Archive pour le Tag 'Développement'

Aide au développement : réduction de 90 % de la part des États-Unis

Aide au développement : réduction de 90 % de la part des États-Unis

Trump a annoncé mercredi 26 février  la suppression de 92% des financements de programmes à l’étranger par l’agence américaine de développement, l’USAID, se targuant de «faire économiser près de 60 milliards de dollars aux contribuables». Le président Donald Trump a signé un décret le 20 janvier, dès son retour à la Maison-Blanche, ordonnant un gel de l’aide étrangère américaine pour 90 jours, le temps d’un réexamen complet afin d’évaluer sa conformité avec la politique qu’il entend mener, notamment contre les programmes favorisant l’avortement, le planning familial ou encore prônant la diversité et l’inclusion.

 

L’agence américaine de développement licencie la moitié de son personnel

L’agence américaine de développement licencie la moitié de son personnel

L’agence américaine de développement USAID démantelée par Donald Trump, a annoncé dimanche limoger environ 1.600 employés aux États-Unis et placer la majorité de ses effectifs en congé administratif. «USAID débute la mise en place de la réduction de ses effectifs qui va affecter environ 1.600 employés d’USAID postés aux États-Unis», a indiqué l’agence sur son site internet.

Tous les autres employés directement par USAID, à l’échelle mondiale, seront placés en congé administratif, avec une échéance à 23H59 dimanche soir (04H59 GMT lundi), à l’exception des responsables pour des «fonctions de missions essentielles, de la direction centrale et/ou des programmes spécialement désignés».

IA: Un développement de plus en plus mondial

IA: Un développement de plus en plus mondial

 

 

« Les développements de l’IA s’accélèrent et proviendront de plus en plus de pays au-delà des Etats-Unis et de la Chine »
TRIBUNE
Georges Nahon,Ancien directeur du centre d’innovation d’Orange à San Francisco, Etats-Unis

Des déclarations de Donald Trump à l’offensive éclair de la société chinoise DeepSeek, l’intelligence artificielle est en pleine ébullition avant le Sommet pour l’action sur l’IA de Paris, analyse l’expert des technologies Georges Nahon dans une tribune au « Monde ».

Plusieurs événements remarquables vont sûrement avoir un impact plutôt inattendu sur les travaux du Sommet pour l’action sur l’intelligence artificielle (IA) qui se tient les 10 et 11 février, à Paris.

D’abord l’annonce par Donald Trump du projet Stargate de développement massif de centres de traitement d’IA impliquant de 100 milliards à 500 milliards de dollars [de 96 milliards à 482 milliards d’euros] financés sur quatre ans par trois entreprises mais sans l’Etat.
Puis la Banque de Chine va mobiliser près de 140 milliards de dollars sur cinq ans pour soutenir les entités chinoises de l’IA. Enormes investissements et un défi pour l’Europe de l’IA.

Ensuite, face à ce qui était considéré comme la suprématie américaine en IA, on a vu apparaître par surprise en très peu de temps trois modèles de langage (LLM, pour large language models) d’IA développés par la start-up laboratoire chinoise DeepSeek contrôlée par un fonds spéculatif chinois. Ils sont considérés comme vraiment compétitifs par rapport aux dernières offres d’OpenAI et de Meta.

DeepSeek a su consommer moins de puissance de calcul, moins de données, et n’utiliserait que des puces IA déjà anciennes du fait de l’embargo américain contre la Chine sur les puces IA récentes de Nvidia. La pénurie est la mère de l’invention… DeepSeek montre qu’il est possible de développer des LLM puissants qui coûtent moins cher à l’usage, environ que 2,5 % du modèle o1 d’OpenAI. Ils ne sont pas plus intelligents que les autres LLM mais leur entraînement est aussi moins onéreux : il a été environ onze fois moins cher que pour le modèle LLama 3.1 de Meta.

DeepSeek se répand aussi très rapidement dans le monde (même sur les mobiles) sur une formule de logiciel libre. Et ce malgré des réserves sur la façon dont les contenus des LLM américains auraient été utilisés improprement (processus dit de distillation) pour l’entraînement de DeepSeek et malgré sa capacité à censurer en temps réel des questions « sensibles ». DeepSeek a démontré qu’il est encore possible d’apporter de grandes améliorations aux LLM .

L’agence américaine pour le développement supprimée

L’agence américaine pour le développement supprimée

Agence indépendante créée par une loi du Congrès américain, l’USAID gère un budget de 42,8 milliards de dollars, destiné à l’aide humanitaire et l’aide au développement à travers le monde. Le gouvernement Trump a décidé de la supprimer.

Elon Musk, chargé par le président Donald Trump de faire le ménage au sein du gouvernement fédéral, a déclaré que l’USAID, qui gère des milliards de dollars d’aide à travers le monde, allait « fermer ».

Marco Rubio de son côté a confirmé que le département d’État avait pris le contrôle de l’agence, qui gère des programmes d’aide dans quelque 120 pays. Le nouveau secrétaire d’État américain, qui a soutenu l’aide étrangère en tant que sénateur, a accusé l’USAID d’agir comme si elle était une « entité non gouvernementale indépendante ».

Elon Musk avait déjà multiplié dimanche les propos acerbes contre USAID sur sa plateforme X. Il l’a d’abord qualifiée d’« organisation criminelle », reprenant des propos accusant l’institution gouvernementale de « mener les basses œuvres de la CIA » et de se livrer à de la « censure sur internet ».

 

Trump contre le développement de toutes nouvelles éoliennes

Trump contre le développement de toutes nouvelles éoliennes

Il y avait, en 2023, plus de 90.000 éoliennes sur le territoire américain, Il n’y en aura plus de car trame vient de décider d’arrêter tout développement. En cause leur inefficacité énergétique et surtout leurs coûts. Notons que le même débat agite la France bien que Bayrou ait réaffirmé la primauté indiscutable de l’énergie nucléaire.

Selon un rapport du Congrès, ces incitations fiscales ont coûté 17,9 milliards de dollars au gouvernement américain sur la période allant de 2019 à 2023.

Outre le coût, le promoteur immobilier leur reproche leur laideur ainsi que les problèmes qu’ils causent aux baleines, selon lui. Outre un veto sur les nouvelles éoliennes, Donald Trump a estimé mercredi que «les milliers (d’éoliennes) inactives ou cassées devraient être démontées au plus vite».

Climat et Progrès dans les pays en développement pas incompatibles ? (Rémy Rioux, directeur général de l’AFD)

 Climat et Progrès dans les pays en développement pas incompatibles ?  (Rémy Rioux, directeur général de l’AFD)

 Rémy Rioux, le directeur général de l’Agence française de développement (AFD),  ee félicite sans doute un peu naïvement des progrès pour mener de pair développement et lutte contre la dégradation du climat à l’échelle internationale en particulier dans les pays pauvres. Les Européens se féliciteraient des avancées dans ce domaine. Reste que les transferts technologiques, financiers et de compétences ne sont pourtant pas à la hauteur des enjeux. Et les pays en développement payent d’une part les conséquences de la pollution des pays développés et leur marginalisation dans l’économie mondiale. La conséquence étant l’accroissement de l’immigration non contrôlée. L’aide au développement pour dire les choses brutalement est complètement anecdotique. Et c’est un plan Marshall qu’il faudrait engager. Enfin sur le plan méthodologique,  il aurait surtout été intéressant d’enquêter auprès des résidents des pays pauvres

Il y a un large consensus chez les Européens sur la nécessité d’une solidarité internationale, dans un monde où le risque de divisions augmente, souligne Rémy Rioux, le directeur général de l’AFD. (interview « la Tribune »).

LA TRIBUNE DIMANCHE – Cette année, vous avez élargi votre enquête annuelle sur la perception par les Européens de la politique de développement à quatre autres pays en raison de la tenue des élections européennes : l’Allemagne, l’Italie, la Pologne et la Suède. Quel est le premier enseignement que vous en tirez ?

RÉMY RIOUX - À l’heure où l’on ne parle que d’une Europe divisée et tentée par des forces prônant le repli national, ce sondage montre à l’inverse des Européens très conscients des interdépendances et appelant à des réponses collectives. Les sondés s’intéressent à l’actualité internationale – six sur dix le font quotidiennement -, et pensent très majoritairement que les solutions passent par plus de coopération. Plus de deux Européens sur trois soutiennent l’action internationale, de l’Europe comme de leur propre pays, en direction du « Sud global ». J’ai été surpris par le soutien très élevé des Italiens et des Polonais. Ce sondage montre un fort consensus des Européens sur la nécessité d’une solidarité internationale, non sans angoisse bien sûr face à un monde qui se fragmente, comme on le voit sur l’enjeu migratoire.

En effet, l’apport des migrants à l’économie et à la culture est perçu majoritairement comme négatif, notamment en France et en Pologne. Pourquoi ?

La contribution des migrants à l’économie et à la culture des pays européens n’est pas une question tranchée : en Pologne et en France le négatif l’emporte, mais en Italie et en Suède elle est jugée positive. En revanche, tous les Européens ou presque – entre deux tiers et 80% – appellent à aider les pays les plus fragiles et à investir dans les thématiques associées aux migrations : lutte contre la traite des êtres humains, soutien aux déplacés, entrepreneuriat et création d’emplois dans les pays en développement. La seule réponse durable au défi migratoire, c’est un développement partagé entre l’Europe et l’Afrique.

Le Maire veut réduire le financement du développement de la fibre

Le Maire veut réduire le financement du développement de la fibre

Le gouvernement a décidé de réduire de 150 millions le plan de développement de la fibre. Un non-sens économique évidemment car il s’agit d’une technologie support fondamentale pour le développement économique, aussi pour l’aménagement du territoire

Le ministre de l’économie a décidé de tailler dans le financement du plan France Très haut débit (PTHD), qui ambitionne d’apporter la fibre à tous les Français à l’horizon 2025. D’après le décret, Bercy compte annuler près de 38 millions d’euros d’autorisations d’engagement, et près de 117 millions d’euros de crédits de paiement. Un coup de rabot, qui, au total, atteint plus de 154 millions d’euros.

 

Les collectivités, elles, sont très remontées. Interrogée par La Tribune, l’Avicca, l’influente association regroupant les collectivités impliquées dans le numérique, ne mâche pas ses mots. Elle se dit « stupéfaite ». L’association considère, notamment, que ces annulations de financement « mettent en péril le financement des RIP ». C’est-à-dire les Réseaux d’initiative publique déployés dans les campagnes grâce, en partie, aux deniers de l’Etat. L’Association des maires de France (AMF) y est aussi allée de son coup de gueule. « Le plan France Très haut débit perd 40% de ses crédits », déplore-t-elle dans un communiqué, soulignant que l’ensemble des réductions budgétaires présentées ce jeudi vont « lourdement impacter le quotidien des Français ».

 

Développement : le Maroc un exemple à suivre ?

Développement économique: le Maroc un exemple à suivre ?

En matière de diplomatie, le Maroc se fait souvent assez discret. Ses dirigeants ne font pas parti des grandes gueules internationales qui veulent réguler le monde mais se montrent incapables de moderniser leur pays. Le Maroc fait sans doute parti des exceptions car il développe à la fois une politique économique dynamique, une politique sociale plus substantielle et plus égalitaire et des infrastructures conséquentes pour aider le développement notamment en matière de transport. Certains objecteront à juste titre que dans le domaine démocratique des avancées sont à enregistrer mais il faut aussi prendre en compte que ce pays est la cible de séismes islamistes qui ne peuvent être gérés à la mode libérale des pays développés. NDLR

Le FMI a publié un rapport mettant en évidence la stabilité macroéconomique, la résilience institutionnelle et le cadre réglementaire avancé du Maroc. L’étude montre également la remarquable capacité du royaume à attirer les investissements directs étrangers (IDE), notamment dans l’industrie manufacturière à moyenne et haute technologie (automobile, aéronautique, électronique). Ces résultats ont été obtenus grâce aux investissements significatifs consentis dans les infrastructures, dont les exemples les plus emblématiques sont le mégaport de Tanger Med, et la ligne à grande vitesse (LGV) reliant Tanger à Casablanca. C’est aussi le résultat d’une politique industrielle incarnée par le Plan d’accélération industrielle lancé en 2014. Les infrastructures routières, ferroviaires et portuaires du pays sont au même niveau de qualité que dans l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE), selon l’institution basée à Washington.

Alexandre Kateb
Maître de conférence en économie, Sciences Po

Nonobstant ces acquis indéniables, auxquels on peut ajouter une hausse continue du développement humain (xxx) depuis 1990, l’économie marocaine connaît un ralentissement marqué de sa croissance depuis près d’une décennie. Cette dernière est en effet passée de 5 % en moyenne entre 2000 et 2009 à 3,5 % en moyenne entre 2010 et 2019.

Ce ralentissement de la croissance économique s’est accompagné d’une baisse du contenu en emploi de la croissance, pratiquement divisée par trois, ainsi que d’une hausse concomitante du chômage des jeunes et d’un recul de la participation au travail, notamment celle des jeunes femmes âgées de 20 ans et plus.

Comme beaucoup d’autres pays émergents, le Maroc est confronté au « piège du revenu intermédiaire ». Ce concept élaboré par la Banque mondiale se fonde sur un constat empirique : seule une poignée de pays à revenu intermédiaire en 1960 ont réussi à atteindre le statut d’économie avancée en 2010. Si l’on excepte les pétromonarchies du Golfe, dont l’ascension est liée à la rente des hydrocarbures, le constat est encore plus sévère. Parmi les pays qualifiés en « première ligue économique », on trouve les bien connus « tigres et dragons » asiatiques, ainsi qu’une poignée seulement de pays situés hors d’Asie.

Selon le rapport de la Commission spéciale modèle de développement (CSMD), le Maroc ne valorise pas suffisamment son capital humain, dans un contexte de faible transformation structurelle. Le secteur agricole emploie encore un tiers de la population active et l’emploi informel représente 70 % à 80 % de l’emploi total. Le rapport précité du FMI pointe également le problème des inégalités de genre, notamment dans l’accès à l’emploi, comme la cause principale du ralentissement de la croissance.

En 2020, en pleine épidémie de Covid-19, le roi Mohammed VI a annoncé un ensemble de politiques destinées à sortir du piège du revenu intermédiaire. Ce nouveau programme de réformes inclut un plan d’envergure pour généraliser la protection sociale et une réforme de l’État actionnaire, à travers la rationalisation des entreprises publiques existantes, et le lancement d’un Fonds stratégique destiné à investir dans les entreprises privées à fort potentiel de croissance.

Le plan d’universalisation de la protection sociale, votée en avril 2021, a été mis en œuvre par étape : tout d’abord à travers l’extension à tous les Marocains –, quel que soit leur statut social ou professionnel – de l’assurance maladie obligatoire (AMO) qui était réservée jusque-là aux salariés. Seconde étape : la mise en œuvre d’un programme ambitieux d’aides sociales directes ciblant 60 % des ménages non couverts par un régime de protection sociale.

Ces aides comprennent une allocation de subsistance avec un plancher mensuel de 500 dirhams (Dh) par ménage bénéficiaire, ainsi que des allocations supplémentaires pour les enfants, les handicapés et les personnes âgées. Au total, l’aide peut dépasser les 1000 Dh par mois, soit près d’un tiers du salaire minimum officiel.

Le financement de ces aides reposera à la fois sur la rationalisation des dispositifs d’aide existants, la mobilisation de ressources fiscales supplémentaires ainsi que la décompensation progressive des prix de certains produits de base encore subventionnés comme la farine de blé tendre, le sucre et le gaz de pétrole liquéfié (GPL).

Ces mesures, assimilables à un revenu minimum, visent à fournir un soutien immédiat au pouvoir d’achat des ménages pauvres et vulnérables. Ainsi, le programme cherche à briser la mécanique de la pauvreté et de l’exclusion à travers l’investissement dans le capital humain des enfants – la perception intégrale des aides est conditionnée à la scolarisation de ces derniers – et la libération des énergies individuelles – notamment celles des femmes non qualifiées, qui pourront prétendre à des emplois plus rémunérateurs que les emplois d’aide à la personne dans lesquels elles sont souvent cantonnées.

Ces aides directes devraient également soutenir la croissance économique dans les localités les plus pauvres du pays – en soutenant la demande des ménages – et favoriser la résorption de l’économie informelle.

Dans l’ère pré-Covid, pour sortir du piège du revenu intermédiaire, de nombreux pays – Maroc compris – avaient mis en œuvre une politique centrée sur l’offre, fondée sur des mesures d’inspiration libérale comme la dérégulation des marchés. Les bouleversements induits par la pandémie ont fait émerger au Maroc un nouveau paradigme en matière de politiques publiques, mettant davantage l’accent sur la complémentarité entre l’offre et la demande, entre l’État et le marché. Ce rééquilibrage peut désormais inspirer d’autres pays en développement en Afrique et ailleurs dans le monde.

Société-Développement des migrations climatiques partout dans le monde

Société-Développement des migrations climatiques partout dans le monde

Pour François Gemenne, membre du GIEC : « Aucune zone du monde ne sera épargnée par les migrations climatiques » . Le réchauffement de la planète provoquera immanquablement des mouvements de populations, prévient François Gemenne, spécialiste des migrations environnementales dans un entretien au « Monde ». Un phénomène qui pourrait même entraîner une reconfiguration sociale et politique des régions françaises.

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Professeur à HEC, politiste et chercheur, auteur principal du GIEC et spécialiste des questions de géopolitique de l’environnement, François Gemenne anime un séminaire sur les enjeux planétaires. Enseignant à Sciences Po Paris et directeur de l’Observatoire Hugo consacré aux questions environnementales à l’Université de Liège (Belgique), il est l’auteur de plusieurs ouvrages, dont L’écologie n’est pas un consensus. Dépasser l’indignation (Fayard, 2022).

Est-il possible de définir les régions du monde les plus vulnérables aux effets du changement climatique ?
Il faut bien différencier la cartographie des risques et celle de la vulnérabilité. Le Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC) établit les risques liés à des phénomènes physiques, mais la vulnérabilité dépend aussi en partie des politiques. Elle est donc très variable en fonction du niveau de préparation et de la capacité d’adaptation d’un pays. Daniel, le récent « medicane » [cyclone de type méditerranéen] qui a ravagé la Libye le 12 septembre 2023, n’aurait pas provoqué tant de morts dans un Etat mieux équipé ou administré différemment. Des organismes privés font des classements, mais le GIEC ne se permet pas de jugements là-dessus. La seule chose dont on peut être sûr, c’est qu’aucune zone du monde ne sera épargnée.

Les pays en développement seront-ils plus impactés que les pays riches ?
En règle générale, les Etats les plus développés ont des bâtiments, des structures sociales et économiques plus solides. Mais il serait trop simpliste d’analyser les choses de cette façon. L’impératif est d’élargir la focale tout en se penchant plus finement sur la situation locale, le niveau de préparation, l’administration, la capacité de résilience… Un événement extrême peut traverser une zone sans encombre, alors qu’un petit événement climatique peut entraîner une cascade de conséquences en touchant des points névralgiques

Développement des migrations climatiques partout

Développement des migrations climatiques partout

PourFrançois Gemenne, membre du GIEC : « Aucune zone du monde ne sera épargnée par les migrations climatiques » . Le réchauffement de la planète provoquera immanquablement des mouvements de populations, prévient François Gemenne, spécialiste des migrations environnementales dans un entretien au « Monde ». Un phénomène qui pourrait même entraîner une reconfiguration sociale et politique des régions françaises.

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Professeur à HEC, politiste et chercheur, auteur principal du GIEC et spécialiste des questions de géopolitique de l’environnement, François Gemenne anime un séminaire sur les enjeux planétaires. Enseignant à Sciences Po Paris et directeur de l’Observatoire Hugo consacré aux questions environnementales à l’Université de Liège (Belgique), il est l’auteur de plusieurs ouvrages, dont L’écologie n’est pas un consensus. Dépasser l’indignation (Fayard, 2022).

Est-il possible de définir les régions du monde les plus vulnérables aux effets du changement climatique ?
Il faut bien différencier la cartographie des risques et celle de la vulnérabilité. Le Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC) établit les risques liés à des phénomènes physiques, mais la vulnérabilité dépend aussi en partie des politiques. Elle est donc très variable en fonction du niveau de préparation et de la capacité d’adaptation d’un pays. Daniel, le récent « medicane » [cyclone de type méditerranéen] qui a ravagé la Libye le 12 septembre 2023, n’aurait pas provoqué tant de morts dans un Etat mieux équipé ou administré différemment. Des organismes privés font des classements, mais le GIEC ne se permet pas de jugements là-dessus. La seule chose dont on peut être sûr, c’est qu’aucune zone du monde ne sera épargnée.

Les pays en développement seront-ils plus impactés que les pays riches ?
En règle générale, les Etats les plus développés ont des bâtiments, des structures sociales et économiques plus solides. Mais il serait trop simpliste d’analyser les choses de cette façon. L’impératif est d’élargir la focale tout en se penchant plus finement sur la situation locale, le niveau de préparation, l’administration, la capacité de résilience… Un événement extrême peut traverser une zone sans encombre, alors qu’un petit événement climatique peut entraîner une cascade de conséquences en touchant des points névralgiques

Niger et Afrique : l’échec de la politique française de développement

Niger et Afrique : l’échec de la politique française de développement


Le rejet de la France en tant que porte-drapeau du néo colonialisme est patent dans les pays les plus pauvres de l’Afrique. Le sentiment antifrançais est plus généralement anti occidental se nourrit surtout de la pauvreté et plus généralement de l’échec total de la politique de développement. Du coup, on fait porter le chapeau du rejet aux militaires français pourtant là pour préserver l’indépendance des pays visés vis-à-vis du terrorisme islamique. L’histoire démontrera assez rapidement que les velléités d’indépendance et de souveraineté de ces pays pour sont illusoires face à la pieuvre islamique. D’autant que les déstabilisations sont favorisées par la Russie . Une sorte de revanche par rapport au soutien de l’Ouest à l’Ukraine.

Les forces militaires ont fait ce qu’elles ont pu pour limiter la progression du terrorisme mais il est évident que l’armée échantillonnaire de la France ne disposait pas des moyens suffisants pour permettre à l’opération Barkhane de réussir. Mais la grande insuffisance n’est pas seulement liée aux questions de défense mais sans doute et prioritairement à la problématique du développement.

Le Niger en particulier, l’un des pays les plus pauvres du monde dont le revenu moyen est de l’ordre de 30 à 50 € par mois est particulièrement perméable aux théories prétendant lutter contre le néo colonialisme mais des théories qui en fait en fait ont surtout pour objectif de conforter encore un peu plus la corruption généralisée grâce à l’oppression des dictatures.

Reste que la responsabilité de l’échec du développement est aussi largement à imputer aux occidentaux et surtout à la France. La France qui a pensé suffisant d’apporter une contribution militaire pour essayer de sauver des Etats qui n’ont qu’une réalité virtuelle ( Au u Niger et au Mali par exemple l’État n’existe réellement que dans les capitales).

Concernant le développement économique, on a comme d’habitude opéré des transferts financiers via les institutions et les gouvernements; des apports qui se sont perdus dans les sables et les poches des responsables.

Or ce qui ronge ces pays structurellement pauvres en ressources, c’est d’abord la corruption et le manque de compétence en organisation et en gestion. Certes il y a des investissements lourds à opérer en particulier concernant le transport mais l’essentiel des efforts devrait être orienté sur des aspects plus soft, beaucoup moins coûteux mais plus efficaces pour servir la richesse nationale et sa redistribution. C’est toute la politique de développement qui a revoir : la composition et le rôle de la représentation française notamment diplomatique largement coupée des réalités sociaux économiques. C’est sans doute d’abord aux chercheurs en socio-économique de faire le bilan des échecs cumulés de la présence française dans les pays les plus pauvres et les plus fragiles de l’Afrique

Politique: Niger et Afrique : l’échec d’abord de la politique française de développement

Politique: Niger et Afrique : l’échec d’abord de la politique française de développement


Le rejet de la France en tant que porte-drapeau du néo colonialisme est patent dans les pays les plus pauvres de l’Afrique. Le sentiment antifrançais est plus généralement anti occidental se nourrit surtout de la pauvreté et plus généralement de l’échec total de la politique de développement. Du coup, on fait porter le chapeau du rejet aux militaires français pourtant là pour préserver l’indépendance des pays visés vis-à-vis du terrorisme islamique. L’histoire démontrera assez rapidement que les velléités d’indépendance et de souveraineté de ces pays pour sont illusoires face à la pieuvre islamique. D’autant que les déstabilisations sont favorisées par la Russie . Une sorte de revanche par rapport au soutien de l’Ouest à l’Ukraine.

Les forces militaires ont fait ce qu’elles ont pu pour limiter la progression du terrorisme mais il est évident que l’armée échantillonnaire de la France ne disposait pas des moyens suffisants pour permettre à l’opération Barkhane de réussir. Mais la grande insuffisance n’est pas seulement liée aux questions de défense mais sans doute et prioritairement à la problématique du développement.

Le Niger en particulier, l’un des pays les plus pauvres du monde dont le revenu moyen est de l’ordre de 30 à 50 € par mois est particulièrement perméable aux théories prétendant lutter contre le néo colonialisme mais des théories qui en fait en fait ont surtout pour objectif de conforter encore un peu plus la corruption généralisée grâce à l’oppression des dictatures.

Reste que la responsabilité de l’échec du développement est aussi largement à imputer aux occidentaux et surtout à la France. La France qui a pensé suffisant d’apporter une contribution militaire pour essayer de sauver des Etats qui n’ont qu’une réalité virtuelle ( Au u Niger et au Mali par exemple l’État n’existe réellement que dans les capitales).

Concernant le développement économique, on a comme d’habitude opéré des transferts financiers via les institutions et les gouvernements; des apports qui se sont perdus dans les sables et les poches des responsables.

Or ce qui ronge ces pays structurellement pauvres en ressources, c’est d’abord la corruption et le manque de compétence en organisation et en gestion. Certes il y a des investissements lourds à opérer en particulier concernant le transport mais l’essentiel des efforts devrait être orienté sur des aspects plus soft, beaucoup moins coûteux mais plus efficaces pour servir la richesse nationale et sa redistribution. C’est toute la politique de développement qui a revoir : la composition et le rôle de la représentation française notamment diplomatique largement coupée des réalités sociaux économiques. C’est sans doute d’abord aux chercheurs en socio-économique de faire le bilan des échecs cumulés de la présence française dans les pays les plus pauvres et les plus fragiles de l’Afrique

Niger et Afrique : l’échec d’abord de la politique française de développement

Niger et Afrique : l’échec d’abord de la politique française de développement


Le rejet de la France en tant que porte-drapeau du néo colonialisme est patent dans les pays les plus pauvres de l’Afrique. Le sentiment antifrançais est plus généralement anti occidental se nourrit surtout de la pauvreté et plus généralement de l’échec total de la politique de développement. Du coup, on fait porter le chapeau du rejet aux militaires français pourtant là pour préserver l’indépendance des pays visés vis-à-vis du terrorisme islamique. L’histoire démontrera assez rapidement que les velléités d’indépendance et de souveraineté de ces pays pour sont illusoires face à la pieuvre islamique. D’autant que les déstabilisations sont favorisées par la Russie . Une sorte de revanche par rapport au soutien de l’Ouest à l’Ukraine.

Les forces militaires ont fait ce qu’elles ont pu pour limiter la progression du terrorisme mais il est évident que l’armée échantillonnaire de la France ne disposait pas des moyens suffisants pour permettre à l’opération Barkhane de réussir. Mais la grande insuffisance n’est pas seulement liée aux questions de défense mais sans doute et prioritairement à la problématique du développement.

Le Niger en particulier, l’un des pays les plus pauvres du monde dont le revenu moyen est de l’ordre de 30 à 50 € par mois est particulièrement perméable aux théories prétendant lutter contre le néo colonialisme mais des théories qui en fait en fait ont surtout pour objectif de conforter encore un peu plus la corruption généralisée grâce à l’oppression des dictatures.

Reste que la responsabilité de l’échec du développement est aussi largement à imputer aux occidentaux et surtout à la France. La France qui a pensé suffisant d’apporter une contribution militaire pour essayer de sauver des Etats qui n’ont qu’une réalité virtuelle ( Au u Niger et au Mali par exemple l’État n’existe réellement que dans les capitales).

Concernant le développement économique, on a comme d’habitude opéré des transferts financiers via les institutions et les gouvernements; des apports qui se sont perdus dans les sables et les poches des responsables.

Or ce qui ronge ces pays structurellement pauvres en ressources, c’est d’abord la corruption et le manque de compétence en organisation et en gestion. Certes il y a des investissements lourds à opérer en particulier concernant le transport mais l’essentiel des efforts devrait être orienté sur des aspects plus soft, beaucoup moins coûteux mais plus efficaces pour servir la richesse nationale et sa redistribution. C’est toute la politique de développement qui a revoir : la composition et le rôle de la représentation française notamment diplomatique largement coupée des réalités sociaux économiques. C’est sans doute d’abord aux chercheurs en socio-économique de faire le bilan des échecs cumulés de la présence française dans les pays les plus pauvres et les plus fragiles de l’Afrique

Afrique et Niger l’échec d’abord de la politique française de développement

Afrique et Niger l’échec d’abord de la politique française de développement


Le rejet de la France en tant que porte-drapeau du néo colonialisme est patent dans les pays les plus pauvres de l’Afrique. Le sentiment antifrançais et anti occidental se nourrit surtout de la pauvreté et plus généralement de l’échec total de la politique de développement. Du coup, on fait porter le chapeau du rejet aux militaires français pourtant là pour préserver l’indépendance des pays visés vis-à-vis du terrorisme islamique. L’histoire démontrera assez rapidement que les velléités d’indépendance et de souveraineté de ces pays pour sont illusoires face à la pieuvre islamique. D’autant que les déstabilisations sont favorisées par la Russie . Une sorte de revanche par rapport au soutien de l’Ouest à l’Ukraine.

Les forces militaires ont fait ce qu’elles ont pu pour limiter la progression du terrorisme mais il est évident que l’armée échantillonnaire de la France ne disposait pas des moyens suffisants pour permettre à l’opération Barkhane de réussir. Mais la grande insuffisance n’est pas seulement liée aux questions de défense mais sans doute et prioritairement à la problématique du développement.

Le Niger en particulier, l’un des pays les plus pauvres du monde dont le revenu moyen est de l’ordre de 30 à 50 € par mois est particulièrement perméable aux théories prétendant lutter contre le néo colonialisme mais des théories qui en fait en fait ont surtout pour objectif de conforter encore un peu plus la corruption généralisée grâce à l’oppression des dictatures.

Reste que la responsabilité de l’échec du développement est aussi largement à imputer aux occidentaux et surtout à la France. La France qui a pensé suffisant d’apporter une contribution militaire pour essayer de sauver des Etats qui n’ont qu’une réalité virtuelle ( Au Niger et au Mali par exemple l’État n’existe réellement que dans les capitales).

Concernant le développement économique, on a comme d’habitude opéré des transferts financiers via les institutions et les gouvernements; des apports qui se sont perdus dans les sables et les poches des responsables.

Or ce qui ronge ces pays structurellement pauvres en ressources, c’est d’abord la corruption et le manque de compétence en organisation et en gestion. Certes il y a des investissements lourds à opérer en particulier concernant le transport mais l’essentiel des efforts devrait être orientés sur des aspects plus soft, beaucoup moins coûteux mais plus efficaces pour servir la richesse nationale et sa redistribution.
C’est toute la politique de développement qui a revoir : la composition et le rôle de la représentation française notamment diplomatique largement coupée des réalités sociaux économiques. C’est sans doute d’abord aux chercheurs en socio-économique de faire le bilan des échecs cumulés de la présence française dans les pays les plus pauvres et les plus fragiles de l’Afrique

Afrique et démocratie: l’échec d’abord de la politique française de développement

Afrique et démocratie: l’échec d’abord de la politique française de développement


Le rejet de la France en tant que porte-drapeau du néo colonialisme est patent dans les pays les plus pauvres de l’Afrique. Le sentiment antifrançais est plus généralement anti occidental se nourrit surtout de la pauvreté et plus généralement de l’échec total de la politique de développement. Du coup, on fait porter le chapeau du rejet aux militaires français pourtant là pour préserver l’indépendance des pays visés vis-à-vis du terrorisme islamique. L’histoire démontrera assez rapidement que les velléités d’indépendance et de souveraineté de ces pays pour sont illusoires face à la pieuvre islamique. D’autant que les déstabilisations sont favorisées par la Russie . Une sorte de revanche par rapport au soutien de l’Ouest à l’Ukraine.

Les forces militaires ont fait ce qu’elles ont pu pour limiter la progression du terrorisme mais il est évident que l’armée échantillonnaire de la France ne disposait pas des moyens suffisants pour permettre à l’opération Barkhane de réussir. Mais la grande insuffisance n’est pas seulement liée aux questions de défense mais sans doute et prioritairement à la problématique du développement.

Le Niger en particulier, l’un des pays les plus pauvres du monde dont le revenu moyen est de l’ordre de 30 à 50 € par mois est particulièrement perméable aux théories prétendant lutter contre le néo colonialisme mais des théories qui en fait en fait ont surtout pour objectif de conforter encore un peu plus la corruption généralisée grâce à l’oppression des dictatures.

Reste que la responsabilité de l’échec du développement est aussi largement à imputer aux occidentaux et surtout à la France. La France qui a pensé suffisant d’apporter une contribution militaire pour essayer de sauver des Etats qui n’ont qu’une réalité virtuelle ( Au u Niger et au Mali par exemple l’État n’existe réellement que dans les capitales).

Concernant le développement économique, on a comme d’habitude opéré des transferts financiers via les institutions et les gouvernements; des apports qui se sont perdus dans les sables et les poches des responsables.

Or ce qui ronge ces pays structurellement pauvres en ressources, c’est d’abord la corruption et le manque de compétence en organisation et en gestion. Certes il y a des investissements lourds à opérer en particulier concernant le transport mais l’essentiel des efforts devrait être orienté sur des aspects plus soft, beaucoup moins coûteux mais plus efficaces pour servir la richesse nationale et sa redistribution. C’est toute la politique de développement qui a revoir : la composition et le rôle de la représentation française notamment diplomatique largement coupée des réalités sociaux économiques. C’est sans doute d’abord aux chercheurs en socio-économique de faire le bilan des échecs cumulés de la présence française dans les pays les plus pauvres et les plus fragiles de l’Afrique

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