Archive pour le Tag 'dictature'

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Burkina Faso : une dictature pour un moment !

Burkina Faso : une dictature pour un moment !

 

Comme au Mali il ne faut guère espérer que le coup d’État du Burkina Faso aboutisse rapidement au rétablissement des libertés démocratiques. Et comme d’habitude ,les nouveaux dictateurs ont annoncé d’élection pour le moment venu ! Le lieutenant-colonel Paul-Henri Damiba, , a déclaré que le rétablissement de la sécurité serait sa priorité dans un pays où se multiplient les attaques de groupes armés, notamment djihadistes.

Le  chef de la junte est en revanche resté très évasif sur un calendrier de restitution du pouvoir aux civils. »Lorsque les conditions seront réunies ».

Notons que le Burkina a la particularité d’avoir été longtemps de fête dirigé suite à des dictatures. Une longue tradition depuis l’indépendance qui démontre aussi que trop souvent en Afrique les forces militaires sont beaucoup plus efficaces pour effectuer des coups d’Etat que pour établir l’ordre et encore moins pour lutter contre les terroristes.

Le bilan est connu : le Burkina Faso va encore reculer d’une dizaine d’années sur le plan économique et nombre de candidats au départ vont rejoindre l ‘étranger en particulier la Côte d’Ivoire

Wokisme-Protestation contre la dictature idéologique à Sciences-po Grenoble

Wokisme-Protestation contre la dictature idéologique à Sciences-po Grenoble

 Dans une lettre ouverte, 40 personnalités, pour la plupart issues du monde universitaire, interpellent la ministre de l’Enseignement supérieur pour lui demander d’agir face à ce qu’ils perçoivent comme une censure imposée par le courant gauchiste à Grenoble où un enseignant a été suspendu pour ses opinions.

Klaus Kinzler, enseignant à Sciences Po Grenoble, accusé d’islamophobie, s’est longtemps défendu en alertant les médias sur la dérive de son établissement et la chasse aux sorcières dont il se sentait victime. La direction vient de le suspendre au motif qu’il aurait bafoué son obligation de réserve et de discrétion.

 

Le gauchisme wokiste  triomphe à Grenoble ou celui qui avait dénoncé la dictature idéologique vient d’être suspendu de ses fonctions par la directrice de l’institut d’études politiques.

Professeur d’allemand et de civilisation allemande à l’Institut d’études politiques de Grenoble, Klaus Kinzler est accusé  d’être islamophobe dans une campagne lancée par des étudiants sur les réseaux sociaux, il a vu son nom et celui d’un de ses collègues placardés sur les murs de l’établissement avec la mention : « Des fascistes dans nos amphis. L’islamophobie tue ». Klaus Kinzler s’était expliqué dans le journal l’Opinion.

 

Vous avez été, selon vous, la cible d’une « cabale » instrumentalisée par un syndicat étudiant (l’Union syndicale) de l’IEP de Grenoble, avec le silence complice de la direction et du corps enseignant. Pourquoi les choses se sont-elles envenimées à ce point ?

Tout a commencé par des échanges de mails avec une collègue historienne en décembre 2020. Je contestais le titre d’une journée de débats dans lequel « racisme, antisémitisme et islamophobie » étaient mis sur le même plan. Cela me paraissait un scandale alors qu’existe un vrai débat sur la pertinence du terme islamophobie. La discussion s’est vite envenimée, ma collègue affirmant la « scientificité » du mot. Les ennuis ont débuté. Dès janvier, la campagne s’était déjà déchaînée sur Facebook. On nous accusait d’être « islamophobes » et on exigeait notre démission, tout en lançant des appels à témoignages anonymes contre nous. En mars dernier, mon nom, ainsi que celui d’un collègue politologue, spécialiste de l’islam en France, ont été placardés sur la façade de l’établissement. J’ai été mis sous protection policière pendant un mois.

 

Compte tenu de ses déclarations, directrice de l’IEP Sabine Saurugger a décidé par un arrêté du 14 décembre de suspendre l’enseignant de ses fonctions pour une durée de quatre mois, et fait part de son intention de «saisir le conseil de discipline dans les meilleurs délais». Le professeur, précise la directrice dans son arrêté, conservera son traitement et ses indemnités tout le long de cette suspension.

Lettre ouverte à Madame Frédérique Vidal, ministre de l’Enseignement supérieur

Madame la ministre,

La situation à l’IEP de Grenoble et les poursuites engagées contre notre collègue Klaus Kinzler démontrent, s’il en était besoin, que la liberté d’expression des universitaires, de même que leur liberté académique dans le cadre de leur enseignement et de leur recherche, libertés dont vous êtes la première garante, sont en péril dans notre pays.

Depuis quelques années un courant militant -et se revendiquant comme tel- cherche à imposer, dans de nombreux établissements d’enseignement supérieur, en particulier dans le domaine des sciences sociales, un discours exclusif. Or c’est une chose…

 

Protestation contre la dictature idéologique à Sciences-po Grenoble

Protestation contre la dictature idéologique à Sciences-po Grenoble

 Dans une lettre ouverte, 40 personnalités, pour la plupart issues du monde universitaire, interpellent la ministre de l’Enseignement supérieur pour lui demander d’agir face à ce qu’ils perçoivent comme une censure imposée par le courant gauchiste à Grenoble où un enseignant a été suspendu pour ses opinions.

Klaus Kinzler, enseignant à Sciences Po Grenoble, accusé d’islamophobie, s’est longtemps défendu en alertant les médias sur la dérive de son établissement et la chasse aux sorcières dont il se sentait victime. La direction vient de le suspendre au motif qu’il aurait bafoué son obligation de réserve et de discrétion.

 

Le gauchisme wokiste  triomphe à Grenoble ou celui qui avait dénoncé la dictature idéologique vient d’être suspendu de ses fonctions par la directrice de l’institut d’études politiques.

Professeur d’allemand et de civilisation allemande à l’Institut d’études politiques de Grenoble, Klaus Kinzler est accusé  d’être islamophobe dans une campagne lancée par des étudiants sur les réseaux sociaux, il a vu son nom et celui d’un de ses collègues placardés sur les murs de l’établissement avec la mention : « Des fascistes dans nos amphis. L’islamophobie tue ». Klaus Kinzler s’était expliqué dans le journal l’Opinion.

 

Vous avez été, selon vous, la cible d’une « cabale » instrumentalisée par un syndicat étudiant (l’Union syndicale) de l’IEP de Grenoble, avec le silence complice de la direction et du corps enseignant. Pourquoi les choses se sont-elles envenimées à ce point ?

Tout a commencé par des échanges de mails avec une collègue historienne en décembre 2020. Je contestais le titre d’une journée de débats dans lequel « racisme, antisémitisme et islamophobie » étaient mis sur le même plan. Cela me paraissait un scandale alors qu’existe un vrai débat sur la pertinence du terme islamophobie. La discussion s’est vite envenimée, ma collègue affirmant la « scientificité » du mot. Les ennuis ont débuté. Dès janvier, la campagne s’était déjà déchaînée sur Facebook. On nous accusait d’être « islamophobes » et on exigeait notre démission, tout en lançant des appels à témoignages anonymes contre nous. En mars dernier, mon nom, ainsi que celui d’un collègue politologue, spécialiste de l’islam en France, ont été placardés sur la façade de l’établissement. J’ai été mis sous protection policière pendant un mois.

 

Compte tenu de ses déclarations, directrice de l’IEP Sabine Saurugger a décidé par un arrêté du 14 décembre de suspendre l’enseignant de ses fonctions pour une durée de quatre mois, et fait part de son intention de «saisir le conseil de discipline dans les meilleurs délais». Le professeur, précise la directrice dans son arrêté, conservera son traitement et ses indemnités tout le long de cette suspension.


Lettre ouverte à Madame Frédérique Vidal, ministre de l’Enseignement supérieur

Madame la ministre,

La situation à l’IEP de Grenoble et les poursuites engagées contre notre collègue Klaus Kinzler démontrent, s’il en était besoin, que la liberté d’expression des universitaires, de même que leur liberté académique dans le cadre de leur enseignement et de leur recherche, libertés dont vous êtes la première garante, sont en péril dans notre pays.

Depuis quelques années un courant militant -et se revendiquant comme tel- cherche à imposer, dans de nombreux établissements d’enseignement supérieur, en particulier dans le domaine des sciences sociales, un discours exclusif. Or c’est une chose…

 

Sciences Po Grenoble: La dictature idéologique continue

Sciences Po Grenoble: La dictature idéologique continue

 

Le gauchisme wokiste  triomphe à Grenoble ou celui qui avait dénoncé la dictature idéologique vient d’être suspendu de ses fonctions par la directrice de l’institut d’études politiques.

Professeur d’allemand et de civilisation allemande à l’Institut d’études politiques de Grenoble, Klaus Kinzler est accusé  d’être islamophobe dans une campagne lancée par des étudiants sur les réseaux sociaux, il a vu son nom et celui d’un de ses collègues placardés sur les murs de l’établissement avec la mention : « Des fascistes dans nos amphis. L’islamophobie tue ». Klaus Kinzler s’était expliqué dans le journal l’Opinion.

 

Vous avez été, selon vous, la cible d’une « cabale » instrumentalisée par un syndicat étudiant (l’Union syndicale) de l’IEP de Grenoble, avec le silence complice de la direction et du corps enseignant. Pourquoi les choses se sont-elles envenimées à ce point ?

Tout a commencé par des échanges de mails avec une collègue historienne en décembre 2020. Je contestais le titre d’une journée de débats dans lequel « racisme, antisémitisme et islamophobie » étaient mis sur le même plan. Cela me paraissait un scandale alors qu’existe un vrai débat sur la pertinence du terme islamophobie. La discussion s’est vite envenimée, ma collègue affirmant la « scientificité » du mot. Les ennuis ont débuté. Dès janvier, la campagne s’était déjà déchaînée sur Facebook. On nous accusait d’être « islamophobes » et on exigeait notre démission, tout en lançant des appels à témoignages anonymes contre nous. En mars dernier, mon nom, ainsi que celui d’un collègue politologue, spécialiste de l’islam en France, ont été placardés sur la façade de l’établissement. J’ai été mis sous protection policière pendant un mois.

 

Compte tenu de ses déclarations, directrice de l’IEP Sabine Saurugger a décidé par un arrêté du 14 décembre de suspendre l’enseignant de ses fonctions pour une durée de quatre mois, et fait part de son intention de «saisir le conseil de discipline dans les meilleurs délais». Le professeur, précise la directrice dans son arrêté, conservera son traitement et ses indemnités tout le long de cette suspension.

Dmitri Mouratov, Prix Nobel de la paix : journalistes, le contrepoison de la dictature

Dmitri Mouratov, Prix Nobel de la paix :  journalistes, le contrepoison de la dictature

Dans son discours de réception du Nobel de la paix dont il est colauréat avec la journaliste philippine Maria Ressa, le rédacteur en chef du journal russe « Novaïa Gazeta » a dénoncé, vendredi 10 décembre, les dérives autoritaires, les idéologues de la mort et rappelé que le rôle du journaliste est « de grogner et de mordre ». Il reprend les propos d’Andreï Sakharov.

[Dmitri Mouratov, 60 ans, est rédacteur en chef du journal russe Novaïa Gazeta, renommé pour ses enquêtes approfondies sur la corruption, les abus des politiques, les atteintes aux droits humains. Il en fut le fondateur, en 1993, avec une équipe issue, comme lui, de la Komsomolskaïa Pravda, dans le but de créer un média qui soit « une source honnête et indépendante pour les citoyens russes ». Six journalistes de Novaïa Gazeta ont été assassinés. Dmitri Mouratov a reçu de nombreux prix pour la liberté de la presse et a été élevé, en France, en 2010, au rang de chevalier de la Légion d’honneur pour ses engagements. Avec la journaliste philippine Maria Ressa, il a reçu, en 2021, le prix Nobel de la paix qui, pour la première fois de son histoire, récompensait la liberté d’information. Il reprend les propos d’ Andreï Sakharov ( Le Monde)

Document.

Vos Majestés ! Vos Altesses Royales, membres distingués du Comité Nobel et invités de marque !

Le matin du 8 octobre, ma mère m’a appelé. Elle m’a demandé : « Quoi de neuf ? »

– Maman, on nous a attribué le prix Nobel…

– C’est bien. Et quoi d’autre ?

Un instant, maman, je vais tout te raconter.

« Je suis convaincu que la liberté d’opinion, tout comme les autres libertés civiques, est la base du progrès.

Je défends la thèse de l’importance fondamentale des libertés civiques et politiques dans le destin de l’humanité !

Je suis convaincu que la confiance internationale, (…) le désarmement et la sécurité sont impensables sans une société ouverte, sans la liberté de l’information et d’opinion, sans la transparence (…).

La paix, le progrès, les droits de l’homme, ces trois objectifs sont inextricablement liés. »

Ce texte est un extrait du discours du Nobel de l’académicien Andreï Sakharov, citoyen de la Terre et grand penseur. Le discours a été lu ici même, dans cette ville [Oslo], le jeudi 11 décembre 1975, par son épouse, Elena Bonner. Il m’a semblé nécessaire que les paroles de Sakharov résonnent, une seconde fois, ici, dans cette salle mondialement connue.

Pourquoi est-ce si important pour nous tous, et pour moi personnellement ? Le monde n’aime plus la démocratie. Le monde est déçu par les élites dirigeantes. Le monde aspire à la dictature. Une illusion est née que le progrès peut être atteint grâce à la technologie et à la violence plutôt que grâce au respect des libertés et des droits de l’homme. Ce progrès sans la liberté, c’est comme du lait sans la vache… Les dictatures se sont assuré un accès facile à la violence.

 

Birmanie : la honteuse dictature condamne Aung San Suu Kyi à 4 ans de prison

Birmanie : la honteuse dictature condamne Aung San Suu Kyi à 4 ans de prison

La dirigeante de 76 ans, prix Nobel de la paix condamnée à quatre ans de prison pour incitation à la sédition !.

L’ancienne dirigeante est menacée potentiellement de 102 ans d’emprisonnement, alors qu’elle est visée par onze chefs d’accusations, des plus lourds, comme la corruption, aux plus triviaux, comme d’avoir possédé des talkies-walkies importés !

La fille du général Aung, héros de l’indépendance dont elle avait repris le flambeau dans les années 80, a déjà passé quinze ans en détention, sous le joug de la junte militaire précédente. La Birmanie s’enfonce dans la guerre civile et la crise économique. Cette décision de justice va favoriser encore davantage l’impasse politique dans laquelle s’enfonce la Birmanie, déchirée entre la nouvelle junte et la résistance populaire, sous la houlette d’un gouvernement d’unité nationale (NUG) déterminé à reprendre le pouvoir par les armes, avec l’appui des groupes ethniques périphériques. En face la junte attirée sur la population. 10 000 personnes ont déjà été arrêtées depuis le coup d’État et le conflit a déjà fait sans victime 1200 victimes

L’affaire Peng Shuai est significative de la dictature chinoise

L’affaire Peng Shuai est significative de la dictature chinoise

 

 

Un papier du Monde souligne la contradiction entre la dictature chinoise et l’image d’ouverture qu’elle souhaite donner.

Quoi qu’on pense des « témoignages » de vie prodigués après la disparition de la joueuse de tennis, la Chine n’a pas pu ignorer les pressions extérieures pour maintenir sa réputation de « grand-pays-ouvert-sur-l’extérieur ».

 

Chronique. Un court instant, quelques minutes, l’Empire a été sur la défensive. Une petite jeune femme défiait « le Parti ». La très masculine direction chinoise a dû s’inquiéter. On ne prend pas à partie l’un de ses membres, surtout quand il s’agit de vie privée. Secret d’Etat. Il en va de l’image, régulièrement sanctifiée par Xi Jinping, d’un groupe dirigeant qui, personne n’en doute, n’a qu’une préoccupation : la grandeur de la Chine.

L’histoire de Peng Shuai ressemble à l’un de ces contes populaires, comme il y en a sûrement en Chine, où le faible s’attaque au puissant sans qu’on sache au départ quelle en sera la fin. A bien des égards, cette histoire est exemplaire de la Chine du président Xi. Elle illustre les paradoxes du « modèle chinois » – et, incidemment, elle dit quelque chose du tennis professionnel d’aujourd’hui.

Rappel des faits. Le 2 novembre, sur son compte Weibo, Peng Shuai, 35 ans, qui a talonné les dix premières places du tennis mondial, accuse l’un des grands pontes du Parti communiste chinois (PCC), aujourd’hui retraité, d’agression sexuelle. Si elle n’a pas de « preuves » à apporter, elle assure ne plus pouvoir garder pour elle une histoire qui la hante. Son post reste dix minutes en ligne avant d’être censuré, mais il a fait l’objet de nombreuses captures d’écran : le texte de la jeune femme ne passe pas inaperçu à l’étranger.

Sommé de réagir

Deux semaines durant, on ne sait plus rien d’elle. Assignée à résidence ? Interrogée par la police ? Le milieu du tennis s’inquiète. Les plus grands champions, femmes et hommes, demandent des nouvelles. Le pouvoir chinois est sommé de réagir. Il n’a pas pour habitude de céder à la pression extérieure. Seulement, les Jeux olympiques (JO) d’hiver 2022, hébergés par la Chine, sont dans deux mois.

Alors, sans doute pilotées et mises en scène, des nouvelles arrivent, mi-novembre : un message écrit puis des clips filmés de Peng Shuai, enfin une conversation de l’ex-championne avec Thomas Bach, l’Allemand qui préside le Comité international olympique (CIO). Message ainsi relayé : Peng Shuai va bien, elle est à la maison, elle aimerait qu’on la laisse tranquille…

Quoi qu’on pense de ces « témoignages », un fait est là : le PCC a dû répondre. Il n’a pas pu ignorer la pression extérieure. Il en allait de la réputation de la Chine-grand-pays-ouvert-sur-l’extérieur, de son image de superpuissance accueillant certaines des plus importantes manifestations sportives du siècle. Pas question de risquer un boycottage sportif, les JO approchent.

La dictature du mouvement woke dénoncée dans les universités britanniques

La dictature du mouvement woke dénoncée dans les universités britanniques

 

 

 

Nombreux d’universitaires britanniques ne tolèrent plus cette espèce de dictature intellectuelle du mouvement woke. Un mouvement d’extrême gauche venu des États-Unis qui se caractérise notamment par une intolérance totale vis-à-vis des visions universalistes et qui exerce une sorte de terreur vis-à-vis de ceux qui le dénonce .

 

Apparu aux Etats-Unis dans les sphères militantes noires pour dénoncer le racisme et les violences policières, le terme woke connaît depuis plusieurs années une ascension fulgurante dans les débats publics en France. Dévoyé de son sens originel, le mot est raillé aujourd’hui comme étant un instrument de « censure » du militantisme antiraciste et intersectionnel.

Au début des années 2010, ce concept a permis aux minorités de s’unir autour d’une perception et d’une expérience partagées des discriminations. Une personne se définissant comme « éveillée » est consciente des inégalités sociales, par opposition aux personnes « endormies » face à l’oppression qui pèse sur les femmes, les personnes lesbiennes, gay, bi et trans, les populations d’origines étrangères, etc.

Indépendamment de la façon dont les attitudes individuelles ont pu changer, les personnes « woke » estiment que les sociétés à travers le monde demeurent inéquitables et parfois destructrices pour certaines minorités. Elles reconnaissent que l’on peut être traité différemment selon son milieu social, sa couleur de peau, sa religion, son handicap, son sexe ou son genre. Ainsi, s’attaquer aux inégalités structurelles rendra le monde plus sûr et meilleur, selon elles.

En France, on critique l’importation d’un débat sur la race made in USA au sein d’une société française portée par l’universalisme républicain. Les opposants à ce terme estiment que certaines idées populaires au sein de la gauche radicale américaine, telles que l’organisation de réunions non mixtes, l’intersectionnalité, les débats sur les questions de genre, viendraient saper l’idéal républicain français et menacer la cohésion du pays.

Le  ministre de l’éducation nationale, Jean-Michel Blanquer, considère « que ces mouvements sont une profonde vague déstabilisatrice pour la civilisation. Ils remettent en cause l’humanisme, issu lui-même de longs siècles de maturation de notre société ».

Au Royaume-Uni 200 universitaires ont décidé de signer une tribune dans le Sunday Times pour dénoncer une «culture de la peur» et la complicité passive des universités. «Les universités créent un environnement intimidant, hostile, dégradant, humiliant et offensant pour le personnel et les étudiants», écrivent les signataires qui affirment par ailleurs que les dirigeants universitaires «manquent de courage ou de capacité» pour défendre la liberté d’expression.

Selon les universitaires, 80 incidents relevant de l’intimidation, du harcèlement ou de la censure, ont été relevés depuis cinq ans dans les plus grandes universités du pays. Parmi les signataires, Jo Phoenix, une professeur de criminologie de 57 ans. Elle a récemment porté plainte contre son université pour ne pas avoir su la protéger contre une «campagne publique de harcèlement qui [lui a] rendu la vie professionnelle insupportable». L’universitaire avait été arrêtée pour cause de syndrome de stress post-traumatique après que 360 de ses collègues ont signé une pétition demandant de lui retirer son habilitation à la recherche, et qu’un courrier lui avait été adressé, lui intimant de «fermer sa putain de gueule», le tout illustré d’un dessin de pistolet.

«Quand je suis entré dans la vie universitaire [au début des années 1970], l’idée ne m’a jamais traversé l’esprit que certains sujets étaient interdits», confie au Sunday Times Partha Dasgupta, professeur d’économie à Cambridge. «Il y a aujourd’hui dans les universités britanniques une tentative de réguler la pensée, et pas seulement la parole et l’écrit. Et dire que nous critiquons ailleurs les régimes autoritaires pour avoir supprimé la pensée», ajoute-t-il.

Un mouvement comme déjà indiqué venu des universités américaines qui a aussi contaminé les  universités françaises et le mouvement politique extrémiste. Une sorte de régression intellectuelle qui pratique la terreur de la pensée.

Covid Iran : l’incompétence de la dictature religieuse face à la crise

Covid Iran : l’incompétence de la dictature religieuse face à la crise

La dictature religieuse en Iran montre une nouvelle fois son incompétence non seulement sur le plan socio-économique mais en plus sur le plan sanitaire. L’Iran en effet, pays du Moyen-Orient le plus touché par la pandémie de Covid, a décrété un confinement d’une semaine et imposé des restrictions sur les déplacements en raison d’une cinquième hausse des cas de contamination, a fait savoir la télévision publique samedi.

 

Le socialisme démocratique et participatif comme réponse à la dictature communiste chinoise ?

Le  socialisme démocratique et participatif comme réponse à la dictature communiste chinoise ?

 

 

 

Tribune dans le monde de Thomas Piketti (extrait)

Alors que le Parti communiste chinois (PCC) célèbre ses 100 ans, les pays occidentaux peinent toujours à définir leur attitude face au régime de Pékin. Disons-le d’emblée : la bonne réponse passe par la fin de l’arrogance occidentale et la promotion d’un nouvel horizon émancipateur et égalitaire à l’échelle mondiale, une nouvelle forme de socialisme démocratique et participatif, écologique et postcolonial.S’ils s’en tiennent à leur posture habituelle de donneurs de leçons et à un modèle hypercapitaliste hors d’âge, les pays occidentaux risquent d’avoir le plus grand mal à relever le défi chinois.

Autoritaire et oppressif, le régime chinois a certes de multiples fragilités. Selon le Global Times, quotidien officiel, la démocratie à la chinoise serait supérieure au supermarché électoral à l’occidentale, car elle confie les destinées du pays à une avant-garde motivée et déterminée, à la fois sélectionnée et représentative de la société – le PCC compte quelque 90 millions de membres –, et plus profondément impliquée au service de l’intérêt général que l’électeur occidental moyen, versatile et influençable.

En pratique, cependant, le régime s’apparente de plus en plus à une dictature numérique parfaite, tellement parfaite que personne n’a envie de lui ressembler. Le modèle de délibération à l’intérieur du PCC est d’autant moins convaincant qu’il ne laisse aucune trace à l’extérieur, alors que, à l’inverse, chacun peut voir de plus en plus nettement la mise en place d’une surveillance généralisée sur les réseaux sociaux, la répression des dissidents et des minorités, la brutalisation du processus électoral à Hongkong, les menaces portées sur la démocratie à Taïwan.

La capacité d’un tel régime à séduire les opinions des autres pays (et pas uniquement leurs dirigeants) paraît limitée. Il faut ajouter la forte montée des inégalités, le vieillissement accéléré, l’extrême opacité qui caractérise la répartition des richesses, le sentiment d’injustice sociale qui en découle et qui ne pourra être éternellement apaisé par quelques mises à l’écart.

Malgré ces fragilités, le régime dispose de solides atouts. Lorsque des catastrophes climatiques surviendront, il n’aura pas de mal à stigmatiser les responsabilités des anciennes puissances, qui, en dépit de leur population limitée (environ 15 % de la population mondiale pour l’ensemble Etats-Unis, Canada, Europe, Russie, Japon), représentent près de 80 % des émissions carbone cumulées depuis le début de l’ère industrielle.

Politique–dictature chinoise une menace pour la paix mondiale

Politique–dictature chinoise  une menace pour la paix mondiale

 

A l’occasion du 100e anniversaire de la fondation du Parti communiste chinois, le député européen bulgare Ilhan Kyuchyuk, interdit de séjour en Chine depuis ses prises de position contre la répression des Ouïgours, retrace, dans une tribune au « Monde », l’histoire du régime totalitaire et les erreurs des pays occidentaux à son égard.

 

Tribune. 

 

La Chine fête en grande pompe le 100anniversaire de la fondation du Parti communiste chinois, créé à Shanghaï le 1er juillet 1921. Pour le peuple chinois, il y a de quoi se sentir fier : une montée en puissance habilement conçue et couronnée de succès le 1er octobre 1949, puis une continuité sans faille. A aucun moment la Chine n’aura connu d’alternance à la tête de la Cité interdite, ni même vu émerger un parti d’opposition.

Nous voyons à un bout de ce siècle le futur président Mao Zedong, simple bibliothécaire à l’origine, s’imposer d’abord comme un chef politique, puis comme un stratège militaire sans états d’âme, et enfin comme un dictateur illuminé. Il a mené son pays en alternant campagnes idéologiques forcenées et périodes de répit indispensables au redémarrage économique.


A l’autre bout de cette longue histoire, l’héritier direct de Mao, Xi Jinping, qui reprend les méthodes bien rodées du culte de la personnalité, et remet à l’honneur les méthodes honnies de la Révolution culturelle (1966-1976)telles que l’arrestation des opposants, penseurs, patrons d’entreprises trop ambitieux, au nom de la sacro-sainte stabilité sociale. Entre ces deux extrémités, combien de Chinois sacrifiés sur l’autel du parti unique ? Combien d’options divergentes qui auraient pu garantir à la Chine un développement pacifique et bienveillant à l’égard de son peuple ?

Qui se souvient de Chen Duxiu, le premier secrétaire du tout nouveau Parti communiste chinois ? Un homme qui, dès les années 1910, prônait l’adaptation à la Chine de certaines idées nouvelles venues de l’Occident, telles que le communisme, il est vrai, mais aussi le rejet du conservatisme confucéen qui avait fossilisé la Chine, et l’égalité des sexes. Il mourut dans la solitude en 1942, marginalisé et persécuté par son grand rival Mao. Suivirent tous les autres : Peng Dehuai, qui aurait voulu tempérer les ardeurs de Mao durant la réforme du Grand Bond en avant, initiative brutale qui provoqua la famine de 30 ou 40 millions de Chinois, puis le fidèle bras droit, Lin Biao, dont l’avion s’écrasa au sol alors qu’il tentait de rejoindre la Russie.

 

Xi Jinping a renoué avec cette glorieuse tradition en éliminant d’abord les proches de ses prédécesseurs, Jiang Zemin et Hu Jintao, sous prétexte de « corruption », puis les avocats défenseurs des droits civiques, qu’il fit enfermer par centaines en 2015.

N’oublions pas Liu Xiaobo, Prix Nobel de la paix 2010, mort en détention en 2017, pour avoir refusé d’oublier les victimes du massacre de la place Tiananmen en 1989. Liu nous avait rappelé dans une série d’articles les grands aveuglements de l’Occident face à la montée des dictatures du XXsiècle. Il disait dans un article posté sur Internet en 2005, et intitulé « Les quatre grandes erreurs des pays libres au XXsiècle » qu’il ne comprenait pas comment les intellectuels occidentaux avaient pu s’enticher d’un dictateur comme Staline. Pourquoi la France et la Grande-Bretagne avaient-elles si aisément accepté de faire des compromis avec l’Allemagne et l’Italie ? Après la seconde guerre mondiale, pourquoi les Etats-Unis et la Grande-Bretagne avaient-ils fait de telles concessions à l’URSS ? Dans les années 1960 et 1970, pourquoi les intellectuels européens les plus brillants se sont-ils entichés de la « pensée Mao Zedong » ?

Projet de loi sur le renseignement : vers la dictature ?

Projet de loi sur le renseignement : vers la dictature ?

 

Ce que laissent entendre les juristes Arthur Messaud et Martin Drago qui alertent sur le fait que le texte examiné cette semaine au Sénat rend possible l’utilisation de « boîtes noires » capables d’analyser les comportements de toute la population.Une inquiétude évidemment excessivs voire  caricaturalessi on oublie que l’objectif est de viser les criminels extrémistes potentiels vis-à-vis desquels les démocraties sont bien mal armées.

 

Tribune.

A partir du mardi 29 juin, les sénateurs examineront, dans l’Hémicycle, le nouveau projet de loi relatif à la prévention d’actes de terrorisme et au renseignement. Nous les appelons à le rejeter entièrement.

Parmi les nombreuses dispositions de ce texte attentatoire à nos libertés [voir notamment le communiqué de l’Observatoire des libertés et du numérique et de Wikimédia France du 15 juin 2021 : « Loi Renseignement 2, refuser l’emballement sécuritaire »], l’une des plus graves concerne la surveillance de masse des communications par des algorithmes que l’on appelle aussi « boîtes noires ». Ces logiciels analysent l’ensemble des métadonnées (numéros de téléphone appelés, date et durée des appels, etc.) transitant sur les réseaux afin de détecter des comportements qui, d’après les services de renseignements, pourraient révéler des activités terroristes. Voté comme une mesure expérimentale en 2015, le nouveau projet de loi veut pérenniser ce dispositif et lui permettre d’analyser aussi, désormais, les adresses des sites Web consultés.

L’analyse des communications est automatique, réalisée par des machines. C’est là tout le problème : alors que la surveillance « humaine » ne permettait que des analyses « ciblées », l’automatisation rend possible de surveiller l’ensemble du réseau − toute la population. C’est la logique de la surveillance de masse, du « tous suspects » qui est pérennisée en même temps que cette mesure.

Le fait que le dispositif soit limité à la prévention du terrorisme ne doit en aucun cas nous rassurer : ce critère a déjà été dévoyé pour surveiller des opposants politiques, que ce soit dans l’affaire de Tarnac [affaire politico-judiciaire qui a abouti, en avril 2018, à la relaxe quasi générale de huit militants anticapitalistes] ou dans les diverses mesures de censure contre le réseau Indymedia [une plate-forme de médias alternatifs] en 2017.

Les services de renseignements n’étant limités par aucun contre-pouvoir indépendant, nous ne pouvons que redouter une pérennisation de ces dévoiements. Danq sa « stratégie générale du renseignement » publiée en 2019, l’Elysée considère, par exemple, que « l’anticipation, l’analyse et le suivi des mouvements sociaux et [des] crises de société par les services de renseignements constituent une priorité », et qu’« anticiper les dérives violentes s’applique également (…) aux affirmations de vie en société qui peuvent exacerber les tensions au sein du corps social ».

Iran : Montée de la dictature… et de la contestation

Iran : Montée de la dictature… et de la contestation

 

 

l’Iran s’apprête à élire son nouveau président les 18 et 25 juin. Les autorités qui soutiennent un candidat de l’aide dure du régime redoutent une abstention élevée et une amplification des mouvements de protestations. (*) Par Hamid Enayat, analyste et écrivain iranien basé à Paris dans la Tribune.

Tribune

 

Dans son discours du 6 juin 2021, prononcé à l’occasion du 22e anniversaire de la mort du fondateur de la République Islamique d’Iran Ruhollah Khomeiny, l’actuel Guide Suprême, Ali Khamenei a considéré que l’abstention aux élections présidentielles qui se tiendront les 18 et 25 juin est un « grand pêché », équivalent au pêché de meurtre en Islam. Dans sa deuxième fatwa, il a même interdit le vote blanc. L’Ayatollah Ahmad Alam al-Hoda, un grand ayatollah proche à Ali Khamenei, a également affirmé que quiconque s’abstient au vote n’est pas musulman.

Ces fatwas sont une réponse au boycott national imminent des élections par le peuple iranien. En disqualifiant des personnes telles que le président du Parlement, qui a fait trois mandats, un homme de confiance, Khamenei a montré qu’il souhaitait que le peuple ne vote que pour son candidat préféré à la présidence, Ebrahim Raïssi. Certaines factions du régime avaient également appelé à ne pas voter.

Khamenei s’est toujours servi des élections comme outil de maintien de l’équilibre entre les factions de son régime. Cette élection est d’une haute importance pour lui, vu qu’elle survient après deux soulèvements, en 2017 puis en 2019, ce dernier ayant été réprimé par des tirs sur une foule de plus de 1.500 jeunes manifestants. Khamenei est conscient qu’un nouveau soulèvement est imminent.

Cette crainte est fondée, en raison principalement des conditions socioéconomiques du pays. En effet, l’économie s’est effondrée, et malgré les richesses du pays en pétrole, en gaz et en minerais, environ six millions d’enfants sont obliger de travailler. Les chiffres issus du centre de recherches du parlement indiquent qu’avant la pandémie, 60% des Iraniens étaient sous le seuil de pauvreté. Les médias pro-régime annoncent que désormais 80% de la population se situeraient entre les seuils de la pauvreté absolue et de la survie.

Cet appauvrissement a fait disparaitre la classe moyenne, devenue désormais une part des classes modestes. Les sociologues iraniens estiment que ces classes cherchent toujours à revenir au statu quo, ce qui justifierait un nouveau soulèvement.

Pour le régime, cet effondrement économique s’explique par les sanctions étrangères, et non par la colossale corruption institutionnalisée. Les candidats à la succession du président Hassan Rohani, ont pourtant expliqué durant les trois débats télévisés que la corruption institutionnalisée est la cause de la pauvreté sans précédent en Iran. Selon une étude de Reuters en 2005, la fortune du Guide Suprême s’élevait à 95 milliards de dollars. Rappelons que tous les candidats qui ont été confirmés ont occupé durant des années des fonctions de premier plan au sein du régime.

 

Ignorant ces données factuelles, Khamenei a choisi la politique de répression pour maintenir son règne. Il a ainsi disqualifié tous les candidats qui lui ont servi de pions face à l’Occident pour manifester des preuves de démocratie. Celle-ci n’est qu’un mirage en Iran.

Cette politique de repli sur soi a dévoilé la bipolarité de la société iranienne. Un sondage indique que 4% de la population possède tout, en ayant volé la souveraineté du peuple et violé les droits fondamentaux. 96% de la population est privée de tout.

La tragédie du pays, considère l’un des commandants de Basij (militants affiliés aux Gardiens de la Révolution), c’est lorsque les Iraniens expriment leur colère en s’abstenant de voter. Car c’est à ce moment-là, selon ce commandant, que les ennemis du régime viendront combler cette faille. Appelant à la séparation de la religion et de l’Etat et à la liberté, ils sont désormais organisés en unités de résistance auxquels les autorités n’hésitent plus à faire allusion. C’est comme si le pays était occupé par un ennemi étranger, raison pour laquelle les Iraniens croient à l’ouverture d’une nouvelle ère.

Si l’arrivée d’Ebrahim Raïssi à la présidence laisse présager une ère de répression accrue dans le pays et de terrorisme à l’étranger, elle annonce aussi l’éventuel fin d’un régime qui a imposé 40 ans de coercition religieuse et de politiques liberticides dans le pays, et le terrorisme et l’islamisme dans la région.

Hamid Enayat (*)

Wokisme : une dictature soft

Wokisme : une dictature soft

L journaliste et écrivain américain Rod Dreher  dénonce la mode du wokisme   dans une interview au Figaro

Rod Dreher est un journaliste et écrivain américain, éditorialiste à The American Conservative. Il a publié Comment être chrétien dans un monde qui ne l’est plus: le pari bénédictin (traduit en français aux éd. Artège, 2017) et dernièrement Résister au mensonge, vivre en chrétien dissident (trad. Artège, avril 2021).

 

Interview

 


- ans votre livre, Résister au mensonge , vous dénoncez la montée d’une nouvelle idéologie oppressive. Qu’est-ce que le « soft totalitarisme » qui sévit en Occident ?

Rod DREHER. - Pour saisir toute la menace du totalitarisme, il est important de comprendre ce qui le différencie du simple autoritarisme. L’autoritarisme, c’est lorsque l’État a le monopole du contrôle politique, c’est le cas en dictature. Une société totalitaire, cherche quant à elle à transformer toutes les traditions et les institutions antérieures afin d’en contrôler tous les aspects. Un État totalitaire est donc un État qui cherche à définir et contrôler le réel, c’est-à-dire, décider pour vous ce qu’est la vérité.

À l’époque soviétique, le totalitarisme astreignait à l’amour du Parti et au respect de ses exigences. Aujourd’hui, le totalitarisme exige l’allégeance à un ensemble de croyances progressistes incompatibles avec toute logique. Les communistes ne s’opposaient, par exemple, à des vérités telles que 2 +2 = 4 ; le totalitarisme qui sévit aujourd’hui considère qu’il n’y a de réel que dans l’esprit, ainsi, ils peuvent très bien convenir que 2 + 2 = 5.

J’appelle ce totalitarisme de gauche, « soft totalitarisme », car c’est un totalitarisme doux, qui promet d’étancher une soif intérieure, de se battre et défendre une société plus juste qui libérerait et défendrait les victimes historiques de l’oppression. Il se pare des atours de la gentillesse tout en diabolisant les dissidents afin de ménager les sentiments des « victimes » et de faire advenir la « justice sociale ». Le culte contemporain de la justice sociale identifie les membres de certains groupes sociaux comme des agresseurs, puis il en fait ses boucs émissaires et proclame que leur suppression est une question de justice. Ainsi, les « guerriers de la justice sociale », plus connus sous le sigle SJW, au départ animés par un sincère sentiment de compassion et une pensée authentiquement libérale, finissent par abandonner tout libéralisme et par embrasser une politique agressive et punitive qui ressemble au bolchévisme.

Grandes entreprises: le nouveau vecteur de l’idéologie woke?

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ACTIVER LE SON

N’est-ce pas excessif de parler de totalitarisme aujourd’hui ? Personne n’est envoyé au goulag…

S’il est aussi aisé d’ignorer la montée du totalitarisme, c’est souvent parce que l’on a du mal à comprendre comment il fonctionne. Beaucoup de conservateurs d’aujourd’hui ont du mal à saisir la gravité de cette menace, la rejetant sous le vocable de « politiquement correct ». Certes, ce terme est péjoratif mais un peu dépassé pour désigner ce que l’on appelle le « wokisme ».

Le wokisme exploite la préférence décadente de l’homme moderne pour les plaisirs personnels plutôt que pour de grands principes, dont les libertés politiques.

La menace de cette nouvelle idéologie pèse sur chacun d’entre nous. Aujourd’hui, ceux qui n’adhèrent pas à la ligne du parti woke peuvent voir leur entreprise, leur carrière, leur réputation, détruites. Ils sont exclus de la sphère publique, stigmatisés voire diabolisés comme racistes, sexistes, homophobes, etc. Cela peut prendre plusieurs manifestations, dont la cancel culture. Si vous êtes en désaccord avec la vision de l’antiracisme aux États-Unis vous êtes socialement accusés. Si vous n’acceptez pas l’idéologie transgenre vous êtes bannis des institutions. Alors, certes, il n’y a pas de goulag, pas de police secrète, mais il s’agit bien d’un totalitarisme, car pour préserver votre vie sociale, vous devez taire vos désaccords avec l’idéologie imposée.

Ce qui arrive aux États-Unis peut arriver en France. On voit cette idéologie avancer car les plus radicaux marchent à travers les instituions. Ce pouvoir spirituel se matérialise dans les institutions étatiques et privées, dans les entreprises, dans le milieu universitaire et les médias.

Comment émerge ce totalitarisme ?

Ce totalitarisme est plus insidieux car il n’est pas officiellement désigné comme le mal. Dans le totalitarisme soviétique, la bonne parole provenait de l’État, aujourd’hui ce totalitarisme germe dans nos démocraties libérales, c’est pourquoi nous avançons dans le brouillard. Le wokisme exploite la préférence décadente de l’homme moderne pour les plaisirs personnels plutôt que pour de grands principes, dont les libertés politiques. Le peuple n’offrira aucune résistance au soft totalitarisme à venir (quand il ne le soutiendra pas carrément), non pas parce qu’il craindrait qu’on lui fasse subir des châtiments cruels, mais parce qu’il sera plus ou moins satisfait de son confort hédoniste.

René Girard disait déjà il y a 20 ans que le souci pour la victime tenait du fanatisme : « La surenchère perpétuelle transforme le souci des victimes en une injonction totalitaire, une inquisition permanente. » Nous y sommes ! Dans la vision woke tous nos sentiments et désirs doivent être acceptés.

Quel est le rôle du capitalisme dans son avènement ?

Le capitalisme a un rôle essentiel dans son émergence, puisque dans la vision capitaliste, ce que nous désirons constitue notre identité ; il n’y a pas d’existence en dehors de nos désirs. Le bien suprême du capitalisme libéral est le fait de choisir (simple fait de choisir, pas entre différentes choses). Nous avons toute une génération qui considère que tout ce qui vient limiter ses choix est problématique en soi. Le capitalisme est le plus puissant des agents de transformation, car il unit l’idéologie progressiste à la force de frappe du consumérisme et de l’argent.

Certains dénoncent une « dictature sanitaire », à cause des mesures de privation de libertés liées au coronavirus. Doit-on toujours craindre l’État ?

Les gens se sont habitués à être surveillés par les Gafas, ils ne craignent plus Big Brother. Dans la dystopie d’Orwell, 1984, l’État a installé des « télécrans » chez les citoyens pour ne rien perdre de leur vie quotidienne. Aujourd’hui, nous installons des enceintes connectées dans notre propre salon…

Shoshana Zuboff, ancien professeur à la Harvard Business School, utilise l’expression « capitalisme de surveillance ». Dans son livre paru en 2020, L’Âge du capitalisme de surveillance, elle décrit une nouvelle forme de capitalisme créée par Google et perfectionnée par Amazon et Facebook. Ce capitalisme aspire les données personnelles des individus et les analyse au moyen d’algorithmes sophistiqués pour prédire les comportements. Le but, évidemment, est de présenter des produits et des services adaptés aux préférences individuelles. À première vue, un simple ciblage publicitaire. En réalité, les maîtres de la data ne se contentent plus de trouver ce que l’on aime : ils cherchent activement à vous faire aimer ce qu’ils veulent que l’on aime sans que leurs petites manipulations soient détectées. Les personnes dont les capitalistes de surveillance colonisent ainsi la vie ne leur en ont jamais donné la moindre permission formelle et informée, et elles n’ont à ce jour aucun moyen d’échapper à leur toile. La plus grande menace vient aujourd’hui de cette résilience face à la toute-puissance des géants du numérique.

C’est en rompant avec nos racines chrétiennes qu’ont émergé les totalitarismes que nous dénonçons.

Le christianisme a-t-il favorisé les idées progressistes, par sa vision eschatologique et sa doctrine sociale ?

La religion chrétienne croit au progrès. Elle s’oppose à une vision cyclique de l’histoire et considère que l’histoire se déplace dans une certaine direction, depuis la création jusqu’à la rédemption finale. Pour les chrétiens, cette rédemption viendra après l’Apocalypse et le Jugement dernier où triomphera la justice de Dieu. Le progressisme d’aujourd’hui, qui remonte au XVIIIe siècle, a sécularisé l’espérance chrétienne en remplaçant la foi en Dieu par la foi en l’homme, dans la science et dans la technologie. Or, les chrétiens ne croient pas que le progrès puisse advenir s’il est séparé de Dieu.

Et si l’expression « justice sociale » a longtemps été associée au christianisme, en particulier au catholicisme, la doctrine sociale catholique se fonde largement sur les enseignements du Christ, notamment sur l’importance de la miséricorde et de la compassion envers les pauvres et les exclus. Il y a une contradiction chez les wokes dans la mesure où ils ne sont pas capables de compassion avec ceux qui sont en désaccord avec eux.

C’est au contraire en rompant avec nos racines chrétiennes qu’ont émergé les totalitarismes que nous dénonçons. Dans La Pensée captive, Czesław Miłosz expliquait que l’idéologie communiste comblait un vide qui s’était ouvert dans la vie des intellectuels du début du XXe siècle, dont la plupart avaient cessé de croire à la religion. Le totalitarisme de gauche d’aujourd’hui prétend une fois de plus étancher une soif intérieure.

« Les chrétiens occidentaux ne diffèrent pas tellement des incroyants », écrivez-vous. L’Église catholique, notamment, a-t-elle participé à cultiver le mensonge en défendant ce que vous appelez l’ « esprit thérapeutique »?

La résistance à grande échelle des chrétiens à l’anti-culture s’est révélée infructueuse, et elle le demeurera probablement pour longtemps. Pourquoi ? Parce que l’esprit thérapeutique a largement conquis nos églises, même dans les courants soi-disant conservateurs. La thérapeutique consiste en la croyance générale que Dieu existe, et que la seule chose qu’il exige de nous est que nous soyons gentils et heureux.

Très peu de chrétiens contemporains sont prêts à souffrir pour leur foi, parce que la société thérapeutique qui les a formés n’admet aucun bénéfice à la souffrance, au point que l’idée de la supporter au nom de la vérité semble désormais ridicule. Ce sentimentalisme mènera au goulag.

Vous ne parlez pas de l’islam dans votre livre… est-ce la seule religion qui peut faire face aujourd’hui à cet esprit thérapeutique ?

Aux États-Unis, les musulmans sont victimes de ce même esprit thérapeutique. Eux-mêmes n’arrivent pas à endiguer l’expansion de l’islam radical, qui gangrène leur propre religion. Mais on ne peut pas combattre une idéologie mortifère avec du vide. C’est pourquoi, ni le christianisme, ni l’esprit thérapeutique ne savent répondre au problème de l’islam radical.

L’importance de la vraie foi chrétienne réside dans cette capacité de résilience, car l’amour, comme l’a écrit saint Paul, endure tout.

Les chrétiens fondamentalistes tombent dans le même tort, en cela qu’ils ne formulent rien de positifs, ils se constituent simplement contre le monde. C’est un tort, les chrétiens doivent témoigner de leur foi. En 1968, Benoit XVI avait prédit que l’Église serait réduite à un petit groupe de vrais croyants et qu’elle devrait quasiment répartir à zéro. Nous y sommes et tant mieux, en tant que petit groupe, elle sera amenée à faire beaucoup plus souvent appel à l’initiative de ses membres.

Comment les chrétiens peuvent-ils s’ériger en rempart contre ce nouveau totalitarisme ?

Les chrétiens, contrairement à ceux qui ne croient pas, ont l’espoir. Pour les chrétiens l’amour de Dieu nous donne confiance, cela n’a rien à voir avec l’optimise béat. J’éprouve beaucoup de pitié pour ceux qui ne peuvent pas trouver cette résilience, leur souffrance est sans rédemption. L’importance de la vraie foi chrétienne réside dans cette capacité de résilience, car l’amour, comme l’a écrit saint Paul, endure tout.

Les chrétiens, même s’ils sont minoritaires et esseulés doivent être une lumière pour l’humanité. Et dans cette grande obscurité qui englobera le monde, nombreux seront ceux qui seront attirés par la lumière.

La dictature birmane financée par Total ?

La dictature birmane financée par Total ?

Des  centaines de millions de dollars provenant des ventes du gaz produit en Birmanie, ont été détournées  le journal Le Monde et ont notamment financé les militaires birmans.

Selon le quotidien, le système repose d’abord sur la Moattama Gas Transportation Company (MGTC), société domiciliée aux Bermudes .

Le Monde rapporte que la domiciliation aux Bermudes de MGTC a contribué à maximiser les profits versés aux actionnaires de la société – qui incluent aussi le thaïlandais PTTEP, l’américain Chevron et l’entreprise publique birmane MOGE – et à « minimiser les taxes versées à l’Etat birman, grand perdant de ce système ».

La Myanmar Oil and Gas Enterprise (MOGE), une agence du ministère de l’Énergie, ne publie pas ses comptes et, avec d’autres entreprises publiques, loge depuis des années des revenus dans une catégorie « autres comptes » opaque dont la direction et les bénéficiaires ne sont pas connus.

Les groupes de défense des droits de l’homme et les enquêteurs des Nations Unies affirment que la société entretient des liens étroits avec les structures commerciales de l’armée birmane.

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