Véhicules diesels : double peine
C’est la double peine pour les possesseurs de véhicules diesels. Il y a d’abord une hausse du carburant supérieur à celle de l’essence ordinaire. L’objectif est d’ailleurs d’aligner le prix du gasoil sur celui de l’essence. L’avantage fiscal du diesel disparaissant, c’est la technique diesel elle-même qui est mise en cause. De ce fait on observe une dévalorisation assez nette des véhicules d’occasion diesel qui vient donc s’ajouter à la surtaxation du carburant. De toute manière le véhicule diesel est condamné à terme puisque il est prévu de l’interdire en France et ailleurs vers 2030 2040. Les automobilistes en ont tiré les conclusions et favorisent désormais l’achat de voiture à essence. Alors que 19,90 millions de voitures particulières diesel étaient en circulation en 2016, 19,85 sont comptabilisées l’année suivante, soit un recul de 0,2%. En face, les véhicules à essence augmentent pour la quatrième année consécutive, de 12,26 millions en 2016 à 12,66 millions en 2017. Ce changement marque une grande première depuis que l’institut mesure ce type de statistiques, en 1990. À l’époque, 3,5 millions de voitures particulières roulaient au diesel en France. La barre des dix millions a été franchie en 2001, celle des quinze millions en 2007, et ce nombre frôle les vingt millions depuis 2013. L’année 2017 marque donc l’arrêt de près de 30 ans de hausse ininterrompue. Déjà, fin 2017, le diesel était tombé à 47,3% des immatriculations de voitures particulières neuves, une évolution sur le long terme qui l’a fait passer sous la barre des 50% pour la première fois depuis l’année 2000. En 2012, le diesel représentait pourtant les trois quarts du marché automobile français.