacques Chirac qui soutient, sans pour autant en être membre, le nouveau parti de centre droit Agir, des ex-LR qui se veulent «constructifs. Pour Raffarin, pas de doute, avant les européennes, il faudra «un autre gouvernement». Un autre gouvernement peut-être avec Raffarin ?




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