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La Russie soutient la dictature en Birmanie

La Russie soutient la dictature en Birmanie

 

 

La Russie- d’ailleurs comme la Chine -affirme de plus en plus soutien à des Etats voyous qui pratiquent la dictature et la torture. Sans doute pour légitimer leur propre régime. C’est encore le cas avec ce soutien appuyé de la Russie à la Birmanie. En effet, La Russie a déclaré mardi que l’Occident risquait de déclencher une guerre civile au Myanmar en imposant des sanctions à la junte militaire qui a pris le pouvoir lors d’un coup d’État, mais la France a déclaré que l’Union européenne renforcerait les restrictions sur les généraux.

 

La démonstration de soutien du Kremlin a donné un coup de pouce à la junte qui a renversé le gouvernement civil élu d’Aun San Suu Kyi le 1er février. l’ouest.

Dans la ville principale du Myanmar, Yangon, mardi, des manifestants ont pulvérisé de la peinture rouge sur les routes, symbolisant le sang versé lors de la répression des forces de sécurité.

«Le sang n’a pas séché», disait un message en rouge.

Environ 570 personnes, dont des dizaines d’enfants, ont été abattues par les soldats et la police dans des troubles presque quotidiens depuis le coup d’État, et les forces de sécurité ont arrêté près de 3500 personnes, a déclaré le groupe de défense des prisonniers politiques (AAPP).

Parmi les personnes détenues figurent Suu Kyi, la politicienne la plus populaire du Myanmar, et des membres de sa Ligue nationale pour la démocratie, qui ont battu les candidats soutenus par l’armée lors des élections de novembre.

Cependant, la Russie a déclaré mardi que les sanctions contre les autorités étaient futiles et extrêmement dangereuses.

« En fait, une telle ligne contribue à opposer les parties les unes aux autres et, finalement, pousse le peuple du Myanmar vers un conflit civil à grande échelle », a déclaré le ministère russe des Affaires étrangères, cité par l’agence de presse Interfax.

La Russie est un important fournisseur d’armes au Myanmar et son vice-ministre de la Défense a rencontré le chef du coup d’État le général Min Aung Hlaing dans la capitale Naypyitaw le mois dernier, suscitant les critiques des militants des droits de l’homme qui ont accusé Moscou de légitimer la junte.

L’Union européenne se prépare à imposer des sanctions collectives à l’armée birmane visant ses intérêts commerciaux, a déclaré le ministre français des Affaires étrangères Jean-Yves Le Drian à

 

« Protester davantage contre la dictature en Birmanie »

« Protester davantage contre la dictature en Birmanie »

Adressant leur soutien au peuple birman qui se mobilise depuis plus d’un mois contre le coup d’Etat des militaires, un collectif de chercheurs appelle dans une tribune au « Monde » les gouvernements français et européens à ne pas reconnaître le pouvoir en place.

Tribune.

 

Cela fait plus d’un mois qu’en Birmanie les militaires ont repris le pouvoir au gouvernement issu du suffrage populaire. Sous la direction du chef d’état-major, Min Aung Hlaing, la junte militaire a décrété l’état d’urgence, annulé le résultat des élections législatives du 8 novembre 2020 remportées par la Ligue nationale pour la démocratie (NLD) dans 83 % des circonscriptions, et formé le Conseil d’administration de l’Etat (SAC). Elle a emprisonné les principaux dirigeants du pays, y compris le président de la République Win Myint et la conseillère d’Etat Aung San Suu Kyi.

Cela fait plus d’un mois également que le peuple birman se mobilise quotidiennement contre le gouvernement militaire et manifeste, dans l’ensemble du pays, pour protester pacifiquement contre cette usurpation du pouvoir. On assiste depuis quelques jours à une véritable escalade de la violence.

Désormais, les forces de police, asservies à l’armée, tirent sur les manifestants désarmés et les arrêtent en masse. Pour les chercheurs ou connaisseurs de la Birmanie que nous sommes, attachés à ce pays et à ce peuple, relayer la voix des Birmans est une urgence.

Aung San Suu Kyi, dirigeante de facto du gouvernement civil encore en place à la veille du coup d’Etat, reste au cœur des aspirations démocratiques du peuple, et les manifestants sont unanimes à exiger sa libération. Dix ans de transition politique ont cependant forgé une société profondément renouvelée.

 

Les secteurs les plus divers de la population – des médecins aux étudiants, des cheminots aux ingénieurs, des dockers aux avocats, des vendeurs de rues aux fonctionnaires – se sont rapidement mobilisés sous la bannière du mouvement de désobéissance civile (CDM), un mouvement inédit, aux allures de grève générale, et qui fait déjà date à l’échelle mondiale. 

Festives, inventives, courageuses, multicentrées et abondamment relayées sur Facebook, les manifestations déploient toutes les ressources et la créativité de l’action non-violente. Une nouvelle génération politique s’est fait jour : les députés de la NLD élus en novembre 2020 au Parlement se sont organisés en un comité représentatif (CRPH, acronyme anglais de Committee Representing Pyidaungsu Hluttaw ou « Comité représentant l’Assemblée de l’Union ») demandant à être reconnu au niveau international.

En effet, les militaires ne parviennent pas à s’assurer le contrôle effectif du pays, où des comités de citoyens et des administrations dissidentes se mettent un peu partout en place. Comme en 1988, la junte a paradoxalement réussi à mobiliser contre elle l’unité nationale qu’elle prétend forger : la plupart des groupes minoritaires, ethniques ou religieux ont rejoint ce mouvement spectaculairement inclusif. Le représentant du CRPH à l’étranger, le Dr Sasa, est ainsi un Chin chrétien.

En Russie, la dictature et surtout la misère sociale

 En Russie, la dictature et surtout la misère sociale

 

 

Les Russes ne sont pas complètement indifférents aux questions démocratiques et notamment aux violations délibérées par Poutine des libertés individuelles et collectives notamment suite à l’emprisonnement et à la condamnation de l’opposant Navallny. Pour autant , cette question est sans doute moins prégnante pour l’ensemble des Russes que la détérioration de la situation économique et sociale. Le pays est en effet en plein marasme économique et les Russes ont vu leur pouvoir d’achat de l’ordre de 15 à 20 % en peu de temps. Entre les sanctions occidentales et l’embargo imposé en retour par le Kremlin sur les importations de denrées alimentaires européennes, la pandémie, la chute du rouble et une économie depuis longtemps anémique, nombreux sont les Russes qui voient leur portefeuille maigrir.

 

Un motif de mécontentement croissant, alors que les partisans de l’opposant incarcéré Alexeï Navalny veulent mobiliser la rue à l’approche d’élections législatives en septembre.

« Avant la pandémie, nous recevions 30-40 personnes par jour, c’est désormais 50-60 personnes » qui viennent chercher des vivres, constate Elena Timochouk, employée de l’association d’aides sociales »

 

Birmanie : groupe d’autodéfense contre la dictature

Birmanie : groupe d’autodéfense contre la dictature

 

En Birmanie, les manifestations contre la dictature continuent. En dépit de la répression, les protestations sont assez massives pour réclamer le retour du gouvernement civil. La population craint évidemment les représailles policières et s’organise en autodéfense contre les actions policières illicites et contre la criminalité. Une criminalité montante qui pourrait bien être inspirée par les militaires pour déstabiliser un peu plus le pays et justifier des mesures de dictature encore plus sévères.

 

Des résidents ont déclaré s’être regroupés pour patrouiller dans les rues de la plus grande ville du Myanmar, Yangon pendant la nuit, craignant les raids d’arrestation des autorités et les crimes de droit commun à la suite d’un coup d’État militaire et après que la junte ait ordonné la libération de milliers de prisonniers.

D’après Reuters dans, différents quartiers de la ville, des groupes de jeunes hommes pour la plupart ont frappé sur des casseroles et des poêles samedi soir pour sonner l’alarme alors qu’ils pourchassaient ce qu’ils croyaient être des personnages suspects.

Le bureau des droits de l’homme des Nations Unies a déclaré vendredi que plus de 350 personnes avaient été arrêtées depuis le coup d’État.

Les inquiétudes au sujet des activités criminelles ont également explosé depuis vendredi, lorsque la junte a annoncé qu’elle libérerait 23 000 prisonniers, affirmant que cette décision était cohérente avec «l’établissement d’un nouvel État démocratique avec paix, développement et discipline» et «plairait au public».

La dictature de Poutine comme régulation judiciaire

La dictature de Poutine comme régulation judiciaire

 

 

Galia Ackerman, historienne, spécialiste de la Russie et de l’espace post-soviétique explique la décision judiciaire de Poutine à l’égard de Navalny. ( Interview France Info)

 

Comment interprétez-vous la décision judiciaire ?

 

Galia Ackerman : Le régime russe a décidé apparemment de suivre la voie biélorusse. Depuis plusieurs mois là-bas l’opposition est dispersée, torturée, arrêtée, et mise en prison. Les dimensions de cette répression en Russie, si on compte les deux week-ends plus les arrestations d’aujourd’hui, représentent 10 000 personnes arrêtées. Cela ne s’est jamais produit dans toute l’histoire de la Russie post-communiste.

 

Les manifestants savent qu’ils vont se faire arrêter. Pourquoi descendent-ils quand même dans la rue ?

Il y a une très forte indignation parce que la justice en Russie est depuis assez longtemps un mot qui n’a plus beaucoup de sens parce qu’il y a beaucoup d’accusations politiquement motivées qui ressemblent au procès des pires époques du pouvoir soviétique. Quand les gens sortent dans la rue, ils répètent les slogans : « Poutine voleur »« Liberté »« À bas le Tsar »« Relâcher les » prisonniers politiques.

 

Que reproche Vladimir Poutine à Alexeï Navalny ?

Vladimir Poutine a été personnellement blessé par le film de Navalny qui exposait l’histoire de la construction d’un somptueux palais au bord de la Mer Noire dont le propriétaire formel n’est pas Poutine, mais qui a été construit sous l’égide de l’administration présidentielle grâce aux dons des amis oligarques de Vladimir Poutine.

« Alexeï Navalny a montré le mécanisme de la corruption qui pénètre l’Etat russe à partir du sommet et à tous les échelons. »

Vladimir Poutine nomme à des postes très importants des proches, leur permet de s’enrichir et ensuite ses amis riches paient une sorte de ristourne et lui serve de porte-monnaie. C’est la dénonciation la plus importante depuis l’exercice du pouvoir par Poutine. Cette vidéo a été vue 106 millions de fois. Maintenant toutes les forces du régime sont lancées pour neutraliser Navalny, le maintenir en prison, et couper court à toute protestation.

 

Les démocraties face à la dictature économique chinoise

Les démocraties face à la dictature économique chinoise

 

 

Jérôme Fenoglio,Directeur du « Monde », évoque le défi des démocraties face à la dictature économique chinoise.

 

Editorial du « Monde ». En ce début d’année 2021, la Chine apparaît comme la grande gagnante de la maladie qui est pourtant née sur son territoire, le Covid-19. Sur le plan économique d’abord. Alors que l’Union européenne et les Etats-Unis sont englués dans la crise sanitaire, Pékin a renoué avec une croissance vigoureuse.

Selon les experts, le pays devrait ainsi parvenir, plus tôt que prévu au grand croisement du siècle : son PIB devrait dépasser celui des Etats-Unis à l’horizon 2028. D’ici là, cet essor économique, auquel nous consacrons une série d’enquêtes et de reportages cette semaine, devrait rapidement lui permettre de passer du statut de pays en développement à celui de pays développé.

Sur le plan politique ensuite, et pas seulement, parce que les Etats-Unis sont pour l’heure enlisés dans la pathétique fin de règne de Donald Trump, qui offre aux régimes autoritaires une occasion inespérée de dénoncer les failles du modèle démocratique. Certes, l’image de la Chine se dégrade ces derniers temps à mesure que le monde fait l’expérience de la vraie nature, opaque et répressive, de son régime. Il aura fallu un an pour qu’elle accepte de laisser des enquêteurs de l’Organisation mondiale de la santé se rendre à Wuhan, dans des conditions extrêmement restrictives.

Indispensable au reste de la planète

Au même moment, l’opinion mondiale s’éveille au sort du probable million de membres de la minorité musulmane des Ouïgours, internés dans des camps d’endoctrinement, contraints au travail forcé, torturés, leur culture peu à peu annihilée, autant qu’elle compatit avec la jeunesse de Hongkong et ses aspirations démocratiques réprimées.

Pékin, pourtant, n’en subit pas de conséquences diplomatiques, tant il a su se rendre indispensable au reste de la planète. La dépendance à ses chaînes de production de masques, au printemps 2020, en est une des démonstrations les plus flagrantes. La Chine peut au contraire se réjouir en constatant qu’à la fin de l’année, où elle a imposé une loi draconienne à Hongkong et emprisonné les lanceurs d’alerte de Wuhan, l’Union européenne a jugé le climat propice à la conclusion d’un accord d’investissements avec elle. Pour contrepartie, elle n’a dû consentir qu’un vague engagement à rejoindre un jour les conventions internationales sur le travail forcé, qui ne trompe personne.

Par cet accord, l’UE n’a pas seulement trahi ses valeurs. Elle l’aura fait pour ne rien obtenir en échange, nul ne pouvant croire sérieusement à une ouverture des marchés sous Xi Jinping : en huit années au pouvoir, celui-ci n’a fait que resserrer le contrôle de l’Etat-parti sur la société et l’économie de son pays.

Ce faux pas européen montre combien il est devenu nécessaire pour chaque composante de nos démocraties – Etats, organisations multilatérales, entreprises – de prendre la mesure de la complexité de sa relation à la Chine. Qu’il s’agisse d’une exposition à Nantes sur l’Empire mongol, à laquelle le partenaire chinois a tenté d’imposer l’historiographie officielle, ou de l’Australie, dont le charbon, le vin et les homards sont boycottés par la République populaire parce qu’elle a réclamé une enquête internationale sur les origines du virus.

Chercher le ton juste

C’est là la grande différence avec le temps de la guerre froide, nous sommes passés de l’ère de l’hostilité cloisonnée à la rivalité dans l’interdépendance. C’est, après les dictatures du XXe siècle qui ont fini par s’effondrer sous leurs pesanteurs, la grande nouveauté d’un régime autoritaire qui ne laisse pas entrevoir de signe d’échec. Il faudra faire avec la Chine, sans y laisser son âme.

Cette réflexion vaudra aussi pour les médias, alors que Pékin a investi massivement ces dernières années dans sa propagande à l’étranger, tout en expulsant les reporters des grands journaux américains. L’enquête de terrain est, en Chine, de plus en plus nécessaire et de plus en plus difficile. Il est indispensable de raconter le développement fulgurant des villes, les aspirations d’un peuple, sa relation complexe à l’Etat-parti et aux libertés individuelles, sans renoncer à décrire la répression des critiques du régime.

Fidèle à ses valeurs et à son indépendance éditoriale, Le Monde continuera à rechercher, au sujet de la Chine, le ton juste, sans préjugés, sans concessions, sans détourner le regard. En fouillant, en enquêtant, en s’interrogeant, en approfondissant, en renforçant ses moyens éditoriaux, en ne se dérobant pas à son propre défi chinois.

 « Pour un modèle productif de la sobriété »

Pour Jérôme Fenoglio (Directeur du « Monde »), la transition écologique ne doit pas tant reposer sur notre manière de produire que sur ce que l’on produit, avance le sociologue et ingénieur Pierre Veltz dans cet ouvrage publié aux éditions du Seuil. Celle-ci devrait dépendre de notre capacité à maintenir notre bien-être tout en réduisant nos biens de consommation.

 

 

 

 

 L’exercice est difficile et pas si courant. Comment articuler les innombrables constats, idées et propositions qui circulent aujourd’hui sur l’indispensable « transition » d’un modèle socio-techno-économique à bout de souffle, alors que chacun aujourd’hui tend à énoncer sa thèse à partir de son domaine d’expertise… ou de ses convictions ? Le sociologue et ingénieur Pierre Veltz relève le défi avec succès, qui plus est dans un ouvrage d’une centaine de pages : une prouesse. Et surtout l’occasion de brûler un bon nombre de totems pour leur substituer la nuance, la complexité, l’ouverture des possibles.

Non la décroissance n’est pas la solution, parce qu’il faut créer de la richesse pour réduire les inégalités planétaires ; ni la rupture totale avec le capitalisme ni sa capacité d’adaptation spontanée ne suffiront, il vaut mieux penser l’avenir en termes de pluralité de modèles où les géants du capitalisme, l’économie sociale et solidaire, les services publics, l’initiative locale et citoyenne peuvent tendre ensemble vers un but commun pour peu qu’il soit tracé par la démocratie politique ; une économie de services n’est pas forcément moins polluante qu’une économie dite industrielle ; réduire l’empreinte écologique de chaque produit est nécessaire mais pas suffisant car l’effet en est la plupart du temps de démultiplier sa consommation ; etc.

Des secteurs « humano-centrés »

Pierre Veltz propose de poser le problème autrement. La réflexion doit porter non pas tant sur la « manière » de produire que sur ce que l’on produit. Il prône par conséquent la « sobriété », c’est-à-dire l’atteinte d’un même niveau de satisfaction avec moins d’objets, moins sophistiqués, de substituer la satisfaction d’un besoin à la possession d’un bien, et surtout à partir d’une économie dont la valeur ne viendra pas de la multiplication des produits, mais de l’augmentation des capacités des individus – la santé, l’éducation, la culture, les loisirs, la mobilité, l’habitat, l’alimentation –, qui ne sont pas des « charges » entravant la sacro-sainte productivité, mais les moteurs de la création de valeur dans le monde de demain. Car ces secteurs « humano-centrés », qui dominent déjà les économies les plus avancées, sont ceux qui créeront demain le plus d’emplois et de richesse, quand ceux basés sur la consommation d’énergie fossile en détruiront massivement.

L’auteur ne croit pas non plus aux mythes économicistes de la « finance verte », du prix du carbone ou de la « green tech », tout au moins tant qu’un Etat puissant et planificateur n’investira pas dans les infrastructures technologiques et normatives qui orienteront les masses d’épargne privées tournant en rond dans la cage à écureuil de la spéculation, les start-up engagées dans une course darwinienne à la conquête de besoins inutiles, les entreprises se parant de verdure pour perpétuer l’attention du consommateur.

 

Commissariat au Plan : contre la dictature de l’immédiat et le laisser-faire

Commissariat au Plan : contre la dictature de l’immédiat et le laisser-faire

 

Le nouveau haut-commissaire au plan, François Bayrou, a rappelé qu’il convenait de lutter contre la dictature de l’immédiat et le laisser-faire. Il s’agit non seulement d’éclairer les scénarios d’avenir pour notamment l’économie mais tout autant d’associer les acteurs à la réflexion pour obtenir un meilleur consensus aux évolutions structurelles.

 Les médias ultra libéraux ont fortement critiqué cette résurgence du concept de plan en la caricaturant et en considérant qu’il s’agissait d’un projet visant à étatiser l’économie . La première observation qu’il convient de faire ce que le plan n’a jamais été en France un instrument orientant la totalité de l’économie. Le plan s’est toujours contenté de définir des hypothèses d’évolution et quelques priorités stratégiques sur un champ qui ne dépassait pas 10 % de l’ensemble de l’économie.

D’autres reproches sont adressées au plan du fait de son manque de moyens. Pourtant plan n’a pourtant jamais constitué une administration très lourde. On peut même dire que les effectifs étaient assez légers mais il y avait possibilité de recourir aux compétences d’experts, d’universitaires et autres responsables de l’administration.

Pour  François Bayrou il s’agit surtout de : « Réunir, fédérer sur des lignes directrices, faire apparaître, aux yeux de tous, des points de consensus sur l’intérêt général et accepter les points qui font débat, les options différentes, voire antagonistes ». Il s’agit, , « d’établir ensemble des faits incontournables et des nécessités incontournables », qui « échappent à l’idéologie […] à la subjectivité ».

 

Le chef de l’État a évoqué trois grands thèmes de travail: la « vitalité de la France » -écologie, démographie, identité, francophonie, recherche et innovation etc.), « l’indépendance » (relocalisations, productions vitales, souveraineté agricole, dette…) et la « justice » (inégalités, éducation, santé, aménagement du territoire, aide au développement…).

Biélorussie : nouvelle grosse manif contre la dictature

Biélorussie : nouvelle grosse manif contre la dictature

 

Sans doute encore plus de 100 000 manifestants à Minsk (Biélorussie), dimanche 6 septembre, pour protester contre la dictature et le trucage des élections présidentielles qui a permis au dictateur Loukachenko de conserver le pouvoir après déjà 20 ans d’exercice. Les  manifestants sont partis en début d’après-midi en cortège des différents quartiers de Minsk, pour se réunir progressivement jusqu’à former deux impressionnants défilés sur des boulevards convergeant vers le centre. Criant des slogans comme  »Tribunal ! » ou « Combien vous payent-ils ? » à destination des forces de l’ordre- très fortement présente y compris l’armée–, les manifestants se sont ensuite dirigés vers le palais de l’Indépendance, la résidence d’Alexandre Loukachenko protégée par un important dispositif de sécurité.

Des Biélorusses manifestent contre le président Alexandre Loukachenko à l’appel de l’opposition, le 6 septembre 2020 à Minsk (Biélorussie).  (TUT.BY / AFP)

Selon des journalistes de l’AFP, la mobilisation était supérieure à celle des précédents week-ends, et plus de 100 000 Biélorusses défilaient.

Comme la semaine dernière, les forces de l’ordre ont été déployées en masse, avec des canons à eau et même l’armée et des véhicules blindés autour de bâtiments stratégiques. Les stations de métro ont été fermées avec des barrières et des barbelés.

L’ONG de défense des droits de l’Homme Viasna a fait état de 75 manifestants interpellés. D’autres manifestations ont eu lieu dans de nombreuses villes du pays, notamment à Grodno (ouest) où des échauffourées ont éclaté avec la police.

Loin de sembler reculer, le régime d’Alexandre Loukachenko a récemment répondu par de nouvelles arrestations à la mobilisation des étudiants, qui ont multiplié les actions et se sont mis en grève après la rentrée du 1er septembre. Plusieurs dizaines d’entre eux ont été arrêtés dans la semaine, une réponse répressive qui touche aussi les journalistes biélorusses dont une vingtaine ont été interpellés.

Dictature chinoise : Xi Jinping, le nouveau Mao

Dictature chinoise : Xi Jinping, le nouveau Mao

 

Progressivement, le président xi Jim Ping chausse les bottes de la dictature maoïste qui a fait 10 millions de morts. Dernier événement en date, le report des élections à Hong Kong sous le faux prétexte de risques de nouvelles épidémies du Coronavirus.

En fait le pouvoir chinois est en train d’organiser les élections et de choisir les candidats puisque  plusieurs ont déjà été écartés voir arrêtés. La Chine a mis fin brutalement au statut de hongkongais contre tous les accords internationaux et impose sa dictature là comme ailleurs. Ailleurs, par exemple sur la communauté ouïgoure qui subit une répression massive avec des internements, des travaux forcés et des stérilisations de femmes, cela au nom de la lutte antiterroriste.

Rien ne semble arrêter maintenant la dictature chinoise qui se rapproche plus en plus du régime de Mao. Le président dispose maintenant d’un mandat à vie qui caractérise évidemment tous les régimes anti démocratiques et liberticides. La Chine ne se contente d’atteinte aux libertés sur son territoire, elle attaque par différents moyens les démocraties étrangères. Des attaques par voie informatique souvent, par voie diplomatique grâce à la corruption de dirigeants locaux, par voie idéologique.

Ainsi même à l’ambassade de France, les Chinois ont affirmé que les démocraties occidentales comme celle de la France était contestées par l’opinion et que nombre de citoyens occidentaux souhaitaient un régime de type chinois. L’agression verbale sur le fond comme sur la forme témoigne de l’impunité dont peut jouir la Chine. En effet l’Occident -et l’Europe en particulier- se montre particulièrement discret vis-à-vis des attaques répétées de la Chine.

Certes on prend ici ou là de manière d’ailleurs un peu éparse quelques moyens pour protester mais sans trop d’ampleur pour ne pas contrarier le business avec la Chine. La seule réaction un peu significative est celle des États-Unis notamment du fait de la proximité des élections présidentielles et encore en ménageant certaines relations commerciales. Pendant ce temps-là ,la Chine continue de jouir d’une balance commerciale très excédentaire vis-à-vis des démocraties occidentales et de multiplier les attaques de toutes sortes contre ces démocraties.

Dictature chinoise : La France dénonce son accord d’extradition avec Hong Kong

Dictature chinoise : La France dénonce son accord d’extradition avec Hong Kong

 

Comme d’autres pays démocratiques, la France proteste contre la dictature chinoise qui s’étend à Hong Kong comme chez les Ouïgours. Une dictature communiste de plus en plus répressive notamment à Hong Kong où les élections ont été repoussées officiellement à cause du Coronavirus mais pour trier les bons candidats et interdire voire poursuivre les autres. La France ne ratifiera pas en l’accord d’extradition signé en 2017 entre la France et Hong Kong en raison de la “rupture” provoquée par la mise en oeuvre, fin juin, de la nouvelle loi sur la sécurité nationale dans la région chinoise, a déclaré lundi le ministère des Affaires étrangères.

“La loi sur la sécurité nationale à Hong Kong est une rupture qui met à mal le cadre hérité de la rétrocession de 1997. Elle remet en cause le principe ‘un pays, deux systèmes’ et le respect du ‘haut degré d’autonomie’ de Hong Kong et des libertés fondamentales qui en découlent”, a justifié la porte-parole du ministère dans un point de presse.

“A la lumière des derniers développements, la France ne procédera pas en l’état à la ratification de l’accord d’extradition signé le 4 mai 2017 entre la France et la Région administrative spéciale de Hong Kong”, a-t-elle ajouté.

Depuis l’instauration de la loi sur la sécurité nationale, destinée à lutter contre ce que la Chine qualifie de subversion, sécession, terrorisme et collusion avec les forces étrangères, la pression s’est intensifiée sur les défenseurs de la démocratie à Hong Kong.

Le Canada, le Royaume-Uni, l’Australie, la Nouvelle-Zélande et l’Allemagne ont déjà suspendu leur traité d’extradition avec Hong Kong.

Dictature Chine: Xi Jinping, le nouveau Mao

Dictature  Chine: Xi Jinping, le nouveau Mao

 

Progressivement, le président xi Jim ping chausse les bottes de la dictature maoïste qui a fait 10 millions de morts. Dernier événement en date, le report des élections à Hong Kong sous le faux prétexte de risques de nouvelles épidémies du Coronavirus.

En fait le pouvoir chinois est en train d’organiser les élections et de choisir les candidats puisque  plusieurs ont déjà été écartés ou  arrêtés. La Chine a mis fin brutalement au statut de hongkongais contre tous les accords internationaux et impose sa dictature là comme ailleurs. Ailleurs, par exemple sur la communauté ouïgoure qui subit une répression massive avec des internements, des travaux forcés et des stérilisations de femmes, cela au nom de la lutte antiterroriste.

Rien ne semble arrêter maintenant la dictature chinoise qui se rapproche plus en plus du régime de Mao. Le président dispose maintenant d’un mandat à vie qui caractérise évidemment tous les régimes liberticides. La Chine ne se contente d’atteinte aux libertés sur son territoire, elle attaque par différents moyens les démocraties étrangères. Des attaques par voie informatique souvent, par voie diplomatique grâce à la corruption de dirigeants locaux, par voie idéologique.

Ainsi même à l’ambassade de France, les Chinois ont affirmé que les démocraties occidentales comme celle de la France était contestées par l’opinion et que nombre de citoyens occidentaux souhaitaient un régime de type chinois. L’agression verbale sur le fond comme sur la forme témoigne de l’impunité dont peut jouir la Chine. En effet l’Occident -et l’Europe en particulier- se montre particulièrement discret vis-à-vis des attaques répétées de la Chine.

Certes on prend ici ou là de manière d’ailleurs un peu éparse quelques moyens pour protester mais sans trop d’ampleur pour ne pas contrarier le business avec la Chine. La seule réaction un peu significative est celle des États-Unis notamment du fait de la proximité des élections présidentielles et encore en ménageant certaines relations commerciales. Pendant ce temps-là ,la Chine continue de jouir d’une balance commerciale très excédentaire vis-à-vis des démocraties occidentales et de multiplier les attaques de toutes sortes contre ces démocraties.

Dictature chinoise : Un million d’ Ouïghours en détention

Dictature chinoise : Un million d’ Ouïghours en détention

 

 

Le ministre des affaires étrangères françaises a réitéré sa proposition de l’envoi d’une délégation d’observateurs neutres en Chine pour vérifier les conditions de répression des ouighours par la dictature communiste. Une  dictature communiste chinoise se rapproche de plus en plus du modèle maoïste  avec d’une part son système dévaluation civique de chaque citoyen,  d’autre part la répression de tous les opposants. Par exemple ,  d’après des organisations de défense des droits de l’homme, plus d’un million de musulmans sont détenus au Xinjiang dans des camps de rééducation politique, il y a aussi des opérations de stérilisation des femmes.

Pékin récuse et évoque des « centres de formation professionnelle » destinés à lutter contre la radicalisation islamiste, en réaction à une série d’attentats sanglants attribués ces dernières années à des militants ouïghours.

La France a appelé ce mercredi la Chine à cesser ses « détentions arbitraires de masse » au Xinjiang (nord-ouest), où plus d’un million de musulmans, principalement d’ethnie ouïghoure, seraient détenus dans ce que Pékin présente comme des « centres de formation professionnelle ».

« Nous appelons les autorités chinoises à mettre un terme aux détentions arbitraires de masse dans des camps », a déclaré la porte-parole du ministère français des Affaires étrangères au point de presse électronique quotidien du Quai d’Orsay.

« Nous invitons la Chine, outre la fermeture des camps d’internement, à inviter la Haut-commissaire aux Droits de l’Homme (de l’ONU, Michelle Bachelet) et les experts des procédures spéciales dans les meilleurs délais afin de rendre compte de manière impartiale de la situation », a ajouté le chef de la diplomatie française, Jean-Yves Le Drian, devant la Commission des Affaires étrangères de l’Assemblée nationale.

Une fuite de documents officiels chinois a jeté une lumière crue sur les « centres de formation professionnelle » où seraient détenus plus d’un million de musulmans. Ces documents, obtenus par le Consortium international des journalistes d’investigation (ICIJ) et publiés dimanche par 17 organes de presse à travers le monde, détaillent les règlements draconiens régissant les sites de détention installés au Xinjiang, vaste région du nord-ouest de la Chine à majorité musulmane.

 

Hongkong: les États-Unis dénoncent un acte de dictature

Hongkong: les États-Unis dénoncent un acte de dictature

Un véritable acte de dictature culturelle – (de type maoïste ) dénoncent  les États-Unis avec la décision du pouvoir central chinois de supprimer tous les livres disponibles à Hong Kong qui critiquent le parti.

Le chef de la diplomatie américaine Mike Pompeo a dénoncé lundi un acte «orwellien» de «censure» de la part de la Chine, après que le gouvernement de Hongkong a ordonné aux écoles de retirer les livres qui pourraient violer la loi sur la sécurité nationale imposée la semaine dernière par Pékin.

 «Alors que l’encre est encore fraîche sur la répressive loi nationale sur la sécurité, les autorités locales -dans un acte orwellien- ont (…) commencé à enlever les livres critiques du PCC (Parti communiste chinois, ndlr) des étagères des bibliothèques, bannir les slogans politiques, et demandent maintenant aux écoles d’imposer la censure», a déclaré le secrétaire d’Etat américain dans un communiqué. «La destruction par le Parti communiste chinois d’un Hongkong libre continue.»

La dictature sur Hongkong cache les faiblesses chinoises internes

La dictature sur Hongkong cache  les faiblesses chinoises internes

Marc Julienne, , Chercheur à l’IFRI, dans une tribune au monde estime qu’en

donnant l’estocade au statut d’autonomie de la cité, la Chine montre un préoccupant excès de confiance en elle.

Tribune. L’Assemblée nationale populaire chinoise a voté, le 28 mai, la décision d’élaborer une loi sur la sécurité nationale à Hongkong. Celle-ci aura des effets bien plus profonds que le projet de loi sur l’extradition, abandonné depuis, qui avait provoqué des manifestations massives dans la région administrative spéciale en 2019. La future loi mettra en effet gravement en péril le statut autonome de Hongkong et aggrave d’ores et déjà un contexte social extrêmement volatil dans la cité, entre la population majoritairement prodémocrate et l’exécutif pro-Pékin.

Par cette réforme forcée de la loi hongkongaise, le Parti communiste chinois (PCC) espère reprendre et verrouiller le contrôle politique à Hongkong. Après le raz de marée prodémocrate des élections locales en novembre 2019 (dix-sept des dix-huit districts remportés, avec 71 % de participation), le pouvoir central chinois craint de se voir infliger une nouvelle défaite lors de l’élection législative de septembre 2020. Une majorité démocrate au Legislative Council (LegCo) de Hongkong serait inacceptable pour Pékin, car elle affaiblirait son influence et alimenterait le sentiment anti-PCC, déjà très ancré à Hongkong et à Taïwan.

Le projet de loi sur la sécurité nationale à Hongkong entre en contradiction avec le droit interne hongkongais et le droit international. Il viole d’abord la mini-Constitution de la cité (Basic Law), dont l’article 23 prévoit que la région administrative spéciale dispose de la compétence pour voter ses propres lois en matière de protection contre la sécession, la sédition et la subversion.

Le projet de loi viole également la déclaration sino-britannique sur Hongkong de 1984, traité international enregistré à l’ONU organisant la rétrocession de Hongkong à la Chine. La République populaire de Chine (RPC) s’y engageait à accorder à Hongkong un « haut degré d’autonomie », notamment en matière législative, durant cinquante ans, à compter de la rétrocession, le 1er juillet 1997.

Le président Xi Jinping, a développé, depuis son arrivée au pouvoir, une conception personnelle et étendue de la « sécurité nationale ». Celle-ci repose avant tout sur la sécurité du pouvoir politique, donc du Parti communiste. Elle a d’ailleurs été entérinée dans la loi de la RPC sur la sécurité nationale, votée en 2015.

D’après cette conception, que Pékin veut appliquer à Hongkong à travers la future loi, la moindre contestation à l’égard du PCC constituera une atteinte à la sécurité nationale. Plus crucial encore, le projet de loi prévoit aussi d’établir à Hongkong une institution chargée de la préservation de celle-ci, dépendant directement du gouvernement central communiste.

Dictature totale de la Chine sur Hong Kong

 

Dictature totale de la Chine sur Hong Kong

 À juste titre dans un édito du Monde s’inquiète de l’installation de fait  d’une dictature totale, économique, politique et sociétale de la Chine sur le territoire de Hong Kong. C’est évidemment une provocation interne pour renforcer encore pouvoir de la dictature communiste à l’intérieur de la Chine mais aussi vis-à-vis de tous les territoires proches que la Chine convoite et ou  veut contrôler davantage. Le risque d’une telle décision est évidemment considérable non seulement sur le plan économique mais aussi démocratique et politique. L’Occident-et notamment la France- ne pourra longtemps faire semblant d’ignorer un problème qui se résume en fait à une tentative d’hégémonie agressive politique et économique des Chinois non seulement en Chine mais aussi à l’extérieur.

« La loi dite « sur la sécurité nationale » imposée par Pékin, en criminalisant les atteintes à son pouvoir, viole la Constitution de Hongkong, selon laquelle le territoire doit se doter lui-même d’une telle législation en consultant sa population. Elle porte un coup fatal à la déclaration conjointe sino-britannique de 1984, qui garantissait, par un traité déposé à l’ONU, le haut degré d’autonomie de Hongkong durant cinquante ans. Elle impose par la force ce que les Hongkongais redoutaient, et ce contre quoi ils étaient descendus dans la rue en masse l’an dernier : des lois susceptibles d’envoyer en prison à vie des citoyens pour « subversion, sécession, terrorisme et collusion avec l’étranger ». Une brèche sinistre de non-droit dans le système judiciaire local, calqué sur la common law britannique.

La crainte des Hongkongais est nourrie par la farce tragique que constitue en Chine une justice qui, en sept ans de règne de Xi Jinping, a usé et abusé des délits de subversion, ou d’autres lois d’atteinte à l’ordre public, dans un mépris grossier à la fois de ses propres procédures, de sa Constitution et des droits à la défense. Le tout au nom de la suprématie absolue du Parti communiste et du rejet assumé des valeurs universelles, les deux principales composantes de la « pensée de Xi Jinping ».

La Chine s’était pourtant accommodée pendant vingt-trois ans du statut quasi démocratique de sa « région administrative spéciale ». Elle commence aujourd’hui à la phagocyter, montrant un appétit et une impatience qui reflètent sa spectaculaire montée en puissance économique, militaire et stratégique, et l’orgueil démesuré qui en résulte.

Ce ne sont pas les rares appels à l’indépendance de Hongkong lancés lors du mouvement de protestation de 2019, dans sa très grande majorité attaché à l’autonomie actuelle, que Pékin veut punir, mais les insultes proférées à son encontre, sous forme d’emblèmes ou de drapeaux souillés, ainsi que les tentatives des militants pour obtenir l’assistance des Etats-Unis et même celle de l’ancien colonisateur britannique.

Obsédé par la « sécurisation » du système politique et du parti, Xi Jinping considère que la guerre commerciale lancée par l’administration Trump et l’offensive des parlementaires américains contre les atteintes aux droits de l’homme, notamment au Xinjiang, ont augmenté les risques pour une Chine qui doit, selon lui, « prendre une place centrale sur la scène mondiale ». Il s’agit pour lui de crever l’abcès que constituait la protestation à Hongkong.

Le Covid-19 a fourni une occasion inattendue en permettant d’y interdire les manifestations et d’agir alors que les frontières sont fermées. Que les Etats-Unis et l’Europe affrontent les effets dévastateurs du virus est du pain bénit pour le dirigeant chinois, qui abreuve la population du récit de ses succès contre l’épidémie. La Chine, en imposant sa loi à Hongkong précisément au moment où elle est mise en cause pour sa politique sanitaire et son rôle de prédatrice dans la mondialisation, défie le monde occidental et prend un chemin inquiétant. »

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