Archive pour le Tag 'd’euros'

Patrons du CAC : une rémunération moyenne de 6,7 millions d’euros en 2022

Patrons du CAC : une rémunération moyenne de 6,7 millions d’euros en 2022

La rémunération moyenne des dirigeants du CAC 40 au titre de 2022 atteint 6,7 millions d’euros, soit une hausse de 29% par rapport à 2019, année antérieure à la crise sanitaire. C’est près de 90 fois la somme versée à leurs salariés, selon Proxinvest.

Proxinvest rappelle que dans ses calculs, elle intègre toutes les formes de rémunération. Ce qui inclut le fixe, le bonus annuel, les jetons de présence, les avantages en nature, les stock-options et actions gratuites de performance valorisées à leur date d’attribution, l’intéressement en numéraire et les autres formes indirectes de rémunération.

Autre ordre de grandeur qui risque de faire grincer des dents, un dirigeant du CAC 40 gagne, en moyenne, 89 fois plus que ses salariés. « Si ce chiffre s’inscrit en baisse par rapport aux 110 fois de 2021, il reste le plus élevé comparé aux autres années », précise l’AFP.

« Si les rémunérations inférieures ou égales à 0,5 million d’euros, ne sont observées que dans 2 sociétés (dont une contrôlée par l’Etat), les rémunérations supérieures à 5 millions d’euros demeurent nombreuses », précise Proxinvest. La société recense 29 cas dans le SBF 120 en 2022, après 31 en 2021 et 24 en 2019.

Impôts : une baisse de deux milliards d’euros d’ici la fin du quinquennat, une misère !

Impôts : une baisse de deux milliards d’euros d’ici la fin du quinquennat, une misère !

Une baisse très symbolique des impôts annoncés à 2 milliards d’ici la fin du quinquennat Une misère. En effet la collecte globale de la fiscalité en France rapporte autour de 400 milliards annuellement . Annoncer une baisse d’impôts de 2 milliards, soit 500 millions par an relève de l’anecdotique autant que du ridicule. Il n’est même pas certain que la pression fiscale diminue–y compris concernant l’impôt sur les revenus -en l’état catastrophique des finances publiques

En Nouvelle-Calédonie, Macron a confirmé la baisse d’impôt de deux milliards d’euros pour le contribuable d’ici à la fin du quinquennat mais le chef de l’Etat est également revenu sur la fin du bouclier tarifaire sur l’énergie.

En mai dernier, le président de la République avait en effet annoncé vouloir « concentrer » deux milliards de baisses d’impôts sur « les classes moyennes » d’ici à 2027, précisant néanmoins qu’elles interviendront « quand la trajectoire budgétaire le permettra dans ce quinquennat »Sans doute à la saint-glinglin !

Par contre il faut s’attendre à une hausse une hausse des prix de l’énergie. Ainsi, selon Emmanuel Macron la fin du bouclier tarifaire sur l’énergie est « une décision proportionnée », affirmant que la France « aura beaucoup moins augmenté l’électricité que dans la plupart de nos pays voisins ». Et de rappeler les projets destinés à faire baisser les prix de l’énergie dans les années à venir : « Nous produirons davantage d’électricité en remettant nos centrales nucléaires en marche qui comme vous le savez ont connu des difficultés » et « nous finalisons une réforme au niveau européen ».

Émeutes : au moins un milliard d’euros de dégâts pour les entreprises

Émeutes : au moins un milliard d’euros de dégâts pour les entreprises

Les conséquences financières et économique des émeutes pourrait être considérable et atteindre plusieurs milliards. Rien que pour le secteur économique privé la facture pourrait dépasser 1 milliard. Plus de 200 commerces ont été entièrement pillés, 300 agences bancaires détruites, 250 bureaux de tabac touchés, «avec des modes opératoires d’une violence absolue. Tout a été volé, même des caisses enregistreuses, avant de mettre le feu pour détruire» a déclaré le patron du Medef.

Au sujet des indemnisations qui préoccupent de nombreuses entreprises et notamment les plus petites, Geoffroy Roux de Bézieux assure que «les assureurs sont mobilisés pour aller le plus vite possible, je suis assez confiant sur le fait que les commerces concernés seront indemnisés».

Écartant un retour au «quoi qu’il en coûte», ces dispendieuses mesures de soutien aux entreprises prises face aux crises sanitaire et énergétique, le patron des patrons estime qu’il faut envisager «des avances ponctuelles, car certains ne pourront pas exercer leur activité pendant un certain temps». Samedi, le ministre de l’Économie Bruno Le Maire avait exhorté les assureurs à prolonger les délais de déclaration, à indemniser rapidement les victimes et à réduire les franchises.

Une taxe transactions financières à 400 milliards d’euros par an

Une taxe transactions financières à 400 milliards d’euros par an

Par
Gunther Capelle-Blancard
Professeur d’économie (Centre d’Economie de la Sorbonne et Paris School of Business), Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne dans The Conversation

Un article intéressant qui quantifie des recettes possibles avec une taxe entre 0,3 et 0, 5 % sur les transactions financières. Mais la question centrale n’est sans doute pas la quantification des recettes mais l’acceptation du principe même de cette fiscalité. NDLR

Aux dires d’Emmanuel Macron, le Sommet pour un nouveau pacte financier mondial s’est achevé vendredi 23 juin sur « consensus complet » pour « réformer en profondeur » le système financier mondial, trouver des moyens pour mieux accompagner les pays en développement dans la gestion de leur dette et intégrer davantage les enjeux climatiques. Parmi les outils évoqués par le président de la République pour financer lutte contre la pauvreté et transition verte, on retrouve l’idée d’une taxe sur les billets d’avion, sur le transport maritime ou encore sur les transactions financières (TTF)

Cette dernière présente les atouts qui font un bon impôt : la TTF a peu d’impact sur la croissance (peu distorsive), les recettes fiscales sont potentiellement élevées et les frais de recouvrement minimes ; elle a en outre un effet redistributif. La généralisation des taxes française ou britannique existantes aurait ainsi des effets limités sur la finance mondiale. Intégrer dans l’assiette le trading haute fréquence (qui consiste à passer une multitude d’ordres en un temps record à partir d’algorithmes et d’ordinateurs surpuissants), aujourd’hui exclu, pourrait également considérablement augmenter les recettes, tout en améliorant la transparence des marchés.

« Taxe Tobin », « Taxe Robin des bois » ou « TTF », quel que soit le nom qu’on lui donne, l’idée de taxer les transactions financières est très populaire, et son principe est simple : étant donné l’ampleur considérable des transactions réalisées sur les marchés financiers, il suffirait d’appliquer une microtaxe, à taux extrêmement faible, pour lever des recettes fiscales importantes, sans qu’il n’y ait d’incidences fâcheuses sur le fonctionnement des marchés ni sur l’économie. Une assiette large et un taux faible, deux ingrédients généralement attrayants. En outre, les partisans de la TTF y voient un moyen de freiner la spéculation à court terme.

Au Royaume-Uni, les transactions boursières sont taxées depuis le XVIIe siècle. Plus de trois siècles après sa création, le stamp duty (droit de timbre) fait figure de modèle. En pratique, le Trésor britannique prélève une taxe de 0,5 % sur les achats d’actions émises par les sociétés britanniques, ce qui rapporte environ 4 milliards d’euros chaque année – sans que le développement de La City n’ait été entravé. Pratiquement tous les pays développés y ont eu recours, et encore aujourd’hui plus d’une trentaine de pays dans le monde taxent les transactions financières, parmi lesquels la Suisse, Hongkong ou Taïwan, ainsi que la France.

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En France, la TTF a été (ré)introduite en août 2012. Cette taxe vise principalement les échanges d’actions, ou assimilés, des entreprises dont le siège social est situé en France et dont la capitalisation boursière dépasse 1 milliard d’euros. Son taux est de 0,3 % ; le taux était initialement de 0,1 %, mais a été doublé avant sa mise en application en 2012, avant d’être augmenté de nouveau en 2017. Une centaine de sociétés sont assujetties.

Combien pourrait rapporter une TTF au niveau de la zone euro, de l’Europe, voire du monde ? Dans une récente note, nous examinons deux scénarios, selon que la TTF ne porte que sur les transferts de propriété (comme le stamp duty britannique ou la TTF française) ou inclut toutes les transactions (dont le trading haute fréquence), et pour chacun de ces scénarios, nous examinons deux taux : 0,3 % (comme en France) et 0,5 % (comme au Royaume-Uni). On fait par ailleurs l’hypothèse que les deux tiers des transactions sont intrajournalières, ce qui n’est pas le cas aujourd’hui. On suppose également que si la TTF est étendue à ces transactions intrajournalières, alors le volume de transactions sera réduit de moitié. Nous limitons également au cas des actions (les obligations, les dérivés, les changes sont donc exclus).

Scénario 1. Si la TTF française était généralisée (avec un taux de 0,3 %), les recettes fiscales annuelles seraient de 17 milliards d’euros pour l’UE27, 26 milliards pour l’Europe, 86 milliards pour l’Amérique du Nord, 48 milliards pour l’Asie-Pacifique. Au niveau mondial, les recettes totales pourraient s’élever à 162 milliards d’euros par an, dont 65 % pour le G7, 22 % pour les BRICS et 96 % pour le G20. Si le stamp duty britannique était généralisé (avec un taux de 0,5 %), les recettes fiscales annuelles seraient de 29 milliards d’euros pour l’UE-27, 44 milliards pour l’Europe, 143 milliards pour l’Amérique du Nord, 80 milliards pour l’Asie-Pacifique, pour un total au niveau mondial de 270 milliards d’euros. Les estimations sont ici très prudentes et ne posent guère de problème, puisqu’il s’agit juste de connaître le montant des transactions, les autres paramètres étant bien connus.

Scénario 2. Si on étendait la TTF aux transactions intrajournalières, en supposant une baisse des volumes de 50 %, les recettes fiscales pourraient s’élever entre 243 et 405 milliards d’euros par an (pour un taux de 0,3 % et de 0,5 %, respectivement). L’estimation est ici beaucoup plus délicate puisqu’on ignore quel serait l’effet d’une taxe sur le volume du trading haute-fréquence.

Depuis 2012, chaque année ou presque, l’élargissement de la TTF fait l’objet de débats au parlement. Pour rappel, elle ne s’applique qu’au transfert de propriété et les opérations intrajournalières, qui recouvrent notamment les activités de trading haute fréquence, sont exclues de l’assiette. L’entrée en vigueur de cette extension aux transactions intrajournalières avait été adoptée puis reportée, du 1er janvier 2017 au 1er janvier 2018. Entre-temps, le gouvernement issu des élections présidentielles de 2017 a préféré revenir sur cet élargissement autant, semble-t-il, pour favoriser la compétitivité de la place financière de Paris post-Brexit, que pour éviter tout risque juridique.

La TTF a également du mal à s’imposer dans d’autres pays. La Commission européenne avait présenté un ambitieux projet en 2011. Celui-ci avait suscité pas mal d’enthousiasme, mais, après des années d’âpres débats il n’a toujours pas abouti. Ce projet a été conçu pour s’adapter efficacement à la mondialisation financière et limiter les délocalisations, mais il se heurte au manque de coopération des États en matière fiscale.

Dans leur ensemble, les économistes se sont plutôt réticents à l’idée d’imposer une taxe sur les transactions, que ce soit sur les changes ou les actions, la jugeant bien souvent contre-productive. L’argument le plus souvent avancé est qu’en augmentant les coûts de transaction, la TTF pourrait nuire à la liquidité des marchés, et ainsi provoquer une augmentation de la volatilité. Or, les études d’impact menées dans les pays où une TTF existe (ou a existé) révèlent que la taxe est sans conséquence sur la liquidité des actions ou la volatilité ; au mieux, les effets ne sont pas robustes. En France, l’augmentation du taux d’imposition en 2017 (de 0,2 % à 0,3 %) n’a pas eu, non plus, d’impact significatif.

Surtout, la taxe doit être mise en perspective avec l’essor considérable des transactions que l’on observe avec la libéralisation financière depuis la fin des années 1970. Au niveau mondial, tandis que le PIB a été multiplié par 15 et la capitalisation boursière par 50, le montant des transactions boursières a été multiplié par plus de 500 ! En cinquante ans, le rapport du montant total des transactions boursières sur le PIB est passé de 5 % à 200 %. Ces ratios sont des ordres de grandeur car il est devenu très difficile aujourd’hui, avec le développement des multiples plates-formes de trading de mesurer le montant total des transactions.

À l’heure où les gouvernements cherchent à financer la lutte contre le changement climatique ou à l’aide au développement, la TTF apparaît donc comme un levier fiscal de choix. La TTF est aujourd’hui une source de revenus non négligeable pour de nombreux pays : 1,5 milliard d’euros en Suisse, près de 5 milliards d’euros au Royaume-Uni, et plus de 7 milliards d’euros en Corée du Sud, à Hongkong, ou à Taïwan ! En France, les recettes fiscales sont de près de 2 milliards d’euros.

En Europe, les débats sur le projet de TTF portent justement aujourd’hui sur la prise en compte des transactions intrajournalières, qui représentent la très grande majorité des volumes aujourd’hui, mais qui sont exemptées par les taxes en vigueur. Et non sans raison, quand on considère la manne fiscale qu’elles représentent. Toutefois, au-delà de la somme, il s’agit aussi, avec les avancées de la TTF, de réaffirmer la volonté de réformer le système financier, d’abandonner le dogme de l’efficience des marchés, et de donner un nouveau souffle à la fiscalité dans un monde globalisé.

Ukraine : 60 milliards d’euros supplémentaires pour financer la reconstruction

Ukraine : 60 milliards d’euros supplémentaires pour financer la reconstruction

L’Ukraine a reçu un total de 60 milliards d’euros de nouveaux soutiens financiers pour rebâtir son économie à l’issue de la conférence internationale sur sa reconstruction organisée à Londres, s’est réjoui, jeudi 22 juin, le ministre des Affaires étrangères britannique James Cleverly.

« Nous n’avions pas pensé cette conférence comme une conférence d’annonce de contributions », a commenté le ministre, lors de la session de clôture de la conférence. L’essentiel des 60 milliards d’euros d’engagements provient d’un paquet d’aide de 50 milliards d’euros que l’Union européenne a prévu de débloquer jusqu’en 2027, et a annoncé à la veille de la conférence. Les Etats-Unis ont également annoncé un soutien d’1,3 milliard de dollars (environ 1,2 milliard d’euros) d’aide, ciblés notamment sur les secteurs énergétiques et les infrastructures.

Le redressement de l’économie ukrainienne à moyen terme a été estimé à plus de 400 milliards de dollars à ce stade du conflit. Le chef du gouvernement ukrainien a aussi salué l’engagement de « presque tous les participants » à soutenir l’idée que la Russie devra « payer pour ses crimes et les destructions qu’elle a provoqués en Ukraine ».

Transactions financières : une taxe à 400 milliards d’euros par an

Transactions financières : une taxe à 400 milliards d’euros par an

par
Gunther Capelle-Blancard
Professeur d’économie (Centre d’Economie de la Sorbonne et Paris School of Business), Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne dans The conversation

La taxe sur les transactions financières (TTF) présente les atouts qui font un bon impôt : la TTF a peu d’impact sur la croissance (peu distorsive), les recettes fiscales sont potentiellement élevées et les frais de recouvrement minimes ; elle a en outre un effet redistributif. La généralisation des taxes française ou britannique existantes aurait ainsi des effets limités sur la finance mondiale. Intégrer dans l’assiette le trading haute fréquence (qui consiste à passer une multitude d’ordres en un temps record à partir d’algorithmes et d’ordinateurs surpuissants), aujourd’hui exclu, pourrait également considérablement augmenter les recettes, tout en améliorant la transparence des marchés.

« Taxe Tobin », « Taxe Robin des bois » ou « TTF », quel que soit le nom qu’on lui donne, l’idée de taxer les transactions financières est très populaire, et son principe est simple : étant donné l’ampleur considérable des transactions réalisées sur les marchés financiers, il suffirait d’appliquer une microtaxe, à taux extrêmement faible, pour lever des recettes fiscales importantes, sans qu’il n’y ait d’incidences fâcheuses sur le fonctionnement des marchés ni sur l’économie. Une assiette large et un taux faible, deux ingrédients généralement attrayants. En outre, les partisans de la TTF y voient un moyen de freiner la spéculation à court terme.

Au Royaume-Uni, les transactions boursières sont taxées depuis le XVIIe siècle. Plus de trois siècles après sa création, le stamp duty (droit de timbre) fait figure de modèle. En pratique, le Trésor britannique prélève une taxe de 0,5 % sur les achats d’actions émises par les sociétés britanniques, ce qui rapporte environ 4 milliards d’euros chaque année – sans que le développement de La City n’ait été entravé. Pratiquement tous les pays développés y ont eu recours, et encore aujourd’hui plus d’une trentaine de pays dans le monde taxent les transactions financières, parmi lesquels la Suisse, Hongkong ou Taïwan, ainsi que la France.

En France, la TTF a été (ré)introduite en août 2012. Cette taxe vise principalement les échanges d’actions, ou assimilés, des entreprises dont le siège social est situé en France et dont la capitalisation boursière dépasse 1 milliard d’euros. Son taux est de 0,3 % ; le taux était initialement de 0,1 %, mais a été doublé avant sa mise en application en 2012, avant d’être augmenté de nouveau en 2017. Une centaine de sociétés sont assujetties.

Combien pourrait rapporter une TTF au niveau de la zone euro, de l’Europe, voire du monde ? Dans une récente note, nous examinons deux scénarios, selon que la TTF ne porte que sur les transferts de propriété (comme le stamp duty britannique ou la TTF française) ou inclut toutes les transactions (dont le trading haute fréquence), et pour chacun de ces scénarios, nous examinons deux taux : 0,3 % (comme en France) et 0,5 % (comme au Royaume-Uni). On fait par ailleurs l’hypothèse que les deux tiers des transactions sont intrajournalières, ce qui n’est pas le cas aujourd’hui. On suppose également que si la TTF est étendue à ces transactions intrajournalières, alors le volume de transactions sera réduit de moitié. Nous limitons également au cas des actions (les obligations, les dérivés, les changes sont donc exclus).

Scénario 1. Si la TTF française était généralisée (avec un taux de 0,3 %), les recettes fiscales annuelles seraient de 17 milliards d’euros pour l’UE27, 26 milliards pour l’Europe, 86 milliards pour l’Amérique du Nord, 48 milliards pour l’Asie-Pacifique. Au niveau mondial, les recettes totales pourraient s’élever à 162 milliards d’euros par an, dont 65 % pour le G7, 22 % pour les BRICS et 96 % pour le G20. Si le stamp duty britannique était généralisé (avec un taux de 0,5 %), les recettes fiscales annuelles seraient de 29 milliards d’euros pour l’UE-27, 44 milliards pour l’Europe, 143 milliards pour l’Amérique du Nord, 80 milliards pour l’Asie-Pacifique, pour un total au niveau mondial de 270 milliards d’euros. Les estimations sont ici très prudentes et ne posent guère de problème, puisqu’il s’agit juste de connaître le montant des transactions, les autres paramètres étant bien connus.

Scénario 2. Si on étendait la TTF aux transactions intrajournalières, en supposant une baisse des volumes de 50 %, les recettes fiscales pourraient s’élever entre 243 et 405 milliards d’euros par an (pour un taux de 0,3 % et de 0,5 %, respectivement). L’estimation est ici beaucoup plus délicate puisqu’on ignore quel serait l’effet d’une taxe sur le volume du trading haute-fréquence.

Depuis 2012, chaque année ou presque, l’élargissement de la TTF fait l’objet de débats au parlement. Pour rappel, elle ne s’applique qu’au transfert de propriété et les opérations intrajournalières, qui recouvrent notamment les activités de trading haute fréquence, sont exclues de l’assiette. L’entrée en vigueur de cette extension aux transactions intrajournalières avait été adoptée puis reportée, du 1er janvier 2017 au 1er janvier 2018. Entre-temps, le gouvernement issu des élections présidentielles de 2017 a préféré revenir sur cet élargissement autant, semble-t-il, pour favoriser la compétitivité de la place financière de Paris post-Brexit, que pour éviter tout risque juridique.

La TTF a également du mal à s’imposer dans d’autres pays. La Commission européenne avait présenté un ambitieux projet en 2011. Celui-ci avait suscité pas mal d’enthousiasme, mais, après des années d’âpres débats il n’a toujours pas abouti. Ce projet a été conçu pour s’adapter efficacement à la mondialisation financière et limiter les délocalisations, mais il se heurte au manque de coopération des États en matière fiscale.

Dans leur ensemble, les économistes se sont plutôt réticents à l’idée d’imposer une taxe sur les transactions, que ce soit sur les changes ou les actions, la jugeant bien souvent contre-productive. L’argument le plus souvent avancé est qu’en augmentant les coûts de transaction, la TTF pourrait nuire à la liquidité des marchés, et ainsi provoquer une augmentation de la volatilité. Or, les études d’impact menées dans les pays où une TTF existe (ou a existé) révèlent que la taxe est sans conséquence sur la liquidité des actions ou la volatilité ; au mieux, les effets ne sont pas robustes. En France, l’augmentation du taux d’imposition en 2017 (de 0,2 % à 0,3 %) n’a pas eu, non plus, d’impact significatif.

Surtout, la taxe doit être mise en perspective avec l’essor considérable des transactions que l’on observe avec la libéralisation financière depuis la fin des années 1970. Au niveau mondial, tandis que le PIB a été multiplié par 15 et la capitalisation boursière par 50, le montant des transactions boursières a été multiplié par plus de 500 ! En cinquante ans, le rapport du montant total des transactions boursières sur le PIB est passé de 5 % à 200 %. Ces ratios sont des ordres de grandeur car il est devenu très difficile aujourd’hui, avec le développement des multiples plates-formes de trading de mesurer le montant total des transactions.

À l’heure où les gouvernements cherchent à financer la lutte contre le changement climatique ou à l’aide au développement, la TTF apparaît donc comme un levier fiscal de choix. La TTF est aujourd’hui une source de revenus non négligeable pour de nombreux pays : 1,5 milliard d’euros en Suisse, près de 5 milliards d’euros au Royaume-Uni, et plus de 7 milliards d’euros en Corée du Sud, à Hongkong, ou à Taïwan ! En France, les recettes fiscales sont de près de 2 milliards d’euros.

En Europe, les débats sur le projet de TTF portent justement aujourd’hui sur la prise en compte des transactions intrajournalières, qui représentent la très grande majorité des volumes aujourd’hui, mais qui sont exemptées par les taxes en vigueur. Et non sans raison, quand on considère la manne fiscale qu’elles représentent. Toutefois, au-delà de la somme, il s’agit aussi, avec les avancées de la TTF, de réaffirmer la volonté de réformer le système financier, d’abandonner le dogme de l’efficience des marchés, et de donner un nouveau souffle à la fiscalité dans un monde globalisé.

Société-CAC 40: 142 milliards d’euros de bénéfices en 2022 !

Société-CAC 40: 142 milliards d’euros de bénéfices en 2022 !

On peut légitimement s’interroger sur les facteurs explicatifs des exceptionnels profits du CAC 40. En fait il y a bien deux facteurs explicatifs majeurs, d’une part la reprise économique mais aussi l’envolée de l’inflation. Une envolée de l’inflation qui a permis aux grandes entreprises d’augmenter en toute discrétion prix et profits. Remarquons que parallèlement les consommateurs ont dû régler une facture d’inflation presque équivalente aux profits du CAC. Pour partie en tout cas un mécanisme de transfert et de vase communiquant ! L’exemple plus significatif étend celui de Total. Sur le plan monétaire les banques centrales ont inondé le marché de liquidités gratuites qui ont soutenu la demande et nourrit l’inflation productrice de profits pour les grandes entreprises mais maintenant de perte de pouvoir d’achat pour les consommateurs.

Grâce à une année exceptionnelle dans les secteurs du luxe et de l’énergie, les 40 plus importantes entreprises françaises cotées à la bourse de Paris ont dégagé 142 milliards d’euros de bénéfices cumulés en 2022, une baisse de 9% par rapport à l’année précédente
Le quartier d’affaires de La Défense

Les entreprises françaises du CAC 40 affichent une santé de fer. En 2022, elles ont dégagé 142 milliards d’euros de bénéfices cumulés, notamment en raison de résultats exceptionnels dans les secteurs du luxe et de l’énergie, selon un calcul réalisé par l’AFP et relayé par La Voix du Nord ce jeudi 9 mars. Des résultats qui sont néanmoins en baisse de 9 % par rapport à l’année 2021, lors de laquelle ces entreprises avaient dégagé près de 156 milliards d’euros de bénéfices.

Au total, le chiffre d’affaires de ces entreprises atteint 1 729 milliards d’euros pour l’année 2022, rapporte le quotidien de presse régionale. Un chiffre d’affaires en hausse de 19 % sur un an, notamment porté par la hausse des prix pour de nombreuses entreprises. Il est cependant important de noter que le calcul réalisé par l’AFP n’inclut pas les résultats de Pernod-Ricard et Alstom, car ces deux entreprises ont des exercices comptables décalés.

CAC 40: 142 milliards d’euros de bénéfices en 2022

CAC 40: 142 milliards d’euros de bénéfices en 2022

On peut légitimement s’interroger sur les facteurs explicatifs des exceptionnels profits du CAC 40. En fait il y a bien deux facteurs explicatifs majeurs, d’une part la reprise économique mais aussi l’envolée de l’inflation. Une envolée de l’inflation qui a permis aux grandes entreprises d’augmenter en toute discrétion prix et profits. Remarquons que parallèlement les consommateurs ont dû régler une facture d’inflation presque équivalente aux profits du CAC. Pour partie en tout cas un mécanisme de transfert et de vase communiquant ! L’exemple plus significatif étend celui de Total. Sur le plan monétaire les banques centrales ont inondé le marché de liquidités gratuites qui ont soutenu la demande et nourrit l’inflation productrice de profits pour les grandes entreprises mais maintenant de perte de pouvoir d’achat pour les consommateurs.

Grâce à une année exceptionnelle dans les secteurs du luxe et de l’énergie, les 40 plus importantes entreprises françaises cotées à la bourse de Paris ont dégagé 142 milliards d’euros de bénéfices cumulés en 2022, une baisse de 9% par rapport à l’année précédente
Le quartier d’affaires de La Défense

Les entreprises françaises du CAC 40 affichent une santé de fer. En 2022, elles ont dégagé 142 milliards d’euros de bénéfices cumulés, notamment en raison de résultats exceptionnels dans les secteurs du luxe et de l’énergie, selon un calcul réalisé par l’AFP et relayé par La Voix du Nord ce jeudi 9 mars. Des résultats qui sont néanmoins en baisse de 9 % par rapport à l’année 2021, lors de laquelle ces entreprises avaient dégagé près de 156 milliards d’euros de bénéfices.

Au total, le chiffre d’affaires de ces entreprises atteint 1 729 milliards d’euros pour l’année 2022, rapporte le quotidien de presse régionale. Un chiffre d’affaires en hausse de 19 % sur un an, notamment porté par la hausse des prix pour de nombreuses entreprises. Il est cependant important de noter que le calcul réalisé par l’AFP n’inclut pas les résultats de Pernod-Ricard et Alstom, car ces deux entreprises ont des exercices comptables décalés.

Energie et luxe. Parmi les entreprises françaises du CAC 40, TotalEnergies est celle qui se porte le mieux, avec un résultat net record de 19,5 milliards d’euros en 2022. Plus généralement, le secteur de l’énergie se porte bien en 2022, avec 23,2 milliards d’euros de bénéfices au total, soit une hausse de 14 % par rapport à 2021. Malgré d’importants coûts en lien avec la guerre en Ukraine, les entreprises du secteur ont pu profiter d’une hausse des prix de l’énergie provoquée elle aussi par le conflit ukrainien, mais aussi par la reprise de l’activité après la pandémie de Covid-19.

Le secteur du luxe, représenté par les entreprises LVMH, Kering, Hermès et L’Oréal, affiche lui aussi de très bons résultats pour l’année 2022, avec des bénéfices en hausse de 23 % sur un an, ce qui représente 4,5 milliards d’euros de bénéfices supplémentaires. Logiquement, les reversements aux actionnaires augmentent aussi. Des chiffres qui devraient, sans surprise, relancer le débat autour de la taxation des superprofits des entreprises.

CGM: Un petit profit à plus de 23 milliards d’euros

CGM: Un petit profit à plus de 23 milliards d’euros

C’est la crise pour de plus en plus de défavorisés mais pas pour tout le monde. Ainsi la CGM alignent comme d’autres grandes entreprises des profits records ( et les Français payent l’addition à travers l’inflation).

Des profits records dans l’histoire des entreprises françaises. L’armateur CMA-CGM a enregistré en 2022 un bénéfice net record de plus de 23 milliards d’euros, signant le plus haut bénéfice publié par une société tricolore l’an dernier, devant ceux de TotalEnergies, Stellantis et LVMH.

Le troisième armateur mondial a été porté par les prix historiquement hauts du fret maritime depuis le début de la pandémie. En 2022, le chiffre d’affaires de CMA-CGM, non côté en bourse, a augmenté de 33,1% sur un an, à 74,5 milliards de dollars (environ 70,1 milliards d’euros).

Grande-Bretagne : en pleine crise des salaires une petite prime de 13 millions d’euros le directeur de BP

Grande-Bretagne : en pleine crise des salaires une petite prime de 13 millions d’euros pour le directeur de BP

Alors que la Grande-Bretagne connaît une très grave crise du pouvoir d’achat puisque l’inflation dépasse 10 %, les mouvements de protestation se traduisent par une succession de grèves. Pourtant le directeur général de British Petroleum va toucher une petite prime de 13 millions d’euros !

Bernard Looney, le directeur général de BP, géant britannique des hydrocarbures, va toucher une prime exceptionnelle de 11,4 millions de livres (12,9 millions d’euros), dans la foulée de l’envolée des cours des hydrocarbures, selon le Times. BP a annoncé le 7 février un résultat annuel pour 2022 dopé par la hausse des prix du pétrole et du gaz tirés notamment par la guerre en Ukraine.

L’entreprise britannique a vu son bénéfice hors éléments exceptionnels, indicateur privilégié par les marchés, plus que doubler sur un an à 27,7 milliards de dollars, un record. Contacté par l’AFP, BP n’a ni confirmé ni infirmé le montant de la prime accordée à Bernard Looney. «Les détails de la rémunération de notre directeur général seront inclus dans le rapport annuel qui sera publié dans la première moitié du mois de mars», a dit David Nicholas, un porte-parole de l’entreprise. Le montant des primes exceptionnelles accordées à Bernard Looney et à d’autres dirigeants de l’entreprise a fait l’objet de consultations avec les investisseurs, selon le Times.

L’inflation au Royaume-Uni dépasse 10%, tirée notamment par les prix de l’énergie. Face à l’augmentation du coût de la vie, des salariés de différents secteurs, aussi bien des cheminots que des enseignants ou des infirmières, se sont mis en grève ces derniers mois pour demander des augmentations de salaire.

100 milliards d’euros d’investissements dans le transport ferroviaire d’ici 2040 ?

100 milliards d’euros d’investissements dans le transport ferroviaire d’ici 2040 ?

Cela semble répond à l’estimation des besoins réalisée par la SNCF. Sauf que ce dernier donnait un horizon de 15 ans et que cette enveloppe n’est pas entièrement destinée à la SNCF.

Première observation, on ne connaît rien du contenu de cette orientation stratégique qui évidemment ne peut se résumer à la seule question des infrastructures.

Une orientation qui s’insérerait dans la « de planification écologique et dont on dit seulement qu’il serait abondé par l’État et les collectivités territoriales. Comment, pourquoi, dans quels domaines prioritaires et à partir de quelles planifications financières ?

La Première ministre annonce 100 milliards pour le transport ferroviaire mais des milliards qui seront en priorité pour le développement de métro en province.

L’objectif est de moderniser le réseau ferré ainsi que les transports du quotidien, tout en œuvrant pour le report modal et la décarbonation. Bref l’auberge Espagnole qui reprend les objectifs très flous d’une planification écologique évasive, sans stratégie précise et sans moyens.

De toute manière l’objectif est fixé à 2040, il y a longtemps que la première ministre aura disparu du paysage politique.

À noter aussi qu’on risque de dépenser des milliards pour des métros inutiles. Les besoins pourraient être nettement mieux satisfaits et moins chers avec des Trams et-ou des bus électriques en site propre et ou protégés.

Plan de 100 milliards d’euros pour le ferroviaire d’ici 2040…..sans financement

Plan de 100 milliards d’euros pour le ferroviaire d’ici 2040…..sans financement

Elisabeth Borne a officiellement annoncé près de 100 milliards d’euros d’investissements dans le transport ferroviaire d’ici 2040

cela semble répond à l’estimation des besoins réalisée par la SNCF. Jean-Pierre Farandou. Sauf que ce dernier donnait un horizon de 15 ans eque cette enveloppe n’est pas entièrement destinée à la SNCF.

Première observation on ne connaît rien du contenu de cette orientation stratégique qui évidemment ne peut se résumer à la seule question des infrastructures.

Une orientation qui s’insérerait dans la « de planification écologique et dont on dit seulement qu’il serait abondé par l’État et les collectivités territoriales. Comment, pourquoi, dans quels domaines prioritaires et à partir de quelles planifications financières ?

La Première ministre annonce 100 milliards pour le transport ferroviaire mais des milliards qui seront en priorité pour le développement de métro en province.
L’objectif est de moderniser le réseau ferré ainsi que les transports du quotidien, tout en œuvrant pour le report modal et la décarbonation. Bref l’auberge Espagnole qui reprend les objectifs très flous d’une planification écologique évasive, sans stratégie précise et sans moyens.

De toute manière l’objectif est fixé à 2040, il y a longtemps que la première ministre aura disparu du paysage politique.

À noter aussi qu’on risque de dépenser des milliards pour des métros inutiles. Les besoins pourraient être nettement mieux satisfaits et moins chers avec des Trams et-ou des bus électriques en site propre et ou protégés.

Travail au noir : 6 milliards d’euros par an à la Sécu

Travail au noir : 6 milliards d’euros par an à la Sécu

Le « travail dissimulé » aurait fait perdre à la Sécurité sociale au moins 6 milliards d’euros de « cotisations éludées » en 2021. Les micro-entreprises affichent le taux de fraude le plus élevé, avec 17% à 26% de cotisations non versées. Le manque à gagner est même estimée entre 5,6 et 7,1 milliards soitÀ peu près le déficit très théorique prévue pour 2022.Notons cependant qu’il s’agit d’une évaluation très approximative car un certain nombre d’activités n’aurait pas existé si elles avaient été officiellement déclarées; dans d’autres cas il y a effectivement des abus mêmes pour des activités rentables

Il est clair que l’équilibre financier de la sécu demeure; Il y a en effet un risque de dérapage à -20 milliards

La loi de financement de la sécurité sociale (LFSS) 2023 a été adoptée selon la procédure de l’article 49-3 de la Constitution pour l’ensemble de ses parties – pour les 3 premières parties du texte le 20 octobre 2022, consacrées aux exercices 2021 et 2022 ainsi qu’aux recettes et l’équilibre de la sécurité sociale pour 2023 – puis pour la 4ème partie consacrée aux dépenses 2023 et sur l’ensemble du texte le mercredi 26 octobre. Le texte final tient toutefois compte de certains échanges avec la commission des affaires sociales et retient en particulier pratiquement 150 amendements. Il en résulte un déficit de la sécurité sociale alourdit de 100 millions d’euros et qui devrait atteindre les 7,2 milliards en 2023. Tout laisse cependant supposer que le déficit sera beaucoup plus creusé. Hors FSV celui-ci pourrait atteindre les -20 milliards d’euros notamment à cause de la sous-budgétisation des soins de ville et hospitaliers, de la baisse drastique anticipée des dépenses Covid et d’un dynamisme des recettes sociales toujours soutenu alors même que les perspectives de croissance se font d’ores-et-déjà plus incertaines.

Avant même ce réajustement, la Cour des comptes avait alerté début octobre d’un « risque réel » de déficit « plus élevé que prévu ». Son Premier président, Pierre Moscovici, considère que l’exécutif s’appuie sur « des perspectives trop optimistes », en matière de croissance, mais aussi sur le plan sanitaire. Il existe donc selon lui « un risque réel de croissance continue des dépenses sociales, au détriment des générations futures » qui devront rembourser les dettes accumulées.

Transport ferroviaire »: pour un un plan d’investissements de 100 milliards d’euros en dix ans

Transport ferroviaire »: pour un un plan d’investissements de 100 milliards d’euros en dix ans

Les présidents de régions réclament un investissement massif de 10 milliards par an pendant 10 ans au profit du ferroviaire pour accompagner la transition écologique.Un objectif qui malheureusement ne figure nullement dans la micro planification écologique annoncée il y a deux jours par la première ministre. Or rien ne changera fondamentalement dans le transport de personnes sans un soutien significatif des transports collectifs et notamment du ferroviaire.

« C’est un ‘new deal’ ferroviaire, à la mesure des crises et des défis de nos générations, et du changement climatique. » Seize présidents de régions et de collectivités territoriales appellent à « un plan national de modernisation et d’équipement ferroviaire » en France, avec un plan d’investissements à hauteur de 100 milliards d’euros sur dix ans, dans une tribune publiée par le journal Le Monde, samedi 22 octobre.

La tribune a pour signataires, entre autres, le président de la région Hauts-de-France Xavier Bertrand, Valérie Pécresse, présidente de la région Ile-de-France et Jean Rottner, à la tête de la région Grand Est, ou encore Serge Letchimy, président de la collectivité territoriale de Martinique.

« Agissons ensemble, c’est notre responsabilité collective », lancent encore les signataires du texte. Ces derniers s’adressent notamment à Bruxelles « pour investir massivement dans les réseaux de transport ». « C’est le sens du mécanisme pour l’interconnexion en Europe, dans le droit fil des objectifs du pacte vert européen. C’est également un puissant levier de la reconquête de la souveraineté énergétique européenne », défendent-ils.

Dans cette tribune, les présidents de régions rappellent que le réseau ferroviaire français « requiert, selon Jean-Pierre Farandou, le PDG de la SNCF lui-même, un investissement de 100 milliards d’euros sur quinze ans, pour sa remise à niveau immédiate et pour atteindre la neutralité carbone en 2050″. Pour les signataires, « l’innovation doit être au cœur de ce chantier ». « Le ferroviaire, c’est le développement économique », soulignent-ils.

Ces derniers pointe les bienfaits d’un tel plan pour « la relocalisation de notre industrie », qui passerait notamment « par la relance des autoroutes ferroviaires de fret, la fin des tergiversations autour du tracé du Lyon-Turin ou la modernisation de la ligne des primeurs Perpignan-Rungis (Val-de-Marne). »

Adaptation au climat :Un cout de 2,3 milliards d’euros par an

Adaptation au climat :Un cout de 2,3 milliards d’euros par an 

 

Le retard de la France en matière d’adaptation au changement climatique est à nouveau pointé par l’Institut de l’économie pour le climat (I4CE). Dans un rapport publié jeudi 23 juin, cette ONG de référence estime qu’il faudrait investir au minimum 2,3 milliards d’euros par an pour lancer l’adaptation du pays aux inondations, aux canicules, ou aux incendies.

I4CE s’est donné pour objectif de chiffrer les coûts de l’adaptation au changement climatique. Dans cette première publication, l’institut a dressé une liste de 18 décisions budgétaires qui peuvent être  »prises dès à présent » pour anticiper les effets négatifs du changement climatique et prévenir ou minimiser les dommages que ces effets peuvent causer. Par exemple, « augmenter et maintenir dans la durée les moyens dont disposent les agences de l’eau pour leur action en faveur du grand cycle de l’eau et de la biodiversité », pour un montant de 300 millions par an ; « pérenniser une enveloppe annuelle de soutien à l’extension des bonnes pratiques d’adaptation en ville », pour 500 millions d’euros ; « prendre en charge le surcoût pour renforcer les exigences en matière de constructions durables et adaptés aux chaleurs futures dans la construction des bâtiments d’enseignement et de recherche », pour 500 millions.

Selon I4CE, la politique d’adaptation en France est encore trop timide. « On ne part pas de rien. Des actions sont engagées, mais qui restent largement insuffisantes face à l’ampleur des enjeux.

 

 

 

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