Archive pour le Tag 'd’hégémonie'

La Chine veut tuer la démocratie monde

La volonté d’hégémonie de la Chine sur le monde

Dans la troisième édition de son ouvrage, Jean-Pierre Cabestan note une inflexion plus belliqueuse dans la volonté de puissance de la Chine, qui souhaite imposer son leadership.

 

La Politique internationale de la Chine de Jean-Pierre Cabestan, 3e édition, Presses de Sciences Po, 720 p., 26 euros.

Analyse dans le » Monde »

 

  Il y a sept ans, en 2015, lorsque le sinologue Jean-Pierre Cabestan achevait la première réédition de son essai La Politique internationale de la Chine (Presses de Science Po), il n’avait pas éprouvé le besoin de modifier le titre de sa conclusion. « Volonté de puissance et fragilités de la Chine populaire », le titre retenu lors de la première publication du livre, en 2010, lui semblait toujours d’actualité. En revanche, dans la troisième édition qui vient de paraître, le directeur de recherche au CNRS change radicalement de perspective. Le titre de sa conclusion sonne désormais comme une mise en garde : « Intégration, volonté de puissance et risques de guerre ». Tout est dit.

Depuis l’arrivée de Xi Jinping à la présidence de la République, en mars 2013, la Chine revendique une place centrale dans le concert des nations. Rien que de très normal, vu qu’elle est non seulement le pays le plus peuplé, mais également celui qui, d’ici à la fin de la décennie, devrait produire le plus de richesse, avec un PIB qui s’apprête à détrôner celui des Etats-Unis. Alors que nombre d’historiens et de diplomates s’interrogent pour savoir si la Chine accepte de s’inscrire dans l’ordre international tel qu’il a été redéfini après la seconde guerre mondiale, Jean-Pierre Cabestan remarque que « par sa masse, son histoire, sa rapide remontée en puissance et l’influence internationale qu’elle a acquise ou recouvrée, la Chine ne peut être qu’une puissance presque naturellement, ou plutôt mécaniquement, révisionniste ».

Pour qui n’en serait pas convaincu, les 330 pages que l’ouvrage consacre aux différentes relations bilatérales que la Chine entretient avec le reste du monde (Etats-Unis, Japon, Inde, Russie et Asie centrale, Union européenne, pays émergents…) sont éclairantes. On y suit pas à pas la montée en puissance économique, diplomatique, mais aussi militaire de la Chine, pays qui dispose à la fois du premier réseau diplomatique au monde et du plus grand nombre de navires militaires. Mais Jean-Pierre Cabestan ne se contente pas de décrire la diplomatie bilatérale de Pékin, il présente d’abord de façon détaillée les orientations générales de la politique de sécurité de Pékin et les principales instances de décision chargées de les mettre en œuvre. Hormis la psychologie personnelle de Xi Jinping, Jean-Pierre Cabestan passe tous les aspects de la question en revue dans ce livre, qui n’a pas d’équivalent en français.

Nouvelle guerre froide

Comme le titre de la conclusion le prouve, son constat n’est guère optimiste. Car non seulement la Chine est « par nature » révisionniste, mais son idéologie l’est également. Et c’est là que le bât blesse. « Plus que jamais, la République populaire compte modifier l’ordre international dans un sens qui lui est favorable, afin non seulement de mieux protéger ses intérêts fondamentaux, mais aussi d’affaiblir l’Occident et plus largement les démocraties, et d’instaurer ainsi son leadership mondial », met en garde ce juriste établi à Hongkong.

Culture–La menace Bolloré dénoncée par Antoine Gallimard dans le « Monde »

Culture-Antoine Gallimard dénonce la menace d’hégémonie dans l’édition

La menace dénoncée par Antoine Gallimard dans le « Monde » est de nature économique car elle risque d’aboutir à une situation de monopole. En outre, la menace est aussi idéologique car Bolloré est porté par des sensibilités nettement réactionnaires qu’on a déjà pu constater dans les médias dont il a pris la direction.

 

 

Antoine Gallimard, le patron des éditions Gallimard s’est dit mercredi «très inquiet» du projet de fusion entre Hachette, premier éditeur français et propriété du groupe Lagardère, et son rival Editis, propriété de Vivendi, la qualifiant de «tsunami» pour le secteur de l’édition et son pluralisme. «Je pense que c’est un véritable tsunami cette histoire. Je suis très inquiet», a déclaré Antoine Gallimard, à la tête du groupe Madrigall, maison mère des éditions Gallimard fondées par son grand-père, au micro de France Inter.

«On touche à des terrains extrêmement sensibles: le scolaire, le parascolaire. Ce serait des présences des deux grands groupes de l’ordre de 80%: (…) 84% parascolaire, 74% scolaire… En littérature poche, ça serait autour de 65%. Donc c’est énorme, a détaillé Antoine Gallimard. J’ai très peur. Notre grande force en France, c’est la diversité. La grande force c’est d’avoir des libraires indépendants, d’avoir aussi des petits éditeurs, d’avoir des auteurs de toutes sortes. (…) On fait un métier d’artisan. On ne fait pas un métier de grand industriel.» «La démarche économique et industrielle» portée par Vincent Bolloré «n’a pas de sens», selon lui. «Cela peut être un vrai problème de dislocation» du marché, a-t-il encore estimé. Il y a une sorte d’illusion, en disant qu’il va créer une sorte de grand système de divertissement à la Disney, et que le livre servira de ressource. Moi je n’y crois pas du tout.»

Le géant des médias Vivendi, contrôlé par la famille Bolloré, avait annoncé en septembre son intention de monter à 45% du capital du groupe Lagardère, puis de lancer une offre publique d’acquisition sur le solde des actions. L’opération doit conduire au rapprochement de plusieurs médias comme Europe 1 et CNews, ainsi que des groupes Hachette Livre et Editis, concurrents dans pratiquement tous les secteurs de l’édition. L’opération doit ainsi être validée par le Conseil supérieur de l’audiovisuel et par la Commission européenne.

«Je ne vois pas comment Bruxelles pourra accepter ce projet. (…) Ce sont des gens très avisés, très attentifs (…) Je veux croire à la profondeur de ce travail», a encore espéré mercredi Antoine Gallimard. «Ce n’est pas en écrasant la concurrence qu’on se grandit». En 2004, le groupe Vivendi, sorti du livre pour combler ses dettes, avait été empêché par la Commission européenne de céder la totalité de son pôle d’édition à Lagardère. La partie française, renommée Editis, avait été cédée à des investisseurs avant de revenir fin 2018 dans le giron de Vivendi.

Le marché du livre en France a connu une croissance inédite en 2021, avec une progression de 12,5% en euros constants par rapport à 2020, et de 7,4% par rapport à 2019, selon des chiffres de Xerfi publiés fin janvier par Livres Hebdo. L’organisation professionnelle du secteur, le Syndicat national de l’édition, avait souligné début janvier le «risque d’abus de position dominante». Editis, opposé à ce texte, avait répondu qu’il «souscrivait pleinement et par essence aux valeurs du monde de l’édition» et «participait activement à la défense de la librairie indépendante».

Antoine Gallimard dénonce la menace d’hégémonie Bolloré dans l’édition

Antoine Gallimard dénonce la menace d’hégémonie dans l’édition

 

La menace dénoncée par Antoine Gallimard dans le « Monde » est de nature économique car elle risque d’aboutir à une situation de monopole. En outre,la menace est aussi idéologique car Bolloré est porté par des sensibilités nettement réactionnaires qu’on a déjà pu constater dans les médias dont il a pris la direction.

 

Antoine Gallimard, le patron des éditions Gallimard s’est dit mercredi «très inquiet» du projet de fusion entre Hachette, premier éditeur français et propriété du groupe Lagardère, et son rival Editis, propriété de Vivendi, la qualifiant de «tsunami» pour le secteur de l’édition et son pluralisme. «Je pense que c’est un véritable tsunami cette histoire. Je suis très inquiet», a déclaré Antoine Gallimard, à la tête du groupe Madrigall, maison mère des éditions Gallimard fondées par son grand-père, au micro de France Inter.

«On touche à des terrains extrêmement sensibles: le scolaire, le parascolaire. Ce serait des présences des deux grands groupes de l’ordre de 80%: (…) 84% parascolaire, 74% scolaire… En littérature poche, ça serait autour de 65%. Donc c’est énorme, a détaillé Antoine Gallimard. J’ai très peur. Notre grande force en France, c’est la diversité. La grande force c’est d’avoir des libraires indépendants, d’avoir aussi des petits éditeurs, d’avoir des auteurs de toutes sortes. (…) On fait un métier d’artisan. On ne fait pas un métier de grand industriel.» «La démarche économique et industrielle» portée par Vincent Bolloré «n’a pas de sens», selon lui. «Cela peut être un vrai problème de dislocation» du marché, a-t-il encore estimé. Il y a une sorte d’illusion, en disant qu’il va créer une sorte de grand système de divertissement à la Disney, et que le livre servira de ressource. Moi je n’y crois pas du tout.»

Le géant des médias Vivendi, contrôlé par la famille Bolloré, avait annoncé en septembre son intention de monter à 45% du capital du groupe Lagardère, puis de lancer une offre publique d’acquisition sur le solde des actions. L’opération doit conduire au rapprochement de plusieurs médias comme Europe 1 et CNews, ainsi que des groupes Hachette Livre et Editis, concurrents dans pratiquement tous les secteurs de l’édition. L’opération doit ainsi être validée par le Conseil supérieur de l’audiovisuel et par la Commission européenne.

«Je ne vois pas comment Bruxelles pourra accepter ce projet. (…) Ce sont des gens très avisés, très attentifs (…) Je veux croire à la profondeur de ce travail», a encore espéré mercredi Antoine Gallimard. «Ce n’est pas en écrasant la concurrence qu’on se grandit». En 2004, le groupe Vivendi, sorti du livre pour combler ses dettes, avait été empêché par la Commission européenne de céder la totalité de son pôle d’édition à Lagardère. La partie française, renommée Editis, avait été cédée à des investisseurs avant de revenir fin 2018 dans le giron de Vivendi.

Le marché du livre en France a connu une croissance inédite en 2021, avec une progression de 12,5% en euros constants par rapport à 2020, et de 7,4% par rapport à 2019, selon des chiffres de Xerfi publiés fin janvier par Livres Hebdo. L’organisation professionnelle du secteur, le Syndicat national de l’édition, avait souligné début janvier le «risque d’abus de position dominante». Editis, opposé à ce texte, avait répondu qu’il «souscrivait pleinement et par essence aux valeurs du monde de l’édition» et «participait activement à la défense de la librairie indépendante».




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