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Finances -Krach Silicon Valley Bank (SVB): Incident isolé ou risque d’explosion du système financier ?

Finances -Krach Silicon Valley Bank (SVB): Incident isolé ou risque d’explosion du système financier ?


En matière de finances comme pour l’ensemble de l’économie rien n’est jamais certain. Pour l’instant le krach de la banque Silicon Valley bank est bien circonscrit. Reste que d’autres banques moyennes pour l’instant sont aussi dans la même situation comte tenu des conséquences de l’énorme précipice entre le taux zéro de l’argent consenti il y a encore un an et le taux actuel de 5 % ( pour l’instant). Sans parler de l’inflation énorme qui provoque une dévaluation de fait des actifs et du pouvoir d’achat. Bref pour une partie de système monétaire repose actuellement sur une monnaie de singe.

La banque qui finançait une grande partie des nouvelles entreprises de la tech s’est soudain écroulée après un retrait d’argent massif .

Jusque-là la banque a pratiqué la fuite en avant en bénéficiant des levées de fonds très nombreuses des nouvelles pousses technologiques. Le ralentissement très net des levées de fonds a bousculé le modèle économique. La banque a été contrainte de liquider à perte nombre de placements en obligations pour boucher les trous.

Assez rapidement les États-Unis ont fermé la banque et garantit les dépôts des clients.

Le problème est de savoir si cette incident localisé peut ou non se reproduire aux États-Unis voir ailleurs. Pour une grande partie tout dépendra de la politique monétaire. Une politique monétaire qui permettait d’obtenir de l’argent gratuit il y a environ un an et qui désormais impose des taux de l’ordre de 5 %. Mécaniquement nombre d’actifs se trouve dévalués et l’inflation constitue en fait une sorte de dévaluation. Une dévaluation qui pourrait s’amplifier avec la poursuite de la hausse des taux.

Même si la surveillance des banques est plus rigoureuse en Europe et en particulier en France, le risque existe aussi en fonction de la politique de la BCE qui en général suit mais avec un peu de retard celle de la banque centrale américaine. Nombre de banques qui ont prêté aux Etats avec de très faibles taux d’intérêt devront faire face à l’impossibilité de remboursement de certains pays qui devront emprunter à 5 % voir plus pour rembourser des prêts consentis à très faible taux. En clair des banques vont voir certains actifs se dévaloriser. Le doute pourrait s’installer chez les clients tentés de retirer leurs avoirs.
.

• Mais à partir de 2022, la déroute des valeurs de la tech a changé la donne. De nombreuses entreprises technologiques se sont retrouvées incapables de lever des fonds. Ce retournement s’explique par plusieurs facteurs, notamment la fin, assez brutale, de la politique monétaire accommodante de la Réserve fédérale américaine (Fed). Les taux de la Fed, à 0 % il y a encore un an, se situent aujourd’hui à 4,75 %.
• Au lieu de remplir leurs comptes bancaires, elles ont au contraire « brulé du cash » en finançant leurs dépenses de gestion courante (salaires, loyers…), qui étaient jusqu’ici financées par les levées de fonds successives. In fine, leurs dépôts chez SVB se sont dégarnis. Un mouvement inverse de 2021.
• 4. SVB liquide ses obligations pour faire face aux retraits
• Mais la banque n’avait pas suffisamment anticipé la situation. SVB avait en effet investi une grande partie des dépôts de ses clients (placés à court terme) dans des obligations, souvent des titres adossés à des créances hypothécaires d’agences fédérales (placés à long terme) qu’elle a dû liquider en urgence pour honorer les demandes de retraits.

• Silicon Valley Bank : comment les autorités américaines se portent au chevet d’une banque
• Seulement, la politique monétaire de la Fed a aussi eu pour conséquence de diminuer la valeur du portefeuille obligataire de SVB : quand les taux montent, les prix des obligations diminuent. En vendant ces titres, la banque a ainsi accusé une perte de 1,8 milliard de dollars. Pour compenser, elle a indiqué jeudi vouloir une augmentation de capital de 2,25 milliards de dollars.
• 5. « Bank run »
• Cette annonce a créé une onde de choc. Inquiets, les clients ont perdu confiance en SVB et ont massivement voulu retirer leur argent avant qu’il ne soit trop tard – on parle de « bank run ». Sur la seule journée de jeudi, environ 42 milliards de dollars d’ordres de retraits ont été passés. Tous n’ont pas pu être honorés, mettant ainsi les entreprises, qui ont besoin de cet argent pour rémunérer leurs salariés, en péril. SVB s’est retrouvée exsangue en l’espace de quelques heures.
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Krach Silicon Valley Bank (SVB): Incident isolé ou risque d’explosion du système financier

Krach Silicon Valley Bank (SVB): Incident isolé ou risque d’explosion du système financier ?

La banque qui finançait une grande partie des nouvelles entreprises de la tech s’est soudain écroulée après un retrait d’argent massif .

Jusque-là la banque a pratiqué la fuite en avant en bénéficiant des levées de fonds très nombreuses des nouvelles pousses technologiques. Le ralentissement très net des levées de fonds a bousculé le modèle économique. La banque a été contrainte de liquider à perte nombre de placements en obligations pour boucher les trous.

Assez rapidement les États-Unis ont fermé la banque et garantit les dépôts des clients.

Le problème est de savoir si cette incident localisé peut ou non se reproduire aux États-Unis voir ailleurs. Pour une grande partie tout dépendra de la politique monétaire. Une politique monétaire qui permettait d’obtenir de l’argent gratuit il y a environ un an et qui désormais impose des taux de l’ordre de 5 %. Mécaniquement nombre d’actifs se trouve dévalués et l’inflation constitue en fait une sorte de dévaluation. Une dévaluation qui pourrait s’amplifier avec la poursuite de la hausse des taux.

Même si la surveillance des banques est plus rigoureuse en Europe et en particulier en France, le risque existe aussi en fonction de la politique de la BCE qui en général suit mais avec un peu de retard celle de la banque centrale américaine. Nombre de banques qui ont prêté aux Etats avec de très faibles taux d’intérêt devront faire face à l’impossibilité de remboursement de certains pays qui devront emprunter à 5 % voir plus pour rembourser des prêts consentis à très faible taux. En clair des banques vont voir certains actifs se dévaloriser. Le doute pourrait s’installer chez les clients tentés de retirer leurs avoirs.
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• Mais à partir de 2022, la déroute des valeurs de la tech a changé la donne. De nombreuses entreprises technologiques se sont retrouvées incapables de lever des fonds. Ce retournement s’explique par plusieurs facteurs, notamment la fin, assez brutale, de la politique monétaire accommodante de la Réserve fédérale américaine (Fed). Les taux de la Fed, à 0 % il y a encore un an, se situent aujourd’hui à 4,75 %.
• Au lieu de remplir leurs comptes bancaires, elles ont au contraire « brulé du cash » en finançant leurs dépenses de gestion courante (salaires, loyers…), qui étaient jusqu’ici financées par les levées de fonds successives. In fine, leurs dépôts chez SVB se sont dégarnis. Un mouvement inverse de 2021.
• 4. SVB liquide ses obligations pour faire face aux retraits
• Mais la banque n’avait pas suffisamment anticipé la situation. SVB avait en effet investi une grande partie des dépôts de ses clients (placés à court terme) dans des obligations, souvent des titres adossés à des créances hypothécaires d’agences fédérales (placés à long terme) qu’elle a dû liquider en urgence pour honorer les demandes de retraits.

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• Seulement, la politique monétaire de la Fed a aussi eu pour conséquence de diminuer la valeur du portefeuille obligataire de SVB : quand les taux montent, les prix des obligations diminuent. En vendant ces titres, la banque a ainsi accusé une perte de 1,8 milliard de dollars. Pour compenser, elle a indiqué jeudi vouloir une augmentation de capital de 2,25 milliards de dollars.
• 5. « Bank run »
• Cette annonce a créé une onde de choc. Inquiets, les clients ont perdu confiance en SVB et ont massivement voulu retirer leur argent avant qu’il ne soit trop tard – on parle de « bank run ». Sur la seule journée de jeudi, environ 42 milliards de dollars d’ordres de retraits ont été passés. Tous n’ont pas pu être honorés, mettant ainsi les entreprises, qui ont besoin de cet argent pour rémunérer leurs salariés, en péril. SVB s’est retrouvée exsangue en l’espace de quelques heures.
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PS:  magouille électorale interne et risque d’explosion

PS:  magouille électorale interne et risque d’explosion.

Le parti socialiste, du moins ce qu’il en reste, retombe dans ses vieilles habitudes de tripotage de nombre d’adhérents et de votants pour les élections internes . cette fois il y a risque d’explosion entre marxistes et autres gauchistes et sociaux-démocrates de leautre . /strong>

Il s’agit de désigner le futur responsable pour éventuellement remplacer Olivier Faure. Or ce dernier considère qu’il a gagné avec 50,83 % des voix.

À plusieurs reprises, les résultats des congrès et autres scrutins internes du parti socialiste ont été largement tripatouillés par une surestimation du nombre de votants et d’adhérents notamment de la part des fédérations débuts du Rhône et Nord. Ce fut notamment le cas quand Martine Aubry a prit la tête du parti socialiste.

On objectera que lors des scrutins assez tendus, c’est aussi une pratique assez répandue dans la plupart des autres partis politiques. Mais pour le parti socialiste c’est presque un rituel obligé.

Le plus surprenant c’est que plus le parti perd en audience et plus il continue de se diviser. C’est un peu l’histoire de Devos qui constatait avec une fausse surprise qu’on peut toujours couper une ficelle, il reste toujours deux bouts.

Il serait temps que le parti socialiste tranche enfin entre l’impossible cohabitation entre d’une part les radicaux marxistes, d’autre part les sociaux démocrates. Cette cohabitation a toujours été mortelle y compris du temps de la SFIO et conduit inévitablement à l’extinction du parti. On pourrait cependant faire observer que cette cohabitation a permis parfois aux socialistes de prendre le pouvoir mais en appliquant une politique complètement contradictoire avec leurs promesses électorales

Le Parti socialiste ( dirigé par Olivier Faure) a donc  déclaré ce vendredi matin Olivier Faure vainqueur avec 50,83% dans le duel qui l’opposait à son rival, le maire de Rouen Nicolas Mayer-Rossignol, pour le poste de premier secrétaire du Parti socialiste.

Une  situation ubuesque , Nicolas Mayer-Rossignol a aussi  annoncé sa victoire à la presse . «Nous avons remporté ce résultat à hauteur de 53,47% des voix sur 90% des dépouillés», a déclaré l’élu normand, ajoutant que l’écart avec son concurrent n’était «plus rattrapable». Les militants «ont exprimé ce soir, par un vote clair, leur volonté de poursuivre le rassemblement de la gauche et des écologistes en me renouvelant leur confiance», a assuré pour sa part Olivier Faure.

Les deux camps, s’accusant mutuellement d’irrégularités dans les votes, ont annoncé dans la nuit des recours et demandes d’annulations de vote dans des sections. Une commission de recollement des résultats doit se réunir vendredi.

Une fois les résultats officiels publiés, Nicolas Mayer-Rossignol a fait part via un communiqué d’un message d’apaisement. «Le choix des militants doit être respecté, l’unité du Parti socialiste préservée», a-t-il écrit sur Twitter, en alertant sur le fait que «les Français nous regardent». Lui-même explique avoir contacté Olivier Faure dans la nuit «pour trouver une issue à cette crise.»

L’édile maintient toutefois que des «irrégularités graves et manifestes (…) dont les preuves factuelles sont publiques» ont été constatées. «Tout cela donne une image déplorable de notre Parti», peut-on lire dans le communiqué. Le concurrent d’Olivier Faure demande que la commission de récolement «se réunisse dès cet après-midi, afin de valider le scrutin». «À cette heure et en dépit de nos demandes, elle n’a toujours pas été convoquée par la direction sortante», déplore-t-il. Et d’ajouter : «Aucun résultat final ne peut évidemment être proclamé sans validation par la commission de récolement.». le problème est que cette commission n’a abouti à rien d’unanime dimanche. Chaque candidat revendiquant toujours la victoire.

Politique- LFI et Nupes : Un risque d’explosion

Politique- LFI et Nupes : Un risque d’explosion

« Nous, membres de la France insoumise et de la Nupes demandons l’exclusion d’Adrien Quatennens », peut-on lire dans une tribune de militants de LFI mais aussi de la NUPES. Inutile de tourner autour du pot, ce sont certains militants exclus de la direction de LFI et des écologistes radicaux d((écologie les Verts qui sont à la manœuvre.

Pourtant en adhérant à la Nupes, ces militants auraient dû savoir qu’ils adhéraient en même temps au centralisme démocratique habituel des organisations procommunistes. Et Mélenchon n’a jamais caché sa sensibilité de ce point de vue. Témoin la manière dont il a imposé aussi le nouveau patron de LFI et les autres dirigeants non pas élus mais choisis en fonction de leurs « compétences particulières ».

« Nous demandons une démocratie interne plus juste où les représentants seront nommés et légitimés par les militant-e-s et non pas essentiellement par le cercle restreint par le bureau national », écrivent-ils encore.La formulation de démocratie plus juste pose question. Il n’y a pas en effet de démocratie plus ou moins juste mais une démocratie ou une dictature. Quand on est dans un parti pro communiste, il faut en accepter le principe et les modalités.

« Appliquez vos promesses, agissez: oui, le privé est politique, aucun agresseur n’a sa place dans nos partis, nos organisations, nos institutions, dans nos hémicycles », exhortent les signataires.
Suspendu pour quatre mois de son groupe à l’Assemblée nationale dans la foulée de sa condamnation, début décembre, à quatre mois de prison avec sursis pour des « violences » sur son épouse, le député du Nord s’était déclaré victime d’un « lynchage médiatique » et a refusé de démissionner.

Ce qui est en cause dans ces protestations c’est la future existence non seulement de LFI mais aussi de la Nupes dans certains adhérents naïfs et ou hypocrites constatent aujourd’hui le caractère autoritaire forcément antidémocratique.

LFI et Nupes : Un risque d’explosion

LFI et Nupes : Un risque d’explosion

« Nous, membres de la France insoumise et de la Nupes demandons l’exclusion d’Adrien Quatennens », peut-on lire dans une tribune de militants de LFI mais aussi de la NUPES. Inutile de tourner autour du pot, ce sont certains militants exclus de la direction de LFI et des écologistes radicaux d((écologie les Verts qui sont à la manœuvre.

Pourtant en adhérant à la Nupes, ces militants auraient dû savoir qu’ils adhéraient en même temps au centralisme démocratique habituel des organisations procommunistes. Et Mélenchon n’a jamais caché sa sensibilité de ce point de vue. Témoin la manière dont il a imposé aussi le nouveau patron de LFI et les autres dirigeants non pas élus mais choisis en fonction de leurs « compétences particulières ».

« Nous demandons une démocratie interne plus juste où les représentants seront nommés et légitimés par les militant-e-s et non pas essentiellement par le cercle restreint par le bureau national », écrivent-ils encore.La formulation de démocratie plus juste pose question. Il n’y a pas en effet de démocratie plus ou moins juste mais une démocratie ou une dictature. Quand on est dans un parti pro communiste, il faut en accepter le principe et les modalités.

« Appliquez vos promesses, agissez: oui, le privé est politique, aucun agresseur n’a sa place dans nos partis, nos organisations, nos institutions, dans nos hémicycles », exhortent les signataires.
Suspendu pour quatre mois de son groupe à l’Assemblée nationale dans la foulée de sa condamnation, début décembre, à quatre mois de prison avec sursis pour des « violences » sur son épouse, le député du Nord s’était déclaré victime d’un « lynchage médiatique » et a refusé de démissionner.

Ce qui est en cause dans ces protestations c’est la future existence non seulement de LFI mais aussi de la Nupes dans certains adhérents naïfs et ou hypocrites constatent aujourd’hui le caractère autoritaire forcément antidémocratique.

«Coronavirus : risque d’explosion en Afrique»

«Coronavirus : risque d’explosion en Afrique»

 

D’énormes risques d’explosion du Coronavirus en Afrique par ailleurs de système sanitaire est souvent défaillant. le Dr Cheikh Sokhna, épidémiologiste au Sénégal craint le pire dans une interview au monde.

 

Service médical des étudiants au Sénégal, le 16 mars.

« Nous pouvons nous interroger sur le nombre de cas détectés, estimé à 450 contre 50 il y a une semaine. Environ 40 pays peuvent détecter les patients atteints par ce virus, les autres pas. Et encore, les structures sanitaires ne permettent pas de réaliser les tests nécessaires dans toutes les régions des pays touchés. Nous pouvons donc avoir de sérieux doutes sur l’état de la situation qui nous est présenté. Certaines régions du continent sont enclavées, d’autres en guerre. Toutes les conditions sont réunies pour que le nombre de cas explose en Afrique dans les prochains jours et semaines.

De plus en plus d’Etats décrètent la fermeture de leurs frontières aériennes et l’interdiction des rassemblements. Est-ce suffisant ?

Non, ce n’est pas assez. Dans les aéroports, les mesures mises en place ne suffisent pas. Les caméras thermiques permettent de voir si un patient a une fièvre dépassant les 38° mais elles ne permettent de détecter les porteurs du virus qui n’ont pas de fièvre. Il faut mettre en œuvre des interrogatoires systématiques des passagers pour connaître l’origine de leur voyage, la présence de symptôme comme la toux, la congestion nasale, les maux de gorge ou la diarrhée. Cette surveillance sanitaire permettra de détecter plus tôt les cas contagieux, c’est comme cela que l’on arrêtera la chaîne de transmission. Elle devra aussi être mise en œuvre aux frontières terrestres. Le principal problème est que celles-ci sont très poreuses. On peut passer d’un pays à l’autre sans trop de difficulté à l’heure du coronavirus, en empruntant la voiture ou les transports en commun.

Certains affirment que le virus ne peut survivre à plus de 20 ou 26 degrés. Fake news ?

Cela fait partie des fausses informations qui compliquent la mise en œuvre des stratégies de prévention. Le virus a résisté dans la ville de Touba, à Nouakchott, à Ouagadougou où la température dépasse quotidiennement ces températures, et de loin.

«A Dakar, l’hôpital de référence de Fann ne compte que 36 lits avec une assistance respiratoire au sein du service des maladies infectieuses et tropicales. Hormis l’Afrique du sud, les pays sont presque tous en sous-capacité»

Certains pays ont affronté des épidémies comme Ebola. Les autorités sanitaires y sont-elles rodées ?

L’Afrique n’a pas tiré suffisamment les leçons de la crise sanitaire en Asie et en Europe et du retard pris dans le processus d’endiguement de l’épidémie. Malgré les premières mesures prises (fermeture d’écoles, contrôle dans les aéroports puis fermeture des liaisons avec certains pays, suspension de rassemblements…), rien n’atteste d’un confinement des populations. Les gens continuent à emprunter les transports en commun qui sont bondés, et n’adoptent pas les bonnes mesures de prévention. Un émigré de retour d’Italie a contaminé récemment 20 personnes dans la ville de Touba au Sénégal, qui devient l’épicentre de l’épidémie. C’est le problème des familles élargies qui peuvent compter plus de 20 membres en Afrique. Les Etats doivent donc aller plus vite, mobiliser l’armée, la gendarmerie, les pompiers pour mettre en œuvre le confinement et faire davantage de sensibilisation auprès des plus démunies et des analphabètes.

Quelle est la capacité d’accueil des patients dans les structures de réanimation ?

Nous avons mis en œuvre des cellules d’alerte et des numéros verts mais toute la chaîne de soins est très contrainte. La capacité d’accueil en réanimation est très faible par rapport au nombre d’habitants. A Dakar, par exemple, l’hôpital de référence de Fann ne compte que 36 lits avec une assistance respiratoire au sein du service des maladies infectieuses et tropicales. Hormis l’Afrique du sud, les pays sont presque tous en sous-capacité en Afrique subsaharienne. Nous manquons aussi de réanimateurs, de pneumologues, de gériatres. Nous n’avons pas de réserve sanitaire. Les équipements comme les oxygénateurs sont limités. Il faut donc changer les comportements en insistant sur la prévention et décentraliser au maximum le traitement des patients. Il s’agit notamment de développer le traitement en ambulatoire pour éviter que les gens se pressent à l’hôpital et se contaminent entre eux.

Comment minimiser les risques de la propagation ?

Il faut surtout se laver régulièrement les mains avec une solution hydroalcoolique ou à l’eau et au savon. Le savon est accessible à tous à un coût réduit. Les études menées au Pakistan et au Sénégal montrent une diminution de 50 % des maladies diarrhéiques et respiratoires chez les populations se lavant régulièrement les mains. Le plus important est donc l’hygiène corporelle en Afrique. Ensuite, comme ailleurs, il faut aussi respecter les règles de distanciation, se couvrir la bouche et le nez avec le pli du coude ou avec un mouchoir en cas de toux ou d’éternuement et jeter le mouchoir immédiatement après dans une poubelle fermée. Cette stratégie de prévention doit être déployée au niveau des communautés et de manière coordonnée au niveau sous-régional.

Les grandes ONG ont-elles commencé à agir ?

Les institutions bilatérales et multilatérales vont commencer à se mobiliser pour nous venir en aide afin d’acquérir les équipements nécessaires au diagnostic et à la lutte. Nous avons besoin d’experts pour combattre l’épidémie. Et nous devons aussi demander l’appui de pays comme la Chine et la Corée du Sud qui ont testé des protocoles thérapeutiques et publié des résultats recherches. Il faut profiter de leur expérience.




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