Affaire Lamine Diack : le procès de la culture de corruption des organisations internationales
Au-delà du procès de Lamine Diack , ex-président de la Fédération internationale d’athlétisme (IAAF), c’est la mise en cause de la corruption qui règne dans la plupart des organisations sportives internationales avec l’achat des voix de membres de pays en développement peu scrupuleux. C’est vrai pour l’athlétisme en particulier pour l’attribution des jeux olympiques , mais c’est vrai dans d’autres disciplines y compris le football qui par exemple a permis d’attribuer la coupe du monde au Qatar.
En novembre 2015, Lamine Diack est mis en examen pour corruption passive et blanchiment aggravé; il est suspendu du CIO et en démissionne le 11 novembre. Il a avoué à la justice française avoir fait financer la campagne du président sénégalais par la Russie. Sa réputation est ultérieurement ternie par le choix contesté de Doha au Qatar des Championnats du monde d’athlétisme 2019. Le 18 novembre 2016, une enquête du Monde tend en effet à démontrer que cette sélection aurait été achetée par des versements de 3,5 millions de dollars versés en octobre-novembre 2011 selon le fisc américain, au fils de Lamine Diack, l’ancien président de la fédération
Doivent comparaître six prévenus au total, dont un fils de Lamine Diack, Papa Massata, réfugié au Sénégal depuis le début de l’affaire, mais aussi deux anciens hauts responsables de l’athlétisme russe, Valentin Balakhnitchev et Alexeï Melnikov, tous trois sous le coup de mandats d’arrêt internationaux. Les prévenus sont soupçonnés d’avoir participé à un système visant à couvrir des cas de dopage dans l’athlétisme russe moyennant des pots-de-vin et, dans le cas de Papa Massata Diack, d’avoir détourné une part des recettes de sponsors de l’IAAF.
Lamine Diack est mis en examen pour corruption et son fils pour corruption passive et blanchiment aggravé dans cet autre dossier, qui porte sur l’attribution de plusieurs grandes compétitions internationales, notamment les Jeux olympiques de Rio (2016) et de Tokyo (2020) et les championnats du monde d’athlétisme de Pékin, en 2015.
Notons aussi les responsabilités politiques de Lamine Diack qui a occupé des responsabilités politiques en devenant secrétaire d’État à la Jeunesse et aux Sports , puis maire de Dakar de 1978 à 1980. Il fait aussi partie du parlement sénégalais de 1978 à 1993. On aura compris où passe l’argent du développement dans trop de pays d’Afrique notamment.