Archive pour le Tag 'dictateurs'

Géopolitique-Lâchage de la Syrie par Moscou : un avertissement pour les dictateurs pro-russes

Géopolitique-Lâchage de la Syrie par Moscou : un avertissement pour les dictateurs pro-russes

Nombre de pays à régime politique  illibéral , pour ne pas dire dictatorial, se sont rapprochées idéologiquement et politiquement de Moscou ces dernières années pour bénéficier d’un parapluie russe garantissant leur maintien au pouvoir. C’était vrai en Syrie où la Russie qui a fui comme l’ Iran un pays martyrisé.  Les conséquences géopolitiques sont loin d’avoir toute été examinées.

 

il y a d’abord les bases militaires que perd la Russie et qui lui permettaient d’assurer la continuité logistique jusqu’en Afrique . Poutine déstabilise les régimes pays après pays. Cela d’autant plus facilement que ces pays sont très perméables à la corruption et aux évitements de la démocratie. Bref des oligarques qui profitent du pouvoir pour s’attribuer les richesses de leur pays en maintenant des régimes qui ignorent  la démocratie voire imposent la dictature.

Personne n’est dupe dans ces pays, surtout en Afrique où il est facile d’afficher de faux mouvements pro-russes avec quelques dollars. La France a fait  les frais de cette politique en particulier au Sahel  mais le mal gagne d’autres pays comme le Tchad ou encore le Sénégal. Le problème c’est que ces pays sont politiquement et surtout économiquement très fragiles. La hausse des prix et le chômage gangrènent le climat général. Avec le ralentissement mondial la conjoncture sera encore davantage tendue.

En cas de révolte, il n’est pas certain que la Russie qui connaît comme Iran des difficultés internes viennent sauver  des pays dont les populations se révolteraient  contre la misère et les atteintes à la démocratie. C’est un avertissement à nombre de pays et de dictateurs qui hypothèque de façon un peu irresponsable leur avenir politique et économique. Un avertissement en particulier pour l’Afrique . Mais aussi un avertissement à usage interne pour la Russie elle-même et pour l’Iran !

Lâchage de la Syrie par Moscou : un avertissement pour les dictateurs pro-russes

Lâchage de la Syrie par Moscou : un avertissement pour les dictateurs pro-russes

Nombre de pays à régime politique  illibéral , pour ne pas dire dictatorial, se sont rapprochées idéologiquement et politiquement de Moscou ces dernières années pour bénéficier d’un parapluie russe garantissant leur maintien au pouvoir. C’était vrai en Syrie où la Russie qui a fui comme l’ Iran un pays martyrisé.  Les conséquences géopolitiques sont loin d’avoir toute été examinées.

 

il y a d’abord les bases militaires que perd la Russie et qui lui permettaient d’assurer la continuité logistique jusqu’en Afrique . Poutine déstabilise les régimes pays après pays. Cela d’autant plus facilement que ces pays sont très perméables à la corruption et aux évitements de la démocratie. Bref des oligarques qui profitent du pouvoir pour s’attribuer les richesses de leur pays en maintenant des régimes qui ignorent  la démocratie voire imposent la dictature.

Personne n’est dupe dans ces pays, surtout en Afrique où il est facile d’afficher de faux mouvements pro-russes avec quelques dollars. La France a fait  les frais de cette politique en particulier au Sahel  mais le mal gagne d’autres pays comme le Tchad ou encore le Sénégal. Le problème c’est que ces pays sont politiquement et surtout économiquement très fragiles. La hausse des prix et le chômage gangrènent le climat général. Avec le ralentissement mondial la conjoncture sera encore davantage tendue.

En cas de révolte, il n’est pas certain que la Russie qui connaît comme Iran des difficultés internes viennent sauver  des pays dont les populations se révolteraient  contre la misère et les atteintes à la démocratie. C’est un avertissement à nombre de pays et de dictateurs qui hypothèque de façon un peu irresponsable leur avenir politique et économique. Un avertissement en particulier pour l’Afrique . Mais aussi un avertissement à usage interne pour la Russie elle-même et pour l’Iran !

Trump félicite les dictateurs du monde entier

Trump félicite les dictateurs du monde entier

 

 

Trump dans son entretien avec Elon Musk sur le réseau X a d’une certaine manière rendue hommage aux les dictateurs du monde entier et notamment à Poutine, au  président chinois et le dirigeant de la Corée du Nord. 

L’ancien président a par ailleurs salué le président russe Vladimir Poutine, le président chinois Xi Jinping et le dirigeant nord-coréen Kim Jong-un pour être « au sommet de leur forme », des commentaires faisant écho à son attrait pour les autocrates exprimé par le passé. S’il revient au pouvoir, les Etats-Unis seront plus en sécurité sur la scène mondiale, a-t-il promis. « Je pense que les gens sous-estiment le risque d’une troisième guerre mondiale », a ajouté Elon Musk. Le patron a même semblé candidater pour un poste sous une future potentielle administration Trump, en expliquant qu’il aimerait participer à une commission qui « s’assurerait que l’argent des contribuables est dépensé à bon escient ».

Une perspective séduisante pour l’ex-président, qui a félicité Elon Musk pour les vagues de licenciements qu’il a imposées chez X. « Vous êtes le meilleur réducteur de coûts », a-t-il complimenté. A moins de trois mois de l’élection présidentielle, le milliardaire a conclu en dramatisant les enjeux du scrutin. « Je pense que nous sommes à un tournant du destin de la civilisation et je pense que nous devons prendre le bon chemin », a-t-il confié à Donald. Trump. « Et je pense que vous êtes sur le bon chemin ».

 

Le Burkina Faso, le Mali et le Niger: L’union des dictateurs

Le Burkina Faso, le Mali et le Niger: L’union des dictateurs 

L’union des trois pays du Sahel va enfoncer un peu plus ces pays vers des dictatures durables et encore davantage de pauvreté. Les ficelles sont notamment tirées par la Russie et la Chine qui en profitent pour exploiter et les ressources en s’appuyant davantage sur la corruption des élites.

 

.La création de cette confédération vient confirmer ce divorce avec le bloc ouest-africain. « Nos peuples ont irrévocablement tourné le dos à la Cedeao », a déclaré le général Abdourahamane Tiani, chef du régime militaire nigérien.

Les relations AES-Cedeao se sont considérablement détériorées à la suite du coup d’État du 26 juillet 2023 ayant porté le général Tiani au pouvoir. La Cedeao avait alors pris de lourdes sanctions économiques contre le Niger et menacé d’intervenir militairement pour rétablir le président déchu, Mohamed Bazoum, dans ses fonctions. Les sanctions ont depuis été levées, en février, mais les relations entre les deux camps restent glaciales. La Cedeao doit tenir dimanche un sommet de ses chefs d’État, à Abuja, où la question des rapports avec l’AES sera au menu des discussions.

Poutine et Kim Jong, deux dictateurs fous qui scellent leur amitié

Poutine et Kim  Jong,  deux dictateurs fous qui scellent leur amitié

 

Théoriquement Kim Jong  bénéficie de l’aile protectrice de la Chine face aux risques potentiels de l’Occident. L’intéressé se méfie cependant et tente de sortir de son isolement en se rapprochant de Poutine. Ou l’alliance de deux dictateurs fous qui se caractérisent par un régime de fer pour se maintenir au pouvoir et qui affame la population.

Kim Jong-un déroule le tapis rouge au «meilleur ami du peuple coréen». Le leader suprême nord-coréen accueille aujourd’hui en fanfare Vladimir Poutine, avec pour ambition d’approfondir le partenariat avec la Russie, en plein développement depuis la guerre en Ukraine, sous le regard inquiet de Washington. Le maître du Kremlin arrive aujourd’hui à Pyongyang pour sa première visite en Corée du Nord depuis près d’un quart de siècle, signalant le rapprochement spectaculaire entre les deux anciens alliés de l’ère soviétique, à l’heure d’une seconde guerre froide assumée face à l’Occident.

 

Politique-Le » Davos russe » : surtout des dictateurs !

Politique-Le » Davos russe » : surtout des dictateurs !

 

À Saint-Pétersbourg, Vladimir Poutine A réuni des pays du « Sud global » conviés  au Forum économique russe.  En faie, un Sud global qui réunit tous des pays à régimes illibéraux voire de dictateur. Comme les Chinois les talibans, les Iraniens et des Africains.

Autant de pays qui ont besoin du soutien ou en tout cas de la bienveillance russe pour se maintenir au pouvoir par la force et s’approprier les richesses de leur pays.

 

Une occasion donc, pour le chef du Kremlin, de compter ses « amis » et de présenter à nouveau la Russie à l’avant-garde d’un « nouvel ordre mondial » face à l’hégémonie déclinante des États-Unis et de leurs « vassaux » européens. « L’an dernier, la part de paiements de nos exportations en monnaies “toxiques”, celles des pays inamicaux, a été divisée par deux et le rouble représente 40% des transactions », a déclaré le chef du Kremlin, dans un long discours de clôture.

Évidemment des statistiques très douteuses sans doute sorti du KGB (FSB aujourd’hui). Et de toute façon en Russie plus c’est gros plus ça passe.

Le Davos russe : surtout des dictateurs !

Le Davos russe : surtout des dictateurs !

 

À Saint-Pétersbourg, Vladimir Poutine A réuni des pays du « Sud global » conviés  au Forum économique russe.  En faie, un Sud global qui réunit tous des pays à régimes illibéraux voire de dictateur. Comme les Chinois les talibans, les Iraniens et des Africains.

Autant de pays qui ont besoin du soutien ou en tout cas de la bienveillance russe pour se maintenir au pouvoir par la force et s’approprier les richesses de leur pays.

 

Une occasion donc, pour le chef du Kremlin, de compter ses « amis » et de présenter à nouveau la Russie à l’avant-garde d’un « nouvel ordre mondial » face à l’hégémonie déclinante des États-Unis et de leurs « vassaux » européens. « L’an dernier, la part de paiements de nos exportations en monnaies “toxiques”, celles des pays inamicaux, a été divisée par deux et le rouble représente 40% des transactions », a déclaré le chef du Kremlin, dans un long discours de clôture.

Évidemment des statistiques très douteuses sans doute sorti du KGB (FSB aujourd’hui). Et de toute façon en Russie plus c’est gros plus ça passe.

Politique: POUTINE et XI JINPING, dictateurs et « apôtres » de la paix !

Politique- : POUTINE et XI JINPING, dictateurs et  « apôtres » de la paix !

Il y a évidemment de quoi sourire si la situation géopolitique internationale n’était pas aussi grave à écouter les deux leaders se considérer comme des apôtres de la paix. Il y a au moins une chose facile à décrypter dans les dictatures, c’est qu’en général elles disent à peu près le contraire de ce qu’elles pensent. En réalité, les deux puissances ne cessent de semer la pagaille démocratique et politique partout. Les deux puissances ne sont en fait que des dictatures conduites par deux leaders fous ( Des centaines de milliers de morts à leur actif) qui causent par ailleurs de graves dégâts au progrès économique et social de leur pays. Sans parler de la confiscation de la richesse par leurs courtisans.

La Russie agit sans doute médiatiquement et physiquement avec beaucoup de vacarme en Europe bien sûr mais dans la plupart des parties du monde comme en Afrique. L’action de la Chine est plus pernicieuse, elle utilise la corruption et la  déstabilisation économique et politique. Deux puissances impérialistes qui visent aussi à s’approprier surtout pour la Chine les ressources naturelles mondiales ( comme en Nouvelle-Calédonie par exemple).

Ce qui constitue leur force aujourd’hui à savoir un pouvoir dictatorial sans limite constitue tout autant leurs faiblesses du fait de la mise en tutelle de l’économie et de la démocratie.

Le rapprochement Chine-Russie est un facteur de «stabilité» et de «paix» dans le monde, ont affirmé sans rire  les deux dirigeants à l’occasion de leur 43e rencontre officielle, défiant les critiques occidentales qui dénoncent un nouvel axe autoritaire.

Limousine noire, réception en fanfare dans le grand hall du Peuple et dîner de gala ont accueilli le «vieil ami» Poutine pour célébrer 75 ans de relations diplomatiques sino-russes ayant prospéré dans l’adversité «malgré le vent et la pluie», a souligné Xi. La connivence entre les deux géants eurasiatiques, longtemps adversaires à travers les siècles, s’explique par leur détermination à se «soutenir mutuellement» sur les «intérêts essentiels de chacun».  

Même cet objectif est une tartuferie car le véritable objectif de la Chine est de vassaliser la Russie.

Les Nigériens en otage des dictateurs

Les Nigériens en otage des dictateurs

Il n’y a sans doute pas que l’ancien président légitime à être en quelque sorte pris en otage par les militaires de la dictature, il y a tout un peuple condamné au repli sur lui-même et à l’accroissement d’une misère qui devient insoutenable. »Peut-être que le plus important est la prise d’otage des Nigériens eux-mêmes », avance Pierre Jacquemot, ancien ambassadeur en Afrique

En conséquence on va assister aussi à une immense vague d’immigration vers les pays voisins plus développés comme par exemple la Côte d’Ivoire. D’autres enfin vont risquer leur vie pour rejoindre l’Europe et la France en particulier.

Les principales victimes sont des Nigériens eux-mêmes avec un renchérissement considérable des biens les plus essentiels notamment concernant la nourriture dans les prix ont au moins doublé.

Pendant ce temps-là les militaires dictateurs sont en train de se partager la richesse nationale avec les mercenaires russes. « Peut-être que le plus important est la prise d’otage des Nigériens eux-mêmes », avance Pierre Jacquemot, ancien ambassadeur en Afrique

Pierre Jacquemot, ancien ambassadeur au Kenya, au Ghana et en RDC, économiste et expert à la fondation Jean-Jaurès, est présent sur le plateau du 19/20 info, mercredi 27 septembre.

France Télévisions
Pierre Jacquemot, ancien ambassadeur au Kenya, au Ghana et en RDC, économiste et expert à la fondation Jean-Jaurès.

L’ambassadeur de France a été contraint de quitter le Niger, où la situation était devenue intenable. « Il était victime de mesures vexatoires particulièrement pénibles, y compris pour s’approvisionner en nourriture, lui et les services de l’ambassade. (…) Ça devenait absolument impossible », confie Pierre Jacquemot, ancien ambassadeur en Afrique, qui salue son attitude « courageuse ». « Il a joué le rôle du capitaine qui sombre, et qui reste jusqu’au bout », poursuit l’économiste.

Il tient à amener la lumière sur « la prise d’otage des Nigériens eux-mêmes, qui vont se rendre compte de la situation dans laquelle ils sont à compter d’aujourd’hui. » Tout d’abord, des sanctions pèsent sur le pays, « en particulier de la part du Nigéria » mais aussi des pays occidentaux, « par le truchement de la baisse ou de la suppression de l’aide internationale ». Enfin, il s’inquiète de « l’insécurité qui va régner dans le pays » après la prise du pouvoir des militaires.

Politique Sahel : un syndicats de dictateurs !

Politique Sahel : un syndicats de dictateurs !

Création au Sahel d’une véritable association de dictateurs. En effet les régimes militaires qui ont pris le pouvoir ces trois dernières années au Mali, au Burkina Faso et enfin au Niger, ont signé à Bamako (Mali) une charte établissant une alliance défensive en cas de rebellions intérieures ou d’attaques extérieures. Une alliance qui vise non pas l’ennemi intérieur qui est en train de grignoter chacun des pays mais à la fois la CEDEAO, l’Union africaine et les pays de l’Ouest.

Leur dictature est forcément illégitime, les militaires créent donc une sorte de syndicat des dictateurs au Sahel. Reste qu’une solidarité militaire n’apparaît pas de nature à profondément changer la donne . En effet ces pays ne disposent que de troupes très limitées déjà davantage orientées vers la lutte politique interne que la lutte contre les djihadistes.

Notons que le Mali vient récemment d’être victime d’une attaque de terroristes à laquelle ils ont bien été incapables de répondre.

Sahel : une association de dictateurs

Sahel : une association de dictateurs !

Création au Sahel d’une véritable association de dictateurs. En effet les régimes militaires qui ont pris le pouvoir ces trois dernières années au Mali, au Burkina Faso et enfin au Niger, ont signé à Bamako (Mali) une charte établissant une alliance défensive en cas de rebellions intérieures ou d’attaques extérieures. Une alliance qui vise non pas l’ennemi intérieur qui est en train de grignoter chacun des pays mais à la fois la CEDEAO, l’Union africaine et les pays de l’Ouest.

Leur dictature forcément illégitime, les militaires créent une sorte de syndicat des dictateurs au Sahel. Reste qu’une solidarité militaire n’apparaît pas de nature à profondément changer la donne . En effet ces pays ne disposent que de troupes très limitées déjà davantage orienté vers la lutte politique interne que la lutte contre les djihadistes.

Poutine et Xi Jinping : Même stratégie des dictateurs

Poutine et Xi Jinping Même stratégie des dictateurs

Les discours russe et chinois sur l’Ukraine et Taiwan ont beaucoup en commun, aussi bien sur les plans identitaire et stratégique qu’au niveau politique. Par Pierre-Yves Hénin, Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne

 

La guerre engagée par la Russie pour soumettre ou démembrer l’Ukraine est venue alimenter l’inquiétude d’un prochain recours à la force par la République populaire de Chine à l’encontre de Taiwan afin de réaliser le « rêve chinois de réunification nationale ». Une inquiétude d’autant plus grande que, trois semaines avant l’invasion de l’Ukraine, Vladimir Poutine et Xi Jinping avaient publié une déclaration de totale solidarité lors de la visite du président russe à Pékin. Alors, Ukraine et Taiwan, même combat ?

La Russie et la Chine sont aujourd’hui toutes deux des États autoritaires et révisionnistes, au sens où ils entendent remettre en cause l’ordre mondial existant. Certes, la situation de Taiwan est bien différente de celle de l’Ukraine en termes de droit international, mais les discours de justification de Vladimir Poutine et Xi Jinping convergent pour l’essentiel.

En effet, les « narratifs » russe et chinois reposent sur deux piliers communs : d’une part, l’affirmation d’une identité nationale partagée, puis déchirée, qu’il convient de restaurer ; d’autre part, une préoccupation géostratégique causée par une présence militaire des États-Unis ou de leurs alliés potentiellement hostile dans leur étranger proche, synonyme de menace d’encerclement et de contestation de leur sphère d’influence légitime sur leur « pré carré ».

À ces arguments s’ajoute un autre aspect de première importance : la volonté de ces systèmes autoritaires de se protéger face au « contre-modèle » démocratique qu’incarnent à leurs frontières l’Ukraine et Taïwan.

Comme celui de la Chine, le régime russe actuel peut être qualifié de national-capitalisme autoritaire. Dans ce type de régime, la légitimation de l’autoritarisme mobilise en particulier un discours national identitaire.

Il n’est pas étonnant que cette logique figure au premier plan du narratif russe pour justifier le démembrement de l’Ukraine, objectif proclamé de son action militaire. Vladimir Poutine s’est chargé personnellement de produire ce discours dans un long document intitulé « Sur l’unité historique des Russes et des Ukrainiens », dans lequel l’histoire se trouve instrumentalisée à l’appui de sa politique révisionniste), ce que de nombreux historiens n’ont pas manqué de dénoncer.

Rappelant l’histoire longue et compliquée d’une Ukraine ballottée entre les sphères d’influence russes et lituano-polonaises, Poutine affirme que le mouvement de revendication d’une identité nationale ukrainienne – d’abord culturelle et linguistique -, qui s’est particulièrement manifesté à la fin du XIXe, siècle était manipulé par le mouvement national polonais – l’étranger, déjà – qui luttait à l’époque contre l’annexion de la Pologne dite « du Congrès » par l’empire russe. Plus intéressante est sa dénonciation de la politique soviétique des nationalités dans le devenir de l’espace hérité de l’URSS.

L’agression russe n’a fait que renforcer la vision de l’Histoire partagée par la majeure partie des Ukrainiens, d’après laquelle leur identité nationale aurait été édifiée des siècles durant, en particulier dans l’opposition à l’empire autoritaire des tsars puis des autorités communistes. Toujours réprimé par le pouvoir soviétique, ce programme de réflexion historique renaît à la fin des années 1980, avec la pérestroïka, à l’initiative du Parti communiste d’Ukraine, comme le rapporte un historien de Kiev qui a participé à ce renouveau.

On relèvera au passage que le rattachement de la Crimée à l’Ukraine par décision du Soviet suprême le 19 février 1954 – présenté à l’époque par Moscou comme un don généreux du grand frère à l’occasion du 300e anniversaire du Traité de Pereïaslav, et aujourd’hui comme une lubie de Khrouchtchev - visait en réalité à renforcer le poids de l’élément russe dans une république où les mouvements de contestation de l’ordre russo-soviétique n’étaient pas éteints.

Le discours chinois de justification de la nécessaire « réunification » avec Taiwan revêt certes une certaine légitimité a priori en termes de droit international, puisque les États-Unis eux-mêmes ne contestent pas l’appartenance de principe de l’île à la Chine. Pour autant, cette réunification est présentée comme la dernière survivance des « traités inégaux » à effacer pour réaliser le « grand rêve chinois ».

Certes, c’est bien par le Traité de Shimonoseki en 1895 que le Japon s’est approprié l’ile de Taiwan. Pourtant, les différents gouvernements chinois ne revendiqueront pas le retour de Taiwan à la mère patrie avant plusieurs décennies. Jusqu’en 1942, alors que la restitution de la Mandchourie est exigée, Taiwan n’apparaît que comme un territoire qui doit être libéré de l’occupation japonaise, au même titre que la Corée et l’Annam, également anciennes colonies chinoises. Rarement évoqué, ce point est bien documenté par l’historien états-unien Alan M. Wachman. En 1937, lors de ses entretiens avec le journaliste Edgar Snow, Mao considère que le Parti communiste doit aider les Taiwanais à lutter pour leur indépendance, position réitérée par Zhou Enlai en juillet 1941. En 1938, le président nationaliste Tchang Kai-chek exprime la même position :

« Nous devons permettre à la Corée et à Taiwan de restaurer leur indépendance, ce qui bénéficiera à la défense nationale de la République de Chine. »

La rupture viendra d’un acteur inattendu, Franklin Delano Roosevelt. Le 14 août 1941, la Charte de l’Atlantique prévoit le retour de Taiwan à la République de Chine. Informé par ses relations états-uniennes, le Kouo-Min-Tang (le parti de Tchang Kai-chek) intégrera ce point de vue en 1942. Dans le même temps, le Parti communiste chinois opère le même changement de posture, qu’il présente comme une initiative des communistes taiwanais.

Comme le remarque Alan Wachman, cet affaiblissement de l’argument de la légitimité historique conduit à privilégier l’argument géostratégique.

Nous ne reprendrons pas ici la longue controverse sur la légitimité de l’élargissement de l’OTAN à d’anciennes démocraties populaires, puis aux États baltes, libérés de l’annexion soviétique voire, un jour, à la Géorgie et à l’Ukraine. En tout état de cause, cet élargissement amène aux frontières de la Fédération de Russie une coalition potentiellement opposée à ses projets révisionnistes de restauration, si besoin par la force, de la sphère d’influence héritée de l’Empire des tsars et de l’URSS. La vidéo suivante a été publiée par une diplomate chinoise, signe révélateur de l’alignement des positions de Pékin et Moscou sur cette thématique de l’encerclement.

Alliance défensive, l’OTAN ne risque pas d’engager d’action offensive contre la Russie, dont les préoccupations sur ce point sont pour le moins surfaites. Il reste que, à défaut de constituer une menace pour la Russie elle-même, l’élargissement de l’OTAN aura incontestablement limité sa capacité d’action dans des pays relevant à ses yeux de son « étranger proche » (sans toutefois l’empêcher de soutenir militairement des « républiques séparatistes » contrôlées par des minorités russophiles et russophones, de la Transnistrie à l’Abkhazie, en passant par le Donbass). Sans la présence militaire occidentale dans les pays limitrophes, on voit mal comment l’armée ukrainienne aurait pu résister avec autant d’efficacité à l’offensive russe de février 2022.

Employant une terminologie qui n’est pas sans rappeler le discours allemand d’avant la Première Guerre mondiale, la Russie affirme que la présence militaire occidentale vise à « encercler » son territoire. De manière similaire, l’autonomie de Taiwan sous protection états-unienne constitue, aux yeux des autorités chinoises, le point d’ancrage d’une barrière fermant les mers de Chine le long de la « première chaine des iles ». Le manuel sur la géographie militaire du Détroit de Taiwan publié en 2013 par l’Académie de défense de Pékin comporte une présentation très explicite de l’enjeu géostratégique que constitue la possession de Taiwan : le contrôle de l’île est vital pour se prémunir d’un blocus, en même temps qu’il permettrait de menacer les communications du Japon ; et il offrirait à la marine de l’Armée populaire un accès libre à l’océan Pacifique et un moyen de pression décisif sur les États de la région, rapportent les chercheurs William Murray et Ian Easton.

Aussi réels que soient les enjeux stratégiques et géopolitiques en cause, il nous semble qu’une dimension supplémentaire intervient dans la motivation russe et chinoise de mettre fin aux statuts respectifs de l’Ukraine et de Taiwan.

La dénonciation commune des « révolutions de couleur » par Poutine et Xi Jinping attire l’attention sur le fait que ces dirigeants de régimes autoritaires voient une menace dans les démocraties situées à leur porte. La démocratie fonctionne certes mieux à Taiwan qu’en Ukraine, mais dans les deux cas, ces petits pays, de droit ou de fait, montrent qu’ex-Soviétiques comme Chinois peuvent parfaitement vivre autrement qu’en dictature.

Si, depuis des années, Moscou s’attache aussi systématiquement à dénigrer la démocratie ukrainienne, c’est que ce régime, par son existence même, contrarie le narratif du Kremlin. Comme le dit le journaliste Jean-François Bouthors, « pour Vladimir Poutine, laisser l’Ukraine avancer dans cette direction [démocratique] est impossible. Comment tenir d’un côté que c’est en raison d’une spécificité civilisationnelle russe que se justifie l’autocratie qu’il impose au pays et de l’autre que, comme il le prétend, les Ukrainiens ne se différencient pas des Russes, alors qu’eux ont opté pour la démocratie ? [...] De son point de vue, le pouvoir à Moscou était effectivement menacé par l’expérience démocratique ukrainienne ».

Parallèlement, les universitaires Kelly Brown et Kalley Wu Tzu-Hui soulignent que Taiwan présente désormais un modèle alternatif de modernité et de démocratie dans le monde chinois ; c’est selon eux la principale raison pour laquelle Pékin a un problème avec Taiwan – « Trouble with Taiwan », expression retenue comme titre de leur ouvrage publié en 2019.

S’il se fait discret dans la communication à destination du « Nord », cet argumentaire est bien accueilli dans nombre de pays « du Sud », pour lesquels la posture russe et chinoise a le mérite de rompre avec un système libéral démocratique dominé par les États-Unis, prompt à sanctionner des dérives dont le front des régimes de national-capitalisme autoritaire s’accommode par nature.

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Par Pierre-Yves Hénin, Professeur émérite en économie, Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne.

La version originale de cet article a été publiée sur The Conversation.

Contre l’Ukraine : l’union des dictateurs

Ukraine : l’union des dictateurs

C’est l’ordre international qui est en jeu pour Alain Frachon, éditorialiste au « Monde . Le camp de la liberté contre celui des dictateurs.

Une sorte d’alliance objective des autocrates contre la démocratie, pour se protéger eux-mêmes des secousses internes

La Chine de Xi Jinping a choisi de soutenir, politiquement au moins, la Russie de Vladimir Poutine. Ce n’était pas obligé. Pékin avait des cartes à faire valoir pour jouer un autre rôle – plus apaisant. Mais, au nom d’une ambition supérieure partagée, Xi a jugé plus important de coller à l’argumentaire de Poutine : dans l’affaire ukrainienne, tout est de la faute de l’OTAN, des Etats-Unis, de ce « collectif occidental » sans cesse plus menaçant à l’égard de Moscou – pas un souffle de nuance dans un discours de combat mouliné à satiété par toute la machine de propagande chinoise.

Pourquoi ? Parce que la Russie est l’amie, la camarade de combat dans une bataille menée pour façonner un « nouvel ordre international », pour changer les relations entre Etats au XXIe siècle et pour entrer dans une « nouvelle ère » qui verra la fin du leadership occidental instauré en 1945. La guerre en Ukraine, c’est bien dommage, mais l’intérêt supérieur de Pékin est de sceller dans l’épreuve un partenariat avec la Russie au service d’un objectif précis : créer un environnement international favorable au mode de gouvernement autocratique.

A l’opposé, le président Joe Biden inscrit le soutien apporté à l’Ukraine par les Etats-Unis et leurs alliés dans la lutte opposant démocraties et autocraties – confrontation qu’il juge déterminante pour l’avenir du siècle. Invité début mai au Festival du Financial Times à Washington, Henry Kissinger, 98 ans, dont une bonne partie au service de l’école real-politicienne, laisse, discrètement, entendre qu’il ne reprendrait pas à son compte la formule de Biden. On imagine que l’ancien secrétaire d’Etat referait plus volontiers le « coup » de 1972 : cultiver Pékin contre Moscou…

Mais Kissinger ne nie pas l’offensive diplomatico-idéologique que la Chine mène contre l’Occident sur la scène internationale. Cette campagne, souvent conduite dans un jargon dont la légèreté n’est pas la qualité première, est admirablement racontée par la sinologue Alice Ekman, de l’Institut d’études de sécurité de l’Union européenne (EUISS), dans la publication « China and the Battle of Coalitions » (Chaillot Paper).

Poutine et Xi Jinping : l’union de deux dictateurs mafieux contre l’Occident

Poutine et Xi Jinping : l’union de deux dictateurs mafieux contre l’Occident

Il est clair que Poutine et Xi Jinping    s’entendent comme larrons en foire pour dénoncer l’attitude d’hostilité de l’Occident. En réalité, il s’agit surtout pour les deux dictateurs d’utiliser les discours nationalistes pour conforter leur régime antidémocratique. Accessoirement aussi pour leur permettre- à eux et à l’entourage -de se servir largement dans les caisses de l’État.

Comment pourrait-on expliquer autrement que des oligarques russes ou chinois soient devenus milliardaires en quelques années et même les plus riches de la planète ? On meurt encore de faim et beaucoup du covid en Russie par exemple mais les oligarques rachètent usines et clubs de football en Occident. Même chose pour les proches du parti communiste chinois qui eux investissent surtout et sur tout en Occident en rachetant des sociétés, des ports, des infrastructures et même des terres cultivables.( En particulier en Afrique et grâce aussi à la corruption).

Le pire sans doute le plus ridicule c’est que les deux pays revendiquent être des modèles de démocratie n’hésitant pas à déclarer

que «la démocratie ne se construit pas selon un modèle unique» et fustigeant «les tentatives de certains pays d’imposer leurs normes démocratiques à d’autres pays…». L’«hégémon» américain est, à nouveau, particulièrement pointé du doigt. Des propos, fort peu inédits, formulés alors que nombre de chefs d’État ont boudé vendredi les cérémonies à Pékin, en particulier à cause des violations des droits de l’homme à l’encontre des Ouïgours du Xinjiang.

Dans les deux cas les principes antidémocratiques ce ressemblent. Toute opposition est évidemment interdite et toute contestation du régime conduit à la prison ou au cimetière. Des dizaines de milliers de Russes en ont été victimes et sans doute des millions en Chine.

Ne plus soutenir les dictateurs africains

Ne plus soutenir les dictateurs africains

 

 

Célestin Monga,  Économiste camerounais appel à ne plus soutenir les dictateurs africains (Le Monde) extrait

 

Tribune.

Quels sont les intérêts de la France en Afrique et qui dispose de la légitimité pour les définir, les identifier et les évaluer ? Ces intérêts portent-ils sur le volume des contrats juteux obtenus par un petit groupe d’entreprises dites françaises opérant sur le continent, sur le nombre de pays africains dont les chefs d’Etat sont jugés « pro-français », ou sur le degré d’influence supposé que l’histoire coloniale, la présence militaire et la francophonie confèrent à la France sur la scène internationale ?

Ces questions font rarement l’objet d’un débat public en France. Comme si la mémoire collective demeurait honteusement prisonnière des frustrations et de la culpabilité d’une décolonisation bâclée. Cette omerta remonte aux années 1950. Visionnaire et courageux face au nazisme, le général de Gaulle s’est montré politiquement myope et cynique à l’égard des colonies et territoires sous domination française. Il leur a proposé de demeurer au sein d’une « Communauté française » qui aurait fait des populations africaines des citoyens de seconde zone, alors même qu’elles avaient versé beaucoup de sang pour la France lors des deux guerres mondiales.

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